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 I'm not a poor lady

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MessageSujet: I'm not a poor lady   I'm not a poor lady Icon_minitime9/6/2010, 23:19

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Le soleil réchauffa avec douceur ma peau alors que je restais quelques instants, le nez levé vers l’astre en me sentant beaucoup mieux que je ne l’avais été ces dernières semaines. Je ne pouvais dire que j’étais dans une grande forme mais je n’avais presque plus de fièvre aussi j’avais pensé qu’après 2 jours plutôt doux, je pouvais sortir. C’est ainsi que je m’étais retrouvée à prendre le temps de prendre une bonne douche, passer une jupe longue avec un léger chemisier blanc. Je rajoutais à tout cela un pull noir dont le col passait sous ma poitrine et ne pris pas la peine d’attacher les trois premiers boutons de mon chemisier en haut. J’avais envie de sentir le soleil réchauffer le haut de ma poitrine… Cette sensation de chaleur et en même temps de fraicheur avec une légère brise me fit du bien dès que j’ouvrais la porte aussi je rajoutais d’un geste élégant des petites chaussures à talons avant de récupérer mon sac à main et de refermer la porte de chez moi derrière moi. C’était ma première sortie depuis trois petites semaines et, même si je me sentais moyennement en forme, j’avais besoin de sortir de mon antre. J’avais toujours pensé que le silence était tout ce que j’aimais mais, après 3 semaines loin de tout, j’avais vraiment envie de sentir les odeurs et d’entendre tous les sons qui composaient ma vie. C’était peut-être une routine mais cela me plaisait tout de même et j’en avais besoin pour continuer d’avancer. Rien n’était plus violent qu’un manque comme j’avais vécu pour se rendre compte que ce n’était pas parce qu’on voulait être une forte femme qu’on devait oublier de vivre et d’écouter ce qui se passait autour de soi. Je n’avais pas changé non, j’avais juste ouvert légèrement mon esprit à plus de choses et peut être que cela m’avait redonné un minimum d’espoir en la nature humaine… Quoique… Non ! U.U

Mon petit sac sur mon épaule je me dirigeais donc vers mon école de musique en pensant qu’y faire un tour me ferait du bien. Je fus surprise d’entendre les élèves plutôt heureux de me voir et je passais par le bureau de l’incompétent de directeur que nous avions pour lui poser un justificatif pour mon absence et la semaine que je prenais en plus histoire de pouvoir finir de me reposer. Il y avait une semaine je lui avais dit que je serais de retour avant de choisir de m’arrêter de nouveau après la visite d’Alessandro. J’avais à penser et à gérer. Après tout je ne gagnerais rien à m’écrouler devant mes élèves et je pensais qu’ils pouvaient très bien se débrouiller sans moi quelques temps. Je ne restais pas à discuter, je n’avais jamais été amis avec mes collègues aussi je me contentais de parler à certains de mes élèves pour leur donner de nouvelles partitions à travailler pour mon retour et en rassurait quelques-uns. Après cela je dépliais de nouveau ma longue canne blanche pour me diriger vers un quartier de la ville que je ne connaissais pas très bien. J’étais souvent restée à Coven Garden comme mon école s’y trouvait aussi je pris le temps de faire appeler un taxi. J’attendis qu’il arrive en profitant toujours de la douceur de l’après-midi comme il devait être 15 heures maintenant et m’engouffrais ensuite en demandant à la personne de m’emmener au Réanimator Incorporation. Je sentis le grand silence à cette demande mais il accepta. Je ne voyais pas le souci personnellement et même si je ne pouvais pas voir le regard qu’il me lançait je le devinais ce qui m’agaça prodigieusement mais je restais neutre, mon regard posé devant moi et ma canne repliait sur mes genoux. Comme souvent je ne parlais pas au chauffeur, me contentant d’attendre d’être arrivée à bon port.

Pourquoi venir ici aujourd’hui ? Tout simplement pour passer dire bonjour à un ami. J’aurais pu aller voir Raphael mais je savais qu’il avait cours à cette heure-ci et j’aurais pu passer voir Elisius ou bien Naamah mais je connaissais par cœur l’endroit où il travaillait aussi j’avais envie de pousser un peu ma route aujourd’hui. Et puis je devais avouer que j’étais curieuse de sentir dans quel univers Kilian travaillait. Notre dernière entrevue n’était pas innocente non plus à cette envie soudaine. Non je n’avais pas soudainement réalisé un truc inconcevable pendant mes jours loin de tous mais nous avions quand même passé quelques heures ensemble et le dernier état dans lequel je m’étais trouvée n’avait rien de flamboyant. Si je venais aujourd’hui c’était pour le remercier -surtout de ma présence à défaut de mots- de sa présence l’autre soir et de le rassurer sur le fait que j’allais bien. Non je n’étais pas morte. Non je n’étais pas en train de pleurer toutes les larmes de mon corps la disparition d’Ashton et oui j’étais capable de m’en sortir. La raison de ce mieux n’était pas entièrement grâce à moi mais je pensais que j’avais fait au moins ¾ du travail tout de même -logique- donc j’étais plutôt fière de me sentir dans cet état aujourd’hui. Je réalisais que je connaissais de nécromancien en fait et qu’ils étaient dans mes amis les plus proches. Un était un ami d’enfance et l’autre était un ami proche… Voir très proche… Cette constatation me fit sourire contrairement à Ashton que cela n’arrangeait pas vraiment. Moi je n’avais pas peur de leur pouvoir. Ils côtoyaient la mort c’était ainsi. Si même les créatures se mettaient à avoir peur de cela… Ou allions nous…

Le chauffeur me fit sortir de mes pensées en me disant que nous étions arrivés. Je le remerciais et sortais mon portefeuille de mon sac pour pouvoir prendre un billet. Je ne les pliais pas de la même façon en fonction de leur valeur et la banque avait l’habitude de ce dont j’avais besoin aussi ils me préparaient toujours tout comme je le désirais. Je lui laissais le pourboire qui allait avec comme, pour une fois, je n’avais pas été saoulée de paroles et qu’il m’avait même indiqué le chemin exact pour aller vers le bâtiment. Je dépliais donc de nouveau ma canne pour prendre le chemin qui conduisait vers l’entrée de la bâtisse. La première chose qui me fit sourire fut l’odeur d’encens. Ce qu’il ne fallait pas faire pour embobiner les crétins en les mettant dans une certaine ambiance pour réveiller leurs morts… J’imaginais déjà le décor x). Enfin… Cela me piqua juste le nez mais je n’y fais guère attention en repliant ma canne avant d’entendre un « Bonjour Madame, vous désirez… » Ca… C’était le blanc qu’on faisait quand je faisais face soudainement à mon interlocuteur et qu’on remarquait mes yeux aveugles. Je l’entendis se racler la gorge pour reprendre mais je l’interrompis d’un geste de la main. « Serait-il possible de parler à Kilian Turner s’il vous plait. » Je n’avais pas envie d’entendre tout son laïus et j’aimais avoir ce que je voulais rapidement. « Euh… Oui. Oui oui. Tout de suite » Voilà qui était mieux. Il m’indiqua un fauteuil où attendre dans une grande pièce et je m’y installais avec élégance en attendant mon ami. Je savais qu’il serait étonné de ma présence mais il fallait bien surprendre les gens de temps en temps. C’était aussi cela qui entretenait les relations. Même amicales.


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MessageSujet: Re: I'm not a poor lady   I'm not a poor lady Icon_minitime10/6/2010, 00:20

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Le vieux théâtre dans lequel vivait Kilian était une sorte de vieux débris plus resplendissant encore que Versailles. Allongé sur son lit double, Kilian fut réveillé par un filet de lumière lui chatouillant les paupières. Un filet de lumière décomposé par les planches de bois qui obstruaient la lucarne au-dessus de sa couchette. Sa chambre faisait partie des anciens coulisses du théâtre. Il y avait encore quelques sièges de l'époque, un rideau lourd et un vieux miroir tacheté. Malgré tout, Kilian adorait cette pièce. L'hiver, il était là comme dans un chalet au milieu d'une ville grise. Du bois, partout du bois. Et un parfum naturel de cuire et de sciure. Glissant ses paumes sur son visage, il s'étira longuement avant de repoussa la couverture et de mettre un pied à terre. La figure encore endormie, il constata assez rapidement que le courant avant encore sauté et que son réveil n'avait pas sonné. Il était temps d'user son portable... Voilà qui serait bien utile. Au moins, ça marche sur batterie. Esquissant une grimace d'insatisfaction, il se traîna jusqu'à sa salle de bain où il prit une douche rapide. Habillé d'un tee-shirt blanc et d'un blue jean, il empoigna sa sacoche qu'il plaça sur son épaule et se rendit jusqu'à au premier arrêt de Bus, la tête encore enfarinée et les cheveux mouillés, dans tous les sens. Il traversa ainsi Stoner Hill, son quartier depuis toujours. Pourquoi habiter dans un endroit aussi malfamé ? Hmm... Peut-être parce qu'il avait toujours vécu dans des quartiers du même genre, même à chicago, et peut-être aussi que c'était le seul endroit que son salaire minable lui permettait d'habiter. Depuis le temps, il aurait pu penser à faire quelques économies... Mais non, il vivait au jour le jour, et s'il lui prenait l'envie de s'empêcher de manger pour acheter un écran plat 42 pouces, alors il le ferait. D'ailleurs, le vieux théâtre dans lequel il logeait était tout confort. A force d'y vivre et de dénicher toutes les bonnes occasion, il était devenue une mine d'or. Et puis zut, les économies ça sert à payer les études des enfants plus tard, hors lui n'avait pas - plus – d'enfant, à quoi cela allait-il lui servir ? Organiser un mariage ? Et puis quoi encore ? Il ne voulait pas se marier non plus. Et puis, faire la fête ça coute chère. Et ça, il le faisait souvent. La tête posée contre le carreau, il faillit manquer son arrêt à force de somnoler sous le regard juge d'une vieille peau assise en face de lui. Il n'avait même pas envie de lui envoyer quelque chose dans la figure, après tout, elle allait bientôt clamser. Tirant la ficelle annonçant l'arrêt, il se leva et manqua de tomber dans l'allée entre les sièges, puis descendit dans la rue Lafayette St. Là où se trouvait la réanimator Inc. Son lieu de travail depuis quelques années maintenant.

A peine était-il entré dans le bâtiment, qu'il se fit aborder par deux femmes qu'il connaissait bien puisqu'elles travaillaient aussi ici depuis quelques temps. Elles lui demandèrent de pointer, puis s'il désirait un café. Il pointé et accepta la boisson avant qu'une toute autre personne ne vienne l'accueillir avec de grands cris :

« KILIAAAAAAAAN, enfin Kilian mais... Mais qu'est-ce qui vous prend ?? »

C'était son patron... Celui à qui il faisait toujours de mauvaises blagues pour amuser la galerie. Le même qui sous-paye ses employés pour se payer des voitures neuves. Chaque fois qu'il le regardait, Kilian n'en ressortait qu'une seule conclusion : ce mec est un mal-baisé. Il n'avait pas due toucher sa femme depuis au moins 1975. mais c'est normal, puisque c'est un Gay refoulé. De toute façon, il n'en avait plus pour longtemps ici. Le principal concerné arqua les sourcils l'air de dire « keuwa ? Keskiya? ».

« Mais.. Depuis quand viens-tu habillé comme... tu sais que 65% de notre marché tiens sur les APPARENCES Kilian, les a-ppa-rences ! A qui veux-tu faire avaler quoi que ce soit habillé comme un clochard? Vas voir Katrine, qu'elle te prête quelque chose. Et dépêches-toi, des clients t'attendent depuis 20 minutes !!»

La tête toujours autant dans le lard, Kilian obeït, un café dans la main. La femme en question l'amenant dans une pièce où l'on regroupait tous les costumes du jour ainsi que certains déguisements de cérémonies, pour les grandes occasions. Elle lui donna un pantalon de ville ainsi qu'une chemise noire et une veste. Enfilant tout cela, le boulot pu commencer... Assit sur une chaise démesurément grande, Kilian recevait ses premiers clients. Le plus souvent, il s'agissait de sales affaires de famille. Un héritage manqué, une affaire de meurtre... Des trucs violents et parfois franchement sales. En clair, la matinée passa aussi lentement que tout le début de l'après-midi, et lorsqu'enfin la pause arrivé, Kilian se laissa entraîner par ses collègues jusqu'à la cafétéria pour y dévorer quelques biscuits et un bon café. C'est ce moment-là qu'une stagiaire vint vers lui, visiblement mal à l'aise.

« Monsieur Turner ? »

Kilian se retourna et la dévisagea un instant.

« Oui ? C'est pourquoi? »

« Une femme vous attend dans le salon bleu, elle dit vouloir vous voir. »

« Dites-lui qu'elle prenne rendez-vous, comme tout le monde. »

« Je ne crois pas qu'elle vienne pour un rendez-vous. »

Bon, okay, il allait y aller. Il quitta son siège et se rendit directement jusqu'au fameux salon. En ouvrant la porte, il fut évidemment surpris de reconnaître immédiatement la jeune femme en question : Mayra ?? Mais qu'est-ce qu'elle faisait là ? Pourquoi n'avait-elle pas téléphoné ? C'était tout de même plus simple que de se rendre jusqu'ici. Enfin, cette visite n'avait rien de désagréable. Il sourit et s'approcha d'elle, posant sa main sur son épaule.

« ça pour une surprise... Qu'est-ce que tu viens faire ici ? - il se mit à rire – toi aussi tu veux que je réveille un de tes ancêtres pour savoir où il a planqué le magot? »

Il la salua tout de même d'une bise et la regarda de haut en bas. Elle ne sembla pas trop mal aller, et surtout, elle était bel et bien en vie. Depuis sa dernière visite, il n'avait eu aucune nouvelle d'elle et n'avait pas voulu se montrer trop insistant c'est pourquoi il était resté à l'écart. Mais la voir devant lui ce jour était une sorte de délivrance. Il en était certain maintenant : elle allait s'en tirer. Cela n'aura pas été simple, mais elle avait la force d'y parvenir. Préservant le silence, il la laissa parler. Après tout, c'était elle qui avait une idée en tête pour avoir fait ce chemin.
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MessageSujet: Re: I'm not a poor lady   I'm not a poor lady Icon_minitime10/6/2010, 11:20


I'm not a poor lady 28137acfdff46c9a2c19f6323042682d I'm not a poor lady 65569371c86808b674b20ff015bfaa17

Je me demandais comment ça se passait et me rendais compte que je n’avais jamais discuté de son travail et surtout de son pouvoir avec Kilian. Comment pouvait-on réveiller les morts ? Est-ce que cela épuisait notre propre énergie de le faire ? Est-ce que cela créait un lien avec le mort ? Est-ce que son statut de marqué avait changé quoique ce soit à ce qu’il était et a ses pouvoirs présents ? Tout un tas de questions dont nous n’avions jamais vraiment discuté tous les deux comme on se voyait généralement plus pour discuter de tout et de rien. Kilian était souvent la bonne humeur du duo alors que j’étais bien plus posée et « sage ». Enfin sage… Disons que je faisais plus posée que Kilian même si je savais moi aussi prendre quelques libertés quand j’étais avec des personnes que je connaissais. A vrai dire il était un dragueur, j’étais une charmeuse. Toujours tout en douceur mais j’arrivais généralement à mes fins. Ensuite je n’étais pas un bout en train et je ne pouvais faire grand-chose comme ma cécité me bloquait. J’aurais aimé pourtant pouvoir faire des choses extrêmes. Je pensais que j’aurais été capable de vraiment me lancer dans des paris de malade si j’avais pu y voir. Non, ma cécité ne m’en empêchait pas mais je devais le faire avec quelqu’un et j’avais toujours été trop fière pour me lancer dans une demande auprès même de mon ami d’enfance. Ego quand tu nous tiens… Bref… Tout cela pour dire que nos conversations se bornaient plus à une discussion simple que vraiment nous poser sur nos « pouvoirs ». Et quand on en discutait, on parlait de nos sires généralement. Avant je ne savais pas qu’il était marqué ni qu’il était nécromancien de toute façon. Le tout aujourd’hui était de ne pas faire de bourdes par rapport à Raphael mais celui-ci n’était pas vraiment au courant de notre si bonne entente donc cela ne donnait pas d’explications ou d’anecdotes à raconter.

Remuant légèrement le nez sous l’odeur de l’encens qui commençait à me déranger car ce n’était vraiment pas le genre d’encens que je mettais moi car il n’était pas de bonne qualité -faudrait vraiment leur donner des leçons quand même Tsssss- j’avais posé mes bras sur les accoudoirs du fauteuil en faisant tourner la bague que je portais au majeur droit avec mes autres doigts. Petit tic que j’avais comme de me caresser les mains ou bien les lèvres quand j’étais dans mes pensées. J’aimais leur douceur. D’autres personnes arrivèrent au même instant et me saluèrent aussi je répondis poliment en me disant que finalement l’encens était agréable par rapport au parfum de l’homme qui se trouvait non loin de moi. POUAH… Comment faisait-on pour pouvoir porter ce genre de « truc » ? Je remuais de nouveau légèrement mon nez avant de rester parfaitement immobile, attendant l’homme que j’avais demandé quelques secondes plus tôt. Je ne fis guère attention aux réflexions fort peu légères de l’homme qui essayait d’attirer mon attention et essayais de me concentrer sur autre chose comme la dernière partition que j’écrivais ou alors mon arrivée ici. D’ailleurs je réalisais que je n’avais pas donné mon nom pour le prévenir mais vu la volonté de la personne à disparaitre soudainement, je ne doutais pas qu’elle trouve le moyen de le convaincre de monter.

J’avais l’habitude de sentir les gens arrivés vers moi mais entre le parfum un peu trop violent de l’homme et l’encens je ne pus qu’entendre les pas d’un homme arrivant vers moi. Ce n’était pas une femme, pas la même façon de marcher mais il y avait peu de chance qu’un homme ayant la même façon de marcher que Kilian s’approche de moi à l’instant, justement, où je l’attendais. Je me redressais donc légèrement avant de sentir la main, justement, de mon ami sur mon épaule. Je tournais mon visage vers lui en lui offrant un léger sourire mais clairement plus reposé et doux que ceux que j’avais pu lui offrir une semaine auparavant. « Ca pour une surprise... Qu'est-ce que tu viens faire ici ? Toi aussi tu veux que je réveille un de tes ancêtres pour savoir où il a planqué le magot ? » « J’ai déjà du mal à supporter mes parents alors ce n’est pas pour réveiller les aïeuls. Je tiens à ma santé mentale. » Fis-je un petit sourire sur les lèvres en me redressant. « J’avais envie de profiter de cette douce journée et je me suis dit que tu aurais peut être le temps de faire une pause et inviter une amie à prendre un café et une pâtisserie. » Je posais une de mes mains avec douceur sur son visage pour savoir exactement où il était et l’embrasser ensuite sur la joue. Je profitais d’être aussi proche pour m’imprégner de son odeur avant que les deux autres me rendent malades et lui murmurais à l’oreille au moment de ce contact. « Emmènes-moi vite loin de l’eau de Cologne du quinquagénaire qui se prend pour un playboy et de l’odeur d’encens au rabais où je sens que je vais me sentir mal… » Un petit malicieux sur les lèvres, je le laissais observer derrière moi le couple. Pas besoin de voir pour savoir que j’avais tapé juste, il n’y avait qu’à écouter comment parlait l’homme.

Ne dépliant pas ma canne, je passais mes mains autour du bras de Kilian pour le suivre vers l’extérieur. Une fois dehors je respirais profondément l’air frais et je repris tout de suite certaines couleurs. Oui les odeurs fortes comme les sons forts finissaient toujours pas me mettre mal à l’aise mais un brin d’air et tout rentrait dans l’ordre. C’était juste que j’avais mal au cœur depuis quelques jours mais cela allait passer. Ce n’était pas comme ci je n’avais pas été pire avant. « Je ne sais comment tu fais pour travailler dans cet endroit. Enfin… La matinée s’est bien passée ? » demandais-je avec un réel intérêt et non pas juste histoire de faire la conversation. Ne connaissant pas trop trop le coin je laissais Kilian nous conduire et surtout prévenir qu’il sortait… Ou pas d’ailleurs car si je me souvenais bien, mon ami aimait bien faire râler son patron sur au moins cinq pâtés de maison donc… « Comment vas-tu depuis la semaine dernière alors ? »


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MessageSujet: Re: I'm not a poor lady   I'm not a poor lady Icon_minitime10/6/2010, 13:16

Ce n'était pas une si mauvaise chose que Mayra soit venue aujourd'hui. D'accord il ne s'y attendait pas et aurait plus penser voir le Pape ici que la belle brune elle-même. Pourquoi s'être déplacée jusqu'à Lafayette ? Ce n'était pas une rue habituelle pour elle puisque son école n'y était pas, ni même son loft. Quoi qu'il en soit, Kilian était en mode « j'en ai marre, faut que j'me tire », même assis avec ses collègues à plaisanter, il n'en pouvait plus de cette épouvantable journée de travaille et de ces vêtements qui sentaient le renfermé. Depuis combien de temps n'avaient-ils pas été utilisés ? Dans tous les cas, son parfum personnelle parvenait à couvrir l'odeur et à la rendre meilleure, heureusement. Ça l'apprendrait à arriver en basket en en tee-shirt, en voilà des façons. Avec toutes les crasses qu'il avait fait à son patron, l aurait due être renvoyé des centaines de fois. Mais étant un employé très en vogue chez les clientes, cela ferait perdre un gros bénéfice à la société. Ahah ! C'est bête hein ? Et Kilian jouissait d'une protection sans faille. Si la clientèle est contente, alors il n'avait rien à craindre, et il n'était pas difficile de satisfaire la clientèle. En particulier les demoiselles. Il n'avait qu'à déboutonner les premiers boutons de sa chemise et faire comme si de rien n'était, prendre cet air détaché qui lui allait si bien et parler d'une voix rauque. Les artifices, il n'y à que ça qui compte. Tout est artifice au fond, mais ce n'est pas plus mal. Un dragueur ? Non. Un manipulateur, certainement oui. Kilian n'était pas non plus réputé pour être un enfant de cœur. Il avait de très bons côtés, certes, mais il savait aussi user d'un orgueil hors du commun. Fin psychologue, il lui était assez simple de deviner ce que veulent les gens, et ainsi de les satisfaire ou – à l'inverse – de les rendre fou de rage. En gros, il était assez simple de deviner s'il nous portait dans son cœur ou non. Très honnête, il n'allait pas se montrer aimable avec un type inintéressante voire imbuvable sous prétexte que ce dernier puisse lui apporter quelque chose. Pas la peine. Et puis, il était quelqu'un d'impulsif, de presque sanguin bien qu'il soit doté d'une patience infinie. Il fallait véritablement dépasser les bornes pour qu'il se mette en colère. Mais dans ces cas-là, alors même une bombe nucléaire vous paraîtrait moins douloureuse que cette déflagration soudaine. Il savait toucher là où ça fait mal. Connaissait généralement ses victimes et ne faisait pas de cadeau. Quand on va trop loin, il faut en payer le prix. Il n'empêche que d'un autre côté, il demeurait le comique de service, la « bonne humeur » incarnée par un sourire divin. C'était tout de même plus agréable de voir quelqu'un de lumineux comme ça qu'un Hermite...Passons. D'un pas relativement pressé, Kilian se rendit jusqu'au salon bleu (bleu parce que les murs étaient tapissés d'un revêtement bleu foncé et d'une moquette de la même teinte) et y découvrit plusieurs personnes dont la fameuse « femme » qui le cherchait. Beh... Ce n'était pas une inconnue ; bien au contraire. Leur dernière rencontre remontait à une semaine déjà, et ce n'était pas forcément le meilleur entretient qu'ils avaient eu. Enfin, la première partie avait été pas mal, avouons-le, mais il se serait bien passé de la seconde. Quoi que, ça lui avait prouvé que cette fille n'était pas aussi insubmersible qu'elle le croyait. Il s'approcha et, fidèle à lui-même, lui lança une petite plaisanterie à laquelle elle répondit en souriant :

« J’ai déjà du mal à supporter mes parents alors ce n’est pas pour réveiller les aïeuls. Je tiens à ma santé mentale. »

Elle se redressa et reprit :

« J’avais envie de profiter de cette douce journée et je me suis dit que tu aurais peut être le temps de faire une pause et inviter une amie à prendre un café et une pâtisserie. »

C'était une idée alléchante, et puis il n'allait pas lui refuser ça après qu'elle se soit déplacée jusqu'ici. Un sourire satisfait se dessina sur les lèvres du dandy qui acquiesça d'un mouvement de tête, au moment où elle se pencha pour murmurer à son oreille...

« Emmènes-moi vite loin de l’eau de Cologne du quinquagénaire qui se prend pour un playboy et de l’odeur d’encens au rabais où je sens que je vais me sentir mal… »


Un second sourire pris la place de premier, un sourire plus malicieux tandis qu'il jetait un coup d'œil discret à l'énergumène assis non loin de là. Il fallait avouer qu'il n'avait rien pour plaire.

« T'es méchante, si tu pouvais voir sa magnifique petite mèche blonde sur le côté de son crâne rasé, je suis sûr que tu tomberais sous le charme. » Lui répondit-il à voix basse, amusé.

Cela dit, il lui prêta son bras afin de la diriger vers l'extérieur. Avant toute chose, il se rendit jusqu'à l'accueil où il signala à la stagiaire qu'il prenait une pause et qu'il reviendrait d'ici une heure tout au plus. Enfin, c'est ce qu'il disait, après il pouvait revenir quand il voulait, de toute façon, il serait payé le même misérable salaire...

« Je ne sais comment tu fais pour travailler dans cet endroit. Enfin… La matinée s’est bien passée ? »

Kilian eu un petit moment de réflexion. Pouvait-on vraiment dire qu'elle s'était bien passée ? Il se mordilla subtilement la lèvre inférieur, mine de réfléchir, avant de répondre simplement.

« J'suis arrivé à la bourre, mais ça va. Moi j'aime bien cet endroit, c'est faux, c'est trop propre pour être réel, c'est inventif, j'ai l'impression d'être dans une version très noire de DisneyLand
. »

« Comment vas-tu depuis la semaine dernière alors ? »

C'était plutôt à elle qu'il devait poser la question, pas l'inverse. Le jeune irlandais se retourna sur elle, une mimique de suspicion aux coin de la bouche. Mouais, elle faisait de l'humour ou elle était sérieuse ? Pour être honnête, lui allait très très bien, comme toujours en fait. Il avait passé une bonne semaine, avait rendu visite à des amis, s'était disputé comme d'habitude avec Neelah pour ensuite se réconcilier comme il se doit, avait réveillé des morts, pris une cuite, mangé de la pizza, etc... Bref, une bonne semaine quoi. Enfin, il se contenta d'hausser les épaules avec un simple « Bah, c'est cool. » lorsqu'enfin ils arrivèrent jusqu'à une terrasse d'un petit café au style très parisien mais sans le moindre snobisme. Ils s'installèrent à une table un peu à l'abri du soleil, dans un petit coin silencieux. Immédiatement, un serveur vint prendre leur commande. Pour Kilian, une limonade, ni plus et ni moins, et il laissa la musicienne faire son choix. Lorsqu'ils furent de nouveau tous les deux, il pu reprendre la parole, se pencha sur la table, les coudes appuyés dessus.

« Et toi ? Ça va mieux ça y est ? T'es de nouveau... Normale? » Lui demanda-t-il sans trop savoir comment s'y prendre.

« T'as revu des gens ? Naamah ? Raphaël? »

Et tandis qu'il posait la question, il remarqua un gros lourdingue qui mâtait Mayra depuis tout à l'heure. Franchement amusé, il attendit qu'il se décide à ramener sa fraise pour voir la réaction de la jeune femme. Il semblait évident que ç'allait être un « no way » mais... On ne sait jamais. Et justement, l'homme -relativement canon tout de même – s'approcha de la table et envoya un sourire à Kilian, comme s'il tentait de s'excuser de son intrusion. Un grand brun, la trentaine, peau mâte et yeux foncés. Musculature fine et vêtements légers. Ouais, y'avait un certain potentiel. Fermant sa gueule, le nécromantien s'adossa à son siège, bras croisés sur la poitrine, et profita de la scène, montrant d'un signe de main que Mayra n'était pas sa petite amie et qu'il pouvait y aller.

« Bonjour mademoiselle, est-ce que je peux me joindre à vous ? Je vous regarde depuis tout à l'heure et vous êtes splendide. Vraiment. »

Pas mal, pas mal... Il ne regrettait pas d'être là pour admirer le mââââââle séduire sa femelle. XD
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MessageSujet: Re: I'm not a poor lady   I'm not a poor lady Icon_minitime10/6/2010, 15:21



N’étant pas particulièrement proche ou amie avec mes collègues à l’école de musique je pouvais comprendre Kilian. Enfin moi je n’étais proche de pas grand monde donc je n’étais pas forcément une référence et je ne ferais pas quelque chose qui me plaisait et n’aurait pas besoin de me changer les esprits que je ferais certainement autre chose. Rester chez moi, composer, prendre du bon temps… Non pas que je ne le prenne pas normalement mais disons que je n’avais jamais été une jeune femme flémarde aussi j’aimais avoir une semaine bien remplie. D’ailleurs ces longues semaines à la maison m’avait justement permis de réaliser que je ne pourrais vraiment pas rester chez moi aussi longtemps à longueur d’années. Je ne pourrais alors pas rester fidèle à moi-même et cela me rendrait clairement dingue. Enfin aujourd’hui je pouvais enfin sortir et essayer de reprendre une activité normale aussi je n’allais pas m’en plaindre. Même si, pour cela, j’étais en train d’étonner Kilian car il était vrai que je n’étais jamais venue jusqu’ici. J’étais très rarement sortie de mon coin en fait. J’avais grandi à Coven Garden, j’avais acheté mon loft là bas et j’avais ensuite continué de travailler toujours là bas. J’aimais bien mon petit chez moi mais, aujourd’hui, j’avais envie de me balader un peu et surtout de rassurer la seule personne qui m’avait vu dans un état plus que lamentable la semaine dernière. Les autres avaient été présents mais n’avaient pas vécu une crise comme celle que j’avais eu avec Kilian et puis…. Je désirais passer un peu de temps avec lui. C’était un peu comme pour le remercier. Après tout je n’avais jamais été la plus douée là dedans mais cela ne voulait pas dire que j’étais totalement inhumaine.

Concentrant donc mon esprit sur les bruits de pas et donc l’arrivée de mon ami, je me redressais élégamment en espérant pouvoir sortir rapidement de cet endroit qui était en train de me donner la nausée. Franchement les odeurs étaient horribles et sous peu j’allais tuer un blond. Ce qui n’aurait pas été une grande perte, certes, mais je n’avais aucunement envie d’abimer mes affaires en fait. Prenant les silences de Kilian pour des acquiescement comme je savais qu’il avait toujours tendance à répondre par un hochement de tête que je ne pouvais voir (et j’avais passé assez de mois à lui demander de me répondre au début pour ensuite comprendre que je n’avais qu’à prendre les silences pour des « oui ». Ce qui lui avait valu certainement quelques surprises d’ailleurs x)) j’allais lui murmurer, amusée, mon désespoir à propos de cet endroit et de l’homme qui était à ma droite. « T'es méchante, si tu pouvais voir sa magnifique petite mèche blonde sur le côté de son crâne rasé, je suis sûr que tu tomberais sous le charme. » « En effet je pense que cela changerait tout. J’aurais essayé de l’étrangler avec. » Un petit sourire sur les lèvres à cet échange, je le laissais m’entrainer vers l’accueil, expliquer qu’il partait pour ensuite me rendre à l’extérieur où une petite brise d’air me permet de reprendre entièrement mes esprits. Il faisait meilleur ici.

Je me demandais comment Kilian faisait pour travailler ici mais on pouvait tout autant me poser la question comme je travaillais toute l’année avec des mômes qui n’étaient pas toujours les plus discrets c’était clair. « J'suis arrivé à la bourre, mais ça va. Moi j'aime bien cet endroit, c'est faux, c'est trop propre pour être réel, c'est inventif, j'ai l'impression d'être dans une version très noire de DisneyLand. » « Noir ou raté ? » demandais-je avec ironie. « En attendant tu pourras leur dire de changer de marque pour l’encens car cela fait clinquant mais il pique » Oui c’était typiquement des choses que je remarquais surtout moi mais c’était ainsi et j’avais horreur que les choses ne soient pas absolument parfaites donc je pourrais me permettre de mettre de la sous marque dans mon entreprise. Enfin… Peut être que le directeur était aussi compétent que le mien auquel cas je plaignais franchement mon ami. Surtout s’il s’organisait aussi bien… Je respirais de nouveau l’air avant de m’approcher un peu de Kilian alors qu’on marchait tous les deux avant de remuer le nez légèrement comme je le faisais toujours quand quelque chose me dérangeait. « Je ne savais pas que l’anti mite attirait les morts. » J’avais déjà remarqué l’odeur à l’intérieur mais il y avait les deux autres pour me déranger alors que là, franchement, je ne pouvais ne pas le remarquer mais, heureusement, il y avait son odeur propre en plus donc cela n’était pas trop trop fort mais quand même. YERK. Décidément y’avait un souci avec la direction de cet établissement.

Laissant Kilian nous conduire, je m’installais enfin délicatement sur une chaise et commandais un thé à la menthe en attendant la réponse de mon ami. Oui c’était une question qui aurait surement pu se poser à moi mais je n’avais pas envie de parler de moi et je ne voyais pas pourquoi la santé de quelqu’un devait occulter celle d’un autre. Il me répondit très vaguement comme toujours avant d’enchainer tout de suite : « Et toi ? Ça va mieux ça y est ? T'es de nouveau... Normale? » « Je ne pense pas être plus « normale » que d’habitude mais je vais mieux oui » J’avais encore beaucoup de choses à penser comme il m’était tombé dessus quelque chose auquel je ne m’attendais pas mais que je n’avais pas refusé non plus mais physiquement cela allait mieux. Bon j’étais malade de mon changement de « régime » mais c’était largement moins pire que le manque que j’avais vécu pendant deux semaines. « T'as revu des gens ? Naamah ? Raphaël ? » « Je n’ai vu aucun de mes amis à part toi cette dernière semaine. » J’étais très douée pour détourner intelligemment une phrase histoire ne pas y répondre et je n’avais pas encore particulièrement envie de parler de ma discussion avec Alessandro. Il y avait encore beaucoup de choses en suspend et cela me laissait encore légèrement sur la défensive. Cependant j’étais douée pour omettre aussi je me contentais de me comporter normalement avant qu’un bruit de pas ne s’approche de nouveau de nous.

Pensant que c’était le serveur je me reculais légèrement avant que l’hésitation ne me fasse légèrement froncer les sourcils. « Bonjour mademoiselle, est-ce que je peux me joindre à vous ? Je vous regarde depuis tout à l'heure et vous êtes splendide. Vraiment. » Manquait plus que ça. Ne pouvant voir à quoi il ressemblait je me contentais simplement de respirer l’odeur qu’il dégageait appréciant son parfum légèrement musqué et je lui adressais un charmant sourire en relevant le visage vers lui, faisant, comme souvent, un léger blanc au vue de mes yeux. « Même s’il est agréable de recevoir pareil compliment, je ne pense pas qu’il soit poli d’intervenir dans une conversation ainsi. Je profite de mon après-midi pour revoir un ami et même si je ne doute pas de vos louables intentions à mon égard, je ne désire pas être dérangée en cet instant. » Un petit sourire sur les lèvres je le laissais encaisser la phrase et surtout la comprendre ce que, je me doutais, ne serait pas le plus facile. « Bonne fin d’après midi » Voila qui clôturait la conversation à moins qu’il ne désire me prendre encore la tête mais j’entendis un silence suivit d’un bruit de veste qui m’étonna alors qu’il posa sous ma main une carte de visite. Un petit sourire sur les lèvres j’hochais légèrement la tête pour lui signaler que j’avais compris et il se retira. Finalement il avait compris la phrase et c’était un très bon point pour lui. Surtout venant de ma part. Je récupérais la carte que je mettais dans mon sac à main avant de revenir à ce que je faisais.

Le serveur vint avec nos deux boissons aussi je tâtonnais pour trouver le sucre avant de le verser dans le thé chaud. « Ca va ? Bien amusé ? ». Car il aurait très bien pu me signaler l’arrivée de l’homme au lieu d’attendre en se marrant surement… Tsss… « Pour parler d’autre chose, j’ai enfin posée la date pour mon prochain « concert » et se sera donc le 18 décembre. Si tu désires venir… »


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MessageSujet: Re: I'm not a poor lady   I'm not a poor lady Icon_minitime10/6/2010, 22:59

Et bien, elle savait ouvrir sa bouche pour ce qui était de critiquer. Il préférait quand il s'agissait de lui faire une gâterie, pour être honnête (a), mais tant pis, s'il devait supporter ses railleries éphémères, il avait l'habitude. « Noir ou raté ? » Elle pouvait dire ce qu'elle voulait, lui, c'était ainsi qu'il percevait les choses. Il ne voyait pas la Reanimator Incorporation comme quelque chose de « sale » ou « mauvais » et encore moins « raté ». Non pas qu'il cherche à protéger un tant soit peu son patrimoine (qui n'était d'ailleurs pas le sien), mais il y avait des choses que Mayra ne pouvait pas comprendre si elle n'était pas nécromentienne. L'était-elle ? Non. Alors pourquoi critiquer comme ça ? Le salaire était minable et le boulot assez répétitif, mais ça pouvait être très amusant de réveiller certains morts, car les ancêtres ont souvent beaucoup plus à dire que leurs successeurs, et les sermons de mémé Huguette sur son gendre peuvent s'avérer assez distrayant. « En attendant tu pourras leur dire de changer de marque pour l’encens car cela fait clinquant mais il pique » Ah ça, c'était aussi pour cacher l'odeur de la mort elle-même qui régnait dans tout le bâtiment. Une odeur indélébile que l'on cache mais que l'on ne peut retirer définitivement. La mort était partout autours d'eux, invisible mais présente et surtout, n'importe quel employé pouvait la sentir. En tant que réanimateur, Kilian faisait parti des premiers touchés par cette « épidémie ». Il n'aimait pas cette odeur d'encens, mais elle était 1000 fois meilleure à celle d'une chose... âcre et pestilentielle à la fois. Et si mademoiselle Lawinson ne supportait pas ça, alors qu'elle ne remette plus les pieds ici, ça n'était pas bien compliqué. Il est vrai qu'en tant qu'aveugle, elle ressentait bien plus les odeurs que n'importe qui d'autre. Mais n'étant pas capable de sentir la mort, elle avait l'encens en plein narine, comme des effluves irritantes. Mais ce n'était pas encore terminé puisqu'elle se permit même une réflexion sur la propre odeur du jeune homme. Ou du moins, celle imprégnée dans ses vêtements. Ce fameux parfum poussiéreux, renfermé. Il n'avait pas le temps et ni l'envie de lui expliquer comment il en était venu à porter ces nippes, et puis, on pouvait parler du beau temps et des petits oiseaux qui chantent aussi, ça serait au moins aussi constructif.

Parvenus à la table d'un café, les deux amis commandèrent chacun une boisson et une nouvelle conversation fut engagée. « Je ne pense pas être plus « normale » que d’habitude mais je vais mieux oui ». En tout cas, plus rabat-joie que d'habitude, ça, elle l'était. Sans doute l'une des raisons qui faisait que jamais ces deux personnages ne pourraient vivre en colocation ou se supporter plus de 24 heures. C'est le but des amis. On les voit peu, mais n passe un très bon moment. Par contre, si on a le malheur de passer 3 mois chez eux, on pète un câble. Ce ne serait sûrement pas Mayra qui aurait envie de sauter par une fenêtre si cela devait arriver, mais immanquablement notre Irlandais, grimaçant vaguement depuis quelques instants. Elle était trop terre-à-terre, trop bien élevée, et trop distinguée. Bref. En fait, elle ne se laissait pas assez aller – sauf une fois au pieu, on est d'accord – et cela pouvait devenir étouffant. « Je n’ai vu aucun de mes amis à part toi cette dernière semaine. » Okéééééé... Kilian bu une gorgée de sa limonade et fut heureux de constater qu'un Tiers allait bientôt ajouter un peu de piment à cette conversation monotone. Le regard brillant, il suivit l'homme du bout de la terrasse jusqu'à ce qu'il vienne déposer sa main sur leur table. Évidemment, il prit bien soin de lui signaler que cette demoiselle était tout à fait disponible et qu'il serait bien le dernier à lui en vouloir de les interrompre lorsque le beau brun bronzé pris la parole, en direction de la belle. Sa demande était assez pointilleuse pour une fois, rien à voir avec les « Wesh t'es bonne mad'moiselle, file-moi ton 06 vas-y fais pas ta pute! » (oui, Kilian avait une bonne expériences des boulets dans le genre qui abordent quelques unes de ses copines en direct live.) Tournant ensuite son visage vers Mayra, il attendit une déflagration de sa part ou au moins un non catégorique qui aurait déstabilise le dragueur...

« Même s’il est agréable de recevoir pareil compliment, je ne pense pas qu’il soit poli d’intervenir dans une conversation ainsi. Je profite de mon après-midi pour revoir un ami et même si je ne doute pas de vos louables intentions à mon égard, je ne désire pas être dérangée en cet instant. »

Putain... C'était quoi ça ? Raté... Une grimace d'insatisfaction prit place sur les traits subtils du marqué, avalant une deuxième gorgée de sa limonade. L'homme finit par laisser sa carte à la musicienne et s'en alla, visiblement déçu.

« Ca va ? Bien amusé ? ». Lui demanda-t-elle ensuite, sans doute fière de la façon dont se terminait ce petit contre-temps.

« On t'as déjà dit que le shakespeare parlé était insupportable aux oreilles ? Je ne sais pas si à l'école on t'as apprit que l'ancien anglais n'étais plus tellement d'actualité et qu'on était pas obligé de placer plusieurs propositions avec plusieurs verbes conjugués à l'imparfait du subjonctif... »

Il croisa ses bras contre sa poitrine, l'air revêche.

« Donc non, en fait, c'était pas très drôle. Et si j'ai envie de revoir ça, j'irais au théâtre le jour où il passeront Les joyeuses Commères de Windsor. »

C'était presque dit méchamment... Enfin pas tout à fait, disons qu'il paraissait surtout froid, et sûrement pas sur la même longueur d'onde que notre intellectuelle coincée.

« Pour parler d’autre chose, j’ai enfin posée la date pour mon prochain « concert » et se sera donc le 18 décembre. Si tu désires venir… » Lui dit-elle par la suite, obligeant Kilian à persévérer en mode « désagréable ».

Il termina sa limonade et reposa son verre sur la table en un geste limpide. Il poussa ensuite sa chaise en arrière et se leva.

« Écoute, j'ai pas envie d'aller à ce concert parce que... J'en sais rien, peut-être parce que j'ai peur d'y croiser d'autres coincés qui me feront perdre tout espoir en la jeunesse d'aujourd'hui. Tu ne t'amuses qu'avec ta musique, c'est cool mais si tu continues comme ça, tu seras une vieille fille avant l'heure. J'ai presque envie de dire que l'immortalité ne t'irait pas et que tu ferais bien de faire un croix dessus. »

Il se tu quelques secondes avant de reprendre, déposant ses deux mains sur les épaules de la jeune femme, debout derrière elle, et débutant un léger massage du bout de ses doigts.

« Tu t'es déjà écoutée parler ? J'ai l'impression d'être nez à nez avec quelqu'un qui a des dialogues prédéfinis dans la tête. Une machine quoi. Et puis tu critiques tout sans connaître, c'est agaçant à la longue... Mais je t'aime bien tu sais Mayra, et si je te dis ça, c'est au nom de notre amitié qui dure. »

Il soupira, retirant ses paumes des épaules de son interlocutrice, et les plongea dans les poches de son pantalon, tête baissée.

« 'fin voilà... J'vais r'tourner bosser j'crois. »
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MessageSujet: Re: I'm not a poor lady   I'm not a poor lady Icon_minitime10/6/2010, 23:34



« On t'a déjà dit que le Shakespeare parlé était insupportable aux oreilles ? Je ne sais pas si à l'école on t'a appris que l'ancien anglais n'étais plus tellement d'actualité et qu'on était pas obligé de placer plusieurs propositions avec plusieurs verbes conjugués à l'imparfait du subjonctif… » Je venais de prendre clairement une claque de la part de mon avis mais mon visage ne bougea pas pour autant. D’accord. Je voyais. Je me contentais de baisser légèrement la tête après que la réflexion eut atteint son but en me mettant légèrement à sourire amèrement. Bien. Au moins la note était donnée et vu le ton froid que venait d’utiliser mon « ami » je ne pensais pas vraiment que la conversation était ouverte de toute façon donc cela ne servait à rien de me justifier. Me justifier de quoi d’ailleurs ? On se justifiait quand on ne savait pas comment faire pour expliquer quelque chose pour laquelle on n’était pas sure mais, là, il n’y avait rien que je regrettais. Oui j’étais ainsi. J’étais peut être coincée selon lui, vieille, ch*ante mais j’étais ainsi et s’il avait mis autant de temps à s’en rendre compte c’était bête pour lui. « Donc non, en fait, c'était pas très drôle. Et si j'ai envie de revoir ça, j'irais au théâtre le jour où il passeront Les joyeuses Commères de Windsor. » Ce n’était pas la première réflexion que je prenais de ce genre de sa part aussi je me contentais de l’encaisser pour l’instant et d’enchainer sur un autre sujet car je n’avais pas envie de me prendre la tête avec lui pour l’instant. Je n’avais pas non plus envie que les choses s’enveniment alors que je venais le remercier de ce qu’il avait fait pour moi une semaine auparavant. Cependant je sentais que cela n’allait pas s’arrêter là même si j’essayais de faire abstraction.

« Écoute, j'ai pas envie d'aller à ce concert parce que... J'en sais rien, peut-être parce que j'ai peur d'y croiser d'autres coincés qui me feront perdre tout espoir en la jeunesse d'aujourd'hui. Tu ne t'amuses qu'avec ta musique, c'est cool mais si tu continues comme ça, tu seras une vieille fille avant l'heure. J'ai presque envie de dire que l'immortalité ne t'irait pas et que tu ferais bien de faire un croix dessus. Tu t'es déjà écoutée parler ? J'ai l'impression d'être nez à nez avec quelqu'un qui a des dialogues prédéfinis dans la tête. Une machine quoi. Et puis tu critiques tout sans connaître, c'est agaçant à la longue... Mais je t'aime bien tu sais Mayra, et si je te dis ça, c'est au nom de notre amitié qui dure » « Je suis ce que je suis Kilian. Si tu as mis autant de temps à te rendre compte que ton amie était ainsi j’en suis désolée pour toi mais je ne vais pas changer aujourd’hui juste parce que tu as décidé de me cracher ce que tu penses de moi. Peut-être que ma façon de parler te dérange car je dis ce que je pense et, au lieu de te taire et de te contenter d’hocher la tête alors que tu sais que je ne peux le voir, tu ferais mieux d’ouvrir le dialogue mais non c’est toujours la même chose. Tu me laisses parler pour ensuite m’enfoncer quand tu l’as décidé. Ce n’est pas comme ça qu’on noue un dialogue ou même une relation. Je suis peut être une ch*ante et une vieille fille mais je pense être capable de m’occuper des gens qui m’entourent, de savoir les écouter et d’être près des rares personnes qui m’aiment. Toi tu ne sais pas. Tu te caches derrière tes airs de dandy et de gars cool mais tu ne fais que regarder ton propre nombril. Tu te juges fin psychologue mais c’est juste pour faire mal aux gens qui t’apprécient aussi je n’en vois pas l’utilité et tu ne sais même pas y mettre les formes à moins que ton seul désir était de me faire du mal. Si c’était de me faire ouvrir les yeux, je t’assure que les gens ne fonctionnent pas ainsi. »

Sur ce je reculais moi-même ma chaise en repoussant les mains que Kilian avait posé sur mes épaules sans rien perdre de ma dignité qui l’énervait tellement mais qui ne changerait pas le moins du monde parce que Monsieur avait décidé que les choses devaient être autrement qu’elles avaient toujours été. Je savais ce que j’étais, je savais que je n’étais pas une femme facile mais je n’avais jamais été fermé à la conversation aussi si sa seule façon de me faire comprendre qu’il n’était pas d’accord avec moi était de m’enfoncer cela ne servait à rien… Il me faisait juste penser à mon père… Quelle amère comparaison. « ’fin voilà... J'vais r'tourner bosser j'crois. » « C’est ça. Au revoir. » Me contentais je de répondre en posant sur la table des pièces pour payer mon thé avant de déplier ma canne pour pouvoir reprendre mon chemin. Je ne connaissais pas du tout le coin mais je trouverais à m’en sortir toute seule. Qu’il me propose son aide ou pas, je n’en avais que faire et je ne la désirais pas aussi je commençais à tâter le terrain du bout de ma canne en me dirigeant vers le bruit des voitures en me disant que j’en profiterais alors pour appeler un taxi avec mon portable. Je ne mis pas longtemps à sentir l’odeur que j’avais senti quelques instants auparavant et je sentis une main se poser sur la mienne pour me faire sentir sa présence. Tiens… L’homme qui était venu me parler. J’aurais dû me douter qu’il n’avait pas raté ce superbe échange aussi je me contentais de lui adresser un léger sourire en lui expliquant ce que je désirais : rentrer chez moi.

Vexée ? Non je ne l’étais pas… Et pourtant je l’étais très facilement mais là j’étais surtout blessée… Je ne laissais que peu de gens s’approcher autant de moi et entrer dans ma vie et il n’était jamais agréable de se sentir soudainement aussi incomprise et surtout aussi maltraitée. Je savais que j’étais peut être trop franche mais j’étais tout à fait capable de parler puisque Raphael et moi n’étions pas souvent d’accord mais nous étions capable de parler pendant des heures tout simplement et jamais il ne m’avait parlé ainsi. Il m’avait fait remarqué certaines choses que j’avais changé avec les années mais personne ne s’était jamais permis de me parler ainsi à part une personne… Une personne qui m’avait rendu comme j’étais d’ailleurs car je ne savais que trop bien les travers que j’avais… Mais on ne changeait pas si facilement. Je ne le désirais pas forcément ou, en tout cas, pas de cette façon… Je passais ma main sur mon front avant de remercier l’homme qui venait de m’appeler un taxi et je montais dedans.


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