DATE & LIEU DE NAISSANCE ☞ Il est né à Sacramento, Californie, par un vigoureux hiver de 1992. ; AGE ☞ Vingt-quatre ans qu'il foule le sol de la Déesse, que son âme habite ce corps. ; ORIGINE ☞ Des yeux d'un noir de jais, un teint tantôt mat, tantôt livide. Flynn fait des allers-retours entre l'héritage sanguin de son père, gitan latin, et sa mère, américaine aux origines enracinées dans le vieux continent. ; CAMP ☞ Repéré et intégré par la Blanche Confrérie depuis quelques semaines, il vit à l’Institut, non pas sans mal. »; TYPE DE MAGIE ☞ La Nature lui murmure ses secrets, elle lui enseigne le pouvoir de la Vie, lui conte les profondeurs de la Mort. Mage de la Terre, il s'en remet à elle pour pratiquer les arts sorciers. ; NOM DE VOTRE MENTOR ☞ Sa grand-mère, Sadie Rosendale, fut son guide au cours de son voyage initiatique à travers les arts de la sorcellerie.  ; DATE DE LA FIN DE VOTRE INITIATION ☞ Entamé près de onze ans plus tôt, il s'est conclu il y a seize mois de cela. A moins qu’elle ne se termine jamais réellement. ; STATUT ☞ Étant en pleine mesure de ses capacités malgré quelques lacunes, il accéda directement au statut de membre. ; CLASSIFICATION ☞ Si sa magie est assez maîtrisée pour éviter de regrettables accidents, l’individu pose un plus gros problème. Bien trop tangent, funambule au-dessus du gouffre de la Magie Noire. L’éventualité d’une bourrasque nécromant le classe donc dans les potentiellement dangereux. ; ETAT CIVIL ☞ Il a depuis longtemps troqué son désert sentimental pour la jungle mystique de la magie. Ce n’est pas une fatalité, mais les choses lui conviennent assez de cette manière.  METIER ☞ Son diplôme par correspondance ne vaut pas grand-chose, mais ce n’est pas grave. La Confrérie lui offre un toit, lui leur fournit assez de vivres pour nourrir tous ses résidents.  ETIQUETTE ☞ Ceux qui ont pu voir plus que sa silhouette se faufilant entre les troncs sinueux du bayou, peuvent affirmer que derrière un caractère farouche, se cache un jeune homme surprenant, positif et sage, intemporel dans sa manière d’être et de concevoir le monde qui l’entoure.

Elle court à travers la forêt comme en échappant à son destin. Le cœur battant la chamade, sa sombre silhouette se faufile entre les séquoïas, toujours plus grands, enjambe leurs racines tapies dans le brouillard au rythme des hululements nocturnes. Qu’importe les conséquences, la crise à venir de sa mère, les qu’en dira-t-on de ceux qu’elle laisse derrière elle, sans même prendre la peine de les regarder. Elle sent l’exaltation de la liberté, la force qui anime son sourire béat alors qu’elle a l’impression de prendre son envol. La Déesse a entendu son appel, elle a exaucé ses souhaits : sur son chemin, aucune branche ne vient se perdre dans sa chevelure brune flottant dans le zéphyr du petit matin. A bout de souffle, elle s’arrête un instant pour exhaler tous ses sentiments contraires qui, telles des fourmis, chatouillent jusqu’au bout de ses doigts. Elle tourne sur elle-même avec comme seul partenaire de danse son grand manteau noir, et dans l’euphorie du moment, renonce même à rester silencieuse. Ses rires, échos d’une jeunesse éternelle, gagnent le sous-bois. Et puis, se remémorant les raisons de son cœur, la course la regagne à nouveau. Derrière ses pas, pointent les primevères, perdues au sein d’une saison contre laquelle sa magie s’érige en reine absolue. Elle ne le sent pas encore, mais derrière le frisson de l’excitation, son pouvoir est en ébullition. La mage croît courir vers son amour, mais c’est sa ravissante perte qu’il l’appelle à elle.
Adossé contre la carlingue rouillée d’une voiture coincée dans son époque, il scrute l’entrée de la clairière rougeoyante de son regard sombre. Il sort la poche de son jean rapiécé un cercle d’acier luisant sous les premiers rayons de l’astre diurne. Sa montre à gousset acquiesce sur les coups de six heure le gagne. L’impatience le gagne : ils devraient déjà être partis. Les mains perdues dans son hirsute chevelure brune, il regarde le ciel, probablement rosé derrière son épaisse couverture nuageuse. La haine s’instille jusque dans ses poings crispés, tremblant sous l’affluence d’une émotion face à laquelle il ne peut pas lutter. Serait-ce de la déception ou plutôt de la colère ? Ses yeux brumeux sont le théâtre d’une bataille acharnée, et bientôt, son attention se trouve absorbée à l’intérieur de lui-même. Ses démons affrontent les esprits, sa volonté se fraye un chemin au milieu des innombrables voix de l’outre-tombe. A vouloir refouler tant de sentiments, il en vient à en souffrir davantage. Désormais solidement agrippé à la carrosserie, il sent le sol se dérober sous ses pieds quand elle parvient jusqu’à lui, fluette beauté aux traits radieux. De là où il est, elle n’est qu’un petit point gris derrière un brasier de couleurs automnales. Le temps est capricieux, si bien qu’en l’espace d’un instant, ils se retrouvent réunis, balayant d’un souffle nouveau tous les doutes qui les avaient assaillis. Leurs lèvres s’unissent avec une beauté terrifiante, leurs doigts s’emmêlent comme les racines d’un arbre centenaire. Et coincés dans cette boîte métallique, ils font perdurer le frisson de l’instant à mesure que le petit chemin de terre érafle la gomme.




Aussi loin qu’il pouvait puiser dans sa mémoire, jamais il n’avait vu éclore de tel désarroi sur son visage aux traits tirés par une anxiété qu’il pensait congénitale, une tristesse qu’il imputait bien égoïstement à sa simple médiocrité. Enfant maladif à la banalité affligeante, habitué des balades nocturnes sur béton malaimé des averses orageuses du nord de l’état, jusqu’au petit square sous la passerelle accidentée. Si la rouille s’est emparée depuis bien longtemps des jeux présents, la mauvaise herbe s’est emparée des lieux, effaçant de ses pousses sinueuses, ce qu’il restait des cris libérés d’une enfance bien trop éphémère. Sans qu’il ne sache vraiment pourquoi, Flynn se sentait toujours relaxé dans cette bulle poisseuse d’herbes maladroites, malgré l’écho lointain du trafic urbain et des préoccupations d’adulte pour sa caboche. En tailleur sur un banc de bois flotté, il attendait l’heure pour rentrer à la maison, rejoindre sa mère dans ce nid grisâtre aux fenêtres éblouissantes. Il se souvient avec nostalgie de ce temps où tous deux jouaient, le printemps naissant, dans leur jardin en fleurs. Pas même leur santé fragile ne pouvait les arrêter dans ce qu’ils appelaient avec affection « leurs galopades rupestres ». Pourtant, cela ne fait pas bien longtemps que pas une racine ne se risque à franchir le grillage métallique qui les sépare des nombreuses bâtisses, toutes identiques, juxtaposées à côté de la leur. Tout est de sa faute. Lorsqu’il regarde son teint bleuté, ce n’est que pour se remémorer sa propre culpabilité. Il se souvient avec amertume de ses fleurs de myrtes, tapissant le mur de sa chambre à mesure que les jours allaient et venaient, et du voile de ténèbres occultant les yeux chocolat de celle qui avait fait bien plus que lui donner la vie. Il ne le sait pas, bien sûr comment le pourrait-il, mais il lui ressemble bien trop pour que ce soit anodin. Il est reflet de l’être aimé, pernicieux et cruel adorateur des trépassés, coincé entre les douces mains de la Terre. Il est l’écho de ses propres échecs, de sa longue descente jusqu’aux Enfers, où par amour, elle concéda tout ce qu’elle possédait. Magie, famille, espoirs, elle sacrifia tout pour n’obtenir que séjours d’aliénés et douloureux croissants blancs sur sa peau déjà fort pâle. Mais lui voulait plus : il convoitait sa vie, il voulait la posséder au-delà des limites de la chair. Dès lors, elle l’avait fui avec plus de vigueur encore qu’elle l’avait retrouvé. La germe de la vie avait déjà pris lieu dans ses entrailles et malgré elle, elle s’attacha à ce petit être, son fils, qui s’il lui ressemblait, partageait bien plus d’aspects avec ses démons qu’elle ne pouvait bien l’admettre. Et ceux-ci l’avaient inexorablement rattrapée, scellant son sort d’un nœud de lin mystique.
« Flynn, Flynn. C’est terminé. Tu es en sécurité maintenant. » la voix de Jasper ne parvient pas à l’arracher à toute la peine qui l’accable. Et la flore autour de lui, statique spectatrice, s’incline respectueusement face à sa détresse.




« Regrettée Maman,
J’écris cette lettre Grand-mère Sadie m’a convaincu de t’écrire régulièrement, car, dit-elle, les mots sincères peuvent traverser le voile de l’existence. Dudjom et Sakya, des chamans tibétains, m’ont assuré qu’ils connaissaient un sortilège capable de te faire parvenir mes écrits. Du moins, si tu ne traverses pas déjà une autre existence. J’aimerais te dire à quel point tu me manques, à quel point il est douloureux de me souvenir de nos derniers moments. Je ne te parlerai pas de la difficulté de ces derniers mois, peuplés de cauchemars et d’incertitudes. Non, je veux t’apporter l’éclat qui traverse aujourd’hui ma vie. Maman, j’ai retrouvé grand-mère ou plutôt, c’est elle qui m’a fait venir jusqu’à elle, aux pieds du sommet du Monde. Le voyage a été terrible fut difficile : qui aurait cru que l’avion me mettrait dans cet état-là. On m’a dit que c’était quelque chose de normal pour nous autres, les Mages de Terre. Car c’est ce que nous sommes n’est-ce pas ? Jasper m’a tout raconté dans les grandes lignes et même si j’ai encore l’impression de rêver, je finis par me faire à cette nouvelle réalité qui a toujours fait partie de moi-même. Après tout, qui d’autre peut bien faire fleurir ou flétrir les plantes comme je le fais ? Je suis désolé de t’avoir fait mal. Je m’en veux. Pardonne-moi Maman, je t’en supplie. Je suis tellement désolé. La magie n’occupe pas seulement mes nuits, elle gagne également le jour. J’ai vu des tigres, des singes et des éléphants maman ! Des vrais ! C’est arrivé lorsque je traversais l’Inde, tu sais, ce pays d’où vient la nourriture dont on raffolait tant. Outre le capharnaüm urbain, c’est un pays merveilleux. Mais pas autant que là où je vis désormais. Putain c’est dément ! J’aimerais que tu sois là pour admirer le Temple de Shambhala, comme j’aime l’appeler. Grand-mère m’a raconté comment elle était arrivée ici. Je sais que notre lignée fut chassée par la cruauté humaine et que jeunes hippies idéalistes en quête d’orientalisme, quelques-uns gagnèrent l’Asie en se laissant guider par la Nature et les dons de voyance de grand-mère. Ils errèrent sans but durant bien des années, fuyant les soubresauts de la terre, jusqu’à trouver un lieu que les ondes sismiques semblaient contourner. Il s’agissait du Temple, un lieu de culte bouddhiste abandonné par les humains dans les années vingt. Dès lors, ils n’ont fait qu’accueillir les esprits esseulés, leur offrant une famille élargie aux membres aussi différents par leurs origines qu’unis par la magie qui coule dans leurs veines. Et aujourd’hui, je suis celui qu’ils ont pris sous leurs ailes. J’aimerais te raconter cette nuit où nous avons fait fleurir des hectares de champ ! Mon premier rituel, et tu étais à mes côtés. (…) Hélas, avec toutes ces ratures maladroites, j’arrive au bout de ce papier...
Je t’aimerai toujours.




Maladroit, il titube. Son pied heurte un rocher, annonçant une chute qu’il amorce sur les genoux. Sonné, il l’est. Ses yeux regardent dans le flou tandis que le vide occupe désormais sa cavité thoracique. Il vacille entre conscient et inconscient, perdu dans cette jungle aux reliefs inégaux. Son parcours a des allures chamaniques, tant elle est riche en émotions colorées. Mais ocre et émeraude ne suffisent pas à faire vibrer la monochronie d’un esprit assombri. Il perd sa bataille, il se perd. S’il le pouvait encore, il hurlerait à la mort, scellant son destin d’une avalanche mal tombée. Lorsqu’il étire sa mâchoire, seule son souffle parvient à s’échapper de son expression mi-enragée, mi-résignée. Flynn ne peut admirer son reflet fissuré par des émotions que son visage ne put porter. Son esprit lutte véhément contre sa destruction. Pas même la Nature ne peut le soutenir : de sa détresse, il la tue, la siphonne jusqu’à la Mort. Seulement, la Déesse ne saurait souffrir comme il le fait à présent. Démuni, privé de ses ailes pour avoir osé enfreindre les lois du cercle. Condamné à l’exil pour avoir franchi le fossé entre le souffle et le vide. Puni pour avoir osé donner une seconde chance à un malheureux volatile. Le sentiment d’injustice pourrait le marquer de son sceau haineux, le condamnant à la violence de la vengeance mais rien n’y fait : Flynn n’est pas son père, et s’il comprend la sanction, il ne peut parvenir au même constat que celui de ses frères. Jamais l’équilibre n’a été rompu. Jamais, ô grand jamais, ce jeune mage tout juste aguerri n’aurait su tromper le Dieu Cornu et la Déesse, et encore moins par pur égoïsme. Incompris puis rejeté par les siens, sa seule famille, il erre sans but à travers la dense végétation, comme en pénitence pour un acte qu’il ne voudrait excuser. Seulement, face à sa grand-mère, aucune justification n’aurait été nécessaire. Elle l’avait vu, elle savait, mais la peur la paralysait. Elle craignait qu’il ne succombe naïvement  à l’appel de la noirceur, qu’il soit privé de magie par la Nature jusqu’à dépérir tragiquement comme sa bien-aimée fille l’avait fait quelques années auparavant. Elle se pensait maudite : condamnée à observer les siens déchirés par leur bonté mal tournée. Mais ce que Flynn ignorait était la noblesse de sa décision : en l’exilant, elle lui offrait également une dérobade. Et si ses pas se trouvaient être malhabiles, il semblerait bien qu’il en soit fait ainsi par la volonté sacrée de l’univers. Sur son chemin chaotique, l’on ne trouvait que mort et désolation, échos d’une détresse intérieure. L’inexorable finit par se produire : le mage tombe en avant, à bout de souffle, les mains ensanglantées contre les racines d’un Banian géant. Ébloui par l’éclat spirituel d’une vision rare, il se laisse porter par la végétation, sa conscience voyageant de lianes en lianes, de branches en branches, puis de terres à terres. C’est à ce moment qu’il la sentit. Une force qui l’attirait d’une manière telle qu’il ne parvenait plus à sentir son enveloppe corporelle.  Plus il cherchait à se soustraire à cet état clairvoyant, plus fort il était frappé par l’évidence : loin de l’avoir quitté, la Nature l’appelait à lui. Il prit une grande respiration, poussa sur ses jambes de ses dernières forces pour se hisser et il entama une très lente avancée. Il apposa ses mains sur le tronc noueux et fut à nouveau happé par la Magie, essayant de suivre là où elle voulait l’emmener malgré la force du torrent. A peine eut-il compris la destination de son voyage qu’il s’écroula entre les bras d’une flore plus vivace que jamais.




Bien des choses ont changées depuis son exil. D’abord, des mois se sont écoulés et ont fini par panser les plaies béantes de sa psyché, bien qu’elles ne soient pas encore entièrement fermées. Mais c’est le destin qui lui a insufflé le destin d’aller vers l’avant en lui donnant à son existence un but : trouver et garder son équilibre, trouver et rejoindre cet objet au centre de ses excursions symbiotiques. Puis, ce sont les lieux qui ont évolué : de la jungle jusqu’à l’anarchie organique de Mumbaï en passant par les campagnes désolées de l’Inde profonde, il dut ensuite retrouver assez de liquidité pour subir un nouveau vol transcontinental. Des éléphants d’orient jusqu’aux goélands de Californie, chaque jour était synonyme de nouvelle direction, toujours indiquée par son lien particulier avec l’élément terrestre. Pendant des mois, il traversa une bonne partie du pays, perdu dans le brouillard ésotérique. Plus les jours passaient, plus la destination devenait trouble, moins il était sûr de ce qu’il était en train de chercher.  De l’aube jusqu’au crépuscule, il épousait la route. Les nuits, il portait le fardeau de sa solitude, rongé par les regrets nostalgiques et la culpabilité mal placée. Même la magie ne pouvait venir  à bout de ces écorchures-là.
Il redécouvrit un pays natal, bien différent de celui qu’il avait laissé derrière lui plus de dix ans plus tôt. Si les faits divers et les actualités économiques se regardaient toujours en chien de faïence sur tous les quotidiens nationaux, les célébrités scandaleuses devaient désormais partager la une aux côtés de créatures sorties de leur ombre natale. Jamais les êtres de la nuit, plus communément nommés CESS, n’avaient été autant exposés. Depuis ses plateaux hissés, rares avaient été les informations sur l’état du Monde qui lui parvenaient. Les créatures griffonnés dans son grimoire marchaient désormais dans la rue, assumant leur statut comme si elle n’était qu’un détail, une anecdote tout au plus. Une attitude qu’il ne pouvait se résoudre à adopter.
Alors, clandestin dans l’ère nouvelle d’un monde changé, il voyagea jusqu’à échouer sur les rives boueuses de Shreveport. C’est là que sa quête sembla prendre fin. Les indications cessèrent, l’intensité magique se fondit dans ses propres capacités de telle sorte qu’il ne restait plus de son périple qu’une impénétrable nappe de brouillard. Et pourtant, Flynn n’avait pas trouvé ce « quelque chose » qu’il pensait être venu chercher. Errant à travers le bayou, il finit par être repéré par la Blanche Confrérie qui lui ouvrit ses portes. Consentant à fermer les yeux sur les raisons de sa venue et ses divergences affichées avec son idéologie, il finit néanmoins par y adhérer, bien trop esseulé par des mois d’errances. Seulement, les choses ne sont plus pareilles : un cercle ne peut en éclipser un autre. Il ne désespère pas le jeune mage. Chaque soir, il brave l’obscurité du bayou afin de mettre le doigt sur ce qu’il était venu chercher. Quand bien même les luttes de pouvoir, les dangers grandissants, les forces nouvelles qui l’habitent et le transcendent.

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