AccueilAccueil  Tumblr DMTH  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  


 
Bienvenue sur DMTH Invité love01
PRENEZ LA ROUTE DE BÂTON ROUGE, SUIVEZ NOUS SUR LA V2 !
   
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le coffret Collection Alakazam-ex ?
Voir le deal

Partagez
 

 Thomas John Barrie [Terminé]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
 
Anonymous
 
 
Invité
Invité


Thomas John Barrie [Terminé] Empty
MessageSujet: Thomas John Barrie [Terminé]   Thomas John Barrie [Terminé] Icon_minitime14/9/2015, 22:40

Prélude
DATE & LIEU DE NAISSANCE 12 mars 1795 à Gloucester ; AGE 221 ans, il en avait 30 lors de sa transformation ; ORIGINES Anglaises, allemandes, françaises… Un joli méli-mélo européen ; CAMP Thomas ne s'intéresse pas vraiment à ça. "Suivre le maître", c'est un bien grand mot, il le fait sans conviction, pour ne pas avoir de problèmes. Il accorde au final très peu (trop peu?) d'importance au régime en place, il se contente de ce qu'il y a sans vraiment se positionner pour ou contre ; NOM DU SIRE Geraldine, quant au nom de famille, elle en change régulièrement. Thomas l'a connue sous celui, ironique, de Coleridge ; DATE DE L'ETREINTE 12 mars 1825, le jour de ses 30 ans ; STATUT Ancillas ; DISCIPLINE Présence, niveau 3 ; ETAT CIVIL Il est censé être en couple, mais ça fait un bon siècle qu'ils ne se sont pas vus (et même lorsqu'ils étaient proches, ça n'a jamais fait d'eux un couple fusionnel ni exclusif) LIEU D'HABITATION Une maison dans le District ; METIER ☞ Artiste à plein temps. Il a longtemps erré, s'est essayé à la peinture et à la musique, deux domaines dans lesquels il excellait mais ne parvenait pas à trouver vraiment son compte. Désormais il écrit, il a publié plusieurs recueils de poèmes sous le pseudonyme Abrahm Rosiet, un anagramme, et écrit également des textes de chansons pour d'autres artistes ; CLASSE SOCIALE moyenne ; UN MARQUE ? Avec plaisir… plutôt un que une si possible, mais Thomas s'adapte à toutes situations ; ETIQUETTE Tout le monde s'accorde à dire qu'il est un peu bizarre, mais pas méchant. Assez mystérieux en tout cas.

Awake for ever in a sweet unrest, still, still to hear her tender-taken breath, and so live ever--or else swoon to death. # JOHN KEATS

Thomas John Barrie
Feat David Bowie



✤ Traits de caractères Thomas est un gentleman, un dandy mais qui a su s'adapter à son temps et glaner au fil des siècles toutes sortes de passions. La passion, c'est bien ce qui le définit. Celle de l'art qui occupe chaque recoin de sa maison et de son esprit. Celle de l'amour, ce sentiment qui le fascine avant tout par son insaisissabilité. Celle des corps, ceux des femmes, ceux des hommes, ceux qui ne sont ni vraiment l'un ni vraiment l'autre. Il n'a beau avoir passé que 30 ans dans un corps humain avec des sensations humaines, depuis perdues en chemin, il n'a jamais pu s'empêcher d'aimer les corps, lui dans les corps, les corps en lui, même s'il ne tire plus le moindre plaisir. A vrai dire, le sexe sans plaisir a un grand attrait pour lui, il y trouve une expérience peut-être même plus puissante, plus profonde, spirituelle plus que physique. Mais qui se termine immanquablement dans une gerbe de sang.
La relation de Thomas au sang est étrange, il aime dire qu'il déteste le sang mais que le sang l'adore. Il a risqué plusieurs fois la Frénésie de par sa mauvaise habitude de repousser toujours plus le moment de se nourrir, là encore à la recherche des sensations que cela provoque en lui. Mais il a toujours réussi à se contrôler et finit toujours par se nourrir à temps.
Plus que comme un artiste, Thomas se voit comme un expérimentateur amoureux. Il recherche toujours la sensation, la ressentir et la provoquer. Il n'a jamais aimé tuer ses victimes, même lorsque cela était plus courant par le passé, justement parce que dans la mort, il n'y a plus de sensorialité.
Sa plus grande peur, c'est de sentir un jour la mort de Geraldine, sa femme aux yeux des humains, mais surtout celle qui l'a transformée en vampire. Il n'a plus besoin d'elle et elle n'a plus besoin de lui, ils ne se sont pas vus depuis presque 150 ans, n'ont même pas eu le moindre contact et pourtant, la savoir là, quelque part, en vie, cela rassure Thomas et il se demande souvent si c'est seulement cela, l'amour. Il en vient à chaque fois à la conclusion que non, c'est impossible, mais la question finit toujours par revenir.
✤ Occupation nocturne La nuit, Thomas l'aime, profondément. Geraldine lui a appris à la voir, à la comprendre, à la ressentir. Il pourrait y passer des heures, même après autant d'années, à contempler la nuit. Heureusement, le soleil ne lui manque pas le moins du monde. Il a toujours été un nocturne à vrai dire. La nuit lui a toujours donné la vie bien plus que la journée. Elle l'inspire, l'incite. C'est sous la lune qu'il travaille, il travaille les mots, ses mots, pour que les autres puissent en faire leur mots. Il s'adonne encore parfois à la peinture, tente de se rappeler les airs qu'il aimait jouer sur son piano. Il aime faire l'expérience de la solitude, il la supporte, la supplie, la vénère, s'en imprègne jusqu'à ce que la faim brûle ses veines. Alors, alors seulement, il sort pour trouver un humain ou une humaine et partager avec lui ou elle. Partager les corps et les fluides corporels. Car si Thomas se nourrit du sang qu'il obtient par le charme et non la contrainte, qu'il subtilise comme un amant plus qu'un prédateur au cœur de la jouissance, il aime aussi goûter les autres fluides, larmes, salive, sueur… Il prend soin de ceux qu'il se refuse à considérer comme des victimes, il tient à ce que l'expérience soit aussi plaisante pour eux que pour lui.
✤ Discipline En plus des pouvoirs inhérents aux vampires, Thomas possède le pouvoir de Présence, hérité de Geraldine. C'est même l'une des principales raisons de leur séparation, Geraldine utilisait la Présence pour effrayer alors que Thomas, lui, déteste cette idée.  Il maîtrise la discipline au niveau 3, cependant il n'a jamais utilisé que le premier niveau. Il est souvent tenté d'utiliser la Transe, mais est trop effrayé des conséquences autant sur lui que l'humain qu'il voudrait subjuguer par ce moyen. Le jour où il finira par l'utiliser, il se sentira probablement obligé de marquer l'humain. Le Regard Terrifiant, très peu pour lui, il maîtrise la capacité au cas où il serait amené à devoir s'en servir mais n'en a vraiment pas envie. Il préfère et de loin avoir de véritables interactions avec les humains, qu'il ne considère pas le moins du monde comme inférieurs aux vampires. En revanche, il lui arrive assez régulièrement de se donner un coup de pouce avec la Révérence, lorsqu'il est en quête d'un compagnon au sang chaud.
✤ Convictions Thomas n'est pas franchement ravi de la Révélation, bien au contraire. Bien que ce soit un peu plus facile de trouver quelqu'un pour se nourrir depuis que l'existence des vampires a été révélée au grand jour, plus besoin de mentir, de faux-semblants, de pièges… Il n'est pas vraiment intéressé par le droit de vote étant donné qu'il n'est pas du tout engagé politiquement, et ces histoires de sang synthétique… Vraiment ? Alors oui, il préférait avant, d'autant plus qu'il aimait bien l'idée d'être une créature de l'ombre à l'identité mystérieuse et l'aura de dangerosité que cela lui conférait. Désormais, c'est devenu terriblement banal d'être un vampire, et quant à avoir des raisons de provoquer et d'être persécuté par les intégristes chrétiens, il avait déjà sa bisexualité décomplexée, pas besoin de ça en plus… Mais comme d'habitude, Thomas avance sans se plaindre, se contente d'être lui-même et de faire avec ce qu'il a, même s'il trouve dans la situations plus de désagréments que d'avantages.


Prélude
CHOIX DANTESQUE Inventé ! P'TI NOM Spider RUMEURS J'me demande si j'ai pas déjà joué sur votre fo' fut un temps lointain... Sinon, comme certains ici apparemment, j'ai aussi fait partie de Cup of Blood (mais vous devrez deviner qui j'étais, au cas où ça intéresserait quelqu'un). SESAME (Au début on voulait mettre la Macarena, alors oui juste ça ; Gwen). LE VENT D'EST Le Pinterest de la fondatrice, grâce à des photos de la Nouvelle Orléans DECLARATION qu'il est fortement cool ! TROMBINE David Bowie



Dernière édition par Thomas J. Barrie le 8/10/2015, 17:23, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
 
Anonymous
 
 
Invité
Invité


Thomas John Barrie [Terminé] Empty
MessageSujet: Re: Thomas John Barrie [Terminé]   Thomas John Barrie [Terminé] Icon_minitime14/9/2015, 22:43

Ticket for Pandemonium
Février 1933. Sur le pont, Thomas regardait le port de Hambourg s'éloigner, avec un pincement au coeur. Cinq jours de voyage l'attendaient à bord du paquebot allemand, cinq jours pour faire le deuil de l'Allemagne, le deuil de l'Europe toute entière. Le SS Europa l'emmenait vers l'Amérique, New York qui lui tendait les bras, loin de tout ce qu'il avait connu. Il aurait pu rester encore, quelques années, attendre un peu, savourer encore un peu ces lieux qu'il connaissait par coeur... Mais il fuyait. Il fuyait le parti politique qui venait d'accéder au pouvoir, mené par Hitler. Thomas aimait trop l'Europe pour supporter de la voir détruite encore une fois, déchirée entre deux parts d'elle-même qui pourtant se côtoyaient sans problème en lui. Il sentait une nouvelle guerre arriver et savait qu'il ne serait pas capable d'y survivre. Thomas n'avait même pas pris la peine de prévenir Geraldine qu'il quittait l'Europe, pour autant qu'il sache, elle pouvait bien être n'importe où. Peut-être partie elle aussi. Ils n'avaient pas eu le moindre contact depuis qu'ils s'étaient quittés, plus de soixante ans plus tôt.
Une main se posa sur son épaule, Thomas se retourna. "Herr ? Brauchen Sie etwas ?" Il regarda l'homme avec un air d'incompréhension. Non qu'il ne comprenne pas l'allemand, mais il était perdu dans ses pensées. "Do you need anything, Sir ?" retenta l'homme. Thomas secoua la tête, le remercia avant de se retourner. Au large, les lumières de la côte avaient déjà disparu.

Juin 1933. La Nouvelle Orléans s'offrait à Thomas dans son entièreté. Sa moiteur, son atmosphère de dangerosité, le coeur de la ville pulsait dans ses veines bien plus vigoureusement que le sien. Tout était possible et possiblement mortel. Surtout lui. De la plantation dans laquelle il s'était établi, il n'avait ouvert qu'une pièce en plus de la cave où il se retranchait durant la journée. Parfois, allongé sur le parquet, rendu humide par les infiltrations de pluie dans la vieille bâtisse, il écoutait les rats courir à l'étage du dessus, ressentant les bruits de leurs pattes sur le plancher jusque dans les extrémités de ses doigts. Mais ce soir-là, il avait rejoint le Vieux Carré, il était passé devant les bars où l'on servait de l'alcool interdit par la loi, devant les prostituées qui voulaient lui vendre leur corps, cela ne l'intéressait pas. Il voulait quelque chose de bien plus profond. Le sang qui coulait dans les veines de la Louisiane n'était comparable à aucun autre. Il y avait trouvé un foyer d'accueil qui était devenu une part entière de lui, autant que les contrées d'Europe et comme une mère nourricière autant que comme une femme offerte, la Louisiane lui offrait le réconfort de l'amour lorsque son Angleterre natale lui manquait.

Janvier 2016. Les rues de Shreveport avaient tant changé depuis que Thomas y était arrivé, en 2005, après que l'ouragan Katrina ait ravagé sa plantation qui tombait déjà en ruines et la ville qui avait su faire de lui l'un de ses enfants. Il fut une époque où elles avaient été presque calmes, loin de l'agitation qui y régnait maintenant. Il ne savait pas vraiment pourquoi il restait là, alors qu'il avait encore le monde entier à sa disposition... C'était ce lien qui s'était créé en lui avec la Louisiane, les mélange des cultures venues du monde entier, et ce jazz grands dieux, tout ce jazz... Même s'il se sentait moins en sécurité depuis la Révélation, il avait acquis au fil des décennies cette certitude, celle que la Louisiane était devenue son port d'attache, le lieu auquel il était ancré plus profondément que nulle part ailleurs, pas même l'Europe.

Feel my blood enraged, it's just the fear of losing you. Don't you know my name ? Well, you been so long. Still this pulsing night a plague I call a heartbeat, just be still with me. Ya wouldn't believe what I've been thru # DAVID BOWIE

Une histoire de dingue


Londres, mars 1801
"Sir ?" Le petit garçon releva la tête avec le regard des enfants qui attendent une surprise sans vraiment oser espérer qu'elle soit bonne. Il regarda alentour, s'attendant à voir son père apparaître à l'appel du majordome, le coeur plein d'espoir. En retour, il n'obtint qu'un regard dédaigneux de sa mère. "Ne fais pas l'enfant, Thomas." Il ne comprenait pas vraiment, pourquoi ne devait-il pas "faire l'enfant', alors qu'il en était un ? Mère semblait le détester soudainement depuis la mort de Père. Elle l'avait giflé quand il avait demandé combien de temps allait s'écouler avant qu'il ne revienne, alors Thomas s'était tu et la question était restée sans réponse. Tout ce qu'il avait vaguement compris, c'était que Père était parti "au ciel", et qu'en tant que fils aîné, il lui revenait le droit et le devoir de prendre son titre de baronnet. Mais il ne se faisait vraiment pas à ce que les gens l'appellent Sir maintenant, après tout il n'avait que six ans et, ce n'était que provisoire, Père allait bien finir par rentrer et reprendre son titre.
On dit à Thomas qu'il devait se dépêcher, il abandonna là les pièces d'échec avec lesquelles il jouait et trotta derrière sa mère, qui se pâmait dans une robe noire qu'il ne lui avait jamais vue. Ce ne fut qu'une fois face à la tombe de son père, que le jeune garçon finit par comprendre qu'il ne reviendrait pas. C'était à lui, désormais, d'assumer le titre héréditaire, et si une certaine fierté l'envahissait en même temps que le deuil de son géniteur, il fallait avouer qu'il ne comprenait pas encore grand-chose à ce que cela signifiait.

Londres, novembre 1816
Thomas était le véritable roi de Londres, ou du moins de ses soirées mondaines. Celles qu'il donnait autant que celles auxquelles il assistait. Il connaissait par coeur ce monde si particulier, évoluait avec une grâce toute particulière au milieu des femmes et des hommes apprêtés qui se réunissaient à intervalles assez régulières. Il était devenu un expert pour les discussions légères, sans intérêt à ses yeux mais nécessaires pour les convenances sociales. Il aimait d'ailleurs particulièrement enchaîner les sarcasmes, se moquer de ses interlocuteurs avec tant d'élégance que personne ne pouvait même le soupçonner. Certaines jeunes filles encore célibataires, qui cherchaient à faire un bon mariage, se pavanaient devant lui avec l'espoir d'attirer son attention et pourquoi pas, d'épouser le jeune baronnet séduisant. Comme si elles avaient besoin de faire les belles, alors qu'elles avaient déjà l'attention de Thomas toute entière, à ce détail près que son intérêt pour elles commençait et se terminait dans la chambre à coucher. Probablement auraient-elles moins souhaité être cette élue qui n'arrivait pas, si elles avaient su que bien plus d'hommes que de femmes avaient visité le dit couchage, qu'à biens plus d'hommes que de femmes il avait conté les poèmes de ses amis d'enfance, devenus poètes reconnus. Cependant, ce soir-là, ils n'auraient aucun chance, ni elles ni quelque éphèbe aux moeurs particulières, à partir du moment où Thomas avait posé le regard sur une jeune femme blonde, que d'autres auraient sûrement jugée banale. Avec ses habitudes de charmeur, il s'était approché d'elle, mais non dans le but de la séduire. Il voulait la connaître, simplement saisir ne serait-ce que son parfum, pris d'une étrange fascination. Ce qu'il obtint, ce fut le son de sa voix lorsqu'elle lui offrit simplement son nom.  Elle s'appelait Geraldine Coleridge et c'était comme si toute sa vie avait mené à cet instant précis, à son visage d'ange, à son timbre doux et un peu trop lent, à ses yeux qui luisaient d'une aura qu'il ne connaissait pas, qu'il n'avait jamais vue ailleurs. Ses yeux promettaient ce que son visage délicat ou son ton timide démentaient mais Thomas le savait mieux que personne, tout peut mentir sauf le regard. Un prénom, un nom et il faisait le malin Thomas, il lui parlait de littérature et de son sourire parce que ça marchait toujours, parce que c'était comme ça qui les avait toutes. En vérité, c'était elle qui le tenait, au creux de sa main délicate, bien plus puissante qu'il ne paraissait. Elle était sortie de nulle part, d'un rêve peut-être - il apprendrait plus tard que c'était plutôt d'un cauchemar. Thomas avait l'habitude des femmes de la haute société, qu'il côtoyait à l'envi. Il avait l'habitude des visages parfois ingrats aux défauts cachés sous le maquillage à outrance, des Ladys sans grâce, des corps engoncés dans les instruments de torture qui servait de vêtements aux femmes de son époque. Il connaissait chacune d'elles de vue et par leur nom mais elle, elle était une perle parmi les perles et il avait la certitude de ne l'avoir jamais rencontrée auparavant. Il se serait souvenu d'elle, de son éclat aux reflets sauvages, car à côté d'elle, toutes ces femmes qu'il trouvait belles se ternissaient, se fanaient. Ce n'était même pas une aristocrate mais Thomas se fichait bien de savoir ce qu'elle faisait là, si elle accompagnait quelqu'un, si elle s'était infiltrée en jouant de son regard pas si innocent... Tout ce qui importait, c'était qu'elle soit là et s'il ne laissait rien paraître de son trouble, par fierté certainement, il le sentait envahir irrépressiblement son crâne, son corps. Mais Thomas se maîtrisait, il se maîtrisait toujours. La maîtrise de soi, c'était la première chose qu'il avait apprise. Alors l'air de rien, il emmena la jeune femme à l'extérieur où ils seraient plus à l'aise pour parler qu'au milieu des convives. Les reflets de la lune jouaient dans ses cheveux blonds, les rendant presque blancs, irréels. Elle était irréelle, oui, c'était le mot, tellement que Thomas avait presque l'impression que s'il clignait des yeux, elle aurait disparu lorsque ses paupières se rouvriraient. C'était le genre de femmes à être encore plus belle la nuit, les rayons de la lune pardonnaient mieux un teint trop blafard et d'ailleurs, on ne l'imaginait pas de jour, la lumière du soleil était trop brute et brutale, trop violente pour elle. Telle que Thomas la voyait, Geraldine était diaphane, presque éphémère, évanescente. Et voilà qu'elle lui parlait de la nuit, "écoute" disait-elle ! "Tu entends ?" La nuit l'exaltait. Mais Thomas n'entendait pas le bruit assourdissant de la nuit, il n'entendait pas le murmure des étoiles, pas encore. Il n'entendait que le son de sa voix comme une musique pour son âme, pour le bercer, le rassurer... et l'éveiller à autre chose. Autre chose dont il n'avait pas encore vraiment conscience. Et au fond de lui-même, il sentait la peur lui dévorer les entrailles, la peur que Geraldine ne soit qu'une vision de son esprit, qu'un fantôme qui disparaîtrait comme elle était apparue, pour ne plus jamais revenir. Il avait peur que cette nuit soit la seule. Pourtant, elle venait de sceller son destin pour une éternité qu'il ne pouvait alors même pas imaginer. Il ne se doutait pas une seconde qu'elle avait le pouvoir de lui donner la vie, autant que de la lui ôter.

Londres, février 1817
Geraldine n'avait pas disparu, elle s'était même rendue terriblement présente dans la vie de Thomas à tel point qu'il dormait des journées entières, exténué par les longues nuits qu'ils passaient ensemble, du coucher du soleil à son lever. Au fil des soirées, ils s'étaient rapprochés de plus en plus, apprenant à se connaître au cours de conversations artistiques et culturelles emplies de sous-entendus, comme un jeu tacite du chat et de la souris où l'un comme l'autre étaient bien en peine de déterminer qui jouait quel rôle. Mais pour une fois, Thomas ne voulait pas se presser, il voulait prendre son temps, faire durer le plaisir pour une fois qu'il rencontrait quelqu'un d'aussi intéressant sur le plan intellectuel que physique. Pourtant, les moments passés avec Geraldine le laissaient toujours las, comme si elle avait drainé toute son énergie, comme si son absence le préparait à mourir alors que sa présence, au contraire, lui donnait à chaque fois l'impression de renaître. Il ne pouvait plus se passer de la jeune femme, avait développé une étrange forme d'addiction à sa personne.
Elle le surprit en arrivant dans son dos alors qu'il était au salon, et plaqua ses paumes sur ses yeux dans un jeu enfantin. "Qui c'est ?" demanda-t-elle d'un ton enjoué. Thomas se retourna vers elle avec un sourire. "Une fée, un démon, qu'importe puisque c'est toi... Le majordome t'as laissé entrer ?" Elle hocha la tête. "Il sait que tu attends mes visites avec impatience. Et si j'étais l'un de ces démons suceurs de sang... Que ferais-tu, belle proie ?" Cette fois, Thomas sentait sa volonté faiblir. Proie, c'était bien le mot si elle était le prédateur. "Si tu étais un vampire ? Eh bien, je te laisserais me mordre et avaler mon essence jusqu'à la dernière goutte..." Il attrapa Geraldine par la taille et l'attira à lui. "...A moins que je ne le fasse en premier." Elle rit alors qu'il posait ses lèvres dans son cou, cédant enfin à la tentation. Dieu, qu'elle était belle. Trop belle pour être divine, ce ne pouvait être que la beauté du diable mais Thomas était prêt à vendre son âme si en retour, il avait le droit de posséder ses lèvres rien qu'une fois, son corps, pourquoi pas son coeur. Lorsqu'il finit par l'embrasser, goûtant sa salive, appréciant le velours de ses lèvres, elle lui rendit son baiser et l'attira vers le sofa. Thomas découvrait son corps comme les explorateurs découvrent des terres nouvelles, avec une fascination inédite pour tout son être. La peau sous ses doigts, la courbe de ses hanches contre lesquelles il se pressait et celle de ses seins qui remplissait la paume de sa main bien trop parfaitement pour que ce soit le hasard qui les ait réunis. Comme il avait hâte d'être en elle, de la posséder toute entière, il ne se doutait pas une seconde que c'était elle qui s'apprêtait à le pénétrer de ses crocs acérés, posséder sa vie par son sang. "Thomas..." murmura-t-elle entre deux soupirs. Il l'ignora, posant simplement un index sur ses lèvres pour la faire taire avant de l'embrasser de nouveau. Elle recommença son injonction et cette fois, joignit le geste à la parole, le repoussant délicatement. "Attends. Il faut que... c'était vrai, Thomas. Le démon. C'est ce que je suis." Il la regarda quelques secondes, le temps de comprendre ce qu'elle lui disait, déstabilisé. Il se doutait de la chose, son patronyme lui avait suffi pour le comprendre mais il ne s'attendait pas à ce qu'elle lui avoue sa vraie nature d'une façon aussi maladroite et inattendue. Lentement, Geraldine fit courir ses ongles le long de son cou, palpant son pouls accéléré par le désir, l'envie d'elle que le coeur pompait dans chaque veine de Thomas. Le contact le détendit immédiatement, les tensions se relâchèrent et il était déjà prêt à s'abandonner tout entier à elle, prêt à mourir même si c'était de sa main toute-puissante. Thomas fit à l'abomination un demi-sourire, empli d'envie. "Alors jouons, mon étoile. Jouons à qui de nous deux mord le plus fort." Il savait déjà qu'il allait perdre, et ce serait la première fois qu'échouer lui vaudrait la plus intense des satisfactions.

Londres, août 1818
Dans le ciel dégagé, les étoiles s'offraient de façon presque obscène à quiconque aurait levé les yeux. La tête en arrière, Thomas les détaillait avec l'impression d'assister avec ce ballet céleste à une scène qu'il n'aurait pas dû voir, d'une intimité exquise. Une nuit comme Geraldine les aimait, avec une grosse lune rousse à la face bienveillante, comme la nuit où il l'avait demandée en mariage. Il s'était senti stupide, sur le coup, de vouloir obtenir d'une créature légendaire et immortelle ce qui devait lui sembler n'être qu'une fantaisie humaine mais pourtant, elle l'avait pris très au sérieux. Il fallait bien maintenir les apparences en société, et le mariage était la continuité logique de la relation qu'ils avaient construite, aux yeux de tous mais bien au-delà de ça, c'était aussi un moyen pour lui de rendre l'existence de Geraldine plus tangible. C'était surtout la journée que le doute arrivait, parce qu'il avait beau être entouré, Thomas était seul au monde sans elle et ils étaient tellement différents qu'il lui arrivait de croire que rien ne pourrait les réunir, pas même cette Marque que Geraldine disait lui avoir apposée, créant entre eux un lien psychique qu'il ne s'expliquait pas. Le mariage était le seul moyen de la faire sienne à son tour et quoi que le temps leur réserve, il prendrait ce qu'il pouvait, ce qu'il avait, ne fut-ce qu'une journée ou plutôt que cette nuit qui les réunissait selon les lois des hommes en plus de celles des ombres. Peu importait alors que cette histoire soit réelle ou un délire de son esprit, qu'elle doive durer un jour ou à jamais, cette nuit-là ils en étaient les héros sous les étoiles et en embrassant celle qui était désormais sa femme, Thomas avait l'illusion que rien ne pourrait s'écrouler.

Londres, mars 1825
Thomas fut presque étonné de rouvrir les yeux après être mort. Il s'était presque attendu à ce que Geraldine le tue pour de vrai au lieu de faire de lui un vampire à son tour, parce qu'elle avait ce quelque chose de sauvage, d'inconnu, d'imprévisible qui faisait qu'il n'était jamais vraiment sûr d'elle, qu'il ne la croyait jamais tout à fait. C'était aussi pour cette raison qu'il l'aimait tant. Mais il n'eut pas le temps de s'étonner bien longtemps d'être revenu à la vie, les conditions de cette renaissance se manifestaient et de la pire des façons, une sensation qui lui tordait le corps entier. La soif de sang. Il sauta sur la gorge qui s'offrait à lui malgré elle, probablement une prostituée de bas-étage, peu importait au fond. Geraldine avait tout prévu. Coulant dans sa gorge, le sang avait un goût qu'il n'aurait jamais imaginé, bien meilleur que tout  le miel ou le chocolat du monde, véhiculant toute la vie qu'il avait perdue, qu'il retrouvait, et la fille hurlait, hurlait, et Geraldine riait, riait. Jusqu'à ce que les cris s'estompent. Les veines s'asséchaient, le cœur s'essoufflait, il perdait le combat qu'il n'avait jamais eu espoir de gagner. Quelque part, Thomas ressentit une pointe de tristesse à la mort à de la jeune femme. Il aurait voulu que cela dure plus longtemps. La sentir passer de l'autre côté du voile fin qui la séparait de la mort avait été une immense déception et il prenait soudain de la mesure du caractère éphémère de la vie humaine. Contrairement à ce que pensait Geraldine, ils n'étaient pas au dessus des humains si ce n'était dans la chaîne alimentaire. Au contraire, ils n'étaient qu'une cristallisation de l'humanité dans l'éternité, de sa beauté autant que de ses horreurs. Le temps n'avait pas d'emprise sur leur enveloppe mais il restait le même pour leur esprit, ils pouvaient se promettre le monde entier et s'endormir sereinement, mais au réveil, ils sauraient que rien ne durait, pas même les vœux d'amour les plus honnêtes, que rien n'était assuré même si c'était sincère. Mais cela, Thomas avait encore tout le temps de le comprendre. Cette nuit et les suivantes seraient consacrées à leur rêve éveillé couleur de sang, à l'eucharistie de leur éternité.

Gloucestershire, mai 1853
La carriole s'arrêta devant la demeure, un beau manoir dans la campagne du Gloucestershire, à vingt minutes de la ville. Thomas l'admira quelques secondes, se dressant majestueuse dans la lumière de la lune, avant de sortir et d'aider sa femme à en faire de même. "Alors, tu t'en souviens ?" lui glissa-t-elle à l'oreille. Difficile à dire. Quelques réminiscences éparses seulement de l'endroit où il avait grandi jusqu'à ses quatre ans. La porte s'ouvrit sur un homme vieillissant, qu'il s'efforça de considérer comme un inconnu. "Sir Thomas, je présume ? Et sa ravissante épouse… Bienvenue chez vous." Thomas le remercia d'un signe de tête mais ne pipa mot. Le majordome, en revanche, était impossible à faire taire. "J'ai connu votre père vous savez, quand il était encore tout petit. Un enfant adorable, vous pouvez être fier de porter son nom et son titre." Et le vieillard de lui raconter des anecdotes de sa propre enfance, faisant remonter des bribes de souvenirs. Geraldine souriait tout le temps, fière de son idée, de son plan : faire passer Thomas pour le fils qu'il aurait pu avoir durant sa vie humaine, quitter Londres pour faire taire les suspicions, fuir les éventuels chasseurs de vampires, retourner s'enterrer au fond de la campagne anglaise d'où il venait. C'était du génie. Loin de l'effervescence de la capitale, ils sauraient se faire discrets et pourtant, cette soudaine solitude à deux, ce tête-à-tête avec leur alter ego n'allait pas être la vie parfaite qu'ils avaient imaginée.

Gloucestershire, juin 1868
Thomas aimait le corps de Melville à la folie. Il aimait absolument tout. Ils étaient assez semblables d'ailleurs, à ces détails près que l'un était brun et l'autre blond, que l'un était vivant et l'autre, en partie seulement. Geraldine avait souvent suggéré à Thomas de mener les choses à ce qu'elle considérait comme leur finalité. La mort. Il était loin de partager son avis. Thomas était incapable de renoncer à ce corps, à ce sang, à cette vie étrangère qui le rendait vivant, lui, bien plus que n'importe quel autre. Pour Geraldine, tous les sangs se valaient, elle se nourrissait uniquement d'hémoglobine et de mort, elle aimait ça, voir la vie s'échapper des yeux de ses victimes. Pour Thomas c'était différent, c'était la vie qui comptait, pas la mort. Et la vie de Melville valait pour lui bien plus que d'autres.
Geraldine aussi avait eu des amants, nombreux, et Thomas ne lui en tenait pas rigueur. Surtout parce qu'elle les tuait toujours. Mais lui ne pouvait pas se résoudre à tuer Melville. Un lointain cousin - en vérité plutôt un lointain neveu, souffrant d'une faiblesse inconnue, venu sur ordre des médecins séjourner chez le couple pour quelques temps, afin de se remettre d'aplomb. Ils n'avaient tenu que deux soirées avant de se jeter l'un sur l'autre, l'un en l'autre. Melville n'avait pas été effrayé le moins du monde par ce qui se révélait être la nature de son parent éloigné, et Thomas était bien en peine de témoigner de cette "faiblesse" à laquelle il devait la présence du jeune homme. Il s'était juste abstenu de répondre à ses "je t'aime", préférant avaler sa salive à longs traits, apprécier la fine couche de sueur qui recouvrait sa peau avant de pouvoir plonger à nouveau en lui, découvrir encore le nectar de son sang. Ils avaient même pris l'habitude de s'endormir ensemble lorsque l'aube se levait, laissant Geraldine seule des soirées entières, avec pour seule compagnie celle de ses cadavres.
C'était aux côtés de l'un d'eux que Thomas finit par se réveiller une nuit. Il avait senti immédiatement que Melville était mort. La peau contre la sienne était presque plus froide encore, les membres déjà rigides, les yeux ouverts sur un monde qui leur échappait définitivement. Geraldine, un léger sourire aux lèvres, l'observait d'un coin de la pièce. Il s'efforça de garder un visage impassible en levant les yeux vers elle après sa macabre découverte. "Qu'est-ce que tu as fait..." Le sourire de Geraldine s'agrandit. Elle avait sur le visage l'air victorieux et prétentieux de ceux qui trichent pour gagner. "Mais rien, mon amour. C'est toi, la nuit derrière... Tu l'as vidé, jusqu'à la dernière goutte !" Elle mentait, il savait qu'elle mentait, et elle savait qu'il le savait. Thomas jeta un regard au cadavre, chargé de colère. Il n'était pas réellement triste, simplement déçu que Melville soit mort. Mais le fait que ce soit de la main de Geraldine le mettait dans une telle rage que sa vision se brouillait, ses poings serrés se mettaient à trembler, les ongles ancrés dans la chair. "... Pourquoi?" lâcha-t-il, incapable même de regarder son épouse. S'il l'avait fait, il aurait remarqué qu'elle avait tout perdu de sa superbe. Elle s'était laissé tomber par terre plutôt qu'assise, le visage défait, la voix chevrotante de sanglots. "Tu l'aimais plus que moi. Tu ne serais pas aussi perturbé, si c'était moi, morte, à sa place. Voilà pourquoi." Geraldine se trompait. Sur toute la ligne. Et elle lui affirmait cela avec tellement d'aplomb, qu'il se demanda un instant si elle n'avait pas raison, si ce n'était pas lui qui ne savait même pas reconnaître ses propres sentiments. "Je l'ai fait pour que tu recommences à m'aimer." Ce fut la goutte de trop. Thomas attrapa le premier objet qui lui tombait sous la main, un recueil de poèmes d'un de ses amis d'antan, George Byron. Le livre vola dans la direction de la femme prostrée. "CONNERIES !"  Comment osait-elle prétendre savoir ce qu'il ressentait alors qu'elle se trompait à ce point ?! Il l'attrapa par le bras qu'elle avait levé pour se protéger du livre, insensible à ses supplications alors qu'à cet instant, toute vampire de plusieurs siècles qu'elle fut, elle paraissait terriblement humaine, terriblement vulnérable. En faisant de Thomas son marqué puis l'un des siens, elle lui avait donné tout pouvoir sur elle, renonçant au moindre pouvoir sur lui. Des droits qu'elle avait tenté de reprendre en assassinant Melville. Et il ne voyait rien.
Thomas la força à se relever, la secouant un peu pour qu'elle le regarde dans les yeux. Evidemment qu'il l'aimait, il l'aimait à en crever, mais tout ce qui traversait ses paupières à cet instant, c'était la colère. Colère qu'elle ait pu douter de lui une seule seconde, colère qu'elle se soit vengée sur Melville d'un crime dont elle l'accusait et qu'il n'avait pas commis. Qu'elle lui prenne encore la tête avec sa jalousie alors qu'ils étaient mari et femme depuis plus de cinquante ans. Et en plus de cinquante ans, il savait exactement comment la blesser, la faire culpabiliser, quels points sensibles il fallait toucher. Et il parlait, sans discontinuer, d'un ton calme mais tranchant, l'ignorant à chaque fois qu'elle le suppliait d'arrêter. Il voulait qu'elle ait mal, qu'elle souffre autant, non, plus encore que lui. Thomas plaqua sa femme sur le lit, l'obligeant à tourner la tête pour qu'elle fixe le cadavre qu'elle avait créé, son visage à quelques millimètres de son oreille. "Si tu veux que je t'aime, ne te comporte pas comme si tu voulais que je te haïsse." Sur ces derniers mots, il quitta la pièce, la laissant là, accablée, incapable de bouger. Pas une seconde il n'avait ressenti la moindre pitié, pas plus qu'elle-même n'en avait eu.

Gloucestershire, octobre 1870
Le regard de Geraldine s'éternisait sur le sol, la malle, la porte, la fenêtre, le manteau de Thomas. Tout sauf son visage. Lui, au contraire, ne pouvait pas la quitter des yeux. Cette sensation refaisait surface en lui, celle qu'il avait ressentie au fond de ses entrailles la première fois qu'il avait posé les yeux sur elle. Il ne parvenait pas à croire qu'il partait. Qu'il la quittait. Potentiellement à jamais. Il ne pouvait croire qu'ils avaient fini par se haïr autant et alors qu'il s'apprêtait à lui dire adieu, Thomas était frappé de plein fouet par la puissance de l'amour qu'il éprouvait toujours pour sa femme. Même si les choses n'avaient plus jamais été les mêmes depuis la mort de Melville, leurs sentiments n'avaient jamais cessé, ils avaient seulement oublié comment vivre ensemble jusqu'à ce que la vie de couple devienne cohabitation, et la cohabitation, un enfer. Alors qu'elle se tenait debout face à lui, Thomas réalisa qu'il ne se souvenait plus de la taille qu'elle faisait, que ses mains ne trouvaient plus naturellement le chemin de sa joue ou de ses hanches comme à l'époque où ils n'étaient que deux parties d'un même tout, deux extensions d'un même corps, deux facettes d'une même entité. Et malgré un pincement au coeur, il avait la profonde sensation que ça devait être ainsi, qu'il n'y avait pas eu d'erreur de parcours, que c'était là le destin. Pas le moindre remord ne venait occulter sa décision de partir, simplement parce qu'ils ne pouvaient plus rester ensemble. Il leur fallait se séparer avant de gâcher ce qu'il restait de beau, avant de ternir à jamais l'image de l'autre en eux. Et pourtant, sa main tremblait lorsqu'il la posa sous le menton de sa femme afin qu'elle relève la tête et le regarde une dernière fois. "Tu comprends, n'est-ce pas...?" Elle hocha la tête. "Bien." Un long silence tandis qu'ils s'observaient, tentant l'un et l'autre de graver le souvenir dans leur mémoire, à jamais. "Que s'est-il passé, Thomas ? Comment en sommes-nous arrivés là..." Il n'avait pas de réponse à la question, mais il fallait admettre qu'ils étaient devenus incapables de vivre ensemble, au point que le sentiment de plénitude et de félicité qui l'avait un jour habité en présence de Geraldine avait été remplacé par une exténuante famine. Il emportait avec lui, cependant, les souvenirs des plus heureuses années de sa vie, ces années où c'était elle qui faisait tourner le monde, pour elle qu'il aurait décroché les étoiles.
La porte s'ouvrit, et le majordome apparut, brisant le dernier instant de doute durant lequel Thomas aurait pu décider de rester, d'oublier qu'il n'y avait plus rien à sauver. "Sir Thomas ? L'heure est venue, il faut partir.". Il le remercia d'un hochement de tête.
D'un mouvement félin, Geraldine noya son visage dans son cou, il huma une dernière fois l'odeur de ses cheveux. Elle murmura qu'elle l'aimait. Pour toute réponse, Thomas déposa un baiser sur son front, puis ses lèvres. Ce fut lui aussi qui rompit le baiser et il passa la porte, sans un regard en arrière. Sous la lune, il était libre. De l'autre côté de la porte, refermée sur la silhouette déjà évanouie de son amant, Geraldine était désespérément seule.

Berlin, mars 1922
Le titre du film s'étala sur l'écran, accompagné d'une musique qui fit frissonner la salle entière. "Nosferatu, Eine Symphonie des Grauens". Déjà, la jeune femme se rapprochait de lui. Une jeune actrice du nom de Marlene, qu'il avait découverte quelques semaines plus tôt sur les planches du Großes Schauspielhaus. Nul doute qu'elle ne recevait pas tout le succès qu'elle méritait. Elle se détendit un peu, mais Thomas sentit son pouls s'accélérer lorsque le monstre filiforme aux mains acérées apparut à l'écran. Il sourit largement dans l'ombre, bientôt, ce sang qui pulsait dans ses veines serait sien. Elle finit par se serrer tout à fait contre lui lorsque le vampire surgit de son cercueil comme un diable sur ressort, ses incisives proéminentes comme le symbole d'autant de souffrance. Thomas, lui, n'apportait pas la peur ni la douleur, au contraire. Il profita donc de l'obscurité de la salle et de leur proximité physique pour tout d'abord l'embrasser, puis descendre délicatement ses lèvres jusqu'à son cou. La morsure fut délicate, la jeune femme ne le prendrait certainement que pour un amant un peu trop violent tandis que d'autres spectateurs, gênés, détournaient le regard de la scène impudique pour le fixer sur l'écran. Le sang de Marlene avait un parfum divin et son cœur battait ardemment, propulsant jusqu'en lui la vie dont Thomas avait terriblement besoin. Il se força à s'arrêter en sentant les battement du cœur faiblir presque imperceptiblement, ce signal qu'il avait appris à repérer afin que ses victimes subsistent et doutent même d'avoir imaginé l'incident. Puis il se leva et quitta la salle, en même temps que l'ersatz du comte Dracula promenait son cercueil dans la nuit. Il faudrait qu'il revoie ce film seul une autre nuit, il lui tardait d'en connaître la fin.

La Nouvelle-Orléans, décembre 1982
La voix d'outre-tombe de Peter Murphy raisonnait dans toute la pièce, voguait au dessus des corps en transe. Bela Lugosi's dead et les oiseaux funestes qu'étaient les fans de post-punk et de new wave lui rendaient hommage dans l'unité de leur masse mouvante de cheveux ébouriffés, de vinyle, de cuir, de résille. Dans les veines couraient drogues et alcool, inextricablement mélangés au sang, montant à la tête de cette jeunesse perdue qui ne savait pas où elle allait, et qui fonçait pourtant la tête baissée. Thomas les admirait pour cela, leur naïveté, leur innocence, leur façon de se jeter à corps perdu dans une vie qui ne voulait pas d'eux. Lui, il les voulait. Il les voulait tous. C'était la raison pour laquelle il appréciait particulièrement ce genre de clubs, il n'avait qu'à entrer et attendre qu'ils lui tombent dans les bras parce que comme des papillons de nuit, ils n'étaient attirés que par ce qui pouvait causer leur mort. Ce soir n'était pas différent des autres, un jeune homme ne tarda pas à se diriger dans sa direction et après quelques banalités, ils sortirent du club, retrouvant la nuit néo-orléanaise, les maisons à balcons du Vieux Carré, les putes dans les ruelles, indispensables globules dans les vaisseaux sanguins de la Big Easy, qui les regardaient passer en se demandant s'ils auraient besoin d'elles. La réponse était non.
Le jeune s'était présenté comme un certain Mick, et parlait avec un bel accent anglais, plus prononcé encore que celui que Thomas n'avait jamais vraiment perdu. "Alors, pourquoi es-tu venu à La Nouvelle Orléans ?" Le jeune homme avait tellement bu qu'il tituba en essayant de sortir un objet du gros sac de voyage qu'il baladait avec lui. Un livre écorné, un exemplaire lu et relu d'Entretien avec un vampire. "Paraît qu'y a des vampires, alors j'suis venu les chercher." Thomas rit. "Ca tombe vraiment, vraiment bien. T'as une chambre quelque part, pas vrai ?" Son odeur –sueur, alcool, et les effluves de son sang – était celle de la tentation dans la plus pure de ses formes et c'était pour les gamins comme lui que Thomas jeûnait à n'en plus pouvoir, pour les savourer réellement, les sentir lui redonner vie plutôt que d'avaler des litres de sang comme certains de ses congénères jusqu'à en oublier la singularité de chaque goutte.

Shreveport, décembre 2015
Thomas secoua la tête d'un air désespéré et plongea sur sa bouteille de TrueBlood comme un ivrogne sur sa gnôle. Dégueulasse. Il se demandait vraiment pourquoi il s'obstinait à boire ça, à visiter les bars à vampires où, à chaque fois, il était témoin de la déchéance des siens. Pourtant, il y avait quelque chose de fascinant qui le poussait à y revenir encore et encore, ce plaisir indicible que l'on prend à la critique, à se penser supérieur à ceux qui sont pourtant égaux. Une adolescente estampillée gotho-pouffe, toute en décolleté et vinyle brillant, avec des couettes style poupée perverse tentait d'attirer son attention, il leva les yeux au ciel. Elle puait la cocaine d'ici, le sang de camé, Thomas n'en voulait plus. Parfois, elles lui manquaient, ces années 70 et 80 où l'on savait se dépraver dans la joie et la bonne humeur, de nos jours, tout était devenu terriblement malsain. Même la coke n'était devenue qu'un médicament contre la solitude et le désespoir. Des filles comme elle, en manque d'affection, de sensations, prêtes à prostituer leurs veines pour quelques minutes d'attention avec l'espoir secret qu'un jour, un suceur de sang tomberait sous leur charme comme dans les films et leur offrirait l'éternité… Thomas avait autant de peine que de dégoût pour elles.
La fille avait l'air déçue qu'il ne s'intéresse pas à elle, et jeté son dévolu sur une autre cible. Sans vraiment savoir pourquoi, il se dirigea dans sa direction, l'attrapa par le bras sans vraiment de ménagement et la sortit du bar. Sous les couches de noir à lèvres filé, elle ne devait pas avoir seize ans. Il lâcha son bras couvert de cicatrices une fois dehors. "Rentre chez toi," lui intima-t-il. Elle eut l'air gêné, tira sur son décolleté, la tête un peu en arrière pour lui faire miroiter les veines sour sa peau pâle. Il se contenta de répéter. "J'ai pas d'chez moi. J'ai fugué. Mes parents étaient trop chiants." Thomas ne savait même pas pourquoi il prenait la peine d'écouter cette gosse, il aurait dû la laisser se faire sucer jusqu'à la moelle, jusqu'à ce qu'elle finisse par en crever dans les mains de l'un ou l'autre de ses congénères. Il soupira, sortit quelques dollars de sa poche. "Prends ça, pour la chambre d'hôtel. Demain, tu rentres chez toi, et tu remets plus jamais les pieds dans ce genre d'endroit. Compris ?" Il la vit lorgner sur les billets, tendre la main pour les prendre, et les retira vivement. "L'hôtel. Pas la coke. C'est clair ?" La fille hocha la tête, elle avait compris. D'ailleurs, usant de ses pouvoirs, il ne lui avait pas laissé le choix. "Ouais, m'sieur, promis." Elle prit les billets et Thomas tourna les talons aussitôt. L'odeur de son sang, qui émanait de plaies aux genoux comme celles qu'ont les enfants, était bien trop tentante même s'il savait se maîtriser. "Eh, m'sieur ?" Il se retourna. "Merci, m'sieur." Thomas força un sourire avant de reprendre son chemin. Il ne savait pas vraiment ce qui lui avait pris, mais il n'allait pas falloir que ça recommence toutes les semaines…

En bref.

[/color]

1795 : Naissance à Gloucester
1799 : La famille Barrie emménage à Londres
1799-1815 : Thomas grandit entouré d'amis tels que John Keats et Percy Shelley. Il montre de nombreuses aptitudes pour différentes formes d'art, un sujet qui semble le passionner. Au milieu de son adolescence, il devient un grand séducteur, de jeunes filles en public et de jeunes hommes en privé.
1816 : Lors d'une soirée mondaine, Thomas rencontre Geraldine Coleridge. Il lui fait la cour en bonne et due forme. Rapidement, il apprend sa nature vampirique et devient son Marqué.
1818 : Geraldine devient la femme de Thomas, un mariage nocturne que les familles et invités prennent pour l'une des nombreuses lubies "poétiques" du jeune couple.
1825 : La nuit de ses 30 ans, Geraldine offre l'immortalité à Thomas.
1870 : Thomas décide de partir, ennuyé par la vie qu'il mène. Il se met à voyager dans toute l'Europe pour ne plus avoir à vivre caché dans une seule ville.
1933 : Thomas a rejoint les Etats-Unis et tombe amoureux de la Nouvelle-Orléans. Il acquiert une ancienne plantation. Des rumeurs courent selon lesquelles la bâtisse serait hantée, mais personne n'ose aller vérifier.
2005 : Sa maison est inondée lors de Katrina. Thomas déménage à Shreveport.



Dernière édition par Thomas J. Barrie le 23/9/2015, 17:37, édité 4 fois
Revenir en haut Aller en bas
 
Jürgen Landgraf
 
THE TRAVELLER
Thomas John Barrie [Terminé] Tumblr_n50ghizKaZ1tzq0rto8_250
HABILITIES : Vicissitude niveau 4
OFFICE : Chercheur et maître de conférence à l'université de Shreveport
Thomas John Barrie [Terminé] Tumblr_n7sqpa4LKH1sppdzzo5_r1_250
INFORMATIONS CONFIDENTIELLES
SOBRIQUET : Marmotte
MISSIVES : 1215
ACTE DE PROPRIETE : Avatar Moose sur Pub Rpg Design

 
Jürgen Landgraf
ADMIN — Humanissimi Lamia. Juju la Vigie - Fait beau là-haut ?!


Black Moon
JE SUIS:
CAPACITES:
MEDISANCES:
Thomas John Barrie [Terminé] Empty
MessageSujet: Re: Thomas John Barrie [Terminé]   Thomas John Barrie [Terminé] Icon_minitime14/9/2015, 22:53

Bienvenue dans le coin, tu verras l'Essaim c'est chouette. Hésite pas pour un résumé de derniers évènements d'ailleurs, je peux faire un résumé par mp. Eh beh
Revenir en haut Aller en bas
 
Vinzent G. Henkermann
 
DER GNOM

Here it is, the splendor of our failure : your name lingers on my lips that speak no more of love.
SSVF Bro. #2
SOBRIQUET : Minou
MISSIVES : 4566
ACTE DE PROPRIETE : AVATAR ; Erik Danielsson (edit). SIGN ; acidbrain + tumblr + edit.

You must be ready to burn yourself in your own flame : how could you become new, if you had not first become ashes ? ~ Friedrich Nietzsche.
 
Vinzent G. Henkermann
MJ ; Gnomus Lubricus, Saint Empereur Germanique du Chalet


Black Moon
JE SUIS:
CAPACITES:
MEDISANCES:
Thomas John Barrie [Terminé] Empty
MessageSujet: Re: Thomas John Barrie [Terminé]   Thomas John Barrie [Terminé] Icon_minitime14/9/2015, 23:27

Fascinant personnage que voici. Je l'aime déjà !
Bonne fin de rédaction, et n'hésite pas à nous solliciter ici, par MP ou dans ton précédent topic au moindre besoin.
Revenir en haut Aller en bas
 
Anonymous
 
 
Invité
Invité


Thomas John Barrie [Terminé] Empty
MessageSujet: Re: Thomas John Barrie [Terminé]   Thomas John Barrie [Terminé] Icon_minitime15/9/2015, 00:44

mais tellement, tellement cool comme choix d'avatar ! et tu m'as l'air d'avoir fait un personnage qui va de pair.
bienvenue à toi et hâte de lire la suite :)
Revenir en haut Aller en bas
 
Anonymous
 
 
Invité
Invité


Thomas John Barrie [Terminé] Empty
MessageSujet: Re: Thomas John Barrie [Terminé]   Thomas John Barrie [Terminé] Icon_minitime15/9/2015, 09:51

C'est sympa de voir Bowie, on le voit trop peu :05:
Bienvenue parmi nous ! :dédé:
Revenir en haut Aller en bas
 
Aslaug Sørensen
 
Thomas John Barrie [Terminé] Qna3w3
væmmelig

SIGNALEMENT : Valkyrie sanglante.
HABILITIES : Présence - nv4.
OFFICE : Nettoyeur pour l'Essaim. Assassin du Conseil.
SERENADE : Hedningarna - Räven.

Thomas John Barrie [Terminé] Tk4g9
INFORMATIONS CONFIDENTIELLES
SOBRIQUET : La larve. (Babine)
MISSIVES : 1049
ACTE DE PROPRIETE : Avatar_pathos ; gifs_pathos ; sign_tumblr ; musique_criminal by Fiona Apple.

How long is forever ? Sometimes, just one second.
 
Aslaug Sørensen
ADMIN ▬ La muqueuse fripée, autrement nommée la grosse-MST.


Black Moon
JE SUIS:
CAPACITES:
MEDISANCES:
Thomas John Barrie [Terminé] Empty
MessageSujet: Re: Thomas John Barrie [Terminé]   Thomas John Barrie [Terminé] Icon_minitime15/9/2015, 12:14

Oh bah ça, c'est du choix d'avatar culotté ! :grey:
Je vais zieuter ta fiche pour découvrir ce que tu nous concoctes. En attendant, bienvenue dans le coin.
diego
Revenir en haut Aller en bas
 
Marlow D. Havenford
 
KNOCKING ON HEAVEN'S DOOR

Thomas John Barrie [Terminé] Jj1m2o
Undo this storm
I can't control withering wonders, flowers that lose their shape. I lie awake and watch it all. It feels like thousand eyes. I'll be the calm I will be quiet, stripped to the bone, I wait. No, I'll be a stone, I'll be the hunter, a tower that casts a shade.
Thomas John Barrie [Terminé] JBn8a

SIGNALEMENT : Le sacrifice.
HABILITIES : Déchaîner le chaos tout en ayant l'air d'un paquet de bonbons.
OFFICE : Enchaîne les petits boulots sans intérêt. Donne des cours de danse à des gamins du coin.
SERENADE : Metric || Help I'm Alive - Of monsters and men || Thousand eyes

Thomas John Barrie [Terminé] Tumblr_njpuo7ZvaN1tk8rgio5_250
Help, I'm alive.

Thomas John Barrie [Terminé] Tumblr_o0m0sqFNez1qf8jkho2_250
SOBRIQUET : Atomique / Heda
MISSIVES : 680
ACTE DE PROPRIETE : R.S (avatar); solosand (signature); the100daily (gifs)

"Cette vie est un hôpital où chaque malade est possédé du désir de changer de lit. Celui-ci voudrait souffrir en face du poêle, et celui-là croit qu’il guérirait à côté de la fenêtre. Il me semble que je serais toujours bien là où je ne suis pas, et cette question de déménagement en est une que je discute sans cesse avec mon âme." || Baudelaire
 
Marlow D. Havenford
MJ ; Marshmarlow, la guimauve chaotique


Black Moon
JE SUIS:
CAPACITES:
MEDISANCES:
Thomas John Barrie [Terminé] Empty
MessageSujet: Re: Thomas John Barrie [Terminé]   Thomas John Barrie [Terminé] Icon_minitime15/9/2015, 15:14

C'est pas mal par ici ! :63:

Bienvenue ! J'aime beaucoup ce que j'ai lu en tout cas ! Bon courage pour le reste de ta fiche heart
Revenir en haut Aller en bas
 
Cillian Ó Connor
 
Chaton à apprivoiser

SIGNALEMENT : petit chaton du Pard
HABILITIES : métamorphe once
OFFICE : trapèziste - acrobate
Thomas John Barrie [Terminé] Tumblr_inline_mx3dw6bl5Z1rw8cq9
INFORMATIONS CONFIDENTIELLES
SOBRIQUET : Calli Attha
MISSIVES : 6688
ACTE DE PROPRIETE : avengedinchains & Tumblr

Les chats tout comme les roses ne griffent que ceux qui ne savent pas les prendre. # Inconnu
 
Cillian Ó Connor
PARRAIN ; Chat-volant


Black Moon
JE SUIS:
CAPACITES:
MEDISANCES:
Thomas John Barrie [Terminé] Empty
MessageSujet: Re: Thomas John Barrie [Terminé]   Thomas John Barrie [Terminé] Icon_minitime15/9/2015, 17:49

Bienvenue et courage avec ta fiche
Revenir en haut Aller en bas
 
Léandre Adhemar
 
And the night, i see them glow

SIGNALEMENT : Tordue, séductrice, violente, et croyante
HABILITIES : Mage du feu, prêtresse rouge pour la Tenebrae
OFFICE : Assistante sociale et membre importante de la tenebrae
SERENADE : Firestarter - Prodigy

Thomas John Barrie [Terminé] Tumblr_inline_mud90u2xkk1r17890
INFORMATIONS CONFIDENTIELLES
SOBRIQUET : Dactilophobiac, Mo.
MISSIVES : 234
ACTE DE PROPRIETE : arwene avt

 
Léandre Adhemar
Do you want to play with the devil?


Thomas John Barrie [Terminé] Empty
MessageSujet: Re: Thomas John Barrie [Terminé]   Thomas John Barrie [Terminé] Icon_minitime15/9/2015, 17:59

Bienvenue Thomas! Yeah Bowiiiieee
Revenir en haut Aller en bas
 
Rhys V. Archos
 
★ OFFICIER DIEGO ★

SIGNALEMENT : Prince du Chaos ; Fils du Feu ; Lui-qui-attire-les-goules-dans-les-multis ;
HABILITIES : Pouvoir de l'attardus debilitus ;
OFFICE : Briseur de la vitrine d'Eoghan ; Cow-Boy qui fait du rodéo sur Poney-Sanford ; Némésis de MishMish ; Associé de l'Agent Oups, le chatccident ;
SERENADE : /watch?v=D365SZuES18 /watch?v=PDsqAz4Io4o /watch?v=IBDJQF3EXpU

Thomas John Barrie [Terminé] 971319chatdrogue

HÉRAUT DU CHAOS
Thomas John Barrie [Terminé] 604221lolcat

Thomas John Barrie [Terminé] 523576Rhys
SOBRIQUET : Rhysk - Chaton
MISSIVES : 2100
ACTE DE PROPRIETE : © Lustuu

Je bois dans ta déchirure et j'étale tes jambes nues ; je les ouvre comme dans un livre où je lis ce qui me tue. - GB
 
Rhys V. Archos
ALIAS Rhysette ; l'amateur de pâté en croûte et de sérénades au clair de lune


Thomas John Barrie [Terminé] Empty
MessageSujet: Re: Thomas John Barrie [Terminé]   Thomas John Barrie [Terminé] Icon_minitime15/9/2015, 19:42

Bienvenue le gros :05:
Revenir en haut Aller en bas
 
Quinn Galloway
 
HELL COME HERE

Thomas John Barrie [Terminé] Tumblr_mttxcr2FPt1sjhak7o1_500

SIGNALEMENT : La garce ayant bien plus de sang sur les mains que tu ne l'imagines.
HABILITIES : Mage rouge / Occlumancie / Enchantements / Influence Psychique
OFFICE : Vend des objets ensorcelé
SERENADE : Sóley - One eyed lady | the coloUrs and mayhem - Fuchsia Ruler

INFORMATIONS CONFIDENTIELLES

Thomas John Barrie [Terminé] Tumblr_mbsekcveK31rqt9zko1_500
SOBRIQUET : Hecate
MISSIVES : 1071
ACTE DE PROPRIETE : Bazzart

Boy, look at you, looking at me, I know you don't understand. You could be a bad motherfucker, but that don't make you a man. The truth is I never bought into your bullshit, when you would pay tribute to me. Now, you'e just another one of my problems, because you got out of hand.
 
Quinn Galloway
ALIAS ; Queen ... Quinn ... Couine


Black Moon
JE SUIS:
CAPACITES:
MEDISANCES:
Thomas John Barrie [Terminé] Empty
MessageSujet: Re: Thomas John Barrie [Terminé]   Thomas John Barrie [Terminé] Icon_minitime15/9/2015, 20:08

Bienvenue par ici, mon petit vampire... daddyperv
Revenir en haut Aller en bas
 
Bill Gisborne
 

Do not go gentle
into that good night.


Thomas John Barrie [Terminé] Tumblr_nwutivno3t1qalyj8o1_400

SIGNALEMENT : Apôtre de la pensée sauvage. Fabuliste des temps modernes.
SERENADE : My Violent Heart – N.I.N. || Bad Moon Rising – Mourning Ritual || Evil Ways – Blues Saraceno || No Comment – Gainsbourg || Nevermind – Leonard Cohen.

Thomas John Barrie [Terminé] Tumblr_nwutivno3t1qalyj8o5_250

Rage, rage against
the dying of the light.

SOBRIQUET : Pathos.
MISSIVES : 1062
ACTE DE PROPRIETE : Babine (avatar), tumblr (gifs), Lou Bee (compo image de guedin), Nuru Kane (citation signature), Dylan Thomas (citation profil).

« He in his madness prays for storms, and dreams that storms will bring him peace. » L. Tolstoy.
 
Bill Gisborne
ALIAS ; Billoute-le-Cravacheur,
il fait Führer !


Black Moon
JE SUIS:
CAPACITES:
MEDISANCES:
Thomas John Barrie [Terminé] Empty
MessageSujet: Re: Thomas John Barrie [Terminé]   Thomas John Barrie [Terminé] Icon_minitime15/9/2015, 21:47

Citation :
Février 1933. Sur le pont, Thomas regardait le port de Hambourg s'éloigner, avec un pincement au coeur. Cinq jours de voyage l'attendaient à bord du paquebot allemand, cinq jours pour faire le deuil de l'Allemagne, le deuil de l'Europe toute entière.

Je compatis, camarade.
(Non mais plus sérieusement, avec le gif que tu as mis, c'est vraiment émouvant).
Bienvenue à toi !
Revenir en haut Aller en bas
 
Gwendoline Wright
 
In my head I’m losing ; For sanity I’m begging

SIGNALEMENT : ton pire cauchemar
« Plains ceux qui ont peur car ils créent leurs propres terreurs. » ; -La ligne verte- ; Stephen King
INFORMATIONS CONFIDENTIELLES
SOBRIQUET : Gedauphin
MISSIVES : 1504
ACTE DE PROPRIETE : Marley Smith ; Klainerofthemoon ; Max Brooks

Tu perds la tête, tu déménages, tu travailles du chapeau, tu as les méninges en accordéon, tu as une araignée au plafond, tu as le timbre fêlé, tu ondules de la toiture, tu es bon pour le cabanon. Ou, tout simplement : tu deviens fou. ; Stephen King
 
Gwendoline Wright
ADMIN ; Don't touch me ; I don't want to feel your body


Black Moon
JE SUIS:
CAPACITES:
MEDISANCES:
Thomas John Barrie [Terminé] Empty
MessageSujet: Re: Thomas John Barrie [Terminé]   Thomas John Barrie [Terminé] Icon_minitime15/9/2015, 22:06

Au début j'allais dire "comme l'auteur de Peter Pan yeah" mais en fait c'est James Barrie, alors je dis plus rien. flower

Bienvenue sur le forum et bonne continuation pour ta fiche ! :29:
En cas de besoin, n'hésites pas à poser des questions :pretty:
Et j'ai validé ton code règlement :lapin:
Revenir en haut Aller en bas
 
Maya Blackburn
 
HELL COME HERE

OFFICE : Officiellement serveuse au Jazz Baby, officieusement tueuse à gage
INFORMATIONS CONFIDENTIELLES
SOBRIQUET : Cya
MISSIVES : 206
ACTE DE PROPRIETE : babine/solosand

 
Maya Blackburn
Do you want to play with the devil?


Thomas John Barrie [Terminé] Empty
MessageSujet: Re: Thomas John Barrie [Terminé]   Thomas John Barrie [Terminé] Icon_minitime17/9/2015, 23:36

David Bowie kwa ! Je kiffe déjà love01 Bienvenue !
Revenir en haut Aller en bas
 
Eoghan Underwood
 
SSVF (Sorcier Sans Vagin Fixe).
Thomas John Barrie [Terminé] 795497bloggif56bf8763e31be

SIGNALEMENT : Sorcier venimeux ondulé de la toiture. Gosse du bayou.
HABILITIES : Pratique à haut niveau de la Magie rouge.
OFFICE : Vendeur de reptiles.
SERENADE : I'm a man ¤ Black Strobe / Vengeance ¤ Zack Hemsey

Trust in me ♪
Thomas John Barrie [Terminé] 177553e929ed3080a3cad1e4ff50feb5b1c729
SOBRIQUET : Le Tueur de Fun
MISSIVES : 2141
ACTE DE PROPRIETE : Aurélie (ava') / Emi Burton (signa') / Biscotte Cynique (crackship)

No sleep until I am done with finding the answer. Won't stop before I find a cure for this cancer. Sometimes, I feel like going down and so disconnected. Somehow, I know that I'm haunted to be wanted. They say that I must learn to kill before I can feel safe. But I, I'd rather kill myself than turn into their slave. Sometimes, I feel that I should go and play with the thunder. Somehow, I just don't wanna stay and wait for a wonder.
 
Eoghan Underwood
MJ; Tragédie featuring Oedipe ; Est-ce que tu m'entends, Eo ?


Black Moon
JE SUIS:
CAPACITES:
MEDISANCES:
Thomas John Barrie [Terminé] Empty
MessageSujet: Re: Thomas John Barrie [Terminé]   Thomas John Barrie [Terminé] Icon_minitime18/9/2015, 12:34

J'avais complètement oublié de te souhaiter la bienvenue ici, voilà qui est fait !
Bon courage pour la suite de ta fiche (et ne te noie pas dans les gifs de Bowie Wink)
Revenir en haut Aller en bas
 
Anonymous
 
 
Invité
Invité


Thomas John Barrie [Terminé] Empty
MessageSujet: Re: Thomas John Barrie [Terminé]   Thomas John Barrie [Terminé] Icon_minitime23/9/2015, 11:56

Merci à tous pour votre accueil love01

Et voilà... j'ai déjà terminé ! :D
Revenir en haut Aller en bas
 
Lucian A. Corleone
 
SECRET DE CONFESSION
Thomas John Barrie [Terminé] Tumblr_lxp2oqgn0n1qggrzno3_250

SIGNALEMENT : le démon qui gouverne les ombres de cette ville.
HABILITIES : Thaumaturgie - La main de destruction ; capacité à voir le monde des esprits, sentir la mort.
OFFICE : Chef de la mafia Italienne avec sa soeur jumelle.
SERENADE : I'm Shipping Up To Boston - Dropkick Murphys

Thomas John Barrie [Terminé] Tumblr_lxp2oqgn0n1qggrzno7_250
INFORMATIONS CONFIDENTIELLES
SOBRIQUET : Eden Memories ; Flan coco ; Pâte à choux ; La drag-queen
MISSIVES : 8449
ACTE DE PROPRIETE : Eden Memoires; tumblr

I’m gonna make him an offer he can’t refuse. LE PARRAIN
 
Lucian A. Corleone
BIG BAD BOSS Ϟ Je suis... La Drag-Queen.


Black Moon
JE SUIS:
CAPACITES:
MEDISANCES:
Thomas John Barrie [Terminé] Empty
MessageSujet: Re: Thomas John Barrie [Terminé]   Thomas John Barrie [Terminé] Icon_minitime23/9/2015, 20:43

Welcome
Je suis là pour te guider

Tout d'abord, je te souhaites la bienvenue sur Drag me to Hell de la part de toute l'équipe administrative.
Ensuite, maintenant que ta fiche est achevée, je viens la modérer pour la validation.


J'ai dévoré ta fiche! Sérieusement, j'ai adoré. Bon tu m'as pris au sentiment, j'adore le film The Hunger avec David Bowie et Catherine Deneuve. D'ailleurs pour la peine, bela lugosi is dead! Sinon que dire, bin j'ai rien à redire, ton bonhomme va se plaire dans le coin, et je pense que tu as saisi l'esprit du lieux.
PS: venu à nous via Pinterest, ça c'est original!

J'ai le bonheur de t'annoncer
que tu es validé !
Toutes mes félicitations !



Maintenant que tu fais partie des Dragibus de Drag Me To Hell, tu peux :

♣ Te rendre dans une fois que tu es validé pour remplir quelques petits formulaires ;
♣ Remplir ton profil ;
♣ Demander à être parrainé si jamais tu te sens un peu perdu ;
♣ Adhérer à un clan ;
♣ Créer ta fiche relationnelle ;
♣ Choisir de recenser ou non ton personnage comme étant un CESS ;
♣ Demander un RP ;
♣ Visiter le coin des sujets multijoueurs pour pimenter ton jeu.

PS : tu pourras demander un logement et créer une entreprise, en cas de besoin, lorsque tu auras deux mois d'ancienneté et trois RP achevés.

Il ne me reste plus qu'à te souhaiter un bon jeu sur Drag me to Hell.
Amuse-toi bien, et rappelle toi, que si tu as la moindre question nous serons toujours là pour y répondre.
Revenir en haut Aller en bas
 
Anonymous
 
 
Invité
Invité


Thomas John Barrie [Terminé] Empty
MessageSujet: Re: Thomas John Barrie [Terminé]   Thomas John Barrie [Terminé] Icon_minitime23/9/2015, 20:52

Que voila quelqu'un de bon goût :hungf:
Félicitations pour ta validation, va falloir que je découvre ton personnage awwwhuuh
Revenir en haut Aller en bas
 
Vinzent G. Henkermann
 
DER GNOM

Here it is, the splendor of our failure : your name lingers on my lips that speak no more of love.
SSVF Bro. #2
SOBRIQUET : Minou
MISSIVES : 4566
ACTE DE PROPRIETE : AVATAR ; Erik Danielsson (edit). SIGN ; acidbrain + tumblr + edit.

You must be ready to burn yourself in your own flame : how could you become new, if you had not first become ashes ? ~ Friedrich Nietzsche.
 
Vinzent G. Henkermann
MJ ; Gnomus Lubricus, Saint Empereur Germanique du Chalet


Black Moon
JE SUIS:
CAPACITES:
MEDISANCES:
Thomas John Barrie [Terminé] Empty
MessageSujet: Re: Thomas John Barrie [Terminé]   Thomas John Barrie [Terminé] Icon_minitime23/9/2015, 21:03

Ouaaaaaaaaiiiiiiiiiiiis yeah
Bravo Thomouuuuuche !
Revenir en haut Aller en bas
 
Anonymous
 
 
Invité
Invité


Thomas John Barrie [Terminé] Empty
MessageSujet: Re: Thomas John Barrie [Terminé]   Thomas John Barrie [Terminé] Icon_minitime24/9/2015, 00:33

Merci beaucoup ~
J'ai essayé de glisser pas mal de références à mes "oeuvres vampiriques" préférées bizaro
Revenir en haut Aller en bas
 
 
 
Contenu sponsorisé



Thomas John Barrie [Terminé] Empty
MessageSujet: Re: Thomas John Barrie [Terminé]   Thomas John Barrie [Terminé] Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

Thomas John Barrie [Terminé]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» there is a darkness in me ♦ thomas.
» Thomas in da place. [en cours]
» ~ Terminé . PARK Min Joo .
» Nobody knows me except me - I am a John Doe -
» Charlie [Terminé]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
DRAG ME TO HELL ::  :: Never Forget :: Archives fiches de présentation-