➽ date et lieu de naissance. 2 décembre 1967 à New-York City ➽ nationalité. Américaine ➽ état civil. célibataire ➽ lieu d'habitation. Stonner Hill, dans l’un des rares immeubles qui ont à coup sûr l’eau et l’électricité. La plupart du temps. ➽ métier. A été formée en tant que Kunoichi (ninja femme).Tueuse à gage à son compte – vampires uniquement. ➽ étiquette qui vous est collé. Dans un coin aussi malfamé que Stonner Hill, on ne peut pas vraiment dire qu'elle fait tâche. Habillée de vulgaires sweets et jeans, ses docs à moitié déglinguées la font passer pour une espèce de junkie a cause de ses yeux rougis par le manque de sommeil et ces regards qu'elle lance fréquemment autour d'elle. Noyée dans la masse pauvre et violente du quartier, elle passe totalement inaperçue et d'ailleurs, personne e serait capable de dire quel est son nom. Dans le milieu des chasseurs par contre, Lynn est immédiatement catégorisée dans le groupe des originaux. Une espèce de ninja à moitié en train de comater en puant le whisky ou de courir après la promesse d'une valise d'argent pour un cadavre vampirique; il n'y a vraiment que sa remarquable efficacité qui évite à ses pairs de lui cracher dessus. Heureusement pour elle, elle n'aime pas leur compagnie non plus.
I. I want know who you are
traits de caractère.
Lynn a changé, et cette dernière personnalité est la seule qu'elle ai choisit. Vidée de tout ces défauts qu'elle trouvait faibles et inutiles, sa manière de penser est aussi lisse que du métal. Comme sa détermination, comme son regard. Certains diraient qu'ils n'y voient qu'une froideur sans égal, d'autres un corps vide de toute son âme. Car elle l'a perdue il y a bien longtemps.
Coincée dans le corps de ses vingt-deux ans alors qu'elle en a en vérité plus du double, on pourrait la qualifier de sénile avant l'âge. Grisée par la vie, par son cours anormal et part un destin lassant. Lynn a bien longtemps couru comme un chien fou derrière des rêves et espérance, derrière des choses superficielles et éphémères qu'à présent elle ignore totalement. Se casser un ongle ne lui fait pas plus de mal que de peine, cacher ses plaies par du fond de teint ou un épais bandage est presque devenu un art. Là, seule dans cet appartement aux fenêtres condamnées par des planches de bois et des plaques d'argent, entre deux bouteilles d'alcool et des livres poussiéreux, celle que l'on appelait "la douce" Lynn ne supporte que le silence comme son acceptable tandis que son esprit vagabonde. Sur la prochaine prime à obtenir, sur le prochain meurtre d'une créature de la nuit. Calmement, elle visualise la scène, les éclaboussures de sang à nettoyer ou bien une simple fenêtre ouverte en plein jour sur l'hasardeux corps de vampire qui se trouve malencontreusement en plein dans les rayons dorés. Elle peut entendre encore ces centaines de cris de douleurs, de souffrance, de rage ; elle peut encore entendre ces bruits d'animaux qui se disent humains alors qu'ils vivent leurs derniers instants. Et elle sourit. Comment ne pas se satisfaire de son unique but ? Comment ne pas se faire sauter la tête pour échapper une bonne fois pour toute à ces crocs assoiffées, comme un beau pied de nez leur interdisant de boire son sang. Préférant le répandre sur le sol plutôt que dans leur gorge.
Lynn se dit parfois qu'elle représente la société, et parfois qu'elle est au dessus de cela. Lynn est contradictoire, aussi, mais son estime d'elle-même reste toujours haute. Alors elle essaye de faire de son mieux, non pas selon les convictions et valeurs qu'on lui a enseigné, juste de son mieux. Elle n'est pas fautive si jamais elle voit une quelconque personne se faire agresser par un vampire dans une ruelle sombre et qu'elle ne fait rien, non, croyez-la. Si elle avait pu faire quoi que ce soit pour vous sauver, elle l'aurait fait - mais que voulez-vous, le crime va avec l'argent. Ces idiots de citoyens feraient mieux de se faire agresser par les vampires mis à prix plutôt que par des nouveaux-nés. Derrière son regard froid, on peut voir tout le mépris qu'elle porte à ce système individualiste, celui qui prône le chacun pour sa peau, et donc, le promulgue. Lynn est contradictoire, et Lynn s'en fout. Les médias ne l'intéressent que pour les nouvelles qui touchent aux vampires, et encore lorsque celles-ci ne sont pas falsifiées. Elle se méfie de tout, constamment, et dès qu'elle sort de chez elle, elle met un point d'honneur à ne boire et ne manger que de la nourriture et de la boisson qu'elle a apporté d'elle-même, de peur d'ingérer du sang de vampire. Ou simplement pour manger des barres chocolatés et boire du whisky avec une très bonne excuse.
En silence donc, elle boit. Qu'elle lise un énième livre sur la psychologie ou sur les légendes vampiriques, qu'elle agrémente son précieux carnets de noms et de primes, de rumeurs et du récapitulatifs de ses fausses identités, il y aura toujours cette bouteille à la couleur du miel à portée de main. Directement au goulot, elle s'abreuve de ce qui pour vous équivaudrait à de l'eau. Ce n'est qu'une addiction pour en remplacer une autre, plus forte, celle qui l'a mise plus bas que terre pendant dix-sept longues années. Par manque de confiance, elle s'est débarrassée de tout sentiment amoureux de peur de se revoir boire du sang de vampire, telle une adolescente lors de son premier amour. Mais pour voir si elle attire toujours, elle se fait parfois séductrice. Lynn est contradictoire, car Lynn se cherche et se perd. Elle aimerait bien être l'image qu'elle donnait d'elle autrefois, celle d'une fille sûre d'elle et fière - mais elle n'a que son côté téméraire pour vraiment faire illusion. Mais elle se tait. Elle ne dit rien, elle fait semblant, par peur de rechuter, par peur de mourir. Alors que les années semblent avoir du mal à la faire vieillir, elle, elle espère juste vivre ; mettant alors sa vie chaque jour un peu plus en danger. Une expression aussi impénétrable que les plus orgueilleux des vampires. Des souvenirs de l'Enfer en mémoire.
occupation diurne.
Même si ses proies se mettent en mouvement que la nuit, Lynn n'adopte pas pour autant le même rythme de vie. Se déplaçant parfois au centre-ville pour traiter avec un futur client, elle se renseigne et fait ses investigations personnelles. Même si elle est entrainée au combat, trouver l'antre d'un vampire et le tuer grâce aux rayons du soleil est particulièrement récréatif pour elle. Le parfum n'est pas toujours des plus agréables, mais avec un peu d'alcool dans la gorge, le spectacle devient immédiatement plus agréable. Lorsqu'elle est sous contrat, sa nuit est évidemment dédiée à trouver le ou les vampires ciblés lors de leurs petites sorties ; mais lorsqu'elle n'en a pas, elle les passe simplement à draguer. Elle pourra donc aussi bien revenir couverte de sang que de blessures le matin ou bien titubante en braillant quelque chanson paillarde au bras d'un gentleman si sa bouche n'est pas occupée par ce dernier.
manie, habitudes & goût.
◊ Adore lire. Principalement de grandes oeuvres et traités psychologiques. Aime assez la poésie également, du moment que celle-ci n'est pas réaliste. ◊ Tous les premiers du mois, elle s'achète un lys blanc, si tout va bien. Une habitude qu'elle a prise pour une raison qu'elle a probablement oubliée. ◊ Elle a toujours une paire de dés dans une de ses poches. Lorsqu'elle a besoin de se concentrer, les manipuler la déstresse assez rapidement ◊ Elle n'aime pas du tout ce qui lui rappelle la Lynn naïve et superficielle qu'elle était : les gamines friquées et populaires ne sont désormais, pour elle, que bonnes à repeindre une pièce si on les projette suffisamment fort contre un mur. ◊ Elle boit toujours ses cafés très serrés le matin, et en grande quantité. Elle ajoute généralement deux sucres. Laisse la tasse trainer toute la journée histoire d'en garder le parfum. ◊ Oublie parfois de manger. Et quand elle y pense, son frigo est vide. ◊ Aime ce qu'elle fait, aussi morbides soient ses occupations, et met un point d'honneur à être très méticuleuse et à ne pas laisser de traces. Beau paradoxe lorsque l'on voit l'état de son appartement. ◊ Aime ses deux sais et les garde d'une propreté et d'un solidité impressionnante. Lorsqu'elle se voit obligée d'en racheter des nouveaux, elle n'oublie pas de graver le symbole japonais 幽霊 attribué par la Guilde ou elle a été formée. C'est sûr, ça prend un peu de temps à faire. ◊ Lorsqu'elle se réveille, elle vérifie toujours si ses oreilles sont en place. ◊ Elle n'a pas vraiment d'idéal masculin que ce soit d'un point de vu physique ou intellectuel, mais lorsqu'elle y pense, avec cynisme, ça n'a jamais été que des vampires. ◊ Du haut de son truck totalement en ruine, elle a appris à aimer les belles voitures sans vraiment s'y intéresser plus que ça. ◊ Par réflexe, elle est incapable de donner sa véritable identité à qui que ce soit. Seules les personnes qu'elle juge aptes le savent. ◊ Elle adore la danse classique et parfois, seule, elle fait encore les quelques pas que sa mémoire n'a pas effacé. ◊ Grignoter de la verveine à même la feuille est quelque chose qu'elle fait tous les jours. Elle a même ses petites plantations personnelles à la maison. ◊ A grandit dans l'avénement du rock - le jazz des années trente est pourtant son péché mignon - mais Moonlight Sonata reste sa musique favorite. Vous avez dit contradictoire ?
conviction.
La Révélation est aux Vampires ce qu’à été la Religion aux Hommes. La pire connerie du siècle. C’est comme ça que Lynn voit les choses, un sourire aux lèvres. Car si cela a été d’une stupidité sans borne pour le peuple de la nuit, pour elle, les choses n’en sont que plus aisées. Les vampires osent désormais se réunir ouvertement dans des bars, les noms des chefs de clans se murmurent dans les rumeurs des quartiers délabrés et surtout, beaucoup plus de gens sont enclins à payer pour la mort de l’une de ces créatures. Ne jugez pas une personne par la valeur de son appartement car même si celui de Lynn a souvent des pannes de toutes sorte, soyez sûrs que son compte en banque ne manquera jamais de rien.
signes particuliers.
Des rubans rouges cachent et protègent des talismans qui empêchent les vampires mais aussi les sorciers d'utiliser leurs pouvoirs contre elle, ce qui comble l'handicap qu'elle a de naissance : n'être désespérément qu'une simple humaine. Egalement, le tissu est imprégné de l'odeur du sang d'humain mêlé à celui de vampire, quelque chose qui hérisse les poils des sangsues à coup sûr. Le signe japonais 幽霊, preuve de son appartenance à la guilde des chasseurs Nippons, est tatoué sur sa nuque. Elle a également une brûlure sur l'omoplate droit, faite au fer rougi à blanc. La forme qui en découle est un horrible "L" et bien qu'elle ai essayé de l'enlever à maintes reprises, il semble impossible que ce souvenirs ambulant ne quitte cette partie de son corps. A diverses cicatrices sur les membres également - mais cela n'est que les risques du métier.
II. A true story
Option 2: la version anecdotique
I was born to die
« Tu sais que le masque de la nuit est sur mon visage ; sans cela, tu verrais une virginale couleur colorer ma joue, quand je songe aux paroles que tu m'as entendue dire cette nuit. Ah ! je voudrais rester dans les convenances ; je voudrais, je voudrais nier ce que j'ai dit. Mais adieu, les cérémonies ! M'aimes-tu ? Je sais que tu vas dire oui, et je te croirai sur parole. Ne le jure pas : tu pourrais trahir ton serment : les parjures des amoureux font, dit-on, rire Jupiter.. Oh ! gentil Roméo, si tu m'aimes, proclame-le loyalement : et si tu crois que je me laisse trop vite gagner je froncerai le sourcil, et je serai cruelle, et je te dirai non, pour que tu me fasses la cour : autrement, rien au monde ne m'y déciderait... En vérité, beau Montague, je suis trop éprise, et tu pourrais croire ma conduite légère ; mais crois-moi, gentilhomme, je me montrerai plus fidèle que celles qui savent mieux affecter la réserve. J'aurais été plus réservée, il faut que je l'avoue, si tu n'avais pas surpris, à mon insu, l'aveu passionné de mon amour : pardonne-moi donc et n'impute pas à une légèreté d'amour cette faiblesse que la nuit noire m’a permis de découvrir » Je suis celle que vous aimez détester.
Celle à qui vous pensez lorsque les choses vont mal, celle qui vous fait dire à vous-même « Si seulement j’étais elle.. », car tout me parait facile, à moi, et je fais en sorte que vous le voyiez chaque jour à travers mon sourire éclatant. Mais vous ne l’êtes pas et du fond de votre petit esprit étriqué et tellement insignifiant, vous me haïssez. Car celle que ‘on surnomme Queen Lynn a tout ce que vous n’aurez jamais. Des vêtements hors de prix au dernier téléphone, je pense à vous et à votre pauvreté si flagrante comparée à ma personne. « Madame, je jure par cette lune sacrée qui argente toutes ces cimes chargées de fruits !... » Je me tourne vers ce public noyé dans l’obscurité et peux tout de même sentir les regards posés sur moi. On me dit belle, intelligente, charismatique – et ce soir j’ai comme nom Juliette. « Oh ! ne jure pas par la lune, l'inconstante lune dont le disque change chaque mois, de peur que ton amour ne devienne aussi variable ! » Voyez, chers élèves conviés obligatoirement à la pièce du lycée, ma robe faite sur mesure, voyez comment vos parents sont captivés pas la prometteuse Miss Haverford avec qui les professeurs vous comparent en me citant comme un exemple à suive. Contemplez-moi de toute votre envie, et si après tout cela vous ne succombez pas à la jalousie, dites-vous une fois de plus que mon Roméo ici pésent n’est rien d’autre que le jeune homme le plus populaire du lycée. « Par quoi dois-je jurer ? » Regardez à quel point on ne peut m’ignorer. Même si le script m’oblige à l’embrasser lors du second acte, sachez que c’est le cas dans les couloirs et à chaque pause. Admirez-nous. « Ne jure pas du tout ; ou, si tu le veux, jure par ton gracieux être, qui est le dieu de mon idolâtrie, et je te croirai. »
« Ils vont a-do-rer ! Tu es superbe Lynn. » On me remet une dernière mèche en place avant de subir une fois de plus l’odeur de la laque se répandre sur ma chevelure. « Qui ne m’adore pas ? » Les filles autour de moi rient. C’est vrai, qui ne m’apprécie pas, à par ces idiots de losers du lycée ? Ils ne savent reconnaître qui a le contrôle des rumeurs et des potins, et seules celles qui sont à mes côtés ce soir ont fait le juste choix en étant à mes côtés. Ma fidèle meute. Pour le maquillage et la coiffure, elles sont cinq ; pour les photographies à donner pour le journal du lycée elles sont trois ; enfin, deux s’occupent de la petite poudre magique. « Qu’est-ce que fichent Stacy et Nancy ? Ça va bientôt être à moi » Je me lève, réajuste le bustier et me dirige sur le côté de la scène ou je dois faire mon entrée. Enervée. Puis Nancy et sa choucroute sur la tête arrive dans le silence le plus total, un petit plateau de fer et une paille coupée. Un rail, puis un second. J’entre, dans toute ma superbe, sous un projecteur éclatant. La Reine est arrivée.
« Mais moi, j'ai à te donner plus encore. Je veux dresser une statue de ta fille en or pur. Tant que Vérone gardera son nom, il n'existera pas de figure plus honorée que celle de la loyale et fidèle Juliette. » Des cachée derrière un an de rideau, je souris. Pour moi, ce texte est à double sens. Je suis autant Juliette que Lynn, mais moi, je compte bien vivre jusqu’à crever les yeux de mes détracteurs. Juliette Capulet a vraiment existé, et elle est américaine. « Je veux que Roméo soit auprès de sa femme dans la même splendeur : pauvres victimes de nos inimitiés ! » En face de moi, caché lui aussi derrière les rideaux, je croise le regard de Thomas. Nous faisons en sorte de faire des victimes, et non de l’être. Demain par exemple, tout le monde saura qu’une certaine Abigail Jefferson s’est faite avortée, ses parents les premiers. Coucher avec un homme hors du mariage et gâcher un cadeau du Seigneur est quelque chose qui va rapidement la faire exclure de notre lycée. « Cette matinée apporte avec elle une paix sinistre, le soleil se voile la face de douleur. Partons pour causer encore de ces tristes choses. Il y aura des graciés et des punis. Car jamais aventure ne fut plus douloureuse que celle de Juliette et de son Roméo. » Les lumières s’éteignent tandis que le grondement des applaudissement se réverbère dans toute la salle. Tandis que les spots se rallument, les acteurs arrivent sur scène en fonction de leur importance ; puis vint le tour de Roméo. Je discerne distinctement Abigail lui crier un « Je t’aime ! » à moitié étouffé. Brave fille. Juliette arrive enfin, lentement d’un pas posé, souriante. Je salue seule ces élèves qui chuchotent derrière mon dos, ces parents qui m’admirent plus que leurs enfants, et puis, les miens. Je recule pour rejoindre les autres avant que l’on salue ensemble. Les rideaux se ferment. J’embrasse mon Roméo. « Ô Roméo ! Roméo ! Pourquoi es-tu Roméo ? Mens à ton père et caresse mes cheveux; ou, si tu ne le veux pas, jure de m'aimer, et je deviendrais alors une femme. »
« Chérie ? Qu’est-ce que tu fais là ? Tu ne devais pas rentrer plus tard de l’école ? » De l’école. Je déteste ce terme qu’elle continue d’utiliser alors même que mes seize ans viennent d’être fêté, mais je ne relève même pas. Je ne fais que regarder la femme en face de moi. Décoiffée, un simple drap pour cacher la nudité de son corps alors même que son visage est rouge de honte. Ou d’effort. « Qu’est-ce qui.. » J’essaye de franchir la porte de sa chambre mais elle m’en empêche en mettant une main sur mon épaule, me repoussant gentiment. Mais fermement. Même si ma génitrice n’est pas très grande, elle tente alors de boucher totalement l’embrasure de la porte, de sorte à ce que je ne vois pas ces jambes d’homme, là, allongé sur le lit. Il ne prend même pas la peine de se cacher. Je regarde ma mère. Elle me regarde, perdue, coupable. « Ma chérie, écoute-moi.. » Beaucoup veulent me ressembler, et vous y compris. Tout le monde pense que je n’ai pas de problèmes, que ma vie est dorée – et pourtant, à cet instant, je me voyais déjà mentir à mon père afin de sauver un couple trop traditionnaliste pour accepter ne serait-ce qu’une seconde l’idée de divorcer. Les années hippies sont passées sur eux comme de l’eau sur du plastique. « ..Je suis désolée. Tu. Tu ne voulais pas le nouveau walkman ma belle ? » Heureusement, ils avaient comme avantage d’être fortunés. Et ma mère d’être une pute. « Oui. Et la nouvelle chanson d’Iggy Pop, Lust for Life. » Je relève le menton et attend sa réaction. « Mais, Iggy P- » Je fais mine de tourner les talons « D’accord, d’accord ! Je t’achèterai sa chanson de barge. » Je me retourne, regarde une dernière fois le bout d’amant que je peux apercevoir dans sa chambre avant de me diriger vers la mienne. « Je t’aime maman. » « Moi aussi ma chérie. »
Serrée contre lui, ceux qui ne dansent pas autour de nous doivent nous dévorer des yeux. Je sais que nous formons le couple parfait. Qu’ils nous regardent, qu’ils me regardent, moi, venant de troquer ma robe de Capulet pour une autre plus courte, plus ajustée. Les bras enlaçant le cou de Thomas tandis que celui-ci me tient par les hanches, nous dansons lentement sur je ne sais quelle musique. C’est notre instant, c’est presque notre fête d’après-spectacle. Après tout, qui irait célébrer avec les trois pauvres idiots qui ont fait les servants durant une seule misérable scène alors que les deux héros de l’histoire se tiennent au centre de la salle. J’ai la tête vide, légère, et me laisse facilement guider par mon cavalier avec en bouche encore un peu de punch. Je ne sais pas comment j’en suis arrivée là, bien que tous doivent trouver cela naturel. Nous formons un couple parfait dans tous les esprits – même si celui d’Abigail va très rapidement changer d’avis. Mais j’ai comme une gène de plus en plus présente et alors qu’il m’embrasse dans le cou, je pense à ce que nous ferons dans un peu plus d’une heure, une fois la salle fermée. Une fois de plus, Tom va m’emmener dans sa voiture après la fête, avec chacun un mensonge dit à nos parents. Une fois de plus, les deux personnes les plus populaires de ce lycée protestant vont se retrouver sur le siège arrière pour s’embrasser longuement. Il va me toucher, nous allons faire quelque chose interdit aux personnes non-mariées. Et je vais avoir peur, et je vais compter les secondes pendant ce temps là, car je n’ai jamais eu confiance en moi-même. Je crois que je suis comme ces femmes qui se font interner, folles, ces femmes qui profèrent qu’elles en aiment d’autres. Je ne sais pas. Je ne sais plus depuis que j’ai croisé Léandre. Depuis que j’ai vu plus que ses deux jambes.
« Tu ne peux pas me faire ça ! Je t’aime ! Tu n’as pas le droit de me laisser après tous les sacrifices que j’ai fait pour toi ! »
« Chérie, j’ai reçu ta lettre de ton école de danse et.. Tu es acceptée ! » Je lui montre la feuille, un grand sourire aux lèvres tandis qu’elle saute dans mes bras. Après s’être longtemps battus contre le chirurgien que je suis et le professeur renommé que sa mère est, elle a finalement obtenu notre accord pour suivre son avenir, et ce courrier est la preuve qu’elle ira loin. Je crois en ma fille. Rosalyn est destinée à de grandes choses. Espérons que ce nouveau rythme de vie calme ses violentes altercations avec sa mère.
« Pourquoi est-ce que tu ne me réponds pas ? Tu as honte c’est ça ? En fait tu ne veux pas le faire, je le sais, t’as juste pas assez de couilles pour contredire ton grand ami qui te rend visite si souvent. » Elle agrippe violement l’épaule du vampire qui se retourne et lui donne une giffle. Le silence se fait alors que la jeune femme porte une main à sa joue. « Il fut un temps ou tu m’aurais embrassé après cela. »
« Et tu te prends pour qui, toi et tes rides, toi et tes mensonges ? J’en ai mare Rosa. Je vais le lui dire. » Les cris hystériques de Lynn se font entendre du hall. Je soupire et pose ma serviette ainsi que mon chapeau sur les accroches du porte-manteau. Deux ans qu’elle se perfectionne et apprends, deux ans qu’elle est en autonomie sur le campus et pourtant, pourtant elle ne grandit pas. Comme enfermée dans un cocon d’immaturité, elle continue de mener sa guerre Œdipienne à sa pauvre mère. Nous avons bien essayé de lui faire voir un psychiatre mais sa colère n’a fait que s’amplifier, tandis qu’elle hurlait rouge de rage qu’elle n’était pas folle. Je ne suis pas folle. Je ne suis pas folle. C’est ce qu’elle continue de dire alors même que sa voix se répercute dans toute la maison. Une porte se ferme, ou plutôt, claque, avec les pas vengeurs de ma fille qui s’entendent depuis le rez-de-chaussée. Puis ce sont ceux de Rosa qui la poursuit. J’enlève mon manteau et part m’asseoir sur un fauteuil. Autant fumer un cigare et attendre que ça se passe. « Rosalyn Lavinia Haverford tu n’iras rien dire à personne je te préviens ! » J’ouvre mon briquet, allume le cigarillo et en tire une bouffée. Mieux que la télévision, ayez une famille. « Tu ne l’aimes même pas de toute manière, qu’est-ce que ça peut te faire, vieille peau ? Tu crois que Léandre t’aime lui ? » Je m’étouffe un peu avec la fumée et tend l’oreille. « ROSALYN. » A petits pas, je m’approche des escaliers d’ou devrait normalement surgir mes deux harpies préférées. « Jalouse. Jalouse, vieille et en manque d’amour. T’es qu’une vulgaire catin ! » Soufflant de nouveau la fumée, je décide de prendre parti pour mon épouse. Heureusement que Rosalyn ne reste que ce weekend.. Moi qui croyais que la danse l’épuiserait en semaine. « Parle un peu mieux à ta mère je te prie. » Un silence se fait. « Et qui est ce Léandre ? »
Elle s’approche alors timidement de son visage, les joues encore humides de larmes, mais il recule. Il se rétracte, une fois de plus. « Nous n’avons plus rien à nous dire. Tu pars demain chez un ami à moi. » Son regard froid parcourt le corps de sa belle avant d’ajouter « Tu es son type. Une sorcière a déjà brisé notre lien, alors ne cherche pas à te faire du mal, je ne sentirai plus rien cette fois-ci. »
« Oublie-les. Tu es la seule qui compte à mes yeux. » J’aurai bien pris Rosa dans mes bras, mais je n’en ai pas la force. Sans honneur ni pouvoir, je ne suis qu’un simple spectateur. Je n’ose rien dire. Rien faire. Ma femme me file entre les doigts tandis que ma fille se. Se fiance avec l’homme qui semble avoir décidé de se faire toutes les femmes de la famille. Enfin, ils semblent se souvenir de notre présence et tournent la tête vers nous deux. Voilà la cause de cette transformation de Lynn, ou plutôt, de cette régression. Elle n’était devenue que la petite fille qu’elle avait été, frêle et déterminée. J’aurai préféré que ma princesse n’épouse pas le mauvais prince. « Heureux de vous avoir rencontrés, Monsieur.. » Il incline avec dédain sa tête dans ma direction avant de diriger son regard vers la quinquagénaire qui a perdu son mariage en même temps que son amant. « Rosa. »
« Tu n’as été qu’une perte de temps. » Et elle s’effondre au sol, les mains plaquées contre sa poitrine. Cela faisait cinq ans qu'elle avait oublié son rêve de devenir une danseuse depuis que l'homme qui l'attirait tant avait décidé d'en faire sa chose. Et elle avait aimé ça. Une perte de temps. Cinq ans que leur relation était fusionnelle, cinq ans qu'elle avait quitté cette image de Queen Lynn pour juste devenir une naïve poupée qui à présent, se brisait totalement entre les mains d'une personne dont la vie lui était inconnue depuis longtemps déjà. Une perte de temps. Elle se prend le visage dans les mains, hurle, hurle tant qu'elle peut jusqu'à ce que sa voix ne devienne plus qu'un sourd bruit rauque, animal. Voilà ou son grand amour l'a menée. Voilà ou son noble vampire la laisse, telle une musique trop souvent écoutée et à présent détestée, telle un vulgaire morceau de viande. Ou comme une catin, comme sa mère. Destinée à aller ravir un ami de ce Léandre tandis que lui se trouve un autre jouet. Une simple perte de temps.
Her last feeling
Une musique grésillante passe, en boucle. Encore et encore. La même musique que cette fille avait écouté à s’en arracher les oreilles. Et elle se tient là, immobile, les bras encore couverts de sang, un couteau à l’une des extrémités. Le souffle court, elle regarde patiemment l’amas de chair et de sang éparpillé à ses pieds. D’une main tremblante, elle met une mèche derrière son oreille pour ensuite laisser ses doigts parcourir son visage jusqu’à sa bouche. Inconsciemment, elle lèche le sang encore frais qui perle sur ses ongles, absente. J’ouvre la bouche pour dire quelque chose, pour combler ce silence assourdissant, ou peut-être juste par simple nervosité. Il y a de quoi être nerveuse, mais elle, elle reste droite, sans un mot. Je ne dis rien et la regarde lentement plier les jambes pour s’asseoir sur le marbre devenu cramoisi. C’est au tour du couteau d’être porté à sa bouche jusqu’à ce qu’aucune trace de sang n’y subsiste. Un frisson me parcoure l’échine tandis qu’elle met la lame dans l’énorme flaque de sang pour réitérer son numéro. Sans un bruit, avec rien que ce tourne disque et cette voix devenue insupportable comme fond sonore. Si cette scène est la chose la plus répugnante que à laquelle j’assiste, je ne ressens pourtant aucune répulsion vis à vis de la pauvre fille qui venait de se délivrer de ses chaînes. Elle doit en avoir rêvé.
« Tu sais Poppins, je me suis rendue compte d’une chose. Même si je ne vieillis pas, j’ai appris à écouter et non à parler. La boucler t’aide beaucoup tu sais, et t’apprends des choses. La Vie par exemple, est une salope. Une catin qui n’attend qu’une chose, que l’on en redemande plus, toujours plus, par peur de la Mort. Alors si la Vie est une pute Poppins, si tout cela n’est qu’une gigantesque passe qui te coûte ton existence, il faut la niquer. Profondément, longtemps, il faut que cette chose se souvienne de ton passage et que tu repartes le sourire aux lèvres. Ça fait dix-neuf ans que la vie a oublié de venir me draguer. Pourtant je roule tu sais, je roule sur une putain de route ou le sang est partout. Regarde mes mains, regarde-les, putain ! Elles tremblent. Je n’en redemande que ça, du sang, et pourtant c’est la chose que je déteste le plus. Mais je continue, j’explose mon compteur sans jamais voir cette fille au décolleté plongeant se pencher à ma fenêtre et m’annoncer un prix. J’aimerais la prendre dans cette foutue bagnole, j’aimerais, mais je n’y arrive pas. »
Puis un cri déchire la salle, aigu, détestable. Je regarde en direction de cette blonde décolorée qui hurle à la mort, semblant soudainement réaliser celle du vampire qui s’est produit cinq minutes auparavant. En plus d’être longue à la détente, elle s’était habillée comme une de ses idoles à la mode alors même qu’elle est toujours vierge. Rapidement pourtant, elle s’arrête de geindre, préférant accorder de l’attention à la large plaie qu’elle a au cou, là ou l’on venait de la mordre. Sûrement n’a-t-elle rien compris à ce qui lui arrivait, de la frayeur d’apprendre que les vampires existaient jusqu’à se faire à moitié déchiqueter le cou car on a malencontreusement bu de la verveine, celle-là se souviendra pour toujours de son expérience – à moins qu’elle ne meurt. Peut-être passera-t-elle sur des émissions traitant de sciences occultent, sur une chaine tout aussi occulte à une heure ou plus personne ne regarde ce genre de baratin. C’est là ou résidait toute la puissance du vampire : faire croire qu’il n’existait pas. Je repose mon regard sur celle qui trône au milieu du sang. Comme une impératrice le ferait sur son trône éternel, elle regarde à présent droit devant elle, les lèvres et les joues à présent couvertes d’hémoglobine. Qui sait ce qu’elle fixe. Qui sait ce qu’elle pense. Après quatorze ans de tortures physiques et morales, qui sait ce qui reste à l’intérieur d’une personne une fois que ce qui reste de son bourreau couvre chacun de ses membres. Rien, probablement. Que des lambeaux de souvenirs, d’espoirs. Un frêle humanité subsiste peut-être tout au fond de son être, elle qui a passé plus de temps avec des immortels que dans le monde auquel elle appartient. Un sourire brisé vient fendre son visage. Peu à peu. Il s’étend.
« Défais mon lien. Je sais que tu peux le faire, et je sais les préparatifs à faire. J’ai un peu de son sang dans un flacon, il suffit juste que tu fasses ça avant que je lui apporte son. Sa vierge du soir. Le temps qu’il s’en rende compte, il sera trop occupé à recracher la verveine des veines de la fille. Et après, j’essayerai de lui faire le plus de mal possible. S’il te plait. Fais-le pour moi. Fais-le pour que je meure ce soir avec dans mon esprit, la satisfaction de lui avoir laissé un souvenir indélébile dans sa mémoire d’immortel. Si je rate mon coup, tant pis. Je ne supporte plus ses coups de fouets, ses plaisirs sexuels qui me font sûrement plus de mal que lui de bien. Et surtout, je ne veux plus revenir ramper à ses pieds pour avoir ma dose de sang. Il croit qu’il m’est indispensable alors que je ne suis qu’une junkie qu’il manipule. Vois, nous sommes le jour, mais imagine un instant que je te dise ça alors que la nuit est tombée ? Il lirait dans mes pensées, il me retournerait le cerveau. Comme d’habitude. Et il en profite pour me rappeller que c'est le vampire que j'aimais qui m'a offert à lui comme cadeau. Il remue le couteau dans la plaie, lui et ce connard de russe. Je t’en prie. »
Avec précautions, je m’approche de Lynn et pose ma main sur son épaule. Je ne sens aucun sursaut, aucune surprise de sa part, juste ses yeux qui se posent sur moi et une force nouvelle. C’est avec ses vêtements trempés de sang qu’elle se lève. La robe blanche qu’il lui faisait porter était celle d’une mariée. Je l’entendais souvent dire qu’il l’aimait, elle, et c’est au final un mariage qui se produisit entre elle et lui. Le tissu nacré imbibé de rouge traine lentement au sol et laisse une trace de mort sur le marbre clair, mais elle n’en tient pas compte. « Merci. » Une voix rauque, d’outre-tombe parvient à mes oreilles encore plus faiblement qu’un chuchotement et j’acquiesce sans rien répondre. Ses jambes vacillent et je lui prend alors le bras. C’est drôle. On aurait dit deux mariés à la sortie de l’Eglise lorsqu’elle franchit pour la première fois depuis plus d’une décennie les marches du manoir ou elle avait survécu.
Et toujours au fin fond de la salle de balle, la musique aux accents morbides tourne. Encore et encore. Pour ce cadavre aux penchants sadiques, pour cet homme qui s’est fait dévorer par sa chienne apprivoisée.
« Recommence. » Le bruit sourd des couteaux lancés à ses pieds se fait entendre une fois de plus. Seule dans cette immense sale avec celui qui avait été désigné comme son mentor, elle se pencha, les ramassa une fois de plus et se concentra. Elle était fatiguée. Elle avait faim. Si elle avait pu, cela ferait longtemps qu’elle aurait dépecé les tatamis au sol pour se nourrir, avec les lames qu’on lui donne. Mais il fallait bêtement qu’elle les lance sur une cible, encore et encore. La jeune femme lève un bras aux muscles tendus et fatigués et lance un premier couteau. La dizaine suit, avant qu’il ne les rebalance à ses pieds comme on le ferait à un vulgaire chien. « Recommence. » Cela devait faire plus de douze heures qu’elle trimait dans un semi-coma. Cela devait faire plus de deux mois qu’elle s’était résignée à dormir. Seules les courtes pauses étaient ses moments de repos, et seul le trajet de sa cellule au dojo lui était autorisé de faire. Trop exténuée pour réaliser quoi que ce soit, si son entrainement au lancer de couteau, shurikens et autres senban ne portait pas ses fruits, au moins était-elle encore tenue sur pieds par le sang d’un vampire captif. Certains se seraient crus dans un film avec Bruce Lee. Lynn avait juste envie d’en finir. Elle lève le bras, lance les couteaux. On le les lui renvoie. « Recommence. »
« Rosalynn Lavinia Haverford, vous avez donc été marquée par Léandre de Savigny de 1989 à 1994, puis par Leoben Lancaster de 1994 à 2008 – soit une semaine plus tôt. Vous avez tué ce dernier à l’aide de Sanji Hatake, sorcière dévouée à notre cause ; mais malgré cela êtes toujours en manque de sang de vampire. Me suis-je trompé ? » L’homme lève les yeux de son papier pour me fixer. Je lance un regard à Poppins qui se tient à sa gauche. « Non. » La porte coulisse et on nous apporte trois tasses de thé. Il remercie la femme dans sa langue avant qu’elle ne s’éclipse avec un bref hochement de tête. Portant alors la tasse à ses lèvres, j’hésite à faire de même avant que Poppins ne fasse pareil. C’est brûlant. Je fais semblant d’en boire. « Bien. Vous nous devez une dette pour cela, d’ordre pécuniaire j’entends. » Poppins lui fait une remarque à voix basse, toujours dans la même langue. Il sourit, mais vu l’expression de ma protectrice, je pense que ce n’était pas la réaction attendue. « Si elle n’est pas remboursable, ce dont vient de m’informer Hatake-san, nous ne ferons alors que de vous reprendre la vie que nous vous avons laissé. D’autant plus que les dix-neuf ans qui se sont écoulés vont rapidement s’abattre sur vos épaules. » Je ferme mes poings mais ne dis rien. Elle m’avait avertie que provoquer cette personne était bien la dernière chose à faire. Je ne peux que soutenir son regard, pendant que d’autres messes-basses se font entre eux sans qu’ils ne s’accordent un seul regard. Je croyais Poppins omnisciente, mais elle n’est qu’un pion. « Toutefois, si vous acceptez un rituel qui peut vous garantir de vieillir normalement sans pour autant s’accrocher stupidement à un vampire, nous pourrons nous arranger. » Poppins hoche discrètement la tête, signe que c’est la chose à faire. Je fais de même. Il sourit.
Elle marche alors, vêtue fièrement du keiko-gi qui signifie que son apprentissage est en bonne voie, mais son physique trop américain continue de faire lever les yeux des personnes qu’elle croise. « Ne t’en soucie pas. » Elle ne s’en souciait pas. Suivant la femme dans une pièce qui se révèle étroite mais richement décorée, elle s’assoit sur le petit coussin, face à elle. « Tu es l’une des rares à oser suivre ce chemin. Tu es aussi l’une des rares qui l’ai trouvé, tu me diras.. » La femme glousse, doucement, brisant ce masque de froideur qu’elle avait arboré dans ces longs corridors. Les épaules de Lynn se décontractent un peu, signe infime qu’une voix amusée n’avait été chose courante ces derniers temps. « Enfin, je n’ai jamais eu l’honneur de parler à une danseuse. Tous ceux qui grouillent dans le bâtiment Est ne sont généralement que des enfants de familles nobles – rien de très cultivé et ouvert d’esprit si tu vois ce que je veux dire. » Ses yeux noirs se posent sur la jeune femme comme pour essayer de lire ses pensées. Un sourire en coin, elle continue. « Tu dois bien te sentir à l’étroit et je le comprend, mais je sais qu’une fois l’attention de quelqu’un captée, on peut tout lui apprendre. » La geisha met alors sa main sous la petite table de bois et seule activer un système électronique, faisant hausse de surprise les sourcils de Lynn. Son sourire s’accentue. « Ma chère, tu n’es pas sortie du passé pour avoir vu les progrès technologiques. Laisse-moi te faire écouter ma musique favorite. » Et les notes s’égrènent, lentement. La jeune femme ferme les yeux. Fort. Très fort. Ce piano est bien la seule mélodie qu’elle n’ai jamais entendu en vingt ans, autre que celle morbide que ce Leoben aimait passer nuit et jour. Elle lui parle autant qu’elle la rend sourde. Les pauses, les accords qu’elle ne connaît pas, les lenteurs et soudaines accélérations. Une paume se pose alors sur sa poitrine. « Yugei » Lynn ré-ouvre les yeux en fixant sans vraiment voir la femme au visage poudré. « Tu n’es plus humaine, et tu le sais. Je ne suis pas là pour t’apprendre à le cacher. Ton monstre.. » Elle passe une main sur un visage qui essaye tant bien que mal de se faire expressif. « ..Ton monstre s’appelle yuurei. Retiens ce mot, car il va te suivre. Le Yugei est une discipline qui va essayer de réparer les fissures que l’on peut voir dans ton regard, mais n’oublie jamais ce que tu es devenue – car c’est cela qui fait ta force. »
« Bujikan signifie la Maison du Guerrier Divin et mon frère en est l’héritier Vous marchez actuellement sur l’expansion de notre Clan dans le Nouveau Monde. » La visite de la salle des trophée. Classique. Je regarde les armures, les armes, les portraits, les photos. Les caractères japonais qui s’alignent aux murs. Je fais semblant de m’y intéresser, c’est ce que m’a conseillé Poppins. « Nous ne faisons que de rares initiés sur ces terres, notre rôle principal est de contrôler et de garder un œil sur nos membres de l’Ouest qui pour une raison ou une autre, vivent à présent en Amérique. Vous êtes l’une des rares apprenties. Des rares femmes. Des rares occidentales. » Il ne cherche qu’à provoquer, comme elle me l’a dit. Comme un gamin qui revient sans cesse à l’attaque, il est prêt à bondir à la moindre pointe de colère. « Mais votre sacrifice pour notre maison sera celui de votre vie, car en échange nous vous en donneront une nouvelle. Vous deviendrez une sorte d’élite, Mrs. Haverford, comme tous nos membres qui ont jurés fidélité. L’échec est bien sûr envisageable, autant lors de votre apprentissage que lors de vos missions, et c’est en cela que vous aurez à votre disposition un petit liquide extrêmement odorant et qui arrête votre cœur en moins d’une minute. On ne peut vivre dans le déshonneur, n’est-ce pas ? Ce poison vous empêche également de vous en servir à d’autres fins que votre propre mort, d’où l’odeur, au cas ou vous vous poseriez la question.. » Je le suis, sans faire de commentaires. Je ne suis pas plus venue pour échouer que pour l’entendre se vanter de sa famille et de son honneur ; et c’est avec un petit sourire que nous atteignons le fond de la salle ou sont posés des rouleaux de parchemins. Habile, l’homme prend celui disposé tout en haut aux bordures d’or et le déroule jusqu’à ce que le papier à l’odeur poussiéreuse ai de la place pour d’autres écritures. « Le Bujikan s’honore de vous accueillir entre ses griffes. » Un fin pinceau noir m’est tendu, et c’est avec lenteur que j’écris mon nom, après tant d’autres caractères japonais.
Elle fait une pause, se retournant lentement, le visage encore humide de l’eau qu’elle venait de s’asperger. « Ne fais pas semblant de m’apercevoir qu'à l’instant. » Poppins porte des accessoires, des objets inhabituels. Rituels. Le cœur de Lynn rate malgré lui un battement. « ..C'est maintenant ? » Ses mains se crispent sur le lavabo de fortune, en pur réflexe d’humaine gavée au sang de vampire depuis plus de deux décennies. « Cela fait bientôt quatre-ans, et plus on attend, plus tu risques de ne pas supporter le rituel. N’aie pas peur. Allons dehors. » Trois ans. Le temps passe tellement vite lorsque l’on est pas torturée à longueur d’année, et pourtant, Rosalynn n’en ressent aucune joie. Elle passe une main dans ses cheveux. Trois ans. Les pauvres rations supplémentaires de nourriture pour marquer le nouvel an ne lui avaient donc pas laissé un si grand souvenir. Elle suit alors la sorcière comme une revenante, comme une yuurei. Les deux femmes sortirent rapidement du bâtiment de bois et de papier, trop rapidement. Plusieurs centaines de mètres plus loin, une cercle de sel déjà tracé se faire voir et Poppins, sans un mot, se place au milieu. Avant de tendre une main à sa protégée.
« Sanji ? Sanji ? Parle-moi, relève-toi ! Regarde, je ne suis pas morte. Je ne suis plus un monstre San.. Tu saignes. Tu. »
« Vous.. Vous n’avez pas la clim ici ? » Je reprend une gorgée de la bouteille de whisky à portée de ma main et fixe le gars à l’arrière d’une manière qui veut tout dire. J’accélère sur cette route droite et déserte. Je le vois s’écraser au fin fond du fauteuil défoncé et par réflexe, tenir une ceinture de sécurité qui n’y est pas. Sa peau devient encore plus rouge qu’elle ne l’était quelques secondes plus tôt. Je suis celle que vous apprendrez à craindre. « Et qu’est-ce qui vous attire à Shreveport ? Les vampires ? Les lycans ? Les putes peut-être ? Il parait que certaines piègent des humains pour les apporter à leur vampire. C’est pas si bête quand on y pense, car elles gardent et le fric et le sang que le vampire veut bien leur céder. » J’hausse un sourcil devant son manque de réaction. Je ré-ajuste le rétroviseur. « ..Non, je viens voir de la famille. Et vous ? » Je donne un brusque coup de volant pour revenir sur ma voie. C’est fou ça, quelques secondes les yeux autre par que sur la route et vous vous retrouvez à contre-sens. « Je suis journaliste. Vous avez entendu de ce qui s’est passé hier à l’hôpital ? Et bien je viens couvrir l’affaire. Mais dites-moi, en parlant de famille, vous parlez d’une femme et des enfants ou juste d’un vieux parent à qui on se vole l’héritage ? » Plus que trois cent miles, autant en profiter. Cet homme n’a pas l’air si mal une fois ses lunettes et sa cravate enlevée. « Un.. Un vieux parent oui. » Je souris à nouveau. Dans quelques heures il sera vingt et une heures et soit je laisserai mon passager au premier motel que l’on trouvera, soit il payera d’une quelconque manière. Je lui jette à nouveau un regard. Les bonnes habitudes reprennent après deux dernières années de perfectionnement.
« Bouge pas. Bouge pas je te dis ! » Je ne bouge pas, j’ai juste comme réflexe de vouloir m’éloigner à tout prix de cette aiguille qui me perce la peau, grain par grain, millimètre carré par millimètre carré. Les cheveux relevés, je la laisse pourtant faire joujou avec ma nuque et son ancre. « Et un signe japonais tatoué sur la peau va obligatoirement me faire reconnaître en tant que membre du Clan Bujikan ? Je veux dire, c’est aussi à la mode chez les hipsters. » Poppins claque sa langue sur son palais. « Pas sur la peau, sur la nuque. En cas de trahison, on te.. » « ..Tranchera la tête ainsi que ton signe. Oui, on m’avait dit ce charmant aspect avant que je ne quitte la maison mère. » De nouveau picotements plus forts se font sentir. Un silence s’installe, parfois troublé par le grincement du fauteuil ou elle est assise. « Tu sais, je ne voulais pas t’entrainer dans tout ça. Je voulais simplement t’aider, et si je n’avais été dans le Clan j’aurai tout de même fait ton rituel. » Quite à y perdre l’usage de mes jambes et à ressentir une grande fatigue physique en permanence. Voilà ce qu’elle ne disait pas, mais voilà ce que j’entendais. En échange de m’avoir rétabli une biologie normale, c’est elle qui en a payé le prix, et non moi. C’est pour cela que je ne mets mes services que contre de l’argent. Je ne veux pas être un poids mort. Autrefois sorcière prometteuse, à présent à moitié exilée de sa propre communauté. « Mais si tu n’avais été une Bujikan, tu n’aurais pas pu développer une telle maitrise, et moi, je serais devenue qu’une simple droguée au V. »
« Au fait, je n’ai pas osé vous.. » Je ris. « Tu. Tu peux m’appeler Jane, Harry. » Il sourit tandis qu’une serveuse au décolleté aussi plongeant que celui de Monroe mais avec le tour de poitrine en moins nous sert nos Whisky-Coca. « D’accord Jane. Je me demandais donc ce qu’il y avait d’écrit sur ta nuque. Tu es encore rougie, ça a du être fait récemment c’est ça ? » Je prend une fritte de mon assiette et la pointe vers lui avec un petit clin d’œil. « Exact Sherlock. Ça signifie revenant en japonais. J’en ai beaucoup d’autres comme cela, sur le reste du corps. » Je n’en avait aucun, mais le regard d’Harry brûlait tout de même de les voir. Je pose un billet sur la table et me lève. « Je vais rester dormir ici cette nuit, pas toi.. ? »
Un. Deux. Trois. Quatre. Cinq. Six. Battement. Un. Deux. Trois. Quatre. Cinq. Six - Battement. Il dormait. J’enlève ma main de son torse et me retourne, m’emmêlant dans le draps. Je n’ai pas envie de me lever. Quelle heure est-il ? Je regarde sur mon téléphone. Seize heures vingt. Je pousse un soupir et silencieusement je me lève pour enfiler un jean et une espèce de chemise sans manches. Je m’assois sur la chaise de bois, en face de mon ordinateur mais aussi en face de lui. Je regarde mes mails – rien. Même si l’état de la ville empire de jours en jours, les habitants préfèrent la fuir avant d’être abattus pour servir de repas plutôt que de payer pour la mort de ces créatures. L’état se charge de tout n’est-ce pas ? Avec sa brigade, sa fameuse brigade même pas foutue d’éviter un second attentat. Je prend mon visage dans mes mains et soupire. Je relève mes yeux vers un Alessandro endormi. Il va bientôt être temps pour moi d’arrêter de jouer. Même si à mon arrivée j’avais des contrats à n’en plus finir, il semblerait qu’une fois de plus, je doive mettre les voiles. Jane Tompkins ? Ça sonne plutôt pas mal comme prénoms. Journaliste pour le compte d’un journal local. Je me reteindrai les cheveux en blonds. J’arrêterai de trainer dans une ville devenue aussi saine qu’une prostituée de cabaret. J’arrêterai de trainer avec un putain de vampire. Qu’ils se démerdent, lui et son jumeau. Cela n’a jamais été mes affaires et cela ne devrait jamais l’être. Rapidement, je fourre tout ce qui m’est vital dans un large sac de toile et quitte définitivement ce fichu appartement aux allures de caveau.
« T-O-M-P-K-I-N-S. Tompkins. Dès que je reçois ta demande d’ami et que je suis dispo, écoute.. On se boit un verre ? Heureuse de t’avoir rencontrée. » Je tourne rapidement les talons avant qu’il n’ai le temps de me faire la bise. Il y a des limites à ma tolérance. Remontant dans le truck, je démarre en direction du quartier de Shreveport qui à l’époque était mal famé. A peine cinq minutes plus tard, pas besoin d’être une lumière pour réaliser qu’il l’est toujours autant. Je coupe le contact et ferme les yeux. Seconde fois que je reviens ici. La première était pour nager dans des billets, la seconde est uniquement pour m’attirer des ennuis. Aucun autre membre du Bujikan n’a été ici récemment, et même si je ne sais pas si les frères Llywlyn y sont toujours.. Non. Je suis surtout à Shreveport pour voir ce qui s’est passé à l’hôpital. Après tout, ça touche aux vampires, et donc, à moi-même. Machinalement, je resserre les rubans autour de mes poignets. Avec un peu de chance, les clefs de mon ancien appart sont toujours planquées sous la latte de la porte d’entrée. Avec un peu de chance, il n’y aura pas de squatteurs à chasser. D’un geste vif, je prend alors mon éternel sac de toile kaki et sort de ma voiture en ruine. Les rues n’ont pas bougé d’un pouce, même l’odeur aigre de la pisse de junkie est restée la même. Home sweet Home. Je pousse la porte de l’immeuble et monte quatre à quatre les escaliers. Une fois arrivée au troisième étage, je soulève une latte dans le renfoncement droit et y trouve avec amusement ma clef, intacte. J’ouvre la porte. Personne. « Salut toi. » Sinon un chat qui a pris soin d’éparpiller les entrailles d’un coussin sur toute la surface. Un vrai combattant. Je l’aime bien.
III. That thing I want to tell you
➽ pseudonyme. aucun en particulier. Appellez-moi Lynn gentlemen :95: ➽ âge. 17 piges ➽ code du règlement. Et bien, il ne manque plus que le thème musical de Dracula, prince des ténèbres, et je crois qu'on pourra commencer. -> c'est par ici ➽ avis général à propos du forum. Graphisme très réussi, prédéfinis bandant (Lynn encore plus) que du bonhûr. Et puis les intrigues sont cooool. Et les membres aussi ? Je crois que je ne suis pas très bonne en argumentation. En tout cas, il n'y a strictement rien à redire ➽ avatar utilisé. Summer Glau.
Dernière édition par Rosalyn L. Haverford le 24/5/2012, 19:08, édité 58 fois
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Sujet: Re: [Ended] Rosalyn L. Haverford || Et toutes les putes et les politiciens lèveront la tête et crieront : « sauvez-nous ». 20/5/2012, 17:33
Bienvenue à toi =)
Bon courage pour la fichette et Summer Glau *-*
*Fait une attaque*
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Sujet: Re: [Ended] Rosalyn L. Haverford || Et toutes les putes et les politiciens lèveront la tête et crieront : « sauvez-nous ». 20/5/2012, 17:53
*le réanime en gros minet zombie* AHAHAHAHAH JE SAVAIS QUE J'Y ARRIVERAI UN JOUUUUUR !! :93:
Sinon. bienvenue officiellement miss ! j'sais pas si tu as vu ce que j'ai posté sur ton susu, avec les questions *-* ça pourrait ptète t'aider ! en tout cas, ravie de voir une nouvelle lynn faire son apparition ! si tu as encore des questions, n'hésites surtout pas ! Et merci pour les compliments sur le fo *0* concernant les membres. non. ils sont tous idiots et sans avenirs. :82:
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Sujet: Re: [Ended] Rosalyn L. Haverford || Et toutes les putes et les politiciens lèveront la tête et crieront : « sauvez-nous ». 20/5/2012, 18:26
...
*S'est fait avoir comme un débutant*
C'pas juste >< Et vue que c'est pas juste bah ça marche pas nah !
*Tire la langue à la grosse larve*
:037/:
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Sujet: Re: [Ended] Rosalyn L. Haverford || Et toutes les putes et les politiciens lèveront la tête et crieront : « sauvez-nous ». 20/5/2012, 18:33
Bienvenue
Bonne chance pour ta fiche
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Sujet: Re: [Ended] Rosalyn L. Haverford || Et toutes les putes et les politiciens lèveront la tête et crieront : « sauvez-nous ». 21/5/2012, 17:37
Bienvenue parmi nouuuus et bon courage pour ta fiche :013/:
*asticote le gros minet crachouilleur zombie :030/:*
Toujours rêvé d'avoir de genre de chose à la maison moi xD
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Sujet: Re: [Ended] Rosalyn L. Haverford || Et toutes les putes et les politiciens lèveront la tête et crieront : « sauvez-nous ». 21/5/2012, 18:52
Bienvenue parmi nous miss Bonne rédaction de fiche et, euh, bah, fait attention à tes arrières et à ta santé mentale, mais bon, j'fais confiance aux zigotos du forum pour te lobotomiser le cortex
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Sujet: Re: [Ended] Rosalyn L. Haverford || Et toutes les putes et les politiciens lèveront la tête et crieront : « sauvez-nous ». 21/5/2012, 19:39
Merci de l'accueil :042/: Et Darius, t'inquiète pas, je vais essayer de sauvegarder mes pauvres neuronnes déjà qu'ils sont pas fichus de réparer le beug du code sur ma fiche, j't'explique même pas
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Sujet: Re: [Ended] Rosalyn L. Haverford || Et toutes les putes et les politiciens lèveront la tête et crieront : « sauvez-nous ». 21/5/2012, 20:53
WELCOME ! Bienvenue et bonne fin de rédaction !
Ps : Fun la musique !
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Sujet: Re: [Ended] Rosalyn L. Haverford || Et toutes les putes et les politiciens lèveront la tête et crieront : « sauvez-nous ». 22/5/2012, 11:30
Roh mais j'avais oublié ta fichette, je te salue Rosalyn, avec mon perso pas encore validé, mais bienvenue!
SECRET DE CONFESSION
SIGNALEMENT : le démon qui gouverne les ombres de cette ville. HABILITIES : Thaumaturgie - La main de destruction ; capacité à voir le monde des esprits, sentir la mort. OFFICE : Chef de la mafia Italienne avec sa soeur jumelle. SERENADE : I'm Shipping Up To Boston - Dropkick Murphys
INFORMATIONS CONFIDENTIELLES
SOBRIQUET : Eden Memories ; Flan coco ; Pâte à choux ; La drag-queen MISSIVES : 8449 ACTE DE PROPRIETE : Eden Memoires; tumblr
I’m gonna make him an offer he can’t refuse. LE PARRAIN
Lucian A. Corleone
BIG BAD BOSS Ϟ Je suis... La Drag-Queen.
Black Moon JE SUIS: CAPACITES: MEDISANCES:
Sujet: Re: [Ended] Rosalyn L. Haverford || Et toutes les putes et les politiciens lèveront la tête et crieront : « sauvez-nous ». 22/5/2012, 18:49
Bienvenue Très jolie fiche, j'ai adoré la lire! Hâte de lire la fin! Bon courage pour la fin de ta fiche.
Invité
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Sujet: Re: [Ended] Rosalyn L. Haverford || Et toutes les putes et les politiciens lèveront la tête et crieront : « sauvez-nous ». 24/5/2012, 01:23
Yeah, merci ! Fiche normalement terminée, même si y'a des parties clairement moisies -_-
Invité
Invité
Sujet: Re: [Ended] Rosalyn L. Haverford || Et toutes les putes et les politiciens lèveront la tête et crieront : « sauvez-nous ». 24/5/2012, 01:24
Bravoooo *____*
SECRET DE CONFESSION
SIGNALEMENT : le démon qui gouverne les ombres de cette ville. HABILITIES : Thaumaturgie - La main de destruction ; capacité à voir le monde des esprits, sentir la mort. OFFICE : Chef de la mafia Italienne avec sa soeur jumelle. SERENADE : I'm Shipping Up To Boston - Dropkick Murphys
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Lucian A. Corleone
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Sujet: Re: [Ended] Rosalyn L. Haverford || Et toutes les putes et les politiciens lèveront la tête et crieront : « sauvez-nous ». 24/5/2012, 18:56
Welcome
Je suis là pour te guider
Tout d'abord, je te souhaites la bienvenue sur Drag me to Hell de la part de toute l'équipe administrative. Ensuite, maintenant que ta fiche est achevée, je viens la modérer pour la validation.
Superbe fiche, j'adore ta façon d'agencer ton histoire comme ta manière d'écrire.
J'ai le bonheur de t'annoncer que tu es validé! Toutes mes félicitations!
Avant toute chose, laisse-moi un peu te guider pour faire tes premiers pas sur le forum en tant que membre validé! youhou! Première chose à faire, si tu ne l'as pas encore faite, c'est de finir de remplir correctement ton profil, et ta feuille de personnage même si tu n'as pas encore de relations, de toute façon, il te faudra sans doute l'éditer dans les temps futurs. Ce n'est pas grand chose, mais d'un c'est plus joli et de deux, on cerne plus vite ton personnage ainsi. Ensuite tant que tu es sur ton profil, pense à mettre dans ta signature un lien vers ta fiche de présentation. Comme ça c'est plus facile pour les autres joueurs de savoir à qui ils ont affaires! Deuxième étape et pas la moindre: remplir ta fiche de relations. C'est la manière la plus rapide pour t'intégrer complètement au forum, et bien évidemment cela va te permettre d'avoir un panel de joueurs avec qui faire un rp tout simplement. La suite logique étant de répertorier tes rp en cours ainsi que tes futurs rp ici, tu pourra bien évidement faire des demandes de rp via les topics des autres joueurs. Nous te conseillons vivement d'aller à A.N.P.E. pour bloquer le boulot de ton personnage, tu pourra aussi créer ta propre boîte si tu le désire. Ensuite, fort de ton salaire, tu pourras demander un logement, n'oublie pas que la colocation est aussi une bonne option! Quand tu auras fait tout cela, tu pourras aller jouer avec tes petits camarades. Pour mettre un peu de piment dans ton jeu n'hésite pas à faire un tour du côté des clans et meutes pour choisir ton clan. N'hésite pas à faire un tour dans le quartier des sujets multijoueurs pour animer ton jeu. Et puis, en attendant une réponse d'un joueur, tu peux toujours aller flooder avec nous jusqu'au bout de la nuit!
Il ne me reste plus qu'à te souhaiter un bon jeu sur Drag me to Hell. Amuse-toi bien, et rappelle toi, que si tu as la moindre question nous serons toujours là pour y répondre.
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Sujet: Re: [Ended] Rosalyn L. Haverford || Et toutes les putes et les politiciens lèveront la tête et crieront : « sauvez-nous ».
[Ended] Rosalyn L. Haverford || Et toutes les putes et les politiciens lèveront la tête et crieront : « sauvez-nous ».