✤ Traits de caractères Je suis froid, détaché, presque incapable de donner la moindre affection ayant beaucoup de mal à montrer mes émotions positives. J'ai peu d'intérêt pour les gens, sauf quelques personnes qui se démarquent vraiment des autres. Je pense que je suis peut-être lassé de vivre, je n'ai vraiment vécu que pendant une centaine d'années, mais je trouve que ça fait déjà beaucoup, surtout pour moi qui m'attendait à mourir jeune. Et puis à quoi bon vivre éternellement si l'on a personne avec qui partager sa vie ? La mort de ma femme et mes enfants par mes propres mains m'a détruite. Rester attaché à mon père m'a rendu fou. Le vampirisme m'a rendu sanguinaire. J'étais loin d'être le même durant ma vie humaine. Je ne me reconnais même plus ! Je suis quelqu'un d'indépendant, je ne fais plus confiance en personne à par moi-même. Je suis menteur. Lorsque je veux quelque chose, je suis prêt à absolument tout pour l'obtenir. Colérique et lunatique, j'ai tendance à m'emporter assez souvent et parfois pour pas grand-chose. On peut parfois penser qu'on a affaire à deux personnes tellement je peux changer du tout au tout. J'ai moi-même l'impression que nous sommes deux. *Se racle la gorge*

✤ Occupation nocturne Je passe le plus clair de mon temps à lire, j'essaye d'en apprendre un maximum sur cette époque. Il m'arrive quand même de sortir, rassurez-vous. Il faut bien que je me nourrisse un peu, surtout que depuis mon réveil, j'ai vraiment les crocs. Sauf que de nos jours, faut plus tuer. Ca m'emmerde, vraiment. Je fais tout pour respecter ça bien sûr, j'ai pas envie de me faire tuer comme mon père mais j'ai des pulsions vous voyez. J'ai besoin, j'ai envie de tuer, c'est comme ça. Mes journées et mes nuits se résument donc à : dormir, manger, lire, télékinésie, manger, sortir un peu, dormir. Et ainsi de suite. Je projette de me trouver un emploi dans très peu de temps, l'ennui, c'est que j'ignore ce que j'ai envie de faire. J'ai de l'argent, plus qu'il ne m'en faut. J'ai besoin de faire des choses qui soient utiles, pour la communauté vampirique tant qu'à faire. J'ai entendu dire qu'il y avait des postes à pourvoir entant que nettoyeur pour l'essaim, pourquoi pas ? J'sais pas s'il faut être âgé de minimum 600 ans, mais faire ça, ça me permettrait de pouvoir tuer et faire quelque chose d'utile pour la société vampirique. C'est quelque chose qui pourrait me plaire.

✤ Discipline Je possède le don de télékinésie. Ce dernier me permet de déplacer les objets ou les personnes par la simple force de mon esprit. Avant ma torpeur, je me débrouillais plutôt bien avec, pouvant faire léviter des personnes sans trop de difficultés et pouvant même m'élever moi-même dans les airs ! Dormir pendant tout ce temps m'a affaiblis, je le ressens clairement. Les dons que l'on acquière en devenant vampire sont vraiment la seule chose positive que je vois dans tout ça. J'ai développé mon don de télékinésie quelques jours seulement après ma transformation, j'ai adoré ça ! Si bien que je me suis exercé tous les jours pendant un siècle tellement j'étais désireux de me perfectionner. Ça m'a sauvé la 'vie' plus d'une fois ! Aujourd'hui, je tente de m'y remettre, mais à part déplacer des chaises, on ne peut pas dire que j'arrive à faire grand chose. Rien que pour faire cela, je suis obligé de me concentrer comme jamais ! J'espère que je serai bientôt capable de réaliser les même prouesses qu'autrefois.

✤ Convictions C'est du grand n'importe quoi. Je me réveille après 200 ans et qu'est-ce que je découvre ? Que les humains sont au courant de notre existence. Qui est le con qui a révélé ça aux humains sérieusement ? Les vampires et les humains ne sont pas fais pour vivre ensemble, c'est de la bouffe, rien de plus. C'est comme si les humains se décidaient subitement à vivre dans un champ au milieu des moutons, avouez que ce serait complètement idiot. J'aurai peut-être dû dormir encore quelques décennies de moins. Si j'avais su ça. Le monde a complètement changé, les voitures, les téléphones et internet. Qu'est-ce que c'est que ça, internet d'ailleurs ? Un monde de fous, je vous le dis ! Comment je suis censé rattraper 200 ans d'avancées technologiques au milieu de tout ce bordel ? Et puis les sorciers, les loups-garous et autres abominations sont sorties de l'ombre aussi m'a-t-on dis, je ne savais même pas que de telles créatures existaient, c'est vous dire le choc que ça a été pour moi. Ça n'aurait pourtant pas dû me choquer, si les vampires existent, pourquoi pas les loups-garous ? Ils vont de paires.

✤ Signes particuliers Je possède un tatouage sur l'épaule gauche, une tête de taureau, signe astrologique de mon père. Un tatouage lui rendant hommage. Je me le suis fais tatouer tout récemment avec une encre à base d'argent liquide, comme quoi désormais, même nos faiblesses ont été exposées au grand jour. Y a-t-il encore quelques secrets concernant notre espèce ou bien existe-t-il des ouvrages pour tout connaître du vampire ? Concernant mes cicatrices, par chance, je n'en possède qu'une dans mon dos. Cette dernière, assez discrète m'a été faite par un coup de couteau durant ma vie humaine, blessure qui a causée l'infection qui a poussé mon père à faire de moi un vampire.

Un pieu dans le cœur, c'est ce que j'aimerai là tout de suite. J'ai perdu absolument toute envie de vivre. Mon père, le dernier membre de ma famille qui me restait est mort. Cet abruti a décidé d'infanter quelqu'un sans demander l'accord au Prince avant et maintenant il est mort et je me retrouve tout seul. J'ai plus rien, j'ai plus personne. J'ai tué ma femme, j'ai tué mes enfants, mon père s'est fais tué. Je suis le seul toujours en vie et je ne le supporte plus. Le suicide, ce n'est pas fais pour moi, jamais je ne me résoudrai à m'ôter la vie. M'endormir, c'est la meilleure option, m'endormir très longtemps. Je me couche dans les sous-sols secrets du manoir, dans un cercueil, entouré de toutes les richesses que mon père et moi avons amassés et je ferme les yeux, sans bouger. Je repense à ma vie, toute ma vie.

Ma naissance à Rome, le fait que je n'ai jamais pu connaître ma mère et que mon père n'a jamais voulu m'en parler. Je ne connais même pas son nom. J'ai fais des recherches, croyez-bien mais ça n'a jamais aboutis, je pense que mon père était derrière tout ça, saccageant toutes mes chances de la retrouver. Il m'a dis qu'elle était morte en me mettant au monde, seulement, je n'y ai jamais cru. Je voyais parfaitement que mon père me mentait. Je me souviens de mon enfance, celle d'un fils sans sa mère, délaissé par son père qui était bien trop occupé avec ses expériences pour se préoccuper de moi. Ma vie a réellement commencée le jour où j'ai rencontré Estefania, la femme qui allait très vite devenir mon monde. Fille de médecin, cela ravit mon père qui m'ordonna presque de me marier avec, histoire de faire entrer un médecin dans la famille. Tout par intérêt celui-là. Il a toujours été comme ça à mon grand regret.

Il pensait que j'étais son projet, qu'il était le seul à pouvoir décider de ce que j'allai faire. Il voulait un mariage, il voulait des petits-enfants, il voulait que je devienne son larbin pour ses recherches. Moi, tout ce que je voulais, c'était de fonder une famille et vivre de mon art, pas sombrer dans la folie de mon père. J'aimai la peinture, j'étais même très doué avec un pinceau, mais pour mon père, il ne s'agissait là que d'un passe-temps, c'était pour moi une passion, mon métier. Je me mariais cependant avec Estefania, pas parce que mon père me l'avait explicitement demandé, mais parce que j'étais amoureux de cette femme. Deux ans après notre mariage, j'étais père de deux jumeaux : Isabella et Marco. Mes deux fiertés.

Je n'ai malheureusement jamais eu l'occasion de les voir grandir. Mort à l'âge de quatre ans de mes mains. Transformé en vampire par mon père alors que j'étais sur le point de mourir d'une infection causée par une blessure à l'arme blanche dans mon dos. Blessure infligée par des voyous en ayant après mon argent. Voilà comment ma vie humaine s'est achevé, comment je me suis réveillé en vampire. J'aurai dû le voir, j'aurai dû le deviner. Comment ai-je pu ne pas voir que mon père était un vampire durant tout ce temps ? Il cachait très bien son jeu !

Mon réveil entant que créature de la nuit, parlons-en tiens ! Ca vaut le détour. La première chose que j'ai fait c'est de me jeter à la gorge de ma femme avant de sauter sur celle de mes enfants. Pas mal pour débuter sa nouvelle vie, vous ne pensez pas ? Je les voyais, j'avais parfaitement conscience qu'il s'agissait de ma famille, seulement la brûlure dans ma gorge occultait tout ça, ne laissant qu'une profonde soif, un puissant désir de planter mes crocs dans l'une de leurs artères jusqu'à ce que le brasier se dissipe. Ce fut ce que je fis, ne laissant derrière moi que trois cadavres, vidés de leur sang, blancs, morts. Mon père aurait bien sûr pu m'arrêter, mais il n'était pas présent à ce moment, ne revenant que lorsque le carnage fut terminé. Lorsqu'il n'y avait plus rien à faire si ce n'est d'enterrer les corps.

Ce soir-là me changea littéralement. Je n'avais plus rien à voir avec l'homme que j'étais auparavant. Un homme bon, honnête, loyal, bienveillant. J'étais désormais un monstre, faisant passer ses désirs, ses envies avant n'importe quoi d'autre, avant la vie humaine. Un homme souffrant de l'absence de sa famille. Un homme qui avait des rêves, des rêves dans lesquels il n'avait jamais été question de devenir vampire, de devenir un tueur assoiffé de sang. Une dépression, je pense que c'est ce que je faisais à l'époque. Entré dans une folie meurtrière que seul le sang parvenait à calmer. La France devint mon exil pendant près de trois ans. Accompagné de mon père qui souhaitait m'épauler face à ma rage et ma tristesse, nos nombreux crimes nous valurent le surnom de « Faucheurs » par les autorités Françaises qui nous cataloguèrent dans le groupe des tueurs en série. Par chance, nous ne fûmes jamais attrapés.

Plus tard, lorsque mon père jugea qu'il était temps pour nous d'arrêter tout ça, nous revînmes en Italie. Mon père m'y obligea en se servant du lien sire/infant qui nous unissait pour que je prenne ensuite la place d'assistant et que je l'aide dans ses expériences. J'exerçai ce rôle pendant 77 ans contre mon gré. Temps pendant lequel je déterrai des cadavres, lui donnais des litres de mon sang pour qu'il puisse exposer toute sa folie. Il se pensait capable de créer la vie à partir de sang de vampire -le mien en l'occurrence-, d'électricité et de cadavres humains. Durant la totalité de ce cauchemar, je ne souhaitais qu'une chose : Partir et voir le monde. Je voulais vivre comme je l'entendais et pas comme mon père me le dictait. Par chance, en 1798, les armées Françaises envahirent l'Italie, mettant à feu notre demeure. Nous restâmes bloqués deux jours dans les sous-sols, sous les décombres de la bâtisse, forcés de nous forger un chemin à travers la terre pour rejoindre la surface. C'était désormais le temps pour nous de partir d'ici et j'en profitai pour lui soumettre mon idée de voyager un peu. Idée qu'il accepta finalement.

Nous voyagèrent en Espagne, puis en France et en Allemagne avant de nous établir en Amérique, à New York. Ces années fut les meilleures que je passai avec mon père, même si les tensions étaient palpables entre nous du fait que je lui en voulais beaucoup pour la mort de ma femme et de mes enfants, car il aurait dû être présent à mon réveil pour m'éviter de commettre ce genre d'accident. Drogue, sang et alcool coulait à foison. C'était une seconde adolescence pour moi, une adolescence vampirique qui aurait très bien pu continuer éternellement.