| Sujet: Evgeni Backström (M) ▬ featuring Tom Sturridge 9/5/2010, 06:39 | |
| Evgeni Victor Backström âge. 500 ans, mais l'apparence de 23 ans pour l'éternité date et lieu de naissance. Roumanie nationalité. roumaine race. vampire état civil. en couple lieu d'habitation. silence éternel métier. voir liste des métiersétiquette qui vous est collé. Comme il vient d'arriver, il n'a pas pu se faire grandement remarqué. Du moins, on pourrait le croire. Evgeni n'est pas un vampire comme les autres, et il ne boit pratiquement pas de sang humain. Pourtant, il impose un certain charme au végétarisme en traitant sa nourriture beaucoup mieux que la plupart. C'est de lui que plusieurs demoiselles voudraient leur première morsure, une chose est certaine, s'il aime bien regarder, Evgeni ne se salit que très rarement, par obligation, les mains. avatar. Tom Sturridge, négociable avec Josh Beech, Nicolas Bemberg, Cesar Casier ou LUKEGRIMES. | | |
Autocritique - Réfléchi - Charismatique - Mystérieux - Généreux - Opportuniste - Impatient - Curieux - Possessif - Ironique - Protecteur - Orgueilleux « Je vais foutre le camp Ev' ». J'ai la tête appuyée sur son torse, il remonte le drap sur nos deux corps qui frissonnent et tressautent, ils n'ont pas encore réparé les fissures dans les murs et le froid sibérien nous ronge jusqu'à la moelle. Il n'y a que contre le corps chaud d'Evgeni que je recommence à sentir le bout de mes orteils. Je sais qu'il n'est pas d'accord avec ma décision, mais je ne supporte plus rien, ici. Ça commence à paraître physiquement, je reçois de plus en plus de coups, on me fout de plus en plus souvent en isolement, et je suis à deux doigts de penser à mettre l'endroit en feu. On a quinze ans. J'ai des idées plein la tête. Je veux me tirer de cet endroit pourri où je crèche depuis ma naissance. J'en ai marre de prendre soin de mon prochain, de m'occuper des plus jeunes pour qu'ils ne souffrent pas de l'absence de présence humaine comme moi, je l'ai senti. Marre de me lever la nuit pour aller consoler les plus jeunes qui pleurent. Marre de me faire appeler maman par des gosses. Je suis peut-être égoïste, c'est peut-être les condamner que de les laisser avec les autres, avec ces femmes froides, brutales et insensibles, ces hommes pervers, dégueulasses et opportunistes, mais c'est eux ou c'est moi. D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours eu un sens de l'auto-préservation ultra-développé. Là encore, ça m'a causé problème. Je ne supporte pas l'idée de partir loin d'Evgeni, car c'est mon ami. C'est mon frère. C'est mon âme-soeur, c'est le prolongement de mon âme. Mon bon côté, ma conscience, mon repère, mon coeur. Je ne m'attache plus aux gosses, pas depuis que je suis impuissante quand ils crèvent, quand on tente de les éveiller le matin et qu'ils se sont éteints durant la nuit. J'ai partagé mon lit avec quatre gosses entre 5 et 9 ans pendant un mois, l'an dernier, rien que pour sentir ce que c'est de ne pas être seule. Comme je le fais là, maintenant, avec lui « M'laisse pas tout seul ici Dora ». Il est bien le seul à oser m'appeler comme ça, pour moins que ça, j'ai sauté à des cous, griffer, mordu. Pourtant, à mon oreille, sa voix adoucit le terme, et je ne m'offusque pas. Au contraire, je me blottis contre lui, davantage si possible, et j'écoute les battements de son coeur. Ça me calme, ça me fait peur de partir loin de cette source d'apaisement qui fait parti de ma vie depuis une dizaine d'années. Je ravale mes larmes, mord ma lèvre qui tremble, ferme les yeux, alors que son bras contourne ma tête, se poste dans le haut de mon dos « Pars avec moi. On va s'en sortir ». Il s'agite, redresse mon menton pour que je croise son regard « Et les autres ? Qu'est-ce qu'ils vont devenir, eux? ». Je crois qu'il veut que je me sente mal, qu'il me fait mal intentionnellement, parce que je suis en train de le quitter. Mon frère, mon jumeau, on est tout ce qu'on a, lui et moi. S'il me blesse, c'est pour me retenir. Ma décision est prise, avec ou sans lui, dans quatre jours, je mets les voiles. J'ai réussi à trouver de l'argent lors de la dernière tentative d'adoption en le volant du porte-feuille de l'homme. Je vais simplement prendre le train avec tout ce que j'ai, et on verra où j'atterrirai. J'improviserai de là-bas. J'y crois dur comme fer « Tu ne pourras pas tous les sauver, tu le sais, je le sais... ». Il se redresse tellement vite que je tombe sur le sol, frappant lourdement ma tête sur le sol de pierres. Je suis tout étourdie quand j'ouvre les yeux de nouveau qu'Evgeni me tient contre lui, son torse chaud, la chaleur diffuse à travers le t-shirt élimé que je porte. Je suis presque sûre qu'il pleure, il s'essuie les yeux quand il voit que mes paupières s'agitent « Comment je vais faire sans toi? ». Il replace une mèche de mes cheveux, puis sourit, animé par un rire nerveux « Plus important encore, qu'est-ce que tu vas devenir sans moi ? ». Son rire est contagieux, alors je souris, palpant ma tête à la recherche d'une bosse, frissonnant, putain c'est froid la pierre nom de Dieu « Je vais vivre. On va se retrouver Evgeni, tu me le promets? ». Il esquisse un sourire, puis il acquiesce d'un geste de tête, sans rien dire, il se redresse, moi dans les bras, m'posant sur son lit. Je m'assoie en tailleur pour le voir fouiller dans ses affaires, puis il se met à genou. J'hausse le sourcil. Un anneau enserre mon annulaire gauche, puis je me mets à rire et l'attire à moi. Il me blottit contre son torse et on s'endort, innocents enfants abandonnés, ses bras m'entourent, mon dos contre lui, son menton dans mon cou..
« Une fille, Ev', j'ai une fille et tu m'aimes encore? ». Je tiens mon bien le plus précieux, blotti dans mes bras, gazouillant comme s'il s'agissait d'une mélodie. Je rive mon regard sur Evgeni, j'ai l'impression qu'il est différent, mais c'est peut-être le temps. C'est peut-être parce que durant ces longues années d'exil, loin de lui, loin de nous, loin de ce que nous avions formé, j'en avais oublié la douceur de ses traits, la douleur dans ses prunelles, ces lèvres qu'ils pincent quand il est songeur ou triste « Je t'aime, c'est tout ce qui importe, non? ». J'ai un frisson qui me traverse l'échine. Je n'avais jamais osé imaginer Evgeni Backström me charmer avec des mots si doux, ce besoin que j'ai de me faire apprécier, me faire complimenter, me faire dire que je suis belle, que je suis désirable, surtout maintenant. Surtout depuis que celui qui réussissait à me le faire ressentir même sans un mot a été lynché. Par moi. Je fais un pas en direction d'Ev, glisse ma main sur sa joue. Elle est glacée. Il presse son front contre le mien, prenant une attention particulière à ne pas brusquer Ivanna, que je tiens contre moi « Et si je te décevais? Si je partais encore? ». Je me sais instable. Je me sais incapable de ressentir le bonheur, allez savoir d'où je tiens cela. Quoi qu'il en soit, Ev' entrelace ses doigts entre les miens, me faisant remarquer cet anneau qui ne m'a jamais quitté depuis qu'il me l'a offert, à mes quinze ans « J'ai sauvé les autres, Dora. Je peux te sauver toi aussi... ». Il ne me dira pas qu'il sait ce qui s'est passé avec Sevastian. Il ne me dira pas non plus à quel point ça l'a brisé de me voir devenir folle d'amour pour un humain qui n'était pas lui. Les mots ne suffiraient pas à décrire sa douleur, semblable à la mienne durant les premiers jours d'exil où je l'ai attendu, mourante, près de l'orphelinat. Si Evgeni Backström était incapable, à l'époque, de me tenir à l'écart de son monde, aujourd'hui, il le fait pour me garder. Si je savais ce qu'il avait en tête, j'aurais été mal. Du moins, je le croyais. Jusqu'à ce qui se passe ce qui arrive aujourd'hui... Lovely Bones CE QUE JE SUIS POUR TOI Teodora Sarbesco feat TAYLOR WARREN | |
Dernière édition par L. Teodora Sarbesco le 28/5/2010, 00:17, édité 3 fois |
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