➽ date et lieu de naissance. 19 juillet 1986, à Clare Cork ➽ nationalité. Irlandais ➽ votre forme animale. Léopard ➽ date de la trasformation. C’est un pur sang. ➽ type de métamorphe. pur sang, papa et maman était des métamorphes ➽ camp. il a fait parti de deux pard différents, mais maintenant il suit qu'un seul camp, celui de Romy. ➽ état civil. disons qu’il est célibataire, mais il a comment dire, un maître, un dominant, un propriétaire, bref pour former un couple avec lui c’est pas évident, mais pour une nuit? ➽ lieu d'habitation. Stoner Hill ➽ métier. Il fait la plonge et le ménage au Lunatic Café ➽ étiquette qui vous est collé. Nath est considéré comme quelqu’un adorable, gentil et serviable, sur qui on peut toujours compter. Mais aussi comme quelqu’un ayant de gros problème. On lit sur son visage qu’il n’a pas eut une vie facile. A noter que ceux qui le connaissent bien savent qu’il est capable de pousser des colères pas possible pour des petits rien alors qu’il est capable de rester stoïque dans ces situations alarmantes. On le dit instable, faible, fragile.

« C’est un dégénéré, comme toute sa famille. Ce gars n’est même pas capable d’être indépendant. Vous voulez savoir comment il a réagit quand je lui ai demandé un jour de payé ses dettes ? Il s’est enfuit. Avec des potes, on l’a coincé un jour. Et le môme a supporter tous les coups sans bronché. Il pleurait même pas, suppliait même pas, il se laissait faire. Je vous jure que c’est pas normal. On aurait dit, qu’il… aimait ça. Avec la famille qu’il a, moi je vous dit que c’est pas illogique. Ils sont tous pas normaux, de vrais animaux, des dégénérés, stupides et mauvais. On les entendait se disputer et se battre tout le temps. » Allan, voisin des Moriarty propriétaire d’un bar.

« Mon petit, il est un peu con, mais tellement gentil. Vous savez c’était pas évident d’élever les gamins avec leurs… enfin, leurs capacités. Nathanaël était le petit dernier, et ses frères et sœurs le maltraitait tout le temps. Il disait rien. Un vrai petit ange. Il était si gentil, toujours serviable, toujours poli, jamais un mot plus haut que l’autre. Je sais bien qu’il aurait sûrement aimé apprendre à l’école, mais vous savez, on pouvait pas lui payer tout ça. On a essayer mais fallait qu’ils bossent les gosses. Je l’ai pas revu depuis mais j’espère qu’il va bien. » Le Père de Nathanaël.

« Ce gars est vraiment adorable, hein, je dis pas. Mais il a un truc qui cloche. L’autre fois, il était en train de nettoyer le bar et l’une des serveuses à fait tomber un verre rempli d’alcool. Vous auriez vu la crise qu’il a piqué ! Il a crier sur la pauvre malheureuse en l’insultant et la traitant d’idiote. On a cru qu’il allait la frapper. Mais non, après qu’on l’ai ceinturé et calmé, il a demandé pardon. Je crois juste qu’il a un truc. Enfin, je veux dire, ça se voit comme le nez au milieu du visage que ce gosse a eut une vie difficile. La manière dont il vous regarde, il y a quelque chose de miséreux en lui. Il a dû en voir des durs. Je l’ai gardé parce que je sais bien que le pauvre ne serait même pas capable de se trouver un autre job. Il est pas stupide, mais il sait rien faire tout seul. Faut le gérer pour tout, lui donner des ordres. Un vrai gamin. » Son patron actuel.

Nathanaël est quelqu’un de très soumis. Totalement dépendant pour tout, il est incapable de prendre des décisions tout seul, même les plus simples. Ne lui demandez jamais de choisir entre quelque chose et autre chose, il fondrait en larme aussitôt. C’est un handicapé social, pire il aime qu’on lui donne des ordres, qu’on le maltraite, il aime qu’on le frappe, qu’on l’insulte, comme si c’était la seule et unique manière de montrer son amour. Cette facette de lui est largement visible au quotidien, même si elle est masquée par sa douceur, sa gentillesse, sa sensibilité. C’est quelqu’un d’attentionné, à l’écoute, très serviable, de toute façon il ne sait pas dire non, encore moins stop. Incapable de se défendre lui-même, il ne rend jamais un coup, à vrai dire, il ne ferait pas de mal à une mouche. Pourtant, c’est également quelqu’un de colérique. Etrangement lunatique, il peut soudainement poussé d’énorme colère pour des petits riens, qu’on le dérange pendant qu’il fait quelque chose, qu’on parle alors qu’il regarde un film et là c’est la colère assurée, une grosse crise de colère. Alors qu’en revanche face à une prise d’otage, témoin d’un meurtre, il gardera son sang froid. C’est ce côté lunatique qui ressort le plus souvent, le rendant mystérieux, mais les gens voient surtout en lui quelqu’un de fragile. On pense qu’il est stupide, c’est vrai qu’il ne sait pas lire ni écrire, qu’il ne connaît rien de la littérature, de l’histoire, il n’a jamais été à l’école et on ne lui a jamais rien appris à ce sujet, mais en revanche il connaît l’argot, et a une véritable passion pour les vieux films en noir et blanc. Malin comme un singe, il n’est pas stupide, seulement inculte et illettré.

L’emploi du temps de Nathanaël est réglé comme du papier à musique, du moins pour la journée. Il se lève, prend sa douche, va bosser à 16h, rentre du boulot à 21h, après il suit les ordres de sa maîtresse. S’il a un moment de libre, il regarde un film. Si son emploi du temps est si bien réglé, et surtout s’il rentre directement après le travail c’est parce qu’il est dangereux pour lui de traîner sans rien faire dans les rues, tout spécialement la nuit. Nathanaël ne sait pas dire non, mais pire enocre, il a un talent extraordinaire pour se fourer dans des situations impossible. Il n’est pas rare que Romy le retrouve en train de se faire battre par des inconnus, il y a même eut une fois une vieille dame qui a faillit le réduire en esclavage, bon il faisait les courses et le ménage, mais Romy a commencé à s’inquiété en ne le voyant pas revenir. Nathanaël était tout simplement incapable de dire non, je m’en vais.


Il aime :
— Les vieux films en noir et blanc, véritable passion pour le cinéma, il est capable de passer sa journée à regarder des films sur son vieux magnétoscope. Mais attention, il ne faut surtout pas le déranger pendant qu’il regarde un film, le moindre bruit et il vous pique une colère de tout les diables.
— Macher un chewing-gum, il en a pratiquement toujours un dans la bouche. Parfois il remplace son vieux chewing-gom par une cigarette.
— La pluie, il adore ça, à tel point qu’il peut rester des heures sous une pluie battante sans même se soucier d’attraper froid.
— Le chocolat, c’est son péché mignon, et les glaces viennent juste derrière.
— Amateur du Burger King, il pourrait y manger tous les jours. Selon lui c’est la meilleure chose au monde. A noter, qu’en matière de nourriture il peut parfaitement manger de la viande crue.
— Les motos, il a toujours voulu en avoir une, une grosse moto qui fait du gros bruit comme il dit. Il roulerait sans s’arrêter, même pas pour boire ou pisser.
— Souffrir, oui c’est con, mais il aime ça qu’on le frappe, qu’on joue avec lui, il a besoin d’être dominé en permanence.

Il n’aime pas :
— Qu’on lui demande de prendre position, de donner son avis, ou pire de faire un choix. Généralement il reste stoïque, mais si on insiste, il commence à stressé et si on insiste encore, alors il éclate dans une rage folle et pique une crise de colère.
— Les aliments qui restent coincés dans les dents.
— Qu’on le déconcentre, tout spécialement quand il regarde un film, mais lorsqu’il travaille aussi.
— Il a peur du noir, il doit dormir avec une veilleuse. C’est le noir complet qui lui fait peur, il suffit qu’il y ai un rai de lumière même minuscule et tout va bien.
— Qu’on se moque de lui, même s’il ne dira rien, il déteste ça.
— Qu’on fasse du mal, qu’on dise du mal de Romy, s’il entend quelqu’un dire du mal d’elle, vous pouvez être sûr qu’il lui répètera tout.
— Etre séparé trop longtemps de Romy.
— Dormir tout seul, il a besoin de la chaleur d’un corps contre lui pour se sentir bien.

Nathanaël se transforme en un léopard, créature splendide quoi qu’un peu fragile d’apparence, plus petit et maigrichon que les autres. On le reconnaît facilement au fait que lorsqu’il croise d’autres métamorphes, il baisse les yeux et calle sa queue entre ses jambes. Lorsqu’il est sous sa forme animale, son comportement n’est pas vraiment différent de lorsqu’il est humain. A l’exception que lorsqu’il se met en colère sous sa forme animale, il se contente pas de grogner, il mord, déchiquette. Et comme tous les léopards garous, il se nourrit d’animaux qu’il tue. Il a une préférence pour les biches. A noter que même durant les moments où il est sous se forme animale, Romy n’est guère loin. C’est sa compagne de chasse. Bien évidemment, cette dernière le regarde seulement chasser, chose qu’elle semble trouver très amusant.

La révélation ? La blague, Nathanaël a toujours vécu ou presque entouré de créatures surnaturels et surtout de métamorphes. Il ne voit pas bien la différence. Les gens ne le traite pas différemment depuis, ne se montre pas plus sympa ou plus méchant. Il n’a pas vraiment réalisé ce qu’il s’est passé, ni les conséquences, il faut dire qu’il a toujours vécu en marge de la société des humains. Ce qu’il se passe chez eux l’amuse tout au plus mais ne le concerne pas vraiment.

S’il n’a aucune cicatrice, en revanche, il est assez maigre, avec des cernes sous les yeux. Sans qu’on puisse savoir comment ni pourquoi, les gens sentent en le regardant ou en parlant avec lui qu’il a été maltraité dans sa vie, et qu’il sera toujours un soumis, c’est écrit en lui, dans sa peau, dans ses muscles, dans ses veines.

Autre signe particulier, sa mère était une médium, devenue métamorphe après que son père l’eut mordu. Le père de Nath était amoureux d’elle, et ne concevait pas de ne pas épouser une métamorphe. Ce qui a donné aux enfants des capacités. Nathanaël possède donc les caractéristiques des médiums, la capacité de lire les auras, de résister aux pouvoirs hypnotique des vampires, et un don de régénération cellulaire.

➽ pseudonyme. Eden Memories ➽ âge. 23 ans ➽ code du règlement. Il ne manque plus que le thème de Dracula Prince des Ténèbres, et je crois qu'on pourra commencer. ➽ avis général à propos du forum. Fonda, 4ème compte, n'est-ce pas une preuve d'amour? ➽ avatar utilisé. Justin Chatwin

Mets moi un flingue sur la tempe et décore les murs avec ma cervelle.

Il m’a attaché parce que je suis un méchant chien, se répétait dans sa tête Nathanaël en enfonçant son visage entre ses bras. Le collier en cuir noir avec des piques à l’intérieur, des piques en argent, lui brûlait la peau, déchirait la chair, qui se consumait, collant à l’argent. S’il avait été un métamorphe normal, il n’aurait pas pu supporter un tel traitement toute la journée durant, il aurait finit par en crever, mais il n’était pas un métamorphe normal, et son seuil de tolérance à la douleur était anormalement élevé. Nathanaël ne bronchait pas quand son maître le sortait de sa cage au petit matin, lui mettait le collier aux pointes si douloureuse autour du coup, en fait, il en avait envie. Sans son collier il se sentait perdu, sans la douleur insidieuse et affreuse, il avait l’impression de ne plus rien ressentir du tout. Il aimait qu’on le maltraite, il aimait souffrir, ce qu’il n’aimait pas c’est que son maître l’attache ainsi au radiateur et le délaisse toute la journée. Il n’avait pas le droit de l’abandonner ainsi ! Et c’était exactement ce qu’il avait hurlé ce matin quand son maître l’avait attaché comme d’ordinaire au radiateur puis lui avait dit qu’il serait absent toute la journée, peut-être même quelques jours. Ses hurlements avaient tout de la crise d’hystérie totale, il hurlait comme un sauvageon, et son maître l’ignora. Il ne lui colla même pas une claque, il l’ignora. Nathanaël ne supportait pas qu’on l’ignore, c’était pire que tout. Il beuglait encore plus fort, plus fort encore, et son maître agacé avait finit par lui lancer un couteau en argent en plein cœur. L’effet fut immédiat. Nathanaël était mort ce matin à 10h25 pour être exact.

A 17h précisément, il s’était réveillé. Seul, dans le noir, l’odeur de ses excréments et de son urine empestait dans l’air. Il s’était fait dessus comme à chaque fois qu’il mourrait. Si vous avez pensé une seule seconde qu’avoir le pouvoir de régénéré ses cellules et ainsi d’être immortel était cool, vous vous plantez. A chaque fois qu’il mourrait, Nathanaël souffrait comme n’importe qui, et s’éveillait des heures après, en fonction de ses blessures, parfois ça prenait même quelques jours, et bien sûr, il y avait tous les détails gênants de la mort, comme l’odeur pestilentielle de son corps. Mais là ce n’était pas l’odeur le pire, ni même la sensation horrible de faim, car régénéré son corps lui pompait toute son énergie, mais bel et bien le noir complet dans lequel il était plongé. Nathanaël détestait le noir, il avait peur dans le noir. Tout son corps s’était mis à frissonner, la douleur du collier lui permettait de garder un peu les pieds sur terre et de ne pas céder à la crise de panique, mais il lui fallait plus de douleur, plus de souffrance pour évacuer la peur, pour se sentir vivant, à nouveau. Il avait envie de hurler, mais curieusement dans des situations angoissantes aucune colère ne venait, aucun cri ne sortait de ses lèvres, il restait étonnement calme. Et il attendit ainsi pendant trois heures que son maître rentre. Son maître. Quel terme splendide et tellement approprié. Davis était véritablement son maître, et lui était son chien. Il n’y avait pas de meilleure manière de qualifié leur relation, si ce n’est que d’ordinaire, les maîtres prêtent un peu plus d’attention à leurs chiens. Davis avait longtemps été un véritable héros pour Nathanaël, mais maintenant il était seulement un bourreau, pas parce qu’il infligeait des souffrances hors du commun à Nathanaël, au contraire ce dernier aimait ça, à la limite le fait qu’il le tue continuellement aurait pu provoquer la colère ou la rancœur de Nathanaël, mais c’était le fait qu’il l’ignore, qu’il le considère comme une merde sur le bout de sa chaussure. Nathanaël avait terriblement besoin d’affection, et son maître ne lui en donnait aucune, il semblait se passer les nerfs sur lui, et puis l’attachait quelque part ou le fichait dans sa cage aux barreaux en argent. C’était aussi simple que ça. Nathanaël se demandait parfois pourquoi son maître le gardait.

Et puis vers 20h et des poussières, le maître fut de retour. Nathanaël eut le plus grand mal à masquer sa joie, il aurait aimé faire la gueule à son maître mais il en était incapable. Il se redressa, se mettant à quatre patte comme son maître voulait qu’il soit, la première fois que Nathanaël avait tenté de se mettre debout, son maître l’avait forcé à se transformer, ce qui était très douloureux mais aussi très humiliant, Nathanaël avait détesté ça et n’avait jamais recommencé. Il s’était avancé tant que possible, baissant la tête, et émétant des petits couinement pour faire comprendre à son maître qu’il avait faim, soif, et surtout besoin de son affection. Mais ce qu’il obtient en réponse ce fut un vieux journal froissé sur la tête. « Ta gueule, clébart ! » Davis n’était pas vraiment du genre poli, enfin il l’était au début, et Nathanaël savait qu’il l’était aussi avec les autres, les autres métamorphes vivant avec eux, le pard, mais pas lui. Lui était le sale clébart. Nathanaël couina plus fort. Il espérait au moins que son maître le battrait pour le faire taire. « Sale dégénéré, tu vas fermer ta gueule ou je te tire une balle entre les deux yeux ! » gueula le maître en sortant un gros calibre et le collant sur le front de Nathanaël. « Je sais que t’aime pas ça, mourir, alors ta gueule. » Nathanaël baissa les yeux, et se tapis au sol, signe de soumission totale entre métamorphe, il présenta sa gorge à son maître. Se dernier eut un rictus mauvais, il se demanda si finalement ça serait pas plus amusant de lui trancher la gorge. Et ce fut sans doute la dernière pensée de Davis. Ou pas loin.

« Vraiment minable. » fit une voix inconnue, Nathanaël releva doucement les yeux, mais ne pu voir qu’une paire de longue jambes fines, des petits pieds retenus dans des ballerines claires. Une fille ici ? se demanda Nathanaël absolument certain qu’elle ne faisait pas parti du pard, pire, c’était pas une métamorphe. Soudainement il eut peur pour elle, il ne savait pas ce qu’elle fichait là, mais il avait mis Davis en rogne et la fille pourrait le payer à sa place. Le maître se tourna vers la fille. « Qu’est-ce que vous foutez chez moi, allez vous en avant que je vous colle une grosse claque dans la gueule ! » Le maître n’était jamais poli quand il était énervé, et Nathanaël avait le don pour le maître dans tous ses états par de simples couinements plaintifs. « Vas-y essaie pour voir. » répliqua la fille totalement inconsciente du danger. Nathanaël s’était légèrement relevé, surtout pour se reculer, un peu effrayé, et pu voir qu’elle le regardait lui, pas le maître, lui. C’était la première fois qu’on le regardait comme ça, pas comme un animal, mais comme quelqu’un ou presque. Elle semblait intéressée par lui. Il lu de la douceur et de la curiosité dans son regard, mais la sensation de douceur disparu immédiatement quand le maître changea sa main en griffe de léopard. Lorsque le maître lève sa main griffue pour la frapper, le bras se change en un morceau de glaçon, comme s’il avait été congelé mais seulement le bras l’était. Nathanaël senti un frisson glacé le parcourir. Un grognement s’échappe de la gorge du maître qui réalise que son bras congelé est inutilisable et douloureux de surcroît, il transforme son autre bras, et rapide comme l’éclair tente de la frapper mais là encore elle est plus rapide, esquivant le coup, le deuxième bras se congèle instantanément. Nathanaël sent la suite arriver, il voudrait fermer les yeux, ne pas voir ça, mais il est incapable de quitter la jeune femme des yeux. Elle a une petite mine boudeuse, et soudainement, elle frappe le bras levé qui éclate en morceaux rouges sanglants puis le second sous les yeux hallucinés du léopard garous. Et là, Nathanaël la voit sortir une arme à feu et tirer dans le crâne du maître qui éclate en morceau, lui-même se recevant une bonne giclée de sang et de cervelle qui coule le long de son visage. Tout ce qu’il peut regardé c’est elle, qui comme si de rien n’était, comme si elle ne venait pas de buter un mec sans sourciller, s’agenouille et s’avance vers lui à quatre patte comme on approche un chaton, de peur de l’effrayer. Elle tendit la main vers lui, Nathanaël aurait dû reculer, parce qu’il était effrayé par ce petit bout de gamine qui venait de tuer son maître, mais il ne bougea pas, il aurait dû faire quelque chose, baisser les yeux en signe de soumission, mais il ne bougea pas, et la laissa le toucher. Ses doigts étaient doux. Il sentit son souffle contre sa peau. Il baissa alors les yeux. Elle était désormais son maître. Ils le savaient tous les deux, à cet instant, c’était la seule chose qui soit absolument sûre dans ce monde pourris qu’ils traverseraient comme deux anges déchus.

Le sourire aux lèvres, Nathanaël ne put s’empêcher de se souvenir de la manière dont il avait rencontré son précédent Maître. « Et alors, tu as un nom ? » Avorton, c’était le nom que lui donnait sa sœur, Tisha. Mais la plupart du temps, ses frères et sœurs l’appelait sac à merde. Son grand frère lui le sifflait et bientôt toute la famille eut tôt fait de suivre son exemple. Nathanaël était le souffre douleur d’une fratrie de six enfants, petit dernier, il était venu au monde un peu plus tôt que prévu. Plus maigre, plus fragile que les autres, ses frères et sœurs avaient compris qu’ils auraient toujours le dessus sur lui. Au lieu de le prendre en pitié, ils le battaient régulièrement, le mordait, et n’hésitaient pas à se moquer de lui à chaque fois qu’il ratait quelque chose, à chaque fois que sa maladresse ressortait. Lorsque la famille mangeait, il n’avait pratiquement rien dans son assiette, parce que ses frères et sœur s’amusaient à lui lancer sa nourriture au visage, à lui reverser son verre d’eau sur la tête. Nathanaël secoua la tête sans oser lever le nez. « Ecoute, si tu me dis pas ton nom, je vais devoir t’appeler le chien. T’as pas envie que je t’appelle le chien ? Alors donne moi ton nom. » insista l’homme couvert de sang. Davis qu’il s’appelait, ça Nathanaël l’avait apprit quelques instant plutôt. Mais il savait qu’il ne l’appelerait jamais ainsi, il dirait maître simplement, s’il osait ouvrir la bouche. Parce que Davis venait de tuer tout le pard sous ses yeux. Le pard c’était sa famille, son clan, les léopard garous avec qui il était depuis qu’il avait dû quitté la maison lorsque sa mère lui avait dit, écoute gamin, tu es assez grand pour te débrouillé tout seul, il avait 13ans à l’époque. Alors il avait tenté de se débrouillé tout seul, mais Nathanaël n’avait jamais été à l’école, il ne sortait pas beaucoup de chez lui, et ne connaissait rien au monde des humains. Il avait donc commencé à vivre dans la rue. La première pleine lune venue, ne pouvant résisté à l’appel, il s’était transformé et était tombé sur Kit. Grande jeune femme musclée qui n’avait absolument rien de féminin si ce n’est son maqillage grossier. Le combat n’avait duré que quelques secondes, le nez dans la terre, Nathanaël avait découvert sa gorge pour montrer qu’il se rendait. Kit l’avait épargné et traîné jusqu’au pard. Une grande et belle famille ? Pas vraiment, Nathanaël était un soumis, pas un dominant, et ça tout le pard le compris très vite. Aussi il fut traité comme tel. Battu régulièrement, ne devant se nourrir qu’après le reste du groupe, on lui donnait des tâches ingrates comme faire le ménage et la vaisselle, et parfois, il se faisait bouffer par les autres. Une nuit, le pard découvrit l’étonnante capacité de résurrection du jeune léopard. Et ce fut le début du calvaire. Les membres du pard le battait allègrement, s’amusait à le torturer, tout particulièrement le chef qui avait des petites tendances sado-maso, mais contrairement à ce qu’on pouvait pensé, Nathanaël commença à y prendre du plaisir. Le chef était peut-être violent et sadique, mais il le caressait toujours après, et il lui faisait de temps en temps l’amour, même si Nathanaël jouait le rôle de la femme. Il savait qu’au fond, c’était le mieux qu’il pourrait obtenir, il était trop faible et trop bas dans l’échelle sociale pour intéresser une femelle. C’était pas l’idéal, mais c’était pas si mal. Evidemment la compagne du chef ne l’aimait pas, et jalouse, elle le punissait en le jetant aux oubliettes, le bourrant de drogues pour l’empêcher de se transformer, le bâillonnant pour pas qu’il hurle, mais le chef le retrouvait toujours et les retrouvailles étaient toujours délicieuses. Mais Bruce, le chef adoré, était mort. Davis l’avait eut en combat à la loyal, puis il avait buté sans sourciller tous les membres du pard, à la loyale. Aucun voulu se soumettre au nouveau chef, ils le défièrent mais moururent les uns après les autres. Et Nathanaël, bien conscient de sa faiblesse et surtout de son incapacité à vivre seul, se soumit. Il fut le seul. « Bon alors, le chien, est-ce que tu as envie de manger ? » demanda Davis. Nathanaël hocha la tête. Il ignorait alors que son nouveau maître serait plus terrible que l’ancien, qu’il ne lui accorderait jamais les attentions que lui donnait Bruce, et surtout que son maître ne lui pardonnerait jamais de s’être soumis à sa volonté. Parce qu’à ses yeux, se soumettre ainsi était humiliant, pire, c’était lâche. Nathanaël battit des paupières. Ce n'était qu'un souvenir. Davis était mort, le maître était mort, vive le nouveau maître.