Laureen Rydgeway âge. 17 ans date et lieu de naissance. 4 octobre, Shreveport nationalité. Américaine camp. bien. type de magie. Laureen est une sorcière. Elle pratique essentiellement le vaudou que sa grand-mère lui enseigne. statut occupé. / classification. Inoffensive. état civil. célibataire. lieu d'habitation. South.. métier. lycéenne étiquette qui vous est collé. Avec son apparence fragile et sa timidité on a tendance à avoir envie de la protéger, on la considère souvent comme une personne fragile qu'il ne faut surtout pas blesser. On la considère néanmoins comme une bonne amie. A vrai dire, on ne la remarque pas beaucoup.

traits de caractère.
Timide - Hypersensible - Méfiante - Protectrice - Loyale – Vulnérable

Qui est-elle ? Qui la connaît vraiment ? Qui serait enclin à pouvoir la décrire avec d'autant de précision que pourrait l'être un tableau ? A vrai dire personne. Elle est l'une de ces choses insignifiantes qui fait valser votre esprit dans tout les sens. Elle apparait et disparait comme de faibles nuages dans le ciel. Après tout, qui pourrait avoir la prétention de connaître quelqu'un alors que cette même personne s'évertue encore à se connaître ? Quelles sont ses limites ? Ses envies ? Ses réactions ? Quelles significations apportent-elles ? Trop de questions pour une si petite personne...
L'eau d'une rivière coule tout comme un sourire peut saisir son visage. Elle fait partie de ces gens qui sourient facilement et en égayent les autres tout autant. Son visage de petit ange a quelque chose d'attachant qui pousse les gens à vouloir la materner, la couver et prendre soin d'elle alors qu'elle s'évertue à vouloir protéger les autres. Sa famille et ses amis comptent plus pour elle que sa propre vie. N'y voyez pas là une forme de courage car Laureen est loin de l'être. Méfiante toujours sur ses gardes, elle n'est pas le genre de personne à se promener en pleine nuit alors que toutes sortes de créatures ne demandent qu'à attaquer. Elle fuit le danger autant que la peste. Mais lorsqu'on s'en prend à ses proches, elle pourrait bien vous surprendre en faisant preuve de plus de courage que ce qu'elle pensait avoir. Prête à tout pour les protéger, même à utiliser la magie, ses amis rigolent parfois de sa surprotection en l'appelant « maman », mais elle s'en fiche tant qu'ils se portent bien. Elle ne pourrait supporter de perdre un de ses proches encore une fois.
Tel un caméléon, elle sait disparaître aux regards des autres. Rares sont les personnes qui la remarquent vraiment. Étonnant dites-vous avec une chevelure flamboyante comme la sienne, elle est pourtant douée pour passer inaperçue. Très réservée, elle va très peu vers les gens et accorde très difficilement sa confiance. Sa peau diaphane prend souvent une jolie teinte rosée lorsqu'on lui adresse la parole. Peu bavarde, il faudrait presque lui arracher les mots de la bouche. Il faut d'ailleurs faire attention quand on lui parle, hypersensible, elle peut se mettre à pleurer avant même que vous ayez compris pourquoi. Telle une poupée en porcelaine, elle est à utiliser avec précaution. Vulnérable, il est facile de la blesser. Une fois chose faite, ne vous attendez plus à ce qu'elle vous adresse la parole. Elle cherchera plus à vous fuir qu'autre chose. Elle est effrayée rapidement, souvent inquiète, et les autres sont donc toujours en train de la rassurer. Elle semble bien fragile ce qui l'agace parfois. Elle aimerait être plus courageuse, avoir davantage confiance en elle mais il ne suffit pas de le souhaiter pour le devenir.
Laureen demeure tout de même une jeune fille très indépendante depuis la mort de sa mère et est plus forte qu'elle n'ose le penser malgré son apparence fragile. S'il y a bien une chose à retenir à propos de Laureen, c'est de ne pas s'amuser avec elle et de ne pas la trahir car elle accorde difficilement son pardon. Et si ces quelques mots vous ont suffit à la comprendre, soyez bien gré alors de l'aider car pour elle, tout demeure un mystère.

occupation diurne.
Comme tous les adolescents de son âge, elle se rend tous les jours au lycée pour y suivre son enseignement. C'est une élève sérieuse, très discrète, trop effacée disent certains de ses professeurs. A la fin des cours, elle se rend chez sa grand-mère pour recevoir un genre complètement différent d'enseignement. La magie, et plus particulièrement la magie vaudou. Laureen n'y va jamais de gaité de cœur même si elle adore sa grand-mère. Elle a toujours peur de ne pas réussir à contrôler ses pouvoirs. Ce n'est qu'après qu'elle retourne chez elle pour faire ses devoirs et retrouver le reste de sa famille. Il lui arrive souvent de sortir pour rejoindre ses amis. En quelque sorte, une vie « banale » de lycéenne si on ne compte pas le fait que c'est une sorcière.

manie, habitudes & goût.
♠ Elle aime tortiller une mèche de ses cheveux avec ses doigts.
♠ Elle aime pas être le centre de l'attention.
♠ Elle aime l'odeur de la pluie.
♠ Elle aime pas les crapauds.
♠ Elle aime sortir avec ses amis.
♠ Elle aime pas garder la fenêtre ouverte la nuit.
♠ Elle aime lire.
♠ Elle aime pas le silence la nuit.
♠ Elle aime la brise du vent dans ses cheveux.
♠ Elle aime pas l'hypocrisie.
♠ Elle aime la glace à la vanille.
♠ Elle aime pas les orages.
♠ Elle aime la neige.
♠ Elle aime pas le tabac.
♠ Elle aime le goût d'un café bien corsé.
♠ Elle aime pas pleurer pour rien.

magie utilisée.
Laureen n'est encore qu'une apprentie. Elle suit les enseignements de sa grand-mère, elle-même sorcière. Sa famille pratique la magie vaudou depuis des générations, c'est donc la forme de magie qui lui est enseignée. Elle a encore du mal à contrôler ses pouvoirs et à canaliser toute son énergie. Mais comme elle n'est pas du genre à prendre de risques, elle ne les utilise quasiment jamais en dehors de chez sa grand-mère. Elle a ces derniers temps quelques problèmes avec les esprits, dont elle n'arrive pas à se débarasser.

conviction.
Avant la révélation, on remarquait à peine la jeune fille. On trouvait sa grand-mère bizarre et certains se demandaient pourquoi Laureen se rendaient si souvent chez elle. Depuis, cela n'a presque rien changer à part qu'elle surprend souvent des gens en train de la regarder ou de murmurer sur son passage. Elle n'y fait pas attention et fait comme si de rien était. Ce qui la préoccupe plus, c'est qu'ils aient appris l'existence de créatures aussi vils que les vampires ou encore les démons et que certaines personnes s'y intéressent ! Tout comme Candice. Elle a perdu une amie à cause d'un vampire et les meurtres se sont faits plus fréquents à Shreveport. Alors clairement, elle préférait avant. Elle a d'autant plus peur que maintenant toutes ces créatures sortent au grand jour et on prit le pouvoir dans certaines parties de la ville. Si la révélation a été un soulagement pour certains, elle est une source d'inquiétude sans fin pour Laureen.

signes particuliers.
Outre ses cheveux roux qui passent difficilement inaperçu, elle a des fossettes quand elle sourit.
Elle porte en permanence un pendentif en forme de lune autour du cou, il appartenait à sa mère.
Elle utilise peu ses pouvoirs et seulement en cas d'urgence tant elle a peur de faire quelque chose de mal.

histoire.
Brouillon d'une vie
Les aiguilles de la grande horloge pointait vers le plafond alors que le tic-tac incessant de la trotteuse poursuivait sa lutte contre le temps. Au rythme de l'horloge s'était ajouté le grattement d'un stylo, étouffé quelques instants plus tard par le son mélodieux d'un piano. Les mains de la jeune demoiselle glissait délicatement sur le clavier, enfonçant successivement les touches d'ivoires. Débuta alors une douce mélodie aux airs d'inconnu. L'air néanmoins soucieuse, la jeune musicienne couvait du regard le jeune homme en face d'elle. Vêtu d'un simple costume, la barbe bien rasé, Mr Rydgeway était un homme bien sous tout rapport. Aux commissures de ses lèvres apparaissaient souvent quelques rides, mais le temps ne semblait pourtant pas prendre effet sur ce quadragénaire à l'apparence presque aussi jeune que sa compagne. Abigaël était issue d'une famille modeste. Souvent jugée comme une femme magnifique, elle eut pourtant du mal à trouver celui qui serait l'homme de sa vie. Ses boucles rousses attiraient le regard mais c'est son sourire, absolument rayonnant, qui faisaient chavirer les cœurs. C'était une froide journée d'hiver, alors que des flocons délicats se déposaient sur l'asphalte, et que du paysage ne demeurait que des formes indistinctes, floues, voilées par une immensité de blanc, qu'ils se rencontrèrent. Abigaël avait trouvé un poste de secrétaire dans un cabinet d'avocat, et c'était un peu stressée qu'elle avait poussé la porte du bureau. Ses joues prirent une jolie teinte rosée, avant de devenir rouge jusqu'au bout du nez quand elle porta son regard sur le jeune homme qui lui faisait face. Un simple regard, un petit sourire et la magie avait opéré. Quelques années plus tard, on les retrouvait à la même place à la différence qu'une alliance brillait à leur main. L'ultime accomplissement de leur couple aurait été d'avoir un enfant mais là était le problème : ils avaient beau essayer, ils n'y parvenaient pas. Était-ce un mauvais sort ou leur destinée, ils n'auraient su le dire mais une chose était néanmoins sûre. Après plusieurs années d'échec et de nombreuses fausses couches, ils abandonnèrent. Et le comble fut que c'est à ce moment là que Laureen pointa le bout de son nez.
Elle vit le jour une belle journée de printemps ayant pour seul but de survivre dans ce monde si étrange. Prenez un poisson dans un aquarium, et jetez-le dans l'océan, la sensation serait la même. Tant de chose à apprendre, à vivre, et à ressentir... Elle était comme une petite souris, les yeux grands ouverts sur le monde qui l'entourait. Des yeux qu'elle avait hérité de son père. Un bleu vif, qui vous transportait haut dans le ciel clair, et profond dans les mers tumultueuses. Chaud et froid, séduisant et effrayant, clair et mystérieux, un mélange de saveurs sucrés et salés, la douceur d'une pétale de rose et la dureté d'un diamant; son regard était aussi profond qu'un puits sans fond. Et comme si cela ne suffisait pas, ses cheveux héritèrent de la couleur rousse et flamboyante de ceux de sa mère. Une beauté hypnotisante dont la jeune fille, plus tard, ne prit guère conscience. Laureen eut une enfance heureuse qu'elle n'aurait voulu changer pour rien au monde.

« De vos mains grossières, - Parmi des poussières, - Ecrivez, sorcières: - Abracadabra. » Victor Hugo.

Du côté de sa mère, a vécu une longue lignée de sorciers et de sorcières aussi puissants dans leurs domaines les uns que les autres. Si il y eut des sauts de génération comme pour sa mère, la magie n'épargna pas la jeune Laureen.

Des murmures. Au début à peine audibles et tellement brouillons que la jeune fille n'y comprenait rien et pensait simplement que c'était le bruit du vent. Puis vint un jour, où elle comprit enfin...

Une goutte vint s'écraser sur sa joue, rapidement suivie par une autre, et une autre... En l'espace de quelques secondes elle était déjà trempe. Elle courait, tombait quelques fois, mais continuait à courir, vite. Elle apercevait au loin le porche encore éclairé de la maison. Malgré les nombreuses flaques d'eau, elle continuait à courir, aspergeant tout sur son passage. Elle rentrait la jupe recouverte de boue, les genoux égratignés, les cheveux gorgés d'eau et la vision encore brouillée par les grosses gouttes qui coulaient le long de son visage. Ses quelques pas à l'intérieur suffirent à immerger l'entrée de traces de boue et de flaques d'eau mais elle avançait toujours, lentement cette fois-ci. Sa main serrée contre sa poitrine, les larmes continuaient à couler sur son visage. Les bruits caractéristiques des talons sur le parquet retentirent et quand sa mère arriva enfin dans le hall, ses pleurs redoublèrent. Abigaël s'approcha, se souciant peu de la saleté, et serra sa fille dans ses bras tout en passant sa main dans ses cheveux. Laureen se déserra de l'étreinte et montra sa main, légèrement tordue au niveau du poignet.
« Je crois qu'il est cassé... dit-elle entre deux pleurs. »
Sa mère lui saisit délicatement le poignet et pensa qu'elle devrait sûrement l'amener aux urgences.
« Non je ne veux pas y aller !
- Mais il... »
Si sa mère s'apprêtait d'abord à répliquer, elle se rendit compte qu'elle n'avait pas parler, et que Laureen avait lu dans ses pensées. Elle avait espéré pendant longtemps que sa fille serait elle aussi épargnée par la magie mais elle avait commencé à avoir des soupçons au moment où Laureen commença à avoir des amis imaginaires. Beaucoup trop longtemps pour n'être qu'une passade de petite fille unique... Abigaël ne dit rien et insista pour l'amener voir un médecin. Ce n'est que quelques jours plus tard, que sa grand-mère vint lui rendre visite et lui expliqua quelque chose qui bouleversa toute sa vie. Sur le moment, Laureen vous aurait sûrement répondu que tout cela était impossible et qu'on ne pouvait raisonnablement pas imaginer une chose pareille mais l'évidence lui apparut bien vite. Toutes ces choses étranges qu'elle avait mis sur le compte de l'imagination étaient belles et bien réelles. Depuis ce jour, elle suit assidument les cours que lui donnent sa grand-mère même si son manque cruel de confiance en elle, l'empêche clairement d'utiliser la magie aussi souvent qu'elle le voudrait.

« Le souvenir du bonheur n'est plus du bonheur ; Le souvenir de la douleur est de la douleur encore. » George Gordon, Lord Byron.

Si certains pouvaient se demander d'où venait la fragilité de Laureen, ceux qui connaissaient bien sa famille vous aurait répondu sans hésitation qu'elle venait de sa mère. Souvent malade, Abigaël n'aimait pas qu'on en fasse tout un drame et préférait se soigner avec les vertus des plantes plutôt que de se rendre chez un médecin. Malheureusement, vint un jour où même les plantes ne pouvaient rien faire...

Le vent caressait doucement ses cheveux mis en cascade sur ses épaules. La lumière du soleil scintillait sur la neige blanche, piétinée par endroit, inexistante sur d'autres. Laureen enfonça délicatement sa main dans ce velouté glacé. Un léger picotement de fraîcheur agita ses doigts mais elle garda tout de même la glace dans sa main, jusqu'à ce qu'elle dégouline le long de son bras. Elle n'essuya son bras qu'une fois la neige complètement fondue. Elle mit sa capuche sur la tête pourvue de fourrures sur les bords, et elle se détourna de ce petit coin de tranquillité. Les murs blancs de la maison détonnaient peu sous les grandes couches de neiges. On aurait presque du mal à la discerner. Laureen rentrait d'une bataille de neige avec ses amis. Des flocons encore dans les cheveux et la respiration légèrement haletante, elle poussa la porte de la maison loin de se douter de l'agitation qui régnait derrière. Quand il lui arrivait de repenser à cette journée, il lui semblait que tout était fouillis, cris, larmes, et désespoir... Elle n'avait fait qu'un pas à l'intérieur, et des larmes coulaient déjà le long de ses joues. Le regard plein d'espoir, elle avait fait face au désespoir, à la vie et aux problèmes. Elle avait besoin d'elle mais elle n'était plus là. Elle l'appelait mais elle ne répondait pas. Elle eut beau la secouer dans tout les sens, elle ne réagissait plus. Quand elle finit enfin par se calmer, un vide incommensurable s'installa en elle. Toute son âme lui criait de faire quelque chose mais s'il y avait bien une chose qu'on ne pouvait pas changer, c'était la mort. La vie ne paraissait plus avoir de sens, la nourriture n'avait plus de goût, tout ce qui lui paraissait si beau avant, était insipide maintenant. Comment ferait-elle sans elle ? Comment réussirait-elle à sourire ? Était-il seulement possible qu'elle parvienne à sourire à nouveau ? Elle avait besoin d'elle et de sa bonne humeur. Une tristesse infinie, un bonheur expiré, une douleur à vie, une vie inachevée.

Laureen mit plusieurs mois avant de reprendre la vie du bon côté et elle n'y serait jamais parvenue sans l'aide de sa grand-mère à qui elle doit clairement la vie. Qui aurait cru qu'une personne aussi fragile que Laureen survive au pire de tous les maux ? Elle-même n'aurait pas parié mais il y parvint malgré tout. Elle était âgée de treize ans lorsque le pire arriva et essaye de garder le souvenir de sa mère à travers des photos et des objets qui lui appartenaient. Âgée maintenant de dix-sept ans, cela fait longtemps qu'elle a surmonté la mort de sa mère même s'il lui arrive encore d'y penser au moment les plus douloureux. Elle passe tellement de temps chez sa grand-mère qu'on pourrait presque croire qu'elle vit chez elle désormais.

test rp.

Laureen se laissa tomber lourdement sur l'herbe, les bras grands ouverts, ses cheveux éparses lui chatouillant les narines. Un vent léger lui caressait ses pieds nus alors que le soleil jouait de ses reflets sur sa peau. Elle avait terminé les cours et profitait tant qu'elle le pouvait des derniers rayons de soleil car des nuages commençaient à poindre le bout de leur nez gris. Après une journée aussi éprouvante que celle-ci, elle estima bon de se reposer quelques instants avant de rejoindre sa grand-mère. Ayant eut une nuit très agitée suite à des exercices fait avec sa grand-mère la veille, elle avait eu quelques difficultés à rester éveiller. Toujours ses problèmes avec les esprits. Elle n'arrivait pas à se fermer et à les empêcher de l'embêter. Sa grand-mère avait beau lui répéter qu'à force d'entrainement elle y arriverait, la jeune fille commençait à penser que jamais ils ne la laisseraient tranquilles. Si seulement il n'y avait que les esprits qui la préoccupaient... Elle avait croisé Candice entre deux cours. Elle lui accorda un regard si noir que Laureen en frissonnait encore. Elle avait bien entendu riposter mais son apparence candide la desservait pour ce genre de chose, elle avait bien du mal à passer pour une méchante. Elle regrettait ce qui s'était passé entre elles mais ne voyait pas comment s'excuser. Elle craignait d'ailleurs de se prendre à la figure ses excuses si jamais elle en faisait. Tout ça à cause d'un vampire. Et dire qu'il y a quelques mois encore personne ne connaissaient leurs existences... Laureen vivait avec la seule crainte d'en rencontrer un quand elle était seule. Elle avait déjà senti la présence de certains mais c'était dans des rues encombrées et elle préférait penser que c'était son imagination qui lui jouait des tours.
Une sorcière sentait la nature des personnes autour d'elle mais la jeune fille préférait à vrai dire ne rien savoir du tout. Elle se rappelait encore de sa réaction quand sa grand-mère lui parla des autres créatures magiques qui existaient. Elle ne quitta pas le lit de ses parents pendant deux semaines. Il était déjà difficilement concevable pour elle l'idée qu'elle était une sorcière alors qu'est ce que c'était si en plus les loups-garous, les démons ou que savait-elle encore existaient ! Elle avait grandi avec la conviction que personne ne pourrait apprendre leur existence, tout cela était bien vain ! Elle n'avait pas encore surmonté le choc. Et le plus effrayant était que certaines personne s'y intéressaient. Elle avait eu bien du mal à entendre les cours de sa grand-mère à propos de ces créatures malfaisantes, alors elle ne comprenait pas comment des personnes, pourtant d'apparence complètement saine, pouvait être fascinées par elles. Était-elle la seule à en avoir peur ? Mais elle n'était pas sûre que son manque de courage y était ce qui faisait la différence. Elle essayait de se mettre à la place de ceux qui ignoraient autrefois leur existence et elle comprenait d'un certain côté que leur curiosité prenne le dessus, mais il y avait tellement de légendes qui existaient et qui parlaient à mal de ces créatures ! Comment pouvait-on penser qu'un vampire avait un bon fond et voudrait faire ami ami avec de pauvres humains ? Laureen pour sa part se contentait de prévenir ses amis du danger et espérait que personne ne commettrait la même erreur que Candice.
Elle-même avait quelques difficultés avec ses propres règles, qui étaient d'éviter au plus possible tout ce qui n'était pas de nature humaine. Alessandro. Dès qu'elle pensait à lui, elle tentait tant bien que mal de se concentrer sur autre chose. Elle ne supportait pas ce léger déraillement du cœur qu'elle avait quand elle pensait à lui. C'était un vampire et après cette étreinte, elle savait qu'il était affreusement mauvais. Elle avait encore peur des images qu'elle avait eu cette nuit là. Alors pourquoi pensait-elle encore à lui ? Elle n'avait clairement pas le temps de songer à ce genre de chose. Elle ferait d'ailleurs mieux d'aller s'entraîner à la magie...
Alors qu'elle songeait vaguement à se relever, elle pensa qu'un petit somme ne lui ferait pas de mal. Ses paupières devinrent lourdes, le paysage devint flou, elle commençait doucement à sombrer dans le sommeil quand quelque chose de froid traversa son corps et la réveilla. Il était clair qu'elle devait résoudre son problème avec les esprits. Avec résignation, elle se leva et partit en direction de chez sa grand-mère. En avant toutes pour de nouvelles leçons excitantes ! Ou pas.

famille.
Son père, Alexander Rydgeway est un avocat de renom et plus souvent à l'extérieur à protéger un client qu'à la maison pour protéger les siens. Abigaël, sa femme, travaillait dans son cabinet en tant que secrétaire et n'était pas beaucoup plus présente. Depuis la mort de sa mère, son père est encore moins présent comme s'il cherchait à fuir le vide de la maison. Laureen peut en revanche compter sur la présence de sa grand-mère, Elisabeth, avec qui elle passe beaucoup de temps. Celle-ci n'habite pas très loin, la jeune fille peut donc s'y rendre à pieds. C'est elle qui lui enseigne la magie. Elisabeth est une sorcière puissante et fait bien entendu parti de la Blanche Confrérie. Si elle a longtemps été considérée comme une femme étrange et excentrique, depuis la révélation, tout le monde a compris. Elle pratique essentiellement la magie vaudou et l'enseigne donc à sa petite-fille.