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 DEFI N°1 | LES VOTES

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Mon texte fétiche (celui que je sucotte) c'est le:
Premier texte, du participant N°1!
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 0% [ 0 ]
Second texte, du participant N°2!
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 29% [ 4 ]
Troisième texte, du participant N°3!
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Total des votes : 14
 
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JACK SAID

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MessageSujet: DEFI N°1 | LES VOTES   DEFI N°1 | LES VOTES Icon_minitime2/12/2014, 09:21

Defi n°1
Dia de los muertos


Marchez les morts, marchez!
Il est temps désormais de voter pour votre texte préféré. Nous n'avons pas mis les noms des participants afin de ne pas influencer les votes même si j'imagine que le style et les plumes restent reconnaissables. Vous avez 3 semaines pour voter (le temps de lire soigneusement chaque texte). Voilà, donc lisez bien, et votez pour votre texte fétiche!

PS; comme on sait qu'il a quelques maladroits parmi vous on a mit une option "annulation de vote" au sondage au cas où vous vous plantiez de numéro!
NB; si vous voulez vous pouvez laisser un commentaire à la suite! (message qui équivalent à un "flood on les amis!"



Dernière édition par Master of Puppets le 2/12/2014, 09:28, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: DEFI N°1 | LES VOTES   DEFI N°1 | LES VOTES Icon_minitime2/12/2014, 09:21

PARTICIPANT N°1 a écrit:
Je réfléchis beaucoup, peut-être trop. Je ferme les yeux, une lumière aveuglante se fait ressentir au fond de mon être, j'ouvre les yeux, j'ai l'impression que le temps s'est arrêté.
Je constate derrière les jeunes deux personne s'approcher, je me tourne vers Conrad, je n'ai pas l'impression qu'il les voit. Cependant, plus ces personnes se rapprochent, plus j'ai l'impression de les connaître. « Papa.. Maman.. » je chuchote.. Je les regarde les yeux ébahis. Ils se rapprochent de plus en plus près, je peux presque les toucher. Je les vois discuter, une sorte de brume sort de leur bouche dès leur qu'ils prononcent des mots. La fumée se dirige vers moi, les paroles deviennent alors audibles dès lors que je touche cet espèce de nuage magique. Je suis si fière de toi ma fille, nous te voyons de l'au delà, ton père aussi est content pour toi, tu as trouvé une nouvelle famille qui semble te convenir et t'apporter tout l'amour et le bonheur dont tu as besoin. Tu décore nos pierres tombales, c'est bien, mais ne perds pas trop de temps avec nous, nous nous retrouverons ma fille, bientôt.... C'était les dires de ma défunte mère, mais à peine ce fut terminé, une nouvelle vague de frissons m'envahit, une brume nouvelle vient à moi. Je la touche. Nous sommes fiers, nous nous retrouverons, mais dans l'immédiat, BATS TOI !!!

Comme si je sortais d'un rêve, je me rends alors compte de ce qu'il se passe, les garnements se rapproche dangereusement de notre marge de manœuvre, les mots de mes défunts parents me revigorent, je sens la louve prendre le dessus, elle ne peut pas encore sortir, il ne fait pas nuit, mais elle veut faire comprendre à ces petits cons qu'elle est là et qu'elle sait. Un grognement sort alors de ma cage thoracique, puis, mes yeux luisent, un doré vient alors remplacer la couleur naturelle de mes yeux d'humaine, durant une fraction de seconde.
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MessageSujet: Re: DEFI N°1 | LES VOTES   DEFI N°1 | LES VOTES Icon_minitime2/12/2014, 09:22

PARTICIPANT N°2 a écrit:
San Jesus Church ; North.

-Apolonia ! Tu es sérieuse ?

Mon poing s'écrase sur le lourd battant de chaîne dans un bruit sourd. A l'intérieur je perçois les cœurs qui battent, les cavalcades et les murmures. La panique. Et la panique me donne soif.

-Apolonia, mon petit cochon ! Rien ne sert de se cacher dans une maison en brique lorsque le grand méchant loup conduit un tank !

Je cogne et je cogne encore. Mes phalanges ne laissent plus de traces : le bois se gondole et explose. Les linteaux en fonte lâchent et la lourde barre de verrouillage tombe sur le sol. Finalement, les portes s'ouvrent, me révélant.

Je suis sous le fronton de l'église. Je suis trempé jusqu'aux os. Je suis méconnaissable. Dans mon dos le ciel furieux se fend d'un éclair, un vent à faire envoler les pierres s'engouffre dans le lieu saint. Cinq prêtres me font face. Cinq prêtres terrifiés armés de crucifix. J’aperçois Apolonia, recroquevillée sur l'autel, serrant son moignon dans une chemise dégoulinante de sang.


-Apolonia Castelli... Murmurais-je. On peut dire que tu m'as fait courir, petite pute...

En temps normal, je n'aurais pas pu entrer dans l'église. Je n'aurais même pas pu approcher à deux pas de ce lieu saint. En fait, en temps normal, je n'aurais même pas pu rattraper Apolonia après qu'elle m'ait envoyé un carreau trempé à l'eau bénite dans le ventre. C'est pour ça que les prêtres de la Guilde me regardèrent avec stupéfaction poser un pied dans la nef. Il ne s'agissait pas de temps normal.

Se ressaisissant vite, les agneaux de Dieu brandir leurs croix de pacotille et commencèrent à jacter en latin. Malheureusement pour eux, je fus prompt à lever mes deux avants-bras. Il aurait fallut posséder une foi à toute épreuve pour le voir -ou au contraire haïr suprêmement le Très-Haut- mais deux forces profondément antagonistes luttaient férocement. Une vague de lumière aveuglante se déversait sur moi. Une vague chaude et destructrice ricochant pourtant sur la marque de Lucifer, un tatouage tracé à l'argent et au sang de bouc et de vierge par les bons soins de Godric Ligheton. Un nuage noir et aqueux se forma autour de ma peau, me permettant d'avancer. Lentement, péniblement, mais j'avançais.

Aucun vampire ne pris feu ce soir là, en revanche les bénitiers rentrèrent tous en éruption comme autant de geysers surpris par la puissance de la terre. Et les magnifiques croix en or de ces messiers s'enflammèrent, fondant sur leurs mains.

Je pris un malin plaisir à leur crever les yeux.


-Apolonia, Apolonia, Apolonia... Dis-je en approchant du chœur tout en me léchant les doigts. Apolonia, fille de Paolo ; que j'ai démembré -sous tes yeux si j'ai bonne mémoire. Paolo, fils d'Alessandro ; que j'ai fait brûler. Alessandro, fils de Veronica ; dévorée vivante par mes chiens. Sans oublier, Gustavo ; celui-là je l'ai mangé moi-même. Sérieusement, qu'est-ce que vous n'avez pas compris dans la famille ? J'obtiens toujours ce que je veux.

Je l'ai attrapé par le cou. La jeune femme gémit et me cracha au visage. Ses yeux verts me lançaient de terribles éclairs.

-Tu n'es qu'une pourriture...
-C'est indéniable, ma chérie. Mais je suis une pourriture venu chercher quelque chose que ton sang s'amuse à me dissimuler depuis trop longtemps. Je sais que vous vous refilez les cendres d'Eleanor de génération en génération. Je sais que vous tentez -j'ignore comment- de me buter avec. Et récemment, j'ai appris que vous vous étiez amusés à cacher son urne dans toutes les villes où je résidais... Apolonia, j'apprécie beaucoup l'ironie, mais celle-là j'avoue qu'elle m'est un peu resté en travers de la gorge.

Je l'ai balancé dans les airs. Un vol plané de trois mètres qui la fit atterrir sur les tuyaux de l'orgue avec fracas.

-Putain de bordel à queue de merde ! Explosais-je. Non ! Non ! Celle-là m'est pas restée en travers de la gorge ! Celle-là elle m'a carrément creusé un second trou du cul ! Sur la montagne des mauvaises vannes elle remporte même la palme... Deux siècles que je me les brises à récupérer les cendres. Deux putains de siècles ! Et j'apprends que j'en ai un dans la gueule parce que des chasseurs à la manque se sont amusés à jouer à cache cache ! Je suis pas quelqu'un de méchant, Apolonia, mais là je te garantie que je vais prendre un peu de plaisir.

Son père, sa mère, ses sœurs. L'espèce de hippie qui la culbutait il y a cinq ans. Nom de Dieu, j'avais même fumé son chien ! Tout ça pour me rendre compte qu'Eleanor ne s'était jamais trouvée autre part qu'à quelques mètres de moi. Je me suis élancé, renversant l'autel d'une seule main, fermement décidé à trouver un moyen de faire rentrer les tuyaux de l'orgue dans...

-Maman ?

Une voix claire et cristalline. Une voix pure et innocente. Celle d'une petite fille. Des petits souliers vernis, une petite robe blanche, un petit col Claudine, de petits yeux verts, de petites couettes blondes... Une petite jarre en terre cuite au creux des bras.

-Cours, Maria ! Va-t-en !

Le cliquetis de la gâchette, le sifflement de la corde. Je l'avais repéré cette fois-ci. J'eus juste le temps d'effectuer un second volte-face pour emprisonner la flèche au creux de mes doigts.

-Apolonia, je te promets que celle-là elle te restera en travers de la gorge.

La tige en saule pivota entre mon pouce et mon index, puis vola à travers l'église. Elle atteignit Apolonia en pleine trachée. La regarder se débattre, les bras écartés en quête d'air, ça n'avait pas de prix. Affolée, elle s'écroula sur les tuyaux. J'entendis ses pieds frétiller sur les dalles de l'église quelques secondes puis... Plus rien. Un silence, seulement brisé par une petite voix fluette.

-Maman ?

Je me suis retourné, comme si je me rappelais subitement de sa présence. La fillette fit un pas en arrière, circonspecte. Je ne pouvais pas lui donner tort. J'étais maculé de boue, de sang et une flèche dépassait de mon estomac.

-Maman est morte ?

Je me suis agenouillé. J'avais lu quelque part que les humains faisaient ça pour parler à leurs mini-eux.

-Non. Maman se repose. Maman est très fatiguée, tu sais : elle a couru toute la nuit.
-Pourtant, elle a dit que je devais prendre le bocal si elle mourrait.
-Mais Maman n'est pas morte ! La repris-je une nouvelle fois, en souriant. Elle s'est juste endormie. Si tu veux tu n'as qu'à me donner ton ''bocal'' j'irais le lui rendre.
-Mais pourquoi tu veux mon bocal ? Maman dit que c'est un faux.
-Ah bon ? Maman dit ça ?
-Oui. Même que le vrai c'est le Père Killpatrik qui doit l'apporter ce soir, après que le vilain aux grandes dents soit parti.
Elle sembla prendre conscience de quelque chose.
-Dis. T'es pas un vilain aux grandes dents toi ?
Mon sourire s’élargit, lui dévoilant une dentition parfaitement humaine.
-Non, je ne suis pas un vilain aux grandes dents. Au contraire, j'aide même ta Maman à le faire partir.
-C'est vrai ?
-Bien sûr que c'est vrai ! Je suis un de ses grands amis ! On court ensemble tous les soirs depuis très longtemps.
-Elle m'a jamais parlé de toi...
-Ça c'est parce qu'elle ne te dit pas tout.
-C'est vrai ça ! Acquiesça la petite Maria en faisant rebondir ses couettes. Des fois je lui demande... Mais elle dit que je suis trop petite !
-Je pense pourtant que ta mère devrait te confier plus de secrets.

Des claquements secs détonnèrent dans l'église. Morrow était finalement arrivé, il ''finissait'' les prêtres avec son silencieux. Avec la même autorité qui sied aux humains, j'ai attrapé Maria par la taille avant de la hisser dans mes bras.

-Brrr. T'es tout froid.
-C'est à cause des courants d'air.

J'ai retraversé rapidement l'église, faisant mon possible pour passer le plus vite possible au dessus des corps des prêtres. Mais Maria ne s'en formalisa pas, elle semblait regarder ailleurs. La voiture de Mike était garée devant l'édifice. J'ai installé la petite sur la banquette arrière ; elle s’intéressa très vite à l'écran de télévision. Une fois la portière claquée je pus avoir une petite discussion avec Morrow.

-Nettoyez l'église. Un prêtre va arriver : c'est lui qui aura les cendres. Chargez-vous de lui. Quand vous aurez fini je veux que vous enterriez le cadavre d'Apolonia, sur un croisement et sans sa tête. Je vous retrouve au Fang-Tomb.
-Et la petite ?
Mike semblait inquiet de mes projets.
-J'ai tué la plupart de ses ancêtres. Si je peux lui voler sa fille et son héritage ce n'est pas une soirée de perdue. Peut-être que ça en fera au moins une qui travaillera sans poser de question.


***


Fang-Tomb ; Stoner Hill.

Tout était prêt. Tout était enfin prêt.

L'immense pentagramme tracé à la poudre de Cade diffusait une odeur entêtante. Une jeune femme nue était enchaînée en son centre. Le portrait crachée d'Eleanor ; mince, blonde, un nez mutin et de magnifiques yeux bleus. Remonter sa lignée mortelle n'avait pas été une chose aisée, mais le résultat de mes nombreuses investigations me réconfortait.


-Combien de temps ? Demandais-je d'une voix sèche.
Freyja et Shamina soupirèrent exactement de la même façon.

-Le même temps qu'il y a cinq minutes. Rétorqua la suédoise, légèrement exaspérée. Moins cinq minutes, évidemment.

Ma langue claqua contre mon palais, renvoyant mon exaspération à celle des sorcières. Je les haïssais autant que j'avais besoin d'elles. Je les haïssais comme on exècre la béquille qui nous permet de tenir debout. Vitale, mais révélatrice d'une singulière faiblesse.

Lorsqu'elles se mirent à se peindre mutuellement le visage avec du sang de bouc j'ai de nouveau levé les yeux au ciel. J'avais écumé la grande salle dédiée aux exécutions en long, en large et même en travers. Les pleurs et les reniflements de la vierge commençaient à me taper sur le système. Et les préparatifs des deux sorcières n'en finissaient pas...


-Vous allez devoir entrer dans le cercle avec les cendres. Dit tout un coup Freyja.
-Pardon ?
Ce fut au tour de Shamina de prendre le relais.
-Ecoute, mon grand. Quand tu vas chez le dentiste tu ne lui donnes pas de conseils sur la façon de passer sa roulette sur tes molaires. Tu lui dis où t'as mal, tu la fermes et tu lui fais confiance. Là c'est pareil, alors attrape l'urne, saute dans le pentagramme et fais pas chier.

Je me suis exécuté, non sans lui décocher un regard noir et lui faire remarquer que je n'étais pas allé chez le dentiste depuis un bon moment. Je pris bien soin de ne pas disperser la poudre sous mes pas.

La jeune vierge aurait sans doute voulu dire quelque chose. La gorge nouée, elle se contenta de fixer avec tristesse. Je pouvais sentir ses pensées : accepter cette invitation à une soirée privée au Fang avait été une énorme erreur.

Freyja et Shamina s'approchèrent du cercle avec deux allumettes, chacune posa la sienne d'un côté du cercle. La poudre de Cade commença à se consumer immédiatement, libérant véritablement son odeur. De la lumière éleva alors de la figure géométrique, fusant par plusieurs traits droit sur les bougies disposées dans la pièce. Le morceau de morelle noire à mes pieds se mit à siffler et à se ratatiner à vue d’œil, comme un morceau de plastique soumis aux flammes.

Je me suis retourné vers les sorcières, voulant leur demander si cette la chaleur étouffante était un des effets du rituel. Je me suis interrompu en voyant leur regard vide et d'un blanc laiteux. Les marques de sang étaient devenues fluorescentes.

Dans le cercle un véritable incendie se déclencha. De véritables flammes me léchèrent. Mais, passé le premier sursaut de peur, je me rendis compte qu'aucune douleur ne m'étreignait. Ni moi, ni la jeune femme. Vératre, mandragore et ciguë connaissait pourtant le sort funeste qui aurait normalement dû nous frapper.

C'est alors que l'urne se mit à trembler. Quelque chose qui y était emprisonné en faisait furieusement frétiller le couvercle.


-Libère les cendres, vampire. M'ordonnèrent les sorcières d'une même voix ; une voix d'outre tombe.

J'ai obéi. J'allais enfin la revoir.

A peine ôtais-je le couvercle qu'une douleur terrible me surpris. Les cendres s'envolèrent, légères et indomptables, pour fondre sur la vierge. Dans leur voyage, elles entraînèrent mon sang. Un sang arraché de mon cœur. De petites billes rouges noyées dans un nuage gris. Je suis tombé à genoux, serrant toujours l'urne contre moi, incapable de la lâcher.

L'odieux mélange pénétra dans la poitrine du sacrifice. Celle-ci renversa sa tête en arrière, laissant la mort s'emparer d'elle.


-Cinead ?

J'aurais reconnu l’intonation de cette voix n'importe tout, peu importait le lieu ou l'époque. Au bord de l'inconscience, j'ai cependant trouvé la force de lever mes yeux embués de larmes sur la femme qui me faisait face.

-Eleanor... Suffoquais-je.
-Oui.

Elle regarda son corps, ses mains, les chaînes qui entravaient ses poignets... Elle était plus intriguée que réjouie ; étonnamment calme. Sous le choc, je laissais les cendres continuer de me voler ma force vitale pour nourrir sa chair.

-Qu'as-tu fait Cinead ?
-Quoi ? Je ne comprends pas. Tu... Tu parles du rituel.
-Je parle du rituel. Répondit-elle, toujours calme. Je parle de Mikail, je parle de Shreveport, je parle de Tomas d'Ombremont.
En entendant ce nom, je ne pus m'empêcher de serrer les dents.
-Oui, Cinead. Je sais tout. Je n'ai jamais cessé de te surveiller. Je n'ai donc jamais cessé de te voir faire les mauvais choix.
-J'ai fait ce qu'il fallait. Il s'agissait de sauver notre race de la faiblesse dans laquelle il la condamnait.
-Faux. Tu l'as fait pour accroître ton propre pouvoir, alors qu'il te tendait la main.
-Qu'en sais-tu ? Hurlais-je, dépité de ne pas avoir droit aux retrouvailles que j'imaginais. Qu'en sais-tu de ce qui me motivait ou de ce qui le motivait.
-Parce que nous nous sommes parlés, lorsqu'il est arrivé en bas. Il ne t'en veut pas pour ce que tu lui as fait. Il est simplement comme moi : incroyablement déçu.
J'ai hurlé.
-Tout ce que j'ai fait. Tout ce que je m'apprête à faire. C'est pour toi, c'est pour Dillon ; je n'ai que la survie de notre Sang comme unique objectif !
-Tu n'as que le pouvoir en tête. Tu as été contaminé par les démons de Mikail. Pauvre de lui, comme il doit s'en vouloir...
-Mikail n'est plus apte à guider notre Nid.
-Et toi tu n'en es pas digne, Cinead. Voie du Diable, diablerie... Vers quel obscur chemin te mène ce genre de pratique ?
-Tu penses que je vais perdre face au Conseil ? L'interrompis-je.
-Perdre. Gagner. Je ne te parle pas de ça. Je te parle de sacrifice. Cela fait de nombreuses années que je souhaite avoir cette discussion avec toi, alors je t'en conjure : renonce. Retrouve Mikail, implore son pardon, oublie tes cauchemars de conquête et rentre en torpeur.
-Tu étais destinée à régner à mes côtés !
-Je n'ai jamais voulu d'un tel destin. Je n'ai jamais voulu de vengeance. Mais les besoins de ton prochain t'importent moins que tes propres désirs, Cinead. Approche, viens là.

Malgré les chaînes qui entravait ses mouvements, elle m'ouvrait les bras. Posant l'urne vide, je n'ai pas réfléchis et, rampant, je suis allé m'y blottir. Des larmes rouges dévalaient mes joues.

-Je t'ai toujours aimé, Cinead. C'est pourquoi faire cela me crève le cœur, mais j'y suis obligé.

Elle me plaqua sur le sol avec une force peu commune. Je tentais de me débattre, mais son genou me broyait la gorge. L'une de ses mains s'avança inexorablement vers mon sternum, je sentis avec horreur ses ongles me déchirer la peau.

-Pourquoi ? Parvins-je à articuler.
-Parce que le Cinead que j'ai aimé est mort depuis longtemps. Peut-être n'a-t-il jamais existé. Peut-être ai-je été amoureuse que d'un rêve.
-Salope...
-Peut-être. Mais si par ma trahison j'épargne des innocents, je n'aurais pas perdu ma soirée.

Son sourire angélique m'arracha un cri de rage. Mon index et mon majeur s’enfoncèrent alors dans ses orbites. Échappant à son étreinte, je pus rouler sur le côté. Massant mon torse endoloris, je lui jetais un regard enflammé.

-Personne ne me trahit sans en subir les conséquences.
-On croirait entendre Mikail. Rétorqua Eleanor, une main sur ses paupières ensanglantées.
-Non. Je me suis levé, déterminé à faire moi aussi une chose terrible. Je suis Cinead Ó Súilleabháin et je brise les dernières chaînes qui me retiennent à la faiblesse.

Posant mes deux mains sur sur tête, j'arrachais celle-ci sans ménagement.

Tout s'arrêta. Le feu, la lumière sur le visage des sorcières, même les bougies s'éteignirent. Un vent glacial balaya le pentagramme, dispersant la poudre de Cade et les cendres. Quant à moi, je restais là. Debout avec une tête dans les mains.


-Le rituel a échoué ? Demanda Freyja d'une voix endormie. Que s'est-il passé ?
-Le rituel a fonctionné. Répondis-je, le regard perdu sur le cadavre de la jeune fille. Mais il ne s'agissait que de vieux rêves.
J'ai lâché la tête, tournant le dos à la sorcière j'ai quitté le pentagramme.
-Rien que des rêves brisés.
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MessageSujet: Re: DEFI N°1 | LES VOTES   DEFI N°1 | LES VOTES Icon_minitime2/12/2014, 09:23

PARTICIPANT N°3 a écrit:

Les voix d'outre-tombe





Quelques mois après la révélation...

C'est de ces matins tranquilles, orné d’un ciel sans nuages et d’une quiétude à peine troublée par le chant des oiseaux. Devant nous, la plaine enneigée éclairée par le soleil timide et la nature majestueuse. A nos pieds, la même neige couverte de sang, linceul rouge écarlate d’un cadavre sans âme.

Y'a pas à dire, je me suis levé poète ce matin.

Putain, ils lui ont labouré les tripes et la gueule. Thomas en a dégueulé son déjeuner. Au moins ils lui ont laissé ses couilles.

Jarl aussi, visiblement.

Il lorgne le café que je tiens dans ma main. Il est pas froid depuis le temps? Dans ma tête, j'ai voulu lui répondre, mais je crois que j'ai juste grogné un truc incompréhensible. J'ai pas l'énergie pour en faire plus, même pas la motivation pour boire mon café chaud alors qu'on est dehors par des températures qui doivent bien frôler le zéro. J’ai eu un mal de chien à me lever ce matin, j'ai le cerveau aussi consistant que de la bouillie pour bébé, et j'en viendrais presque à me demander ce que je fous ici, à me geler les couilles avec mes deux collègues. Mais non, tout ce que je fais, c'est contempler ce cadavre immonde et juste réfléchir à une chose.

La putain de haine et de hargne qu'il a fallu déployer pour en arriver à ce niveau de violence. La peau est arrachée, étalée dans un amas sanglant d'horreur, de muscles et de chair mis à vif.

Bon, j'l'embarque hein. Avant qu'on gèle tous ici.

J'aime bien le nouveau légiste. Dans sa veste, il garde une fiole de vodka et sur sa gueule un sourire qui détonne complètement avec le reste. Le cadavre décharné et mutilé à côté de lui ne le dérange pas le moins du monde. J'imagine que c'est la condition pour faire ce qu'il fait, juste histoire de garder le cœur et l'estomac bien accrochés quand les mains se baladent dans les tripes des gens.

On s'arrache aussi. Jarl semble en avoir fini avec le garde qui a trouvé le cadavre. Y'a le boss qui veut essayer le truc du nouveau là, tsais, le mec qui cause avec les morts.

D'un coup, je me sens tout bizarre. Mais je saurais pas dire comment exactement.


------

Interrogation, dans un but de divination, des morts, censés survivre et pouvoir communiquer avec les vivants.


A tout hasard, j'ai cherché la définition de nécromancie dans le dico, pendant que Jarl s'occupe de quelques détails administratifs. Je vois pas en quoi être mort te donne le pouvoir de prévoir le futur, mais soit. Tant que ce gars nous raconte ce qu'il a vu...

J'ai les pieds croisés sous le bureau et l'allure désinvolte du mec qui se la coule douce, mais j'ai les méninges qui travaillent. J'ai envie de savoir, j'ai besoin d'un peu plus d'infos qu ce que j'ai actuellement. Ça fait deux semaines qu'on parle de ce nécromancien venu de je ne sais quel recoin du nord, mais on a pas plus de détails. Perso, je suis curieux mais encore assez sceptique. Les autres sont partagés entre l'excitation et le dégoût, mais personne ne peut nier une fascination morbide et un certain intérêt pour le gars.

Eh les mecs, c'est pas Carl XVI Gustaf de Suède qu'on accueille aujourd'hui, c'est un putain de gugusse qui fait bouger les morts.

C'est Tobias qui lancé ça quand on est arrivé, et ça a bien fait rire tout le monde. Ici, personne ne croit vraiment à toutes ces conneries, mais c'est le boss qui a décidé ca, alors on s'éxécute.

Tiens, voilà Jarl. Comme d'habitude, avec cet air enjoué de celui qui vient de faire de la paperasse.


------

Il est salement amoché. Sa gueule j'veux dire. Vous croyez qu'il va pouvoir causer?

J'ai rigolé. C'était ni l'endroit ni le moment, mais j'ai pas pu m'en empêcher.

Non, à moins que vous utilisiez un truc magicomachin pour le comprendre. P'être? Enfin, chais pas.

Le boss lui ne dit rien. Il a l'air de faire la gueule. C'est vrai que le jour où on décide de faire parler un mort, on aurait pu faire l'effort d'en trouver un avec le dentier correct, mais la morgue est loin d'afficher complet dernièrement. Moi, j'ai pas encore ouvert ma gueule, j'ai rien à dire et je laisse Jarl parler.

Je crois que je fixe un peu trop le mec en face.

Je savais pas trop à quoi m'attendre. Un adolescent émo tout habillé de noir? Un gars livide comme la mort qui bredouille une langue incompréhensible? Celui-là porte le jean le plus classique qu'on puisse imaginer, celui que tout le monde a dans son armoire. Une chemise bien repassée. Une veste en cuir et des bottes comme on en trouve des centaines dans les rues de Stockholm.

Bon, j'avoue que je suis un peu déçu.

Merde, il aurait pu faire l'effort de s'habiller pour l'occas'. Je sais pas moi, un chapeau de sorcier, un long manteau noir, un collier de dents et un maquillage black metal.

J'dis ça, j'dis rien.


------

Finalement, il a lâché d'une voix morne et vaguement austère que les dents, c'était pas un souci. Il nous a demandé de reculer et a commencé son rituel.

On a attendu, sans vraiment trop y croire.


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Ok. Le macchabée a peut être bougé un orteil, mais si c'est le cas, j'ai rien vu. Le nécromancien continue à psalmodier je ne sais quel chant étrange. C'est quoi, du bulgare? me glisse discretos Jarl. Je ricane de nouveau. Ça devient ridicule cette histoire.

Les minutes s'égrènent lentement, et quand le chant cesse, le silence retombe. Y'a pas un bruit, pas le moindre mouvement, excepté les coups d’œils furtifs absolument pas discrets que me lance mon collègue. J'y lis clairement qu'il doute autant que moi du résultat de cette mascarade. Est-ce que ça ne sentirait pas l'arnaque dans l'air? Entre charlatans et autre conteurs d'histoire à dormir debout, on a vite fait de tomber sur un guignol.

Pendant un court instant, on se dit que ça doit être le cas.

Et puis soudain...

Putain.

Je crois que ça résume bien ce qu'on a tous pensé quand d'un coup le cadavre s'est relevé. L'instant d'avant, il était allongé sur la table, plus froid qu'un glaçon, et maintenant le voilà assis dessus, les tripes en train de dégouliner le long de ses cuisses.

Merde, j'aurais du le refermer, lâche le légiste qui regarde avec une fascination absolue son client, de loin le plus énergique qu'il ait pu avoir.

Le gars en a visiblement rien à cirer et il recommence à parler de sa voix d'outre-tombe. Le cadavre réveillé se balance d'avant en arrière pour trouver un semblant d'équilibre, sous les yeux incrédules de l'assemblée.

J'en fais partie, et je reste planté là. Il me faut du temps pour retrouver mes esprits et parvenir à assembler deux pensées correctes. Le macchabée nous regarde de l'unique œil qu'il lui reste, l'autre gît misérablement dans son orbite, à moitié arraché. Ses dents quasi apparentes s'agitent au rythme de ses mâchoires disloquées qui s’entrouvrent lentement, avant de se refermer avec la même torpeur, dans un bain de chair décomposée et de tendons arrachés.

Putain, mais c'est dégueu.

Il a pas tord, et les gémissement immondes qui commencent à sortir de la gueule du cadavre ne font que rajouter à l’écœurement du moment. Et au milieu de ce gargouillement inintelligible, des mots commencent à apparaître. Je crois. On tend tous l'oreille, parce que c'est pas bien évident...

lo...gn...rout...gn...mas...

Je comprends que dalle, constate finalement Jarl au bout d'un interminable moment. Ca sert à rien tout ça.

Je ne peux que l'approuver, mais c'est à ce moment précis que j'ai la désagréable impression que le regard branlant du cadavre qui jusque là était perdu dans le néant commence à nous regarder. L'instant d'après, sa bouche s'ouvre en grand, dans un cri rocailleux, vite tronqué lorsque sa mâchoire finit de se décrocher complètement...

Eh, là, il commence à bouger, fait mime de se lever. Je jette un coup d’œil quasi affolé en arrière. Il serait peut-être temps de faire quelque chose, non?

Ca suffit, lâche finalement le boss. Arrêtez ça tout de suite!

L'ordre tombe, le gars s’exécute, et immédiatement le corps s'écroule. De nouveau, le calme retombe, et les questions affleurent.

Putain, mais c'était censé donner ça?

---Mini-épilogue---

C'était l'effervescence quand on est revenu dans les bureaux à l'étage. L'attention de l'équipe entière était braquée sur nous, leurs yeux avides de détails macabres. C'est un peu con qu'on ait pas eu grand chose à leur fournir, mais l'histoire du cadavre assis et de son unique œil délabré a quand même fait le tour du commissariat. Assez pour alimenter les ragots et les discussions pendant plusieurs semaines. On a longtemps débattu sur l'éventualité d'avoir de nouveau recours aux forces occultes pour nous aider dans nos enquêtes, mais le boss n'était pas convaincu. Ca avait coûté la peau des fesses de faire venir ce gars chez nous, et mis à part l'espèce de tour de magie foiré, on avait pas eu grand chose.

On vous paye déjà assez pour que vous enquêtiez vous-mêmes. On va pas engager des gens pour faire le boulot à votre place.

Et là, je me suis demandé s'il avait déjà vu ma fiche de paye...
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