➽ date et lieu de naissance. 12 Août 1904 à Peterhof, Russie ➽ nationalité. Russie ➽ nom du sire. Elisius Cicero ➽ date de l'étreinte. 17 Juillet 1918 ➽ statut. Maître-Vampire. ➽ discipline. Occultation➽ camp. A la Cour du Maître de la Ville ➽ état civil. Célibataire ➽ lieu d'habitation. Midtown. ➽ métier. Mécène anonyme, érudit ➽ étiquette qui vous est collée. Une aberration, un danger ou une petite chose mignonne (des trois, la dernière a le don de déclencher sa fureur)

L'étrangeté et l'unicité d'Alekseï se révèlent jusque dans les moindres traits de son caractère. S'il y a une chose que le vampire a gardé de sa mortalité c'est cette terrible et étouffante dépendance qu'il a envers les autres. Enfant malade, il ne devait sa survie qu'aux soins attentifs de sa mère et à la "magie" de Raspoutine. Maintenant vampire, il ne la doit qu'aux adjuvants qui veillent toujours sur lui. Sans un "gardien", Alex n'est rien qu'une créature malveillante qui n'aura pour seul but que d'étancher cette soif inextinguible. Durant un siècle, il a essayé de solutionner ce problème, en vain. Il ignore d'où vient cette malédiction qui le frappe. Est-ce du à la maladie qui le rongeait lorsqu'il était vivant? Est-ce du à son Etreinte et à l'état de son corps à ce moment-là? Alex n'a eu aucune réponse et n'en aura certainement jamais. Ce n'est plus l'hémophilie qui le sape mais le spectre de la Frénésie. Il est dangereux. Extrêmement dangereux, il le sait et le déplore du plus profond de son être. Rien n'est plus lourd à porter que cette instabilité qui est devenu le fardeau d'Elisius et d'Alessandro. Pourtant, Alekseï est loin d'être un être mauvais.
Il y a encore un siècle, Alekseï était un petit garçon très malade. Les choses n'ont guère changées depuis et cette santé fragile n'est qu'une source de torture et de souffrance. On s'habitue toujours à la douleur physique, les chairs se reconstituent, les nerfs deviennent moins sensibles. Mais les plaies infligées à l'esprit ne cicatrisent jamais réellement. Névrosé, rongé par la culpabilité et l'impuissance, Alex est de ces êtres sombres au regard pesant et éternellement voilé d'une tristesse que peu de personnes peuvent mesurer. Comme toutes les personnes diminuées, Alex ne supporte pas la pitié. Il connait ses limites, son handicap et il ne veut pas les voir transparaître chez les autres. Doté d'un coeur de lion, il s'efforce de dépasser les limites que la nature lui a imposées, le front haut et les poings serrés. Même s'il es âgé de plus d'un siècle, Alekseï a conservé des attitudes enfantines. Il n'est pas patient et a toujours besoin d'être occupé. L'évolution du monde est rapide, de plus en plus rapide, et le vampire-enfant ne veut pas être mis sur la touche. Quand on ne peut rien faire sans l'aide des autres, on trouve la liberté là où on peut. Alex est extrêmement cultivé, aucun sujet ne lui est étranger et c'est bien étrange de voir ce tout jeune adolescent disserter philosophie, littérature ou se plonger dans des écrits pointus et abstraits. Ayant toujours eu un tiers à ses côtés, Alekseï a désespérément besoin du contact d'autrui. Ce n'est pas un solitaire. Il doit toucher, étreindre, embrasser, câliner que cela plaise ou non. Pour lui, sentir sous ses doigts une peau étrangère est aussi vital que de respirer pour un humain ou absorber du sang pour un vampire. Il ne supporte pas être repoussé, dans son esprit il associe tout rejet à son handicap et à sa maladie.
Ses névroses, son déchirement intérieur entre son rêve d'indépendance et la dure réalité qui est sienne, Alekseï a appris à les cacher derrière une apparence enjouée, une sociabilité sincère. On ne l'entend jamais se plaindre ou se complaire dans une attitude négative muette. Ils sont rares ceux et celles à voir les fêlures derrière son sourire mélancolique.
Du fait de son lien de dépendance envers Elisius et maintenant, Alessandro, Alekseï n'a jamais exercé quelle activité que ce soit. Il se contente de rester terré dans son refuge pour éviter de succomber à la Frénésie. Et les rares fois où il sort et bien...il garde l'apparence d'un ado de 14 ans, vous ne risquez pas de le croiser dans un bar ou une boîte. Ce physique le frustre et le complexe alors, il compense avec la seule arme qui lui reste. L'érudition et la connaissance. Alex est devenu au fil des années un mécène anonyme. Musées, salles de spectacle, bibliothèques et salons d'enchère, il les fréquente assidûement tout en observant avec envie et jalousie les humains auxquels il refuse de se mêler.
L'enfance et l'âge adulte ne se mêlent pas que dans l'apparence et le caractère d'Alekseï. Ce balancement éternel entre le puéril et le mature se traduit également dans ses petites manies, les choses qui l'intéressent ou l'ennuient.
- La passion pour toute forme d'art est venue au fil des années. D'abord simple curiosité, l'expression des sentiments les plus profonds sur un support quel qu'il soit l'a rapidement fasciné. Son âge avançant, sa sensibilité s'est affinée, son sens critique également. Même s'il est incapable de créer une oeuvre, Alekseï peut comprendre et mesurer toute la finesse qu'un artiste insuffle à une de ses créations. Compensant cette absence totale de talent artistique par le mécénat, l'ancien tsarévitch est de ceux qui dispensent sans compter leur argent à ceux et celles qu'il juge prometteur. Parvenir à l'atteindre et à le bouleverser, c'est gagner un sentier vers la reconnaissance.
- Alekseï dépense également des fortunes dans tout objet lui rappelant son passé. Son visage n'est pas inconnu des salles d'enchères vendant des artefacts appartenant à la famille du dernier tsar de Russie. Après les révolutions de 1918, le peuple a pillé les demeures aristocrates, Alekseï tient à redonner à ces objets la place qu'ils méritent : dans un musée pour la plupart, chez lui pour les pièces que sa famille possédait.
- Du fait de son jeune âge apparent, Aleksei n'a jamais été dans un bar ou une boîte et à dire vrai, il ne s'en porte pas plus mal, il n'aime pas le bruit ou la musique trop assourdissante. Il n'aime pas les foules denses et excitées, mais paradoxalement, la solitude l'angoisse. Si Elisius ou Alessandro doivent le laisser seul, Alex demandera systématiquement à quelle heure ils rentreront. Et si l'horaire est dépassé, il se prostrera dans un silence et une inertie mutique proche de la catatonie. L'abandon est sa pire crainte.
- Ancien petit tsar, Alex est habitué à avoir un certain rythme de vie. La médiocrité, la saleté, la crétinerie, sont des choses rédhibitoires chez lui.
- De son vivant destiné à régner, il continue à s'intéresser vivement aux luttes de pouvoir et aux jeux de cour. C'est d'ailleurs là qu'il tire le plus d'avantages de son état...il est menu, petit, on ne fait jamais suffisamment attention à lui.
- Alekseï ne sait pas s'endormir seul, qu'il s'agisse de simplement veiller sur lui durant son assoupissement ou de dormir avec lui, il ne peut pas faire sans. Ses rêves sont peuplés de cauchemars où des soldats russes armés exécutent les personnes qui lui sont chères en le forçant à assister au spectacle. Un siècle après ce traumatisme, les démons et les spectres sont toujours vivaces et Alex n'a jamais trouvé le moyen de les museler.
- Il n'est pas à l'aise avec la gent féminine. Ayant grandi entouré de femmes, on pourrait croire le contraire mais l'amour familial est une chose, l'amour tout court en est une autre. Avec une femme, il sera toujours très réservé et timide, réfrénant son côté tactile.

Alekseï a appris à ne plus tuer les humains sur lesquels il se nourrit. Mais il n'a aucune confiance en lui. Il craint de ne pas savoir se contrôler s'il est seul, sans personne pour le retenir quand la simple soif se muera en Frénésie. Il ne chasse donc jamais. Alessandro essaie de le persuader du contraire, hélas, changer des habitudes presque centenaires ne se fait pas en une nuit.
Occultation au niveau 2 (commence seulement à appréhender le niveau 3)
Potentiellement Maître-Vampire, Alekseï est déjà parvenu à repousser une attaque de loups lors de ses années d'errance avec Elisius. Lorsque son Sire lui a expliqué ce que cela signifiait, il en a été horrifié et refuse tout simplement d'user de ce pouvoir depuis.
Alekseï a très mal accueilli la Révélation. Au niveau de la majorité, cela ne le dérange absolument pas mais il sait que les humains sont extrêmement vindicatifs et revanchards. Par le passé, le vampire a succombé à la Frénésie et pas qu'une seule fois. Il redoute que ces vieilles affaires ressortent et qu'on se mette à le traquer. Alex est conscient qu'il est dangereux et instable...si cela se savait, on lui donnerait la Véritable Mort sans aucune hésitation et ce, peu importe qu'il batte sa coulpe.
Alekseï a grandi dans une cour impériale au début du siècle. Aucun signe "artificiel" particulier, par contre, son dos porte les stigmates des coups de baïonnettes qui auraient du lui ôter la vie.

racontez l'histoire de votre personnage jusqu'à la grande révélation sous forme de résumé. Nous demandons entre 20 et 30 lignes. (entre 400 et 500 mots)
Faites nous un rp de 15lignes minimum, vous pouvez choisir la situation que vous désirez mais vous avez une contrainte, ce rp doit se situer après la grande révélation afin que nous en sachions plus sur la situation actuelle de votre personnage.
un peu d'information sur votre famille.

Extraits du Journal d'Alexandra Romanov...
Maudite soit ma lignée, ma famille. Maudit soit mon ventre qui a été incapable de donner à la Russie un futur tsar en bonne santé. Maudit soit mon sang impur.
Quels dieux, quelle entité supérieure ai-je pu offenser pour être frappée à mon tour par ce terrible mal? Les miens n'ont-ils donc pas suffisamment soufferts? N'avons-nous pas déjà chèrement payé? Je ne sais comment soulager mon fils et de toutes les souffrances que l'on puisse infliger à une mère, celle-ci est la pire. Chaque jour, je vois le visage d'Alekseï se crisper sous la douleur. Lorsque le soleil se lève, je me demande comment cette journée va se dérouler. Les médecins se sont succédés au chevet de mon fils unique aucun n'a été capable de lui apporter un quelconque apaisement. Potions abrutissantes, pâtes nauséabondes, cataplasmes douteux, remèdes miraculeux...ce qui ronge Alekseï affronte sans faiblir chaque nouvelle médecine qu'on lui inflige. Je ne sais plus que faire. J'ai besoin d'aide, désespérément besoin d'aide. Envoyez moi quelqu'un, n'importe qui pourvu qu'il soit apte à apaiser le front de mon fils.

Mon Dieu...aidez-nous...ce qui ne devait être qu'une simple balade en carrosse s'est changée en cauchemar éveillé. Les cris de douleur d'Alekseï résonnent dans tout le palais. Il aura suffit d'un cahot, d'un simple heurt pour qu'une banale réunion familiale devienne une épreuve pour tous. Mes filles sont tétanisées dans leurs chambres, impuissantes face à la souffrance de leur petit frère, incapables d'ignorer ces hurlements qui me déchirent l'âme. On m'a parlé des derniers sacrements. Vous ne pouvez savoir ce que cela me coûte d'écrire ceci. Mon fils se meurt et sa mort n'a rien de paisible et de serein. C'est une agonie. Une agonie lente qui met le moindre de ses nerfs à vif. Et toujours aucune aide à l'horizon. Je ne peux plus compter sur la science qui m'a montrée ses limites. Je ne peux même plus compter sur Dieu qui semble rester sourd aux suppliques d'une mère désespérée.

Qui l'eût cru? Pour la première fois depuis des années, je sous soulagée. Il est venu. Il est venu cet homme qui, enfin, parvient à faire dormir Alekseï. Au palais, les gens jasent, les domestiques l'évitent, les médecins que j'ai congédié ont hurlé au sacrilège. Ils prétendent tous que Raspoutine est malveillant. Malveillant? Certes, il est loin, très loin d'avoir sa place dans une Cour. Il tient plus du vagabond que de l'homme de science mais les résultats sont là. Je peux enfin regarder Alekseï dormir en toute quiétude. Grigori Raspoutine, loué soit ton nom, j'ignore quelle est cette substance que tu administres à mon fils mais il va mieux. Peu m'importe ce que la masse peut proférer à ton encontre, je crois en toi, en tes visions, en ton don.

Etreinte
17 Juillet 1918, Iekaterinbourg.
La voilà. La voilà la sombre nuit qui hante toujours les rêves d'Alekseï. Celle où tout a basculé, celle où la mort a frappé avec toute la violence dont des bras humains armés pouvaient être capables.
Âgé de 13 ans, Alekseï et toute sa famille furent emmenés dans un sous-sol. Détenus depuis plusieurs jours par les forces militaires d'une nouvelle Russie qui voulit naître, les Romanov étaient loin d'imaginer que cette naissance se fera comme toutes les naissances...dans le sang et les larmes. L'un après l'autre et malgré les hurlements des membres de la famille impériale, le tsar Nikolaï, son épouse Alexandra, leurs 4 filles et leur fils unique seront froidement exécutés par balle. Alekseï sent encore la morsure cruelle des balles dans sa chair, il se souvient de la façon dont il a chuté de sa chaise, la force avec laquelle il a étreint dans son poing la chemise paternelle. Il se souvient de l'acier froid des baïonnettes qui lui percèrent la peau lorsqu'on se rendit compte qu'il n'était pas mort. A ses oreilles résonnent encore l'implacable musique des coups de feu. Malgré les projectiles reçus et les coups d'arme blanche qu'on lui a infligé, il refusait de mourir. Il n'a aucun souvenir de la façon dont Elisius l'a sorti de cet enfer.
La nuit suivant le massacre, lorsqu'Alex ouvrit les yeux, c'est un visage inconnu qui est penché sur lui. Un visage étranger mais dont les iris ont la même douceur que ceux de Raspoutine, son premier bienfaiteur, l'Ange Noir qui le soulageait. Malgré cette bienveillance apparente, la panique ne tarde pas à s'emparer de lui. Où est-il? Où est sa famille? Les souvenirs de la nuit passée sont rapidement balayés par cette angoisse sourde qui lui paralysent la moindre de ses pensées. Il se débat, il appelle sa mère, Grigori Raspoutine, ses soeurs. L'étranger essaie de lui parler, Alex sent qu'il n'y a nulle agressivité dans cette voix mais les mots peinent à trouver un sens. Et puis...il est affamé. Une faim comme il n'en a jamais éprouvée. Conjuguée à sa peur, elle se transforme en un éclair en une obsession. Il doit manger, n'importe quoi. C'est alors que son regard se pose sur un autre corps inanimé à quelques mètres de lui. Vif et insaisissable comme une anguille, le petit tsar s'échappe de l'étreinte de l'étranger. En un bond prodigieux, il se retrouve assis sur le dos de l'homme inconscient. Alekseï reconnaît l'uniforme que ce dernier porte et une rage surnaturelle le possède soudain. Sans qu'il ne s'en rende compte, des crocs se substituent à ses petites canines et c'est avec un grondement de bête sauvage qu'il enfouit son visage dans ce cou. Le sang gicle, il arrache des lambeaux de chair qu'il recrache aussitôt et lorsque le liquide sirupeux et vermeil envahit sa bouche une singulière sensation d'apaisement envahit son corps.

J'en veux encore. Le nez et le menton barbouillé de sang, le regard opalescent et halluciné, le frêle adolescent fixe l'inconnu. D'un ton plus impérieux, il réitère sa demande, des accents presque hystériques au bout de la voix. J'en veux en-co-re! encoreencoreencoreencore.
Non. Ca suffit. Avec un glapissement de colère et de frustration, Alekseï se rue sur l'étranger, les mains tendues en avant prêt à le déchiqueter pourvu qu'il obtienne ce qu'il veut. Souplement, on lui attrape le poignet et avec une aisance déconcertante, on le fait tourner. C'est dos contre la poitrine de l'inconnu que le tsarévitch se retrouve, enserré dans des bras d'adultes qui ont la rigidité de l'acier le plus pur. La voix calme et posée murmure à son oreille, les paroles s'insinuent dans sa tête déchirant cette première Frénésie, réduisant au silence la Bête maintenant tapie au fond de lui. Ca suffit pour ce soir, Alekseï. Tu en auras encore en temps voulu. Je veux que tu te calmes. Les lèvres qui étaient retroussées sur ses dents se baissent, les crocs disparaissent. Calmes toi. Les iris flamboyants retrouvent une apparence humaine. Calmes toi. Alekseï sent l'étau des bras se desserrer et une main lui effleurer les cheveux. Tout va bien. Il ne t'arrivera plus rien. Tu es en sécurité avec moi. Et les images du massacre de la famille impériale affluent. Les détonations assourdissantes, l'odeur de poudre, de sang et de chair brûlée. Les cris, les suppliques et enfin la douleur intolérable des blessures lorsque son tour est arrivé. Un filtre rougeâtre occulte sa vue. Alekseï se rend compte qu'il ne reverra plus jamais les siens. Il est seul. Orphelin. Plus démuni que jamais. Ses épaules tremblent, une boule douloureuse se forme dans sa gorge et la voix de celui qui lui apparaît maintenant comme son sauveur résonne de nouveau à ses oreilles. Je sais...je sais. Je n'ai pas pu tous les sauver, Alekseï. Je suis désolé.

Los Angeles, 1947

Alors? Où est-il ce fameux mécène?
Assis sur un banc d'un petit parc de Los Angeles, Alekseï garde la tête basse. A ses côtés se tient Elizabeth Ann Short, une jeune serveuse que le vampire s'efforce d'aider. Liz veut devenir actrice, il lui a déjà décroché quelques petits rôles sans importance, l'a aidé à se loger, à trouver un emploi. Voilà des mois qu'il lui ment en se faisant passer pour le fils d'un chasseur de têtes d'Hollywood. Elizabeth a mordu à l'hameçon mais au fil des jours, la curiosité de la jeune starlette s'est éveillée. Elle veut savoir qui est l'inconnu qui lui sert d'ange gardien, qui est cet homme qui la couvre de cadeaux somptueux, lui envoie ces lettres enflammées. A demi-mot, elle a confié à cet adolescent bizarre qui traîne dans les théâtres et les plateaux de cinéma qu'elle est en train de tomber amoureuse et qu'elle désire ardemment rencontrer enfin son protecteur providentiel.
Alekseï lève les yeux sur le visage de Liz. La première fois qu'il a vu sa silhouette fine, féminine et élancée, elle l'a obsédée. Ses courts cheveux bouclés aussi noirs que la nuit, son regard pétillant de malice, son sourire encore juvénile, cette façon dont elle s'émerveillait de tout...l'obsession du vampire est rapidement devenu attirance puis amour. Alex a usé de ses dons pour ménager à sa petite starlette ingénue une véritable autoroute vers la gloire. Il l'a introduite dans les sphères les plus influentes de LA tout en restant caché derrière son rôle de "fils de".
C'est ton père? Ton frère? L'ami de ta famille? Il me tarde de le rencontrer Lex. Pour dire vrai... Avec un sourire malicieux, elle se penche à son oreille. Je crois que j'en pince un peu pour lui. Tu imagines? Je ne l'ai jamais vu. Mais les lettres qu'il m'adresse sont si touchantes. Les lèvres d'Alekseï se plisse, il prend une petite inspiration, habitude humaine qu'il n'a jamais réussi à perdre, avant de se lancer. S'emparant de la main d'Elizabeth, il l'étreint doucement, effleurant du pouce la peau douce de la jeune femme.
C'est...c'est moi, Liz. Ton mécène...c'est moi.
Pardon? L'incompréhension se lit sur les traits de la starlette. C'est lui?! Ce gamin de quatorze ans? Elle penche la tête sur le côté, interdite face au sérieux et à la sincérité qu'affiche le blondinet. Levant sa main libre, elle masque un instant le bas de son visage avant d'éclater de rire. Un rire cristallin, adorable. Toi?! C'est touchant, mon chou. Elle lui caresse la joue, visiblement attendrie par ce qu'elle croit être un mensonge. Mais impossible. C'est un homme qui m'a courtisé pas un enfant. Alekseî sent la colère l'envahir. Elle se moque de lui, elle ne le croit pas. Brusquement, il se dégage de ses caresses qui se veulent maternelles. Ce n'est pas ce qu'il veut. D'un ton sec, il réplique.
Je ne suis pas un enfant, Liz. Ne te fies pas aux apparences. Je connais tes rêves, tes fantasmes. Je connais la moindre de tes priéres, de tes désirs, de tes aspirations. Je suis le seul qui ne te voit pas comme un trophée. Derrière ton succès naissant, il n'y a qu'une seule personne. Moi. Les fleurs, les toilettes, les lettres, les rôles que tu as décroché, les personnes que tu as rencontré, même l'appartement où tu vis. C'est moi. Le monde du cinéma est peuplé de loups et de prédateurs, je les ai tous éloignés de ta route, les chassant pour que jamais ils ne t'atteignent. Elizabeth éclate de rire de nouveau. Et ce son pur presque angélique larde le coeur d'Alekseï. Il l'aime...éperduement, à en crever. Je t'aime, Liz. Je te protègerais. Toujours.
T'es chou, Lex. Et si on redevenait sérieux?
Mais je suis sérieux! Alekseï se lève, faisant face à la jeune femme. Tu m'as confié, il y a quelques jours encore, que tu commençais à aimer cet homme de l'ombre. Cet homme de l'ombre, c'est moi. Aimes-moi.
N'importe quoi.
Aimes-moi.
Ca suffit maintenant, Alekseï. Ma patience a des limites.
Aimes-moi.
Rah. Tais-toi!
Aimes-moi. La gifle part. Cinglante, vive, colérique. Mais nulle douleur, nulle brûlure sur la peau de la joue du frêle adolescent. Les paupières se baissent sur les yeux clairs et lorsqu'il les rouvre, ils ont l'éclat de l'opale. Un grondement presque animale monte de sa gorge faisant taire sa litanie. Ses narines se dilatent sur le coup de la colère, un rictus carnassier se dessine sur ses lèvres pleines. La lueur de la lune révèle l'éclat de canines terriblement aigües. La Bête, vexée et frustrée, se jette sur la jeune femme et tandis qu'il la lacère, la déchiquète, il continue de la supplier de l'aimer même lorsque la vie aura quitté le corps d'Elizabeth Ann Short, surnommée le Dahlia Noir.


Pourquoi Elisius? Pourquoi? Alekseï n'avait repris conscience que lorsque le carnage perpétré sur Elizabeth ne fut terminé. La Bête ne se calma que lorsque sa colère fut complètement assouvie. Horrifié par son acte, le vampire avait fui le lieu de son meurtre pour rapidement regagner le seul endroit où ilne ferait de mal à personne, c'est-à-dire auprès de son Sire. Elisius était assis sur la méridienne qui meublait leur chambre d'hôtel, plongé dans un livre. Lorsque son Infant entra dans leur suite, il leva les yeux sur lui. La première chose qu'il remarqua fut la profonde détresse qui se lisait dans ses yeux, le pli colérique que sa bouche formait puis l'odeur métallique du sang qui maculait les vêtements d'Alekseï le frappa comme un coup de fouet. La tête baissée, le vampire adolescent parlait d'une voix éteinte et d'un ton chargé de reproches. Pourquoi tu ne m'as pas laissé crever? Quittant rapidement son siège, Elisius fut en clin d'oeil auprès de sa progéniture. Glissant ses mains de partet d'autre de son visage, il lui releva la tête. Alekseï s'écarta vivement comme si ce contact l'avait brûlé. Ne me touches pas et réponds à ma question.
Je...j'avais... Avec un reniflement méprisant, Alekseï le toisa du regard. Il était en colère. Il n'avait jamais été si furieux de toute sa vie, de toute sa non-vie.
Tu ne le sais même pas. Qu'est-ce-que j'ai fait pour mériter ça? As-tu seulement mesuré ce que ton acte aurait comme effet? Tu m'as maudit, damné, condamné à vieillir, à mûrir, à évoluer en restant dans ce corps de gamin.
A mon époque, tu serais considéré comme un homme.
Mais nous ne sommes plus à ton époque! je ne peux rien faire, je ne peux pas sortir, je ne peux pas fréquenter d'adultes, je ne peux pas...aimer. Et c'est TA faute. Ta faute! Alekseï serre les poings tandis qu'une nouvelle vague furieuse lui embrase la poitrine. Elle m'a repoussé et la Bête l'a tuée. Cette mort, tu en es aussi coupable que moi. Je l'aimais, Eli, je l'aimais sincèrement. Mais comment une femme pourrait-elle m'aimer? Comment une adulte pourrait éprouver autre chose qu'un maternalisme exacerbé à mon égard? Tu m'as tout pris. Avec fureur et violence, Alekseï pousse Elisius en arrière. Tout. D'un pas décidé, le vampire-enfant s'avance vers son aîné. Ce n'est pas la première fois qu'ils ont cette discussion houleuse mais c'est la première fois que l'Infant se laisse aveugler par la colère. Comme un chat, Alex saute sur son Sire, une lueur meurtrière au fond des yeux. Il le frappe, le projette dans la pièce, il détruit chaque élément du mobilier sur son passage ponctuant chaque acte de violence par un Je te hais, Elisius. Je te hais.. Le doux et maladif petit tsar se transforme en tornade furieuse balayant tout. Elisius esquive, encaisse, restant silencieux, attendant que la tempête s'apaise d'elle-même. Car elle s'apaise toujours tout n'est qu'une question de temps.
Enfin, Alekseï s'effondre au sol, visage caché dans ses mains. Un séisme paraît avoir frappé la suite que les deux vampires partagent. Doucement, Elisius s'approche de son Infant avant de s'asseoir juste en face. Il n'esquisse aucun geste dans la direction d'Alex. Il le connaît, il sait que le petit vampire viendra de lui-même. Certes, ce n'est plus un enfant, avec les années l'écart entre son intellect et son apparence s'est creusé, mais Alekseï a toujours besoin de ces attentions vitales pour un adolescent. Lorsque le blondinet se jette de nouveau sur lui, Elisius se contente d'ouvrir les bras et de le recueillir contre lui. Il sait que son Infant souffre et il ne peut rien faire pour le délester de ce fardeau. L'impuissance d'Alekseï est également la sienne.

➽ personnage inventé/scénarii/prédéfini ? Prédéf ➽ pseudonyme. Bud ➽ âge. 23 ans ➽ code du règlement. Et bien, il ne manque plus que le thème musical de Dracula prince des ténèbres et je crois qu'on pourra commencer. ➽ avis général à propos du forum. C'est pas la première fois que je passe ici mais j'ai toujours hésité à m'y inscrire par manque de temps. Et finalement, j'ai craqué pour le PV (parce que j'aime bien les persos injouables ^^) Et j'avoue que le fait que les références à TB/Anita Blake/univers White Wolf ça m'a aussi attirée ➽ avatar utilisé. Après de longues recherches, une tonne d'indécision, j'ai choisi Sterling Knight (inconnu au bataillon mais je l'ai trouvé choupi ^^)