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 Sanford R. De Castro ¤ "... Y no de excusas vivo yo. "

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Sanford R. De Castro
 
SPIRIT L'ÉTALON DES PLAINES

SIGNALEMENT : Oeil de velours, crinière sauvage et sabots soyeux.
HABILITIES : Garou-canasson.
OFFICE : Patron du Syndicat du String.
SERENADE : House of the Rising Sun ¤ The Animals

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SOBRIQUET : Aloysius
MISSIVES : 370
ACTE DE PROPRIETE : Nero (avatar) / Northern Lights (Signa')

C'est l'Histoire de cette plume qui s'étouffe dans le goudron. Cette matière grise dont l'pays n'a pas fait acquisition. La dalle, la gnaque, j'l'ai comme mes potes l'ont. On veut toucher l'ciel étoilé sans baisser l'pantalon. Trop peu d'bonnes fées. Et trop d'Cendrillons.
 
Sanford R. De Castro
MJ ; L'autoroute des arabes qui chantent en virages


Black Moon
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MessageSujet: Sanford R. De Castro ¤ "... Y no de excusas vivo yo. "   Sanford R. De Castro  ¤ "... Y no de excusas vivo yo. " Icon_minitime24/6/2015, 17:26

Prélude
DATE & LIEU DE NAISSANCE 19 mai 1988 à Ciudad Juárez, Mexique.  ; AGE 28 ans ; NATIONALITE Mexicaine, et plus récemment américaine. ; CAMP Même si sa nature le pousserait naturellement à se ranger du côté des associations pro-CESS, il demeure pour le moment en retrait, du fait de son arrivée récente à Shreveport ; FORME ANIMALE Poney. Canasson. Licorne. Étalon, en vrai. ; STATUT Cabot ; TYPE DE METAMORPHE Garou de naissance, dominant. ; ETAT CIVIL Célibataire LIEU D'HABITATION Coven Garden de jour, Stoner Hill la nuit ; METIER Proxénète. CLASSE SOCIALE Plutôt riche, même si sur le déclin. ETIQUETTE On ne peut pas dire qu'il ait brandi un étendard lorsque lui et la dizaine de ses "filles" ont débarqués à Shreveport. Installées discrètement, lui passe pour un neveu sans histoire, venu d'Arizona pour régler la question de son héritage et de ses affaires en ville. Toutefois, on se méfie encore de cet étranger aux attitudes parfois fuyantes et qui contrastent d'autant plus avec les multiples sourires desquels il se couvre dès que possible.

Oh mother tell your children not to do what I have done,
Spend your lives in sin and misery, in the House of the Rising Sun.
#Animals

Sanford R. De Castro
Feat Jon Kortajarena


✤ Traits de caractères Sanford est un bosseur, une teigne qui s’est accrochée à la vie désespérément. Il n’est pas du genre à abandonner au premier obstacle, sans cela il ne serait jamais arrivé où il en est aujourd’hui. Il s’est souvent demandé d’où lui venait ce besoin permanent de ne pas lâcher prise et de faire face, quoi qu’il arrive. Bien plus tard, il s’est demandé si ce n’était pas là un cadeau directement offert par sa famille paternelle.
Quoi qu’il en soit, il n’a jamais eu pour habitude de s’apitoyer sur lui-même, et ce pour diverses raisons. Etre né et avoir longtemps vécu dans la pauvreté et une grande précarité l’ont endurci et, surtout, lui ont appris l’humilité. Il sait très bien faire la différence entre la pure fanfaronnade et les vraies valeurs qui ont construit sa vie. Il sait également à quel point l’existence humaine est fragile, et commet rarement l’erreur de se surestimer. Il tremble en permanence à l’idée de trébucher et de commettre l’erreur fatale qui le guette à n’importe quel tournant. Il croit en sa chance, mais se demande si elle durera encore longtemps. Sa bonne étoile, capricieuse et soumise à un lunatisme chronique, le prépare à toutes les éventualités, ce qui a pour conséquence de le rendre méfiant vis-à-vis de tout un chacun. Il ne fait pas confiance aisément, farouche dans son tempérament et difficile d’approche en général, avec parfois quelques accès de timidité qui le poussent à la dérobade. Face aux ennuis, il préfère courir et ne les affronter qu’au dernier moment. Pourtant, il ne s’estime pas lâche. Simplement, mieux vaut détaler que de se lancer dans une bataille perdue d’avance. Dans l’intimité, on découvre avec surprise un caractère plutôt facile, et une simplicité, tant dans ses goûts que dans ses occupations, bien que possessif et parfois autoritaire avec ses pairs et ses inférieurs. Il fait rarement preuve d’agressivité, préférant largement ronger son frein avant de laisser libre cours à une impétuosité qui lui ont fait défaut lors de ses premiers mois d’apprentissage auprès des hommes de son oncle. Il a encore du mal à garder ses nerfs à l’abri de l’orage, mais la maturité lui va bien, et tend heureusement à l’assagir la plupart du temps sur ce point. L’ambition n’est pas un terme qu’on pourrait lui accoler, et néanmoins, il n’a eu de cesse que de savourer chaque minute de sa vie dès lors que son quotidien quitta la misère saumâtre dans laquelle le plongèrent les dix-huit premières années de son existence, n’aspirant qu’à s’élever. La gnaque. L’envie de s’en sortir, par tous les moyens, se foutant bien de passer par les voies de l’illégalité. Il a fini par comprendre, puis apprendre les règles de ce monde, dans le but de mieux les contourner tout en se pliant à un ordre hiérarchique rigoureux et rassurant. Tant qu’un guide se profile à l’horizon, un guide qui a réussi à s’attirer sa gratitude, « San » suit. Sa loyauté n’a d’égale que la connerie dont il fait preuve pour rester fidèle à ce principe, qui ne l’a jamais quitté d’une semelle. Incapable de réellement apprécier la solitude sans pour autant se fondre totalement dans la masse, il se réfugie dans l’action pour éviter une passivité déprimante et oisive. Se perdant volontiers dans une euphorie artificielle mais salvatrice pour ce faire.

Néanmoins, voilà plus de deux ans que le jeune homme ne peut plus se fier aux bonnes vieilles habitudes, à savoir écouter et obéir. C’est à lui désormais de prendre les décisions, les choses en main, ce qui le terrifie par-dessus tout. Tétanisé en pensant qu’il lui serait possible d’aggraver les choses, c’est une lutte perpétuelle avec lui-même qu’il mène, tout en tâchant de ne rien en montrer aux autres, et surtout à ceux qui s’appuient sur lui. Un peu d’égo ? Certainement. Mais surtout la peur de décevoir, de ne pas arriver à protéger ce qui compte vraiment.
Niveau phobie, San est un claustrophobe avéré.

✤ Occupation diurne Depuis que sa situation financière et sociale s’était stabilisée, San était employé comme homme à tout faire, ce qui lui permit d’économiser un petit pécule tout en touchant à plusieurs domaines, de la mécanique aux activités illégales ayant trait au gang. Désormais, le groupe vit sur les dollars amassés par Miguel de Castro et légués à son neveu, qui tente d’en faire bon usage autant que possible, notamment en réinstallant ses prostituées dans une baraque pourrie de Stoner Hill. Entre rafistolage, adaptation d’un nouvel environnement et soin de certaines filles encore choquées des récents événements, autant dire qu’il y a fort à faire, et qu’il n’a pas le temps de glander à droite et à gauche. Les papiers, et notamment le moyen de passer pour aussi invisible que possible en achetant ceux qu’il faut, lui prennent également un temps considérable. Aménagement, paperasse, administration, notariat, gestion, et services d’assistanat social personnalisé auprès de ce qu’il appelle affectueusement : le syndicat du string… Au milieu de ça, il y a cette grande maison à occuper, dont il ne sait d’ailleurs pas trop quoi faire. L’idée de la vendre est tentante mais nécessiterait des travaux considérables (bien qu'il en ait déjà commencé quelques-uns), et d’ailleurs il n’est pas particulièrement motivé à se séparer d’un bien immobilier qui, pour la première fois, lui appartient en propre. S’activer pour ne pas perdre les pédales : le fruit de son quotidien.

✤ Manies, habitudes & goûts * Il aime les histoires. Les bonnes comme les mauvaises. Il a saisi il y a longtemps l’importance qui se cache dans les détails, ce qu’ils révèlent sur ceux qui les évoquent à voix haute. Alors, lorsqu’il est suffisamment à l’aise, lorsqu’il se trouve en tête-à-tête avec une « bonne âme », il parle, et écoute. Beaucoup. Aime raconter de vieilles légendes de son pays natal, sans jamais révéler si leur véracité est avérée, ou s’il ne s’agit que d’un pur conte de bonne femme. Il n’est pas difficile de lui tirer les vers du nez si vous savez appuyer là où il faut, quand il faut. Le tact et la nuance sont ses seuls critères de sélection, avec une moralité sans faille le concernant. Pour le reste, cela ne le regarde pas. Il s’en moque, n’a pas pour habitude de juger autrui, sauf lorsqu’il s’agit d’une violence gratuite, injustifiée. Amusant, lorsqu’on s’est vu rattaché à ce que l’on a souvent appelé le Cartelito Castro dans le milieu, pendant une bonne dizaine d’années. Et qu’on est désormais à la tête de ce qu'il en reste.
* Une certaine idée de la justice lui a été transmise. Toute violence est bonne, de sa part comme venant des autres, principalement si le prix à payer par la victime était trop élevé pour s’en acquitter autrement. L’idée de vengeance pour l’honneur est quelque chose qui lui parle également, et il ne manque jamais de relever lorsqu’on ne tient guère sa parole devant lui. Une manie qui agace, qui fait souvent arquer le sourcil. Il n’aime pas parler pour ne rien dire, ne l’ouvre que quand il estime nécessaire de rétablir un fait, un geste, un mot. Ce souci de la vérité est ancré en lui. Il vomit le mensonge et la dissimulation, nouvelle contradiction qu’il subit, lui-même se sentant paria de cette société semi-tolérante et particulièrement peu ouvert à l’idée de se révéler sous sa vraie nature à quiconque.
* Se sentant profondément déraciné, à la fois haineux et aimant envers le Mexique, il ne pardonne pas à ce pays d’avoir abandonné une bonne partie de ses habitants, mais ne parvient pas réellement à se faire à sa nationalité américaine. Et encore moins au fait d’avoir quitté l’Arizona. Pourtant, il évite d’en parler, pour ne pas raviver les vieilles blessures, se contentant de compenser le manque par les plats de son enfance, parfois. Il chérit également son accent, qu’il n’a jamais souhaité perdre totalement.
* Côté lubies, il aime rouler. Longtemps. En bécane, par temps sec et chaud. C’est un plaisir qu’il cultive surtout le matin, voire lorsque le soleil se couche mais que le ciel reste clair, donnant lieu à un paysage fantomatique et rassurant à la fois. La Civilisation. Les lumières rassurantes des réverbères d’une ville en pleine nuit. Il court parfois aussi pour se vider la tête, lors de longues sessions solitaires. Vitales.
* Particulièrement attentif à ce qu’on dit de lui, il lui arrive d’espionner aux portes, chose dont il n’est pas fier, mais il s’agit bien là d’une habitude que le jeune homme aura du mal à perdre toute sa vie, née d’une forme permanente d’angoisse. Ainsi que compter. La nourriture qui reste dans son assiette, le fric sur son compte en banque, le temps. Et la peur de l’abandon, quasi-permanente.
* Il déteste les cris et les hurlements hystériques, les gens qui manquent de discrétion en public au milieu d’une foule d’inconnus. Les marques d’expansion trop appuyées à son égard le rendent nerveux, y compris avec ses proches. Incapable de se fixer au sein d’une relation trop longtemps, il craint de rendre des comptes sur le plan affectif et émotionnel et s’emploiera alors à éviter soigneusement tout sujet s’y rattachant.
* Sans pour autant parler de phobie, il n’aime pas particulièrement le feu, et se montre très sensible à certaines odeurs.
* Il est incapable de masquer réellement ce qu’il pense, un trait de sa personnalité qu’il abhorre singulièrement, et ce qui explique sa propension à s’isoler régulièrement par peur de se changer en livre ouvert ambulant.
* Il se signe toujours en entrant dans une église, et a su conserver un brin de foi naïve envers Dieu, venue tout droit de son enfance.

✤ Transformation Il y a plus discret comme forme animale, il faut bien le dire. Pas évident de passer inaperçu, même de nuit, lorsqu’on se change à chaque pleine lune en étalon de type andalou. Mesurant aux environs d’1m70 au garrot, rien ne le distingue à priori d’un animal dit « normal ». Une robe d’un baie déjà foncé, tirant sur le noir, lui épargne toute fantaisie sur ce plan là. Il lui a fallu de nombreuses années pour que les transformations cessent de devenir éprouvantes. Son enfance resta traversée par des épisodes de douleur intense, que sa mère ne savait pas forcément gérer comme il l’aurait fallu. Renforcé par un malaise permanent quant à sa nature et à son environnement humain qui le culpabilise toujours vis-à-vis de ces transformations, il aime nier cet aspect de lui-même, sans pour autant mettre de côté les aspects positifs. Sensible aux sons qui l’entourent, et par ailleurs doté d’une excellente ouïe, il cohabite avec une endurance et une certaine détection des émotions primaires renvoyées principalement par les humains. Détecter la peur chez l’autre, la nervosité est devenu naturel chez lui. Jusqu’à pouvoir même sentir parfois l’odeur de la maladie. Encore aujourd’hui, l’approche du jour fatidique le plonge dans un état d’énervement qui le rend à fleur de peau. Depuis qu’il a atteint l’âge adulte, les transformations sont devenues supportables, tant qu’il parvient à se détendre suffisamment et à ne pas opposer une certaine résistance. Il suffit d’un cycle psychologique qui reste de toute façon pour lui particulièrement pénible. Il s’imagine mal vivre un jour sereinement ses métamorphoses.

✤ Convictions La Révélation, il l’a d’abord observée de loin, mais jamais avec une méfiance excessive. Sans trop y croire, puis en se laissant convaincre petit à petit par l’idée que le monde avait changé, qu’il n’avait peut-être pas à se sentir aussi isolé qu’il l’était réellement en Arizona. Il n’était pas seul dans son cas. Depuis qu’il a rejoint Shreveport, il ne regrette pas le moins du monde sa décision, et ne fait pas partie de ceux qui critiquent la Révélation, même s’il a pu constater la discrétion avérée des métamorphes, qui lui plaît particulièrement en lui permettant d’asseoir plus confortablement une position d’observateur. Le chaos qui menace ne l’effraie pas davantage. Pire, il l’intrigue, ne se sentant pas en danger pour le moment, et il considère même la Révélation comme une bonne évolution des mœurs si seulement les lois humaines pouvaient s’adapter à leur étrange condition. C’est là que le bât blesse et que ses convictions s’effritent, mais qu’importe : tant qu’il peut en profiter pour côtoyer les CESS qui lui ont si cruellement fait défaut jusqu’alors tout en tâtant le terrain du côté des affaires scabreuses du coin, il ne va guère se priver de l’occasion.

✤ Signes particuliers  Il possède un tatouage grossier dans la nuque, visible uniquement sous sa forme humaine bien entendu. Une cercle percé par le dessin d’une main, dont l’index et le majeur sont levés, non pas en référence au symbole anti-guerre, mais bien comme ancienne marque d’appartenance au gang de son oncle.
Côté cicatrices, il en possède une au niveau du mollet, s’étant fait mordre par un chien étant petit, et une autre plus haut au niveau de la cuisse, d’une quinzaine de centimètres, conséquences d’un coup de couteau durant les affrontements de Phoenix en 2014.
Pour ce qui est des autres détails, Sanford est un fumeur invétéré, on le voit fréquemment une clope au bec. On ne le verra jamais également sortir sans porter sa croix, excepté les nuits de pleine lune.


Prélude
CHOIX DANTESQUE Inventé, again. J’ai péché. P'TI NOM Aloysius. RUMEURS La légende raconte que je dois faire un ship Ian Somerhalder – Nina Dobrev avec Cha'Marlow un jour. La légende ne raconte pas en revanche si cette abomination se produira réellement ou non. On est carrément dans le registre de la prophétie, là. arrow SESAME Validé par Iza  LE VENT D'EST J’me suis déjà posey ici y’a pas si longtemps que ça. DECLARATION J’y ai rencontré une bonne équipe de tarés congénitaux vainqueurs comme j’en avais rarement vu sur les RPG avant ça, mais ils sont tellement addictifs que j’en rajoute une couche. Parce que je suis comme ça.  TROMBINE Jon Kortajarena.



Dernière édition par Sanford R. De Castro le 1/1/2016, 23:55, édité 22 fois
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Sanford R. De Castro
 
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MessageSujet: Re: Sanford R. De Castro ¤ "... Y no de excusas vivo yo. "   Sanford R. De Castro  ¤ "... Y no de excusas vivo yo. " Icon_minitime24/6/2015, 17:27

Ticket for Pandemonium
21 mai 2016.
Shreveport, Louisiane.
5h49.


Il faisait déjà chaud. La nuit avait été longue. La lune, pleine. Je n’avais pris la peine de me rhabiller qu’à moitié, enfilant un de mes vieux bermudas et une paire de baskets, mon t-shirt reposant sur l’une de mes épaules. Je marchais en gardant la tête baissée, regardant là où j’allais, fatigué. Je savais que j’étais parti pour dormir plusieurs heures à peine rentré. Et comme souvent depuis que nous nous étions installés à Shreveport, je repassai dans ma tête les conditions de notre arrivée. Le plus dur n’avait pas tant été de prendre connaissance de la demeure que mon père avait détenue de par sa femme décédée, avant de mourir à son tour. Une demeure aussi grande que celle de Miguel, mais au style radicalement différent. À peine avions-nous franchi le seuil de l’habitation que j’avais compris que des travaux seraient grandement nécessaires. Néanmoins, le plus dur n’avait pas été ça, non. Le plus dur avait été de dire au revoir. À Gabriel, à Max. Nos chemins s’étaient séparés, pour le mieux. Nous n’aurions pu supporter de nous contempler dans le blanc des yeux lors de trop longues soirées passées à ressasser la nostalgie d’un temps perdu. Parler de Phoenix, encore et encore, rabâcher comme des grands-pères séniles. J’étais donc parti de mon côté en Louisiane, à la fois pour voir ce qu’il en était de cette baraque qu’il serait toujours bon de revendre dans le pire des cas, mais aussi en raison de tout ce qu’il s’y passait depuis huit ans maintenant. Élevé loin de ceux de ma race, ayant toujours grandi parmi les humains, je savais que je cultivais encore une certaine forme de réserve, que je n’assumais pas totalement ma nature. Peut-être que côtoyer d’un peu plus près cette révolution générale, rencontrer d’autres CESS… Ça ne pouvait pas être totalement néfaste pour moi, non ? Par ailleurs, une autre idée, plus vénale je l’avoue, m’avait effleuré. Pourquoi ne pas rebâtir ici un vrai business ? Une maison de passe proposant les services de prostituées humaines, certes, mais également d’autres filles aux capacités et caractéristiques plus… surprenantes ? Un moyen de rebondir, de rassurer celles qui étaient prêtes à reprendre. Certaines avaient insisté pour faire usage de leurs propres économies, se trouvant un logement plus proche du centre-ville. Au final, six étaient restées vivre avec moi, sur les quatorze.
Dont Eryn. Une Eryn qui était installée sur les marches du perron, comme si elle m’attendait. Je ne pus que pour la énième fois me féliciter de conserver les précautions d’usage et relatives à la pleine lune.
Elle ne s’était pas remise totalement de ce qu’il s’était produit. Pour elle, je ne craquais pas. J’enfermais tout à double tour, faisant mon deuil en silence, sans un bruit. Elle était encore terriblement jeune, et je la savais proche de Marisol autrefois. Sa situation n’était pas plus enviable que la mienne. Elle m’accueillit par un sourire encore teinté de sommeil.

« Tu es parti courir… ? »
« On dirait bien. Qu’est-ce que tu fais là si tôt ? »
« Je n’arrivais pas à me rendormir. »

Je m’assis à ses côtés, tapotant gentiment sa cuisse avant de regarder tranquillement le soleil se lever. Je songeai aussitôt à la mélodie profonde et authentique de The House of the Rising Sun. Les souvenirs mordirent férocement mon ventre, à l’évocation de ses notes qui me rappelaient tellement le désert d’Arizona.

« Qu’est-ce qu’on va faire maintenant ? »

Je tournai la tête vers elle avant de lui donner un petit coup d’épaule.

« On va s’y remettre, gentiment. J’vais embaucher de nouvelles filles. Doucement mais sûrement, ça va repartir. »

Elle hocha la tête, l’air pensive.

« San… T’en penses quoi d’ici ? De l’ambiance ? »
« Bah… C’est pas pire que ce qu’on a connu. »
« Ça c’est clair. »
« Tu t’y plais, toi ? »

Elle acquiesça aussitôt, l’air ravi. Je la savais addict’ de tout ce qui était vampire et compagnie, alors autant dire que Shreveport était la ville de ses rêves à ses yeux.

« De toute manière, on peut toujours s’en aller si on voit que ça ne marche pas. Mais ça marchera… Tout ira bien. »

Je n’arrivais pas à croire réellement à ce que je disais. L’important, c’était qu’elles le croient elles.
Et quant au reste…
Vaya con dios.

Well, I got one foot on the platform, the other foot on the train,
I'm goin' back to New Orleans, to wear that ball and chain  # Animals

Une histoire de dingue


27 juillet 2005.
Phoenix, Arizona.


« Allez. Raconte-moi tout, commence par le début. »

Devant moi, Miguel De Castro attendait, les jambes croisées et le dos confortablement enfoncé dans un fauteuil qui avait dû coûter plus cher que le logement misérable de ma mère du temps où nous vivions tous les deux à Juárez. Là où j’avais grandi. Rien que d’y penser dans ces conditions, je sentais mes yeux s’embuer. Cela faisait trop, beaucoup trop en si peu de temps. Me soumettre au regard dur et noir de cet homme que je ne connaissais pas mais qui dégageait déjà tant, me mettait mal à l’aise. D’autant plus que nous n’étions pas seuls. Au fond de la pièce, tout au fond, presque invisible si l’on oubliait d’y prêter attention, se tenait Gabriel, qui était son bras droit direct d’après ce que j’en avais compris. J’étais angoissé. Pour la première fois de ma vie, je devais mettre des mots sur tout ça. Je n’étais pas certain d’y arriver. Tout en comprenant que le choix s’avérait… limité. Le silence s’étira, lourd. On n’entendait rien d’autre que le tic-tac d’une horloge fraîchement remontée. Un bruit rassurant, qui respirait la civilisation, le luxe, comme tout ce qui se trouvait dans ce gigantesque bureau, sur lequel j’avais du mal à ne pas faire courir mes yeux en permanence. Tant de détails, d’objets rutilants… Les gens ne savent pas ce que c’est d’être pauvre. De l’être vraiment. De devoir ramper dans la rue pour survivre, chaque jour. Quand la nuit qui tombe nous dit qu’on a réussi à lutter encore un peu plus longtemps, et que le soleil levant nous annonce une nouvelle bataille. Un cercle infernal.
La voix chaude et profonde de Miguel, dont je me refusais encore à réaliser qu’il était mon oncle, retentit. Je me recroquevillai sur mon propre siège, mais il ne cherchait qu’à guider le gosse de 18 ans que j’étais alors.

« Tu es né à Juárez, c’est ça ? »

J’acquiesçai. Je n’en avais pas honte, mais il n’y avait pas non plus de quoi être fier. Cette ville était gangrénée jusqu’à la moelle. J’avais même entendu dire qu’on la surnommait : « la capitale mondiale du meurtre ». Charmant.

« Parle-moi de ta mère. »

Ma mère. Quelque chose se froissa à l’intérieur. J’évitai de penser à elle tant que je le pouvais. Pourtant, il y avait prescription comme on disait alors. Hésitant, j’articulai dans un mauvais anglais chargé d’accent hispanique :

« Elle… Elle m’a eu jeune. Elle devait avoir 23 ans. Je crois. Elle travaillait dans l’une des maquiladoras. »

Nouveau silence, éloquent cette fois-ci. Miguel savait. Il savait que le Mexique croulait à la frontière sous ces usines de mort qui faisaient travailler douze heures par jour des milliers d’ouvrières dans des conditions déplorables et pour un salaire de misère. Et ma mère, qui se cassait le dos pour fabriquer des composants d’ordinateurs, de bureaux ou autres matos qu’on enverrait bientôt partout à travers le globe pour grossir les stocks d’IBM, Intel et autres corporations, jusqu’en Europe et en Asie. Ce n’était pas une vie. Mais c’était la nôtre.

« Elle n’a eu que toi ? »
« Oui. Oui, on a vécu un peu isolé… »

À cause de moi. Parce que Christa Reyes, toute Mexicaine et prête à croire au monde du surnaturel, avait plusieurs fois dû se pincer pour arriver à croire que l’homme, l’étranger, ce « nuevo gringo » comme on l’avait appelé et qui l’avait engrossé, avait contaminé son fils d’un gène étrange et qui, une nuit par mois, bouleversait tout ce qu’elle avait cru solide et digne de confiance. Sa foi en Dieu n’avait pas été ébranlée, mais elle avait longtemps cru qu’une sorte de punition s’était abattu sur elle, pour s’être donné corps et âme à Teófilo De Castro, dont la famille avait émigré illégalement aux États-Unis alors qu’il n’était même pas né. Il avait fait fortune, comme son aîné Miguel, en baignant dans les trafics douteux et les affaires scabreuses. Pourtant, mon instinct me disait déjà alors que Miguel avait plus de mérite que mon père. Mon père qui nous avait abandonné en apprenant sa grossesse. Pas étonnant… Notre mise au ban par la famille avait succédé au drame de ma naissance, secondée par une aniota qui nous empêcha probablement ma mère et moi, de mourir du même coup sous le choc de cet accouchement contre-nature.

« Comment était-elle ? »

Je lus la curiosité sincère qu’il éprouvait à en savoir plus sur cette femme qu’il n’avait jamais connu, et dont son cadet lui avait à peine parlé. Le cœur ouvert, je répondis :

« Elle n’était pas très grande… Elle avait de longs cheveux bruns. Très longs. Et elle avait des yeux très noirs. Je me souviens qu’elle avait toujours l’air triste. »

Ce qui était probablement le cas, d’ailleurs. J’arrivais à la faire sourire lorsque je le pouvais, et chaque fois il s’agissait alors de ma plus belle récompense.

« Elle était souvent fatiguée, mais elle a toujours pris le temps de s’occuper de moi. Elle était bien. »

Un frisson morbide me fit croiser les bras contre mon torse, presque famélique. J’étais terriblement mince à l’époque, portant sur mon corps les stigmates d’un quotidien totalement anarchique. Si cela continuait, on verrait bientôt mes côtes. Pas terrible lorsqu’on est un prostitué mâle dans les rues de San Diego. Les amerloques, les touristes qui sont bien trop heureux de ne pas avoir à franchir le Rio Bravo pour trouver des putes des deux sexes bon marché aiment plutôt nous voir éclatants de santé, impatients de se plier à leurs caprices de bourgeois frustrés contre quelques dollars merdiques. Mais lire sur nos visages les carences et la faim… Pas sexy. Comme si le reste l’était…

« Elle n’aimait pas trop parler de mon père. Elle ne m’a jamais dit son nom. »
« Comment l’as-tu su, alors ? »
« Je l’ai trouvé. Dans une lettre… »

Miguel fronça les sourcils.

« Teó a envoyé une lettre ? »
« Non… Mais elle le voulait, apparemment. Simplement, je crois qu’elle n’a jamais osé la poster. Je l’ai trouvée quand j’avais... 10 ans, je crois. Et la lettre datait déjà de 1995. »
« Deux ans… »
« Ouais. »

Ma mère. Cette femme amoureuse, désespérée de cet abandon injuste, et qui jusqu’au bout avait refusé de confronter celui qui lui avait promis de l’emmener avec lui aux États-Unis pour l’arracher à cette existence pitoyable et à sa famille étouffante. C’est quand j’y pensais à cet instant, avec le recul, que j’en avais mal aux tripes pour elle. J’aurais voulu la venger, tout en sachant qu’elle refusait ce genre de violence absurde. Jamais elle n’avait levé la main sur moi. Jamais elle n’avait crié.

« Ton père était marié. Tu le savais ? »

Relevant la tête, je restai un moment stupéfait, avant de la secouer négativement.

« Il n’a jamais trop voulu parler de ta mère. Ce n’est pas faute d’avoir essayé, pourtant. Je sais qu’il s’est mal conduit envers vous deux. Je lui ai dit… de faire un geste, quel qu’il soit, mais il m’a envoyé paître, comme toujours. Une vieille habitude de sa part.»

L’homme de cinquante-six ans sourit, l’air un peu las. Devinant quelles interrogations ses révélations avaient fait naître, il me devança et poursuivit :

« Il n’a jamais eu d’autre enfant que toi. Ann est morte jeune. Accident de voiture. Et par la suite, il n’a pas osé reprendre contact avec Christa. Il s’est… enfoncé. Jusqu’au bout. »

Je ne savais pas ce qu’il entendait par là. J’avais déjà saisi qu’il était mort. Que je n’avais aucune chance de croiser le chemin de mon géniteur, de celui qui m’avait transmis sa propre malédiction. Je ne saurais jamais comment lui vivait la transformation. Comment il vivait tout court avec ça. Est-ce que sa femme savait ? Est-ce que Miguel savait ? Incapable de poser toutes les questions qui se bousculaient les unes après les autres, irrémédiablement, je gardais la tête baissée, appréhendant de parler de la suite. Il le fallait bien, pourtant.

« Et puis… ? Qu’est-ce qui s’est passé ? »

Il me toisait d’un air entendu, celui de l’homme d’expérience qu’on ne berne pas si aisément. Il lisait facilement entre les lignes, probablement parce qu’il avait déjà pu voir par trop souvent des gosses paumés comme moi, avec lesquels le sort se montrait particulièrement pingre. On ne débarque pas dans un état comme le mien aux US sans une histoire aux accents de drames tellement communs, tellement familiers pour les pauvres hères mexicains qui tentaient leur chance par milliers, qu’il me semblait presque banal d’évoquer les faits. Banal, mais pas moins douloureux.

« Ta mère, elle est restée là-bas ? »
« Non. Elle est morte. »

Je passai ma langue contre mes lèvres sèches, au goût de sel. Combien d’années, déjà ? J’opérai un rapide calcul dans ma tête, ayant de plus en plus de mal à me fier à la notion du temps, perturbé depuis des lustres pour moi.

« Je devais avoir… 12 ans. Ouais… 12 ans. Elle devait rentrer aux alentours de 9h du soir. Et je l’ai attendu, mais… »

Mais rien. J’avais regardé les heures passer avant de finir par m’endormir malgré l’inquiétude qui me rongeait les sangs, qui me faisait piaffer d’impatience. Je guettais tellement son arrivée, la lourde masse de sa chevelure qui, comme d’habitude, couvrirait la moitié de son visage. Sa chevelure aux pointes sèches, parfois un peu emmêlée, mais qui sentait toujours le même parfum, rassurant. Elle ne parvenait jamais à recouvrir les yeux cernés de noirs, maquillés de noirs également.

« Elle n’est pas rentrée. Ni ce soir… Ni le lendemain. Jamais. »

Jamais.
Le mot de la conversation.
Le mot de mon existence.
Tu ne reverras jamais ta mère. Tu ne connaîtras jamais ton père. Ils n’avaient jamais eu un autre enfant que toi. Tu n’auras jamais une vie normale.

« J’ai appris qu’on avait retrouvé son corps, bien des années après. Je crois qu'ils l'ont... violentée, elle aussi. »
« On l’a comptée parmi les disparues ? »
« Ouais… »
« Je suppose que la police n’a rien fait. »
« Non… Rien. Comme d’habitude. »

Les disparues de Juárez. Ce n’était pas un mythe. Ça ne l’avait jamais été pour nous, qui côtoyions en permanence la possibilité du danger qui rôdait pour nos mères, nos sœurs, toutes celles qui rentraient à des horaires impossibles des nombreuses usines, desservies par quelques bus au moteur laborieux. On ne retrouvait pas toujours les cadavres. En revanche, on ne retrouvait pour ainsi dire pas du tout les auteurs. La mafia était derrière tout ça. Les flics, corrompus jusqu’à l’os, s’arrangeaient pour étouffer les scandales, les rares manifestations qui osaient dénoncer la tragédie couverte par les autorités sans scrupules. Des femmes disparaissaient chaque jour, dans l’anonymat le plus total, et seules les familles osaient se mettre en quête de leurs restes aux abords de la ville. Surveillés.

« Je ne sais pas quoi te dire, niño. »

Je lus sur son visage une trace de commisération tellement sincère que j’en fus déstabilisé. Je me sentais vulnérable, bien qu’ayant déjà oublié la présence de Gabriel qui nous écoutait toujours sans mot dire.

« Qu’est-ce que tu as fait, alors ? Tu avais de la famille ? »
« Non… Je ne savais pas ce que je devais… Enfin… C’était difficile. J’ai été récupéré par un prêtre… Un homme bien. Il recueillait les orphelins. Il m’a trouvé une place dans son presbytère. On n’était pas malheureux, mais ce n’était pas le rêve pour autant. Il m’a fait comprendre que je devais arrêter d’attendre qu’elle revienne. »

La chaîne et la croix que je portais toujours à mon cou depuis l’âge de six ans semblaient me brûler. Jamais je ne les avais retirées, et je portai sans réfléchir ma main à ce crucifix au métal oxydé, mais dont la valeur sentimentale me semblait éternelle.

« Je n’ai pas tout de suite pensé qu’elle faisait partie de celles qui… enfin, vous savez. J’ai cru qu’elle m’avait… »
« … qu’elle t’avait abandonné. »

Mes lèvres se pincèrent alors et je hochai la tête, faisant tout mon possible pour garder mes épaules droites, sans m’affaisser. Je ne voulais pas lui paraître faible. Je voulais lui montrer qu’il me restait ma dignité, et que je n’avais pas traversé tout ça pour m’effondrer maintenant, alors que je n’avais jamais été aussi proche du but. Un but qui me semblait absurde, aujourd’hui. Toutefois, je pouvais au moins me sentir satisfait de ne pas m’être fourvoyé en chemin.

« Je suis certain qu’elle ne t'aurait pas fait ça. »

L’entendre d’une voix plus objective me soulagea plus que je ne l’aurais cru. Je ne sus que répondre, et optai donc pour la suite de cette narration qui me paraissait déjà interminable.

« Ben en tout cas… je me suis dit en grandissant que je ferais peut-être mieux de retrouver mon père. J’avais trouvé son nom, son prénom… Et apparemment il bougeait pas mal entre San Diego et Phoenix. Ça a été dur de choisir entre les deux. J’ai dû regarder une carte. Et j’ai essayé de mettre un peu d’argent de côté en travaillant à droite et à gauche. C’était pas facile. Les adultes, ils font pas vite confiance. »

Un brin de reproche. Pas vraiment de rancune. Après tout, les adultes avaient peut-être leurs raisons.

« On était plusieurs à vouloir passer. Deux ou trois d’entre nous. On se connaissait depuis quelques années, on s’entendait bien. On pensait que ce serait mieux, ici. Que ça valait bien de payer le prix fort sur le coup pour la Liberté. »

Ce mot galvaudé. Ce mot que nous chérissions, que nous pensions lié à ce bastion américain, mais qui n’était qu’une chimère de plus.
Qu’est-ce qu’on avait pu être naïfs, dans le fond. Je ne parvenais même pas à regretter tout à fait. Tout le monde ne pouvait pas se targuer d’avoir réussi à traverser le Rio Bravo pour atterrir en pays convoité.

« Finalement, il y a eu Frederico, Enrique et moi. On a tenté le coup une première fois. Avec un type qui nous a dit de nous mettre dans le coffre d’une bagnole. Enrique était plus vieux que nous… Il a réussi à rassembler la plus grosse partie des 2000 dollars que le passeur nous avait demandés. J’ai jamais trop su comment. Faut dire qu’on évitait de poser trop de questions. Évidemment, ça n’a pas marché… Il y avait deux voitures. On s’était répartis à peu près « équitablement ». Moi, je suis monté avec  Frederico. Jamais je ne me suis senti aussi serré de ma vie… On pouvait à peine respirer. Ils avaient percé des trous pour laisser passer l’air, mais nous étions cinq dans le coffre… Cinq. Il faisait chaud, et la poussière entrait plus que l’air, je crois bien. »

Je sentais ma bouche s’assécher rien que d’y penser. Je ne me trouvais plus dans ce salon confortable, tiède et sans danger. Dehors, on entendit le rire d’une femme. Ce son me parut aberrant, absurde en réalité.

«  On a roulé pendant des heures. Ça cahotait beaucoup. À force de frotter contre Frederico, j’avais l’impression que la peau de mon bras était à vif. Et puis la voiture a fini par s’arrêter. On les a entendus parler. On n’a pas tout compris à ce moment-là : on toussait beaucoup à cause de la poussière qui volait encore. Et puis on les a entendus partir. Courir… »

Ce sentiment atroce de se sentir seul au monde, sans défense et perdus au beau milieu du désert. Coincés dans ce satané coffre.

« Il a fallu attendre jusqu’à ce que la police mexicaine nous ouvre et nous reconduise à Juárez. On a essayé de demander ce qu’était devenue l’autre voiture. Ils nous ont dit que la nôtre était la seule à avoir été repérée dans le coin. Au début, on a cru qu’Enrique et ceux qui étaient montés avec lui avaient réussi. »

Ma poitrine se souleva, dans un mouvement saccadé qui n’avait rien de naturel. Je me sentais oppressé. Malheureux.

« Personne n’a vu la voiture. Aucun véhicule n’avait franchi la frontière. Et puis si Enrique était passé, il nous aurait donné des nouvelles. Il le pouvait… Maintenant, je suis certain qu’ils se sont perdus dans le désert. Il paraît que ça arrive. Les passeurs nous abandonnent en croyant qu’ils sont repérés, ils n’ouvrent pas le coffre par peur des représailles de la part de ceux qui les ont déjà payés en partie, et ils les laissent parfois mourir comme ça. »

En face de moi, je voyais bien la peau de Miguel blêmir malgré le hâle déjà léger que de trop nombreuses journées passées à s’abriter du soleil ou à vivre la nuit avaient fini par blanchir quelque peu, et faire ressembler à un vrai natif de Phoenix plutôt qu'à un ancien « mojado ». Il savait ce que j’éprouvais. Cette rage froide qu’on ne parvient pas à laisser sortir. Qui se transforme avec l’âge en résignation, mais qui, à l’heure où je parlais, et à l’heure où je pense encore ce récit, ne me donne que l’envie de faire payer aux responsables ce qui ne devrait pas exister. Mais tout le monde sait qu’il n’y a personne dont on peut se venger. Les flics ne sont pas responsables. L’État américain n’est presque pas responsable. L’État mexicain est sans doute celui que je blâmais le plus. Parce que notre pays nous laissait crever au profit des corporations avides de chair humaine, toujours prêtes à exploiter, rarement prêtes à épargner. La vie rêvée, les ordinateurs IBM et les jolis bureaux en faux bois de chêne, ce n’était pas fait pour nous. Le monde est bien divisé en deux catégories, oui.

« Mais tu as continué de vouloir venir, donc. »
« Bien sûr. Il n’y avait rien pour moi, là-bas. »
« Tu as bien dû apprendre un métier. »
« Derrière le presbytère, il y avait quelques cultures. Je faisais partie de ceux qui s’en occupaient. »

Miguel sourit, affectueusement aurait-on dit.

« Toi, garçon de ferme ? Je t’aurais plutôt imaginé toucher à la bricole dans un garage. Surtout à ton âge. »

À mon tour, je me laissai gagner par cette marque de sympathie, et haussai les épaules. Je ne me rendais pas compte du poids qui, lentement, en glissait pour s’en évader sans que je ne m’en aperçoive. Il me poussait à lui parler. C’était quelque chose qu’il dégageait. On avait envie de répondre à ses questions. Parce qu’il ne jugeait pas. Il écoutait, tout simplement. Avec légèreté, je secouai la tête.

« Non… Padre Alcoa disait toujours qu’il était plus intelligent de savoir cultiver une terre que de farfouiller dans un moteur. Que c’était plus humble, aussi. Qu’on devait se soumettre à la tâche que Dieu nous avait confiée et que nous avions du mérite à cela. Mais moi je ne voulais pas rester à Ciudad. Enfin, si je n’avais pas décidé de partir, je ne serais pas resté dans cette ville de toute façon. »
« Et où serais-tu allé, niño ? »
« Dans la capitale. Ou à Chichén Itzá. »
« Pour quoi faire ? »
« Guide. »

Il commençait à faire moins chaud, je le voyais au soleil qui faisait mine d’aborder une course vers sa fin rituelle, et pourtant je terminai l’orangeade qui n’était plus glacée comme au moment où l’on me l’avait servie. Je n’osai pas en demander une autre. Il serait toujours temps de boire plus tard.

« Ç’aurait pu être intéressant pour toi, en effet. »
« Oui… Bref, quoi qu’il en soit, on a décidé de retenter notre coup quelques mois plus tard. »
« Si tôt ? »
« Oui… On avait peur de se dégonfler si on attendait trop longtemps. C’était déjà suffisamment effrayant comme ça. On voulait pas abandonner maintenant, alors qu’on n’avait pas encore de famille… Et surtout, on n’avait pas encore pleinement réalisé pour Enrique. »
« Et l’argent ? »
« Frederico avait entendu parler d’un « Coyote » qui faisait des miracles. Il en parlait comme d’un saint homme, qui partageait les risques en permanence avec ceux qu’il aidait à traverser. Il demandait un acompte, mais… rien d’excessif, comparé à ce que demandaient les autres. Il nous garantissait que nous n’aurions à payer le reste qu’une fois à bon port. On l’a cru. On n’avait pas d’autre choix que celui de le croire puisqu’on lui a donné tout ce qu’il nous restait. On a même vendu des vêtements et des affaires à nous pour y arriver. D’ailleurs il nous manquait encore 100 dollars, mais le passeur nous a promis qu’on pourrait régler ça de l’autre côté. Et puis surtout, il nous ferait pas passer par le fleuve… »

Comme pour me justifier, je me sentis obligé de rajouter :

« Je ne nage pas très bien. Même si les Coyotes disent que pour passer le Rio Bravo, il faut pas nager. Jamais. Il faut marcher, et ne surtout pas lutter si on se fait entraîner. Parce que nager ça fait de l’écume, et c’est avec l’écume que les patrouilleurs nous voient. Mais moi, j’avais pas confiance. Je préférais autrement. »

C’était un moment pénible à revivre. Mais un moment exaltant, aussi. Quelque chose brillait dans les prunelles de Miguel.

« On était une bonne quinzaine. Notre Coyote nous a dit qu’on prendrait un train en marche, qu’on sauterait dedans et qu’on se cacherait jusqu’à El Paso. Frederico avait peur. À moi, ça ne me faisait pas peur. »
« Pourquoi donc ? »
« Je cours vite. »

Miguel éclata de rire. Cette réaction me parut tellement inappropriée que j’en jetai pour la première fois un regard interrogateur à Gabriel, qui lui resta impassible. Miguel riait comme on se repasse un album de photos vieux d’une vingtaine d’années, voire plus. On revoit les bouilles des gosses, ces mômes encore inconscients de leur vie future, inconscients du monde qui les attend. Il semblait heureux de revoir cet album imaginaire.

« Tu cours vite, hein. »

Il m’enveloppa d’un coup d’œil perspicace et amusé qui me gêna, sans que je ne puisse en identifier la raison.

« Tu me rappelles curieusement quelqu’un. Et je suppose que ce n’est que le début. »

Une bulle d’espoir gonfla dans mon esprit, mais je m’ingéniai à freiner cet élan, par peur de la déception. Comme toujours, je me prémunissais comme je le pouvais.

« Excuse-moi de t’avoir interrompu. Donc, le train ne te faisait pas peur. »
« Non… Je préférais ça que de rester enfermé dans un wagon. On entend plein d’histoires comme ça à la frontière. »
« Quelles histoires ? »
« Eh bien… Celle qu’on m’a racontée parlait d’un homme qui avait survécu. Les Coyotes qui devaient les faire passer lui et son groupe leur avaient trouvé un wagon dans lequel ils pourraient voyager. Quelque chose de sans danger.  Ils comptaient sur un wagon normal, qu’ils pourraient percer pendant le trajet pour respirer un peu, vous voyez ? »

Miguel De Castro, qui avait lui-même émigré à l’âge de douze ans à peine, avait cessé de sourire. Les sourcils froncés, concentré sur un récit qui ne lui apparaissait pas fantasque pour un sou, habitué aux contes de mort qui planaient éternellement au-dessus de la frontière américano-mexicaine, il attendait la suite d’un récit qui ne pourrait que s’achever sur un épilogue morbide.

« Je vois très bien. »
« Les Coyotes s’étaient trompés. Pour de vrai, j’veux dire. Deux d’entre eux étaient même avec les autres dans le wagon. »
« Sur quoi s’étaient-ils trompés ? »

Une femme se mit à rire à nouveau dans le lointain.

« Ce n’était pas un wagon normal. C’était un train en panne. Il resterait dans le désert pendant longtemps. Et le wagon était i... »

Pas le mot. Si je retrace cette conversation en niant volontiers mes fautes de grammaire, de tournures de phrase et de vocabulaire pour vous en simplifier la lecture, n’imaginez pas par-là que je maîtrisais cette langue si radicalement différente de la mienne à la perfection. Deux ans passés à cohabiter ici n’avaient pas comblé toutes les lacunes.

« Il était fait pour rester protégé. De l’extérieur. Vous voyez ? Pour transporter de la bière, par exemple. »

Miguel blêmit de nouveau et hocha la tête avec un brin de précipitation, comme s’il craignait que je détaille l’horreur de cette révélation tardive.

« Ils étaient enfermés de l’extérieur quand ils se sont rendus compte qu’ils ne pourraient pas percer le sol avec la barre de fer. Et il paraît qu’ils sont restés dans le désert plus d’une journée entière. »

J’avais pu me renseigner après coup sur cette tragédie. Ce que j’avais appris m’avait glacé le sang. Le voyage n’avait duré que quatorze heures, mais la lente agonie des dix-huit occupants de ce wagon était indescriptible. Incapables de savoir qu’ils n’atteindraient pas la moindre gare d’ici aux trois heures réglementaires de voyage, incapables de hurler pour demander de l’aide, quitte à se faire reprendre et réexpédier au Mexique, incapables de trouver la moindre source de lumière, dans ce noir infernal. Quasiment pas d’eau. L’air vicié, qui s’éteint petit à petit. Et puis, après quatre heures d’attente, le train qui démarre enfin : le signal qui indique que l’on peut tenter une percée pour obtenir de l’oxygène pur. Avant de découvrir avec horreur qu’il ne s’agit que d’une boîte étanche, un caisson, un wagon ISOTHERME, protégé par du liège, du bois et pour finir une couche de contreplaqué, dur comme une feuille de métal. Ils étaient tous morts, les uns après les autres, excepté le survivant. Ils respiraient leur propre chaleur, transformant ce tombeau improvisé en chaudière, en un cercueil parfait. Apparemment, un contrôle de routine avait permis au dernier survivant de franchir le cap de ses vingt-deux ans. Un miracle. Un miracle dont les racontars m’avaient apeuré, évidemment. Mais on n’est pas sérieux à l’âge de seize ans. On se croit invincible, capable de tout surmonter au nom d’un rêve ou d’une lubie. Surtout quand on n’a rien à abandonner derrière soi.

« Alors ce que proposait notre Coyote à côté… Ça semblait facile. »
« Et ça l’a été ? »
« Au début, oui. »

Pire. J’avais aimé ça. Parce que j’aimais courir, beaucoup. Depuis que j’étais tout gosse, j’étais réputé pour mes galopades. Ma mère n’arrivait jamais à me cavaler au train, tout bonnement parce qu’elle s’essoufflait en moins d’une minute, quand je ne demandais qu’à poursuivre le jeu en riant. Plus tard, contre mes camarades du presbytère, je gagnais encore nos courses à travers les champs. Je n’aurais pourtant pas imaginé que d’une course dépende un jour ma vie.

«  Il a fallu marcher, d’abord. Faire attention à ne pas être vus des garde-frontières. Et attendre la nuit. Il faisait bon. On n’y voyait pas à 3 mètres, et on n’avait pas le droit de prendre des torches, des lampes… Il a fallu qu’on s’habille tout en noir, et qu’on guette le train. Notre Coyote disait que c’était dangereux, qu’il fallait continuer de bouger, tout le temps, de suivre la voie au cas où. Le mouvement, c’est la vie. Vous comprenez ? »

Il acquiesça et murmura :

« Movimiento es vida. »
« Movimiento es vida. »

Alors nous avions couru, oui. Dès que le bruit familier de mécanique ferroviaire avait résonné et percé le silence nocturne. Avant même de discerner la silhouette du monstre de fer, le passeur avait hurlé, nous ordonnant de courir. Je me suis exécuté sans même réfléchir. Contre ma hanche, le maigre balluchon composé de quelques affaires, battait au rythme de mes jambes dont les muscles répondaient avec aisance. L’air sifflait à mes oreilles dans un chant porteur de vie. J’étais certain que nous réussirions cette fois. Et au beau milieu de cette scène surréaliste, je touchai du doigt une forme de bonheur, caressai ce qui ressemblait le plus au sentiment de Liberté que nous recherchions tant. Déjà, je commençais à semer Frederico sans m’en apercevoir, et déjà, le train nous rattrapait. Je contai à mon oncle comment le Coyote nous avait hurlé de sauter dès que nous apercevions une rambarde nécessaire pour nous y accrocher en plein élan. Sans me retourner, faisant partie du « peloton » de tête, j’avais continué de fendre l’air, mes bras m’apportant équilibre et force, le torse bombé à la recherche d’air pour ne pas perdre en endurance. Je lui racontai comment j’avais entendu la supplication de Frederico, comment j’avais ralenti pour m’emparer de sa main et le traîner à ma suite, daignant enfin jeter un coup d’œil en arrière. Je vis deux des nôtres s'élancer et se raccrocher à une rambarde. Un autre y parvint après avoir sauté dans une impulsion incroyable, presque inhumaine. Le désespoir donnait des ailes. Malheureusement il ne le sauva pas. Il rebondit contre la carlingue et finit sa chute quelques mètres plus loin, sonné dans la poussière du désert. Probablement avec une fracture ou deux. Enfin, j’eus le temps d’en voir un autre glisser sous les roues meurtrières, pousser un hurlement quand l’une d’elles lui sectionna les jambes. Il fallait sauter maintenant. Avant que Frederico ne glisse à son tour. Je ne me sentais pas encore fatigué moi-même, mais je redoutais le moment de l’écume au coin des lèvres, le moment où je me mettrai à compter les secondes pour évaluer ma résistance. Le Coyote devant nous bondit et se raccrocha au wagon, et je compris que c’était le moment. Je lâchai la main de mon ami et sautai. Mes doigts trouvèrent un appui que je ne devais plus lâcher. Étourdi par le choc, plaqué contre la paroi boulonnée, il y eut quelques longues secondes de terreur à l’idée que Frederico ne parvienne pas à grimper à son tour. Il y parvint. Dix réussites pour huit échecs, dont certains se couronnaient d’une mort certaine. J’avais parlé sans interruption cette fois, peinant encore à croire à ce que je récitais alors presque machinalement. Aujourd’hui, je me souviens toujours de cet air frais et vivifiant, de la course inébranlable du train, de cet intense soulagement qui plaquait mes épaules roides contre le monstre de fer, avant d’entamer une brève escalade pour rejoindre le toit du wagon. Le toit du monde.

Devant nous, les lumières d’El Paso ne tarderaient peut-être plus à se montrer, et avec elles la promesse d’une vie meilleure. La promesse de retrouver mon père, de dire définitivement adieu à ce pays qui m’avait abandonné, m’avait tourné le dos. La fortune sourit toujours aux audacieux. L’audace avait payé.

« Eh bien… On peut dire que tu as du cran, en tout cas. »

Épuisé d’avoir tant parlé, je me contentai d’un sourire modeste. Du cran ? Peut-être. De la cervelle, beaucoup moins.

« Je ne sais pas. »
« Moi, je ne sais pas si j’aurais osé. À ton âge. Il faut dire que ma situation était… radicalement différente. »

Mes yeux s’écarquillèrent.

«  Vous avez émigré vous aussi ? »
« Oui. Il y a très longtemps. Ton père n’était même pas encore né. »

Aussitôt, l’estime que je portais à celui que j’avais d’abord pris pour un vulgaire gringo, remonta d’autant plus. L’aura dont il semblait pourvu naturellement s’en renforça automatiquement.

« Je suis passé à la nage. Je ne crois pas avoir été très discret. J’ai de la chance de ne pas avoir provoqué de catastrophe en faisant repérer le groupe. Certaines nuits il m’arrive d’y penser. De me demander ce qu’il se serait passé si un garde avait entendu l’eau et avait vu l’écume,  justement. »

Un frisson d’horreur me traversa. C’était le genre de projection à éviter par-dessus tout. Un peu comme si je m’étais demandé ce qu’il se serait passé si ma main avait ripé, si j’avais glissé et si mes jambes s’étaient sectionnées sous les roues du train…

« Vous aussi vous avez eu du cran, alors. »
« Moi au moins j’étais avec mes parents. Je n’étais pas tout seul. »
« Moi non plus ! J’avais Frederico ! »

Il sourit.

« Ce n’est pas pareil. Mais je comprends ce que tu veux dire. C’est rassurant, j’imagine. Vous avez dépassé El Paso ensemble ? »
« Oui. Le prochain Coyote nous a annoncé qu’il nous redirigeait vers San Diego. Que là-bas on trouverait facilement du travail, et qu’on mettrait probablement à peine plus d’un mois pour payer nos dettes. »
« Et je suppose que rien ne s’est passé comme prévu. »
« Non… »

Évidemment. Après l’euphorie et la satisfaction d’avoir réussi là où tant d’autres avaient échoué, vint la grande désillusion. La terrible. La grande chute.

« Ils nous ont immédiatement confisqués les papiers qu’ils nous avaient promis. On allait les payer. Mais à leur manière. »
« C’est à partir de là que tu es tombé sur les Italiens ? »

Je hochai la tête, prudent. Je ne me sentais pas sorti d’affaires, même si le simple fait de me trouver assis-là était l’assurance du contraire. Je n’avais qu’une peur : replonger dans la tourmente de ceux qui n’avaient qu’une idée en tête :  exploiter toutes les âmes possibles, les lessiver, les essorer jusqu’à l’os, et encore après voir si les dits ossements n’étaient pas tout de même réutilisables. Rien ne se perdait dans ce milieu. En perpétuelle évolution, transformation. Nous étions la chair à canon d’un autre genre d’usine. Je n’étais pas le pion d’une maquiladora. J’étais pire que ça. Penser aux mois passés à encaisser physiquement les privations, les coups et autres brimades était le plus dur à supporter. Chaque fois que j’effleurais ces images enfouies la plupart du temps au fond de moi, chaque fois qu’elles faisaient mine de s’échapper de mon inconscient, j’y assénai un brusque coup de talon pour mieux les y réexpédier.

« Je suppose que tu ne veux pas m’en parler. »
« Pour dire quoi ? »
« Qu’est-il arrivé à Frederico ? »

Pauvre Frederico. Nos chemins s’étaient séparés au moment du choix. Un choix qui n’en était pas vraiment un. Il s’agissait là d’un simple moyen pour Eux de prendre plus facilement les décisions quant à la répartition de leurs esclaves ambulants.

« C’était le trottoir ou la came. Ça avait l’air simple, comme ça. Mais ça l’était pas. »
« Ce genre de choses l’est rarement. »
« Peut-être. En tout cas, lui a choisi la came. Ils l’ont rendu accro à ce truc… »
« Cocaïne ? »
« Ouais… Je ne l’ai plus vu, après ça. Ils l’ont emmené. Je sais pas où. Je sais même pas s’il est encore… là. »

Je voulais le croire, sans pour autant me faire trop d’illusions à ce sujet. Je n’étais plus un enfant, désormais. J’en avais trop vu. Je connaissais toute la portée de la cruauté dont était capable cette mafia.

« Vous devez vous dire… enfin, penser… »
« … Non. »

Cette fois, je savais que mon regard portait l’empreinte d’un animal blessé, et pas seulement dans son orgueil. Affrontant le sien, toujours aussi posé, aussi… pénétrant, je regardais ses lèvres articuler des mots dont j’avais du mal à saisir le sens. Les sons me semblaient brusquement cotonneux.

« Je ne connais aucun homme qui n’aurait pas fait un choix similaire à ta place. C’est peut-être de ce choix dont dépend ta présence face à moi. »

Le patriarche se leva avec lenteur, et je levai la tête pour conserver le contact visuel entre nous deux. J’avais beau approcher du mètre quatre-vingt-dix, mon oncle était plus grand encore, me dominant de toute sa masse. Une masse qu’on devinait plus sèche et musculeuse qu’apathique et flasque.  Ses cheveux poivre et sel s’accordaient à une barbe taillée à la perfection. Sur ses traits, il me semblait lire un peu des miens. Ou n’était-ce qu’un effet de mon imagination ? Le syndrome de l’orphelin qui se raccroche désespérément à ceux qu’il croit faire partie des siens ? Miguel s’approcha d’un pas lourd, les épaules mises en valeur par un costume d’une telle facture que je n’osais m’en représenter le prix. Une main tout aussi large se posa sur mon épaule anguleuse.

« Ne rougis jamais devant moi. D’autant plus que j’aurais beau jeu de te jeter la pierre… »

D’une poussée, il m’invita à me lever, ce que je fis. Je me sentais sale, dans un jean trop élimé, un T-shirt dont les coutures menaçaient de craquer à force d’usure. Je me sentais minable à côté de lui. Gabriel s’était levé à son tour, gardant ses mains jointes contre son abdomen, tandis que Miguel m’invitait à rejoindre la fenêtre.

« Regarde, là. Dehors. »

J’obéis, et pus constater la présence de cinq jeunes femmes qui ne devaient avoir que quelques années de plus que moi. Assises sur un banc, profitant de la fraîcheur d’une cour intérieure soigneusement entretenue, propre et carrelée comme les haciendas d’antan. De là provenaient les rires, et les sourires qui embellissaient leurs visages. Elles ne se ressemblaient pas forcément les unes par rapport aux autres. Deux d’entre elles avaient le type mexicain.

« Ce sont mes filles. »
« Vos filles ? »

Un sourire mutin étira la commissure de ses lèvres, et il hocha doucement la tête sur le côté, marquant d’un ton plus roublard :

« Mes filles… »

C’est alors qu’un éclair de lucidité me traversa, et avec lui, une peur de me voir quitter un enfer pour un autre. Mes yeux durent probablement s’écarquiller, car l’homme me maintint solidement en place, comme s’il avait prévu ma réaction.

« Sanford. Je ne suis pas comme les Siciliens. »

Mais qu’est-ce que cela voulait dire, ça ? Tous les mac’ se ressemblent. Tous les dealers se ressemblent. Seuls les gènes changent. Mais pas celui du mal. Pas celui de la corruption. Gabriel, qui jusqu’alors avait gardé des abords de gardien protecteur et bienveillant dans l’ombre, devenait déjà dans mon esprit le tueur silencieux, l’homme de main prêt à obéir à n’importe quel ordre du… Parrain. Ce mot que j’abhorrais, que je craignais d’entendre. Je m’agitai encore un peu, obligeant mon oncle à resserrer sa prise sur moi.

« Je compte t’embaucher, mais pas pour ça. Pas pour ça. Regarde-moi. REGARDE-MOI. »

Animal par trop souvent battu, il n’en fallut pas plus pour manquer de me faire courber l’échine. Tout, mais pas les coups à nouveau. Pas les humiliations pour s’assurer l’obéissance. Mieux valait ronger son frein, accepter de plier, même si cela vous semble contre-nature. Survivre, encore. Pourtant, j’eus beau chercher, je ne trouvais pas la sauvagerie que je m’attendais à voir en lui. Il était… honnête.

« Je ne t’ai pas tiré de San Diego pour t’y renvoyer. Ni pour te contraindre ici. »
« Por que… ? »

Un filet de voix, à peine audible. II parut touché, constatant presque douloureusement à quel point j’étais abîmé. Le gamin qui courait aux abords d’une voie ferrée, sans attaches et sans les cernes qui ne me quittaient plus à présent, était mort. Parti dans les limbes. Sans retour possible.

« Eres mi sobrino. ¿ Entiendes ? Mi sobrino. Tu padre no volverá. Pero estoy aquí. No voy a dejarte, niño. Prometo… Prometo… »

C’est ainsi que dans ce grand bureau froid, pour la première et dernière fois, Miguel De Castro me prit dans ses bras et serra contre lui un gamin chétif et épuisé, un gamin déjà fatigué de vivre, dont les larmes n’étaient qu’un pâle reflet de ce que l’on avait cassé à l’intérieur. À plusieurs reprises, on dut l’entendre promettre dans sa langue natale qu’il n’était pas un faible. Qu’il avait choisi ce qui lui était arrivé. Qu’il avait réussi, après tout. Qu’il n’était pas un perdant. Qu’il n’était pas un fantôme hantant le désert pour l’éternité. Ni un spectre agrippé aux rives du Rio Bravo. Il n’avait pas rendu son dernier souffle dans un caisson hermétique au milieu de dix autres cadavres vomissant leurs tripes.
Non. J’avais survécu. J’avais mérité mon nom, ma place.
Je crois que Gabriel était parti depuis longtemps, lorsque Miguel se redressa enfin et m’annonça que l’ère de mon calvaire s’achevait maintenant, ce 27 juillet 2005, alors que la nuit avait enfin recouvert de son ombre les plaines d’Arizona.


***


1er janvier 2012.
00h03.
Phoenix, Arizona.



J’avais embrassé Marisol sans penser aux conséquences de mes actes. Pour une fois, j’avais soigneusement envoyé promener tout ce qui me faisait penser aux avertissements, aux conseils de mon oncle. Une nouvelle année débutait, année que j’espérais plus prometteuse que les deux dernières que nous venions de traverser péniblement. Mon bras ceignait la taille de la jeune femme, une taille étroite et bordée d’une paire de hanches pleines et généreuses. Elle était petite, mais aussi teigneuse que moi, et dotée d’un caractère bien plus volcanique. Quelque part, des pétards et autres fusées d’artifices faisaient jaillir dans le ciel d’encre les lueurs festives qui saluaient 2012. L’année de la fin du monde, disait-on. Mais le monde pouvait bien finir, tant qu’on ne me privait pas de sa présence à elle. Et comme si elle avait lu dans mes pensées, le sourire que j’aimais tant se dessina sur ses lèvres qui ne portaient plus de rouge depuis un moment déjà, à force de traîner sur les coupes de champagne. Et sur les miennes.

« Je croyais que tu devais aller souhaiter la bonne année à Miguel. »
« J’suis pas à la minute près ! »
« Tu sais que si. »

Son index redessina le contour d’une mâchoire bien plus assurée du haut de mes vingt-quatre ans. Elle la connaissait par cœur, mais ne semblait pas décidée à s’en lasser. Pour la énième fois, je saluai Dieu de l’avoir mis sur mon chemin. Malgré une situation complexe et peu enviable. Mon oncle n’était pas dupe, mais j’avais eu la naïveté de prendre son silence pour un accord tacite.

« Tu penses que ça va s’arranger ? »

À moitié dissimulée par l’obscurité et ses longs cheveux bruns qui formaient un rideau lisse et soyeux devant son visage, elle me fit penser à ma mère brièvement. Je notai l’inquiétude dans sa voix, qu’elle tentait de me cacher, sans succès. Alors, dans un soupir chargé d’une honnêteté pénible, je répondis :

« Je ne sais pas. »

Elle ne dit plus rien pendant de longues minutes. Puis, sa main vint chercher la mienne pour la serrer, fort. Elle fixait l’horizon avec une hargne que je lui avais rarement vu, le visage crispé et les membres raidis. Je compris qu’elle se retenait de sangloter en voyant ses joues commencer à ruisseler, en silence. Interloqué par ces pleurs, je ne sus comment réagir, et décidai de faire comme si je n’avais rien remarqué. Marisol me ressemblait : elle n’était pas du genre à s’épancher, à moins que ses nerfs n’en éprouvent durement le besoin. Elle aussi avait émigrée, petite fille. Elle aussi, son histoire était sombre. Peut-être même plus que la mienne. Plus ou moins contrainte, plus ou moins vendue par un père à moitié dément qui avait pourtant tout risqué pour conduire sa famille aux États-Unis, elle s’était retrouvée à quatorze ans livrée dans un réseau clandestin. Miguel l’en avait sortie. À ses dix-huit ans. En 2005. Une telle coïncidence entre nos deux rédemptions m’avait toujours troublé. Et j’étais homme à croire au destin. Elle était restée prostituée. N’avait pas voulu faire autre chose. N’avait même pas essayé, à vrai dire. Se savoir en sécurité et pouvoir exercer loin des bordels sales et enfumés de son adolescence mais dans des chambres d’hôtels confortables la satisfaisait. Je n’avais pas cherché à savoir. À comprendre. Je savais juste que toutes les filles du Cartel étaient là de leur plein gré. Si elles souhaitaient partir, Miguel ne les en empêchait pas. Sans pour autant se montrer particulièrement conciliant avec elles. Un équilibre précaire qu’il s’ingéniait à manier avec moi-même, depuis un peu moins de sept ans maintenant. Il m’avait instruit, m’avait donné comme mission de seconder ses hommes pour tout et n’importe quoi. Il m’avait fait renforcer mes notions d’anglais, avait ordonné qu’on m’apprenne à conduire quoi que ce soit qui s’apparente à un deux roues, et exigeait une fidélité sans faille que j’étais trop heureux de lui servir sur un plateau. Il ne se comportait pas vraiment en oncle. Plutôt en protecteur, en patriarche surveillant du haut de sa tour d’ivoire ce petit monde occupé à bourdonner pour lui, à faire rentrer le pognon, à tisser des alliances avec les réseaux de passeurs provenant du Mexique et à rendre des services moyennant de sévères contributions concernant la drogue. Sans compter les trafics classiques de cigarettes et d’alcool. Il y avait à faire.

Marisol essuya rageusement ses joues, dans un geste impatient qui lui ressemblait bien. Plutôt que de la couvrir de paroles imbéciles et supposées être réconfortantes, je me penchai pour embrasser le creux moelleux de sa joue, avec une certaine tendresse qui nous faisait cruellement défaut trop souvent. Elle sourit à nouveau, puis fit mine de me repousser.

« Allez. Va le voir, maintenant. Il fallait bien qu’on descende de ce toit un jour. »



Quelques minutes plus tard, je frappais au bureau de Miguel, qui m’invita à entrer. Je poussai la porte avec une pointe d’appréhension. Il me tournait quasiment le dos, et je fus frappé de remarquer à quel point il avait vieilli. Depuis peu, j’en venais même à me demander s’il n’était pas malade, sans jamais oser poser la question franchement.

« Ferme derrière toi. »

Je m’exécutai puis m’avançai vers le centre de la pièce, sans retirer ma veste. Il ne faisait pas si chaud que ça à l’intérieur. Miguel me fit face et leva une coupe à hauteur de son visage.

« Bonne année, San. »
« Bonne année à vous. »
« Espérons. Approche. »

Je crus qu’il avait l’intention de procéder à un baiser contre ma tempe, comme il le faisait en de si rares occasions, mais à la place, ce fut une gifle phénoménale qui me cueillit en plein élan, avec une force que je n’aurais pas soupçonnée. Sous le choc, je n’eus même pas le réflexe d’esquiver ni même de porter ma main contre ma joue.

« Tu m’as désobéi. »

Aucune trace d’émotion. Malgré le cancer qui rongeait lentement ses cellules, les rendant folles pour mieux affaiblir l’organisme dans son ensemble, Miguel De Castro n’avait jamais paru aussi impressionnant.

« Je t’avais dit de ne pas toucher aux filles, San. Je te l’avais dit. »
« Miguel… »

Il leva la paume, ordonnant à ma bouche de rester close.

« Tu me déçois beaucoup. Marisol ne mérite pas ça. »
« Je ne la force pas ! »
« Je ne parle pas de ça. »
« Je… On n’a pas fait exprès. C’est arrivé… »
« C’est arrivé ? C’est ton seul argument ? »

Il me contourna pour rejoindre son fameux fauteuil de cuir noir, au dossier si haut et qui était resté le même depuis mes premiers pas ici. Je le suivis, me penchant sur le bureau en sollicitant mon sang-froid.

« Vous croyez que je vous ai désobéi par plaisir ?! Ça fait des mois que je cherche un moyen de vous l’av… »
« Quoi ? De me l’avouer en face ? Parce que tu penses que je n’ai pas vu depuis le début ce qui se passe entre vous deux ? Tu me crois stupide à ce point ? »
« NON ! »

C’était tellement injuste. Et si ce Nouvel An donnait le ton pour les mois à venir, alors le gang avait des soucis à se faire.

« Je ne sais pas quoi vous dire ! Mais je ne fais pas ça à la légère, je… »
« Tu quoi ? Tu veux l’épouser, peut-être ? Lui faire des mômes ? »

Un sourire torve et malsain, choquant sur le visage de mon aîné, apparut. Je me redressai, sentant le découragement m’envahir.

« Autant dire que c’est non. »

Il termina son verre d’un trait, et repris d’une voix plus ferme.

« Si Marisol tombe enceinte, tu n’as pas envie de savoir, sobrino… »
« C’est une menace ? »
« Absolument. Tu n’épouseras pas une putain. »

Mon expression l’amusa visiblement, puisqu’il surenchérit dans un élan de sadisme :

« Quoi ? Je te bouleverse, c’est ça ? Tu as oublié ce qu’elle était ? »
« Qu’est-ce que ça peut faire qu’elle… ? »
« Tu n’épouseras pas une putain. Tu ne fonderas pas de famille avec une putain. Si j’apprends quoi que ce soit qui irait en ce sens, je prendrai les mesures qui s’imposent. »
« Vous ne pouvez pas… »
« Si. Et je le ferai. Tu as juré, niño. Il y a bien longtemps maintenant, je te l’accorde. »

Ses yeux se promenèrent, nostalgiques, sur mes épaules dont la carrure s’était affermie, sur mon torse remplumé et ma silhouette bien plus agréable à voir qu’à mon arrivée.

« Mais tu as juré. Marisol ne sera jamais à toi. Occupe-toi plutôt des affaires. Et surveille tes arrières. »
« Pourquoi ? Vous avez l’intention de me mettre à l’épreuve ? »

Il fronça les sourcils, comme agacé.

« Bien sûr que non. J’ose imaginer qu’il te reste assez de jugeote pour m’obéir cette fois, quoi qu’il t’en coûte. Non. Je parle des autres… Ceux de Glendale. Nous sommes loin d’en avoir terminé avec eux. Alors plutôt que de courir après les filles, ressaisis-toi et pense à tes amis. Tes vrais amis. Ta famille. Ils sont plus importants qu’une histoire de coucherie. »

D’un geste des phalanges, il fit signe qu’il me congédiait. Déçu et humilié, je pris quelques secondes pour réaliser la portée de cette conversation. En soi, je n’avais guère reçu l’interdiction de continuer de la fréquenter. Mais tout avenir nous était refusé. Comme souvent dans ce genre de situation, à chaud, mille projets, tous plus délirants les uns que les autres, vous passent par l’esprit. Saisi par la colère, je lançai une dernière provocation :

« Vous avez vieilli. Je pense que vous êtes malade. »

Les prunelles sombres de mon oncle fusillèrent les miennes au point de m’en faire frissonner. Je ne perdis toutefois pas mon air bravache.

« Et qu’est-ce qui te fait croire ça ? »
« Je peux le sentir. »
« Vraiment… »

Le duel de regards dura un moment. Jusqu’à ce que Miguel murmure :

« Les gènes ne mentent pas. »

Ébranlé, je me sentis vaciller.

« Pardon ? »
« Tu as très bien entendu. »

Il parut hésiter puis poursuivit, abandonnant cette fois la joute en fixant le fond de la pièce.

« Tu ressembles bien plus à ton père que je ne l’imaginais. »

Nul compliment. Au contraire. Il se retenait de vomir les pires horreurs sur mon compte. J’étais surpris qu’il ne m’ait pas encore traité d’animal, de monstre ou autre surnom affectueux. Cependant, la nuit était encore jeune, et je préférai ne pas prendre le risque de creuser davantage le fossé qui nous séparait ce soir.

« Va-t-en, maintenant. »

Je ne me fis plus prier et tournai les talons, sortant de la pièce d’un pas raidi, tout en claquant soigneusement la porte derrière moi.

Pendant que je partais retrouver les bras chauds et réconfortants de Marisol, Miguel De Castro rédigeait son testament, l'air plus vieux et abattu que jamais.

Suite page 2.


En bref.

1987 : Naissance à Ciudad Juárez.
1999 : Christa Reyes ne rentrera jamais au domicile familial et vient grossir le rang des tristement célèbres victimes et disparues de Ciudad Juárez.
2003 : Sanford parvient à franchir la frontière mexicaine pour passer illégalement aux États-Unis, jusqu’à San Diego. Commence une période particulièrement difficile pour lui, dans la débauche et la misère pour survivre, quasiment livré à lui-même.
2005 : À 18 ans, il parvient enfin à retrouver son oncle, Miguel de Castro. Il apprend la mort de son père qu’il ne connaîtra finalement jamais et accepte de s’intégrer au gang tenu par le dernier membre de sa famille en servant d’homme de main. S’instruit et retrouve une vie stable et bercée de délinquance.
2009-2012 : Les affaires périclitent sérieusement. Menaces, premières rivalités avec un gang rival. Affaiblissement de Miguel de Castro, vieillissant.
2013 : Trahi par ses hommes, De Castro est assassiné. Sanford lui succède. Rallie les éléments fiables et s’emploie à cleaner.
2014 : Les gangs rivaux pullulent.
Courant 2016 : Après l'abandon du territoire du gang suite à une succession de pertes violentes et une scission entre les « filles », une quinzaine d’entre elles suivront celui qu’elles considèrent comme leur protecteur jusqu’à Shreveport.


Dernière édition par Sanford R. De Castro le 15/3/2016, 23:00, édité 26 fois
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MessageSujet: Re: Sanford R. De Castro ¤ "... Y no de excusas vivo yo. "   Sanford R. De Castro  ¤ "... Y no de excusas vivo yo. " Icon_minitime24/6/2015, 17:42

Pouet :dédé:
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MessageSujet: Re: Sanford R. De Castro ¤ "... Y no de excusas vivo yo. "   Sanford R. De Castro  ¤ "... Y no de excusas vivo yo. " Icon_minitime24/6/2015, 18:03

:67: :67: :67:


(C'est ma manière de dire re-bienvenue. Et comme c'est toi, je sais que ce perso sera juste énorme.)

Et ce n'est pas une légende, ce ship Nina-Ian va exister. WAIT FOR IT greencat
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MessageSujet: Re: Sanford R. De Castro ¤ "... Y no de excusas vivo yo. "   Sanford R. De Castro  ¤ "... Y no de excusas vivo yo. " Icon_minitime24/6/2015, 18:06

bienvenue par ici
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MessageSujet: Re: Sanford R. De Castro ¤ "... Y no de excusas vivo yo. "   Sanford R. De Castro  ¤ "... Y no de excusas vivo yo. " Icon_minitime24/6/2015, 18:07

Thanks !

Marlow... Je vais miser sur ta haine de la Dobrev.
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MessageSujet: Re: Sanford R. De Castro ¤ "... Y no de excusas vivo yo. "   Sanford R. De Castro  ¤ "... Y no de excusas vivo yo. " Icon_minitime24/6/2015, 18:57

Ah te revoilà! Hâte de voir ce que tu nous prépare.
Reuh!
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MessageSujet: Re: Sanford R. De Castro ¤ "... Y no de excusas vivo yo. "   Sanford R. De Castro  ¤ "... Y no de excusas vivo yo. " Icon_minitime24/6/2015, 21:29

Ouillé un hijo del viento.

Re-bienvenue tu connais la maison et où embêter admins et modos.

*lui flatte l'encolure avec force*

Faut qu'on lui présente Trundhom à ce canasson. What a Face
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MessageSujet: Re: Sanford R. De Castro ¤ "... Y no de excusas vivo yo. "   Sanford R. De Castro  ¤ "... Y no de excusas vivo yo. " Icon_minitime24/6/2015, 21:40

Tu peux pas être un étalon avec ce nom de famille. Etalon, castro, castré, hongre. C'est tout.

Hein quoi ? Oui, oui, je sors. Je suis déjà loin en fait.

bizaro bizaro bizaro
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Sanford R. De Castro
 
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MessageSujet: Re: Sanford R. De Castro ¤ "... Y no de excusas vivo yo. "   Sanford R. De Castro  ¤ "... Y no de excusas vivo yo. " Icon_minitime24/6/2015, 21:42

Merci Lucian !

* Bouffe la main de Jürgen au passage *
C'est qui Trundhom ? What a Face

Salâh > Va mourir.
Sérieusement.
Loin.

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MessageSujet: Re: Sanford R. De Castro ¤ "... Y no de excusas vivo yo. "   Sanford R. De Castro  ¤ "... Y no de excusas vivo yo. " Icon_minitime24/6/2015, 23:02

Sanford R. De Castro  ¤ "... Y no de excusas vivo yo. " TyxC15S
Spoiler:

REBIENVENUE avec ce nouveau perso nimuqueuse
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Haha, merci Aslaug Wink
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MessageSujet: Re: Sanford R. De Castro ¤ "... Y no de excusas vivo yo. "   Sanford R. De Castro  ¤ "... Y no de excusas vivo yo. " Icon_minitime24/6/2015, 23:08

Joooooooooooon :67:

Omg j'veux trop un lien love qua :$$$$

Non sérieux.

REBIENVENUUUUUUU ! yeah hâte de lire le reste :63:
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MessageSujet: Re: Sanford R. De Castro ¤ "... Y no de excusas vivo yo. "   Sanford R. De Castro  ¤ "... Y no de excusas vivo yo. " Icon_minitime24/6/2015, 23:13

Merci, la chieuse.
J'créerai peut-être un scénar, mais bon comme c'est une prostituée, ça risque de te faire beaucoup à force... arrow

[NDLR : Ceci n'est pas une remarque misogyne, donc posez vos guns. Laughing ]
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MessageSujet: Re: Sanford R. De Castro ¤ "... Y no de excusas vivo yo. "   Sanford R. De Castro  ¤ "... Y no de excusas vivo yo. " Icon_minitime24/6/2015, 23:23

O M G TU VIENS DE ME TRAITER DE PUTE ? :'(
Azy vtff en fait grumpy
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MessageSujet: Re: Sanford R. De Castro ¤ "... Y no de excusas vivo yo. "   Sanford R. De Castro  ¤ "... Y no de excusas vivo yo. " Icon_minitime24/6/2015, 23:27

Mais non j'parle de tes persos tss.
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MessageSujet: Re: Sanford R. De Castro ¤ "... Y no de excusas vivo yo. "   Sanford R. De Castro  ¤ "... Y no de excusas vivo yo. " Icon_minitime25/6/2015, 01:27

Le cheval, le cheval, le cheval, c'est génial pucelle
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MessageSujet: Re: Sanford R. De Castro ¤ "... Y no de excusas vivo yo. "   Sanford R. De Castro  ¤ "... Y no de excusas vivo yo. " Icon_minitime25/6/2015, 01:33

Mais lol, cette pub xD
La belle époque qui commençait tout juste à voir l'équitation se démocratiser un peu. J'suis pas sûr que les publicitaires aient bien compris le concept d'attractivité par contre arrow
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MessageSujet: Re: Sanford R. De Castro ¤ "... Y no de excusas vivo yo. "   Sanford R. De Castro  ¤ "... Y no de excusas vivo yo. " Icon_minitime25/6/2015, 08:25

~ LICORNE yeah yeah yeah yeah

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*Remarque qu'il a barré la mention après coup*

Oww sad

(RE ♥️)
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MessageSujet: Re: Sanford R. De Castro ¤ "... Y no de excusas vivo yo. "   Sanford R. De Castro  ¤ "... Y no de excusas vivo yo. " Icon_minitime25/6/2015, 12:20

J'me mettrai une tige sur la tête ça fera le même effet Lauglin What a Face

Merci Wink
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MessageSujet: Re: Sanford R. De Castro ¤ "... Y no de excusas vivo yo. "   Sanford R. De Castro  ¤ "... Y no de excusas vivo yo. " Icon_minitime25/6/2015, 20:59

Re bienvenue
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MessageSujet: Re: Sanford R. De Castro ¤ "... Y no de excusas vivo yo. "   Sanford R. De Castro  ¤ "... Y no de excusas vivo yo. " Icon_minitime25/6/2015, 23:09

J'y crois pas. Tu l'as fait.

LE MÉTAMORPHE À GROSSE BITE. :choked:
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Yulia > Merci !

Vinz > J'l'ai fait.

En revanche, je ne cautionnerai absolument pas les propos grossiers ci-dessus. What a Face
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MessageSujet: Re: Sanford R. De Castro ¤ "... Y no de excusas vivo yo. "   Sanford R. De Castro  ¤ "... Y no de excusas vivo yo. " Icon_minitime26/6/2015, 00:02

Cautionne ou pas, reste que si les chouals ne portent pas de slip, c'est qu'y a une bonne raison. :dontlisten:
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MessageSujet: Re: Sanford R. De Castro ¤ "... Y no de excusas vivo yo. "   Sanford R. De Castro  ¤ "... Y no de excusas vivo yo. " Icon_minitime26/6/2015, 00:04

* Tousse *
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