SIGNALEMENT : juste derrière toi HABILITIES : te rendre dingue OFFICE : Être vraiment très méchant.
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Sujet: Multi Loups # 2 ; Du sang et de la boue. 20/5/2013, 14:29
INTRIGUE LOUPS N°2, INTERVENTION 1.
SAISON 5, ÉPISODE 6.
— — —
PRÉCISIONS : -- Ordre de passage selon votre besoin. J'interviendrai pour faire avancer l'action. En l’occurrence, je bougerai le(s) loup(s) encore debout(s). -- Besoin UNIQUEMENT POUR LE MOMENT des interventions de Melinda et Hansfried. -- Si des questions, MP Nimue.
Maman louve léthargique
SIGNALEMENT : Une maman poule HABILITIES : Rapidité, force, guérison rapide OFFICE : Chômage - Ancienne Directrice en chef du Daily Comet SERENADE : Just give me a reason - Pink & Nate Nuss
Louve blanche et Alpha, lupa de la Meute.
En octobre elle devient la compagne officielle de Jeremiah A.C Kellog alors Ulfric de la Leute de Shevreport. Elle attend son enfant.
Février 2014, alors enceinte de 5 mois, Melinda découvre le corps de JEremiah, éviscéré, en pleine nuit.
Début Mars 2014, après avoir été pourchassée avec Duncan dans la forêt, puis sauvée par HAnsfried, celui ci se hisse au poste d'Ulfric.
Depuis, que le calme est revenu dans la Meute, Melinda s'enfonce dans une dépression dont personne ne parvint à l'en sortir. Pas même Conrad qui a réussit tout de même à lui redonner le sourire.
le 30 avril 2014, Melinda, torturée par Cinead en pleine forêt,accouche et oublie son enfant. Tisha qui la retrouve près du Pard la raccompagnera à la Meute, où Iza les rejoindra avec le bébé mort entre les bras... SOBRIQUET : Arwana / Arwy MISSIVES : 2817 ACTE DE PROPRIETE : Bazzart
Melinda Warren
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Black Moon JE SUIS: CAPACITES: MEDISANCES:
Sujet: Re: Multi Loups # 2 ; Du sang et de la boue. 20/5/2013, 22:14
*PAN ! PAN *! Deux coups de fusil, peut-être plus. Melinda ne se retourne pas. Elle hallucine. Le vent dans ses oreilles, l'adrénaline, la peur, elle aimerait juste que son imagination soit réalité. Souhaiter la mort de quelqu'un, d'un loup de la meute, jamais elle ne l'aurait imaginé. Mais, elle était effrayée et emportée par sa course effrenée, elle n'était plus lucide.
Le souffle coupé, elle ne sait plus où elle va. Courir, un seul but. Comment tout cela a-t-il pu arriver ? Comment s’est-elle retrouvée dans cette situation ? Et Duncan ? Ils avaient été séparés. Mais pourquoi manifester leur colère seulement maintenant, pourquoi ne pas s’être proposés pour le poste avant. Peut-être n’était-ce pas là leurs motivations. Elle était la cible parfaite après tout : démunie, assommée par la tristesse et enceinte. Parfait pour les petits joueurs.
Elle a peur. Pour sa vie, pour celle de son enfant qui pas encore né a déjà vécu bien trop de traumatismes. Alors elle court, vers un avenir flou et composé par très peu d’espoir. La Meute par en lambeaux. Ils ne sont plus soudés, leur lien s’est brisé. Elle ne sait plus comment faire. Elle n’est plus la Lupa, elle ne l’était plus à partir du moment où elle a retrouvé Jeremiah mort, mais elle s’est sentie obligée d’aider à garder l’unité de leur groupe. EN vain. Elle s’en veut. Elle a tout fait de travers. Micah l’a aidé, en vain. Tout se brise, tout fini en morceaux.
PAN ! Un autre coup de fusil. Imaginaire ou réel celui-ci? Peu importe, elle s’écroule, épuisée avec des larmes sèches sur les joues et qui lui tirent la peau. Elle a mal au ventre. Elle est persuadée qu’elle va le perdre. Son petit Ewan Junior. La seule chose qui lui reste, réelle et vivante.
PAN ! Encore ? Plus ça va, plus elle sang ses tempes en feu et son sang battre dans ses veines. Est-ce la personne habitant la vieille pagode qui tire. Est-ce qu’elle la vise, elle aussi ? Vat-elle vivre ? Question sans réponse. Pour le moment. Alors elle doit se ressaisir. Aller de l’avant, ou retourner sur ses pas. Elle se traine. La douleur frappe, les membres sont épuisés. Après tout la mort serait peut-être plus reposante. Mais elle a peur. Elle se bat avec ses instincts protecteurs. S’enfuit est quelque chose de lâche. Melinda n’est pas lâche. Elle l’a fait pour son enfant, parce qu’on l’y a poussé aussi. Un tourbillon de questions emporte sa fierté et sa logique. Elle retourne en arrière.
C’est alors qu’elle le voit. Hansfried. Elle ne le connaît que de réputation. Très peu. Comment a-t-elle pu oublier où il habitait. Son regard, trace un chemin invisible entre le fusil et la direction qu’il pointe. Elle sent le sang. Son territoire. Elle comprend mieux les détours des loups. Elle a tracé sa route sur le territoire du vieux loup, sans s’en soucier, les autres en ont eu peur. Lâches.
Son cœur palpite. La peur est toujours là et ses jambes lâchent une nouvelle fois. Se traîner reste la dernière solution. Se traîner ou demander de l’aider. Mettre sa fierté de côté et appeler la clémence et la pitié d’un vieux loup rabougri.
« Hansf… »
Sa gorge était sèche, bien trop pour qu’elle ne puisse parler. Elle se contenta alors de le fixer, dans l’espoir qu’il comprenne, et qu’il ne la tue pas.
Invité
Invité
Sujet: Re: Multi Loups # 2 ; Du sang et de la boue. 21/5/2013, 01:28
La crosse de l’arme froisse lentement la vieille chemise à carreaux. Sur le perron, droit et stoïque, le vieux loup tient son fusil à pompe en épaulé. La silhouette imposante paraît se couler dans une forme de calme imperturbable, alors que, devant son regard éborgné, se joue une scène déplorable : trois clébards hystériques, queues et langues pendues, qui chassent leur gibier sur son propre territoire. Bjarkan a beau paraître impassible, un rictus fend néanmoins ses lippes comme une lame courte dans de la barbaque. Une colère sourde, gronde dans ses tripes, et un grognement de plus en plus profond et caverneux rampe dans son gosier : pas franchement ravi de la visite surprise. L’un des pisseux prend une hauteur considérable, et c’est sur lui, que, naturellement, le canon du deux-coups se dirige. Trop proche, trop nerveux, trop couillon, et d’un point de vue totalement subjectif : foutrement suicidaire. L’intrus tente un geste envers la proie, immédiatement fauché dans son élan. Une détonation claque dans l’atmosphère, lourde et brutale, et l’épaule du loup visé vacille en arrière, explosée par du calibre 12 en argent massif. Les os éclatent, les articulations se fendent, et le membre se déboîte. Aux pieds du nordique dégringolent les cartouches enfumées et, déjà, la main épaisse de Bjarkan recharge d’un va-et-vient la garde avant du flingue, reniflant d’un air mauvais, et descendant à pas calmes les quelques marches du perron.
« Hansf … »
Il prend enfin la peine de détailler la femelle. Conjointe de Jeremiah, et louve de la meute. Apeurée, perdue, seule et traquée. Le seigneur déchu la guigne d’un air sombre, comme si la simple vision démultipliait sa rage par dix. Un seul mot vient cogner contre la paroi de son crâne, celui-ci même qui lui gangrène l’âme et l’esprit depuis des mois d’errance : trahison. Pourchassée comme on talonne une biche engrossée, voilà que la fière louve se retrouve à implorer des grâces au masque mal rasé. Les phalanges se contractent autour du métal et du bois, et il ne lui est pas bien difficile de deviner l’enjeu d’une telle mutinerie. La fin ne le rebute pas. Les moyens mis en œuvre, si. Trois grands et magnifiques glandus aux crocs effilés lancés à la poursuite d’un canari aux ailes brisées. Exit l’honneur. Exit le respect.
« Va à l’intérieur. »
Ce n’est pas franchement un conseil. Ni même un ordre. C’est le genre de parole que l’on entend comme on écouterait le tonnerre : impossible à ignorer, impossible à contester. Il n’a pas envie de faire dans la fioriture. À quelques pas de là, le lycan blessé, furieux et gonflé par l’adrénaline de ce qu’il considère être un foutu combat, rugit et s’élance sur le propriétaire des lieux. Mais ça n’a rien d’un combat. Pour qu’un tel scénario se produise, il faudrait deux adversaires. Hansfried considère seulement être en présence de trois raclures bonnes à empiler dans des bennes à ordures après avoir au préalable pissé sur leurs sales gueules. Un second coup part ; rotule brisée. Le loup s’écroule dans une salve de sang, rapidement rejoint par Bjarkan. Il rosse la mâchoire du blessé avec la crosse du fusil à pompe, et, une fois à terre, l’achève d’une balle dans sa trogne d’abruti. L’hémoglobine macule son jean déjà crasseux, et un zeste de cervelle s’accroche avec conviction à l’embout de sa semelle droite. Il imagine que, comme ça au moins, le message est bien passé. Son menton hirsute se redresse, et lorgne le second lycan. Le troisième manque à l’appel. Sa petite débandade l’a déconcentré, mais en même temps que ses billes vieillies et malades observent le chien de catin non loin de là, son nez renifle les alentours pour tenter de repérer l’autre mâle.
Hansfried reste à sa place. Pas un mot ne sort de sa bouche, et tendis que le corps encore tiède de leur frère tapisse le sol terreux de la zone, un second rechargement se fait entendre. Une mise en garde qui vaut certainement toutes les belles menaces de la terre entière : c’est à leur tour d’être les chevreuils, et ils n’ont que quelques secondes pour se décider. Du plomb dans la cervelle, ou du plomb dans le cul ?
RÉSUMÉ:
• 1 lycan tué sur 3 : première balle logée dans l'épaule, au moment où il tente de frapper Melinda. Seconde balle dans le genou. Il s'éffrondre, Hansfried l'achève d'une troisième balle. • Hansfried enjoint Melinda à se cacher dans la baraque. • Sur les 2 lycans restants, 1 a disparu. Je laisse au MJ choisir la raison (multiples explications). =)
JACK SAID
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MJ Ϟ Shut up, bitch.
Sujet: Re: Multi Loups # 2 ; Du sang et de la boue. 21/5/2013, 23:42
INTRIGUE LOUPS N°2, INTERVENTION 2.
SAISON 5, ÉPISODE 6.
NARRATEUR : Loup qui fait face à Hansfried.
J’le vois qui s’écrase, face contre terre. J’ai une envie de dégueuler mes tripes. Et j’me pose cette question stupide, qui arrive quand on sait pertinemment qu’on ne s’en tirera pas sans dégâts. Qu’est-ce que je fous là putain… ? La réponse est rapide, incisive. Je dois buter cette pétasse et son môme. Éradiquer l’existence de Jeremiah jusqu’à sa plus infime particule. Et que la meute redevienne, ce qu’elle était. Avant ce mec, avant tout ça. La meute dans laquelle j’ai grandi. Celle dans laquelle j’ai aimé. Pourtant, au dernier moment, j’ai comme un doute. Un pressentiment malsain et mauvais, qui me cisaille en deux. Vivre ou crever ? Pour le bien de qui et de quoi au juste ? La meute, ouais, la meute. J’le sais bien, qu’elle a besoin de nous. Et je sais qu’avec cette louve, en vie, il y aura toujours le sentiment d’un échec. D’un problème. Son môme surtout. Elle, on finira bien par l’oublier, n’est-ce pas ? J’me trouve des excuses, c’est évident. Le passage à l’acte est plus difficile que je ne le pensais. Abattre quelqu’un, dans les mots, c’est si simple. Dans les faits, j’suis paralysé. Par la peur, l’angoisse, par quelque chose de plus profond, que je n’arrive même pas à analyser. Je reste comme un con. Au milieu des herbes qui m’arrivent aux genoux. Je regarde le cadavre de Tom, et l’idée de finir à sa place me fracasse l‘esprit encore et encore. Mon sang bat mes tempes, me rend sourd. Bientôt aveugle. Mon cœur qui cogne à l’intérieur et la sueur qui dégouline le long de mon dos. Je regarde l’homme. Je le fixe comme un chien malade. Et lui, il reste là. Calme, si calme. Ce mec, je ne l’ai jamais vu. Et son odeur, je ne la connaissais pas avant ça. Et j’ai cette sensation tenace qu’il m’écrase avant même de m’effleurer. J’suis piégé. Et ma fierté à la con, j’la pressant qui me dévore, patiemment. J’dois agir, et faire ça bien. Pas forcément proprement. Juste bien. J’dois la buter elle et puis m’en aller. Lui… Lui, putain, il était pas dans le plan. Il était pas sensé être là, et il était pas sensé avoir une arme non plus. Je suis juste totalement flippé. Et la bête, qui grogne en moi. Dégénérée, prête à tout faire valdinguer. Elle me submerge par vagues irrégulières. Et moi, j’me noie. C’était pas mon idée à la base. J’ai juste suivi, parce que j’crois en eux. Hayden est parti de l’autre côté de la baraque. Et j’ai qu’une putain d’envie, c’est d’hurler son prénom. Pour qu’il ramène son cul et qu’on reparte. Ça va mal tourné. Ça va forcément mal tourné et je ne veux pas voir son sang. Il s’est barré, sur le côté. Pour intercepter la louve. Hayden, c’est mon frangin. Mon aîné. J’le suis dans toutes les magouilles et conneries. J’le regrette souvent. Mais j’le suis. Parce que c’mon frère, et parce que j’ai plus que lui. J’attaque, finalement. Je ne saisis même pas quand, ni comment. J’attaque simplement. J’avance d’un pas, de deux. Mes jambes s’activent, mes pieds martèlent le sol. Poitrail voûté. Je devine mes crocs, qui défoncent mes gencives. Je colle ma langue à mon palais. J’ai pris mon élan dès que j’ai vu Hayden atteindre la louve. Il l’a chopée par derrière et lui enserre dorénavant la gorge avec ses bras. Pour l’étouffer, ou pour l’embarquer ou pour… J’en sais rien. Elle n'a pas été assez rapide, lorsque le gars lui a dit de se planquer. Et je bats des paupières, une boule dans la gorge. Un instant d’inattention comme celui-ci aurait pu me coûter cher. Mais le bruit qu‘a fait Hayden ajouté au cri de la louve, ont attiré et mon attention et celle du mec. Hayden, il menace de la tuer, de lui briser la nuque, s’il ne lâche pas sa putain d’arme. J’suis dorénavant à quelques mètres du type et sa putain d‘arme. J’ai ralenti, silencieusement. Mes poumons vont finir par éclater ; j’épie le moindre de ses gestes. La plus infime variation sur sa gueule ravagée. Prêt à virer de côté, éviter au moins la première pluie d’argent. Rythme cardiaque détraqué. Chaque muscle crispé, chaque nerf tendu. Et Hayden qui ne lâche rien. Et le type qui reste stoïque. Et moi qui me souviens, soudain, que j’vais avoir vingt-deux, dans trois jours. C’est tellement débile, de penser à ça maintenant.
— — —
PRÉCISIONS : -- Le loup qui parle, est celui en face de Hansfried. Le loup qui s'est échappé sur le côté, est Hayden. Hayden a pris par derrière Melinda, lui enserre la nuque avec les bras, et menace de la lui briser si Hans ne pose pas son arme. Hayden est donc, vous l'aurez compris, le grand frère du narrateur. Et aussi, le plus dominant des deux. Celui qui prend les "décisions". -- Besoin UNIQUEMENT POUR LE MOMENT des interventions de Melinda et Hansfried. -- Si des questions, MP Nimue.
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En octobre elle devient la compagne officielle de Jeremiah A.C Kellog alors Ulfric de la Leute de Shevreport. Elle attend son enfant.
Février 2014, alors enceinte de 5 mois, Melinda découvre le corps de JEremiah, éviscéré, en pleine nuit.
Début Mars 2014, après avoir été pourchassée avec Duncan dans la forêt, puis sauvée par HAnsfried, celui ci se hisse au poste d'Ulfric.
Depuis, que le calme est revenu dans la Meute, Melinda s'enfonce dans une dépression dont personne ne parvint à l'en sortir. Pas même Conrad qui a réussit tout de même à lui redonner le sourire.
le 30 avril 2014, Melinda, torturée par Cinead en pleine forêt,accouche et oublie son enfant. Tisha qui la retrouve près du Pard la raccompagnera à la Meute, où Iza les rejoindra avec le bébé mort entre les bras... SOBRIQUET : Arwana / Arwy MISSIVES : 2817 ACTE DE PROPRIETE : Bazzart
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Sujet: Re: Multi Loups # 2 ; Du sang et de la boue. 22/5/2013, 20:01
Ses mains son moites, du sang coule sur ses bras et sur son visage. Le sien ? Oui, personne n’a été tué à proximité d’elle. Les crampes abdominales la font souffrir et son regard et embué. Melinda se sent perdue, dans tous les sens du terme. Si un jour elle avait imaginé vivre ça, devoir abandonner sa fierté pour vivre, jamais elle ne l’aurait cru. La peur tiraillait chacun de ses membres. Elle voyait les herbes bouger, elle voyait Hans menacer un loup. Le loup même qui venait vers elle et qui menaçait de l’attraper. Elle avait bien entendu le vieux loup lui intimer d’aller à l’intérieur, mais se lever était douloureux, elle n’avait plus de forces. Elle était inutile, vide, au bord de l’inconscience. PAN ! PAN ! Ceux-là, ils étaient des plus réels. Deux coups, deux sursauts. Son cœur avait bel et bien loupé quelques battements également. Et le temps qu’elle ferme les yeux, l’un de ses assaillants avait disparu et l’autre faisait face à Hansfried.
Melinda elle, voulait plus que tout aider, les supprimer tous les deux, ou que se trouve l’autre. Elle, si douce, si maternelle, s’était enfin décidé à assombrir son âme pour sauver sa peau, mais elle ne possédait aucune arme. Ni sa capacité naturelle, ni même une arme humaine. Rien. Elle est complètement démunie. L’autre loup, elle le connaît, et le voir dans cette situation lui brisait le cœur. La Meute était une famille, visiblement pour lui, elle n’existait plus. Elle qui l’avait accueilli chez elle lors d’un repas. Elle se demandait, si elle restait en vie, si elle recommencerait un jour ce genre d’invitations.
« AHHHHHHHHHHHHHHHHHH FILS DE PUTE ! » hurla Melinda alors qu’elle se faisait attraper derrière et maîtriser si fortement que son souffle finit par se couper.
Coupée dans ses réflexions alors qu’elle essayait tant bien que mal de se lever pour rejoindre la maison d’Hansfried qui avait bien voulu l’aider, elle s’était faite attrapée. Le frère avait fait le tour par derrière. Il s’était tapi, et elle s’était laissée avoir. Ca puait le sang, et les trois loups. Les odeurs se mélangeaient et elle n’avait qu’une envie : vomir. Sauf que pour le moment, elle ne parvenait même pas à respirer. Elle observait Hansfried, les larmes longeant l’arrondi de ses joues mourant dans son cou.
« Tire Hans, tire ! Ne pose pas ton arme ! Ma vie n’est rien comparée à la Me… »
Melinda se faisait étranglée par son assaillant, mais elle ne voulait pas que Hans baisse son arme, elle ne voulait pas qu’il s’expose et surtout la Meute, elle risquait gros s’ils restaient en vie. Elle n’en revenait pas de penser ainsi, de songer à la mort de certains de ses congénères, mais visiblement, c’était nécessaire pour la survie du plus grand nombre. Il y avait eu trop de catastrophes en peu de temps. Trop de pertes. C’est ainsi qu’elle ferma les yeux et revit le visage de Jeremiah. Ça lui donna un petit élan de forces et elle envoya un coup de coude dans les côtes du grand frère qui automatiquement lui cassa le bras d’un geste. Le bras qu’il tenait en clef derrière son dos. Melinda hurla à nouveau. La douleur irradia tout son corps. Elle ne pouvait plus rien faire. Elle était faible, et soumise. La honte s’abattait sur son cœur comme un poids qui entraîne le corps d’un homme au fond d’un lac.
Invité
Invité
Sujet: Re: Multi Loups # 2 ; Du sang et de la boue. 22/5/2013, 22:04
Un jappement. Cri distendu dans l’atmosphère comme un élastique prêt à éclater. Les épaules du colosse se détournent de trois quart, veillant à ne pas tourner le dos au jeune non loin de là. Avec lui, le fusil, qui d’un bond se braque sur les deux silhouettes jointes. C’était à prévoir. C’était mile fois à prévoir, et les sens rouillés du nordique se sont fait avoir. Son regard éborgné observe avec férocité derrière son bastion de métal froid : le viseur traîne entre le minois hystérique de la louve, et la tronche forcenée de l’autre loup. Trop proches. Trop peu de chances de l’avoir. Bjarkan esquisse une grimace de contrariété, tandis que l’autre jeune se faufile avec lenteur dans les hautes herbes. Petit con. Les phalanges agrippées sur l’arme tremblent de colère face à la situation merdique déployée en deux temps trois mouvements.
« Tire Hans, tire ! Ne pose pas ton arme ! Ma vie n’est rien comparée à la Me… »
« LA FERME. » éructe le vieux con.
Les idéologies. Foutus poisons envenimant et Melinda, et les deux mâles de la meute. Un lourd tambour de gravillons rutile dans la gorge de l’homme. Elle ne voudrait pas en plus en rajouter une couche, sur la valeur qu’elle donne à sa vie ? Elle sert sur un plateau – loin d’être en argent – son sacrifice à deux gars qui ne cherchent que ça, pendant que lui, crétin invétéré, s’efforce de trouver une solution. Pourtant, le dénouement, c’est bien la louve, qui le lui trouve. Un geste, du désespoir dans les tripes, et – il veut bien le reconnaitre – un foutu caractère de femme battante. Les corps remuent, la visibilité change, et alors qu’un craquement sourd tranche l’air suivit d’un gémissement de douleur, un quatrième coup part. Étincelles, et éclaboussures. Le visage de Melinda s’entache d’une traînée d’hémoglobine – qui cette fois, est loin de lui appartenir – sur toute la périphérie gauche. Dans son dos, le corps de son agresseur s’écroule à même la glaise, pantin désarticulé, fauché dans l’âge et les belles idéologies.
« RENTRE. DANS CETTE. FOUTUE. BARAQUE. »
Si ça va. Si elle tient le coup. Si elle n’est pas sourde d’une oreille. Ou si son bras ne lui fait pas trop mal … sont des questionnements qui ne semblent même pas effleurer l’esprit du lycan. Elle tient sur ses deux jambes, sans aucune blessure à déplorer envers des organes vitaux. C’est tout ce qu’il a besoin de savoir. La rage avec laquelle ses mots sont sortis de sa gueule fait l’effet d’un coup de fouet sur la jeune femme. Elle a cette fois intérêt à se magner, si elle ne veut pas définitivement perdre sa vie, et celle de son enfant. Quelques mètres. Quelques foutus mètres et elle est à l’abri. Lui, n’a pas le temps de lui signifier un autre ordre d’enflure possiblement inhumaine. Derrière lui, le dernier loup qui a survécu se jette sur sa carcasse avec une bestialité décuplée. Il l’avait oublié. Et ce n’est pas son regard malade qui l’aurait alerté sur les mouvements de flanc : aucune clarté pour le vieux. Avoir des œillères aurait été quasiment identique. Le flingue chute avec lourdeur et se perd dans la végétation humide, alors même que les deux hommes percutent violemment le sol.
RÉSUMÉ:
• Le mouvement de Melinda et la distraction qu'elle a offerte, a permis à Hans de tirer dans la tête de son agresseur (le bougre est foutrement rouillé, mais il a la main, il a fait la Guerre. ) • Il a été empoisonné à l'argent il y a peu, avec un perte quasi totale de ses capacités visuelles. Même après avoir récupéré, il est assez bigleux concernant la vision périphérique. Ce qui permet donc au jeunot qui va bientôt fêter – ou pas – son n'anniversaire de le prendre par surprise.
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Sujet: Re: Multi Loups # 2 ; Du sang et de la boue. 22/5/2013, 23:36
INTRIGUE LOUPS N°2, INTERVENTION 3.
SAISON 5, ÉPISODE 6.
NARRATEUR : Toujours le même.
C’est un coup de feu, qui m’arrache les tympans. J’me souviens plus très bien du comment ni du avant. C’est embrouillé, dans ma tête. Une sorte de vapeur dense, grise, qui boursoufle ma raison. Des secondes plus tard et du sang qui gicle. Hayden s’effondre, et la garce continue de brailler. De peur ou de douleur, j’en sais rien. Et j’crois qu’au fond, je m’en fous. Le mec a tiré peut-être, surement, – oui surement. Et je sais brutalement que mon monde vient d’arrêter de tourner. De respirer. Une certitude qui me crame l‘esprit, et me tranche la gorge. J’ai l’odeur de la mort qui entre dans les narines. Remplie mes poumons. Envenime chaque artère. De l’acide. Et la haine impossible à maîtriser qui emporte et détruit tout sur son passage. La bête me contrôle, plus que je ne le souhaite. Je ne pensais pas ça possible. Perdre l'équilibre aussi vite, aussi violemment. Dérailler sans même un haussement de sourcils, sans même un cri. Mes membres sont en mouvements. De la bave, au coin des lèvres. J’aimerai l’enlever, mais mes doigts sont tellement crispés. Deux poings fermement comprimés. Mes yeux ont changé, j’suppose. J’ai ma vision qui se métamorphose. Elle devient plus précise, plus obsessionnelle. Et mes sens qui se dérèglent. Comme un putain de chien qui aurait chopé la rage. Plus rien ne compte, plus rien du tout. Seulement éventrer l’autre, lui sortir les viscères et sans doute un besoin atroce de bouffer sa chair. J’ai pas envie, moi, de lui bouffer la peau. Et puis j’en crève. Un instinct qui me dévore de l’intérieur, une pulsion qui déchire et saccage chaque bribe et la moindre particule de son souvenir, de mon être. Je souffle. Je grogne ; m’étrangle dans ma hargne et ma folie. Mes tempes me font mal. Une migraine abominable. Mes os qui craquent, j’imagine. Ou ce sont ceux de celui que je viens de percuter. Le tueur. Le mec. Le gars qui vient de buter mon frère. Je l’ai eu par surprise. En traître. Dos tourné. La douleur irradie dans mon torse. Je crois que mon cœur n’est qu’une boule de lave. Elle fait fondre mes muscles, elle fait fondre mes organes. L’arme est tombée sur le sol. J’ai entendu le son du métal qui percute la terre, sans distinguer clairement l’objet et son éclat. Trop occupé à heurter avec une démence inouïe le type. De mes poings ensanglantés. Mes phalanges – il me semble – se fracturent sous les coups répétés. Les côtes d’abord, l’estomac ensuite. Je m’acharne à une vitesse désespérée sur le loup qui pour sûr va me démolir. Et bientôt ma gueule qui claque à quelques centimètres, à peine, de sa carotide. Il me retourne, me brise un genoux, son front qui heurte le mien et il m’envoie repeindre le décors. Je valdingue, pareil à un sac de linges. Privé d’oxygène, j‘halète, tel un nourrisson torturé par l’atmosphère. Mon crâne cogne à terre, et j’ai le gout métallique de l’hémoglobine sur la langue. Les vertèbres qui crissent sous le choc. Les perceptions en vrac. L’horizon tangue et j’ai des traînées noires qui devant les yeux, dansent. J’me tire, tant bien que mal. Me redresse plus ou moins. Voûté, j’me traîne jusqu’à Hayden. Je m’affale, et je prends son bras de ma main encore en partie valide. Je touche sa poitrine. Je me balance d’avant en arrière, j’me berce à côté de la dépouille de ce qui était, mon frère. Ou qui ne l’est pas. Je n’ai pas le cran de regarder son visage. Ce qu’il en reste. Je n’ai pas le courage d’affronter la vérité et je geins. Lancinantes complaintes s’extrayant de mon thorax. Je tourne le dos au loup, j’en ai bien conscience. Je chiale et mes prunelles me brûlent. La souffrance est infinie. Des salves qui me lacèrent de part en part. Ma carcasse me paraît lourde et je voudrais dormir. Dormir et oublier. Ne plus ressentir. Je m’immobilise et constate, surpris, que mon nez pisse le sang. Le rouge tâche abondamment mon tee-shirt et puis celui d’Hayden. Une petite bulle éclate lorsque je réussis enfin à aspirer une goulée d’air entre deux spasmes.
— — —
PRÉCISIONS : -- Le loup attaque donc Hansfried après avoir plus ou moins capté, que son frère vient de se faire descendre. Pour le coup, étant encore jeune : le choc lui fait perdre totalement les pédales. Toutefois, il ne fait aucun bruit. Grogne tout au plus. Baston avec Hans, qu'il prend en traître. Hans retourne tout d'même la situation et le défonce dans les règles de l'art, en quelques coups bien portés. Le jeune loup valdingue. Ce qui lui permet de retrouver la dépouille de son frère. Il tourne le dos à Hans. Il ignore tout à fait où est Melinda. Il est totalement aveuglé par la douleur. Et si vous vous posiez la question : il n'écoutera bien évidemment pas la voix de la raison. Au moindre effleurement, il pourrait vous bouffer un doigt. -- Besoin UNIQUEMENT POUR LE MOMENT des interventions de Melinda et Hansfried. -- Si des questions, MP Nimue.
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En octobre elle devient la compagne officielle de Jeremiah A.C Kellog alors Ulfric de la Leute de Shevreport. Elle attend son enfant.
Février 2014, alors enceinte de 5 mois, Melinda découvre le corps de JEremiah, éviscéré, en pleine nuit.
Début Mars 2014, après avoir été pourchassée avec Duncan dans la forêt, puis sauvée par HAnsfried, celui ci se hisse au poste d'Ulfric.
Depuis, que le calme est revenu dans la Meute, Melinda s'enfonce dans une dépression dont personne ne parvint à l'en sortir. Pas même Conrad qui a réussit tout de même à lui redonner le sourire.
le 30 avril 2014, Melinda, torturée par Cinead en pleine forêt,accouche et oublie son enfant. Tisha qui la retrouve près du Pard la raccompagnera à la Meute, où Iza les rejoindra avec le bébé mort entre les bras... SOBRIQUET : Arwana / Arwy MISSIVES : 2817 ACTE DE PROPRIETE : Bazzart
Melinda Warren
ADMIN ♥ Gangbang Melou ♥
Black Moon JE SUIS: CAPACITES: MEDISANCES:
Sujet: Re: Multi Loups # 2 ; Du sang et de la boue. 23/5/2013, 13:16
Les os craquent même lorsque l’on ne se transforme pas, et la douleur est perpétuelle, elle ne s’arrête plus. Lorsqu’elle n’existe plus c’est une fois que l’on est devenu loup. Maudite grossesse qui l’handicapait tant ! PAN ! Un nouveau coup de feu. Silence. Sa respiration même venait de se couper. Soudain, elle fut lâchée. Elle vacilla. C’était aussi la tension que portait son assaillant sur ses membres qui la tenait debout. Pourtant, l’adrénaline apportée par la situation lui redonnait quelques forces. Le choc, lui, la laissait plantée au milieu de la clairière, à découvert. Elle sentait ce liquide chaud couler le long de son visage. Nausées. Elle vomit tout ce qu’elle avait dans l’estomac. La douleur, le choc, le sang chaud, et la grossesse sont autant de paramètres qui mènent à ce résultat peu ragoûtant. Le corps s’est effondré automatiquement et git à présent à ses pieds. La cervelle est complètement explosée. Hans lui crie alors dessus. Elle doit rentrer. Elle a de nouvelles forces. Elle ne sait pas trop comment, mais elle est à présent capable d’avancer, de mettre un pied devant l’autre. Y’a-t-il un autre loup ? Telle est la question. Si c’est le cas, ce sera un autre obstacle à passer.
Melinda avance alors. Un pas après l’autre, le regard fixé sur l’horizon, quand Hans se fait attaquer. Panique. Elle accélère. Trébuche, plus d’une fois. L’arme vient de tomber au sol. Elle connaît la fierté des loups, mais dans son esprit, il ne faut pas que le jeune choppe le moyen de tuer le plus facile qui soit, elle se jette donc sur l’arme et la pointe sur… sur… elle ne sait pas s’en servir. Hans domine le combat, alors elle se terre non loin, dans un coin formé par deux murs. Regarder fait mal. Elle tire alors un coup avec le fusil. Le recul, elle n’y avait pas pensé. Sa tête heurte le bois et l’assomme à moitié. Sonnée, elle ne voit pas la suite.
Quelques secondes plus tard, Melinda a récupéré ses esprits. Elle voit le plus jeune loup, le dernier en vie, près de la dépouille de son frère. Elle se recroqueville encore un peu plus. Les deux murs sont sa seule protection, elle le sait, et le soulagement la prend. Son bras lui fait horriblement mal et la douleur irradie son dos. Elle ne sait pas comment elle va finir, mais ce qu’elle sait, c’est que Hans saigne. Elle voit du sang couler sur son visage. Le sien ou celui du jeune loup ? Dans le doute… Elle se lève. Tant bien que mal. A l’aide de son bras valide. Elle s’approche.
« Ca va ? » dit-elle faiblement.
Elle n’ose pas trop s’affirmer. A cause d’elle, il a été dérangé, il risque sa vie. C’est un vieux loup en plus. Il mérite sa tranquillité. Enfin, elle pense ça, mais elle ne le connaît que très peu, voir pas du tout. Elle se recule alors, laissant une certaine distance de sécurité mais aussi de respect. C’est alors qu’elle voit quelque chose de coin de l’œil. Elle ne sait pas quoi, mais dans le doute, elle pousse Hans vers la porte, et se joint à lui… Les herbes ont bougées…
Résumé :
Spoiler:
- Mel vomit une fois que le corps de son assaillant au sol, puis elle rejoint le péron de chez Hans - Durant leur bataille, elle récupère l'arme pour éviter que le jeune loup la récupère et se terre dans un coin formé par deux murs - Elle ne sait pas se servir d'une arme, du coup elle tire en l'air, mais le recul l'assome quelques secondes. - Quand elle se relève, elle voit le jeune loup près de la dépouille de son frère, demande à Hans si ça va et voit les herbes sur le côté de la maison bouger. Dans le doute elle pousse le vieux loup vers la maison...
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Sujet: Re: Multi Loups # 2 ; Du sang et de la boue. 23/5/2013, 17:22
De l’écume au coin de la gueule, le chien enragé attaque. Il n’y a ni maîtrise, ni tentative stratégique, juste le grognement dément de celui qui veut tuer. Le nordique encaisse les coups. Des côtes brisées, de la chaire sclérosée, et des sillons d’hémoglobine qui pourfendent l’air, encrassent la terre, l’herbe, et la fierté du vieux seigneur. Sa vision prend des teintes rouges sang, et au dessus de lui, la haine se munit de ses poings les plus violents pour assouvir une vengeance convulsive. Le lycan éborgné sent à travers ses narines explosées l’odeur d’une colère indéchiffrable, mais aussi celle d’une tristesse inconsolable. Il comprend avoir dépouillé, saccagé et détruit, et dans la jeunesse qui lui fait face, luit subitement le regard d’un garçon perdu et accablé. Un môme qui a peur, qui gémit dans sa charpente d’homme, et verse des larmes qui deviennent des coups. Bjarkan crache du sang et décide de mettre un terme à cette tragédie. L’attaque se détourne contre l’agresseur, une semelle part, s’écrase, et fait claquer une rotule qui se désaxe, avant que le front ne se fracasse contre le crâne du loup. Torpeur éphémère, l’abdomen meurtri du nordique se comprime et se dilate pour nourrir ses poumons d’un air raréfié. Désorienté, le jeune crapahute jusqu’au cadavre de l’autre. Il n’en faut pas plus pour hurler à la face de quidam le lien qui unissait les deux lycans. Son ouïe siffle encore de la dérouillée et du coup de feu qui, quelques secondes plus tôt, a semble-t-il détonné dans l’atmosphère. Ses iris imbibés du liquide carmin cherchent Melinda. C’est bien elle qui tient l’arme, et d’un pas claudiquant, elle se rapproche et s’enquiert de son état. Hansfried détourne sa gueule hirsute, et lâche une syllabe rocailleuse. Il semble se foutre de son état, comme il a pu se foutre de l’état de la louve. Un mouvement est tenté, pressé ; elle veut le faire rentrer. Il esquive et reste les Rangers plantées dans le sol de terre et de sang. Son attention se braque sur le gamin, qui ne ressemble plus qu’à une loque larmoyante. Les mots tentent de s’extrader de son gosier, mais restent à la périphérie de ses crocs. Il sait pertinemment quoi faire. Tout comme il sait pertinemment ce qui se passera, s’il ne termine pas ce qu’il a commencé. L’odeur de la louve à ses côtés lui tiraille la conscience, et les faibles pulsations du minuscule cœur survivant tant bien que mal dans son ventre rond lui lacèrent les pensées. Ce ne sont plus de quelconques idéologies qui animent dorénavant le garçon endeuillé. C’est cette force d’anéantissement prodigieux que l’on nomme la vengeance. Sentiment vicieux et dangereux, prêt à frapper sans logique ni raison, jusqu’à ce que le but d’une satisfaction égoïste soit atteint. Hansfried connaît bien la vengeance. Il la connaît comme une âme sœur dépérie traînant à ses côtés depuis des lustres. La balance tangue, et les globes de l’homme s’abaissent. La décision est certainement prise. Forgée et aiguisée. Il n’y aura aucun répit pour la femelle et son enfant, tant que l’autre sera en vie. La silhouette de Bjarkan s’éloigne avec lenteur, sillonne les quelques hautes herbes comme une brise, et suit le mouvement du vent pour garder son odeur éloignée du museau de sa cible. Une ombre dans la clarté, qui se faufile sans un bruit derrière le jeune, et qui, dans une vivacité indétectable cramponne ses pattes autour de la nuque et du menton, pour vriller sèchement et proprement les cervicales du gamin. Un craquement. Du silence. Et un bruit sourd. Le corps s’affaisse sur celui de son frère. Le vieux pose un genou à terre, subitement épuisé, et passe une main dans la tignasse encrassée du jeune loup. De la même manière qu’un père pourrait le faire envers son enfant. L’histoire se répète et Hansfried croit toujours un peu plus perdre des fragments de son âme. Mais sans une once de culpabilité. Parce qu’il faut bien quelqu’un qui se campe, inlassablement, dans le rôle du bourreau. Le nordique finit par s’avachir en arrière, en position assise, les gestes lents et parcourus par une fatigue qui alourdit jusqu’à son regard. Il accuse un peu tout, tout de suite, et lève sur Melinda un air absent quoiqu’autoritaire.
« Tu reste ici le temps qu’il faudra. »
RÉSUMÉ:
• Hansfried décide de tuer le dernier loup restant. Il lui brise la nuque. C'est soit lui, soit Melinda, il n'hésite pas longtemps. • Je n'ai pas inclut le mouvement dans les buissons. Ça peut finalement être un animal, le vent, ou, peut-être un autre loup qui aurait vu la scène de loin. Au MJ de voir pour la suite des évènements.