Traits de caractères

Khirsteen a toujours été une personne plutôt introvertie.  A cause de ses dons (qu’elle considère d’ailleurs plus comme des malédictions), elle ne fait jamais le premier pas, de peur de se rendre compte par la suite qu’elle parle en réalité à un mort, ce qui, quand il y témoin revient à parler seule.
Elle n’aime pas attirer l’attention, mais malheureusement pour elle, avoir une longue chevelure rousse, parler seule (ou avec des êtres qu’elle est seule à voir, ce qui revient au même),  fuir sans cesse le contact et la présence des autres ou se mettre à hurler, effrayé par l’apparition soudaine d’un fantôme défiguré (qu’une fois encore, elle est la seule à voir), ça attire le regard des autres.

Au départ donc Khirsteen est du genre mur de silence. Mais une fois qu’elle est en confiance, elle s’ouvre et révèle une personnalité plutôt joyeuse et optimiste.

Côté qualités on peut dire qu’elle sait écouter et donner de bons conseils. Quand on parle si peu, on apprend vite à écouter l’autre, surtout quand on a toujours sur le dos, pleins de fantômes qui aiment raconter leurs vies. Elle aurait donc pu être une bonne confidente, cependant son agoraphobie fait qu’à part les fantômes, elle rencontre peu de personnes susceptibles de se confier à elle. Surtout que, soyons réaliste, elle n'était pas la personne la plus sociable au monde. En vérité, avoir une conversation, rite de base de la socialisation, est pour elle une dure épreuve et elle a souvent le mauvais réflexe de dire la première chose qui lui passait par la tête (ce qui n’était  jamais la bonne chose à dire). Autant, quand elle écoute longuement une personne elle a le temps de la cerner et de déterminer si oui ou non ce qu'elle veut dire est politiquement correcte, autant pendant une conversation, elle se sent sous pression, obligé de répondre rapidement (après tout, elle ne peut pas laisser de longs blancs car c'est gênant pour tout le monde) et parle, sans vraiment réfléchir à ce qu'elle peut, ou pas, dire.

Et comme si cela ne suffisait pas, elle est maniaque. Pas qu’elle aime particulièrement frotter et dépoussiérer, mais faire le ménage la calme et l’aide à garder le contrôle de ses pouvoirs. Donc, dès qu’elle panique ou ressent une émotion trop forte et qu’elle est trop submergée par l’émotion, pour se calmer grâce à des exercices de méditation appris en Ecosse, elle se met à ranger. Elle n’est pas  au stade où elle a besoin de ranger ses livres par ordre alphabétique des noms d’auteurs, mais son environnement est toujours d’une propreté effrayante.

Occupation nocturne

Khirsteen est un véritable papillon de nuit. Les fantômes, pour une raison qu’elle ne comprend pas vraiment, sont plus nombreux la nuit et leur présence massive fait écran entre l’empathie de la jeune femme et les émotions des êtres vivants autour d’elle. Elle continue de ressentir ce que ressentent les gens autour d’elle, mais le grondement de ces émotions diminue, devient un petit bruit de fond qu’elle peut ignorer. Comme si la nuit anesthésiait son empathie. La nuit, les rues vides sont pour elle un havre de paix, un lieu rassurant où elle peut se promener sans craindre le contact des autres, où elle peut parler tranquillement aux morts, sans craindre les regards mauvais. Elle ne va pas jusqu’à se risquer dans les bars ou boites de nuit (pourquoi se faire du mal et prendre des risques inutiles), mais elle aime sortir la nuit, faire un petit jogging, respirer l’air frais. Juste sortir, ce que son agoraphobie et son don rendent quasi impossible en plein jour.  Et sinon, quand il fait trop froid pour sortir, elle fait la cuisine : cookies, brownies, pancakes, crêpes, gaufres, brioche, … tout y passe.

La journée est une autre affaire. Le petit héritage que son arrière-grand-mère, Aileen Sterling (famille d'une branche éloigné des Winkler) lui a laissé à sa mort a été presqu’entièrement englouti dans l’achat de son petit loft et les frais de voyage pour son retour aux États-Unis. Bref, il lui faut trouver rapidement un emploi. Mais le problème c’est qu’elle ne dispose d’aucune formation professionnelle. A 23 ans, après avoir passé plus de cinq ans dans un hôpital psychiatrique, elle n’a aucun diplôme. A vrai dire, elle a à peine le niveau scolaire d’une lycéenne. Son agoraphobie, son don et son « manque d’éducation » rendent donc ses perspectives d’emploi plus que mince. A vrai dire le seul poste pour lequel elle serait compétente est celui de femme de ménage.

Mais Khirsteen veut plus, pas qu’elle dénigre le travail des femmes de ménage, mais elle est ambitieuse et veut pouvoir faire des études, faire quelque chose de sa vie. Shreveport a l’une des meilleures universités du pays et compte bien saisir cette opportunité. Sinon, elle a une seconde option : la Confrérie Blanche. Minn-seanmhair Aileen lui a parlé des opportunités que cela pouvait lui apporter : approfondir sa connaissance (quasi inexistante pour l’instant) de la magie, maitriser mieux son pouvoir et peut être en acquérir d’autres, devenir une sorcière. Cela dit, même si minn a parler de magie blanche, on ne se refait pas et pour Khirsteen, qui a reçu une éducation puritaine, les notions de magie et de sorcellerie restent associées à quelque chose de très sombre, de mal. Peut-être finira-t-elle par opter pour le travail dans une boîte de médiums (car après tout c'est ce qu'elle est, mais elle n'est pas sûre qu'être constamment au contact de fantômes soit une voie qui lui permettrait de s'épanouir professionnellement.

Bref, en attendant de trouver un hôtel ou des bureaux à nettoyer, elle passe ses journées à lire, écouter de la musique ou méditer comme le lui a appris minn-seanmhair, pour mieux contrôler son pouvoir.

Capacité

Manifestation de l’empathie.

Si on le lui demandait, Khirsteen serait très certainement incapable de dire à quel moment son don d’empathe s’était manifesté pour la première fois. Tout ce dont elle se souvenait, c’était qu’un soir elle était allée se coucher et que le lendemain le contact des autres lui était devenu insupportable. Cela avait commencé après une dispute avec Brenda Peters. Au moment où l’autre enfant lui avait tiré les cheveux et que leurs peaux étaient entrées en contact, la petite rouquine, d'habitude si douce, ressentit une rage et une jalousie comme elle n’en avait jamais ressenti. Elle ne savait pas du tout d’où venaient ces sentiments, tout ce qu’elle savait c’était qu’elle avait eu besoin d’extérioriser cela et la seconde suivante elle avait bondit sur Brenda, tirant et griffant tout ce qui lui tombait sous la main. Elle ne se souvenait pas exactement ce qu’il s’était passé après, mais elle n’oublierait jamais le regard déçu que lui avait envoyé miss Pilsburry, la directrice de l’école élémentaire, ni la peur et le dégoût qu’elle avait ressenti alors que son père lui avait pris la main pour la conduire hors du bureau. Alors qu’ils marchaient côte à côte, Khirsteen ne pouvait toujours pas expliquer ce qu’il s'était passé, ni ce qu'il continuait de se passer, mais une chose était sûr : elle ne voulait plus jamais ressentir ce qu’elle ressentait alors qu’elle tenait la main de son père.

Peut-être qu’inconsciemment la jeune enfant comprenait qu’il s’agissait en réalité du dégoût et de la peur que sa personne provoquait chez Paul UrQuhart. Quoiqu’il en soit, à partir de ce moment elle décida de ne plus jamais toucher personne.

Un pouvoir quasi incontrôlable

Ne jamais toucher personne, ce n’était pas évident et cela fut l’une des premières raisons pour laquelle la fillette n’aimait pas son « pouvoir ». de plus, connaitre les sentiments qu’on provoquait chez les autres, quand ce n’était des émotions positifs, ce n‘était pas agréable. A dire vrai, être submergée par des sentiments qui n'étaient pas les siens, au moindre contact, n'avait rien d'agréable. Cela dit, la jeune fille ne haïssait pas son don. Mais aussi soudainement qu’il était apparu, le pouvoir s’amplifia, faisant perdre totalement le contrôle de son don à la jeune fille,  et elle se mit à le haire. Alors qu’avant il fallait un contact corporel pour le déclencher, il se mit à se manifester à sa guise. D’abord de manière interrompue, une fois de temps en temps, sans prévenir. Puis de manière continue, ne lui laissant jamais aucun répit. Elle ressentait sans cesse tout ce que les personnes autour d’elle ressentaient, dans un rayon qui devenait un peu plus important chaque jour. Bref, elle n’avait aucun contrôle sur son pouvoir et ça lui valut un petit séjour dans un asile.

Désormais, elle connait quelques techniques pour maîtriser son empathie et s'éviter un autre breakdown, mais elle est loin de contrôler parfaitement son pouvoir, d’où son agoraphobie : la seule idée de se retrouver entourer d’un nombre incalculable d’être vivants sujets de sentiments lui donne la chair de poule.

Rapport aux fantômes et aux auras

Le rapport de Khirsteen aux esprits a évolué avec son pouvoir, comme si son empathie grandissante était un aimant à fantôme dépressif ou violent. Bref, plus son pouvoir grandissait, moins les fantômes qui entraient en contact avec elle étaient sympathiques ! Quoiqu’il en soit, à part ça elle a toujours eu un contact plutôt facile avec les morts, elle les comprend et préfère leur compagnie, notamment parce que son empathie semble anesthésié en leur présence. Elle ressent leurs émotions, mais ça n’a pas un impact aussi violent sur elle que les émotions des vivants.

Concernant les auras ce n’est qu’après la révélation qu’elle a compris ce dont il s’agissait. Avant, elle pensait que c’était un « signal » pour repérer les futurs morts. Son arrière-grand-mère Aileen, avec qui elle vécut quelques temps en Ecosse lui a expliqué ce dont il s’agit en réalité.

Convictions

La révélation fut probablement le plus beau moment de l’adolescence de Khirsteen. Pas de doute la dessus, sa vie devint nettement plus vivable après que les vampires firent leur coming out.

Elle avait seize ans lorsque ça arriva, internée dans un hôpital psychiatrique depuis près d’un an, pour psychose schizophrénique. Elle voyait des personnes mortes et ressentait des choses qui ne correspondaient pas à ses propres sentiments, elle avait constamment faim et mal quelque part : à la tête, au ventre, au dos, aux dents, elle était heureuse, triste, heureuse, triste, en colère, elle avait peur, puis faim et était en colère ou stressée la minute suivante… bref elle passait d’une sensation à une autre sans pouvoir contrôler quoi que ce soit, sans comprendre d’où ça venait et sans pouvoir l’expliquer. Les docteurs disaient qu’elle est folle, schizophrénique et elle n’était pas loin de le croire aussi. Après tout, c’était tellement plus facile de les croire que de lutter contre tout le monde. Les médicaments aidaient et à l’hôpital ils en donnaient tout plein. Quand elle les prenait elle était tellement fatiguée ou tellement défoncée que tout allait mieux : plus de fantômes, plus de sentiments, de sensations, plus rien, elle pouvait enfin dormir.

Parfois elle avait des éclairs de lucidité et se disait qu’elle devait reprendre la lutte, mais c’était tellement dur et elle était tellement seule. Elle avait passé tant d’années à se répéter encore et encore et encore qu’elle n’était pas folle, qu’elle voyait des morts, qu’ils venaient à elle, sans que jamais personne ne la croit qu’elle s’était mise à douter de la véracité de ce qu’elle voyait. Elle avait beau raconter des choses vraies, connaitre des détails intimes de la vie de certains morts (parce qu’ils les lui avaient raconté eux-mêmes) la seule réponse que lui offraient ses parents et les médecins était qu’elle était malade et qu'elle avait besoin d'aide.

Alors elle avait commencé à flancher. Cesser de vivre dans le déni de sa maladie était un pas important, voilà ce que ne cessait de répéter le docteur Leroux et elle était à faire ce pas, prête à admettre que quelque chose n'allait pas chez elle, quand ils révélèrent leur existence. Les vampires.
Soudain, tout devint possible. Si les vampires existaient réellement, pourquoi pas les fantômes ? Et alors si les fantômes existaient pourquoi n’existerait-il pas des personnes capables de les voir, de leur parler ?

La révélation fut ce qui lui permis de ne pas sombrer. A partir de là elle se remit à lutter. « Je ne suis pas folle, ils sont vrais » tel un mantra, elle se répétait cela à longueur de journée.
La révélation sauva sa santé mentale et sa vie.

 


Signes particuliers

Sur les 1,70m qui la composait, Khirsteen n'avait qu'un grain de beauté. Elle avait beaucoup de taches de rousseurs, notamment sur les bras, les épaules et le haut du dos, mais juste un seul grain de beauté. Peut-être aurez-vous un jour l'occasion de le voir...

Elle avait également un tatouage, sur l’intérieur de son poignet gauche. Il s’agissait d’un œil, légèrement en amande et à l’iris bleu, frangé de longs cils noir, en dessous duquel était inscrit « It’s real ». Elle se l'était fait faire aussitôt sortie de l’institut psychiatrique, c’était un rappel : elle n’était pas folle, même si elle était la seule à voir certaines choses, cela n’empêchait pas qu'elle soit parfaitement saine d'esprit.