➽ date et lieu de naissance. 11 novembre 1989 ( 25 ans ) ; New York. ➽ nationalité. Americain. ➽ votre forme animale. Il ne s'est pas encore transformé. Aloïs s'est fait infecté des suites d'une altération ultra violente, avec un cabot de visite en ville. La rixe lui ayant valu un séjour à l'hôpital. Arrivé dans un état critique, il a fini par se réveiller et vaincre ses blessures. Les médecins, redoutant qu'il soit atteint du "virus", l'ont gardé en observation. Ne lui disant rien sur son état préoccupant pour le moment. Après l'intrigue - true blood infecté - Il s'échappe de l’hôpital, ses jambes lui permettant enfin de tenir debout. Pourquoi ? Parce qu'Aloïs ne supporte pas l'endroit, la proximité avec les autres patients. Et il redoute maladivement que des gens qu'il aurait jadis mis dans l'embarra ne l'y retrouvent pour finir le travail. Il n'a aucune conscience de sa nouvelle nature. Fiévreux, les membres endoloris, il suppose avoir attrapé la crève. L'appel de l'astre lunaire pourrait lui coûter la vie. Cas contraire, Aloïs mutera en un loup de taille moyenne au pelage brun ; en soit la couleur de sa tignasse sous sa forme humaine. ➽ date de la trasformation. Prochaine pleine lune. Début d'année 2014. ➽ type de métamorphe. Hybride, mordu à l'âge de 25 ans. La bête risque de le rendre fou. ➽ camp. N'ayant aucune connaissance en la matière, et encore moins conscience de ce qu'il est à présent. Aloïs est solitaire. Et de part ses penchants et son caractère, sera un cabot. Ou presque. Si on tente de le ramener auprès de la meute, il refusera et se débattra, hurlant peut être au viol ou beuglant "VOUS NE ME FOUTREZ PAS DANS VOTRE SECTE DE MERDE !". ➽ état civil. Célibataire pathologique. ➽ lieu d'habitation. En centre ville, dans un petit appartement. ➽ métier. Il est un voleur, un escroc, un hacker. La revente de fichiers sensibles ou le piratage d'ordinateurs sont ses principales activités et sources de profits. Sa mémoire photographique, et son tempérament de teigneux sont des atouts de taille... Dont il ne se sert vraisemblablement pas au maximum et à bon escient. ➽ étiquette qui vous est collé. Aloïs, on ne le comprend pas. Il est un type hors du temps, sans accroches, sans liens avec la réalité des choses. Il ne cherche pas le contact d’autrui. Pas de relation continue, eternel solitaire. Il est extrêmement lâche dès que cela implique de la constance et de l‘investissement. Il se fuit lui-même, finalement. On le trouve cynique. Il se fout ouvertement de tout, avec son scandaleux sourire en coin accroché aux lèvres. Toujours la remarque piquante à la bouche. Il paraît arrogant, Aloïs est effrayé par la vie. Il est insupportable, puisqu‘impossible à capturer, mater, ou ne serait-ce que canaliser. Il ne peut endurer plus la présence de ses semblables sur une durée trop importante. Sans aucune réelle ambition, il n'est pas fait pour être meneur. Discret, il mène sa barque où le vent le porte. Ce qui le maintient en vie depuis toutes ces années, même après le décès de son ainé, c'est sa petite soeur qu'il garde à l'oeil, de loin. Repoussant l'ensemble de sa famille, elle est l'unique ayant grâce à ses yeux. Il est un être hanté, bouffé par le remord et bizarrement autodestructeur. Pulsions qu'il ne sait ni analyser ni repousser. Et ce depuis l'adolescence. On l'a blessé trop jeune, il s'est senti abandonné très vite. Il a trouvé sa survie dans la fuite et la violence. Verbale ou physique, tout dépend des circonstances et des troubles qui l'agitent. Peu loquace, Aloïs est un spécimen complexe et quasiment impénétrable. Jeune homme incapable de s'expliquer sur ce qui le tourmente ou lui tord les entrailles. S'exprimer demande une dextérité, qu'il n'a pas. Il s'est forgé une carapace dure et froide, car le garçonnet au dessous est terrorisé. Et les coups trop brusques, il le sait, finiraient par l'achever.

L’homme n’est pas méchant, il est simplement désœuvré. Atteint depuis l'enfance de troubles du comportement, il ne distingue pas le bien du mal. Et se laisse très rapidement envahir par de sourdes colères. Conscience à l'objectivité approximative. Manque de vigilance ou difficultés de discernement, il n'en sait rien. Aloïs n'en à que faire, les autres ne sont que des entités abstraites, des personnes étranges et incompréhensibles qu'il tente d’imiter du mieux qu'il le peut depuis son plus jeune âge. Il est bon de signaler que ses limites d'acceptations sont très basses, et qu'un moindre faux pas peut activer une bien vilaine facette de sa personnalité. Absolument insensible à tout, pense t‘on quand on le voit. Avec une horde de mafieux pas très contents aux fesses, des mecs souhaitant l'empailler ou l’empaler peut être. Il garde le sourire, il adore en rajouter deux couches avant de partir. Pas la moindre peur, pas la moindre frayeur, pas d’angoisses. Il est détaché face au monde qui l’entoure. Trop absorbé par son subconscient délirant, ses déséquilibres croissent avec l'âge. Rien ne le perturbe à outrance, à première vue. Il est désinvolte, grande gueule, obsédé. Véritable connard. Sa famille ? De ci, de là. Il n'attache qu'une moindre importance à sa famille, avec laquelle les désaccords sont nombreux et ont fini par le bouffer petit à petit. Ainsi, dès que le vent fut assez fort pour le pousser loin, et vite, en dehors de leurs serres acérées, le bel oiseau s'est envolé. De branleur, le définit t‘on. Le trouillard est sauvage, bagarreur et brutal. Besoin de se griser à l’adrénaline, Aloïs est invivable. A contrario, capable d’apathie totale, il peut donc se lâcher i sans se soucier outre mesure des conséquences. Ses pensées franchissent généralement la barrière de ses lèvres, avec délice. Les coups, la fureur, lui font du bien. Les cris, les plaintes, les gémissements et les supplications ont une nette tendance à l'exciter. Fouteur de troubles. Oui, mais pas trop. Aloïs est un jeune homme complètement paumé. Clown triste, acrobate sur le fil.
Séjours à répétitions au poste de police dont il réchappe chaque fois de justesse. Il ne supporte pas d'être muselé, rabaissé. Trop orgueilleux, il a une putain de fierté qui dépasse les frontières de son slip. Ce mec est une énigme, comment fait t’il pour s’en sortir ? Personne ne sait vraiment. Il est ultra intelligent, mais n’utilise pas son cerveau a bon escient. Il s’en fiche, le sale merdeux. Il n’éprouve rien de concret, les remords ou les regrets, les envies et désirs, toutes ces conneries, il n’en saisit rien. Il n'y a qu'uniquement les fantômes de son passé, qui puissent le torturer assez pour le faire s'arrêter. Son frère ainé.
Aloïs la ramène, quand il devrait la fermer. Aloïs est cynique, à la frontière de la misanthropie. On a envie de lui foutre une bonne raclée. Oui... Peut être. Toutefois, quelque chose dérange dans son regard. Trouble specimen, imprévisible et létal. L'âme à l'intérieur est hurlante, au supplice. Chez lui, il n'y a aucune peur, aucune logique préétablie. Pas du bien. Pas de mal. Aucune dualité. Aloïs est dangereux, car téméraire, impudent et pervers. Il s'amuse, il pousse à bout. Feignant l’indifférence à merveille, alors qu'il crache venin et vipères. Il attaque quand il le décide, il déchire, se rebelle, se venge de sa condition et de son absence de clairvoyance. Parce qu’a la longue, c’est énervant. Un peu. Ou frustrant ? Il ne sait pas très bien. Égoïste, hypocrite voire vicieux. Autodestructeur, il repousse les autres par crainte d'être blessé. Il repousse les autres, par peur de perdre sa si fragile liberté.
Et le petit con fuit, encore et toujours. Il mène une existence d’errance constante. Le problème ? C’est que les emmerdes le rattrapent, et qu'un joli casier judiciaire porte ses initiales. Et qu'une longue liste d'ennemis seraient prêt à lui montrer qu'il faut être poli et ne pas aller fouiner dans les dossiers qui ne nous appartiennent pas. L’autre problème ? C’est que tout ce bordel, ça le fait bander. Il doit vivre dans l’extrême, pour espérer se sentir un tout petit peu vivant. Il a pris en considération la chose, et semble exceller pour se retrouver dans les situations les plus catastrophiques qui soient. Impulsif, on le qualifie de malsain. Infernal et morbide, c‘est une certitude. Ses relations avec autrui sont ambigües. Pour ne pas supposer inexistantes ou non effectives. Son passé lui cause un soucis conséquent. Il n'arrive pas s’attacher, et de ce fait, miraculeusement il ne souffre pas non plus. C'est ce dont il aime se convaincre, espèce d'abruti. Il souffre. Sa douleur est la concrétisation de son comportement ingérable. Et il fuit. Il fuit la compagnie, il fuit quand ça se complique, il fuit. Toujours, inlassablement. Encore, et encore. Il se fuit lui même, finalement. Inconsciemment. Le silence. Il réclame le silence, la paix.
Aloïs ne sait pas où il va, ne sait pas comment il va. Il sait que le néant l’habitude, et c’est déjà bien assez. Paradoxe vivant, il veut, sans avoir. Il aime en méprisant. Il déteste, en jouant. Il agace pour se faire aimer. Il devient mielleux et infâme pour se faire haïr. Au fond, Aloïs a mal à l‘intérieur, alors il mord, agresse, hurle soudainement, sans raisons distinctes. Et lorsque ça devient trop complexe à gérer… Il s’échappe. Abandonne tout derrière lui, court vite, et loin. La queue entre les jambes. Malgré ce qu’il affirme, il n’oublie pas un visage, ni une présence. Elles sont toutes différentes et uniques. Sa mémoire absolue, ne lui laisse pas le choix du tri.
EMPLOI Escroc recherché, hacker fiché. Il évite de faire mention de son background. Il a a peu près tout fait dans sa vie. L’argent qu’il vole, ou les dossiers qu’il revend, finalement, ne sont pas si importants que cela pour lui. Il a juste un gout trop prononcé pour l’aventure, et toutes ces sottises. Il est inconscient du danger, il est inconscient tout court aussi. UNE JOURNEE ORDINAIRE réveil, clope, café, douche. Long moment de glandage intensif, il est camé jusqu’à la moelle et passe le plus clair de son temps dans des délires psychédéliques. Telle une loque, sur son matelas déglingué. Beaucoup de livres le suivent, il rêvasse et cogite énormément. Son cerveau est constamment en ébullition.
Dormir, se défoncer à la beuh, jouer à la roulette russe sans s’arrêter, le sport de chambre, manger des chips, fumer clope sur clope, boire beaucoup de café et de coca cola, pisser dans les pots de fleurs, s’instruire sur tout et n’importe quoi - il est un puits sans fond -, le vieux rock bien graveleux, adore les ballets de danse classique, jeter par la fenêtre ses verres d’eau et crier « désolé ! », draguer, jouir prématurément et voir la mine dépitée de celle ou celui en dessous en disant -encore- « désolé.. », adore prononcer le mot désolé - puisqu‘il ne l‘est jamais - , lire et mater des films (du plus pourri au plus renommé), mentir, le billard, dessiner, monter de nouvelles arnaques tranquillement sous la couette, marcher sur le fil, se battre contre plusieurs, se faire latter la gueule et ressentir pleinement quelque chose qui lui est propre - la douleur, se perdre, oublier, supposer qu’il n’existe plus, courir, l’oxygène, l’odeur du désinfectant, parler avec les vieux, et écouter patiemment leur histoire. Bordélique, mais ordonné dans son crâne, ne répond JAMAIS au téléphone, mais écoute ses messages. Et rappelle si nécessaire. Aloïs adore le silence, et les blancs dans une discussion (ça lui laisse le temps de dévisager l’individu en face, et de le mettre d’autant plus mal à l’aise), raffole des mensonges à dormir debout, au plus c’est improbable, au plus il y croit. Peut avoir des comportements extrêmement immatures, tandis qu’il peut faire preuve de la plus grande sagesse ou pertinence. Contradiction à lui tout seul, il paraît ne suivre qu’une logique… La sienne.
Pas encore transformé. Aloïs va subir sa première mutation à la prochaine lune. Et frôler la pleine démence, avec cette présence qui se révèle en lui et qui lui est totalement inconnue.
APPARENCE Un loup, de taille moyenne pour un lycanthrope. Brun. Iris d'un bleu gris déstabilisant. La couleur de ses yeux naturels ne disparaissant nullement, durant l'hybridation, mais au contraire noyant totalement ses prunelles.
TYPE Nerveux, et hargneux. Aloïs sera un loup extrêmement imprévisible et dangereux, incapable de gérer les sauts d'humeur et les pulsions qui l'animent. Pourquoi ? Parce qu'il n'aura plus aucuns repères, aucunes points d'accroches. Ses souvenirs vont s'embrouiller et le monde qu'il connait va, non partiellement, mais littéralement changer.
La révélation, Aloïs ne s'en est pas soucié. Ce cosmos putrescent fonce droit à sa perte, et lui se contente d'observer sans bouger. Spectateur plus qu'acteur, c'est une évidence. A quoi bon se frayer un chemin et tracer une route ? Il sait que tout sera détruit avant qu'il n'en finisse l'esquisse. Désenchanté avant l'âge, il guigne les créatures sans jamais les approcher. Une barrière invisible qu'il a créé afin de se prémunir de ses monstruosités. Monstruosité qu'il est sur le point de devenir, sans même s'en rendre compte.
Autodestructeur, depuis la mort de son frère ainé. Aloïs a développé un affreux penchant pour la mutilation. Ses cuisses et le bas de son ventre sont couverts d'estafilades blanches. Il n'a cependant jamais tenté de mettre fin à ses jours. Au bord du précipice, il n'attend qu'une chose. Qu'on l'y pousse. En effet, Aloïs n'a pas le courage d'agir par lui même. Alors il joue, il abîmé, il morcèle. Après son attaque par Hansel (le cabot) il a gardé une large cicatrice sur son flanc droit. Cette marque est la dernière et la plus meurtrière qu'il du ait du endurer de son agresseur. Il a failli se vider de son sang et sans doutes de ses entrailles.
Après sa mutation, les cicatrices seront susceptibles de s'effacer légèrement, grâce à la capacité innée des lycanthropes, concernant l’auto-génération. Mais les traces demeureront a vie, incrustées dans sa chair. Et d'autres s'y ajouteront, des suites des crises qu'il subira avec ce loup qu'il doit apprivoiser ; En cas d’échec, son loup le dévorera. Aloïs ne sera plus qu'une bête, qu'il faudra abattre d'une balle en argent dans la tête.

➽ pseudonyme. BABINE. ➽ âge. 20 hivers ! ➽ code du règlement. làlàlà je suis une citrouille. ➽ avis général à propos du forum. Même que des fois, moi zeuh vomi :030/: ➽ avatar utilisé.Sean O'Pry.

Elle est là, juste à côté de moi. J’ai envie d’effleurer sa peau, d’utiliser mes doigts pour lui faire mal. C’est impossible d’imaginer une vie sans toi, tu sais. Il est partie, il m’a abandonné alors que j’hurlai, ouais j’hurlai avec la bide ouvert et le cœur à l’air. Reste, reste j‘t’en prie. J’étais trop con, à l’époque. Trop innocent aussi. Pourquoi n’a-t-il pas écouté ce que j’lui demandais ? J’me demande souvent, si mon existence aurait été différente. Avec lui, avec elle aussi. Peut être aurai-je dû rester insensible. Insensible ou presque mort. Peut être aurai-je simplement dû oublier qui j’étais, attaquer sans faire d’efforts, et me faire embrocher. Me faire cartonner pour le retrouver. Un clébard malade, on doit l’euthanasier. On ne le laisse pas grandir, parce qu’il finirait par mordre son maître, après ses semblables. J’suis ce sale clebs qui a la galle, la peste. Comme j’lui suis en ce moment même.
C'est une froide névrose, une terrible rengaine. Une fois dedans, j'peux plus dégager. J'suis prisonnier de mon sort, il pouvait revenir. J'ai prié, j'ai prié tous les soirs pour qu'il revienne. Qu'il sorte de sa tombe, qu'il s'ose a pourfendre ce en quoi nos parents nous ont fait croire. Viens me hanter j't'en supplie. Je ne pleure plus, j'en ai plus l'courage. Une dalle de marbre et des inscriptions sur la plaque. Tu parles. Je les maudis tous. Tous. Je veux voir le monde cramer, se consumer. Cendre et fange.
C’est marrant, mais au plus j’examine cette fille, au plus je pense à lui. C’est pathétique j’me dis. J'suis pas normal. Elle devrait pas subir la fureur qui me maintient en vie. J'crois que c'est pour ça aussi, que je l'ai ramené dans ma piaule. J'ai l'impression de la connaître, ça me fait du bien. Solitude. Ses prunelles d'un bleu nuit, qui m’ont fait la détester autant que l’aimer. Ses yeux m’ont caressé, j’étais hypnotisé. Ouais, j’suis dingue de cette gamine. J’la connais depuis des siècles. J’la connais depuis moins d’une heure. J’voudrais qu’on m’laisse seul, au milieu de toute cette merde. Qu’on m’laisse me détruire, sous les rayons luminescent d’une lune hagarde. Elle est perdue, elle aussi. Paumée tout en haut, dans le ciel noir constellé d‘étoiles. Les étoiles sont insolentes, elles dansent, elle ricanent, elles insultent et crachent sur les passants. Tu parles de princesses, on devrait les écraser une à une. En faire un exemple. Donnez moi une tapette à mouches, un lance-flamme ! J’vais leur apprendre à s’moquer des gens.
Je délire, souvent. J’viens de m’injecter une dose d’héro dans l’artère. J’suis à l’ouest. Et c’est tant mieux, le temps m’parait moins long. Et lent. Impossible de jouir, impossible de sourire. La bouche ouverte, j’matte cette gazelle avec une simple envie. La dépecer en la baisant comme une bête. J’suis tendu comme un cheval en pleine action, et pourtant j’reste là. Inerte, juste devant elle. Son corps étendu dans le lit, j’ai juste ce foutu désir qui me tiraille, d’la prendre dans n‘importe quel sens et par n‘importe quel endroit. J‘suis un poète, on m‘la déjà dit. J’sais parler aux femmes, n’est-ce pas ? J’crois tout ce que je pense. Mais c’que je pense jamais ne franchit la limite naturelle qu’est ma bouche. Ca vaut mieux, j’suppose. J’garde mes réflexions pour moi, j’demeure muet comme une tombe. Tombe. Antoine. Antoine est parti. Reviens grand frère.
Ma cigarette entre les lèvres, j’tire une grande bouffée sur la tige à cancer. Les volutes grisâtres ressemblent à des gitanes. Elles balancent nonchalamment leur hanches et leurs voiles, elles m’emportent quelque part où j’me sentirai certainement mieux. Ma clope cascade jusqu'au sol, elle roule sur mon pied et ça me crame la peau. L’odeur de grillade me monte aux narines. Et enfin, ouais enfin, j’réussi à sourire. J’ai mal, mais ça m’fait trop d’bien. La salope alanguie dans mon pieu. Lit de ma chambre. Appartement, centre ville. Shreveport. Besoin de vomir. Elle gigote, plaintive. Elle a commencé le travail sans moi, elle se tripote en m’lançant parfois un regard éteint. J’hausse les épaules, et j’attends. J’attends à poil, debout dans la pièce, en la contemplant comme si elle était une œuvre d’art. J’attends quoi au juste ? J’sais plus très bien. J’suis plus rien.
Elle m’fait dresser aussi vite qu’elle m’donne des envies d’massacres. Ca me fait peur, toute cette haine et toute cette rancœur. J’veux la voir saigner, autant qu’j'veux la sentir m’apaiser, me nourrir. J’vais plonger en elle, et lui fracturer le bassin. J’suis ton homme ce soir, bébé. J’suis ton homme, et puis aussi ton meurtrier. Ouais, bébé, j’suis désolé mais fallait pas m’tomber dessus, pas quand l'obscurité se ramène, quand les réverbères offrent cette satanée lumière blanchâtre que je hais. Trop de modernisme, trop de bruits, trop de vices. Mon instinct s’y perd. J’confond ennemis et autres. C’est quoi les autres ? Autodestruction avérée. J'amorce la descente dans les tripes du Diable. Qu’est-ce que j’en ai fondamentalement à battre ? On a l’impression d’avoir affaire à des cadavres, des espèces de fantômes qui errent dans une ville pourrie jusqu’à l’os, jusqu’à la moelle. Fantôme. Pourquoi cet enfoiré me renie ? Pourquoi il ne veut pas m'apparaître ? Pourquoi j'ai peur de regarder un miroir. peur de l’apercevoir pour mieux disparaître ? Qu’importe, j’men fous.
J’me fous de beaucoup choses, faut dire. J’ai plus l’besoin de m’accrocher à autrui, j’ai pas l’sentiment d’faire parti de cette Terre. J’suis une ombre, un souvenir, un mirage. Un grain sable qui fait pencher la balance, qui enraille ou encrasse la machine. J'ambitionne de la voir péter dans un nuage magnétique, de sang et d’cris. L’apocalypse me tente. Je sais maintenant ce que j’attends, depuis dix bonnes minutes. J’attends que tout ça se finisse. J’veux que ça explose, j’veux que ça pète de tous les côtés. Et j’veux entendre les rires des enfants pour accompagner la fin d’cet ensemble misérable. Dieu, Gaïa, Allah, qui que ce soit. Il a grave merdé, en fabriquant ses poupées. Y’a qu’a voir le résultat. J’ressemble à elephant man. Non, pas exactement. J’ai la gueule d’un pseudo connard fait pour les magazines. Et en dessous de l'enveloppe lisse et attirante, j’suis qu’un monstre prêt à béqueter son prochain. Seul. Horriblement seul. Le vide. Je m’défonce à n’importe quoi, dès que l’occasion s’présente. J’fuis la réalité, j’m’échappe de ma réalité.
Malgré tous mes efforts, y’a rien à faire. J’suis marqué au fer rouge. Il m’laissera pas m’barrer facilement, on pourrait finir par croire qu’il prend son pied à m’mater me foutre en l’air. Je souffle de dépit, j’avance vers la poupée blonde. J’m’approche et elle sursaute. Elle se lève et m’dévore. Ses mains agrippent mes cheveux, elle tire et colle son visage au mien. Pas la peine de la repousser, la femelle parvient à m’faire bander plus fort. J’renifle sa soif et son appétit de sexe, à plein poumons. C’est bon chérie, écarte les jambes. J’goute en sa compagnie, à un p’tit morceau d'paradis. Ephémère. J’me retiens aussitôt entré, je pousse et j‘relâche. Je récidive. Mes pupilles sont accrochées à son cou. J’veux pas lui briser la nuque, je veux la lui déchirer. Ma langue pâteuse passe sur sa jugulaire offerte. Viande fraîche. J’ai la dalle. Il me manque… J’me dégoute. J'l'ai abandonné, elle aussi. Pardon Avénie. Pardon. Mes paupières s’abaissent. Je laisse couler, car mes remords me gâchent l'acte. J’arrête de réfléchir, mon cerveau va fondre.
Je la saute, elle pousse des gémissements. Parfait. Tout est parfait. J'voudrais crever dans la seconde.


UNDERCO