➽ date et lieu de naissance. 03 février 1969, Shevreport. ➽ nationalité.Américaine. ➽ camp. Neutre. ➽ classification.Inoffensif.➽ état civil. Veuve. ➽ lieu d'habitation. Manoir Caldwel de Coven Garden ➽ métier. Sénatrice de Louisiane. ➽ étiquette qui vous est collée. Une commère pour les amies de Cornélia, une femme redoutable pour ses adversaires politique, une femme juste et loyale pour ses électeurs.

Un démon qui se cherche encore, la sénatrice n’est pas sentimentale, elle est prédatrice. C’est un fauve qui ne lâche sa proie qu’après avoir broyé sa nuque. Sa hargne est redoutée par tout bon démocrate, sur les plateaux télés elle règne sans partage. L’ordre et la morale ne sont que prétexte, Cornelia ne fait cela que pour la gloire des projecteurs, tout est jeu pour cette grande dame. La politique n’est qu’une vaste scène ou se produire c’est jouer aux lions, manger ou être manger. A ce jeu macabre, Cornelia l’affamée dévore énormément. Sa spécialité réside dans le sophisme et la rhétorique bien placée. C’est une perfectionniste du discours et du paraitre qui abat toujours ses adversaires par une verve assassine et des informations cinglantes. On la connait lumineuse, défenderesse de l’ordre et la morale, mécène, philanthrope. Une femme du monde, prêtresse de la politesse et du bon gout, toujours élégante et raffinée, la parfaite américaine.

Elle demeure néanmoins femme de pouvoir et d’argent. Dire que c’est sa seule motivation dans la vie serait exagérée, disons que beaucoup d’éléments tournent autour de ces principes. Condamnée à la réussite sociale Cornelia est prête à user de tous les moyens possibles pour maintenir son statut à flot. Pour cela la sénatrice s’est alourdit d’un immense fardeau ainsi privé de la possibilité d’échec.

Stressée, parfois seule, c’est une pente bien douce qui attendait la sénatrice. Ne supportant plus cette pression le moyen fut radicale, n’importe qui aurait lâché du leste, mais Cornelia elle, se réfugia dans une périlleuse solution, la drogue. Incongrue pour une femme de cette stature, mais hautement efficace pour gérer ses anxiétés. Toujours la plus alerte possible, la sénatrice a bien sur modérée sa consommation, élaborée des interdits. Mais comment parfois résister à cette tentation d’herbe, madame la sénatrice ? Vous qui vous occupiez si bien de votre jardin, les fleurs ont fanés, quel genre de plante attire tant que ça votre attention ? Ne faisant plus partie du club des amies des plantes, c’est vers des connaissances douteuses que l’attention de la sénatrice se porte. Oh on ne la fait pas chanter, on ne la soumet pas non plus, impossible, elle a bien trop de cordes à son arc.

En soirée, en gala, en réception mondaine, Cornelia est connue pour avoir un sourire incisif et un humour très développé à tendance corrosif. Imaginez-la maintenant soit dans un état de dépendance, soit dans un état de trouble. Cela devient une mini catastrophe et le bateau sans faille prend l’eau. Elle oublie des mots, clignote des yeux, rigole haut et fort et ne reconnait plus ses collègues du parti républicain. Mélangé cela avec un peu trop d’alcool et la c’est quasi gagné pour l’opposition.

Une erreur que commet souvent Cornélia. Une erreur que l’intransigeante diablesse doit corriger. Son titre et sa grandeur sont mis en jeu, il faut faire attention. Porteuse d’un autre lourd secret c’est vers celui-ci que se dirigea Cornelia C. Caldwel. Les arts sombres et obscurs de sa famille lui ont permis d’une certaine façon à atténuer ses dérapages. L’icône dorée est sauve mais en son fort intérieur Cornelia sait qu’elle franchit la ligne sacrée de la loi. Sacrifice nécessaire pour le pays dirait-elle, jusqu'à quand ce fragile équilibre tiendra t-il ? Après tout Cornelia C. Caldwel s’attire beaucoup d’ennemis. Des personnes bien plus puissantes qu’elle…



Comme dit précédemment, Cornélia est une friande de réception mondaine, invitée de marque elle ne rechigne pas à se montrer sous ses plus beaux atours. L’intérêt électoral passe toujours en priorité. La nuit la politique ne dort pas et souvent ses services de communication chamboulent ses plans, un plateau télé improvisé, un événement culturel à couvrir. La grande dame doit toujours être en alerte même après le coucher du soleil.

En cas de tranquillité nocturne, la sénatrice aime travailler aux faveurs de la lune. Rédiger ses discours, s’informer sur l’actualité du pays et palabrer politique avec ses amis du parti républicain. Soirée habituelle d’une sénatrice… Mais il arrive souvent que la belle Cornélia se transforme en une obscure nécromancienne. Dans un environnement aménagé et secret, elle y cache potions, mixtures et autres onguent. Ses sujets d’expérience sont parfois humains, des cadavres de la morgue sans intérêt sont souvent détournés vers son antichambre. La sénatrice peut passer des nuits entières absorbées par ses recherches occultes. On s’étonne ensuite de son besoin vitale de stimulant. Quand elle n’est pas chez elle, souvent la sénatrice rode du coté des marchés noirs, à la recherche de plante illégale.



Elle aime avant la lumière, l’obscurité et ses dons. Héritage de sa famille Cornélia met grand ouvrage à cultiver les fruits de la mort.

Avoir un bon mot, une bonne formule, humilier l’opposition. En général la sénatrice aime la lumière, c’est une grande félicité. Maniaque, inflexible, elle aime apporter un soin particulier à chaque détail, insignifiant soit-il. C’est une obsédée de la perfection, que ce soit en matière relationnelle ou de politique. Maniaque de la propreté également, soucieuse de son apparence qui se doit être en toute circonstance raffinée et élégante. En société la Sénatrice adore bavarder, médire et autre commérages. A ce titre elle chérie ses rares amies. Veuves et célibataires ces dernières se réunissent chaque dimanche après midi autour d’un bon thé.

En habitudes illégales la sénatrice a l’habitude de se fournir en tissus organique via des intermédiaires, souvent des plateformes illégales de vente. C’est aussi via des réseaux d’ombres que la sénatrice reçoit ses plantes. Toute opération est réalisée anonymement, l’intégralité de la transaction semble garantir l’innocence de Cornélia. Tout… sauf du témoignage de son fidèle valet.
C’est une dépendante aux opiacés et les effets sont parfois fort visibles. Baisse de l’attention, vertige, hallucinations.
Grande amoureuse de la gastronomie, Cornélia n’accepte que la grande cuisine.

Pour caricaturer, la sénatrice hait le vulgaire et le médiocre. C’est une virulente défenderesse de la cause républicaine même si elle déplore la bêtise d’un grand nombre. Elle n’a jamais souhaitée par ailleurs relever le défi des présidentielles. Le bureau ovale c’est sa plus grande crainte et le règne en Louisiane lui convient parfaitement.



Les Caldwel constituent une famille régnante sur la Louisiane. C’est aussi secrètement une famille qui a vu dans ses rangs nombre de médiums et nombre de nécromants. C’est sans surprise aucune que l’on s’aperçut lors d’un anniversaire que Cornélia parlait avec sa grand-mère, celle-ci décédée de plus de deux ans. Immédiatement la jeune fille fut prise en charge pour l’apprentissage de cette science, de cette religion qu’est le vaudou. Sorcellerie, apprentissage des points vitaux et spiritisme. Les Caldwel ont leur spécialité, la maîtrise des flux vitaux et la connaissance de l’alchimie. Relever un mort c’est facile pour Cornélia, mais capturer du vivant l’essence vital d’un humain reste un exercice périlleux. Il faut ressentir le flux et rediriger ensuite les énergies. Communément on appelle cela le drain de vie et c’est grâce à ce procédé que Cornélia maintient sa santé à un niveau correcte. Le transfert de vie requiert une vision de la victime et d’une concentration nécessaire afin d’entrer en transe. Avec tout ce travail et cette drogue le rythme de vie aurait dut être fatale pour Cornélia. Mais voler la vie des autres lui a permit de maintenir le cap.

La victime souffrira de fatigue et d’apathie plus ou moins grave selon le degré du vol, inutile de préciser que c’est inutile contre un mort vivant. Notons que la connaissance des flux vitaux apporte un autre avantage, ceux-ci peuvent être bloqués, atrophiés créant une sensation de paralysie et de nécrose chez la victime. Cela nécessite un contact physique avec Cornélia, il ne s’agit plus de vol de vie mais de sa destruction pure et simple à un endroit spécifique du corps. Jadis les Caldwel utilisaient ce sombre procédé pour torturer les ennemis de la famille. Désormais même si la Sénatrice a maitrisée ce don, jamais elle n’usa de celui-ci.

Pour revenir à la santé de Cornélia, l’alchimie et ses connaissances des plantes l’aident aussi dans la préparation d’onguent pour ses problèmes cardiaques. Généralement Cornélia ne travail pas sur des cadavres pour ne pas éveiller davantage les soupçons sur ses activités. Elle n’a besoin que de tissus organique même nécrosé. Elle n’a donc aucune armée de mort à son service et c’est bien dommage selon elle. La sénatrice a d’autres priorités…
Malgré la révélation Cornélia est toujours connut comme humaine et compte faire perdurer cela. Les consultations de nécromancie ce n’est donc pas pour maintenant. A noter enfin que Cornélia se modère énormément dans ses activités, pour ne pas attirer l’œil de mauvais curieux c’est un fait. Mais c’est aussi pour ne pas sombrer dans la damnation.

Que pensez-vous de la révélation ?

La Révélation ? Une aubaine électorale dirons-nous. Le parti républicain est le grand gagnant de cette opération. Sentiment d’insécurité, peur du lendemain, menace de la patrie, voila bien des thèmes récurent. Cornélia ne manque pas de rappeler cela à chaque meeting, c’est du matraquage médiatique. Même si au final Cornélia est une officieuse CESS, cela ne l’empêche pas de faire de l’anti CESS un support de campagne électoral. Avec ces nouveaux bouleversements il ne viendrait même plus à l’esprit de Michael Moore de dénoncer l’autorisation du port d’arme en Amérique. La Révélation, ce n’est qu’un outil pour Cornélia, asseoir davantage ses forces politique.

En dehors de toute pensée politique Cornélia est indifférente à cette Révélation. Elle n’a jamais traité avec les vampires, n’a jamais eu de problèmes avec la Blanche Confrérie. Montrant patte blanche, Cornélia C. Caldwel est pour l’instant la grande gagnante de cette Révélation.



A part sa dépendance à la drogue, Cornélia n’a aucun signe distinctif majeur. Son principal objectif étant de ressembler à la ménagère bourgeoise américaine parfaite Cornélia n’a aucun intérêt de s’illustrer dans l’originalité.

Exercice de style habituel, encore une fois les projecteurs seront braqués sur la star. A vos crayons pigistes, Cornelia C. Caldwel va vous fournir grassement en propos choc. Ce soir aucun adversaire, juste un journaliste bidon qui posera des questions si stupides. Êtes-vous heureuse de retrouver la Louisiane ? Comme si elle pouvait répondre non à cette question. Parfois Cornelia se demandait si la profession de journaliste se gagnait en ouvrant un paquet surprise. Bon passons cet écart, le grand moment approche.

« Merci d’accueillir à mes cotés, la délicieuse sénatrice de Louisiane, Madame Cornelia C. Caldwel ! »

Public trié sur le volet, banderole de bienvenue, quelque chose indiquait que le public était majoritairement républicain ce soir. Couleur de la bannière étoilée en fond, on accueillait dignement sur la Fox une représentante éminente du parti de l’éléphant. C’est sur une musique dite jeune que Cornelia fit son entrée, simple salut de la main et sourire charmeur de la lady. Son allure était gracieuse, déjà son image de tigresse crevait les écrans de l’américain moyen. Poudre aux yeux, charme, les seuls ingrédients de la réussite.
Jerry Mc Jinx, présentateur raté de la Fox faisait signe à la reine à s’asseoir dans un stupide fauteuil aux formes rétro des 70’s, de couleur rose en plus, quel mauvais gout. Magnanime la Sénatrice s’exécuta, pleine d’assurance elle faisait maintenant face aux caméras et à un public déjà conquis.

« Madame la Sénatrice c’est un honneur, encore merci d’avoir accepté notre invitation. »

« C’est tout naturel Jerry, je me souviens que la dernière fois j’avais laissé mon opposant Harold Fynn en mauvais état, je me devais bien de revenir pour lui accorder une seconde chance. »

« Ah Madame la Sénatrice, malheureusement monsieur Fynn n’a pas pu venir ce soir, comme c’est dommage. Il aurait eut un empêchement de dernière minute. »

Son ton ironique ne pouvait tromper personne, il jouait si mal la comédie. Son visage n’exprimait rien de sincère, c’était vraiment pitoyable. Rajouté à cela un ‘Oh’ du public. Que du convenu, Cornelia commençait presque à s’ennuyer ferme. Fynn n’était pas venu car il avait peur de perdre face à Cornelia voila tout, inutile d’en faire un fromage.

« Alors puisque vous êtes parmi nous madame la sénatrice, parlez nous de Mitt Romney, votre candidat. Avez-vous voté pour lui aux primaires, le connaissez-vous bien, croyez-vous en ses chances de réussite ? »

« Une question à laquelle je ne peux décemment répondre non, Jerry. Oui je le connais plutôt bien, dans le secteur de la finance nous avons été souvent en concurrence. C’est un homme en qui l’Amérique peut avoir confiance, il a l’expérience de l’économie et il a su montrer par son passé qu’il pouvait sauver un bateau de la crise. Monsieur Obama n’a que son prix nobel et ses amitiés outre-Atlantique à faire valoir. Dommage pour lui que les européens ne puissent voter pour lui. Ici, il ne s’agit pas de faire un pirouette et d’amuser la galerie, il s’agit de diriger un pays et je crois que Mitt Romney est le plus qualifié à ce job. »

Clameurs du public, décidemment ces moutons sont à vomir. Les mots balancés par Cornelia étaient pourtant contestables. Mais personne n’oserait le faire, même pas ce Jerry.

« Ouah mangez ça, monsieur Obama ! Mais poursuivons Madame avec la situation de la Louisiane. Vous siégez à la chambre haute depuis déjà deux mandatures, et alors que les élections sénatoriales approchent, une révélation choc secoue la politique locale. Inutile de faire du suspens je veux bien sur parler du jeune gouverneur de Louisiane, Godric Ligheton, du sauvetage héroïque et de la révélation. Sa nature de sorcier. Vous en pensez quoi Madame la Sénatrice ? »

« Pour moi ce discours est surfait, ce n’est même pas de l’improvisation au vue des mots choisis, c’est de l’idéalisme mal placé et un tissus d’utopisme et d’ineptie. Je m’explique, ce monsieur a été élu démocratiquement par le suffrage universel direct, il a menti à tous ses électeurs. Je considère qu’être sorcier doit être au cœur du débat public. Car qui nous dit que monsieur Ligheton n’a pas usé de ses dons pour tricher, quel cour suprême peut vérifier la conformité de cette élection à la constitution ? Personne, qui sait quelle hypnose, quelle manipulation a-t-il usé ? Depuis cette Révélation on se rend compte que parmi nos chefs d’Etat il se cache peut-être des vampires, des loups ou je ne sais quel autre monstre ! Monsieur le gouverneur parle de paix sociale et de société pacifique, ce n’est que de la poudre aux yeux ? Croyez vous vraiment qu’une créature vieille, avide de sang et nocturne peut décemment s’intégrer dans notre société ? Croyez-vous qu’un vampire télépathe, télékynesiste peut se retenir à user de ses pouvoirs ? Croyez vous qu’un humain lambda peut accepter sans risque à travailler aux cotés de pareilles créatures ! C’est impensable et ridicule, cette société n’existe pas, monsieur Ligheton, ce n’est que le produit fantaisiste de votre idéalisme, une telle pensée ne peut que nous conduire à notre propre perte, notre propre ruine. Ainsi comme aucune loi ne peut vous obliger à démissionner, je vous adresse ce message monsieur Ligheton, aux prochaines élections, si vous en avez le courage, ce sera moi votre adversaire. »

Inutile de noter la suite, les gens se levèrent et clamèrent en cœur le nom de la Sénatrice. Voila une bien belle déclaration de guerre, Cornelia C. Caldwel.

…

La Panoz roadster rouge sang avalait la route furieusement, à son volant Cornelia avait hâte de rentrer se reposer. La chef de file anti-CESS avait bien mérité un repos en son manoir de campagne à Shevreport. Tant de souvenir était amassé entre ses murs, c’était la propriété des Caldwel, l’une des familles les plus respectés de Shevreport. De retour de cette convention républicaine Cornélia était épuisée et ce défi lancé, voila qui avait le mérite de mettre encore plus de piment dans sa vie. A l’approche des grandes grilles de fer noir, le manoir se dessinait au paysage. Grand et lugubre entouré d’une forêt sombre, impénétrable. Après quelques secondes d’attente, les grilles s’ouvrirent la voiture s’aventura sur le long et sinueux chemin. A la sortie c’est une élégante Cornelia qui sortit. A l’entrée de la bâtisse, c’est un vieux monsieur qui accueillit sa maitresse. C’était son valet, son Igor en quelque sorte, à son nom il répondit en un éclair.

« Grégoire, mettez au garage la Panoz, je vais sans doute travailler encore un peu. Les petits ont eu à manger, les plantes vont bien ? »

Par petits, Cornelia demandait des nouvelles de ses nouveaux zombies fraichement levés. Par plante Cornelia voulait avoir des nouvelles de ses plants d’opiacé et de sa mandragore malade ces derniers temps. Le vieux Grégoire répondit. Jovialement, il fit un sourire édenté à sa maitresse.

« Ah bah c’est que ça va bien, y-a le nouveau misty, il a failli bouffer mon bras le gueux. Je lui ai foutu un coup de taser, bah vin diou, manquerait plus que je sois amputé du bras, nom de dieu. »

« Hum… Parfait génial… Bonne nuit Grégoire.. »

« Hé je l’ai pas dit à Madame mais y-a le téléphone qu-y a sonné tout à l’heure. Y-a un message sur le répondeur, et pis j’ai fait des carottes à madame ce soir, avec des frites, je les ai cueillis du jardin ce matin les patates ! Oh et au four y’a du bon gigot avec… »

La porte finit par claquer, Cornélia en avait vraiment marre de ce pauvre type. Mais tout d’un coup persistant comme l’était Grégoire celui-ci apparut au carreau de la fenêtre d’à coté.

« J’voulais dire des patates ! J’ai aussi mis des patates avec le gigot ! »

« La ferme Grégoire, foutez moi la paix ! »

Le pauvre vieux s’en retourna vers la Panoz Roadster. Il ne put s’empêcher évidemment d’ajouter un commentaire de grommellement. Enfin seule, Cornelia était définitivement seule en ce grand hall obscure. Montant lentement les grandes marches de l’escalier, la Sénatrice pénétra dans son salon. A la cuisine, elle trouva le bon gigot et au retour dans la salle de séjour, elle alluma télévision et répondeur.

« Ma cocotte j’ai vu ta télé, tu étais fabuleuse, continue comme ça et Mitt Romney te prendra certainement dans un de ses ministères clef. »

Quel flatteur ce Johan Melbrooks, à la télé rien d’intéressant, juste des informations qui tournait en boucle. Trônant au dessus de la télé un sombre tableau occupait tout l’espace. On y voyait un homme encore jeune, Lloyd L. Loveless, feu l’époux de Cornelia. Mort brutalement dans un accident de polo à son club de riche. Même les riches peuvent mourir pour l’amour du sport, il n’avait même pas fini son cocktail fruit exotique. Piétiné par son cheval, son agonie avait duré quatre heure, quatre heures pour une partie de polo, voila une bien triste partie. Sans s’en rendre compte Cornelia fumait déjà son herbe préférée, celle qui la mettait dans des états fous. Une fumée dense s’échappait de sa bouche et la sénatrice semblait captivé par le regard de son mari disparu. Puis à son grand étonnement le tableau commença a parler.

« Espèce de salope, tu m’as laissé crever ! »

« La ferme, tu sais quel prix tes funérailles m’ont couté espèce de fumier d’ordure ! »

« T’aurai pu au moins me faire une vie éternelle avec tes dons, incapable ! »

« Gros con, CHIEN, j’aurai du épouser Larry ! »

« Larry cet espèce de mocheté, vous auriez fait un beau couple ! »

« SILENCE ! »

Le portrait arrêta de parler, comprenant la gravité de sa méprise à parler avec un tableau inanimé. Cornelia se précipita au laboratoire du sous-sol, elle avait décidemment besoin d’un remontant à base de bonne plante. Caché d’un passage secret, Cornelia pénétra dans son empire occulte. Là reposait le corps glacé de son mari en attente d’une solution a son problème de mort. Par un astucieux procédé, Cornelia avait réussi à maintenir son âme en son corps, pour l’instant Lloyd avait l’air vraiment congelé.

« 50 000 dollars pour enterrer une boîte vide, quelle connerie ! »

Toujours en train de fumer la nécromancienne passa à coté d’étranges prisonniers. C’était ses chiens, ses zombies préférés.

« Salut Mandy, Sandy, Misty et Billy ! Grégoire vous a bien nourri j’espère. »

« Breuuuhh !! »

« Qu’ils sont meugnons meugnons ! Vite à la pharmacie maman a besoin d’un remontant, on appelle ça de la quintessence. Un condensé vital obtenu grâce au sang frais. Un extrait de pure vie qui m’empêche de sombrer davantage. Prélevé via des humains, la mixture semble me maintenir en bonne santé, je me demande ce que je pourrais obtenir si j’avais du sang de vampire… »

Mais sa réflexion fut interrompue de manière impromptue par son cher valet, Grégoire.

« Nom de nom, je fais des carottes et des patates et elle mange rien. Allez à table madame, vos trésors ont déjà bouffés le nouveau facteur. »

« Vous leur avait pas donné le facteur quand même ? »

« Bah non j’rigole c’était ben drôle ! Allez zou, j’vais vous mettre la bavette ! »

Ainsi finit la soirée de Cornelia C. Caldwel, politique, drogue, zombie, mixture infâme et patates pour finir. Bonne nuit Madame la Sénatrice.

➽ personnage inventé/scénarii/prédéfini ? Inventé. ➽ pseudonyme. Syrius. ➽ âge. 23 ans. ➽ code du règlement. Et bien il ne manque plus que le thème musical de Dracula prince des ténèbres et je crois qu'on pourra commencer. ➽ avis général à propos du forum. Très satisfaisant.^^ ➽ avatar utilisé. Tilda Swinton.