➽ date et lieu de naissance. 20 juin 1989, à quelque part. Ce n'était pas écrit sur ses papiers. ➽ nationalité. Américain. Peut-être. ➽ votre forme animale. Un moineau. ➽ date de la transformation. À la pleine lune et quand il veut ? ➽ type de métamorphe. Euh, il ne sait pas du tout ! Hybride, suppose-t-il, mais il n'a personne à qui poser de questions. ➽ camp. Il est assez discret et solitaire, donc il se tient à l'écart des autres métamorphes. Il ne sait même pas qu'il y a un Moonrise Kingdom, c'est pour dire. ➽ état civil. En couple. Disons. Lucjan a une fiancée, Britta, mais c'est compliqué (ça l'a toujours été). ➽ lieu d'habitation. Galloway Boulevard, dans un appartement miteux où Britta déteste aller. Elle n'aime rien, de toute façon. ➽ métier. Hôte d'accueil à la Shreveport General Bank. Il n'est pas très ambitieux et ce genre de boulot lui sert uniquement à payer son autonomie. Ce n'est pas compliqué et l'uniforme est fourni, donc ça lui va. Et oui, c'est son père qui l'a pistonné pour avoir ce travail. ➽ étiquette qui vous est collée. Vu comme un naïf original qui s'habille comme un as de pique, personne n'irait considérer Lucjan comme dangereux. Sans doute parce qu'il ne l'est pas non plus. Il ne ferait pas mal à personne et il n'a clairement pas inventé le bouton à quatre trous, même s'il n'est pas du tout stupide. Juste... un peu lent à la compréhension.

BRITTA « Irresponsable, immature, imbécile et indolent. Oui, que des I, et ça, c'est bien parce que je n'ai pas décliné tout l'alphabet des défauts de Lucjan ! Bien sûr, il est gentil, quoique "niais" convient bien mieux, ou "naïf", et plutôt charmant, mais si je n'étais pas là pour le tenir, ce serait une catastrophe. »
NOAM « Je n'ai pas pu le connaître beaucoup et depuis, je ne fais que l'observer de loin. Si Grand-père avait du culot et notre père également, Lucjan est trop inoffensif, il va se manger tout rond par tous les chats du coin. Et s'il savait à qui il est fiancé, en réalité... »
ATTIA « Il est trop mignon. Un peu nigaud. Un peu poussin tombé du nid trop tôt. Mais en même temps, il ne ferait pas de mal à une mouche (quoiqu'il en gobe peut-être quand il est moineau…). Non, la seule chose que je ne comprends pas, c'est qu'il soit fiancé à Britta. »
ATROPOS « Il a peur de moi. En même temps, je me souviens que quand on était gamins et qu'il posait trop de questions à Attia et qu'elle tentait de se souvenir, je suis arrivée. Je ne sais pas si c'est à ce moment qu'il a compris qu'Attia et moi avions un problème. Toujours est-il qu'il sait. Et il ne dit rien. Il est loyal, il n'y a pas à dire. Loyal, droit, mais quand même franchement mauvais en goût vestimentaire. Mais bon, qui pourrait lui en vouloir ? »

Naïf. Gentil. Innocent. Tendre. Inoffensif. Attentionné. Chaleureux. Amical. Honnête. Droit. Loyal. Curieux.
Comme tout le monde le dirait, notre doux dingue est quelqu'un de profondément gentil. Il n'y peut rien, c'est comme ça, et personne ne s'en plaint vraiment. Évidemment, il est un peu bonne poire et il est très aisé d'abuser de sa gentillesse, mais il ne s'en rend pas compte. Il est assez naïf sur les bords, parfois un peu lent à la compréhension (souvent, même), est incapable de comprendre clairement le sarcasme et le cynisme, il prend tout pour du beurre et c'est assez aisé de le perdre en parlant. N'allez pas trop vite, quoi. Lucjan est un peu simplet, donc, mais pas idiot nécessairement. Ça ne lui a pas pris mille ans pour comprendre qu'Attia était nécromancienne, ni que Britta est une sorcière, même si la portée de tout cela lui échappe nettement. Ça ne l'empêche pas d'aimer, d'être curieux, d'être chaleureux envers ses proches et dévoué à ceux-ci.
Méfiant. Timide. Maladroit. Désordonné. Gamin. Immature. Peureux.
Les métamorphes n'ont pas tendance à faire facilement confiance aux gens et si sa nature de moineau influence beaucoup Lucjan, qui se laisse approcher plus aisément, il n'en reste pas moins méfiant. Il sent déjà la proie, pas envie de se jeter de lui-même dans la gueule du loup... quoiqu'avec une sœur adoptive nécromancienne dotée d'une double personnalité et une petite amie sorcière qui est probablement la réincarnation de Pol Pot avec de (charmants) petits seins, il est déjà mal barré. Sa maladresse l'embête, sa timidité lui met toujours les pieds dans les plats et son attitude est souvent enfantine, comme s'il ne voulait pas réellement devenir un adulte responsable. Il n'en a pas envie.
Après des études en dents de scie et des résultats médiocres, le jeune homme est rentré comme hôte d'accueil à la banque de Shreveport. Le salaire convient à un jeune homme qui vit seul dans un appartement miteux comme le sien et ça l'occupe. Il n'a pas réellement envie de changer d'emploi, celui-là lui convient plutôt bien : des horaires fixes, diurnes, jamais la fin de semaine, l'uniforme est fourni (pas besoin de se casser la tête avec les couleurs, donc) et il est plutôt facile. Sourire et être aimable, il sait faire ça, tout de même ! Il est même capable d'être ponctuel, quand il part assez tôt le matin et a donc le temps de retourner chez lui trois fois parce qu'il a oublié ses lunettes, ou sa cravate, ou... enfin, vous voyez l'idée.
• Il est végétarien depuis ses seize ans. Ses parents adoptifs ont cessé, à cet âge, de se battre avec lui pour qu'il mange de la viande. Il a de toute façon toujours refusé de manger de la volaille (on se demande bien pourquoi).
• Il chipote beaucoup sur la nourriture. Il a un appétit d'oiseau, c'est le cas de le dire. Il mange deux bouchées de brocolis et c'est assez. Il passe ensuite tout le repas à éparpiller sa nourriture dans son assiette et à faire un volcan avec sa purée de pommes de terre. Sa maigreur est donc tributaire de cette alimentation désordonnée.
• S'il y a bien une seule chose que Lucjan maîtrise dans son code vestimentaire, outre nouer ses lacets, c'est les cravates. Non seulement il sait les attacher, mais il les collectionne. Plus elles sont loufoques, plus il les aime.
• Il dîne au moins trois fois par semaine avec sa sœur adoptive, avant qu'elle commence sa nuit de travail. Les deux Sacramoni sont assez proches l'un de l'autre, malgré leurs natures peu compatibles, alors ils se voient régulièrement.
• Il n'aime pas les chats. Ceux-ci ont une propension plutôt impressionnante à vouloir le chasser, peu importe qu'il soit sous sa forme humaine. Quand il était enfant, les Sacramoni avait un chat qui prenait plaisir à l'attaquer à tout moment du jour et de la nuit. Finalement, la famille s'est débarrassé du félin et Lucjan a pu vivre en paix.
• Lors de ses transformations, le jeune homme reste loin du sol. TRÈS LOIN du sol. Pour les fois où il ose sortir.
• Un soir sur deux, il dort chez Britta. Sa fiancée refuse tout net de mettre ne serait-ce qu'un orteil dans son appartement et il est donc celui qui se déplace pour aller partager la couche de sa dure (oui, parce que « douce » et « Britta », ce n'est pas vraiment ça).
• Comme Attia, il déteste être photographié. Enfant, il se défilait toujours des portraits de famille, et désormais, il évite avec précaution les appareils. Lorsque quelqu'un réussi à le capter, c'est toujours une silhouette floue, les épaules rentrées vers l'intérieur, le regard fuyant.
• Puisqu'il oublie tout, tout tout tout, il a une collection généreuse de Post-Its, sur lesquels il écrit tout ce qu'il doit faire, un agenda papier, des alarmes sur son téléphone cellulaire et des rappels dans la paume de sa main de ce qu'il doit faire. Ça ne l'empêche pas de systématiquement oublier quelque chose quand il va faire les courses, ou d'appeler Britta à 20 heures les soirs où il ne dort pas chez elle, ou... voilà.
• Sa mémoire à trous est paradoxalement excellente pour les faits divers, surtout animaliers. Il est capable d'imiter le cri des oiseaux très facilement, il l'entend une seule fois et ensuite, il peut le reproduire à la perfection.
• Sa lecture du journal, quand il pense à l'acheter, commence... par les sports, évidemment ! C'est un fanatique de baseball, vous croyez quoi ?
• Lucjan est bilingue, anglais et italien. Les Sacramoni ont tenu à ce que leurs enfants apprennent leur langue et le benjamin a réussi à l'apprendre, même si vu ses capacités de mémoire parfois, c'était un pari risqué.
• Un des trucs qu'il déteste le plus est qu'on prononce mal son prénom. Le J au milieu confond généralement les gens. Alors, pour la petite leçon : son prénom ne se prononce pas « Lou-djann », mais « Lou-tchi-ann », comme si c'était un I et pas un J. Bon. Il n'aime d'ailleurs pas non plus quand ses parents l'appellent Lucciano - surtout quand ils sont en colère.
On pourrait croire que Lucjan se transforme en oiseau de par sa tête de linotte et sa cervelle de moineau, mais ce n'est pas exactement ça, voyez-vous. Certes, il aime bien les oiseaux, la liberté qu'il a sous cette forme, l'ivresse du vol (quand il ne se casse pas la gueule), mais son corps dégingandé et maladroit est à l'étroit dans le corps du moineau dont il prend la forme. La transformation est toujours douloureuse, même si nécessaire, et opère donc à la fois comme une torture et une délivrance. Il n'a jamais été capable d'adopter la forme d'un autre oiseau. Quant à tenter un autre animal, c'est peine perdue, il n'a même jamais réussi à obtenir une pauvre moustache de chat. Lucjan ne se transforme donc habituellement qu'à la pleine lune, pour ne pas trop se soumettre à cette douleur - il est plutôt douillet, et en cas d'extrême nécessité hors de ça. Vu sa vie assez tranquille, malgré une sœur adoptive nécromancienne fêlée du ciboulot, ça n'arrive que peu.
Adopté par les Sacramoni alors qu'il avait cinq ans, le jeune homme n'a jamais su qu'en réalité, il est maudit. Non, il s'est plutôt arrêté à l'idée génétique de sa condition de métamorphe (bien plus simple) et n'a pas compris que cet était de fait est une malédiction jetée sur sa famille de sang. Pour la petite histoire que notre héros simplet ne saura jamais, son grand-père paternel était un criminel plutôt célèbre qui pouvait toujours s'évader comme par magie, comme s'il s'envolait. Malheureusement, il a une fois fait l'erreur de mettre le pied chez un sorcier revanchard qui lui fit savoir sa façon de penser. Malédiction qui s'étend sur cinq générations, condamnant les membres de cette famille à se métamorpher en moineau, pour générer souffrance et inutilité. Ils avaient voulu des ailes, ils en auraient... et à quel prix ! Le grand-père, encore jeune, ne voulait pas se reproduire, mais c'est arrivé, et le père a fait de même, chaque fois avec culpabilité.
Son but est de pouvoir se transformer dans un oiseau plus imposant (un aigle, par exemple, ou un cygne, ou une autruche, tiens, ce serait sympa et rigolo), donc moins douloureux lors de la métamorphose, sans savoir qu'il ne pourra jamais y arriver. Heureusement qu'il est maigre : s'il était plus gros, nul doute qu'il serait un moineau obèse incapable de voler. Il y a des limites à la perte de masse une fois sous forme animale.
Il a regardé d'un œil mauvais la Révélation. De par son pouvoir et la forme qu'il prend, il est d'une nature plutôt méfiante face aux autres créatures - sauf Attia, c'est sa sœur, quand même - et il s'en tient à l'écart. Vivre dans le secret n'était donc pas un problème, c'était même bien plus pratique. Que les humains normaux sachent qu'ils ne sont pas les seuls à fouler la terre est plus problématique et il suffit de voir les conséquences sur les lycanthropes pour s'en rendre compte. Rien de bon ne s'est dégagé de cette Révélation. Lucjan n'a pas étalé publiquement sa propre condition, même si ses compères surnaturels savent à quoi s'en tenir en reniflant son odeur animale, et compte bien ne pas la révéler de sitôt.
Il s'habille particulièrement mal et ce n'est pas vraiment un don. Lucjan est incapable de faire concorder ses vêtements, les couleurs, tout ça, et il est donc le plus souvent vêtu n'importe comment. Ses parents adoptifs ont d'abord pensé qu'il était daltonien, chose qui aurait pu en expliquer d'autre, mais non. Madame Sacramoni lui a donc préparé, tous les jours jusqu'à ses 18 ans, ses vêtements à mettre pour l'école, et dès qu'il a pu voler de ses propres ailes (ha ha), ça s'est rudement dégradé. Parfois Attia lui conseille quelques arrangements, mais il ne les retient jamais de toute manière.

JUILLET 1992 - 3 ANS
Le gamin était blottit dans le coin de la salle. Il était grand, il avait douze ans, il était maigre comme rarement un enfant l'était, et pourtant, il n'avait pas l'air maltraité. Juste terrorisé. La directrice de l'orphelinat avait directement contacté Salvatore lorsque le dénommé Noam était passé de l'état de moineau à un garçon de douze ans sur le parvis de l'orphelinat, tenant dans ses mains jointes un autre moineau. Il avait refusé de parler, avait mangé deux fèves vertes pour le dîner, avait sursauté à chaque bruit. Finalement, l'homme arriva et en un regard, il repéra l'invité surprise. La directrice de l'orphelinat était une de ses amies et savait parfaitement à quoi s'en tenir quand quelque chose du genre arrivait. Un, ne pas ébruiter l'affaire. Deux, l'appeler. Salvatore s'approcha de lui et s'assit sur la chaise juste devant, attendant que l'autre parle. Les mains blanches et maigres de Noam lissaient le plumage du moineau, qui n'émettait pas un piaillement. Une voix douce, enrouée. « C'est mon frère. » Noam tendit l'oiseau. Salvatore prit doucement le moineau entre ses larges mains. Un moineau au regard humain et apeuré, le même que celui du garçon devant lui. « Il s'appelle Lucjan. Il veut pas se retransformer, ça lui fait trop mal. Il a seulement trois ans, vous comprenez. » Un hochement de tête. Oui, bien sûr, il comprenait. « Faut pas qu'ils le retrouvent. Et où vas-tu aller ? » Noam haussa les épaules. Il n'en savait rien. Mais lui, il avait douze ans, il pouvait se débrouiller. Pas son frère.

MAI 1994 - 4 ANS
Il n'avait pas compris. Comment Attia, sa gentille Attia, était si rapidement sèche, rude et... pas elle-même. Oh, Lucjan était peut-être un enfant, mais il savait qu'il n'était pas normal. Il savait aussi qu'Attia n'était pas comme les autres, tout comme elle n'était pas comme lui. Là, seulement, ça avait été... plus fort. Rapide. Effrayant. Pour la première fois, il avait vraiment eu envie, de lui-même, de redevenir un moineau et de partir. S'envoler. Comme si la chose qui lui faisait peur la nuit était revenue, avec une voix dont les traits s'effaçaient peu à peu. Dès, ce moment, il avait fait plus attention.

SEPTEMBRE 2002 - 13 ANS
L'assistant au professeur était resté silencieux pendant toute la première période de cours, observant simplement les méthodes de l'enseignant. À la deuxième également. À la troisième, il avait finalement pris la parole, et à celle-ci, c'était lui qui avait assuré la majeure partie du cours. Noam était un jeune enseignant en devenir qui avait décidé de faire ses stages à Shreveport et qui avait été assigné à cette classe. Un hasard ? Non. Aucunement. Il n'y avait rien de hasardeux dans la vie de Noam, surtout rien qui concerne le fait qu'actuellement, la seule personne qu'il voyait vraiment dans cette classe était Lucjan. Il avait changé. Dix ans sans voir son frère. Dix ans pour retrouver ce grand adolescent aussi maigre que lui, au regard brillant et curieux, incapable de se concentrer deux secondes sur quelque chose. Surtout pas sur ce qu'il disait. Il ne pouvait se satisfaire de la vue de son benjamin, de percevoir son rire et ses murmures peu discrets, juste d'observer. Il avait survécu. Il était là. Ils n'étaient pas réunis, pas vraiment, mais presque... Lucjan se leva justement de sa place pour venir le voir à l'avant de la classe pour poser une question sur le numéro de mathématiques qu'il devait faire. Noam garda son calme, répondit au jeune homme sans ciller, le gratifia d'un sourire quand celui-ci passa sa main dans ses cheveux en bataille. Il allait tourner les talons, retourner s'affaler sur sa chaise, quand il se retourna pour le regarder. Et rire un peu. « C'est trop bizarre, j'ai l'impression de vous avoir déjà vu. Mais on se connaît pas, hein ? » Noam déglutit. Il ne se rappelait donc vraiment pas. En même temps, il était si petit... Il hocha la tête négativement, réussit à reprendre un sourire. « Non, du tout. »

SEPTEMBRE 2004 - 15 ANS
La blonde arriva dans la classe et lança ses affaires sur son bureau avec nonchalance, sans regarder personne. Et surtout pas lui. Pourtant, dès qu'elle avait mis un pied dans la classe, Lucjan avait été incapable de la quitter des yeux. Il y avait quelque chose qui se dégageait d'elle de... fort. Peut-être sa démarche rapide, son regard dur, ses traits fermés, sa façon de regarder autour d'elle comme si tout le monde était un microbe. Quelque chose de plus, aussi, qu'il lui semblait être le seul à percevoir. Le jeune homme se redressa sur sa chaise, elle avait pris le pupitre à côté du sien, ça devait être un signe, et se pencha vers elle. Il se racla la gorge. Elle ne réagit pas. Une nouvelle fois. Rien. Un signe de la main. Ça, par contre, elle le vit. Le visage de la blonde se tourna vers le sien et en une seconde, il se sentit électrisé. Ça remuait dans son ventre. Fort. « Hey. T'es nouvelle. Une voix douce, curieuse, contre une sèche et ironique. No shit, Sherlock, t'as remarqué ça tout seul ? Oui, je t'ai jamais vue. » Il n'avait pas compris. Peu importe. La jeune femme n'ajouta rien, haussa simplement les épaules. « Moi c'est Lucjan. Britta. » Elle ne l'avait pas regardé en lui répondant, désireuse apparemment de l'ignorer. Le cours commençait.
Il devait lui reparler.

JANVIER 2010 - 21 ANS
« Tu m'aimes ? » La question résonna dans la chambre, dans la lumière tamisée. Pas de réponse, tout d'abord. Les longs cheveux blonds de Britta étaient étalés autour de son visage comme une auréole et son visage à la moue naturellement boudeuse était paisible, même si un froncement de sourcil commençait à naître. Elle était si belle, mais le moment où il la préférait, c'était comme ça, après l'amour, quand toute la colère qu'il sentait en elle se dissipait. Elle paraissait presque détendue. Lucjan se releva sur son coude et repoussa une mèche folle du front de la jeune femme, qui chassa sa main d'une petite tape. Elle était bizarre. Elle n'aimait pas qu'il la touche n'importe quand, surtout pas pour de petites attentions comme celles-là. Il n'avait jamais su comment sa dure fonctionnait, il avait un peu laissé tomber cette entreprise, mais il s'y accommodait. « Mmm. » "Mmmm", en langage de Britta, ça voulait dire "oui". Le silence revint. Lucjan se leva du lit et alla fouiller dans les poches de son jeans, laissé un peu plus loin sur le plancher, puis revint se caler aux côtés de la blonde. Il se pencha et embrassa doucement son sein, remonta sur sa clavicule, sa faiblesse, et rit quand elle pencha la tête pour dégager son cou. Lui, il l'aimait. Il l'aimait même si elle n'était pas facile à vivre. Il ouvrit le petit coffret de velours dans sa main, en sortit doucement la bague et la déposa sur le ventre de la jeune femme. « Tu voudrais m'épouser ? » Cette fois, Britta ouvrit grand ses yeux pour le regarder, puis regarder l'alliance. Elle la prit délicatement entre ses doigts, puis la passa à son annulaire pour la voir de loin. Une alliance fine, avec un petit diamant dessus, discret. Cette fois, sa voix se fit un murmure rauque, comme... ému ? : « L'argent va mieux aux blondes. »

2012 - 23 ANS
Il n'y avait jamais personne qui venait à la morgue la nuit. Outre des médecins. Il pouvait donc lire un peu et faire des mots croisés. Enfin, jusqu'à ce qu'une fois par lune, un hurluberlu se présente. Cette fois, c'était un jeune homme qui semblait à peine sorti de l'adolescence, complètement halluciné. Sans doute en plein trip de drogue - tous des délinquants. Les nouvelles drogues à la mode étaient dévastatrices, surtout depuis cette révélation de monstres horribles, et... « Je ma soeur elle Attia je vite parler moi je » Le gardien de nuit finit par comprendre quelque chose au charabia du grand brun qui se tenait devant lui, plein de sang et les vêtements déchirés. Quelque chose qui n'est jamais bon signe, vous savez. Il voulait parler à Atropos Sacramoni, qu'il prétendait être sa soeur. Il n'avait pas de papiers pour le prouver, rien du tout, mais il avait demandé à la femme si elle connaissait un certain « Lucjan ». Elle avait dit oui, il avait ouvert la porte et il s'était précipité jusqu'à la morgue.
Pour se jeter dans la bras de sa sœur en tremblant comme une feuille.
« Je voulais pas je voulais juste essayer demain pleine lune peut-être moins mal et là le le le lynx le il m'a j'ai eu je Attia je veux pas je pourquoi je dois être si faible j'en ai marre je je je ». Il n'était pas cohérent. Il avait peur. Encore. Il tremblait. Il se rappelait seulement du lynx, de ses yeux brillants, de sa sœur si loin de lui. Un murmure plein de sanglots retenus. « Je ne veux pas mourir. »

➽ personnage inventé/scénarii/prédéfini ? Inventé. ➽ pseudonyme. deadpool. ➽ âge. 21 ans, bientôt 22. ➽ code du règlement. Et bien, il ne manque plus que le thème musical de Dracula, prince des ténèbres, et je crois qu'on pourra commencer. (et saviez-vous que Van Helsing est ROUX ?) ➽ avis général à propos du forum. Ça a l'air bien ! ➽ avatar utilisé. Pierre Niney.