➽ date et lieu de naissance. 1er Janvier 1992; Tyr, Lebanon.➽ nationalité. Anglaise. ➽ nom du sire. Une vampire femelle. Sade désire plus que tout la retrouver plus lui faire goûter aux plaisirs d’une vengeance insatiable.➽ Date de l'étreinte. Février, 2009➽ statut. nouveau-né. ➽ discipline. Serpentis, Niv. 1 l'Oeil du Serpent (peut paralyser sa victime par le regard). ➽ camp. Sade est un solitaire et un égoïste né. Aucune once de loyauté. Alors pour lui il n'y a pas de limite, pas de distinction entre humains et vampires, ceux qu'il devrait considérer comme ses frères. Pour lui, il n'en a qu'un. Il se sait proche de lui, et se suffit à l'aimer. Il ne prend donc parti ni pour tel ou tel camp. Il fait parti de la catégorie des cannibales, se rassasiant de femmes humaines et de vampires exclusivement -à quelques exceptions près- que ses confrères vampires évitent tant la réputation de Sade -infidèle à sa race- est à craindre. Vous l'aurez compris, Sade est un hors la loi. ➽ état civil. Hétérolascif célibataire. ➽ lieu d'habitation. Indéterminé, soumis aux inconvénients du statut d'un hors la loi. ➽ métier. Sade est un hors-la-loi recherché par la milice vampirique et humaine à la fois. Il jongle ainsi entre le trafic de sang de vampire et est à la tête de cette organisation. Pour ça, il oeuvre avec des âmes errantes et dévouées, humaines pour la plupart, étrangères à ses terres familières, en leur assurant en retour une protection déloyale et une survie face à ses confrères -l'argent étant un détail singulier et évident. Par ailleurs, il mêle ses talents de jeune vampire cannibale à ce business. J'entends, Sade est un tueur sanguinaire exploité, pour ses talents de pervers et de tortionnaire atypique, par des humains d'une noblesse remarquable, une élite soigneusement choisie par Sade lui-même, dans le but d'éliminer ses pairs et à de rares exceptions, quelques humains. ➽ étiquette qui vous est collé. Sade est connu de tous -ou presque. Personne ne saurait poser un visage sur ce nom. Seul mot d'ordre : ne jamais pactiser avec un Joyce. Sade est réputé pour ses talents de prédateurs prédisposés à vous aspirer votre liberté et vous soumettre jusqu'à ce qu'il le décide et se lasse de votre servitude.

Sade peut être, à tort, confondu comme un individu totalement absorbé par la race humaine, ou toute race quelle qu’elle soit. Il n’en est rien, cependant. Il suffirait de connaître son histoire pour comprendre que ces instants ampli d’un intérêt maquillé pour cette gente féminine ne sont autres que les rares moments où la nécessité d’assouvir à des perversions charnelles requièrent une connaissance parfaite des failles de ses proies. L’animal est on ne peut plus sûr de lui et ses discours traduisent une fierté presque trop certaine. On le connaît vil et sanguin, sa réputation fait de lui un hors la loi traqué par l’ennemi autant que ses pairs, il est le vampire le plus recherché de ces terres qui a su se forger le profil d’un Sade authentique et fidèle à la lignée Joyce en seulement quatre années d’existence sanguinaire. Il est un génie, et ce dans tout ce qu’il peut entreprendre. Il ne s’entoure d’aucune personne proche à proprement parlé, il est solitaire et pourtant sait se fondre dans cet essaim labile. Par ailleurs, il est probablement l’être le plus manipulateur et hypocrite qui soit. Il sait user de ses charmes, ces atouts hérités d’une famille distinguée et exclusivement inaltérable. Les fibres talentueuses d’un vampire, naturellement envoûtantes, prédisposées au prédateur qu’il sera, lui sont presque inutiles. Ses talents d’acteurs sont presque imperceptibles et ce charisme partial lui vaut l’inutilité de ses atouts de nouveau-né vorace. Sade se sait excessivement jaloux, et ne se risque à aucune histoire sentimentale. Il se sait né pour détruire toute once d’allégresse en chaque forme humaine. Plus entêté que jamais, il sait toujours démontrer que sa position est, au pire, acceptable, au mieux, parfaite. Sade est un individu atypique et malsain, à éviter sans contremesure, craignez-le mais n’aguichez pas ses sens bestiaux et primaires, jamais.
Sade est à la tête d’un commerce nomade et clandestin convoité par toute nature, même si majoritairement fréquenté par des humains.
Fermer les yeux devant le danger, c'est se donner en proie. C’est traquer une proie, jusqu’à lui arracher son souffle lent, le percevoir plus saccadé et dominé par la peur qui nourrit sa soif. C’est la chasse avant le goût du sang qui excite et dose son appétit.
Prédateur à la quête incessante de sang humain et cannibal hétérodoxe à ses heures perdues.
Sade baigne dans une véracité sur les natures animales qui peuplent les terres des hommes depuis sa plus tendre enfance. Pour dire vrai, il reste insensible, si ce n’est qu’il y trouve une jouissance délectable face à cette révélation.
Il est un Joyce. Ce qui fait de lui un génie redoutable, fascinant et détestable à la fois.

CHAPITRE Ier.

A nous deux, il n’est question que de deux frères en ignobles conquistadors insatiables.

Cette nuit allait être encore une de ces soirées dont l’alchimie qui émanera entre mon frère et moi sera à l’apogée. Notre mouvement était devenu le plus convoité et recherché de l’état. Et cette nuit, nous étions prêts à recevoir la plus importante arrivée de marchandise jamais égalée. Notre patience intenable nourrissait peu à peu cette dose d’excitation qu’ils appelaient « adrénaline ». Des tonnes inestimables de sang de vampire avait été desservis dans cet entrepôt miteux. Aujourd’hui arrivait le dernier convois de ce trafic méticuleux et finement maîtrisé. Des corps de vampires inertes gisaient encore par endroit. Mes narines d’humain désarmées frémirent, tandis que mes sourcils, en parfaite harmonie avec ma tignasse noire, se froncèrent, soumis à une odeur morbide d’une mort latente et vétuste. Un silence caduc régnait en maître dans cet hangar dépouillé. J’étais seul. Ezechiel me rejoindrait plus tard. J’étais à la tête de cette machinerie. Et ce dock était notre domaine, et seuls nos plus fidèles clients étaient en mesure de nous trouver. Notre passé est sans importance. Il n’appartient qu’aux Joyce d’en parler. Et jamais nous abordions pareille fabulation. Le grincement strident de l’immense portail de fer donnant sur un extérieur familier et sauvage raisonna prudemment. Zec et moi avions très vite appris à vivre dans une paranoïa savante, et de tous, nous doutions, sans la moindre dérogation. Ainsi, instinctivement, mes mains entourèrent l’arme glacée d’un acier qui faisait tout le poids de l’objet. De l’argent était prêt à émaner de ce concept pensé contre l’espèce sanguinaire que j’exploitais, une arme mortelle pour tout vampire. Alors qu’aucun de nos noms n’étaient mentionnés, l’hypothèse de l’ennemi gagnait la croyance d’un potentiel vampire à la quête d’une vengeance loyale pour ses semblables. J’oubliais la possible idée d’une milice humaine, de déserteurs bien trop curieux, d’acquéreurs ou encore de mon possible frère. Ces deux derniers savaient qui demander, et n’ignoraient pas que le silence représentait à mes yeux une éventuelle approche d’un adversaire de taille. Ils étaient nombreux à envier ce commerce Joyce et je m’étais toujours arranger pour écarter Zec d’un rôle de figure prise pour cible, autrement dit, de mon actuelle statut. Sade Joyce, l’orphelin prodige pour seul bras droit et faiblesse, un frère dévoué, un gamin sans conjecture, vulnérable, pervers et imprévisible, qui a su, en quelques années à peine, s’emparer des importateurs et fidèles d’autres transactions aujourd’hui insolvables. J’étais en tête de liste de toute race confondue. Mis à part ces Feys. Ces créatures fascinantes mais d’une dangerosité envoutante.

Soudain, une ombre se fondit lentement derrière une pleine lumière lunaire, m’arrachant d’une oraison jouissive. Ma respiration se faisait alors plus pressante. Je me savais plus faible que toute créature qui envahissait notre monde. Mon monde. Le notre. Celui des Joyce. C’était notre territoire. Et nous étions des êtres atypiques et différents prêts à défendre nos terres en d’ignobles conquistadors sauvages. A nous seuls nous avions créé notre espèce. Nous étions des être humains dotés de déraison et d’un désir perpétuel de voir son prochain sombrer dans nos règles venimeuses et immuables. Et pourtant, nous étions démunis de leurs puissances physiques, de ces sens décuplés. Ce que nous manœuvrions de mieux était ce génie propre aux Joyce. A nous deux, nous étions le cerveau d’une ligue clandestine. Lorsque mes mains maintenaient fermement l’outils meurtrier pointé sur un individu dos à moi, elles glissèrent habilement à hauteur d’une détente qui était prête à délier sa bile fielleuse. Et alors, je laissais le venin éjaculer sa dangerosité meurtrière sur ce corps à peine perceptible. Un vampire aurait flairé ma présence à des kilomètres déjà. Qu’importait de quelle nature desservait cet inconnu, il venait de pénétrer sur des terres indisposée à recevoir le moindre étranger. Un cri strident envahit alors les lieux, tandis qu’impassible, j’observais mon interlocuteur se laisser au sol, un filet poudreux entourant bientôt sa cuisse ensanglantée.

«Mais t’es malade. Bordel Sade !
Démitri. Je ne m’attendais pas à te voir si tôt.
Tu m’as tiré dessus Joyce. Qu’est-c’que t’as foutu ?!
Tu connais la procédure. Tu me donnes une heure, tu es ponctuel, j’entends ta voix et alors je lève la garde. Or, je crains que l’imprévisibilité est exclusive et ne t’appartiens pas.
Lâche moi avec tes grand discours. Où es la marchandise que je t’ai acheté ? J’en ai besoin Sade.
Tu attendras. Comme tout le monde.
Ca fait deux jours que j’ai pas eu ma dose. Je n’peux plus att–
Ferme la, tranchai-je brusquement, l’arme pointée à même sa gorge rosée. Ils vont nous entendre, ajoutai-je dans un souffle lent, le regard déporté dans un demi cercle univoque.
Ma dit pas que, toi et ton frère, vous avez encore gardé les vampires en vie ? Mon silence lui suffit. Bordel mais ça vous suffit pas d’être traqués par les humains ?!
Laisse Zec en dehors de ça.
Tu feras quoi quand ils te tueront hein ?Tu laisseras Ezechiel seul. Il est incapable de se débrouiller sans son frère.
Autant que je suis incapable de vivre sans lui. Tu ne fais pas dans l’originalité, Démitri. C’est connu de tous.
Aide moi à me relever.
Débrouille-toi, lançai-je tout en me retournant pour gagner mes captifs. Ca n’est qu’une éraflure, je connais encore la façon dont je lorgne mes victimes. »

Le silence anormal et inhabituel de mon interlocuteur m’obligeais alors à me retourner. Il avait disparu. Impossible. Il ne pouvait pas se déplacer aussi rapidement en temps normal, or la blessure que je lui infligeais ne pouvais le porter plus vite encore. Mon souffle reprit son rythme inaccoutumé, tandis que je jetais un œil fringant autour de nous, je devinais, sans plus attendre, la présence de l’ennemi le plus redoutable. Un vampire venait chercher les siens. J’étais seul. Le plus rusé, mais le plus faible. Seul, nous n’étions pas à la hauteur d’une réputation Joycienne. Zec manquait la partie. Et je souhaitais tenter l’impossible avant même qu’il apparaisse. J’ en avais conscience. Depuis le début je savais ce qui nous attendait. Ce qui m’attendait. Je le jetais dans ce scabreux trafic depuis des années. Je l’entrainais dans la gueule pernicieuse d’un animal tortionnaire, avide de sang et de soumission défiant la réputation même d’un Joyce. Nous avions bâtit notre réputation jusqu’à atteindre la place première d’un tableau de chasse partagé par tous. Le premier à nous atteindre imposerait son respect d’une lignée conquise. Notre mort provoquerait l’aboutissement d’un bordel carnassier. Je n’avais pas peur pourtant. Je savais mon frère loin de notre jugement dernier. Loin de cette apocalypse immorale.

Je doute sincèrement que vous ne parveniez à libérer vos semblables. Le silence perdurait pourtant, étouffant, m’envahissant d’un souffle insoutenable. Je suis le seul à pouvoir les sortir de ces lieux.
Je n’en ai que faire de mes semblables. Vous et votre frère les avez bien assez affaiblis pour qu’ils me soient d’une quelconque utilité.
Une femelle ? Lançai-je dans une pleine et sincère déception. Que me vaut votre visite ?
Vous avez peur, Joyce. N’essayez pas de me le cacher. On ne dupe pas un vampire, une femelle, qui plus est.
Qu’avez-vous fait de Démitri ?
Pitié, vous n’en avez que faire. Alors, dites moi, à lequel des frères Joyce ai-je affaire, mh ?
Me voilà impressionné. Vous venez pour nous, pauvres humains, et non pour vos semblables. Quel honneur, sifflai-je dans une dangereuse provocation.
Je viens pour défier la réputation des Joyce et me venger de vos souillures envers notre race. Peu importe lequel de vous deux vous êtes, il me suffit de vous soumettre aux plaisirs sanguinaires que vous deux exploitez. Une mort lente et inachevable, sous les yeux de votre frère, partagé entre le devoir de mettre un terme à ce poison que je vous administrerai et l’amour fraternel que le mythe Joyce prétend couvrir.
Et qu’attendez-vous ?
Je ne flaire qu’un seul Joyce.
L’autre ne viendra pas.
Vous mentez.
Mais quelle prétention, très chère. Permettez-moi de douter de vos sens de l’exactitude de vos flaires quant à la fidélité de nos discours.

Je me devais de l’attirer à moi, sortir cette bête de l’ombre pour mieux lui intenter une position de faiblesse irrémédiable. Et c’est ce qu’elle fit dans une vitesse familière et pourtant souveraine. J’étais impuissant, soumis à ses griffes sauvagement plantées dans une maigre chair. Je laissais instinctivement ce cri roque et tant désiré émaner du fond de ma gorge, l’affliction était intenable. Mes mains lâchèrent prise, l’arme pointée contre elle m’échappait alors, tandis qu’elles venaient, à leur tour sauvages, se poser sur le bras meurtrier de mon bourreau. Une femelle d’une pâleur stupéfiante, le regard impassible, si ce n’est un malin plaisir dessiné sur le coin de ses lèvres. Elle était prête à jouir d’un plaisir historique.

Nous ne sommes pas aussi patients face à tes sarcasmes. Ne t’avise plus de provoquer mes attentes, Joyce. Son regard presque envahi par le bonheur d’une torture prochaine vint gagner son visage. Très bien, maintenant, dis moi : lequel des deux Joyce tu es ?
Ezechiel. mentis-je dans une parfaite conviction.
Parfait. Tes semblables et les miens n’auront plus a se soucier de toi. Je ferais en sorte que tu sois oublié et négligé. Ton frère, quant à lui, viendra de lui-même à moi, si ta mort nourrira suffisamment son désir de rétorsion.

Ses griffes lâchèrent soudainement prises. Mon corps presque inerte se laissait tomber, affaibli, tandis que dans une ardeur vive et précise, elle plantait cette fois une main tranchante dans ce torse bientôt meurtri. Le hurlement déchirant du premier Joyce, d’un aîné couvent le cadet, arrachait à la nuit le sommeil de ses reclus. La douleur de ses griffes acides renfermant mes entrailles, ses doigts jouant de ces cris qui s’échappaient d’une conscience qu’on se veut dissoute, engageait des larmes naturellement acescentes et âcres. Le supplice était apathique et insoutenable. La mort à portée de main. La femelle prit le temps de m’observer explorer cette éternelle torture, à la recherche d’une rupture atteignable. Je cherchais la mort même. Je tentais de devancer les intentions de mon interlocutrice, en vain. Elle attendit, encore et encore, tandis que je restais silencieux, soumis à mes propres cris étouffant mon excès de provocation. Quelques secondes, interminables à mes yeux, lui suffire à dissoudre un duo inébranlable.

Puis tout s’accéléra. Ses crocs perforèrent ma peau comme on pénétrait un corps, dans une cadence féline et alléchante. Elle me marquait, éternellement, m’arrachant à mon frère, nous désunissant à jamais. Je cherchais alors une once de souvenir, m’imprégnant de ce visage que je me jurais de consumer, aspirant celle qui m’aurait façonné, chaque parcelle de son corps, et de traquer sa folie canonnière et la voir se soumettre à ce folklore Joycien qu’elle pensera avoir abrogé.

CHAPITRE IInd.

Ne te contiens donc point, nargue tes lois, tesconventions sociales et tes dieux.

« Je te paye cher pour ça, Vlad’.
Je sais, monsieur, répondit le russe dans un anglais instable.
Alors où sont-elles ? Je ne vois là aucune Fey, sifflai-je dans une patience dissoute.
Nous, quelques complications. Elles très sauvages, monsieur Joyce, sa voix tremblait désormais.
C’était elles, ou toi, Vlad’. Je crois qu’elles ne sont pas aussi nobles que leur réputation le prétend, elles préfèrent sacrifier un humain que de vivre quelques heures de tortures en ma compagnie, lançai-je impassible, nos deux corps assoiffés et soumis à quelques centimètres l’un de l’autres.
Attendez, chuchota le russe, dans un souffle incertains. Mon silence l'invitait alors à poursuivre : une trop faible et jeun–
Apporte la.
Peut être pas vivante.
Ferme-la, apporte la moi et disparais. »

Et il s’exécutait. Comme s’il venait d’opter pour l’obéissance. Comme s’il se donnait la liberté de choix. Une croyance illusoire que je lui laissais pourtant intacte : mieux, j’appuyais cette représentation mentale qu’il avait en le laissant fuir avec sa liberté maquillée. Je remettais à plus tard son tour. Il reviendrait, tôt ou tard, pour une poignée de sang à peine. Nourrir un trafic sanguin, et familier, était devenu sa priorité. J'en étais le principal donneur. A moi seul, j’avais bâti la plus grande affaire inachevée de trafic de sang de vampire. J’avais appris à dompter ma soif incontrôlable, j’étais né vampire avec une longueur d’avance sur mes jeunes semblables. Un prodige. Un génie, en mesure de canaliser sa démence acharnée. Certains me respectais. D’autres me craignaient. Je n’avais pas changé. Je gardais inlassablement un œil sur mon cadet, resté humain, gagné par la perte incorrigible de son aîné. J’étais à la tête d’un réseau nomade. J’accourais moi-même, en parfait vampire tzigane, vers mes clients, les condamnant à ne jamais quitter leurs chaines. Aujourd’hui c’était à un tout autre commerce que je désirais toucher. Lorsque Vladislas m’apportait, enchaînée et nue, une Fey. Une créature naturellement en mesure d’attirer l’incontrôlable désir de jouissance charnelle chez un vampire. Un animal à la sublime apparence meurtrière pour nous autres. Mes sens se laissèrent alors brusquement bercer par ce corps à la silhouette appétissante et pourtant venimeuse pour un vampire.

Que sais-tu sur elle ?
Rien mons–
Laisse nous.
Monsieur Joyce, son sang mortel. »

Mon grondement assourdissant l’obligeait alors à fuir. L’inconnue, quant à elle, chercha à suivre ce dernier, en vain. Mon corps bondissait de cette virulence animale et vive stoppa la course inutile de ma convive. Mes doigts glissèrent dans une parfaite chevelure, et ce fut sauvagement que je l’attirais à moi. Puis très vite, mes doigts glissèrent sur ce corps dénudé et meurtri. Elle gémit, tentant de ce débattre. L’effort était inutile. Je laissais ma langue parcourir ce corps bientôt familier, ce cou intacte et blafard me nourrissait de ses spasmes, la peur émanant de cette panique silencieuse. Elle était à moi, je la marquerai, d’une manière ou d’une autre. Je la voulais asservie et conquise, jusqu’à m’en lasser, m’enivrant de ce corps chaste et cette innocence égarée d’un Royaume qui l’a protégeait pourtant. Je voulais me faire pour ennemi un peuple Fey, aux côtés de mes autres adversaires. Elle m’appartenait comme toutes ces proies, à la seule différence que cette inconnue subira une torture plus distinguée. Une exception honorable. A ça près. Je m’apprêtais à arpenter une expérience que je voulais voir gravée dans la mémoire de nos deux races. Conditionner une Fey, la soumettre à mes plaisirs. En faire, ce que les humains faisaient de leur bête de compagnie. A l’exception de la voir partager mes pulsions malsaines, mes désirs sanguinaires. Lorsque je jetais vulgairement son corps sur ce sol miteux, dans un irrespect soutenu, je la rejoignis sans plus attendre, retirant à la hâte, une chemise, puis le reste de mes vêtements miteux qui me servait d’image bienséante à entretenir pour le bien d’une légende transcendante. La Fey perdait, cette nuit là, ce qu’elle avait de plus précieux à offrir à un homme qu’elle aurait du aimer. Mais je lui ôtais platement ce qu’une fée accordait comme estimable et irrémédiable. Un déshonneur dément et prodigieux que je m’imaginais partager avec un frère absent, que je voulais loin de moi, et qui pourtant percevrait aisément ce que je lui transmettais : des délices vaporeux, comme il les aimait, dévorés à notre unique proie.

CHAPITRE IIIème.

La route de la vertu n'est pas toujours la plus sûre, etil y a des circonstances dans le monde où la complicitéd'un crime est préférable à la délation.

L’absence avait été insoutenable. Trois années passées loin de Zec avait su accroître cette brèche. Je décidais, par un soir de chasse dépeuplée, de modifier égoïstement le dessein d’une quête pour retrouver mon frère. Je savais que je devrais, tôt ou tard, écourter ce voyage compromettant tout ce que je j’avais jusqu’ici façonné pour écarter mon cadet de tout danger. C’était en vain que je cherchais à la maintenir à l’écart de tout écueil. C’était en nous, fidèle à la lignée Joyce que l’on attirait à nous nos propres perditions. C’est ainsi que lui comme moi on se conciliait instinctivement dans nos semblables précipices. Et ce même après des années de séparation, je me animé parallèlement à mon cadet, cette race exclusive aux Joyce, limitrophes, liés malgré les aléas déchirant d’une femelle à la destinée condamnée. Une année m’avait suffit à me rassasier, renouvelant une prochaine séparation lancinante. Nos retrouvailles avaient instinctivement animer ce qui, durant trois années, avait su résister face à nos différences de natures. Eze s’était montré plus fasciné encore par son aîné qu’il ne l’avait jamais été. Comme si son dévouement était resté intacte, non affecté par la déchirante perte maquillée de son frère. Nos poignes respectables se confondirent dans une parfaite harmonie, mêlant nos similitudes et nos convictions. Ma nature n’était pour lui que l’évidente preuve que la mort de son frère était désormais improbable, infime, tout du moins. Eze avait entendu parler d’une ombre Joycienne, celle d’un présupposé Sade sauvagement assassiné par un vampire mais dont le corps n’avait jamais été retrouvé. Le fantôme de la bête tant convoitée avait été l’objet d’une légende qu’il s’était auto-injecté dans le seul but d’apaiser ses térébrantes plaies incurables.

Nos retrouvailles avaient été sans restriction. Nous étions à la hauteur d’un conte lascif. C’est ainsi que je faisais de mon frère, un marqué, insoumis et libre, satyre et pernicieux, à l’image de son aîné, au croyance pourtant intacte. Il était le premier, et en guise d’offrande pontifical je nous laissais gouter tout d’eux à l’exclusive perversion charnel de cette Fey que j’emportais partout avec moi. Une libation insipide que j’avais longtemps corroyé en une poupée inanimée, sans cesse dévorée par la douleur de nos va-et-vient pénétrant et nos mictions finales.

➽ pseudonyme. Lex ➽ âge. 20. ➽ code du règlement. Et bien il ne manque plus que le thème musical de Dracula prince des ténèbres et je crois qu'on pourra commencer. ➽ Le forum. Le design est sympa, j'adhère totalement à la barre de Mp, profil et co. en constante présence, c'est pratique pour les membres flemmards comme moi. Le staff m'a l'air plus détendu que sur d'autres forums, plus à l'écoute, moins pointilleux sur des détails inutiles et lassant. Bref, convivial dans l'ensemble, j'aime ,) ➽ avatar utilisé. Gaspard Ulliel.
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