➽ date et lieu de naissance. 4 avril 1695, Séville. ➽ nationalité. Hispanique. ➽ nom du sire. Monseigneur Esteban de Cadiz.. ➽ date de l'étreinte. 4 aout 1714 ➽ statut. Ancilla. ➽ discipline. Thaumaturgie [Branche de la Télékynésie] Niveau 3. ➽ camp. Camp du maître de la ville. Conseiller spécialisé dans le recueil d'information et dans la désinformation de l'ennemi.➽ état civil. Âme solitaire. ➽ lieu d'habitation. Appartement à Coven Garden. ➽ métier. Expert d'art à l'Equinoxe Gallery. ➽ étiquette qui vous est collée. Non dangereux, un vampire qui se conforme aux règles, mais qui parfois souffre de débordement. A surveiller de loin donc au sujet des autorités. Pour le conseil il s'agit d'un élément fiable qui offre des services fort appréciables en ces temps de troubles, l'information à toujours été une denrée juteuse en ces moments la.

Oh saint nocturne parmi son peuple, Hazel, digne victime de sa propre chimère, joue encore et encore le même rôle. Tu penses détenir une âme pure ? Même avec cette tache qui souille ton âme et te donne les caractéristiques d’un animal ? De la poudre aux yeux que de croire telle erreur, un être aussi intelligent, quel mensonge. Oui tu te mens, offenseur et pardonné en toute circonstance, comment réagis tu lorsqu’au réveil, tu découvres gout du sang et cadavre. Toute une philosophie, continuer à vivre en s’accrochant à la vie sur tout ses aspects. Réaliser tous ses désirs, être lunatique dans ses desseins, disposer de plusieurs existences, être le monde et Hazel Cervantès. Que cela peut être fatiguant parfois, toute cette énergie dépensée dans le dérisoire. Mais tu as appris que chaque détail valait le coup d’être relevé, tu as appris que chaque jeu valait le coup d’être interprété.

Il s’agit d’une plaisanterie ambulante, amour du trait d’esprit et de la dérision. Hazel tu aimes le ridicule de la vie humaine, cette comédie perpétuelle. Tel un spectateur tu te délectes de ce spectacle éternel, mais comme un acteur tu aimes aussi participé à ce jeu déviant. Sauver des vies, jouer le rôle d’un banquier cupide, s’amuser sur les pistes de danse, tu aimes les vies humaines et tu penses au fond de toi que jamais ta soif d’expériences en ce domaine ne sera assouvi.

Le ton est sarcastique et plaisantin, que tu aimes cette désinvolture qui te caractérise tant. Inatteignable moralement tant tes prouesses en matière de rhétorique sont reconnues. La plupart par ta verve se sente blessés de cette joute inégale. Ah le plaisir de converser, voila bien un acte social dont tu adores et chéris l’emploi. Discourir, oui et en toute occasion, la parole d’un vieillard ivrogne édenté et d’autant plus précieuse qu’un membre éclairé de la haute société. Monsieur Cervantès est un moulin à parole, lancé tu ne t’arrêtes point facilement et part très vite en délire dont seul votre excellence arrive à déchiffrer le sens caché. Ne crois pas que tu es un vampire sociable, parfait petit ange. Ecouter et converser n’engage en rien la vertu de la moralité. C’est un trait qui te rappelle l’humanité, qui t’empêche de t’engouffrer dans la soif qui te ronge la gorge, tout simplement. Tu demeures prédateur et une simple conversation peut ouvrir beaucoup de porte, la chambre, la gorge…

Regret qui s’amoncelle devant cette nature, mais tu aimes tant ce rôle, c’est le rôle de ta non-vie. Les meurtres, ça fait partie de la comédie, ça crée de l’émotion, puis le temps finit toujours par effacer ces cicatrices. Pourquoi se soucier d’un tel détail scénaristique pensez-vous. Jouer avec les autres, vous jouez avec vous-mêmes. Pourtant au delà de ce désir de jouer, demeure un cœur encore sensible et affectueux, je le sais. Une innocence qui se découvre encore, elle vous surprend dans les moments les plus inopportuns. C’est ce qui nourris encore votre plus belle illusion, être une âme pure.

Vous êtes pacifiste, narcissique, envieux, égoïste, brillant, joueur, bavard, puérile, lunatique et rêveur. Aurais-je oublié votre coté menteur ? La place de la vérité est très relative à votre égard.

Vous sentez vous sermonné par ces mots, vous sentez vous réduit à l’état d’une page ? Et diantre, pourquoi je vous vouvoie après vous avoir tutoyé ? C’est parce que je vous aime, la conscience parfois dans ses excès évolue et adopte un autre point de vue. Monsieur de Cervantès, vous êtes une personne sainte, mais seulement parmi les gens de votre espèce, vous êtes capable de remords, une bien étrange qualité pour un nocturne, un handicap, un frein à vos ambitions. Mais le pouvoir ne vous intéresse pas et quand à ce handicap, il est vite surmonté par votre lâcheté légendaire. Ce qui fait de vous Hazel le comédien, c’est votre capacité à jouer la comédie et à feindre les émotions. Vous aimez tricher, c’est ce qui momentanément vous donne l’impression d’être la personne dont vous endossez le rôle. Monsieur Cervantès, votre lucidité et votre sagesse vous a conduit à voir le véritable visage de l’humanité. Il est changeant et détestable, absurde dans l’avenir que vous lui prédestiné. Mais paradoxalement, au lieu de s’élever de cette masse grouillante, vous vous complaisez à participer à la valse, cette comédie humaine.

C’est votre façon d’exister, pour rien au monde vous ne souhaiteriez changer ce style, cet amour et haine de l’humain, ce jeu perpétuel, ces rôles, le monde n’est qu’une cour de récréation.

Mais alors que votre regard se perd dans un présent de jeu, vous êtes également tourné vers le passé, loin, aux confins de l’origine de votre espèce. Les secrets, que vous aimez ces secrets et quel secret préférez vous ? Le mieux défendu sans nul doute, celui dont une éternité devrait être suffisant pour en résoudre l’énigme. Celui qui conte les origines de la malédiction des vampires, pourquoi ? Quel fut le premier des vampires ? Comment s’affranchir de ce poids ? La dernière interrogation est évidemment purement d’intérêt académique.

Pour ce faire, la curiosité et la témérité sont les meilleurs atouts. Il faut savoir évoluer avec son temps et un vampire a du mal généralement avec ce concept. Monsieur Cervantès, ce n’est pas votre cas, technophile et adepte des jeux humains vous êtes un digne représentant de cette société moderne, ou comment faire du neuf avec du vieux.



Monsieur Cervantès est ce que l’on pourrait appeler un no-no-life. La plupart de ces nuits il les passe comme un quelconque geek, devant son PC, sur les réseaux sociaux ou sur un mmo, peut importe. De toute manière vous êtes dans votre période internet, cela vous passera certainement, quoi que. Dans cette toile, vous trouvez enfin le temps d’assouvir votre passion pour la curiosité et la recherche de secret. C’est aussi un excellent moyen de se tenir au courant de multiples événements. Depuis sa nomination en tant que conseiller Hazel prend beaucoup de soins à récolter des informations. Il possède à travers la toile d’un vaste réseau et de puissants outils pour percer les défenses du net afin d’en extraire toutes les informations utiles. Avant il suffisait de se déplacer et de prendre le temps de développer un réseau d’indicateur, maintenant… pourquoi s’embêter ?

Oh monsieur Cervantès s’embête toujours, il a toujours à cœur de se faire de nouveaux amis et de compléter sa collection de callice. Vous êtes collectionneur d’artefacts d’art, de vieux manuscrits, de secrets inavouables, alors pourquoi pas collectionneur de calice ? Cela prend du temps évidemment à rassembler ces genres de collection, c’est pour cela que Hazel Cervantès s’est tout de suite mis au service d’Anne-Lise de Sainte Hermine en tant qu’employé. A l’Equinox Gallery il est expert d’art et s’emploie à estimer les œuvres et d’en vérifier l’authenticité. Oh c’est assez austère comme occupation, Hazel ne saurait en faire un hobby, c’est plus une couverture pour garder bien au chaud tous sa collection d’objet d’art si précieuse. Enfin plus amusant il lui arrive tout simplement de flâner au hasard des rencontres, des lieux à la recherche avide de contacts avec autrui.

Il ne sait jamais ce qu’il recherche, il a une préférence pour les rumeurs et les médisances. En tant que conseiller il se doit de respecter et d’embellir le blason de son maître, pour l’intérêt du clan. Vous votre spécialité, c’est comme énoncé précédemment, la collecte d’information et tous les moyens sont bons. Se tenir au courant de l’état de ses ennemis est primordial si l’on veut orchestrer leurs chutes ou prévenir les coups. No-no life, oui, mais avec modération, Monsieur Cervantès n’en oublie pas son rôle et entretient avec beaucoup de soins ses toiles de relations.



J’aime
-Ne pas devoir risquer mon éternité pour une broutille.
-Avoir des occasions de rire.
-Etre un no-no-life.
-Jouer à être humain.
-Prendre une tasse de thé en ma main, même si je sais que je ne pourrais pas avaler la moindre goute.
-Les objets d’art, de préférence ceux qui ont un passé historique riche.
-Découvrir les secrets, encore plus s’il s’agit d’un mystère sur l’origine des vampires. De manière générale, j’apprécie tout élément pouvant élever l’esprit, lire, écrire, mais aussi regarder, à ce titre je ne trouve pas que le cinéma américain soit dénué d’intérêt.

Je n’aime pas.
-Avoir tort, être désavoué, perdre, je pense souffrir d’un certain complexe à sujet.
-Etre improductif.
-Avoir du remords, lorsqu’il s’agit d’un humain croqué. Pourquoi diantre suis-je encore sujet à ces considérations. Je pense devoir consulter un psy pour vampire.
-La télévision dans son aspect débile, c’est un bon reflet de l’absurdité humaine à mon gout.
-Me rendre compte de ma solitude.
-Le pouvoir, cela brûle les doigts ce genre de chose. Je me contente à merveille de ma position de conseiller.
-La Révélation. Le levée de rideau s’est fait trop tôt et à mon insu en plus !



Exclusivement carnivore autrefois… Désormais surveillé et épié il apparait nécessaire de boire sang artificiel en société, paraitre inoffensif c’est la nouvelle vague. Mais tout le monde vous dira que c’est un mauvais nectar, c’est immonde. Si c’est le prix de la bonne tenue, alors évidemment que je me plierai à ce nouveau protocole. Mais point question que je dise adieu au sang versé, à la véritable ambroisie. Adieu randonnée sauvage, bonjour jeu de séduction. Plus de choix, seul le consentement de la personne sera légitime pour ce genre de soif. Plus question de croquer à mort, d’un coté, c’est une bonne nouvelle, mais j’espère que le monstre en moi saura se modérer lui aussi.



J’ai été initié par mon sire à la discipline de ceux qui étaient sorcier. Une fois caïnite le sorcier perd l’usage de tous ses pouvoirs, plutôt ennuyé par cet effet désagréable de la non vie certains sorciers décidèrent de développer une discipline de sang pouvant rappeler à certains égard leurs magies perdues. L’idée donna naissance à la Thaumaturgie, c’est une discipline aux multiples facettes, qui n’a sans doute pas encore démontré de tout l’éventail de ses possibilités.

Pour ma part je me concentrai sur la branche de la Télékynésie. Actuellement à un niveau intermédiaire, je sens en moi que bientôt le pouvoir va augmenter en puissance, il commence nettement à s’améliorer, il est déjà sur le point de muter.

D’un coté plus classique je dispose des caractéristiques de base d’un vampire, vitesse, amélioration des sens et bien sur l’hypnose, mon instrument préféré.



Je suis en désaccord avec cette décision. D’abord l’événement est pour moi un acte irréfléchi, qui aurait très bien put tourner au désastre. Certains anciens auraient put décider dans la panique d’attaquer au lieu d’être les proies. Mais la sagesse a conduit les clans à se souder et à opérer dans la flexibilité, ce qui nous conduit en ces nuits à faire nombre de compromis. Nos méthodes, nos possibilités sont révélées au monde désormais et l’ombre n’est plus une couverture de toute sureté. Désormais nous sommes vulnérables et notre survie ne tient qu’au fil des politiques de nos dirigeants, ils se doivent être sans failles mais capables de compromis.

Comment pourriez-vous comprendre ? Il s’agit de caïnite, d’être qui ont parfois des siècles de vies, croyez vous que s’adapter est aisé pour eux ? Pour certain oui, mais pour d’autres… Changer de position, d’habitude alimentaire, il y-aura toujours des loups qui dévoreront les moutons, les mortels devront toujours avoir à se méfier de nous, car il y-aura toujours un fait divers qui rappellera au monde à quel point nous sommes dangereux.
Cette révélation est un mauvais calcule politique, rien de plus, une erreur dont il faut s’adapter. Un mot cruel pour tout vampire. Après personnellement je n’ai pas à me plaindre de cette révélation, sauf pour la nourriture… évidemment.



On vous appelle l’Araignée ou le Comédien. L’araignée pour vos dons à tisser une toile et à garder contact avec nombre de personne. Toujours arborer une allure neutre et non agressive, qui ne fasse point clivage avec d’éventuels interlocuteurs de tout bord social. Mais vous aimez par-dessus tout montrer au monde des vampires à quel point vous êtes en phase avec la réalité, toujours le dernier baladeur à la mode en poche et un casque cerclant votre cou.

Le comédien, le surnom vous vient pour vos talents de déguisement. Il y-a même des robes dans votre penderie c’est pour dire. Combien d’humain avez-vous joué monsieur Cervantès ?

A l’aube du XVII ème siècle l’Espagne des lumières décline, et sa flamme s’enfuit en France. Les guerres contre l’ennemi anglais sont couteuses et l’économie progressivement s’effondre car soutenue artificiellement par les richesses du nouveau monde. Ma famille, de petite noblesse, ne cessait de rappeler la puissance et la suprématie hispanique. Mais le roi Philippe est un Bourbon, la famille Habsbourg ne rayonne plus sur Madrid et l’Armada la flotte d’Espagne fut mise en déroute par Francis Drake, un corsaire. Il s’agissait pour les Néréga de faire perdurer un sentiment patriotique, de se voiler la face devant l’amère constat. C’est pourtant ici que l’Espagne cessera d’imposer sa loi sur le monde, pendant pus d’un siècle elle était la première puissance. Quelle déception pour un jeune nobliau comme l’était mon grand frère, fier et soldat celui-ci était caporal d’artillerie et il était aussi vivace d’esprit que ses canons.

Tous nous avions en mémoire la brillante bataille de Lepante, les victoires de notre ancêtre l’amiral Néréga. Cela était-il tombé dans l’oublie maintenant qu’un Bourbon, un français gouvernait l’empire d’Espagne ? Maintenant qu’il était prouvé que l’Angleterre nous était supérieure avec son amirauté ? Je sentais au fond de moi-même, petit homme lettré que j’étais que l’histoire nous abandonnait, le premier rôle quittait nos rivages. Devais-je me condamner à errer au sein d’une famille ruinée pour avoir financé des canons de guerre ? Devais-je demeurer sur une terre qui n’était plus le centre d’attraction du monde. Regardant les étoiles chaque nuit, je rêvais d’un autre soleil. D’une scène ou je pourrais briller en société, d’une cour ou s’exposait le faste. J’avais évidemment entendu parler de ce sublime palais, Versailles, la ou le roi Soleil tenait en sa main la noblesse de France. Simple Vicomte de Séville avais-je ma place là-bas ? Mon français était correct et je disposais d’un niveau d’enseignement supérieur à la moyenne, je manquai simplement de motivation à exercer mes talents.

Je ne demandai qu’une seule chose, voyager, voir la France et les Lumières naissantes. Le théâtre français était prolifique et la littérature ne faisait que repousser les limites cléricales, une formidable impulsion de liberté semblait éclore en Paris même. J’étais attiré par ces lumières comme un papillon de nuit, mais la question ne se posait pas, le manque d’argent sonnait le glas de mes espérances. Pourtant je pus compter sur un évêque fort étrange. Monseigneur Esteban évêque de Cadiz, qui avait surement dut apprendre mon désir d’arpenter le sol français, il me fit alors la proposition que j’espérai tant, l’accompagner et le servir d’interprète jusqu'à son voyage pour Paris. Il devait assister à un concile, mais peut importe, le jeune homme de quinze ans que je fus était aux anges. Je pris la décision d’emporter mes livres, de corriger mon accent et d’étudier encore et encore la langue de Molière.

Une chose me chiffonna concernant monseigneur de Cadiz, personnage de bonne compagnie au demeurant, mais si étrange. Pourquoi voyager exclusivement de nuit, nous primes tellement de temps pour arriver à Paris à cause de cette contrainte. Il prétexta la maladie au contact du soleil et j’acceptai ces mots sans broncher, comme si cela était naturel sans même me poser la moindre question sur ce point. Mais enfin, Paris était la.
A Paris les événements se déroulèrent rapidement, la ville s’offrait littéralement à moi. Logeant au quartier latin je disparaissais les après midis côtoyant les salons de Paris. Lieu de réunion d’intellectuels de l’époque, c’était l’occasion pour la noblesse de croiser et converser avec les philosophes, un personnage nouveau et à la cotte en hausse. De mon coté j’étais l’étranger hispanique charmeur et à l’esprit vif. Il suffisait d’un mot, d’un mauvais trait d’esprit pour avoir sa réputation fichue, ces salons étaient impitoyables. Certains s’y rendaient pour la forme, d’autres pour ne pas être oublié et enfin ceux de mon cas y venaient pour briller en bonne compagnie. Des jeux pouvaient être organisés, sonnet en alexandrin improvisé, devinettes et contrepèteries étaient légions. Tout cela pour être remarqué, applaudit par l’auditoire et avoir un jour peut-être la chance d’être convié par le roi à Versailles même. Si en apparence le salon parisien ressemblait à une réception mondaine, j’y voyais moi un formidable bassin de requin ou pour survivre mieux valait savoir choisir ses mots et sa victime.

J’étais jeune et impétueux, imbu de ma personne, trop empressé à gouter de tous ces délices, le libertinage, le chocolat et le plaisir des Lumières. S’exprimer librement, voila bien une liberté qui n’était pas encore acquise et dont mon imprudence m’en couta fortement. Il s’agissait du salon de Madame de Nesle, j’étais évidemment invité et à mon bras se tenait ma partenaire aussi belle que farouche la baronne de Sevigné. J’étais le jeune et séduisant Vicomte de Néréga, qui aurait refusé ma compagnie en ce temps ? Sans nul doute la reine évidemment, mais en cette soirée personne ne pouvait me voler cette vedette, j’étais prince en mon royaume et j’avançai avec la confiance de la jeunesse, une folie.

Ce soir la mes mots étaient cinglant et mes traits d’esprits sanglant, malheureusement dans l’ivresse du moment je choisis alors une bien mauvaise cible, le capitaine de cavalerie de Condorcet. Blessé par mes mots celui-ci demanda justice au pré et me donna choix des armes. J’aurais put refuser mais cela aurait été avoué faiblesse devant une tranche importante de la société parisienne, devant les yeux de ma comtesse. Quelle ridicule, dire oui alors que tout nous déclare cadavre future.

Sachant l’homme doué à l’escrime je choisis l’arme à feu, au moins aurais-je la première chance de le toucher. Le duel se fit au crépuscule à un pré désert, je ne pouvais compter que sur la présence rassurante de mon témoin, l’évêque de Cadiz qui avait demeuré un ami et un confident. Celui-ci arborait la mine grave… Je passe le duel il n’est guère intéressant, je me suis fait abattre comme un lapin touché en plein poumon. Je m’effondrai alors sur le dos, le sourire aux lèvres pensant encore au ridicule du moment. Mourir pour un mauvais jeu de mot, voila bien une mort pathétique.

J’avais 19 ans et la promesse d’un Paris à mes pieds fuyaient inévitablement. La comtesse trouvera certainement un autre brillant mignon… et moi j’expirai en rigolant.

FIN.

Ah non ce n’était point la fin, une fin aussi désastreuse, non, jamais il ne m’aurait venu l’idée de coucher sur papier histoire aussi dénuée d’intérêt. Tout ce que mes souvenirs me disent c’est une attraction irrésistible vers le ciel. Je n’entrai point dans un tunnel mais ma gorge se rapprochait dangereusement de la bouche de l’évêque, bouche aux canines très impressionnantes. Drôle de salut que voila aurais-je voulu prononcer, mais le sang qui s’écoulait de mes lèvres m’empêchèrent de prononcer le moindre mot, quelle tristesse, mon plus grand regret.

La suite c’est évidemment le noir, l’inconscience. Je me réveillai auprès de l’évêque en son hôtel particulier ?

« Je suis mort monseigneur. »

« Et vous vous portez comme un charme. »

« Vous m’avez menti, vous parlez très bien français. »

« Je suis navré de ce mensonge jeune Hazel. M’auriez vous accompagner si je vous avez dit que j’étais un vampire ? »

Ce à quoi il m’expliqua mon don et ma malédiction. Monseigneur de Cadiz n’était pas un triste sire, au contraire j’appris beaucoup à ses cotés et j’eus une compagnie fort distrayante lors des longues nuits. Après il n’avait pas vraiment la vocation d’être évêque, mais qui irait chasser un vampire à la tête d’un évêché. C’était une bonne place pour un vampire. Tel un père il veilla sur moi, cela passa nécessairement par un manque de liberté. Certainement, je n’avais hélas pas encore l’expérience nécessaire pour survivre au-delà du cocon érigé par mon sire. Il m’apprit divers élément, première chose, la discipline de Thaumaturgie et la seconde la passion pour les secrets. Théologien mais surtout historien Esteban n’avait de cesse de rechercher la raison des vampires, pourquoi était-il la, qu’elle en était la cause. Plusieurs mythes retinrent son attention, Lilith, Caïn, aucun ne le satisfaisait véritablement. Il attendait de ma part que je sois un soutient et un héritier, son héritier.

Au XVIII éme nous vécûmes dans les grandes capitales d’Europe, toujours logé dans les plus beaux hôtels particuliers mis à disposition de l’Eglise même. L’évêque avait des dons pour la survie en haute société, toujours changé de nom en gardant le même statut en voyageant et en faisant abus d’hypnose. Le sang, c’était une denrée dont nous devions nous modérer, nous ne pouvions guère en abuser en considération de notre position. Limiter les cadavres, c’était limiter les questions gênantes.

Au siècle des Lumières nous vécûmes dans l’ombre loin de Voltaire et Rousseau. Je n’eus que la version livre de leur passage en ce monde.

« Je veux sortir, revoir le monde, ne croyez vous pas que mon apprentissage est terminé ? »

« Tu irais dans ces soirées ? Te pavanant comme une stupide marionnette ? »

« Ce ne sont pas vraiment les termes que j’emploierai, disons que… En substance vous avez raison. »

J’avais la sagesse de l’avouer, c’était une grande victoire. Un siècle s’écoula, et l’Europe n’eut de cesse de se complaire dans la guerre. Je constatai avec amertume que mon diagnostique s’avérait juste, l’Espagne était désormais l’ombre d’elle-même, sous la botte de l’empereur Napoléon Bonaparte, incapable de se défendre, de se relever.

Le XIX ème ce fut le temps des voyages et des découvertes, toujours à suivre mon sire dans sa quête de vérité. La cité de Pétra, l’Egypte, Jérusalem, Constantinople puis la Perse et les ruines des antiques cités. Malheureusement peu de résultat probant, a part quelques artefacts encore jalousement gardé par mes soins. Mais de retour en Europe, à Londres, nous fîmes la découverte d’un curieux phénomène en vogue, la société secrète. Londres semblait éprise d’ésotérisme et de recherche occulte. On se passionnait des travaux de Dee, d’Eliphas Levy ou encore du jeune Crowley. C’était plutôt une bonne opportunité pour mon sire et moi de voir à travers ces sociétés un moyen d’effleurer des secrets intéressants. Ce fut ma tache d’infiltrer la plus ésotérique des sociétés secrètes de cette fin de XIX ème, la Golden Dawn. Un retour en société fort étrange pour ma part. Mais il suffisait de quelques tours de télékynésie pour qu’un simple adolescent soit catapulté membre privilégié de la Golden Dawn. On me considérait comme un spécialiste du paranormal, un être aux pouvoirs étonnants. De son coté ma verve et mon attachant regard hypnotique s’évertuaient à enquêter sur les sujets qui nous intéressait. A vrai dire les travaux de la Golden Dawn étaient disparates et traduire la bible par la numérologie ne contribuait guère à faire avancer nos recherches. Je pus néanmoins prendre connaissance d’une prophétie nordique mais au final à part le froid et la neige il n’y avait guère à creuser.

L’échec ne nous fit point renoncer, nous savions pertinemment que l’éternité nous était offert aux fins de trouver réponse à l’énigme. Par contre à l’aube du XX ème siècle il nous apparut clairement alors que mon sire et moi-même devions nous séparer.

« Après environ deux cents de vie commune et se séparer ainsi. »

« Imbécile va… »

J’avais évidemment le cœur lourd, je quittai l’homme d’église le plus drôle et aimant au monde. C’était lui qui m’avait donné ma seconde chance, c’était lui qui m’avait élevé l’esprit, il était et demeure mon père.

N’abandonnant pas les préceptes de mon père je décidai néanmoins de reprendre quelques mauvaises habitudes. S’autoriser quelques bals mondains dans le mois, voila quelque chose qui ne saurait faire peur à un nocturne. Il me fallait composer cependant avec un monde en guerre, la mascarade des vampires et les lycans et sorciers de potentiel nuisible. Je pris parti au vue des catastrophes européennes de quitter définitivement le vieux continent afin de m’installer au nouveau monde. Là-bas je reçus autorisation du Prince de New-York à séjourner en son territoire. Tout au long de ce siècle je n’eus de cesse de le servir loyalement. Avec les nouvelles inventions de communication, je pris un avantage certain en m’adaptant vite à ces nouvelles technologies, ce qui me valut d’être vite repéré par le Prince et ses conseillers. Il s’agissait tout comme les salons parisiens d’une société ou n’était repéré que les éléments qui savaient brillés par leur prédisposition.

De l’autre coté du rideau je pris le parti de me plonger entièrement dans la société américaine. Véritable caméléon je put expérimenter toute une gamme d’expérience. Pompier volontaire de nuit à Manhattan, comédien à Broadway, Trader à Wall Street j’ai d’ailleurs l’anecdote d’avoir participé au jeudi noir de 1929. Bref, malgré l’œil critique que j’avais pour l’humain et son étrange capacité à mourir en masse dans les tranchés ou à tuer par millions des êtres juste à cause de l’entêtement d’un empereur désabusé, je dois dire avoir été touché par ces fourmis…

J’ai moi-même fait partie de cette fourmilière, mais quelque chose m’empêche encore de les considérer comme du simple bétail. J’ai tué, par soif ou par envie de meurtre, mais je porte en ce jour encore le remords de mes actes. Dans un sens je suis encore une fourmi, je participe et travail encore en cette gigantesque fourmilière.

J’ai put observer qu’un génie une fois nocturne s’affadit, il n’est plus capable de prouesse, comme si l’étincelle de création l’avait abandonné. Je compris alors que la création était domaine réservé aux vivants, nous nocturnes, ne sommes que des ombres, des pâles reflets de notre vivant, incapable d’enfanter, incapable de créer. Juste bon à errer en une gigantesque fourmilière tel des parasites, séduisant et massacrant ceux qui vivent comme si nous jalousions leur capacité à marcher sans crainte du soleil, à insuffler le souffle de vie.
J’accepte mon destin, même si je ne peux créer, j’irai aussi vite que le vivant. Jamais je ne devrais être abandonné des fourmis. C’est pour cela et ma capacité à élaborer des réseaux que je fus transféré par le Prince en la cité de Shevreport incorporant le conseil vampirique de la ville. J’étais bien assez vieux pour cela et j’acceptai sans énoncer la moindre objection.
Tout demeurait à refaire en cette ville et avec la révélation, je jouai désormais à jeu découvert. Les fourmis avaient enfin conscience que des parasites habitaient leur nid. La nature humaine est si bonne, pense t-elle pouvoir coexister avec leur bourreau. Drôle d’utopie, de mon coté je demeurerai avec joie témoin de ces conflits à venir. Je suis persuadé de l’imminence de ces combats, j’en viendrai presque à perdre mon sourire à cause de ces fariboles. Restons concret, j’ai juré fidélité à Anne Lise de Sainte Hermine, retrouver un membre de la société française fut une grande joie pour ma part. Si grande que je décidai d’être employé à l’Equinoxe Gallery en tant qu’expert d’art. Cela me permettait accessoirement de disposer d’un endroit ou entreposer mes quelques artefacts récupérés lors de mes voyages. J’ai changé mon nom, Cervantès, j’emprunte cela à l’écrivain de mon peuple, celui qui part son Don Quichotte faisait résonner l’âge d’or de l’Espagne dans la culture.

Pour le reste il ne s’agissait que d’une question de temps. Bientôt la fourmilière grondera et nous serons la.

➽ personnage inventé/scénarii/prédéfini ? Nope. ➽ pseudonyme. Syrius. ➽ âge. 23 ans. ➽ code du règlement. Et bien il ne manque plus que le thème musical de Dracula prince des ténèbres et je crois
qu'on pourra commencer. ➽ avis général à propos du forum. Rien à redire. ➽ avatar utilisé. Ezra Miller.