date et lieu de naissance. 12 août; Brest
nationalité. Française
camp. Neutre, tendant plus vers le mal. Après, tout dépend du point de vue, et si la jeune femme a assez dormi, parce que oui, quand Alissandre ne dort pas assez, elle est plutôt d'humeur grognon et le moindre petit titillement peut très vite l'amener à devenir très très très méchante mais surtout très très très dangereuse. Et oui, comme quoi le sommeil reste la base de la société. Si nous passons plus de la moitié de notre vie à dormir, nous autres êtres humains, ce n'est pas pour rien.
classification. Agressive, depuis qu'Alissandre a commencé à aider mystérieusement la police dans ses enquêtes, en lâchant des indices que seul le mort lui même n'aurait put connaitre, la Confrérie a décidé d'ouvrir un peu plus l'œil sur la jeune Nécromancienne, qui se sachant surveillée, utilise avec précaution sa magie. En plus, la police commence à se poser des questions sur elle et avec les vagues racistes à l'égard des siens, Alissandre sent l'étau se resserrer autour d'elle et devient de plus en plus méfiante et craintive.
état civil. célibataire, libertine & bisexuelle.
lieu d'habitation. Coven Garden, elle y loge dans un appartement que sa grand-mère lui a légué, c'est en réalité la seule chose qui la pousse à rester à Sheveport.
métier. Médecin légiste; un comble n'est-ce pas, pour une femme capable de ramener les morts à la vie de pratiquer un métier permettant de déterminer la mort d'autres ? Son métier, elle ne l'a pas choisi par envie, pas par passion, plus par survie. Le besoin de côtoyer la mort au quotidien, sans pour autant être repérée par la Blanche Conférie étant trop fort pour ne pas se lancer dans un petit rituel au moins deux fois par semaine, la seule solution qui s'avéra concluante se trouva être celle de devenir Médecin légiste, l'option de tueuse à gages ne l'emballant pas trop.
étiquette qui vous est collé. Alissandre, c’est la fille discrète au boulot, celle qui ne parle pas spécialement de sa vie, qui préfère s’isoler, rester dans son coin par peur depuis la révélation. C’est celle que tout le monde prendra toujours pour "une fraichement débarquée", puisqu’elle ne se mêle pas à la foule. Celle qu’on ne voit jamais, qui ne parle jamais. Alissandre, c'est aussi la fille sans attache. On ne lui connait aucun réel ami, aucun petit ami, amant, ennemi, ... Dynamique, même si on ne la voit pas souvent, il est quasi certain qu'elle soit en mouvement, puisque la jeune femme est loin d'être inactive. Aucune preuve, mais beaucoup de soupçons. Très peu sont ceux connaissant réellement sa vraie nature, malgré toutes les descriptions ayant été faites sur les Nécromants. Méfiante de nature, l'impression qu'elle donne est celle d'une fille froide, inaccessible, qu'aucune race n'atteint.

La solitude est la meilleure des compagnies, et Alissandre l'a comprit depuis plusieurs années maintenant. Depuis qu'elle habite à Sheveport, la jeune femme est devenue une sorte d'ermite, évitant au maximum la compagnie des autres, passant le plus clair de son temps dans la morgue qui l'emploi, chez elle et dans les bars les plus miteux de la ville. Plutôt introvertie, elle ne s'adressera jamais sans raison à une personne qu'elle ne connait pas. Pire, elle pourrait regarder une de ses connaissance pendant des heures sans se déplacer pour aller lui parler. Froide, elle a érigé une barrière entre elle et la communication autant entre elle et les humains, qu'entre elle et les non-humains. Réservée, elle est loin d'être hypersensible et ne laisse jamais paraître une quelconque émotion en public. Méfiante, elle n'accorde pas facilement sa confiance et sa prudence prend le dessus sur la plupart de ses décisions ou de ses relations. Cynique, et lui arrive parfois de pousser jusqu'au limite de la misanthropie lorsque les ténèbres prennent le contrôle de ses actes.

Fière d'elle, elle n'accepte que très peu la critique et se vexe très facilement et aussi très rapidement. Malgré tout, elle essaye de rester humble et modeste et n'apprécie pas de se vanter, nullement égoïste, elle est tout au contraire généreuse lorsqu'elle connait son interlocuteur. Placide, sa prudence et sa fierté mise à part, elle ne prends pas grande importance à ce qu'elle fait et plus d'une fois, des soucis lui sont tombé dessus parce qu'elle n'arrivait pas à voir la gravité de ses actes. D'une jalousie parfois maladive, plus d'une fois, il lui ai arrivé de convoiter les biens d'autrui, malgré son niveau de vie plus que correct. Docile, influençable, Alissandre se retrouve souvent entraînée dans des affaires plus que louches et sa fiabilité et sa loyauté font d'elle une alliée de choix que beaucoup pourraient s'arracher.

Discrète, elle n'aime pas faire parler d'elle. L'indiscrétion fait la discrétion, et c'est le manque de tact de ses collègues, qui fait qu'elle arrive à passer inaperçue. Travailleuse et dynamique, elle ne lésine pas sur les efforts et les heures supplémentaires. Cela ne l'a dérange pas de ramener du boulot à la maison, bien au contraire ... Dynamique et persévérante, elle déteste rester à ne rien faire. Elle préfèrera crouler sous le travail plutôt que de s'ennuyer. Audacieuse, malgré sa prudence maladive, elle n'hésitera pas à se dresser contre qui que ce soit, et elle n'a peur de rien, si ce n'est de l'inconnu. Organisée, elle n'a jamais perdue une seule feuille, un seul cheveu, une seule preuve. Rien. D'une curiosité naturelle, il lui ai arrivé plus d'une fois d'écouter au porte, mais c'est sa discrétion, qui fit d'elle une ombre parmi les ténèbres.

Autre fait, Alissandre est végétarienne. Non pas qu'elle soit pour la cause animale. Non, le fait est qu'elle n'aime tout simplement pas le goût, la texture de la viande, du sang dans sa bouche. Au boulot, quand elle voit ses collègues s'empiffraient de steak ou autres, d'un seul regard, la nausée lui monte. Bah! Comment peuvent-ils avaler ça? L'une de ses plus grandes phobies est un morceau de viande dans son réfrigérateur. Non, mais imaginez ... J'ouvre la porte, et sur quoi je tombe, ce truc, puant, affreux, visqueux, sans forme, sans goût. Ah non! Sûrement pas! . C'est une autre raison qui explique pourquoi la jolie blonde vie seule. Sa patiente même sans nom, et réputée pour être inviolable, à ses limites.

Alissandre n'est pas une gamine, elle ne croit plus aux contes de fées, Alice est réaliste et fait face à l'avenir. Réfléchie, elle n'hésite pas non plus à se laisser guider par son instinct, qui bien que parfois sauvage et barbare, la mène toujours vers la meilleure solution. Celle qui lui sauvera la mise.


Alissandre ne fait pas grand chose de ses journées. Ni de ses nuits pour être tout à fait honnête. Elle se lève le matin, se prépare, part au boulot, bosse, rentre chez elle, se prépare et retourne se coucher. Une journée des plus monotones si l'on y regarde de loin. Elle ne sort pas, ne parle pas, ne passe pas de bar en bar dans l'intention de se bourrer la gueule. La seule manière de savoir réellement comment les journées d'Alice se déroule, est peut-être d'en vivre une avec elle. Réveil, 7h00. Le bip incertain de l'appareil résonne dans tout l'appartement, et comme chaque matin, Alice allume la lumière et ouvre brusquement les yeux en l'éteignant. Elle se laisse cinq minutes, le temps de réagir, de se réveiller totalement, avec la brusquée du réveil, un peu de douceur ne lui fait pas de mal. Puis elle lève, et traverse sa chambre pour se rendre dans sa salle de bain où elle détache ses cheveux qui lui tombent en cascade sur les épaules, avant de rentrer prendre sa douche. Elle laisse l'eau couler sur sa peau de satin et patiente. Elle attends que l'eau devienne froid, pratiquement gelée, elle attends que ses lèvres deviennent violettes, bleutées par le froid, avant de se réfugier dans la chaleur d'une serviette. Elle s'assoit alors sur la cuvette des toilettes et attends, attends que le temps passe, que quelque chose se passe, mais rien ne se passe, alors elle se relève et s'habille. Elle ne prends pas la peine de manger, allumant une cigarette en sirotant son café. Une fois que 10H sonne, elle sort de chez elle, en attrapant son sac sans douceur, puis quitte son appartement pour se rendre à son lieu de travail. Arrivé là-bas, elle pointe, salut sans dynamisme son supérieur, attrape un ou deux dossiers posés en évidence sur le bureau et s'enferme la chambre froide et la salle d'autopsie jusque 22H. Pas de pause, ni pour aller aux toilettes, ni pour manger, encore moins pour discuter 2minutes avec les collègues. A 22heures, elle ferme la porte de la salle, vérifiant une énième fois qu'elle n'a oublié aucune étiquette, puis rentre chez elle en voiture. Dès qu'elle arrive, elle repose toute ses affaires, mange rapidement quelques choses les jours où la tête lui tourne, puis s'installe dans la causeuse du bureau, ses dossiers sur les jambes et travaille encore jusque minuit. Le Samedi et le Mardi, ses jours de repos, elle ne fait rien de plus, à part dormir et passer plus de temps à bosser à la maison.
Rien de bien enthousiaste, je vous l'accorde. Mais ces derniers temps, les choses se compliquent. Entre les mouvements anti-non-humains et la Blanche confrérie qui multiplie les enquêtes et les surveillances, Alissandre doit se faire discrète. Elle sort une fois par semaine, passe une ou deux heures dans un bar exclusivement humain, accepte les invitations de ses collègues, et se fait la plus discrète possible.

Alice a la manie de passer plus de fois que raisonnable, une main dans ses cheveux pour y replacer une mèche rebelle de sa longue chevelure blonde. Mais où avais-tu caché ta crinière Simba? .
Lorsqu'elle se met à réfléchir, sans vraiment le vouloir, elle se mordit les lèves et penche la tête en arrière, le regard rêveur.
Dès qu'un crayon passe entre ses mains, il est sur et certain de finir mordiller, puisqu'Alice à la mauvaise manie de faire ses dents sur le bout des crayons.
Sa grand-mère maternelle lui a légué une bague pendant qu'elle était encore en vie, Alice la tripote tout le temps, jouant avec, la tournant, la retirant, la remettant. Elle est infernale. Et ce tic l'énerve elle-même.
La première chose qu'elle fait lorsqu'elle se réveille, c'est de s'allumer une cigarette. Dès qu'elle est finie, elle lance le mégot dans la poubelle à l'autre bout de la pièce.
Dès qu'elle sort du travail et qu'elle rentre chez elle, elle voit un café et nourrit son stupide poisson rouge, qu'elle s'amuse parfois à ne pas nourrir pour le faire mourir et le ramener à la vie en sacrifiant un lombric, ça la fait marrer.
Avant tout chose, son don - puisqu'il faut l'appeler ainsi - effraie Alissandre. Elle qui a toujours été élevé dans une famille où la mort était un sujet tabou et malsain, savoir qu'elle peut réveiller les morts, ne l'enchante guère. Mais l'on ne choisit pas sa famille. Alice a dut tout apprendre toute seule, ce qui pourrait expliquer que la magie l'a longuement dégoutée. Son premier rituel elle l'a pratiqué à la mort de son frère. Elle a fait le chemin jusqu'en France pour son enterrement. Elle a écouté sa grand-mère tout la nuit, elle qui d'habitude divaguait totalement paraissait des plus sérieuses. Le lendemain matin, elle savait quoi faire. Toute la journée, elle se prépara. La nuit tombée, alors que son frère aîné dormait et que sa grand-mère hurlait à Lucifer de venir la chercher, comme à chacune de ses crises, Alice, elle, traça le cercle sur le sol, posa le chat des voisins sur la moquette, et débuta. Aujourd'hui encore, elle s'en veut d'avoir pratiquer ce rituel. L'avoir revu l'a rendu tellement faible. Elle a aimé sentir le pouvoir, la force de la magie circuler en elle et elle se sentait si bien dans cette noirceur qui s'étalait partout autour d'elle qu'elle aurait aimé que ce moment soit éternel. Puis il est apparu, son corps a bougé, ses yeux se sont ouverts, et elle y a lut toute cette souffrance, qui était la sienne, la leur, et elel a perdu tout contrôle. Si sa grand-mère n'était pas intervenue, elle ne serait surement plus là aujourd'hui.

Tout ça pour dire qu'Alice ne voit pas spécialement la magie d'un bon oeil, même si aujourd'hui elle gère bien mieux sa particularité. Elle ne pratique pas de vaudou, ou alors sans s'en rendre compte puisqu'elle n'y connait strictement rien. Elle préfère en savoir le moins possible. C'est préférable, pour elle.

Qu'est-ce qu'elle pense de la révélation ? Une stupide connerie qui bien sûr ne l'étonne pas. Tout était tellement plus facile avant. Certes, les premiers temps ont été plutôt cool, mais quand on voit comment les choses se passent aujourd'hui, il est plutôt normal de regretter le temps où tout était bien plus simple et où les humains ne se baladaient pas avec un poignard en argent dans les poches. Aujourd'hui ... C'est tellement compliqué, tellement morbide, tellement ... intolérants. Et puis à quoi bon la révélation, puisque les choses sont redevenues pratiquement comme avant ? Vampires, sorcières, loups-garous et autres, en sont redescendus à l'obligation de se cacher pour éviter les tueurs. Et puis surtout, Alice l'avoue, elle a peur de la révélation. Depuis qu'elle sait que n'importe qui peut deviner ce qu'elle est ... Elle est sur ses gardes et le moindre regard suspect la fait détaler.
Il ne pouvait pas se la fermer ce crétin ? Attendre tranquillement dans une cellule la nuit pour s'enfuir ? Comme si de rien n'était ? Non, bien sûr que non, il fallait qu'il dévoile tout, comme ça, au grand jour. Pauvre idiot!

Alissandre a une tache de naissance en forme de fraise, sur l'aine, qui apparait plus pendant la saison ... Des fraises et une cicatrice sur l'épaule droite faite pendant son enfance alors qu'elle jouait avec un de ses frères.

pseudonyme. Vulthaz
âge. 16 ans
code du règlement. Et bien, il ne manque que le thème musical de Dracula, prince des ténèbres, et je crois qu'on pourra commencer.
avis général à propos du forum. Avant de dire ce que je pense du forum, j'ai un message pour Alison : "Message passé et supprimé afin d'éviter que je me fasse trucider. XD". Ensuite, bah la logique veut que si je me suis inscrite, c'est que j'aime. Le CSS est travaillé, le contexte et les informations complémentaires également. Le design est très beau. Félicitations au staff.
avatar utilisé. Jessica Stam

Sa famille, Alissandre ne l’a connu que très peu. Son don, elle le tient de son arrière grand-mère paternelle, une vieille femme aigrie qui avait perdu la raison bien avant sa naissance et dont les « accès malins » terrifiaient Alissandre lorsqu’elle était enfant. Elle se souvient parfaitement des crises de larmes quand la vieille femme demandait à sa belle-fille de lui amener son unique petite-fille, et qu'Alissandre, complètement terrifiée, se mettait à pleurer alors qu'elle n'avait même pas encore vu la femme. Nécromancienne puissante, Aglaë avait perdu la raison lorsque son époux était décédé. Sans relâche, elle avait voulu le ramener à la vie, elle avait désirer attacher son âme à son corps, l'enfermer, faire de lui un esclave s'il l'avait fallu, mais elle avait tout fait pour qu'il soit de nouveau à ses côtés. Sa douleur lui avait juste valu de perdre toute raison et ne plus réussir aucun rituel. Sa grand-mère, elle venait de Sheveport, elle y possédait un appartement à Coven Garden, c'est ce qui fit qu'Alissandre vint se réfugier ici après qu'elle ne soit devenue orpheline.
Sa mère était une femme venue des classes moyennes, ouvrières, ses parents travaillaient pour les parents de son futur-époux et son union avec Georges, fit d'elle une femme riche, riche et complètement folle. Dans sa jeunesse, Claire, puisque tel était son nom, louait la nature, la pureté, l'innocence, la vérité. Dès qu'elle se retrouva mariée à l'homme qu'elle croyait aimer, elle se rendit compte que derrière son masque d'ange, se cachait un homme sans cœur, froid et que rien n'émeut. Georges, le père d'Alissandre, commença à la délaisser dès la naissance de sa fille, parce qu'il n'aimait pas les filles, qu'il les trouvait faible et sans intérêt, mais surtout parce qu'une fille ne lui servirait à rien. Claire voulut se rattraper et mis au monde Paris, un garçon sensible et rêveur qui ne fit que renforcée le fossé qui s'était creusé entre les deux époux. Femme trompée et bafouée, elle maudit son mari et toutes les maîtresses qu'il ramenait chez eux, sous son nez. Georges lui, déçu, avait rendu à sa femme le statut qui lui convenait, celui de femme d'ouvriers, celui d'inférieure. Il l'a toléré sous son toit, elle et ses deux bâtards, elle n'avait rien à dit, pas de quoi se plaindre, elle restait une femme gâtée par l'argent. Charles, le frère aîné d'Alissandre, ne s'entendit jamais avec sa sœur. Il était celui qui ressemblait le moins physiquement à leur père et pourtant, leurs idéaux étaient les mêmes, leurs manières de parler, de s'habiller, de marcher ... Paris, ressemblait énormément à son père, tout comme Alissandre. Ils avaient hérités de sa chevelure blonde, de ses longs doigts, de cet air supérieur et impétueux, de ses yeux bleus océan dans lesquels il était si facile de se noyer.
Son père fut assassiné, pour une femme et par une femme. Sa mère, à la mort de son époux, sombra peu à peu dans la dépression et l'alcool, avant de se suicider quelques mois à peine après la mort de son mari.
Son frère, Charles, a été le seul héritier de son père qui ne laissa rien ni à sa femme, ni à ses deux autres enfants. Alissandre chassé par son frère aîné, s'en alla à Sheveport et laissa Paris seul, dans les griffes de son frère. Il mourut quelques semaines à peine après le départ de sa sœur et Alissandre, persuadée que Charles l'avait assassinée, refusa à jamais tout contact avec sa famille. Elle se sent coupable encore aujourd'hui de sa mort et la nuit, les cauchemars la réveille. C'est pour son frère qu'elle a pratiqué son premier rituel.

« Certains aiment commencer leur histoire par il était une fois. Mais je n'en suis pas. Un "il était une fois" inclut une fin heureuse, et ma vie, dans toutes sa complexité, n'est pas joyeuse. Et n'ai pas encore fini, même si l'on peut considérer cela d'une autre manière. Ainsi, je tiens déjà à avertir que certains passages seront violents, d'autres d'une autre façon. L'imaginaire est vaste, et il reste à votre bon sens de différencier le vrai, et le faux dans ce que je m'apprête à vous prêcher. »

Alissandre soupira, las, et ferma la porte de sa chambre avec une brusquerie qui ne lui était pas courante. Elle balança les feuilles qu'elle tenait à la main contre un mur, et jura quelques mots inaudibles. Elle ouvra la fenêtre, et son début de biographie vola à travers. Qui en voudrait ? Elle, la fille inavouée d'un des aristocrates français les plus reconnus du milieu. A quoi servait-elle exactement ? à part de potiche, il n'y avait pas cinquante solutions. Elle serra les poings, comme à son habitude et se remis à jurer, plus fort cette fois, avec d'envoyer voler la lampe également. Pourquoi lui avoir demandait d'écrire ? Elle n'y comprenait rien, et tout ça l'énerver. Bien pire, elle sentait le piège se refermer autour d'elle. Si elle n'écrivait pas, son père la traiterait comme une incapable. Si elle écrivait, elle serait vu comme une excentrique. Elle ragea, et le pot de crayons rejoignit les feuilles dans le jardin, apprenant à voler en passant par la fenêtre du troisième étage.

Elle se faufila dans la salle de bain et se prépara. Elle ne devait pas lui montrer qu'elle était déchirée par les choix qui se présentait à elle. Il l'a détruirait encore plus. Une fois sortie de la douche, elle alla toquer à la porte de Paris, déjà prêt, l'habillement impeccable, la coiffure nickel, et le sourire penaud encore sur ses lèvres. Elle lui sourit également et lui ébouriffe les cheveux au passage. Sur le bureau, un tas de feuilles signale l'échec de Paris à la tâche que son père lui avait confié. Lui, il avait voulu aller dans son sens, et il est maintenant considéré comme un hypocrite, qui ne sait pas ce qu'il veut. La famille Montelais finirait perdue dans les archives des biographes d'antan.

La famille fut réunie à table, le père en bout de table, place des chefs, la mère à sa gauche, le fils aîné à sa droite et la fille, le fils cadet et la mère, rapatriés à l'opposé, éloignés des trois autres membres. Pour ne pas changer, on leur servit le repas après, on ne leur servit pas à boire, mais leur déposa de l'eau du robinet et un vieux vin dans une carafe sale sur la table. On ne leur adressait pas un regard, pas une parole. Pour ne pas changer. Paris et Alissandre ne parlèrent pas, alors que la vieille femme, sénile, commença un long monologue sur la résurrection de son mari, qu'elle tenterait avant de mourir, pour lui demander de la guider dans la mort. Pour ne pas changer.


Le silence régnait encore lorsque chacun rejoint sa chambre, sans un bruit, à part les hurlements d'Aglaë dans le couloir. Alissandre se déshabilla et s'allongea sur les draps, ignorant instinctivement les malédictions et les cris de sa grand-mère. Sur son bureau, la consigne de son père était encore posée à l'envers, prête à tomber. Puis, un bruissement, pratiquement imperceptible dans le couloir. Une porte qui s'ouvre, et un coup de feu.

Parfois, lorsqu'elle arrive à s'endormir sans voir Paris, Alissandre voit son père, elle se rappelle du cri de sa mère, de Charles qui saute sur la femme, du second coup de feu qui part, du plafond qui éclate et finalement de Charles qui prends l'arme et tire sur la femme. Elle entends encore le cri lointain de la sirène de police, et elle pleure en maudissant le jour où toute sa famille s'est consumée de l'intérieur.


« Ne m’ignore pas, c’est tout ce que je te demande. Je te demande pas de m’écouter, ni de me répondre, juste de ne pas m’ignorer. » Murée dans son propre silence, Alissandre sursauta. Elle fixa la jeune femme totalement nue en face d’elle et sourit de sa propre indiscrétion. « Pardon, ce n‘était pas volontaire. Je … A vrai dire … Je ne … Je ... » tenta-t-elle. Elle rougit lorsque la brune rigola sans retenue. Le regard farouche et sauvage de celle-ci la fit reculer un peu plus dans le lit. «  Quelle est mignonne!  » s'exclama-t-elle soudainement. Alissandre jeta un coup d'œil sur l'heure et soupira. Elle ferma les yeux. Comment était-elle arrivée ici déjà? Ah oui! C'est vrai ... Elle se souvenait d'être arrivé à Sheveport la veille. Elle avait décidé de fêter son arrivée en se bourrant la gueule comme jamais, et c'est ce qu'elle avait fait. A peine entrée dans le bar, elle avait commandé un verre en s'installant. Ensuite, elle se souvenait qu'une rousse l'avait abordée. Et ... Elle se souvenait aussi du reste de la soirée. Pour une première nuit à Sheveport, elle avait frappé fort, si elle pouvait se le permettre.... « Donc ouais, j'te disais, fais gaffe aux gens avec qui tu traines, y en a des chelou's dans ss'te ville. Y's'passe des choses étrannnnnnnnges. » Alissandre sourit en attrapant ses vêtements. Des gens "chelou". Des choses étranges. La pauvre, si elle savait.


«Alissandre? C'est Madame Fourmot, tu te souviens? La voisine! » Oh non, pitié, pas elle. « Mathilde! Ca fait longtemps dis donc! Hmm. Je suis désolé, je n'ai pas trop le temps là tout de suite, mais je peux ...
- En fait, je n'en ai pas pour longtemps. Il s'est passé quelque chose cette nuit, la coupa-t-elle. Je sais que normalement, c'est plutôt à un membre de la famille de dire ce genre de choses, mais... Venant de votre frère aîné, sans vouloir vous vexez, vous avez le temps de crever. »
Là dessus, Alissandre ne pouvait que l'approuver. Autant Paris l'appeler jusque trois fois par jour, autant depuis qu'elle avait quitté la France, elle n'avait pas eu de nouvelles de Charles. Et c'est dans ce genre de situations qu'elle aimerait que le diction Pas de nouvelles, bonnes nouvelles soit faux.
« Bon, je vous écoute, mais je suis assez pressée.
- Voilà, c'est assez délicat, mais comme je vous l'ai dit, il y a eu un accident cette nuit.
- Allez directement au but...
- Paris est mort.»
Alissandre lâcha le combiné qui s'explosa sur le sol avec fracas. Plus bas, elle continuait d'entendre la voix de la femme qui appelait son nom. Elle raccrocha, attrapa son sac, et fonça à l'aéroport. Dès qu'elle fut dans l'avion, son geste lui parut futile. En quoi rentrer chez elle le ramènerait à la vie? Il était mort. Point. Pourtant, lorsqu'elle descendit de l'avion, qu'elle sortit de l'aéroport, qu'elle prit un taxi pour retourner chez elle, elle avait al forte impression que ce soir, oui, ce soir, sa vie changerait.


L'afflux de magie fut violent. D'un coup. Elle sentit un feu brulant remonter le long de son échine dorsale. Un petit cri de surprise lui échappa alors qu'au sol, le cercle s'illuminait et que le sang coulait, pompé par la moquette. Elle sentait les vibrations du sol se propageait sur ses mains, sur ses bras. Son corps entier tremblait. Elle ne s'en rendit pas tout de suite compte, mais elle pleurait. Elle pleurait encore quand il est apparu devant. Elle ne savait pas comment, pourquoi, mais il était là. Elle se releva. Elle fit un premier pas vers lui, la main tendue vers sa joue. Et c'est à ce moment précis que tout à dégénérer. Le bras de Paris se tendit en direction de son visage. Alissandre régit au moment précis où le coup la fit basculer en arrière. La peur rejoignit l'exaltation magique. Elle sentit ceux qui ressemblait tant à son frère sans l'être la tirer par les pieds. Elle se débattit, donna des coups de pieds dans le vide, crie. Mais rien ne semble fonctionner, et elle se rends rapidement compte, que ce soir risque d'être son dernier.

Pourquoi avait-il fallu qu'elle se lance là-dedans? Quand elle était arrivé sur le domaine familiale, tout semblait pourtant normal. Jusqu'à ce que sa grand-mère la voit. Qu'elle lui parle de ce qu'elle était, et qu'elle lui montre. Qu'elle lui explique. Et qu'elle comprenne. Bon dieu, dans quelle foutue merde s'est-elle encore lancée? Elle avait attendue que tout le monde s'endorme. Charles ronflait. Aglaë hurlait. Rien n'avait changé. C'était comme si, rien ne s'était passé.


Le retour à Sheveport n'avait rien changé. Juste, aujourd'hui, avec la découverte de ce qu'elle était réellement, Alice était sur ces gardes. Les jours se mêlèrent. Puis les jours devinrent semaine et les semaines des mois, les mois des années. Ah non, une année. Les vagues anti-vampiriques préméditaient récemment ont encore plus augmentées la peur naturelle de la nécromancienne. Elle qui, même après la révélation ne souhaitait pas que sa nature soit découverte, parce qu'elle craignait de servir de jouer à faire les dents pour vampires, aujourd'hui, elle avait peur parce qu'elle savait que nécromancie ou pas, si une troupe d'humains anti-paranormal se pointait devant sa porte, elle allait morfler. Donc du coup, elle reste discrète. Trèèès discrète. Elle qui n'aime pas sortir se force à organiser une virée entre collègues une fois de temps en temps, pour paraitre le plus humaine possible.

Légère. Elle se sentait légère. Elle flottait, oui elle flottait. Autour d’elle, le ciel s’ouvrait à ses passions, et la mort lui semblait étrangère. Elle était apaisée. Elle ne ressentait plus aucun stress, plus aucune peine. Et dieu, que c’était bon. Les couleurs, sous ses yeux clos, défilaient et telles une Muse évadée, s’évasaient. L’air frais, sur sa pâle peau, soufflait un doux air, une souple brise. L’odeur festive du printemps hurlait dans sa tête et au loin, les chants calmes mais passionnés, l’attiraient un peu plus loin dans son délire. Puis, déchirant le silence de ses songes, une alarme sonna, emportant avec elle, les dernières traces, les dernières rêveries de cette nuit. Alissandre soupira, qu’elle les aimait. Oui, qu’elle aimait ses rêves. Seules hallucinations qui lui restaient convenables. Elle n’avait pas envie de se lever, non, pas ce matin. À quoi cela lui servirait-il, puisque semblable à tant d’autres, sa journée lui serait pareille à une stupide niaiserie?

Ecchymosée, son geste fut peu sur et elle loupa de peu le réveil, qui semblable à la vieille, hurlait encore, jetant son soul sans aucune délicatesse, sans aucun tact. Elle ouvrit les yeux et se tourna. Le ciel, à la fenêtre, était encore sombre et ne s’éclairciraient pas avant plusieurs heures. Elle recracha la fumée de la cigarette qu’elle venait de s’allumer, et dans un mouvement léger, se redressa afin de pouvoir s’asseoir dans le lit. Devant ses yeux, maintenant, c’était la fumée blanche qui dansait. C’était le plafond de sa chambre, à la couleur délavé, qui jouait pour elle. C’était les klaxons, dehors, qui chantaient pour elle. Le radiateur envoyait un courant d’air chaud dans toute la pièce, fini la brise, fini l’air frais, fini les odeurs de champs et de gaieté, seul restait la pollution de Sheveport. Elle écrasa sans ménagement son mégot et avec lenteur, se releva, en profitant ainsi pour s'asseoir dans le lit. Elle attrapa le tee-shirt posé sur la chaise et sauta sous la douche.

Une fois prête, elle claqua la porte de son petit appartement et s'élança sous le vent froid de Sheveport. Elle traversa sa rue et se dirigea directement vers le bureau de tabac. Elle pris son paquet et s'en alluma une dès qu'elle sortit du tabac. Elle tira une longue bouffée en regardant les habitants courir autour d'elle. Une fois qu'elle sentit le filtre lui bruler les lèvres, elle se releva et se dirigea vers la morgue, en regardant l'heure à sa montre. Encore une journée où elle allait s'emmerder à mort.

Elle passa la porte et sourit à peine lorsque son patron lui demande si elle a passé une bonne journée. Elle rattrapa un gobelet, un café, et ressort se refumer une cigarette. Il est peut-être temps qu'elle arrête. Peut-être aussi qu'elle augmente sa consommation. Rentrant, elle tends la main et chope au passage les dossiers de la journée. Journée, qui comme à l'habituel, lui semble durée une éternité. Lorsqu'enfin, l'heure de rentrer chez elle est arrivée, elle n'en peut plus, referme indéniablement tous les sacs et s'en va vite fait. Ce soir, sortit au bar, afin de paraitre "normale", plan d'attaque qu'elle a prévu depuis que les mouvements anti-vampiriques humains se sont fait voir.

Un idée de bar? N'importe lequel fera effet... Elle marche à peine une dizaine de minutes avant de s'engouffrer dans le premier bar qu'elle rencontre. Oups, surement une mauvaise idée à y regarder la pâleur de ses consommateurs. Elle referme la porte et ressort. Il est peut-être temps d'être plus attentive. Ou bien de se jeter d'un pont.

Bon, l'indiscrétion fait la discrétion, n'est-ce pas? Donc, c'est dans cette logique imparable qu'elle s'effondre sur le trottoir après avoir trébuché. Chapelet de jurons. Lorsqu'elle sent une main la tirer en arrière pour l'aider à se relever, elle se braque, directement. " Lâche-moi."