INTRIGUE MULTIJOUEURS ♣ Une allumette dans un océan d'essence

Invité

L'abomination avait fondu sur moi, m'attirant à lui, il me colla contre le mur de la cage d'escalier, et je sus. C'est marrant presque, lorsque l'on sent que sa vie bascule... Je ne pensais pas le "baiser vampirique" ressemblerait à ça, je m'étais presque imaginée plus de sensualité, là, il n'en est pas question. Sans prendre son temps, comme si je n'étais rien à ses yeux, rien d'autre qu'un sac de sang et d'entrailles palpitantes, il planta ses crocs dans la chair nue de mon cou. Bouche entrouverte, l'horreur pouvait se lire sur mes traits... mais aucun son ne sortit, j'étais sous le choc, la douleur était intense, il m'arracha la peau, comme pour mieux pénétrer en moi et prendre son du. Je ne pus rien faire, juste attendre qu'il me tue, et comme si tout cela n'était pas suffisant, d'un coup, sa tête explosa sur mon visage et sur ma poitrine... Son corps à lui, retomba sur le sol, du moins ce qu'il en restait, et je restais là, flageolante, contre ce mur, trop éberluée pour dire quoique se soit. Sentant mon propre sang couler chaudement le long de mon buste. Je glissais sur le sol, en position assise. Des larmes glissant sur mes joues de jeune fille, qui ne connaîtra donc que cette vie de désillusions. Ma main alla à la rencontre de mon cou, pour voir par elle même, qu'il ne restait que des lambeaux de chair, baigné dans un sang noirâtre qui m’entacha la main. "c'est.... la... fin..." articulais-je dans la souffrance la plus complète. Je poussais une expiration douloureuse et lente. Ma vision était pourtant claire, et j'étais consciente bien plus que pendant les 17 années de ma courte vie. Toujours avec lenteur, je fis glisser le beretta vers Lyle."Tu... en... auras... besoin..." Lui dis-je sans le regarder. Chaque mot prononcé est un supplice... je me sens seule... et je pense à la seule personne qui aura sans le vouloir mit une emprunte sur mon coeur et mon âme entière. "Allez... sauver....des....vies...." Leur dis-je à tous deux. La mienne ne tenait désormais qu'à un simple fil. A ce moment là, les lumières se mirent à clignoter frénétiquement, je basculais la tête contre le mur. "PARTEZ..." Leur criais-je avec beaucoup de mal. Une fois seule, je compris tout. Ce que j'étais et avais été et je repensais à lui, lui adressant par la pensée mes derniers mots, la vérité. - Alessandro... c'est la fin, mes forces me quittent, je ne sens plus mes membres, tu auras été le seul... mes pensées sont confuses, elles m'enveloppent... je vais mourir. douce ironie, une sorcière mourante amoureuse d'un mort vivant... Douce, douce ironie...- Un frisson, j'ai froid, et je meurs... doucement mes yeux se ferment.... BLACKOUT

SIGNALEMENT · MJ Ϟ Shut up, bitch.

Le rez-de-chaussée s'était transformé en vraie boucherie. Les contaminés qui étaient présent sur place étaient morts mais c'était au tour des vampires de perdre les pédales. La plus jeune d'entre eux attaqua un Lannister alors que Lorenzo semblait défaillir sous le coup d'un trop gros pouvoir. Chacun était tellement omnubilé par ce qui lui arrivait qu'on ne remarquait pas ces morts, épars, qui recommençaient à bouger.
Une main qui se crispe. Un oeil qui trésaille. Pas de respiration, mais ils se déplacent, ils revivent. Un marqué, quelques accros au V et même deux vampires assez jeune qui ont été mordu. Ce que chacun faisait la, on n'aurait pu le dire. Des visites, des analyses de sang, peut-être un rendez-vous quelconque. Ils étaient tombés sur un contaminé, avaient contracté le virus à leur façon. Attaqués dans le dos, le calme revient, l'énergie morbide de la nécromancie empuantit l'air. Lorenzo ne contrôle rien, et son amant ne sait où donner de la tête alors qu'une dizaine de personnes parmi les cadavres se relèvent lentement. Dont ceux qui viennent d'être abattu par les chasseurs.
Et les blessés agonisent.
Ce serait pourtant trop facile, une mort simple, une mort douce due à la perte de sang. Julian tout comme Laureen sont des créatures surnaturelles. Le virus ne réagit pas comme pour les autres. Une sorte de pus commence à suinter des blessures, comme une infection version accélérée. La fièvre monte d'un coup, le corps faible de Laureen défaille. Celui de Julian, entraîné, résistant, pourra peut-être encore tenir un peu le choc et protéger Lilas Dresden. Sa vision commence à se troubler. Il sera incapable de viser correctement...

Aux étages supérieurs, Darius continue sur sa lancée. Après avoir effacé les informations sur le sang contaminé dont seul Lyle est possesseur désormais, il déclenche un incendie. Presque immédiatement, les sirènes se déclenchent et la panique grandit parmi les gens qui se sont réfugiés dans les étages supérieurs. Au dehors, des sirènes se font entendre mais la police bloque toujours le passage, refusant de les laisser passer. De violentes disputes éclatent alors qu'une fumée noire commence à s'élever du troisième étage. « Vous ne passerez pas! L'hôpital est en quarantaine! » s'exclame l'un des agents de la BRIS, imperturbable face au massif commandant des pompiers. « Ces gens vont mourir brûlés vifs. » L'agent aurait presque haussé les épaules. Au moins le virus serait éradiqué, s'ils avaient de la chance...
S'il savait.
Le commandant des pompiers n'en fait qu'à sa tête. Il bouscule les policiers, provoque une bagarre mais ses hommes avancent avec les lances à incendie et tentent de viser le troisième étage de l'extérieur en grimpant sur leurs échelles. D'autres ambulances venues de Bâton Rouge sont présentes. Les blessés humains qui se sont jetés par la fenêtre des étages supérieurs sont petit à petit évacué après vérification de leur état non vampirique. Erreur de la part des médecins mais qu'importe, aucun contaminé n'a pu s'infiltrer hors de l'hôpital.

Informations

◘ Dernier relancement au niveau des contaminés histoire de vous permettre un peu d'éclate! Allez y joyeusement. Une dizaine de corps viennent de se relever au rez-de-chaussée. Dans les étages supérieurs c'est la panique, hurlements et toute la clique.
◘ L'alarme incendie se déclenche donc à vous de sortir au plus vite ou de contenir l'incendie. Utilisez les sorcières à dispositions, pensez que Thaliana est affiliée au feu!
◘ Les deux PNJ contaminés ne vont pas mourir! Suivez les instructions données dans le message et mp moi si questions supplémentaires. Vous aurez un message chacun à la fin de l'intrigue =)
◘ N'oubliez pas que les contaminés sont difficiles à tuer. Utilisez de l'argent en plein coeur, arrachez la tête. Pensez à brûler les corps, les morts se réveillent Wink

◘ Vous êtes libre de bouger et d'interagir avec les personnes non loin de vous! J'ai fais au mieux pour que tout le monde ait un partenaire. Que les personnes qui n'ont pas intervenu dans les tours précédents le fassent. Si vous ne vous y retrouvez pas, MP Aleksandr!
◘ Vos réponses doivent faire au maximum 800 mots et au minimum 300! Si vous dépassez, le temps de réponse du MJ sera forcément plus long. Je vais finir par ne plus prendre en compte les messages trop long.
◘ Il n'y a pas d'ordre de passages, vous postez quand vous voulez! N'ayez pas peur de "couper" les groupes lorsqu'ils discutent entre eux, on vous attend tous

Prenez des initiatives, ça rend le jeu plus vivant! N'ayez pas peur de mal faire =)
◘ Privilégiez l'intrigue à vos autres rps, il y a 16 joueurs qui comptent sur vous! Ne les bloquez pas.
◘ Pour la moindre question ou demande d'informations, mp Aleksandr!

Invité

Tout va trop vite, la jeune sorcière se lance dans la foule, la tueuse et le chasseur doivent rapidement abandonner le corps du médecin. Ca titille Astarte de mener un minimum l'enquête, comme avant, lorsqu'elle chassait avec les Lannister et que chaque corps était des indices, chaque blessures une indication, mais il a raison, ils ne peuvent plus rien faire. Et la sorcière s'est déjà lancée dans la foule. La tueuse suit le mouvement, son arme à la main, sentant l'adrénaline monter en elle. La suite? Tout se passe très rapidement. Alors qu'une femme hystérique se jette dans les bras d'Astarte, elle voit la jeune sorcière se retrouver face à un contaminer, pas le moindre doute s'en est un. L'hystérique continue de hurler alors que la tueuse tente de se dégager mais la femme lui serre les bras, l'empêchant de dégainer. Heureusement Lyle a le champs libre et tire. Lorsque la tueuse se débarasse enfin de la femme, il est trop tard. La jeune femme gis sur le sol, écraser par le poids du vampire mort dont le cops se détériore à vitesse grand v, et elle semble mal en point. Si une part de la tueuse a envie d'aider la sorcière, et de ne pas la laisser seule en un tel instant, une part d'elle prend conscience du fait qu'il est possible qu'elle doive lui tirer une balle dans la tête. « Allez... sauver....des....vies.... » La tueuse secoue la tête. Abandonner la jeune femme? Elle voit bien qu'elle n'en a plus pour longtemps, il vaut mieux rester avec elle avant d'aller tuer du vampire. Les lumières se mirent à clignoter. La tueuse regarda la sorcière, son pouvoir recommençait? « PARTEZ... » Cette fois-ci elle enregistra le message et se releva, elle s'était penchée vers la jeune femme, et s'écarta. Les lumières s'éteignèrent pendant vingt secondes avant de redémarrer. Ce n'était pas le pouvoir de la sorcière, c'était l'électricité. « Bordel, qu'est-ce qu'il se passe encore? Ils coupent l'électricité? » Elle doutait que la BRIS en vienne à là, mais comment expliquer... oh et puis, rien ne semblait coller, elle y réfléchirait plus tard. Elle regarda Lyle. « Si tu pouvais les contacter, peut-être qu'on en saurait plus? » demanda-t-elle en remarquant qu'un nouveau contaminé s'approche. Elle n'a plus qu'un seul chargeur de rempli. Visant, elle tire dans la tête, mais le vampire continue, la moitié du crane en moins, attiré sans doute par la force d'inertie, elle vise le coeur, et s'avance pour achever de lui arracher la tête. Du sang plein les mains et le visage, elle se tourne vers Lyle, puis contemple la sorcière. La jeune femme sent une étrange odeur, l'odeur du brûler, des corps se consumant dans les flammes. « Merde, quelqu'un a dû foutre le feu. »

La tueuse réalisa très vite deux choses, la première était qu'une fumée noire commençait à se manifester dans l'escalier non loin d'eux, la seconde était les cris provenant de l'étage du dessus. Oui, il y avait le feu, et peu importait comment, il fallait sortir d'ici le plus vite possible. Elle songea à son chargeur à moitié vide, à la sorcière au sol qui était soit tombée dans les pommes soit trop ko pour ouvrir les yeux, peut-être contaminée, à Lyle qui avait les deux armes, aux contaminés qu'ils croiseraient sur leur route, aux policiers dehors qui les empêcherait de sortir, à la mort aussi, et rapidement les réflexes prirent le dessus. L'instinct de survie était plus fort que tout le reste. Elle avisa Lyle du regard, ils pensaient à la même chose, s'en était troublant, comme si les chasses d'autrefois avaient eut lieu hier. « Tu te charge des contaminés, je prend la sorcière et on sort d'ici. C'est toi qui a la plaque, ils ne poseront pas de questions, mieux vaut que moi je sois en train de porter notre blessée. » Elle n'avait pas porté quelqu'un de vivant depuis très longtemps, mais la jeune fille était légère. Attrapant la sorcière dans ses bras, elle se déchargea de son arme désormais inutile. Lyle avançait en sécurisant le chemin. Elle s'attendait à ce qu'ils rencontrent un hall vide rempli de contaminés, mais elle avait sans doute trop regardé de film de zombies. Les cadavres dotés de vie étaient comme ralentis au rez-de-chaussé, Lyle en dégomma un, réussissant son coup en trois balles. Mais il y avait encore de nombreux contaminés. Elle envisagea la solution de déposer son précieux fardeau pour s'occuper avec le chasseur des problèmes sur leur route lorsqu'un grand bruit se fit entendre. Des policiers se battant pour empêcher des pompiers d'entrer pénètrèrent dans le hall. C'était pile poil la diversion dont ils avaient besoin. Soudainement les contaminés virent de nouvelles proies, laissant un chemin à la tueuse qui était suivit par le chasseur. Ils purent passer sans trop se faire remarquer, et furent néanmoins encerclé à l'extérieur. On les sépara, on vérifia s'ils étaient contaminés, bien sûr la tueuse ne dit rien de ce qu'il s'était passé. Elle se dit qu'elle avait bien fait de ranger son arme. Elle raconta qu'elle était une amie de Lyle et qu'elle était simplement passé le voir quand tout avait dégénéré. Comme elle savait tirer, il lui avait passé une arme. Ils avaient rencontré la sorcière en chemin, et vu la confusion, ils l'avaient embarqué avec eux dès qu'ils avaient senti la fumée. Le policier nota tout cela pendant que le pompier achevait de l'examiner. On lui dit qu'elle avait eut de la chance, qu'elle devait se tenir à disposition de la police et ne pas quitter la ville. Astarte regarda le camion de pompier où avait été emmené Lyle, en se demandant quand on les laisserait partir.

HS: j'ai éditer mon message puisque Lyle et moi nous partons en vacances. Résumé des opérations donc: Astarte et Lyle ont embarqué Laureen et ont profité du chaos provoqué par les pompiers pour sortir. Ils sont désormais prit en charge par les autorités.

Invité

Le coma ne fut pas long mais suffisamment pour que mes voisins de chambre ne s'enfuient. Ce petit sort de rien du tout m'avait vidé et je récupérais doucement des forces. Il ne servait à rien de trop insister, mon échec précédent me l'avait bien prouvé. Perdre conscience à nouveau ne faisait absolument pas parti de mes plans, surtout en entendant l'agitation qui régnait. La population hurlait véritablement à l'extérieur de la chambre que ça soit dehors ou dans le bâtiment. Les bras le long du corps, j'attendais. Les sensations s'emparaient de mon corps petit à petit et je commençais à doucement remuer les doigts. J'avais la désagréable impression d'avoir des fourmis partout et tentais quelques exercices simples pour éveiller mes muscles. Doucement mais surement, je reprenais le contrôle de ce qui m'avait échappé plus tôt. Hors de question de même penser à utiliser la magie dans cet état bien évidemment. J'avais agi sans réfléchir, ou plutôt je pensais mon corps en meilleur état car le physique d'un magicien devait être à la hauteur de sa magie. L'un sans l'autre devenait presque inutile. Après tout, quel était l'intérêt que d'être capable de choses génialissimes avec sa magie si l'on était même pas capable de l'utiliser sans s'écrouler de fatigue ?

Le temps s'écoula et je finis par être capable de me mettre sur mes deux jambes et de retirer les fils plantés dans ma peau, me promenant dans la pièce. Un regard sur ma chaise m'annonça que mes vêtements avaient disparu. La seule personne qui aurait une raison de les piquer se trouvait être l'autre patient les fesses à l'air... enfin, il ne devait plus les avoir du coup maintenant. Je balayais la pièce du regard à la recherche de ses affaires à lui en vain. D'un autre coté, si elles avaient été à porter de main, il aurait mis les siennes. Peut-être étaient-elles dans la salle de bain alors ? Je ne comprenais pas bien ce qu'elles pourraient y faire mais savait-on jamais...

Une sensation étrange me stoppa soudain dans mon élan. Je restai un instant à l'arrêt, incapable de faire le moindre mouvement, me concentrant. Il me semblait ressentir de la magie. Ce n'était pas désagréable bien au contraire mais elle me surprenait. L'homme tatoué se mit au second rang dans mes pensées et je décidai d'aller voir ce qu'il se passait dans le couloir. Il était temps que je m'informe un peu et que je sache d'où venait cette magie.

A peine sorti de la chambre, voila que je me faisais déjà bousculer par une femme totalement paniquée. Si je ne ressentais plus la magie, j'aurais eu envie de retourner m'enfermer au calme. Les gens courraient et hurlaient dans tous les sens et je préférai ne même pas m'aventurer dans leurs esprits confus pour avoir une idée de ce qu'il se passait. Ces personnes ne devaient surement même pas être totalement au courant des évènements, c'était souvent comme cela. Une autre bousculade m'arracha un grognement de douleur tandis que la personne ne s'excusait même pas. La chance m'avait donc totalement abandonné et mon épaule m'élançait fortement. Il devait y avoir des trucs cassés dedans ou peut-être démis et remis à leur position d'origine. Dans tous les cas, je souffrais et les coups que je récupérai n'aidait pas à me soulager. J'avançai, appuyer contre le mur maintenant pour protéger mon épaule meurtrie dans le sens inverse de la foule. Ils semblaient tous se ruer vers les escaliers mais je m'approchai de la source qui diffusait la magie. Ma recherche ne tarda pas à être récompenser. Sans même devoir ouvrir la porte, je la sentais fortement à travers et je restai sur place quelques instants, choqué. Il s'agissait de la magie de Darius, je ne la connaissais que trop bien mais que faisait-il ici ? Plutôt que d'ouvrir la porte pour voir ce qu'il s'y passait, je décidai de partir à sa recherche. Je me doutais qu'attirer l'attention sur ses actions ne seraient pas forcément la meilleure idée que je puisse avoir d'où le fait que j'évitais d'entrer dans la pièce. J'avais bien envie de savoir ce qu'il se passait pourtant mais tout d'abord, je devais le trouver et il allait devoir m'expliquer la situation. Je savais qu'il saurait.

Darius se trouvait donc quelque part dans cette foule en folie. Même en le connaissant bien, il serait difficile de le repérer, je ne me faisais pas d'illusion. Avançant toujours en longeant le mur, je finis par atteindre les escaliers. Un homme se tenait allongé là et se faisait piétiner de toute part. Personne ne semblait le remarquer ou penser à l'aider à se relever. Cet homme dégageait une étrange sensation et je compris qu'il portait des objets enchantés. A force d'en voir tous les jours, je pouvais facilement faire la différence entre ce qui était enchanté et ce qui ne l'était pas. Se pourrait-il que cet homme soit Darius ? Je m'arrêtai à son niveau et commençai à le hisser sur mon épaule encore valide pour le trainer dans un coin un peu plus calme. La tâche fut long d'être simple et je me contentai de le tirer en dehors des escaliers avant de m'installer face à lui après l'avoir assis contre un mur. Doucement, je lui tapotai la joue pour qu'il revienne à lui.

"On se réveille, allez !"

Spoiler:

Invité

L'atmosphère s'alourdit brusquement tandis qu'un vent froid traversait la pièce. Katarina reconnu immédiatement l’œuvre de la nécromancie. L'image de Valentin lui vint à l'esprit mais elle se reprit immédiatement, ça ne pouvait pas être lui. Et pourtant à chaque fois qu'elle ressentait la présence d'un nécromancien elle ne pouvait s'empêcher de penser à lui. Katarina repris ses esprits, ce n'était pas le moment de divaguer trop de danger l'entourait. Tout autour d'elle le chaos régnait, le nombre de contaminés semblait augmenter d'heures en heures et elle était toujours coincée à l'intérieur de ce foutu hôpital. Si elle ne trouvait pas une sortie rapidement elle allait y passer à son tour. Elle se dirigea vers sa destination première, la morgue. Elle se précipita vers la porte ouverte qui donnait vers ce qu'elle espérait être une sortie proche. Elle fonça à travers la foule, sautant par dessus les corps à terre et commença à descendre les marches menant à la morgue. Elle s'arrêta brusquement, prise d'un mauvais pressentiment. Elle renifla l'air et ne sentit que puanteur nauséabonde de cadavres, quoi de plus normal vu la situation et qu'elle se dirigeait vers la morgue. Elle se concentra pour faire appel à ses sens décuplés qui étaient propres à ses dons et vit alors une aura sombre, d'une couleur noire d'encre, en bas des escaliers et cette forme se dirigeait droit sur elle. On aurait pu croire à l'aura d'un vampire mais l'allemande savait que ce n'était pas le cas, cette aura était particulière et ça ne pouvait signifier qu'une chose : un contaminé lui fonçait droit dessus. Elle remarqua alors deux autres formes derrière lui entourées de la même aura. De toute évidence, elle venait de foncer dans la fosse aux lions. Heureusement qu'elle avait eu ce mauvais pressentiment, elle avait encore le temps de faire demi-tour. Le seul problème, c'est que les contaminés l'avaient vu et allaient la suivre à présent. En gros elle allait débarquer à nouveau dans le rez-de-chaussé poursuivie par trois autres contaminés provenant de la morgue, quoi de plus amusant en effet.

Elle venait à peine de revenir dans le rez-de-chaussé quand elle décida que ça ne servait à rien de continuer à courir de partout comme une antilope prise au piège. Après tout, c'était elle le prédateur, alors pourquoi était-elle réduite à jouer les proies ? Elle se posta contre le mur derrière la porte des escaliers donnant à la morgue. Quand le premier contaminé surgit enfin, elle bondit sur son dos et lui brisa la nuque. Cela n’eut aucun effet, le contaminé continuait d'essayer de la mordre. Elle posa son regard sur le sol dans l'espoir de trouver une arme quelconque. Elle vit alors des débris de verre sur le sol et sauta sur le champ de son perchoir pour s'en saisir. Elle attrapa un bout de verre aussi long que son avant bras et entreprit de décapiter son agresseur avec. Au bout de quelques minutes, elle parvint enfin à sectionner les derniers ligaments et envoya rouler la tête sur le sol avant de se relever. Le contaminé ne bougeait plus, de toute évidence leur couper la tête fonctionnait très bien. Katarina était couverte du sang de son assaillant et s'était fait quelques coupures aux mains avec le bout de verre, mais ces dernières cicatrisaient déjà. Elle garda alors son morceau de verre à la main et s'éloigna quelque peu du combat à la recherche d'escaliers qui ne seraient pas condamnés. Quoi qu'il se passe aux étages supérieurs, ce ne serait sans doute rien comparé aux affrontements qui faisaient rage au rez-de-chaussé.

Invité

Son regard est toujours braqué sur le vampire qui hante son âme, même depuis que Bluenn lui a enlevé la marque. Elle avait voulu le renier, le rejeter, elle avait même réduit quelque peu sa présence aux 7 Péchés Capitaux pour ne pas risquer de le voir. Elle essayait de ne plus penser à lui, de ne plus s’inquiéter de ce qu’il pourrait devenir. Elle avait eu un aperçu de sa vie passée alors qu’un lien s’était formé entre elle et la mage du feu. Pourtant, elle ne pouvait que tendre sa main valide vers ce vampire qui avait causé des atrocités pires que toutes celles qu’elle avait bien pu voir dans sa pauvre vie… même l’incendie de tout un village japonais qu’elle avait causé n’était rien en comparaison… Pourtant, il était toujours dans son cœur et dans son âme, comme s’il était une partie d’elle dont elle ne pourrait jamais se défaire, qu’elle le veuille ou non. Ce n’était pas de l’amour, pas vraiment. Seulement un lien si fort qui s’était créé, sans que l’un ou l’autre ne sache vraiment pourquoi ni comment. Ses doigts tremblent alors qu’elle ne ressent plus la force de garder le bras tendu vers cette silhouette sombre. Sous l’obscurité de la capuche, elle trouve ses yeux. C’était comme s’il n’y avait aucun masque pour dissimuler son visage, comme si elle le voyait pleinement. Elle s’était connectée à cette vibration de son esprit qu’elle connaissait presque par cœur. Elle avait dansé sur ses tourments et ses envies. Elle tressaille. De nouveau, une peine intense, dévorante, lui rongeait le corps et l’esprit. Elle en avait douté, un instant, se croyant toujours sujette aux émotions des autres… Même si c’était le cas, elle ressentait avec un peu plus de netteté celles de son vampire… et il était presque dans un état pire que celui dans lequel il était lorsqu’elle l’avait rencontré.

Son bras retombe le long de son corps. Elle tremble de tous ses membres, incapable de bouger. Elle est toujours assise sur le sol, à moitié allongée, couverte de sang en train de sécher. Autour d’elle, c’est à peine si elle voit les morts se relever autour d’elle. Sa vision se brouille d’avoir perdu trop de sang. Elle se sent défaillir, son champ de vision envahi de points noirs qui grandissent petit à petit. Mais alors, elle ressent une présence réconfortante. Elle n’aurait su dire ce que c’était. Elle penche la tête sur le côté. Ses pensées sont embrouillées, elle n’arrive plus à penser, à réfléchir correctement. Puis la lumière se fait dans son esprit comme une logique pure. Ses yeux s’écarquillent à l’extrême et un sourire étrange se dessine sur ses lèvres. Le feu. Un feu a pris quelque part dans l’hôpital. Elle peut presque le sentir crépiter joyeusement sur sa peau alors qu’il est à des étages au-dessus. Ses sourcils se froncent légèrement. Quelque part dans son esprit embrumé, elle sait que le feu n’est pas bon pour les autres. Pas bon pour les vampires. Pas bon pour les humains. Elle se relève avec difficulté, titube mais continue d’avancer. Elle essaie d’aller vers les escaliers. Elle passe non loin du groupe de vampires. — Feu. — chuchote-t-elle à chaque fois qu’elle fait un pas. Comme une droguée qui ne trouve la force de bouger que pour atteindre sa dose. — Feu. — Son regard se perd dans le vide, incapable de s’accrocher à quoi que ce soit.

Thaliana arrive enfin près des escaliers. Elle marque une pause, la main sur la rampe. Elle ne voit plus rien. Tout est noir. Elle ne sait pas si la cage d’escalier est plongée dans l’obscurité ou si c’est sa vision qui défaille à cause du manque de sang dans ses veines. Une vague de panique l’atteint alors que les gens au troisième étage se rendent compte qu’il flambe. Elle lève la tête, elle ne voit toujours rien. Son pied bute sur une marche. Elle doit aller en haut. Elle tombe à genoux sur la marche. Pour se nourrir des flammes tel un phénix. Pour les faire mourir en elle. Pour que le feu ne puisse plus faire de mal à quiconque. — Feu. — Son regard balaie les surfaces qui se dessinent sur ses prunelles dans un flash de lucidité. Si seulement quelqu’un pouvait l’emmener en haut… Ce serait tellement plus facile… tellement… plus facile…

Invité

Soudain, toujours apathique et gisant entre le comateux conscient et la torpeur inconsciente, Darius se sentit soulever, disparaître de la surface lisse du sol. Comme s'il s'envolait, mais rapidement, un mouvement brusque lui fit comprendre que ce n'était en aucun cas une élévation de l'âme ou autre transcendance métaphysique, puisqu'il comprit qu'on le portait avec une délicatesse toute relative. Mieux valait se trouver être sur une épaule osseuse plutôt que dans un coin, sous la plante des pieds de chacun. Cependant, au bout de quelques instants, il ne su s'il s'agissait de secondes, de minutes ou d'heures, il fut redéposé au sol. Toujours avec délicatesse et tact, presque jeté, le frêle dos et les muscles mollassons de Bob Donovan encaissèrent la chute ; le sorcier tenta d'ouvrir les yeux, ou d'émettre un son. En vain.
Alors, une main vint tapoter sa joue, tentant d'éveiller son corps. La voix s'éleva. Malgré le brouhaha et l'état léthargique du jeune homme, il reconnut la personne qui parla, et cela lui fit l'effet d'une bombe ! Que faisait-il ici, lui, Orion, l'homme attaché à sa boutique comme les écologistes s’enchaînent aux troncs des arbres ? Il ne chercha pas à comprendre puisqu'il ne pouvait comprendre. Il devait agir, un point c'est tout.

Puisque le sorcier s'était emparé du corps de Bob Donovan et pas d'un autre gisant, ce signifiait qu'il avait découvert l'entourloupe. Et, une fois cette parade devinée, il était simple de trouver qui se cachait derrière les traits de ce pathétique humain. D'autant plus que leurs auras se mélangeaient tellement souvent qu'elles se reconnaissaient instinctivement. Darius devait agir.
La stupeur, le sursaut, de reconnaître Orion le fit se réveiller. Ses yeux s'ouvrirent et contemplèrent le sorcier, ses muscles se raidirent afin de se tenir droit sur le mur, de se relever un peu afin de toiser le sorcier de son Cercle. Il n'était pas en bon état, en réalité, cela lui sauta à la figure qu'Orion ne servirait à rien. Pourtant, s'il y avait bien une personne utile en ce moment, après l'incendie déclenché par accident, c'était bien ce sorcier-ci, un mage du feu puissant et expert. Sauf que là, c'est à peine s'il pouvait tenir debout, alors maîtriser des flammes folles. Darius devait trouver quelque chose, il devait agir, mais son cerveau embrouillé n'arrivait à émettre la moindre idée probante. Brouillon confus prolifique, son cortex semblait agir comme durant ses périodes d'hypomanie, à ceci près que si sa réflexion était exacerbée, excessive, le reste de son comportement demeurait stable.

"Merci, lâcha le jeune homme."

Il se releva tant bien que mal, tentant de garder un équilibre précaire. Étrangement, Bob étant bien plus grand que Darius, il faisait presque la même taille qu'Orion, et la différence l'interloqua, le surpris. C'est dans un univers empli de repères que ce genre de métamorphose troublait le plus Darius, bien qu'il ne s'agissait là que d'une première fois.

"Viens, viens à l'abri."

C'était un ordre qu'il lançait à son aîné. Darius avait en effet toutes les cartes en mains, plusieurs objets enchantés à sa disposition, alors il devait mener la barque. Il ouvrit ainsi la porte d'un placard tout près et s'y glissa. Au vue de la panique générale, il pensait qu'au mois une personne s'était terrée en ces lieux, mais par chance, ce n'était pas le cas.
Là, le jeune homme se calma. Il ne devait réfléchir à toute allure, bien au contraire, mais comme Godric. Lui seul savait donner des ordres, lui seul était capable de gérer l'ingérable, et depuis les années, le sorcier savait comment il pensait, comment il calculait ses coups. Ainsi, en détachant ses mots, avec une froideur et pragmatisme, il énonça.

"Il y a un incendie au troisième. Seul tu n'y arriveras pas, il y a une sorcière au rez-de-chaussée, blessée à l'épaule comme toi, qui pourra t'aider. Peut-être y en a-t-il d'autre, je n'en sais rien. Et il te faut des forces. Tiens, prend ce bracelet, en le frottant tu libéreras de l'énergie pour un gros quart d'heure, mais une fois l'enchantement terminé, il retombera comme un soufflé et tu en subiras les conséquences ; il faudrait que tu trouves de quoi te requinquer pendant que tu possèdes ce petit coup de pouce. Ah, et, prend mes affaires, elles devraient t'aller, tu attireras moins l'attention qu'en robe de chambre."

Sur ces mots, il tendit à Orion le bracelet enchanté et commença à défaire la chemise de son costard. Mais, aussitôt, une douleur lancinante lui tordit les viscères, ses genoux fléchirent et l'affliction contamina son corps qui s'écroula. Encore alerte et un tantinet vaillant, Darius s'accrocha à une étagère, en vain, car son équilibre défaillant le fit tomber, lui et une quantité non négligeable d'objets médicaux, sur le pauvre Orion.

Invité

Un flingue, le canon prêt à expulser sa prune. Le tout, rivé sur son front, entre les deux yeux. Lorenzo percute à moitié, juste ce qu’il faut. Les mâchoires serrées à s’en faire péter l’os, le cartilage et les dents. Une rage immense gonfle et gangrène dans sa poitrine. L’envie soudaine d’étriper le chasseur l’aide à ne pas brailler et vociférer un tas d’atrocités tant il est excédé. Migraine, engourdissement. Il a l’impression qu’un camion lui est passé dessus.
Valentin lui assure qu’il doit dégager, qu’il doit bouger, disparaitre de la circulation. Facile à dire mec, c’est pas toi qui à de l’acide dans les veines. Grogne t’il. Muet en apparence, Lorenzo cherche un moyen d’éviter le moindre affrontement. De ne pas envenimer davantage la situation. Rouge. Noir. Rouge. Noir. La lumière clignote à intervalles réguliers. Les beuglements absurdes de la population de l’hopital en fond. Par chance, ou malheur, l'ainé Llywlyn n'entend plus rien. Et la nuit noire, qui soudain l’atteint, le fait se sentir vulnérable.
Sa vision est brouillée. Ses sens sont défectueux. Des bouchons dans les oreilles. Plus d’odeurs. Pas même celle du sang. Les articulations sont douloureuses.
Valentin en rajoute une couche. Le presse. Lui siffle des vérités auxquelles ils avaient préalablement songé. Sa présence n’aura donc aucun impact profitable, selon lui, sur la situation présente ? Après mûre réflexion, Lorenzo n’en doute plus. Un point sur lequel les deux hommes sont au moins d'accord. A quoi bon remuer la merde, lorsqu’elle se décompose toute seule.
Alors quoi ? Aleksandr et Ariel l’ont obligé à intervenir. Et maintenant ? Pour sûre, l’un d’entre eux risque d’être infecté, si ce n’est pas déjà fait. Lorenzo détourne ses prunelles écarlates sur son bébé vampire et tressaille.
C’est que… jouer au super héros ne l’a jamais spécialement branché. Cet état de fait correspond beaucoup mieux à son jumeau. Sauf qu’Alessandro est aux abonnés absents. Et que la possibilité qu’il soit là, tord soudain les tripes de ce brave et tendre petit Lorenzo. Non. Alessandro va rester sagement où il est, et ne pas ramener ses fesses dans cette fosse commune. Une seconde. Deux seconde.
Le temps s’écoule, avec une mollesse presque affligeante. Pourquoi le Lannister-Looseur continue t’il sa mascarade. Quel est son putain de problème ? Songe Lorenzo, non sans ignorer qu’Aleksandr l’aura entendu. Un bref regard vers le russe. Et son attention revient sur l’humain qui lentement, mais surement, vacille sur ses guibolles. Il tremble. Contamination. Tendant l’ouïe, Lorenzo réussit enfin à capter le brouhaha assourdissant. Puis, le pou irrégulier et malade du médium.
L’alarme retentit dans le crâne du dégénéré, lui tire une grimace. Lorenzo finit par ouvrir la bouche et profère une saloperie digne de lui. « Essaye juste pour voir… Et je te l’enfonce dans le cul. »
Directe, sans fioritures. La chose sera en effet mise en pratique, si son vis-à-vis s’ose à tirer une balle dans sa direction. Elle l’effleurera, tout au plus. Et avant que ce crétin est dit ouf, l’arme sera dans l’endroit consacré. Appelez moi, Seigneur de la Pénitence ; pense t’il avec une pointe d’amusement mal venue. Un sourire en coin se dessine sur son minois mutin, tandis que ses iris, elles, ne sont qu’hémoglobine et glace entremêlées.

Invité

Quelque chose ne va pas. Non, rectification, tout va mal. Rageur, fébrile, Julian serre les dents à s'en faire péter la mâchoire. Il a le doigt sur la détente et l'envie furieuse de dégommer le maitre de la ville agite ses entrailles. Proie de choix, personnalité insupportable et totalement incompatible avec la sienne...Leur collaboration n'aura pas duré bien longtemps. Et soyons francs, le médium se saisit de la première excuse, valable ou non, pour y mettre un terme. Excellente perspective pour le chasseur qui retrouve ses vieux réflexes. Vampire dans sa ligne de mire, check. Trajectoire directe et libre, check. Chargeur rempli de balles d'argent, check. Il en manque deux, fichées dans le crâne de l'autre horreur, mais il lui en reste sept. Ne reste plus qu'à faire un dernier effort pour que ce putain de tremblement cesse...

Une seconde, deux secondes...Le temps s'allonge soudain. Le journaliste a beau se forcer, il ne parvient pas à endiguer la convulsion. Pire, celle-ci augmente et bientôt se propage au reste de son corps. Il a chaud, froid, et puis de nouveau chaud, il sent très vite la sueur qui coule le long de son visage.

« Essaye juste pour voir… Et je te l’enfonce dans le cul. » s'amuse sa cible.

Julian fronce les sourcils, et abdique en comprenant que l'autre a encore toute sa raison...Enfin, raison...une notion toute relative chez Llywlyn mais le médium ne s'attarde pas. Juste, il aimerait savoir ce que signifie ce rush de magie. Mais plus il fixe Lorenzo, plus celui-ci commence à devenir flou. Hein? Fermer les yeux, secouer la tête, recommencer...

Rien, absolument rien ne semble effacer ce voile noir qui lentement brouille sa vision.

- Ferme la, pauvre c...

Trop tard. Il aimerait en dire plus mais sa voix se mue soudain en un bredouillement étranglé. Ses jambes vacillent brusquement, son équilibre se fait la malle et le voilà qui s'appuie bien malgré lui sur Lilas, qu'il protégeait jusqu'alors.

- Dresden...y'a...un problème...

Non, vraiment? On avait pas remarqué. Son esprit brouillé tente de réfléchir, d'analyser ce qui lui arrive. Et la seule explication logique s'impose à lui. La morsure par l'enragée de service. Non, pas Ariel, l'autre d'avant. La contaminée.

Non. Son esprit s'affole aussitôt en pensant aux conséquences.

- Dresden, tire-toi, et vite.

Ce n'est pas le moment de la blesser en devenant fou à son tour, ou pire, de la tuer. Alors rapidement, il la repousse mais curieusement, elle ne semble pas vouloir lui obéir. Bon sang, que c'est énervant ces bonnes femmes qui n'en font qu'à leur tête.

- J'AI DIT TIRE TOI PUTAIN!

Le médium tonne, il ne lui donne pas l'occasion de négocier. Et pour s'assurer qu'elle lui obéit bien, il braque son esprit vers elle. Même défaillant, il lui rreste encore assez de forces pour la renvoyer plus loin...Pas trop vite, mais pas trop lentement non plus. Peu lui importe qu'il lui livre son secret. Mais il perd rapidement le contrôle alors il la repose bien vite à terre pour lui éviter la chute. Sous lui, ses genoux flanchent, il s'écroule aussitôt, et tombe à terre.

La fièvre le ronge. Sa plaie, même s'il ne peut la voir, s'est sérieusement infectée. Il ne voit presque plus, comme si quelqu'un avait trop tamisé les lumières. Il sent encore, la magie, la douleur, les cris...Et puis peu à peu tout se noie dans un chaos sans nom...

Spoiler:

Invité

Aleksandr est paumé. Il a du s'éloigner de Thaliana et l'a perdue de vue alors qu'il essayait d'aider Lorenzo, envahit par un pouvoir qu'il ne connaissait que trop bien. Putain, Valentin! C'est tout ce qui lui vient à l'esprit, et les insultes fusent. Fils de pute! Connard! Débile mental! L'association du vampire et du nécromancien sert à assurer la base de pouvoir de Lorenzo, oui mais à quel prix? Son amoureux n'a jamais su contrôler ce qui relevait du psychique. Son coeur est une bête féroce, ni plus ni moins. Il a besoin de concret et ne saurait prendre en main ce pouvoir sans une aide conséquente. Alors, Aleksandr ouvre avec prudence le lien entre eux et essaie de le stabiliser, de l'aide. Un soutien, une béquille au mieux pour un type qui a une jambe cassée. Il lui a attrapé la main sans s'en rendre compte. Le pouvoir pulse sous ses doigts, il le sent, mais n'est pas en lui. Il n'en veut pas. La nécromancie l'excite trop, lui fait perdre la tête. Sa bête gronde, et son regard émeraude brillant sous le masque noir se pose sur le Lannister au sol. Il perd du sang, mais la faim n'excite pas le monstre car une odeur de pourriture, d'infection, remonte jusqu'à ses narines sensibles. Il fronce le nez, le regarde avec Lorenzo. Il va mourir. Une évidence qui explose entre eux. Mourir, l'un des Lannister, et les deux autres se mettront en chasse. Ils mourront aussi. Tous vont mourir. Mais le jeu perdra de sa saveur. Il ne doit pas. Autre évidence, le vampire ignore si elle vient de lui ou de son autre. C'est comme un absolu, une certitude. Non, il ne doit pas mourir. Trop de problèmes. Trop de risques. On accuserait Aleksandr, on accuserait Lorenzo. L'autre bébé Lannister travaille dans la police, il se vengera. Trop de risques. Ils seront séparés. Ils doivent agir. On doit s'en servir. Les yeux rouges, injectés du sang magique, de Lorenzo se posent sur Alek. Ils ont l'idée au même moment, leurs esprits sont connectés d'une façon trop grande, trop absolue pour que ça soit normal ou même sain. Il s'en fou.
Le vampire lâche la main de son autre et avance vers le chasseur agonisant. L'humaine est toujours avec lui, il ne s'en occupe pas. Il pose un genou sur le sol et le relève brutalement par ses vêtements à demi déchiré. Il l'oblige à être assis, ou presque. Il le tient dans ses bras comme un enfant aux portes de la mort. Il se revoit quatre siècles plus tôt. Mircae le tenait ainsi, en lui donnant son sang alors qu'il le vidait du sien. Il le serrait tendrement en l'offrant à la mort éternelle. Ne le change pas! Non, il ne va pas commettre cette folie. Aleksandr n'infante pas, c'est sa malédiction. Il fait bien pire...Ses ongles arrachent un morceau de peau sur le haut de son cou. Il prend le Lannister par les cheveux et force ses lèvres à se coller contre la plaie. Une drogue. Une gorgée, tout est fini. Le vampire le noie presque pour le forcer à avaler, le chasseur essaie de se débattre mais sa résistance est vaine. Contact d'une intimité dérangeante pour le Lannister, Aleksandr lui murmure à l'oreille: « Tu vas regretter la mort. » Même s'il a faim, il n'ose planter ses crocs dans la chair du médium contaminé, malgré l'odeur alléchante. Il sait pourtant que, si son sang dopé à la magie parvient à le sauver, ils seront liés d'une façon unique, improbable et pourtant bien réelle. Il est à nous, dit-il et il tourne son regard vers les yeux rouges de son autre. Un point pour eux...
Il regarde l'humaine dans les yeux, essaie de l'hypnotiser. Il ignore si cela a fonctionné ou non. Elle semble connaître les chasseurs, peut-être a-t-elle un moyen de lui résister. Pourtant ses pupilles se dilatent et il ordonne: « Reste ici jusqu'à ce qu'un médecin arrive. Veille qu'on le soigne, qu'on lui sauve la vie. » Un absolu. Puis le vampire se relève, souple, gracieux, et va rejoindre Lorenzo qui s'occupe déjà de régler la situation alors que des nouveaux agents de la BRIS entrent en scène.

Spoiler:

Invité

Sans trop savoir ce qu’il se passait, Ariel vola à travers la pièce et atterrit lourdement contre un mur, se mangeant l’arrête d’une porte au passage. Des os craquèrent à l’intérieur tandis qu’une douleur fulgurante la pliait en deux. Se tenant les côtes, elle tâcha de se relever mais dut poser un genou à terre. Merde, quelque chose avait transpercé un de ses poumons, et si elle n’en n’avait pas réellement besoin, la souffrance n’en était pas moins vive. Elle avait la sensation qu’une lame la traversait de part en part, et elle ne pouvait rien faire pour se soulager. Désemparée, Ariel s’adossa au mur et se laissa tomber sur le sol. Elle étendit les jambes devant elle pour atténuer la douleur mais cela ne changea strictement rien. Elle releva finalement un pan de son t-shirt et examina son flan, la chair était contusionnée de partout, une ecchymose énorme, d’un violet peu ragoutant, s’était formée à l’endroit où elle avait mal. La jeune femme grimaça lorsqu’elle y apposa les doigts, puis rejeta la tête en arrière, soufflant furieusement par le nez. Les paupières closes, elle tâcha de se remettre les idées en place pour la énième fois de la soirée. Du calme, Ariel. Ca va guérir. Tu es un vampire, ça va guérir. Elle soupira, vidant l’air de ses poumons douloureux. OUI MAIS QUAND PUTAIN ! Cette souffrance, en plus de la brûlure ardente causée par la soif dans sa gorge, la rendait folle. Elle serait plus vite sur pied si elle buvait du sang, elle le savait bien. Sauf qu’elle refusait de le faire, elle avait bien trop peur de perdre les pédales, comme avec Julian. Bon Dieu…le sang de Julian. En songeant à sa saveur, si délectable, sur sa langue, Ariel se lécha les babines. Il lui en fallait encore, une goute à peine, cela serait suffisant. Non ! Pas une goute, tout un seau. Oui, des litres et des litres de ce sang magique, pétillant…presque orgasmique.
C’était la soif qui parlait. Pas elle, la soif. Soif, soif, soif ! Et tout ce sang partout ne l’aidait pas. Elle vit rouge, et se sentit comme en enfer, les flammes de ce brasier lui léchaient la peau presque ostensiblement. Elle ne pouvait s’en dépêtre elle brulait de l’intérieur, et à présent ses côtes brisées n’étaient plus que le cadet de ses soucis.
Un soupçon de lucidité, elle comprit instantanément qu’elle était contaminée, qu’elle allait devenir enragée comme les autres vampires. Elle secoua la tête convulsivement, rejetant d’emblée le sort qui l’attendait. Sauf qu’elle était impuissance, rien ne pouvait plus la sauver. Elle allait sombrer dans la folie, ce n’était plus qu’une question de seconde.
Quelque chose brille près d’elle, une chaine. C’est une chaine en argent, elle se souvient de l’arme de Julian qui s’est perdu dans la bataille. Sans attendre, elle s’en saisit et presse l’objet dans sa paume qui se mit aussitôt à fumer. Des larmes de sang coulèrent de ses yeux de poupée, mais c’était tant mieux. Elle se focalisa sur la brûlure de sa main, la chair qui se calcinait, plutôt que sur tout le reste. Un cri s’échappa de sa bouche, sans qu’elle en ait le contrôle.
De l’aide, elle veut qu’on l’aide. Mais il ne semblait y avoir personne autour d’elle. Elle est seule, et bientôt toute forme de raison aura quitté son corps. Elle ne serait plus qu’une boule de nerf, impulsive et vorace, épiant la moindre goute de sang. Elle déchirerait la nuque, lècherait les plaids sanguinolentes et…la brûlure, concentres-toi sur la brûlure. Elle cria à nouveau, l’argent avait fait fondre sa peau et s’attaquait désormais à l’os, mais elle enserra la chaine plus fermement encore. Les larmes de souffrance affluaient à nouveau, et, sentant que les ténèbres ne tarderait pas à l’emporter, elle appela finalement à l’aide. ALEEEEEEEEEK hurla-t-elle par le lien qui les unissait. Ce fut tout ce qu’elle était capable de formuler.

Invité

Divers objets placés sur l'étagère s'écroulèrent sur moi. Darius avait tenté de se rattraper à celle-ci, en vain. Après avoir rapidement enfilé le bracelet autour de mon poignet, je repoussai l'armoire avec mon bras valide, contre le mur, arrêtant sa chute. J'attrapai par reflexe Darius avec mon autre main mais pour un laps de temps très court. La douleur fusa dans mon épaule, me forçant à le lâcher. Aucun doute sur le fait que cette blessure serait un sérieux handicap dans ce qui allait suivre. J'avais très bien écouté ce qu'il m'avait dit mais j'avais aussi besoin d'un topo sur la situation générale. Je ne savais absolument pas ce qu'il se passait dans cet hôpital. En libérant mon emprise sur l'étagère, j'aidai Darius à s'assoir. Il ne pouvait continuer debout, il était au bout de ses forces. Ce corps n'aidait certainement pas. Je le dévisageai un instant. Il ne ressemblait vraiment pas au Darius que je connaissais et si je n'avais ressenti sa magie, je ne l'aurais pas reconnu. M'accroupissant pour être à sa hauteur, je continuai de l'aider mais pour le déshabiller cette fois-ci.

"J'ai besoin que tu m'expliques ce qu'il se passe ici exactement. J'étais dans une chambre donc je ne suis pas au courant de grand chose, à part la quarantaine. De mon coté, j'ai une épaule inutilisable, donc tout un bras et j'ai épuisé ma magie. Celui qui partageait ma chambre m'a piqué mes fringues quand j'étais dans le coma et mon cristal avec."

J'essayais de le garder éveillé tout en lui donnant les informations dont il avait besoin sur moi. Il devait savoir que je n'étais pas au top de ma forme et pourquoi je me trouvais ici. Il pouvait compter sur moi car ma situation était plus stable que la sienne maintenant mais mes limites ne tarderaient pas à faire surface, ou à refaire plutôt. Ainsi, il savait et je devais savoir aussi. Pourquoi était-il ici ? Je l'apprendrai plus tard surement, ce n'était pas le plus important. J'écoutai attentivement ce qu'il avait à me dire sur la situation tout en déplaçant ses vêtements de son corps au mien. Décidément, je portais vraiment la poisse. Bloqué avec une épaule explosée dans un hôpital rempli de vampires contaminés par un virus inconnu, je n'aurais pu rêvé mieux. Enfin... ce n'était pas vraiment le moment de se lamenter sur son sort, je devais aller trouver cette sorcière qui pourrait m'aider. Il ne restait plus qu'à espérer qu'elle ne soit pas trop faible pour utiliser sa magie ou pire morte.

"Essaye de sortir toi, avec ma tenue tu passeras pour un patient, ils te laisseront peut-être sortir."

Mes doigts frôlèrent vaguement cette chevelure qui n'était pas la sienne avant de sortir de l'espèce de placard. La foule continuait de remplir les couloirs de panique, de bruits et de coups mais me semblait moins grande qu'avant. Je réutilisai ma technique précédente qui consistait à avancer contre un mur pour atteindre les escaliers. Fort heureusement, ceux-ci s'étaient légèrement vidés. Les prisonniers tentaient-ils de s'évader en sautant par les fenêtres ? Ou alors, plus bas, il n'y avait rien de bon alors ils préféraient rester dans les étages supérieurs... Tomber sur un vampire malade dans ma condition serait véritablement signer mon arrêt de mort. Certes je possédais le bracelet de Darius maintenant mais l'après usage m'achèverait tout aussi bien.

Une jeune femme agenouillait dans les escaliers attira mon regard. Son visage me semblait étrangement familier et en m'approchant un peu plus je vis qu'il s'agissait d'une cliente de la boutique mais pas n'importe quelle cliente. Son pouvoir concernait le même élément que moi : le feu. Darius parlait donc d'elle, sans aucun doute. J'accélérai le pas et posai la main sur son épaule pour qu'elle ne s'écroule pas de tout son long dans les escaliers. Son prénom se promenait quelque part dans mon esprit mais je n'arrivais pas encore à mettre la main dessus. Tant pis, peut-être se souviendrait-elle de moi au moins.

"J'ai besoin de toi. Nous devons éteindre le feu, c'est moi Orion Smith, le propriétaire de la boutique de magie. Accroche toi à moi, je vais t'aider à monter."

Au moins, elle n'était pas morte, pas encore du moins, mais ses forces semblaient loin d'être au top. Je glissai son bras par dessus mes épaules. Je serrerai les dents si elle s'appuyait trop sur celle blessée. Je la tenais de mon coté valide pour l'instant et commençais à la faire se lever en passant mon bras autour de sa taille. Le temps pressé, je ne pouvais attendre plus. Le feu n'offrait pas ce luxe...

Invité

Elle tombe à genoux sur les premières marches. Sa vision se brouille, s’éclaircit à nouveau, comme si quelqu’un s’amusait avec la lumière. Son esprit vagabonde vers le feu aux étages supérieurs. C’est mieux que de penser à la peur des gens. Elle tremble de tout son corps, incapable de se relever seule. Ses yeux parcourus de tâches noires s’égarent aux alentours, dans le vain espoir de trouver quelqu’un qui pourrait l’aider à monter. Monter pour aller se nourrir du feu, le consumer à l’intérieur d’elle afin de se régénérer, d’apaiser son âme, comme il l’avait déjà fait plusieurs mois auparavant, au Japon. Elle vacille. Manque de s’étaler de tout son long sur les escaliers. Puis, finalement, une voix se fait entendre près d’elle. Elle ne l’avait pas senti arriver. Tout ce vacarme dans sa tête. Incapable d’entendre quoi que ce soit. Les émotions la fouettaient avec une telle violence qu’elle ne ressentait même plus la douleur. Toute son âme n’était qu’une ecchymose géante. Rien d’autre que le feu ne pourrait l’apaiser, bien mieux que tout baume métaphysique qu’on pourrait lui appliquer. — J'ai besoin de toi. Nous devons éteindre le feu, c'est moi Orion Smith, le propriétaire de la boutique de magie. Accroche toi à moi, je vais t'aider à monter. — Elle se tourne vers la voix. Le visage de l’homme lui dit vaguement quelque chose. Ce charme un peu sauvage. Sa main se pose légèrement sur son bras, comme pour stabiliser le tremblement de son monde. Là, par ce contact, elle capte plus intensément ses émotions. Impatience, tristesse, crainte. Elle se souvient de lui. Fronce légèrement les sourcils. Elle reconnaît la peine qui hante son âme pour l’avoir côtoyée plus d’une fois. — Orion. — Un simple mot. Son prénom. Elle s’en souvient. Même s’il lui a rappelé un peu plus tôt. Oui, elle se souvient de lui.

Elle sent son bras se nouer autour de sa taille et elle s’accroche à lui comme à une bouée de sauvetage. Elle perçoit l’écho de la douleur physique dans ses sentiments. Il est blessé, lui aussi. Mais il veut éteindre le feu. Il a besoin d’elle. Elle a besoin du feu. Ils montent tous les deux péniblement les marches. Elle essaie de ne pas trop se reposer sur lui. Elle ne veut pas lui causer plus de mal qu’il n’en a déjà. Thaliana sentait le feu gonfler plus haut. Il n’attendait qu’elle. Un vague sourire un peu hors propos étira ses lèvres. — Le feu… — Elle est fascinée par les flammes. Elles chantent, dansent pour elle. Le feu… Il chante pour moi. Il m’invite à danser avec lui. Mais elle ne voulait pas l’avouer à Orion. Ils arrivèrent finalement à l’étage en danger. La proximité des flammes semblait redonner un peu de pêche à la jeune sorcière. Son esprit était tout tourné vers le danger. Enfin, danger pour les autres, pas pour elle. Elle s’éloigna un peu d’Orion, pas beaucoup, car elle glissa sa main dans la sienne pour maintenir le contact entre eux, et s’approcha du brasier. Son sourire s’agrandit. Elle poussa un soupir de contentement et tendit la main vers les flammes. — Je peux… Je peux canaliser une partie du feu… L’absorber d’une certaine façon… — Elle l’avait déjà fait. Autrefois. Pas vraiment consciemment. Sans même savoir si elle pourrait le refaire. Elle avait été dans un état de détresse incroyable la dernière fois. Elle se détourna à peine du feu pour parler au sorcier affilié à cet élément. — J’ai besoin de toi… pour m’aider à ne pas me perdre. — Le feu pouvait permettre la renaissance… mais il pouvait aussi dévorer tout son être, son âme, dans le même processus. Et la présence d’Orion, sa main dans la sienne, pourrait peut-être l’aider à ne pas perdre bien… donner une direction, un sens, à ce qu’elle s’apprêtait à faire. Quelques temps auparavant, elle se serait contentée de se jeter dans les flammes et de les absorber d’une façon ou d’une autre… mais maintenant, c’était différent. Ses doigts effleurèrent le feu dansant, tandis que son autre main serrait un peu plus fort celle d’Orion. — Ne me lâche pas. — On aurait dit que sa lucidité était revenue avec la proximité rassurante du brasier. Elle pourrait peut-être même se servir de l’énergie pour guérir un peu… pas que son âme blessée et tourmentée par les émotions des gens… mais aussi son corps, peut-être celui d’Orion aussi. Peut-être. Elle essayerait, même si elle ne savait pas comment elle pourrait s’y prendre.

Invité

Les mains du sorcier passèrent sous les vêtements de Darius, l'aidant à déboutonner sa chemise, à défaire sa cravate ou encore à retirer sa ceinture, puis les habits furent échanger. Le pyjama de malade d'Orion disparu de son corps, le laissant nu comme un ver, il enfila peu à peu le costume conventionnel de Bob Donovan puis, encore une fois, aida le jeune sorcier à se vêtir du fin tissu hospitalier. Puis le propriétaire de la boutique quitta le placard, conseillant à Darius de quitter l'hôpital, profitant de sa tenue de malade. La bonne blague. Ne comprenait-il pas de quoi il s'agissait ? D'une quarantaine, avec des myriades de voitures de policier autour, peut-être des hélicoptères, et il était l'unique coupable de tout ce raffut, ou presque. Tout se serait bien passé si Darius n'avait pas été là, alors si l'Autorité le découvrait, il se ferait pincer net. Pire que tout, si il se faisait passer pour malade, les médecins le coinceraient ici, l'obligeant à des analyses et autres inventions médicales. La supercherie serait dévoilée, ou, comble du malheur, son identité serait décelée, lui, Darius, mort aux yeux de l'état depuis deux ans désormais.

Non, s'il devait quitter ce bâtiment, il devait être certain que personne ne le pincerait. Personne.
Mais avant tout, il devait être capable de se tenir droit, debout. Marcher normalement, sans attirer l'attention à cause de sa démarche chaotique et dépourvue d'équilibre. Par chance, l'endroit où il se tenait regorgeait de médicaments et, en apprenant par coeur le plan des étages, Darius savait où se trouvait ce trésor de substances altérants le corps.
D'abord cependant, Darius devait récupérer quelque chose dans ce placard. Dommage qu'il n'y ait pensé plus tôt, cela aurait pu servir à Orion. Il était trop tard maintenant pour agir dans ce sens. Fouillant dans la construction d'inox, il chercha l'objet de son désir et, après avoir un peu tout renversé, trouva enfin des scalpels enfermés dans des sacs plastiques isolant la lame du monde extérieur. Déchirant l'emballage, il saisit l'appareil chirurgical et le plaça sous ses nouveaux bracelets de fortune, à savoir sa cravate enchantée et sa ceinture enchantée.

Tanguant et vacillant sous la douleur latente, le sorcier sortit tant bien que mal du placard et, de mémoire, se dirigea vers les réserves de cet étage. Il fut étonné, en traversant les corridors, de voir qu'il y avait beaucoup moins de monde. Etait-il seul désormais, ou quelques âmes perdues continuaient d'errer dans le dédale aseptisé ? Cela changeait beaucoup de choses car, s'il restait dans l'hôpital au lieu de partir, cela le rendrait suspect. Pourquoi n'aurait-il pas suivi la foule ?
Une douleur aiguë le scia en deux, l'affliction était telle qu'il s'effondra sur le sol, le forçant à oublier ces pensées de fuite. Respirant avec calme, il se releva, tentant de faire fi de la douleur. Sa main s'agrippa au mur, essayant de garder un équilibre précaire, lui permettant d'avancer ainsi avec plus de facilité.

Enfin, il arriva là où se trouvait la salvation. La porte, sans doute habituellement verrouillée, était là grande ouverte. Aidé par la cohue, certaines âmes mercantiles avaient profité du chaos ambiant pour se servir. D'ailleurs, la morphine était absente des étagères, comme par hasard, ainsi que certains médicaments onéreux. Qu'importait, Darius fouilla, inspecta les différents emballages et fit ses courses, s'emparant de diverses vitamines dont il ne connaissait ni le nom ni les effets, plusieurs anti-douleurs variés, quelques calmants pour apaiser son coeur battant la chamade... Ces dizaines de tubes dans la main, le sorcier réalisa qu'il lui fallait un liquide pour avaler tous ces comprimés. Par chance, en prison il avait appris cette règle : tout ce qui est injectable est ingérable. Alors il suivit la flèche indiquant où se trouvaient les poches pour les perfusions et, une fois une récupérée, il la déchira avec les dents, mis les cachets dans la bouche et bu le tout.

Il ne restait plus qu'à attendre que les effets agissent, s'ils agissaient contre les maux du sorcier...

Invité

La jeune sorcière se détacha de moi pour s'approcher des flammes. Leur danse la fascinait et quelque part, le feu ne m'inquiétait pas. Je sentais au fond qu'il faisait presque parti de moi. Le sang des Levinson coulait dans mes veines et se réveillait à la sensation de cette chaleur étouffante. S'il n'avait été dilué avec un humain, je serais peut-être plus puissant que maintenant et peut-être aurais-je pu faire comme Thaliana : absorber les flammes. Oui... Elle s'appelait Thaliana et penser à l'erreur de ma grand-mère n'était absolument pas le moment. Il fallait agir et vite mais je ne savais ce que j'allais faire encore. Elle ne pourrait s'en sortir seule et j'avais une source de puissance autour du poignet. Les lacets aussi étaient enchantés, je le sentais. A force de manipuler des objets porteurs de sort, je pouvais les reconnaitre sans trop de problème. Cependant, je doutais qu'il me soit d'une quelconque aide. Darius m'en aurait informé sinon.

Poussant mes pensées plus loin, je me forçais à réfléchir à un sortilège hérité de notre famille. Il y en avait un qui permettait de mettre fin au déchainement de cet élément si destructeur. Il me revenait, doucement mais surement, les paroles du sort remontaient à la surface de mon esprit. Je les avais appris, les sorts qui pourraient me servir en tout cas, pour ce genre d'évènement. L'avenir était trop incertain pour que je sois sur d'avoir toujours sur moi un carnet avec quelques notes des formules les plus pratiques. D'ailleurs, je ne portais même plus mes vêtements et mon cristal avait disparu par la même occasion. J'avais bien fait de jouer la prudence.

J'avançai un peu pour me mettre au niveau de la sorcière et fixai mon regard sur les flammes, comme elle.

"Je connais un sort qui nous sera utile mais, il nécessite de l'énergie et je n'en ai plus tant que ça. Heureusement j'ai un bracelet qui me permettra dans libérer beaucoup mais dans une quinzaine de minutes, l'effet retombera et j'en subirai les conséquences. Il me faudra donc quelque chose pour me requinquer."

Ma tête se pencha légèrement et mes yeux se posèrent sur elle, tandis que mon visage restait sérieux. Un sourire aurait peut-être encouragé mais je ne faisais pas parti de ce genre de personne et je commençai à me concentrer pour le sortilège à venir. C'était d'elle dont j'aurais besoin. Il fallait qu'elle emmagasine un maximum d'énergie de la part de ces flammes pour être capable de m'en donner un peu pour que je tienne le coup plus facilement. Je ne pensais nullement mourir mais je ne doutais pas que mes forces me lâcheraient une seconde fois pour me laisser inconscient surement. Si je pouvais éviter, ça serait le mieux.

Lui donnant un petit signe de tête, je la redressai à nouveau face au feu ardent qui brûlait sous nos yeux. Je frottai le bracelet contre mon autre bras et une vague de magie se diffusa en moi. Elle traversait mon corps à une allure folle qui l'accueillait avec joie. Ma main n'ayant pas quitté celle de Thaliana, la magie profita de ce contact pour l'envelopper aussi. Elle en serait peut-être surprise mais cela ne serait une sensation loin d'être désagréable. Ecartant légèrement mes lèvres, je commençai le récital du sort. Les mots roulaient sur ma langue et sortaient avec un rythme de litanie. Cela faisait longtemps que je n'avais pas user véritablement de mes pouvoirs en présence d'une personne en dehors de la Tenebrae. Je n'en étais pas particulièrement affecté et ma concentration ne s'en trouvait pas le moins du monde affectée. Je lançai ces phrases qui dominaient cette entité si mystérieuse qu'était la magie. Même après des années d'expérience, je sentais que j'étais loin d'en avoir fait le tour. Elle recelait de tant de secrets et cela la rendait véritablement fascinante.

Les flammes diminuaient au fur et à mesure du récital. Lorsque le dernier mot fut prononcé, je les vis mourir sous mes yeux. De l'énergie, j'en avais consommé mais ce sort ne faisait pas parti des plus difficiles et il m'en restait donc. Enfin, ce qui me restait, je le devais au bracelet qui avait émis cette puissance. Combien de temps s'était-il écoulé ? Je ne pouvais en être sur mais je ne tiendrais plus longtemps, ça, j'en étais persuadé.

Spoiler:

Invité

Elle plonge sa main libre dans les flammes. Elle sent leur douce et chaude caresse sur ses doigts. C’était comme si elle était rentrée à la maison. Comme si elle se retrouvait sur cette plage de sable blanc, sur cette petite île au large de la Grèce. Avec sa mère, le corps à moitié immergé dans les vagues, en train de lui ramasser des coquillages pour lui faire un collier. Ou un bracelet. D’ailleurs, celui qu’elle avait autour du poignet semblait peser un peu plus lourd. Il n’était doté d’aucune magie mais représentait sa foi. Plus ou moins. Ce dieu oublié de tous qui avait été le plus fidèle ami de sa mère, et le sien. En quelque sorte. Là, avec la chaleur des flammes contre son visage, Thaliana semblait percevoir le sel des embruns. Ce n’était pourtant qu’une illusion, une hallucination. Comme le reste, du à son manque de sang, assurément. Son bras est maintenant presque entièrement dans les flammes. Elle serre un peu plus fort la main d’Orion. Elle se sent plus forte, rassurée. Le feu l’apaise et la guérit. Il oblitère les émotions des autres. Toutes, presque toutes. Elle perçoit toujours celles d’Orion, bien qu’un peu diffuses. Elle sent qu’il va parler. Elle sent la naissance de son idée, l’impatience qui la suit. Un sourire s’épanouit sur ses lèvres. — Je connais un sort qui nous sera utile mais, il nécessite de l'énergie et je n'en ai plus tant que ça. Heureusement j'ai un bracelet qui me permettra dans libérer beaucoup mais dans une quinzaine de minutes, l'effet retombera et j'en subirai les conséquences. Il me faudra donc quelque chose pour me requinquer. — Elle hoche légèrement la tête, la penche sur le côté pour le regarder. Elle observe le reflet des flammes dans ses iris. Sa figure est sérieuse. Il aurait du lui faire un sourire, pour l’encourager. Mais la présence du brasier et son manque de fluide vital la faisaient doucement planer. Elle savait pourtant qu’elle pourrait faire quelque chose pour Orion. Peut-être juste assez pour l’empêcher de sombrer dans l’inconscience. — Ne t’en fais pas. — Sa voix semblait venir d’un peu ailleurs, comme si elle n’était plus vraiment connectée avec la réalité. Comme si elle ne l’avait jamais vraiment été.

Ils se tournèrent vers le feu, à nouveau. Elle renoua le contact avec les flammes. Elle avait envie de s’y baigner, de s’y perdre. Puis une vague de magie s’engouffra dans son corps par sa main liée à celle du sorcier. Elle fut surprise mais ne détourna pas les yeux du feu. La magie envahit ses veines et elle défaillit un instant sous l’étrange sensation de bien-être qui complétait celle des flammes. Elles paraissaient presque douces au toucher, comme si elles étaient faites de soie et de satin. Elle se perdit dans sa contemplation, laissant la chaleur du brasier envahir son corps, absorber les flammes. A côté d’elle, Orion psalmodiait et son chant l’aidait à faire décroître le feu. Elle se sentait de mieux en mieux et sa condition améliorée lui permettait de reprendre pied avec la réalité. Elle se rendit compte qu’elle ne reconnaissait pas le sortilège du sorcier. Peut-être devrait-elle lui poser des questions, à l’avenir, quand ils s’en seront sortis. Quand la dernière flamme s’évanouit, la jeune sorcière se tourna vers son compagnon avec un large sourire aux lèvres. Ses yeux brillaient comme le brasier maintenant éteint et ses cheveux se paraient de mille reflets ambrés et dorés. Sa plaie à la gorge s’était presque entièrement refermée et ses ecchymoses en bonne voie de résorption. Par contre, son épaule blessée par balle était encore assez mal en point, mais elle allait tout de même nettement mieux. Elle se sentait pleine d’énergie. Orion, quant à lui, semblait encore en forme… Jusqu’à ce que le sort qui le boostait arrête de faire effet. Il trébucha et Thaliana amortit un peu sa chute. Elle avait toujours son sourire aux lèvres. — Ne t’en fais pas, ça va aller. — Sa main toujours dans la sienne, Thaliana s’assit sur le sol et ferma les yeux pour se concentrer. Ce n’était après tout qu’un transfert d’énergie, de chaleur. Elle l’avait déjà fait. D’habitude pour voler la chaleur des autres mais elle savait comment ça fonctionnait. Petit à petit, elle envoya donc de l’énergie à travers leurs mains liées. Elle se sentait euphorique. Elle percevait la chaleur qui se propageait dans le corps d’Orion, le requinquant un peu pour atténuer le contrecoup du sort.

Spoiler:

SIGNALEMENT · MJ Ϟ Shut up, bitch.

L'intervention de la BRIS porte ses fruits et ramène peu à peu le calme. L'un après l'autre, les contaminés sont stoppés et tués, les agents entrainés ne font pas dans la demi mesure. Leur priorité ensuite est de sortir les blessés et les civils à l'extérieur, aidés par les pompiers. Lyle et Astarte sont déjà dehors. On ne les a pas fouillés, puisque la priorité était plutôt de savoir s'ils étaient contaminés ou pas. Laureen, elle, leur a été retirée, avant d'être amenée à part. Diagnostiquée comme contaminée, elle ne sortira pas de sitôt.

A l'intérieur restent encore les vampires Aleksandr et Lorenzo. Le sortilège lancé par Valentin semble avoir marché, alors peu à peu les effets disparaissent. Ils sont à présent libres de s'occuper d'Ariel et de sortir par où bon leur semble. Lilas, hypnotisée par Aleksandr, reste auprès de Julian avant d'apercevoir un pompier. Rapidement, elle l'appelle. Ce dernier prend en charge le chasseur inconscient et l'amène dehors. Lui aussi est mordu, il ira donc rejoindre Laureen. Reste aussi Stella qui, la cheville endolorie, appréciera sûrement un coup de main d'un agent ou d'un pompier.

Au second étage où se trouvent encore les sorciers Orion, Thaliana et Darius, l'incendie semble avoir été contenu, certains se dépêchent vers les étages supérieurs pour s'en assurer et se charger des dernières personnes qui n'ont pas pu descendre. Etages supérieurs où zone Katarina d'ailleurs. L'une après l'autre, les chambres sont passées au peigne fin, tous les couloirs sont inspectés afin de s'assurer que personne ne traine encore là. Les malades incapables de bouger sont pris en charge, le personnel médical est rapidement sur le pied de guerre.

Informations

◘ Cette intervention MJ est la dernière, vous pouvez poster une dernière fois. Vous avez jusqu'à mardi, soit 3 jours pour décrire votre sortie de l’hôpital. A vous de choisir: pris en charge par la BRIS, les pompiers et le personnel médical. Dans ce cas là, on s'assurera que vous n'êtes pas contaminés. Si vous l'êtes, vous allez être gardés, bien évidemment, on ne vous laissera pas partir comme ça.
◘ Vous pouvez également choisir de vous éclipser par une fenêtre sans vous faire repérer par la police si vous ne désirez pas qu'on soit au courant de votre présence dans l'établissement au moment des faits.
◘ Félicitations à tous pour votre participation active!

Invité

La fatigue ne prévint pas. D'un seul coup, je me sentis vidé de mes forces et sans l'aide de la jeune sorcière, je me serais plus que certainement étalé sur le sol, face contre terre. Gentiment, elle freina ma descente et commença à me transmettre de l'énergie. Je la sentais s'engouffrer dans mes pores en contact avec sa main et se diffuser dans mon corps le réveillant. Cette sensation était plus que plaisante et je reprenais un peu de poil de la bête au fur et à mesure. Cependant, ne souhaitant pas qu'elle se fatigue trop, je serrai sa main que je tenais toujours pour lui faire comprendre qu'elle en avait assez fait. Un sourire de politesse s'étira sur mon visage pour lui montrer que ça allait mieux.

"Merci, tu peux garder le reste pour toi sinon tu n'auras plus de forces."

A peine cette phrase fut-elle prononcée qu'une ribambelle de pompiers arrivait, pour éteindre le feu surement. Ils constatèrent avec surprise et soulagement que celui-ci était déjà éteint et certains s'approchèrent de nous pour voir notre état. Doucement, prenant garde de ne pas trop bousculer mon épaule toujours blessée, je me redressai. Elle me faisait un peu moins mal qu'avant, la puissance du bracelet avait dû la guérir légèrement mais ce n'était pas suffisant pour s'occuper totalement d'elle. Je sentis une main qui se voulait utile se poser sur cette épaule douloureuse et ne pus retenir une grimace ainsi qu'un léger grognement. Désirait-il vraiment voir si je souffrais ? En tout cas, il avait bien visé, sur tout mon corps, il touchait la seule partie qui me faisait souffrir. Malin, très malin. Mon regard noir le fusilla tandis qu'il rougissait légèrement visiblement embêté de son geste. Il le pouvait.

La suite se déroula assez rapidement. Ils nous firent nous lever pour voir si nous étions capables de marcher, ce dont nous étions totalement à même de faire. Je me rendis compte que je tenais toujours la main de la sorcière alors me décidais à la libérer.

"Merci encore et beau travail pour le feu."

Je ne souriais pas mais je pensais ce que je disais. Notre collaboration s'était montrée plutôt efficace, entre sorciers du feu. Les pompiers nous pressèrent un peu pour que nous descendions et l'un d'eux nous accompagna plus bas. Le souvenir du vol de mes vêtements me revint et je commençai à regarder autour de moi pour tenter d'apercevoir le punk avec mes affaires. Dans cette marée humaine, je sentais que ça allait être difficile, même s'il faisait partie de ces personnes que l'on remarque à des kilomètres. Après m'avoir essayé plusieurs fois de me dévisser la tête pour regarder derrière moi, je décidai qu'un sort de chez moi serait bien plus efficace pour retrouver ce voleur. Pour l'instant, je devais rentrer justement. Malheureusement, ça ne serait pas pour tout de suite. L'homme du feu comme ils aimaient se faire appelé m'entraina avec lui vers une ambulance pour que l'on vérifie mon état. Je roulais des yeux et le suivit sans grogner, ça ne mènerait à rien et de toute façon, ils ne pourraient pas me garder longtemps vu qu'ils n'avaient nulle part où me mettre, d'autant plus que ma blessure était minime comparée à ce que je voyais passer à coté de moi... J'eus une petite pensée pour Darius, me demandant s'il s'en sortait de son placard là-haut.

SOBRIQUET

Stella arriva enfin à un mur où elle put prendre appuie afin d’essayer de se relever avec la béquille qu’elle avait. Et qui tenait bon malgré tous les coups qu’elle avait pu donner avec. C’était vraiment fait solide. Plus qu’elle ne le pensait. À moins qu’elle ne se décide à se dérober sous ses pieds. Une fois relevée, elle regarda autour d’elle plus attentivement que précédemment, plissant ses yeux pour essayer de voir un peu plus loin. Ce qui améliora à peine les choses. Regarder ainsi ne lui apporta pas vraiment de réponse, mais lui fit constater une chose : des corps se mettaient à bouger. Des corps qui devraient être morts. Rien de normal. Comme depuis un certain temps. C’était plutôt répétitif dire que ce n’était pas normal. M’enfin, tout se passa encore une fois très vite. De nouveaux arrivés -bien en vie- arrivèrent dans l’hôpital. Les premiers nouveaux venus depuis un bout de temps. La quarantaine avait-elle pris fin ? Ceux qui devaient être morts furent finalement complètement tués, ce fut donc un carnage qu’il y eut. Question de n’embêter personne, elle essaya de se mettre le plus à l’écart possible, restant donc collée contre le mur. Elle était tout de même prête à donner des coups de béquille en cas de besoin. Toute une menace. Elle n’en n’eut pas de besoin. Lorsque le tout se calma, elle bougea. On vint la voir rapidement, vérifiant qu’elle n’était pas contaminée. Comme ce n’était pas le cas, on lui fit un bandage à la cheville, au poignet, et on lui étira la jambe pour que l’os de son genou puisse retourner à sa place. Ce ne fut pas sans douleur. Des anti-inflammatoires lui furent donnés, et on lui avait installé une genouillère. Quelques rendez-vous lui firent donnés pour une rééducation, et on la laissa ensuite partir. Il était tout de même temps. Elle avait passée beaucoup plus de temps dans cet hôpital qu’elle ne l’aurait prévu. Et elle avait toujours faim. C’était une vraie arnaque d’aller voir un bébé nouveau-né. Elle n’allait pas recommencer. Elle alla à sa voiture, dut payer un frais supplémentaire pour le stationnement (jurons), et avec l’état de ses vêtements, elle alla directement dans sa chambre d’hôtel question de prendre une douche, se changer et elle mangea ensuite.

Invité

Elle n’a jamais fait ça. Elle n’est pas guérisseuse. Fut un temps où elle volait même la chaleur des autres quand elle avait froid. Succube on aurait pu l’appeler. Plus encore quand elle s’engorgeait des émotions perfides des autres. Plus maintenant. Elle sent une partie de l’énergie accumulée par les flammes se diriger petit à petit vers Orion. Et c’est un sentiment presque plus grisant que celui d’anéantir les autres. Les sauver. C’était pour ça qu’elle avait pris ce job à l’hôpital… ou du moins les aider à ne pas sombrer. Elle sent la vie fourmiller dans les veines d’Orion. Un sourire se dessine sur son visage à mesure que ses yeux et ses cheveux perdent la lueur du brasier. — Merci, tu peux garder le reste pour toi sinon tu n'auras plus de forces. — Elle reste assise par terre, serre doucement la main du sorcier toujours dans la sienne. Les pompiers arrivent et elle lève les yeux vers eux. Ils semblent à la fois soulagés et étonnés que le feu qu’on les avait envoyé combattre soit éteint. Ils s’attardent alors sur eux. Du moins une partie. Les autres font vérifier les étages du dessus. C’est presque comme dans un rêve… ou la fin d’un film. Une conclusion en musique, sans que les mots ne soient dévoilés.

Elle se leva, sa main toujours dans celle d’Orion. Elle tenait debout. Sa plaie au cou était presque guérie. Les pompiers la tripotaient dans tous les sens pour vérifier son état. Son épaule était toujours trouée, même si le sang ne s’en écoulait plus. Soudain, Orion lâche sa main. Elle lève les yeux vers lui. — Merci encore et beau travail pour le feu. — Elle hoche vaguement la tête. — Toi aussi. Il va falloir que tu m’apprennes ce sortilège… — Promesse qu’ils se reverront. Après tout, il avait été d’accord pour qu’ils travaillent tous les deux sur leur don semblable. Pourquoi ne pas continuer ? Puis les pompiers les guident vers le rez-de-chaussée où ils pourront être pris en charge. Emmenés dans un autre hôpital peut-être, pour être soignés, rafistolés. Elle suit sans rechigner. L’adrénaline est retombée et elle se sent éthérée, anéantie par la fatigue. Elle allait dormir pendant une semaine après ça… et le premier qui viendrait la déranger… C’était à ses risques et périls. On la fit asseoir dans une ambulance pour qu’un médecin regarde sa blessure. A partir de ce moment-là, elle se laissa porter par les indications qu’on lui donnait. Elle ne voulait plus réfléchir pour l’instant. Elle était lessivée… Elle allait attendre que le contrecoup ne lui tombe dessus.

Invité

La fuite, Katarina avait toujours été très douée dans ce domaine. Certains la traiteront de lâche, les autres salueront son formidable instinct de survie. Elle ignora la bataille qui faisait rage. Les contaminés attaquaient quelques combattants qui tentaient tant bien que mal de les tuer, et pourtant Katarina ne se joignit pas à eux. Elle se fichait bien qu'ils meurent, tant qu'elle vivait. Elle fit le tour de la salle à pas feutré et rejoignit un escalier. Puis sans aucun regard en arrière elle gravit tant bien que mal les décombres de ce dernier. Sans un regard en arrière pour les combattants qui aillaient certainement mourir, elle rejoignit le premier puis le deuxième étage.

Katarina resta stoïque face au spectacle inattendu qui lui faisait face. Elle qui avait quitté cet étage seulement quelques heures auparavant, elle ne pu s'empêcher d'être choquée par les changements. De la fumée s'échappait des couloirs tandis qu'un feu semblait s'éteindre peu à peu. Des cris provenaient des couloirs. Katarina décida de ne pas s'attarder devant un spectacle. Si les vampires sont plus ou moins immortels, ils craignent néanmoins le feu. Essayer de vous régénérer quand vous êtes devenu un tas de cendres ! Elle quitta donc rapidement les lieux sans même daigner aller porter secours à ceux qui s'évertuaient à éteindre cet incendie. Comment diable ce dernier avait-il pu se déclarer par ailleurs ? Comme si c'était le moment de faire flamber l'hôpital alors qu'une attaque de vampires fou à lier sévissait au rez-de-chaussée. C'est bien plus drôle quand on doit choisir entre mourir tué par une horde de vampires enragés ou brûlé vif. La belle elle n'avait pas vraiment envie de mourir, elle décida donc de monter au quatrième étage afin de voir quel danger l'attendrait cette fois-ci.

Arrivée sur le pallier du quatrième étage elle hésita. Pas de fumée, pas de cri, rien. Il n'y avait pas le moindre bruit dans les couloirs, le silence total. Mais la mannequin n'avait pas envie de mourir bêtement parce qu'elle n'avait pas été prudente. Elle ferma les yeux et inspira longuement pour se concentrer. Puis quand elle rouvrit les yeux, sa vision avait légèrement changée, elle était désormais fixée sur la fréquence aura si on peut dire. Elle regarda de tous les côtés, à travers les murs à la recherche d'une aura trahissant une quelconque présence mais rien n'apparut. L'étage était vide.

Du bruit retenti alors brusquement aux étages inférieurs, des pompiers et des agents de police commençaient à envahit l'hôpital et fouillaient les étages à la recherche des personnes présentes. Vu que Katarina était venu pour un vol, elle n'avait pas vraiment envie d'être embarquée par la BRIS. Elle recompta pour savoir combien de poches de sang elle avait pu récupérer au final et en compta cinq. Elle ne ferait pas long feu avec ça mais elle pourrait toujours revenir plus tard, en espérant qu'il n'y ait pas autant de remue-ménage que cette fois-ci. Elle chercha à droite et à gauche une issue de secours en parcourant les couloirs. Pas un seul panneau lumineux à l'horizon. Des bruits de pas se firent entendre. Des agents venaient d'arriver à son étage et commençaient à fouiller les couloirs et les chambres. Il fallait qu'elle trouve une porte de sortie sur le champ si elle ne voulait pas se faire attraper. Finalement, son regard lorgna une fenêtre et elle s'approcha de cette dernière. Une gouttière longeait cette dernière, elle pourrait facilement se laisser glisser jusqu'en bas le long de cette dernière. Un humain aurait risqué sa vie vu la hauteur, mais Katarina n'était plus humaine depuis longtemps.

Elle sauta par la fenêtre et se raccrocha à la gouttière d'un geste gracieux. Puis elle se laissa glisser tandis que les pans de sa robe se soulevaient et virevoltaient autour d'elle. Si quelqu'un en dessous d'elle décidait de lever les yeux au ciel à ce moment précis, il aurait une superbe vue sur son porte-jarretelles et sa petite culotte. La gouttière bifurquait et se tordait sur le côté à 90° si bien que la descente de Katarina s'arrêta brusquement à un peu plus de deux mètres du sol, elle n'avait donc d'autre choix que de sauter. Elle pris une grande inspiration et se laissa tomber. Après une chute libre qui dura une fraction de seconde et lui donna la sensation de voler, elle atterrit violemment sur le sol et sentit la rotule de son genou gauche se briser sous le choc. Elle jura et boitilla sur quelques mètres. Si les vampires guérissaient à une vitesse folle, ils ressentaient tout de même la douleur. Finalement son genou se remit en place quelques minutes plus tard et elle prit la fuite à toutes jambes pour rentrer chez elle, loin de tout danger. Enfin elle était libre.

Invité

Sa voix. Dans ma tête. Ou quelque chose qui y ressemble, qui n'a ni son ni texture et qui pourtant s'insinue, intelligible et claire, dans les méandres foutraques de mon cerveau.
Je ne peux pas lutter la moindre seconde devant ce qui m'apparaît avant, pendant et après comme un viol. Ni plus ni moins. Et malgré tout je n'ai rien d'autre à l'esprit que faire ce qu'il commande. Le perfide salaud m'aurait demandé le contraire, m'aurait ordonné d'achever net le blessé aux portes de l'inconscience, je l'aurais fait. Je le sais. J'aurais transpercé le cœur de Julian ou lui aurait tranché la gorge en hurlant intérieurement, sans que rien ne s'échappe d'entre mes mâchoires serrées ni de lève le sceau de mes lèvres pincées. Blêmes, autant que mes yeux horrifiés par mon propre geste.

Si toutes ces visions demeurent la toile de fond de notre exil hors du tombeau aux relents âcres et chauds, ce n'est pas pour autant que mon regard tarde à fouiller l'espace en quête d'un messie inespéré. C'est peut-être en partie sa désespérante absence et le temps gangréneux qui inonde mes prunelles, ou peut-être l'inquiétude pour un autre que moi qui sans m'être cher en rien, représente quelque chose. Davantage maintenant que j'ai vécu cette déferlante avec lui. Un appui, un repère. Ces choses que j'ai toujours pris sans les rendre, que je n'ai jamais su garder.
Et puis ils viennent, tous, se diffusent comme l'encre dans l'eau, un nuage noir ravageur qui loin de corrompre notre air, le changent, le purifient, transmutent sa couleur sépulcrale en un étrange sillon d'air pur. Celui-ci s'engouffre en moi, et, après avoir rangé les armes compromettantes de Julian dans mon sac pour les dérober à la vue d'autrui, j'appelle à l'aide un pompier providentiel avec toute la force qui m'est ainsi conférée.

Bientôt nous sommes dehors, Julian est sur un brancard. On m'a faite asseoir sur le bord de l'ambulance où des secouristes, affublés de divers trucs et machins anti-contamination, s'affairent à lui prodiguer les soins qu'ils jugent bons. À mon regard inquiet, celui qui s'occupe de moi répond qu'ils feront tout leur possible et qu'il va être immédiatement transféré dans un centre de soin spécialement mis en place pour faire face aux circonstances.
On m'embarque moi aussi, ils me font passer des tests pour savoir si je risque des complications moi aussi. Apparemment rien d'anormal. S'il savaient ce dont ne témoigne pas le corps, s'ils savaient ce que renferment mes yeux et mon crâne... S'ils savaient, la peur de mourir et le combat brutal de mes penchants avec la raison.

« Vous devriez rentrer chez vous, pour vous reposer, au calme. Vous serez contactée pour des examens complémentaires plus tard, afin qu'on s'assure de votre bonne santé. Ne vous inquiétez pas pour le moment. »

Et lui ? Il a été contaminé. Il sera gardé en observation jusqu'à nouvel ordre, afin que soit prévenu tout problème avant qu'il n'ait réellement lieu. Du moins, c'est ce que nous espérons tous, paraît-il.
L'air assuré de mon interlocutrice et sa voix qui se veut apaisante ne m'enlèveront pas de l'esprit qu'on n'a jamais été confrontés à pareille situation et que personne ne sait exactement ce qu'il adviendra dans les jours, les semaines, les mois qui viennent.
Mais je n'y pense pas vraiment.

Ce à quoi je pense, affalée dans mon canapé et incapable de dormir, c'est que sans ces saloperies de vampires, on n'en serait certainement pas là aujourd'hui. Et qu'à partir de maintenant, je noterai le nom du premier qui osera encore une fois s'emparer de ma tête, pour en faire du petit bois.
Alors que je me recroqueville en serrant un coussin aussi fort que s'il pouvait me porter dans cette mer d'absurdité, je ferme les yeux en souhaitant qu'ils n'aient jamais existé, et qu'ils flambent tous un jour dans un mythique holocauste.

Spoiler:

» THE CRAZIES DAYS intrigue multijoueurs
» INTRIGUE MULTIJOUEURS La tempête du diable {TOUR N°1
» Séance de Spiritisme Intrigue 1.1
» I got a new world in my view ; Intrigue 1.1
» INTRIGUE N°1 | The Deadside of you’re Eye’s

INTRIGUE MULTIJOUEURS ♣ Une allumette dans un océan d'essence

INTRIGUE MULTIJOUEURS ♣ Une allumette dans un océan d'essence

Sujets similaires

Sujets similaires