II. A true story
ça vient ça vient ^^
Option 2: la version anecdotique
Vous décrirez l'histoire de votre personnage, les passages importants de sa vie, sous forme de rp. Vous êtes totalement libre quand aux moments que vous désirez mettre en scène. Nous en revanche on vous contraint à faire un minimum de deux anecdotes
différentes, dont la dernière qui doit être récente. Nous exigeons plus de 30 lignes pour cette partie, c'est à dire 600 mots.
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20 juin
Je viens d’avoir 16 ans et pour mon cadeau d’anniversaire mon père m’a marié. Il m’a donné à un homme que je n’ai jamais vu. Je l’ai pourtant supplié de ne pas faire cela mais rien à faire. Et si j’ose le défier je déshonorerai ma famille et même pour ma liberté je ne peux l’envisager une seule seconde. Alors c’est la tête haute que j’ai été rencontré mon mari.
C’est donc dans quelques jours que je vais voir ma vie, mes habitudes et mon confort basculer. Courage Courage il ne faut pas céder, il ne faut pas que la peur m’empêche de faire mon devoir, céder à la peur est le luxe des couards.
2 juillet
J’ai passé quelques instants avec mon futur époux, le tout en étant sous bonne garde évidement. J’avoue que quelques instants avant d’entrer dans la salle, avant que mes yeux ne se posent sur ce Fang, la peur avait envahi mon esprit. Et si … et si c’était un vieil homme ? couvert de cicatrice à cause des campagnes qu’il aurait mené ? et s’il était d’une nature violente et sauvage ?
J’avais tellement de question qui tournaient et viraient à une allure folle dans ma tête que le vertige me prit et je dus patienter avant de faire mon apparition. Ce n’est que quand nos regards se sont croisées que toute frayeur a déserté mon corps. C’était un homme beau, jeune, avec un regard vif et patient, emprunt de douceur. Nous avons pu échanger quelques mots qui m’ont laissé entendre que mon avenir ne serait pas si funeste que cela.
Esperons que je ne me sois pas trompée.
Cinq ans plus tard ….
J’ai enfin retrouvé mon journal et lire les lignes précédentes a fait naitre sur mon visage un sourire. Mon époux Fang et moi vivons en totale harmonie aujourd’hui et mes craintes n’étaient pas justifiées. La vie est tellement belle que je n’ose y croire. Même si à la base il s’agit d’un mariage arrangé, nous nous aimons et nous avons, pour combler notre bonheur deux enfants qui se portent bien.
Ma seule crainte concerne cette guerre qui commence à ébranler notre contrée … je n’ai pas de renseignement mais je sais que tôt ou tard on appellera Fang au combat et cette idée me glace d’effroi. Si jamais je le perdais mon cœur se briserait … depuis qu’on s’est rencontré il ne m’a apporté que du bonheur. Il ne souhaitait pas d’une femme soumise et obéissante, enfin si un peu évidement comme tout homme mais il souhaitait une compagne avec qui il puisse parler et échanger de point de vue. Il m’a donc encouragé à développer ma culture générale et ma curiosité et pour mon plus grand bonheur j’ai adoré cela. Être libre enfin, ne plus faire la potiche sans cervelle …. Mon mari est un être merveilleux et je remercie sans cesse les dieux d’avoir permis notre rencontre et notre union.
Deux ans plus tard
C’est avec une profonde tristesse et une colère sans nom que je relis mon journal une nouvelle fois mais cette fois ci point de sourire ou de joie. Ma vie a basculé dans les ténèbres au sens figuré comme au sens propre.
Peu de temps après avoir écrit ces lignes qui m’arrachent aujourd’hui une larme, mon époux a été appelé pour régler le conflit qui faisait rage. Je me souviens encore de cette journée ; à la porte de notre propriété, à coté de son cheval, il m’a prise dans ces bras et m’a juré qu’il reviendrait, qu’il m’aimait et que rien pas même cette petite altercation ne pouvait nous séparer.
Oh mon amour … combien tu te trompais …
Après son départ, aidé par l’intendant, j’ai tenu la maison, éduqué nos enfants et prié pour que Fang revienne sain et sauf rapidement et que cette bataille prenne fin rapidement. Malheureusement les dieux ont du pensé que j’avais eu assez de bonheur comme cela parce qu’un matin d’hiver, un messager est arrivé. Fang était décédé et quand j’ai cherché à obtenir plus d’information j’ai découvert qu’il avait été fait prisonnier et qu’il avait été torturé pendant des jours avant d’être abattu, sans honneur, comme un vulgaire chien devant une foule de guerriers saouls, des mercenaires.
On m’a conté que l’amour de ma vie, pour ne pas céder à la torture, hurlait mon nom jour et nuit. Mais l’ennuie c’est que cela causa ma perte également. L’homme qui le malmenait fut pris d’une colère meurtrière et décida briser mon époux en tuer sa femme et ses enfants sous ses yeux. Malheureusement pour lui, Fang décéda avant que ce monstre eut pu mettre sa menace à exécution mais la bête privée de son massacre décida de s’en tenir au plan et de tuer femme et enfants.
C’est ainsi que peu de temps après l’arrivée du messager, le barbare entra dans le village et massacra tous ceux qu’il rencontra. Femmes, enfants, vieillards il ne s’arrêta pas avant de m’avoir trouvé et quand ce fut le cas …. Quand ce fut le cas, ma vie devint un enfer … il tua mes serviteurs, viola mes dames de compagnie avant de s’en prendre à mes enfants qu’il tua lentement et horriblement sous mes yeux. Et pour le comble de ma douleur, il ne me tua pas … non il me battit de toute ces forces avant de partir en me laissant allongée sur le sol, abandonnée au soleil et aux charognards devant la dépouille de mes anges.
Ma vie aurait pu s’arrêter à ce moment précis et j’avoue que je n’avais plus la moindre envie de vivre. Je n’aspirais plus qu’à la délivrance pour me retrouver auprès de l’homme que j’aimais plus que tout, entourée par nos deux charmants chérubins mais voila … visiblement le happy end n’était pas pour moi.
La nuit tombée, un homme vint prés de moi … il semblait fort élégamment vêtu, un port altier et un regard de feu à vous transpercer le cœur. Un démon pensais-je en le regardant s’approcher de moi. Si j’avais pu bouger, aurais-je pris la fuite ? non je ne pense pas, je vous l’ai dis, je voulais mourir et il l’avais bien compris puisqu’il me demanda d’une voix puissante et diablement envoutante, tintée d’un léger accent étranger :
- « Quel est ton nom ? »
- « Je ne suis plus d’une larme monsieur …» réussis-je à dire
- « Bien petite larme, je vais te donner les moyens de te venger »
Et avant que j’ai pu comprendre ou même dire que je ne souhaitais pas me venger, il s’était jeté sur moi et me mordait violemment la gorge.
Je pensais que mourir serait une libération que je l’accepterais les bras grands ouverts mais ce fut le contraire. Avec le peu de force qui me restait je tentais de lutter, en vain évidement, contre cet homme ou du moins cette chose. Mais je suis morte dans ces bras ce soir la, avec la lune pour seul témoin.
Cette tragédie s’est produite il y a deux ans … deux années durant lesquelles Ivan, mon « créateur » et sire m’a crée et m’a fait renaitre en temps que vampire. J’ai étudié pour comprendre, j’ai questionné sans relâche pour tout savoir. Et Ivan m’expliquait calmement avec la patience d’un père pour son enfant, avec la même tendresse que Fang le faisait avec moi. En Ivan je retrouvais un peu de l’amour que j’avais perdu. Et il m’appelait toujours « Petite Larme » comme pour me rappeler qui j’étais et ce qui s’était passé. Je trouvais cela agaçant mais mignon aussi … pour le faire rire, je prenais plaisir à faire verser une petite larme à mes victimes.
Il m’a expliqué ce que nous étions et ce que nous pouvions faire … Mon dieu je n’aurais jamais cru que ce genre de choses existait dans la vie réelle. Tout mon corps bouillait de pouvoir à mon tour faire les choses que je voyais Ivan accomplir avec autant de facilité ; ce qui évidement donna lieu à de franches rigolades. Mais petits à petits je commençais à mieux maitriser mon corps, mes sens et mes nouveaux dons et alors que j’apprenais une envie de détruire et de punir se fit une place de choix dans mon cœur.
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Cette nuit la, je révélais à Ivan mon potentiel de violence et de colère aveugle. Nous avions retrouvé « l’homme » et ses troupes et après quelques nuits d’observations et quelques rapports acquis grâce à quelques hypnoses nous avons su comment entrer et comment dévaster.
Ce soir la je crois avoir perdu le peu d’humanité qui me restait … j’ai tué et j’y ai pris plaisir … j’ai massacré les mercenaires et puis je l’ai trouvé … l’homme, la bête dont je n’ai jamais su le nom était la devant moi, son épée à la main, tremblant de tout son être. Il était on ne peut plus surpris de me voir en vie mais également surpris de comprendre que j’étais à l’origine de ce carnage.
Mais avant de lui trancher la gorge et le laisser se vider comme un goret qu’on égorge je voulais savoir … ; je voulais savoir pourquoi. Tremblant de peur il a levé les yeux vers moi et dans un ultime élan d’orgueil il m’a répondu :
- « parce que j’en avais envie tout simplement »
Sa réponse était si simple, si … naturel que je fus un instant désarmée … mais cet instant ne dura guère et l’homme se retrouva décapité sans même avoir vu une lame passé près de son visage.
Ivan m’a retrouvé près de lui, agenouillé dans son sang, l’air perdu.
- « Allez viens petite larme, tu as bien travaillé pour ce soir … nous devons aller nous reposer car de grandes aventures nous attendent. »
Et je l’ai suivi
Bien des années plus tard (et oui au bout d’un moment, on ne sait plus ou on en est)
Ivan est merveilleux, il connait tant de choses … il m’a fait visité le monde et m’a introduite dans certains cercles vampiriques. C’est d’ailleurs la que j’ai rencontré Suzanne … mmmm la douce Suzanne mais ça c’est une autre histoire. Ce qui me préoccupe ce soir c’est Ivan, mon ami, mon père, mon amant, mon professeur … il semble si las de vivre … il me dit que les siècles se suivent et se ressemblent sans pour autant avoir la même saveur. Il me dit qu’il repense à sa vie d’humain … je ne sais rien de son ancienne vie, il refuse de m’en parler en prétextant que son passé est mort et qu’il ne sert à rien d’en parler. Tout ce que je sais c’est qu’il est né en Russie, bien des années avant moi …
Son mal être me fait peur ... j’ai déjà entendu parler de vampire qui, pour avoir trop vécu, trop connu le monde, décide de mettre fin à leur jour pour stopper cette folie. Ivan tente de me rassurer mais je vois bien dans ces yeux que les choses ont changés, qu’il n’y a plus la flamme de la passion, la passion de la vie …
Et j’ai commis une erreur … après qu’il soit venu me dire bonne nuit je me suis endormie … je n’aurais pas du, j’aurais du rester attentive mais non après avoir bien mangé, je me suis endormie comme une masse et cela s’est produit. Ivan est allé dehors voir le soleil se lever une dernière fois. C’est « courant » comme mort chez les vieux vampires mais je ne pensais pas qu’il le ferait … je pensais que je pourrais le retenir mais visiblement non …
Il m’avait dis un soir qu’il trouvait cette mort romantique … une dernière étreinte torride avec un ancien amour. Vous me direz que l’idée était belle effectivement mais tant qu’elle reste abstraite.
J’ai mis du temps à me remettre de sa mort … j’ai massacré pour m’en remettre. C’est vrai que je ne me suis plus attachée à personne après la mort de ma famille alors subir une nouvelle fois cette perte a fait remonté en moi tout ce que j’avais ressenti alors mais bon … un bon massacre et ça repart.
Bien bien bien des années plus tard
Je ne sais pas pourquoi j’écris encore dans ce carnet mais en même temps cela me permets de me souvenir de tout … tout ce que j’ai ressenti à ces périodes qui ont fait de moi ce que je suis aujourd’hui.
Je suis devenue ce qu’on appelle une ancienne … un vampire que l’on respecte uniquement pour son âge … irk … voila un argument pour se faire tuer en moins de deux secondes. Mais je dois avouer que par moment je suis lassée des humains, de leur folies, de leur frasque alors parfois je me trouve une petite crypte et je m’endors pour quelques années, ça me permet d’être plus … réceptive dirons nous.
Dans quelques jours, je me retrouverai à Shreverport. On m’a raconté qu’il s’y passait des choses fortes intéressantes …