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 Lars ◑ I'm dismantling who I was and moving it brick by brick. [Terminé]

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MessageSujet: Lars ◑ I'm dismantling who I was and moving it brick by brick. [Terminé]   Lars ◑ I'm dismantling who I was and moving it brick by brick.  [Terminé] Icon_minitime16/7/2014, 14:53

Prélude
DATE & LIEU DE NAISSANCE 1963, Hørsholm, Danemark  ; AGE 48 ans ; NATIONALITE Américaine ; CAMP Tenebrae ; TYPE DE MAGIE Magie Noire (nécromancie inversée) et Alchimie ; NOM DE VOTRE MENTOR Klaus Neumann et Ditta Schimmel ; DATE DE LA FIN DE VOTRE INITIATION 18 ans ; STATUT Prêtre de la Tenebrae ; CLASSIFICATION Potentiellement dangereux, il pourrait néanmoins figurer parmi les plus dangereux mais les preuves manquent, d'autant qu'on ne s'attaque pas aisément à un homme de son rang social. A n'en pas douter, Lars est protégé. ; ETAT CIVIL Marié, un enfant LIEU D'HABITATION Red River METIER PDG du laboratoire pharmaceutique Reckitt Benckinser. CLASSE SOCIALE Miliardaire ETIQUETTE Lars est un séduisant homme d'affaire, n'appartenant visiblement pas au même monde que tout un chacun. Haut en taille comme en attitude, il survole la masse d'un regard teinté de mépris. Ses proches, collaborateurs, collègues, employés le craignent d'autant plus qu'il est intransigeant, mais on accepte ce comportement parce qu'il n'en demeure pas moins juste et qu’il s’applique à lui-même la discipline et la sévérité qu’il impose aux autres. C’est même ce que l’on attend d’un homme de son rang, et c’est la raison pour laquelle on ne remet pas en question son autorité. Du reste, ce fort tempérament de mâle alpha lui vaut tout autant d’amis que d’ennemis. Au moins, les choses sont claires d’emblée : Lars ne fait nul mystère de ses inimitiés, bien au contraire. On l’a déjà vu nuire à plusieurs carrières prometteuses, simplement parce qu’un visage ou une attitude ne lui revenait pas. Oui, c’est un homme dangereux dans bien des domaines et il tient d’ailleurs à ce que cela se sache, en alimentant parfois lui-même de fausses rumeurs à son sujet. Ne devient-on pas, après tout, l’homme de son uniforme ?

Quiconque combat des monstres doit s'assurer qu'il ne devient pas lui-même un monstre, car, lorsque tu regardes au fond de l'abîme, l'abîme aussi regarde au fond de toi. # NIETZSCHE

Lars Ansgar Schimmel
Feat Mads Mikkelsen


✤ Traits de caractères

Peu d'êtres auront été à ce point imprégnés, transpercés jusqu'aux os par le néant absolu de toute aspiration humaine. L'univers n'est qu'un furtif arrangement de particules élémentaires. Une figure de transition vers le chaos. Qui finira par l'emporter.
Il a sacrifié son humanité sur l’autel du chaos, offert aux dieux les plus anciens les vestiges de son entendement. Immergé, submergé même, dans un océan de ténèbres, il se laisse porter par les courants infinis de son imagination corrompue par la magie la plus sombre. Redouté, il devrait l’être car redoutable, il l’est indéniablement. Il est désormais difficile de différencier le caractère de Lars des comportements qu’impliquent une pratique quotidienne de la magie noire. Pour le comprendre, il est nécessaire d’avoir une vue globale et profonde sur l’individu qu’il fut jadis, avant qu’il ne sombre tout à fait dans les abysses insondables de la sorcellerie.

Enfant, il reçoit une éducation élitiste, stricte et austère. L’affection parentale n’est pas démonstrative. Chez les Schimmel danois, on ne reçoit de preuve d’amour qu’en échange d’un résultat. Doté d’une intelligence hors norme, Lars ne subit donc pas immédiatement l’exclusion dont il sera victime plus tard. Les premières années de son existence sont donc teintées d’une douce innocence. Mais le temps des tourments ne tarde pas à l’arracher à sa quiétude infantile. Dépourvu du moindre don magique, il est au centre d’une attention maternelle particulièrement angoissante. Si, aux yeux de Reinhardt, son père, cette « déficience » n’est pas nécessairement dramatique - il n’a jamais abandonné l’espoir que son fils rejoigne la Guilde -, Ditta la considère comme un réel handicap. Lars subit donc l’intransigeance de sa génitrice, qui se traduit par une absence totale d’intérêt un jour, et un excès d’ingérence le lendemain. L’enfant développe de sévères troubles liés à cette situation : culpabilité, angoisse et terreurs irraisonnées sont son lot quotidien. Plus tard, il développera une intransigeance en tout point semblable à celle qu’il a lui-même subit. Il ne tolère pas, chez lui comme chez les autres, le moindre signe de faiblesse, pas plus qu’il n’accepte l’échec.

A la puberté, lorsque subitement ses pouvoirs se réveillent, il est porté aux nues par sa mère. Mais le mal est fait. Il a apprit à se moquer de ses jugements, que ceux-ci soient négatifs ou non. Néanmoins, il lui faudra plus de temps encore avant de s’affranchir tout à fait du carcan dans lequel il a été élevé. Il continue donc de suivre la voie tracée pour lui avant même qu’il ne vienne au monde : il épouse Gretchen Bjørnsen-Schimmel, sa cousine, ainsi qu’il en avait toujours été convenu. Irrespectueux, odieux et cruel, Lars rend la vie de la jeune femme impossible. Il n’a pour elle que dégoût et mépris, qu’il ne se donne absolument pas la peine de cacher. Toutefois, il ira jusqu’au bout de son rôle en la fécondant. Lorsqu’il l’abandonne et lui arrache son fils, ce n’est pas par lâcheté mais pour leur offrir une chance, à tous les deux, de lui survivre.

Désormais adulte, Lars se forge ses propres principes. Ainsi apprend-t-il à ne tendre la main que pour prendre, et à ne baisser les yeux que pour toiser. A ses yeux, les règlements sont faits pour les médiocres et les indécis ; toute éthique, toute morale, est un frein à l'imagination, donc un obstacle au génie. Dénué de la moindre compassion envers qui que ce soit, il n’est pas encore assez mature pour se contraindre à faire preuve de tact ou de diplomatie. Au contraire. Impulsif, sujet à de violentes colères, il est craint de ses collègues et n’inspire aucune sympathie à quiconque. Le meurtre de Gretchen le fait parvenir à un point de non retour. Dès lors, il tente de tempérer ses ardeurs chaotiques. Monstre de froideur, manipulateur subtil, le changement de personnalité est radical et irrémédiable. Avec les années, il apprécie de plus en plus le pouvoir qu’il peut avoir sur les esprits qui l’entourent. Il jouit de son influence, qu’il met au service de ses perversions les plus sordides. Lars devient, peu à peu, l’homme que l’on connait aujourd’hui : c’est un lion qui sait revêtir la peau du renard lorsque cela est requis. La colère qui l’habite l’étreint avec la même vigueur qu’auparavant, mais il est désormais capable de la canaliser et de la libérer d’une manière raffinée.

Et la feinte est efficace, car raffiné, élégant, charmant, Lars l’est en tout point. Son physique de quadra’, son regard pénétrant et son magnétisme inné le rendent effroyablement séduisant. Sa culture, son humour noir, et même ses manières désuètes, auront fait tourner la tête de bien des femmes. Éperdument amoureux de Mara, il n’en demeure pas moins un coureur de jupon acharné. C’est que Lars a compris que le pouvoir était en réalité détenu par les femmes. Coucher avec les épouses de ses rivaux, c’est un sport qu’il pratique au même titre que le golfe. Sans réel plaisir, la majorité du temps. En revanche, Lars ne donne rien. Il se contente de prendre et d’assoir son autorité, jusqu’à suffocation totale de sa proie. Si bien que, lorsque ses victimes prennent conscience de l’étendu de sa cruauté, le piège s’est déjà refermé sur elles.  

Naturellement, cette attitude de prédateur sadique cache en réalité un étrange type de sensibilité. La neuvième symphonie de Beethoven l’émeut aux larmes, au même titre qu’un poème de Rimbaud ou de Byron. Il a, qui plus est, développé un drôle de hobby : il lui arrive de bloquer des heures devant les « lol-cats », comme on les appelle communément, c’est-à-dire ces chats dont les vidéos sont vues et partagées par des millions d’utilisateurs à travers le monde. Ça, ça le ferait rire à en crever. De plus... de plus, il... Non, en fait, non, on a fait le tour. Hm !

✤ Occupation diurne

Je n'ai fait que courir par le monde. Chaque désir, je l'ai saisit au vol, ce qui ne me suffisait pas, je l'ai laissé partir, ce qui m'échappait, je l'ai laissé passer. Je n'ai fait que convoiter et accomplir, et souhaiter à nouveau, et c'est ainsi, puissamment, que j'ai vécu au pas de charge.
Lars dort peu. Trois à quatre heures par nuit, tout au plus. Son métabolisme est réglé ainsi. Il fait plutôt partie de ces gens qui travaillent plus efficacement lorsque le reste du monde ferme les yeux ; littéralement. Car ce qui occupe ses nuits n’est pas supportable pour le commun des mortels. Dans le secret de ses laboratoires privés, il s’adonne à une magie si noire qu’elle pourrait probablement éclipser le soleil si elle était visible à l’œil nue. Mais il n’en est rien : le Président du laboratoire pharmaceutique le plus populaire depuis ces dernières années mène le jeu. N’en dévoilant jamais plus que nécessaire au sujet de ses activités, il passe le plus clair de son temps libre reclus, en compagnie de son épouse.
Ce comportement, souvent qualifié d’asocial, n’est pas un choix délibéré : pour paraître en société, le couple doit y être préparé pour ne rien laisser au hasard. Il suffirait d’une erreur d’inattention pour qu’ils soient démasqués. Ainsi se font-ils rares dans les soirées auxquelles Lars est invité, de par ses fonctions. Tant et si bien que leurs exceptionnelles apparitions font, en général, sensation. C’est qu’il s’agit là d’un couple séduisant au possible, autour duquel tournoie une flopée de parasites attirés par eux comme des vers autour d’une délicieuse charogne. Personne n’est dupe, cela-dit. Charmants et envoûtants, ils dégagent quelque chose de profondément dérangeant aussi. Mais tout cela participe, pour sûr, de cette aura magnétique et attractive qui les caractérise.
Ce que Lars a apprit à apprécier, en revanche, ce sont les somptueux dîners qu’organisent son épouse. Là, à l’abris de leur pavillon de banlieue, ils réunissent leurs proches et amis, mais aussi parfois des collègues de Lars. Ça les amuse de festoyer gaiement au-dessus d’un charnier indécelable. Autrement, il n’est pas rare de les croiser au théâtre, art pour lequel, évidemment, ils nourrissent une passion sans borne.
Quant à leurs journées, il ont prit l’habitude de les passer séparément. Lars se rendait auparavant quotidiennement au laboratoire mais, depuis qu’ils se sont installés en Louisiane, il aime profiter de son temps libre pour lire et écrire, ou pour pêcher lorsque le temps le lui permet.    

✤ Manies, habitudes & goûts

En vrac ;
◑ Lars aime manger. Du petit plat maison, au fast-food le plus gras, en passant par la gastronomie papoue. Il souffre parfois d’un manque d’appétit, du fait de sa pratique de la magie noire intensive, et ce manque-là le fait d’avantage souffrir que le manque de sommeil. Il ne supporte pas une seule chose, en revanche : c’est l’exploitation abusive des ressources naturelles. Ecolo’ dans l’âme, il préfère se passer de viande s’il sait que celle-ci a été abattue dans des conditions inacceptables.
◑ Au choix, Lars anéantira plutôt un homme qu’un animal. Pour des besoins plus impérieux, il en a pourtant sacrifié beaucoup. Mais, chaque fois, il a pris soin de sélectionner l’individu le plus faible. C’est, du reste, une précaution qu’il applique aussi à l’humanité.
◑ Mélomane, il apprécie surtout les grandes tragédies lyriques. Toutefois, il n’en écoute que lorsqu’il a l’occasion de se rendre à l’Opéra. Il déteste la musique enregistrée.
◑ Soucieux de son apparence, il la cultive savamment depuis quelques années, tandis qu’auparavant il s’en moquait.
◑ Lars nourrit une curiosité débordante pour la religiosité. Il est littéralement fasciné par la foi de Mara, même s’il ne saurait la partager avec la même intention. Il préfère se déterminer comme agnostique, et pense qu’effectivement, un principe gouverne toute chose ici-bas. L’idée que ce principe soit incarné par tout un panthéon plutôt chaotique colle de fait d’avantage à ses convictions que l’idée d’un unique dieu d’amour et de compassion.
◑ Passionné par le génie « humain », Lars s’intéresse principalement à la philosophie. L’histoire ne l’intéresse pas vraiment, du moins pas telle qu’on la présente communément, car il ne porte pas sur elle le même regard. Toutefois, il n’est pas inculte, loin s’en faut. Selon lui, connaître l’histoire d’un pays ou d’un homme importe peu. Ceux qui pensent pouvoir prédire le futur d’une nation ou d’une personne en se basant sur son passé sont des charlatans qui profitent de la confusion générale pour donner du sens à ce qui n’en a pas. L’histoire n’est qu’un chaos fuyant.
◑ Accro aux médicaments, il en ingère des quantités pharaoniques. Mara les fait systématiquement remplacer par des placébos, avec la complicité du médecin, sans que Lars n’en soit évidemment averti. Puisqu’il ne s’en plaint pas, c’est qu’au fond, il n’en a pas réellement besoin.
◑ S’il n’y a qu’avec Mara qu’il « communie » parfaitement, dans l’intimité, Lars couche avec d’autres femmes. Ca ne lui apporte pas du tout la même chose, et il est rare qu’il prenne réellement plaisir à ça. Parfois, néanmoins, il se fait surprendre. Quoi qu’il en soit, il est un amant appliqué, un poil misogyne (« ce qu’il faut, mais pas trop », sic.), dominant donc, il prend en réalité plaisir à rendre les femmes folles de lui, jusqu’à les rendre malléables et influençables à souhait.  
◑ Lars n’est pas un grand sportif. Il joue au golfe, par convention, et du rafting, par habitude, bien qu’il ne se rende plus aussi souvent qu’auparavant au Danemark (la pratique du rafting étant un sport familial avec lequel on ne plaisante pas). Plutôt doué au maniement du couteau, comme tout Schimmel qui se respecte, il manque néanmoins de pratique et, de ce fait, n'use de ses précieuses armes qu'en cas de réelle nécessité. Pour immobiliser ses victimes, il utilise principalement des somnifères puissants intramusculaires, puisqu’il lui est possible de s’en procurer très facilement (et de façon parfaitement intraçable : c’est l’avantage d’être le PDG d’un laboratoire pharma'). Toutefois, il reste dangereux à l'arme blanche, surtout lorsqu'il est question de sa survie.
◑ Ayant une prédisposition à l’addiction, Lars fume et boit (vin rouge et digestifs) plus que de raison. Par ailleurs, il est amateur de cannabis (qu’il obtient grâce aux ordonnances d’un vieux copain californien).
◑ Il déteste fondamentalement tout ce qui dénature le réel : chez eux, on ne trouve nulle chaîne stéréo, pas plus que de télévision. Mara dispose d’un tourne-disque pour ses propres besoins, mais malheur à elle si la moindre note parvient aux oreilles de son époux. Quand au cinéma, il n’y a plus mis un pied depuis des siècles.


✤ Magie utilisée

MONSTRE DE VANITÉ, PRODIGE DE MISÈRE, JE NE SUIS A LA FOIS QUE NÉANT ET GRANDEUR.
Une fée s’est indéniablement penché sur le berceau du poupon blond. Doté d’une intelligence très supérieure à la moyenne, il est diagnostiqué surdoué à un âge précoce (159 de Q.I.). Sa vivacité d’esprit, son ingéniosité, c’est au service de la conception de pièges qu’il en use. Stratège dans l’âme, il excelle dans l’art de la traque. Mais, très vite, il s’ennuie. Si bien qu’il n’ira jamais au bout de sa formation de Chasseur, au grand désespoir de son père qui avait placé, en son prodige de fils, ses plus hauts espoirs.
Mais cette exceptionnelle matière grise n’impressionne, en réalité, que la famille et les proches. Aux yeux de Ditta, son fils est la victime d’une malédiction honteuse qu’il ne faut absolument pas ébruiter : Lars ne semble pas développer le moindre don surnaturel, contrairement à ses sœurs aînées. Considéré et traité comme un mouton noir, Lars vit excessivement mal cette période de sa vie. Se sachant supérieur en tout, il ne comprend pas sa « malformation » : il culpabilise, angoisse, en s’imputant une faute imaginaire. Sa situation s’aggrave avec le temps, et le climat familial en pâtit nécessairement. Sa mère le contraint à des exercices d’une sévérité rare, dans le but d’éveiller ne serait-ce qu’un soupçon de médiumnité chez lui. Mais rien. Lars demeure insensible aux excentriques tentatives de Ditta, et ses successifs échecs ne font qu’empirer leur relation.

LA LANGUE DE L'ALCHIMIE EST UNE LANGUE DE LA RÊVERIE, LA LANGUE MATERNELLE DE LA RÊVERIE COSMIQUE.
Placé dans un internat spécialisé, il ne rentre plus chez ses parents qu’un weekend par mois seulement. Il vit cette séparation comme un réel abandon, ou plus précisément comme un exil forcé. En Allemagne, il fera néanmoins la rencontre décisive qui a changé sa vie. A l’école, Lars brille autant par son absence que par son génie. Dans le but de le discipliner un peu, on le contraint à accepter les cours particuliers d’un professeur, Klaus Neumann, éminent biochimiste entièrement dédié à sa passion, connu pour sa marginalité frisant le comportement sociopathe. Les débuts sont chaotiques, parfois brutaux (Neumann n’hésite pas une seule seconde à frapper son élève lorsque celui-ci ne répond pas assez vite), mais progressivement, ils s’apprivoisent l’un et l’autre. De là à parler d’une franche entente, non. Mais le début d’une camaraderie, oui, pourquoi pas.
C’est que Neumann décèle chez Lars un potentiel qu’il ne peut que tâcher de cultiver au mieux. Simple humain lui-même, il est loin de se douter des origines de son apprenti. Alors c’est avec subtilité et tact qu’il fait entrer l’Alchimie dans leurs travaux. Sans se méfier, Lars résout ses premières formules, puis passe à la pratique, sans même réellement en prendre conscience. Bien vite, il réalise que sa progression est freinée par des obstacles qu’il s’est lui-même érigé et, dès lors, il les détruit un à un. Jusqu’au jour où la capricieuse magie, enfin, l’étreint.

Un immense, un obscur horizon se déroule devant notre âme ; nos sentiments s'y perdent comme nos regards, et nous brûlons, hélas ! de donner tout ce que nous sommes pour savourer pleinement les délices d'un sentiment unique, grand et sublime.
Dès lors, son existence est transfigurée. Poussé par l’euphorie maternelle et la fierté paternelle, Lars se lance à corps perdu dans l’étude de la nature de ses dons. Car, si la magie l’a effectivement submergé, elle n’a pourtant produit aucun effet immédiat. Les exigeants exercices de Ditta vont alors jouer un rôle crucial. Nécromancienne de son état, elle va donc enjoindre son fils à participer à ses séances. Les premiers essais ne donnent rien, mais les barrages virtuels qui retiennent le flot de magie pure de Lars semblent toutefois de plus en plus fragiles.
Jusqu’au jour où, enfin, sa conscience prend le dessus. Son esprit se faufile à travers le cadavre blafard que sa mère était en train de préparer, comme s’il était pourvu de tentacules. Il se fraye un passage à travers les plaies, les trous, les pores. Il s’en empare comme le plus affamé des charognards. Lars sait, à ce moment-là, sans en être pourtant tout à fait conscient, qu’un choix se présente à lui : réveiller le corps, ou le détruire, purement et simplement. C’est la seconde option qui l’emporte et, sous les yeux ébahis de Ditta, le cadavre pourtant frais commence à montrer des signes avancés de putréfaction. Au bout de quelques minutes, le squelette apparaît là où la peau est la plus fine tandis que les chaires autour pourrissent dans un grésillement. L’odeur est insupportable, mais ce n’est rien en comparaison de l’aspect global du tableau.
C’est à cette époque-là, d’ailleurs, qu’il choisira d’entreprendre des études de biochimie, une fois le secondaire achevé, sous l'oeil avisé d'un Klaus Neumann parfaitement sidéré. Lars veut comprendre la matière et l’interaction cellulaire dans le but de se perfectionner dans la pratique de cette « nécromancie inversée ». Amplifier encore les effets de son don, grâce à l’alchimie notamment, devient une obsession dévorante.

J'apprendrai à gérer la perte, la dégénérescence, la déchéance, la dégradation, la détérioration, le naufrage. Je gère le pourrissement, le délabrement, les dégâts, la perte. J'apprendrai. J'apprendrai.
◑ Si l’alchimie lui a permit de progresser et d’être mieux à même de comprendre les mystères de la corruption, il a néanmoins été contraint de faire un choix. Suite au meurtre de sa propre femme (Lars a trente ans), sa magie devient si noire qu’elle dénature gravement sa pratique de l’alchimie. La Compagnie des Alchimiste, à laquelle Klaus Neumann l’avait introduit à son entrée à Harvard, commence à craindre ce monstre qu’elle avait pourtant jusque là déifier. De façon expéditive, on lui accorde le titre de Maître Alchimiste, avant de s’en débarrasser comme d’un bévue honteuse. Son amertume à ce sujet ne s’est jamais tout à fait tarie, contrairement à ce qu’il avance.

◑◑ D’autre part, sa pratique de la « nécromancie inversée » et la magie noire qui la nourrit, sont de plus en plus gourmandes. Plus il se perfectionne, plus les tribus sont lourds à payer.
La décomposition cadavérique demeure l’exercice lui demandant le moins de sacrifice. Devenu maître dans cet art, il est capable de réduire un cadavre à l’état de poussière en quelques minutes à peine (si toutefois les conditions climatiques et organiques sont réunies), une heure au maximum (en cas de grand froid, en présence d’un individu particulièrement bien conservé). Cet art demande à Lars une prudence de tous les instants, car la décomposition est contagieuse. S’il se rate, il peut se contaminer tout seul.
La dissolution organique, c’est-à-dire l’art de faire pourrir un organisme vivant, dépend évidemment du sujet la subissant. D’un simple toucher, il est capable de faire pourrir un fruit ou une plante au bout d’un quart d’heure environ. Idem pour les petits animaux, tels que les rats, les mulots, quelques volatiles. En ce qui concerne les plus grands, il est nécessaire de les piéger et de les immobiliser car le processus est plus long : une heure pour un chat, trois heures pour un alligator , une journée entière pour un éléphant. A noter qu’un corps vivant pesant plus de trente kilos ne se décompose pas de la même façon, en fonction de l’espèce, et souvent Lars se contente de semer les graines de la corruption, puis il laisse faire la nature. Dans le cas d’un humain, par exemple, une fois les graines posées, le processus peut prendre plusieurs jours jusqu’à ce que l’individu tombe gravement malade et succombe des dysfonctionnements générés par le pourrissement interne. Là encore, Lars doit redoubler de précautions pour ne pas être lui-même contaminé. Or, cette magie-là lui demande beaucoup d’énergie : il lui est arrivé de tomber inconscient en plein milieu du processus. Il a déjà perdu un doigt et deux orteils par pourrissement, à cause de ses absences. Désormais, il agit de façon plus circonspecte.
L’altération des principes vitaux, permettant à Lars d’aggraver considérablement les plaies ou les maladies d’un individu en détruisant son système immunitaire, est sans risque pour le sorcier. Toutefois, ce pouvoir a une limite majeure. Lars doit être "proche" de la victime : il doit avoir une certaine influence sur celle-ci. Le processus consiste à désorienter le système biologique de l'individu, de sorte qu'il ne soit plus capable de distinguer les "cellules amies" des "cellules étrangères". Si cela semble simple, au premier abord, il n'en est rien : c'est un combat de tous les instants contre une machine capable de s'auto-régénérer systématiquement.

◑◑◑Nota Bene : l'usage de cette magie particulièrement insupportable, à la vue comme à l'esprit, a pour effet principal d'annihiler la personnalité de Lars et de l'enfermer dans une spirale infernale de laquelle il ne ressortira probablement jamais. Peu à peu, de fréquents délires mégalomaniaques à tendance sociopathiques envahissent son existence. Son temps est compté, il en est conscient, tôt ou tard le monstre prendra le dessus et l'avalera tout cru.

◑◑◑ Nota Bene II : la magie de Lars est parfaitement inutilisable sur un mage blanc. Tout au plus parviendra-t-il à les rendre malade ou à les affaiblir. En revanche, elle est d’une redoutable efficacité sur les êtres déjà gagnés par la corruption (mages noirs, nécromants, possédés). Concernant les métamorphes, Lars n’a aucune emprise sur la bête : en revanche, sa magie atteint la part humaine. Quant aux vampires, plus ils sont jeunes et plus ils y sont sensibles : néanmoins, rien d’irréversible ne pourra les atteindre.

◑◑◑ Nota Bene III : la poudre résultant d’une décomposition totale est un élément entrant dans la majorité de ses conceptions alchimiques, et notamment dans la composition de l’elixir qu’il ingurgite désormais quotidiennement et qui lui permet de vaincre les conséquences d’un abus de magie noire (perte de l’appétit et du sommeil, migraines et hallucinations). C’est la raison pour laquelle Lars ne peut tout simplement plus revenir en arrière et arrêter net ses sombres pratiques : la mort seule l’en délivrera (ou pas).

✤ Convictions

Initialement hilare, lorsque la Révélation ne concernait encore que les Vampires, Lars a déchanté lorsque les sorciers, à leur tour, leur ont emboîté le pas. Furieux, il gardait quand même l’intime espoir que seuls les vieux chnoques de la Blanche Confrérie se révèlent. Lorsque, toutefois, Godric décida d’en faire de même, Lars s’y opposa de toute la force de sa persuasion. Mais le gouverneur de Louisiane l’ignora, lui et ceux qui, comme lui, préféraient demeurer dans l’ombre. Sept ans ont passé, pourtant il n’a pas oscillé d’un iota dans ses convictions.
Néanmoins, parce qu’il s’adapte à tout, il a profité de la Révélation pour lancer quantité de molécules sur le marché pharmaceutique CESS. On lui doit quelques uns des médicaments les plus utilisés, tels que la pilule contre les migraines à l’usage spécial des médiums dans l’incapacité de contrôler leurs dons, ou bien sûr le vaccin anti-métamorphose.
Par ailleurs, il ne préjuge jamais d’un individu. Il ne s’agit toutefois pas d’une largeur d’esprit. Non, en réalité il s’agit du bon sens : lui-même a été considéré, par le passé, du fait de sa « déficience » magique, comme le dernier des vermisseaux mais aujourd’hui, plus personne n’oserait simplement le penser. Ayant toujours un coup d’avance, Lars ne sous-estime donc jamais personne. Chaque être est un potentiel ennemi qu’il faut s’abstenir de nourrir à coup de comportements rabaissants et humiliants.

✤ Signes particuliers

◑ Anatomie : il lui manque un auriculaire de la main droite, et deux orteils du pied gauche; en dehors de petites cicatrices ici ou là, son flanc gauche est balafré d’une large entaille ; frais et vigoureux un jour, il peut sembler prendre cinq ans supplémentaire le lendemain, sans raison apparente.
◑◑ Tatouages : le symbole Schimmel est tatoué entre ses omoplates, et entouré d’un irezumi (tatouage traditionnel japonais). Le premier est enchanté de façon à ce qu’il puisse distinguer les auras (chose dont il est  incapable de façon innée). Quant au second, il s’agit d’un bouclier lui conférant une certaine résistance contre la magie blanche.
◑◑◑ Bijoux : une alliance à son annulaire gauche ; une chaîne et un pendentif représentant le serpent légendaire Jormungand ; une montre hors de prix ; un zippo avec lequel il ne peut s’empêcher de jouer machinalement, curieusement assez féminin, sur lequel est gravé, en langage runique signifiant, pour les initiés, « Initiateur des tromperies », allusion claire à Loki - il s’agit d’un briquet de Mara, dont elle lui a fait présent et dont il ne se sépare jamais.  
◑◑◑◑ Autres : Lars est gaucher.

Prélude
CHOIX DANTESQUE Inventé Donc, finalement, j'ai opté pour le prédéfinis d'Ansgar Schimmel, mais adapté à mon idée initiale :05: P'TI NOM Sham' Sham' Shamois d'Or ! RUMEURS Bon, on y est ! Je lance la fiche d'un deuxième DC, sachant que le premier devrait disparaître cet été (après tout, il n'a jamais été vraiment lancé). J'ai décidé de prendre mon temps sur cette fiche... l'ennui c'est qu'une fois que la machine est lancée, qui sait s'il sera possible de l'arrêter ? golmut SESAME Est-ce bien nécessaire ? :05: LE VENT D'EST Hé bien, toujours grâce à Grace, que Mara et moi essayons de remotiver pour bientôt...  DECLARATION Y a pas la place pour dire tout le bien que j'en pense... TROMBINE MADS MIKKELSEN, MADS FUCKIN' MIKKELSEN (non mais sérieux, mads mikkelsen, quoi)



Dernière édition par Lars Schimmel le 30/7/2014, 14:44, édité 10 fois
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Lars ◑ I'm dismantling who I was and moving it brick by brick.  [Terminé] Empty
MessageSujet: Re: Lars ◑ I'm dismantling who I was and moving it brick by brick. [Terminé]   Lars ◑ I'm dismantling who I was and moving it brick by brick.  [Terminé] Icon_minitime16/7/2014, 14:53

Ticket for Pandemonium
« Monsieur Schimmel ne répondra pas aux questions concernant le gouverneur, pas plus qu’à celles touchant de près ou de loin les différents procès dans lesquels Reckitt Benckinser est impliqué. C’est clair ?
Je suppose. », concéda la journaliste, en haussant les épaules. Daphne Montgomery interviewait des pointures pour le compte du Times depuis plus de deux ans. Elle était habituée à ce genre de mise en garde de la part de leurs attachés de presse, sans pour autant toujours les respecter à la lettre. Tout dépendait de son humeur, et de la façon dont son invité se comportait. Son respect n’était jamais acquis, il fallait se donner la peine de le mériter, aussi n’en faisait-elle qu’à sa tête, surtout lorsqu’il s’agissait d’un pompeux PDG ou d’un politicien-requin. En l’occurrence, elle n’avait pas d’avis préconçu à l’égard de Schimmel. Professionnelle, elle s’était renseignée sur l’individu, qui lui avait semblé antipathique au possible, mais néanmoins efficace. Reckitt Benckinser était devenu, en l’espace de quelques années seulement, l’un des laboratoires pharmaceutiques les plus puissants du continent. Sa vie personnelle semblait haute en couleur, et elle s’interrogeait encore sur le rôle de Mara Sørensen, la jeune femme effacée, aux sourires illisibles, qu’il avait épousé en 2004, brisant le cœur de ses soupirantes, attirées probablement par son petit côté de célibataire ténébreux, mais plus sûrement par l’incommensurable fortune qu’il avait amassé en peu de temps.
« Il est arrivé, Daph’. Un passage au maquillage et il est tout à toi, lui murmura à l’oreille son cameraman.
Ok, euh... comment tu me trouves ?
Dangereuse, le Danois n’a qu’à bien se tenir ! Tu vas tout déchirer, bonne chance. », souffla-t-il, avant de disparaître derrière l’impressionnante caméra, dont il parachevait amoureusement les réglages.
Cinq minutes plus tard, le quadra’ entra en scène. Vêtu d’un costume Paul Smith en laine grise, chaussé par Dolce & Gabbana, Daphne comprit rapidement ce que tout ceux qui l’avaient rencontré lui trouvaient. Ténébreux, il l’était, sans nul doute ; c’était même un euphémisme. De sa seule présence dans le studio, il imposa le silence. Après les quelques poignées de main d’usage, il se dirigea droit sur elle, sans l’ombre d’un sourire.
« Bonjour, je suis Lars Schimmel. Vous devez être madame Montgomery... ?
Mademoiselle, se sentit-elle obligée de préciser, en se mordant la langue après coup.
Où me voulez-vous ?, l’interrogea-t-il, pas si innocemment que ce qu’il voulait lui faire croire.
Euh, ici. Là, voilà. Vous avez de l’eau à votre gauche... s’il vous manque quelque chose...
Non, non c’est parfait. Commençons ?, proposa-t-il en s’installant, jambes croisées, en face d’elle.
Avec joie. Jude ? T’es prêt ? », demanda-t-elle au cameraman qui les observait déjà sur le petit écran de contrôle. Il hocha la tête, et avec ses doigts il lança le décompte.
Trois...
Deux...
Un.
« Bonjour monsieur Schimmel, et merci d’avoir répondu favorablement à notre demande d’interview, à l’occasion des vingt-cinq ans du laboratoire Reckitt Benckinser.
Je vous en prie, c’est un plaisir. »
Daphne rentra dans le vif du sujet. Ses questions étaient aiguisées, parfois tranchantes, mais Lars ne sembla pas désarçonné le moins du monde. Il n’avait pourtant pas d’expérience dans le domaine, rares étaient les interview auxquelles son service de comm’ l’avait autorisé à se soumettre. Techniquement, donc, il commettait de petites bévues qu’un autre PDG ne se serait pas permis de commettre. Mais il était détaché, comme si le sujet ne le concernait que de loin. Chacun savait qu’il était pourtant très investi dans les affaires de son entreprise, et qu’il prenait très au sérieux son rôle de leader pharmaceutique. Pourtant, même lorsque la journaliste aborda des sujets sensibles (procès déjà conclus, rumeurs concernant une affaire de corruption pour laquelle il avait été blanchi un an plus tôt, etc.), il ne se départait pas de son calme. Tant et si bien qu’elle douta d’avoir affaire à être humain : ses réponses, Daphne les obtenait généralement dans les silences gênés qu’elle parvenait parfois à installer, avec d’autres invités, ou en analysant leurs expressions faciales ou physiques. Mais Lars Schimmel demeurait impassible, voire même impénétrable.
« Passons à un tout autre sujet..., annonça-t-elle, en jetant un coup d’oeil discret à l’attaché de presse qui se rongeait les ongles au sang, hors champ, Votre présence a été remarquée lors du Congrès de Shreveport, le mois dernier. Le gouverneur de Louisiane, Godric Ligheton, est un de vos proches, n’est-ce pas ?
C’est exact. Nous sommes de vieux amis.
Comment avez-vous réagit lors de son coming out ?
Son... ? Ah, lorsqu’il a publiquement fait part de ses dons ? Hé bien, j’ai été surpris, comme chaque citoyen de Louisiane j’imagine. Mais, vis-à-vis de son électorat, je pense qu’il s’agissait là d’une marque d’honnêteté - rare, de nos jours - qu’il faut savoir apprécier à sa juste valeur. Inutile d’y revenir.
Et cette annonce n’a pas altéré vos relations ? On dit de vous que vous ne portez pas nécessairement les CESS dans votre cœur...
A cause du vaccin, je présume ? Vous savez, j’aime l’idée que l’on soit maître de son destin. A ce titre, si la science peut être d’une quelconque aide, qui sommes-nous pour l’empêcher ?
Mais vous concevez que cela puisse vous porter préjudice ?
Hé bien, jusque là, je ne m’en porte pas si mal, n’est-ce pas ? », répondit-il, du tac au tac, un sourire charmeur au coin des lèvres. Désarçonnée, et harcelée dans l’oreillette par le producteur du show et par l’attaché de presse de Lars Schimmel, Daphne marqua une pause. Elle avait envie de lui rabattre le caquet, de gommer ce sourire narquois, moqueur, qu’il lui lançait et qu’elle prenait personnellement pour elle.
« Une enquête n’a-t-elle pas été ouverte ? Une enquête assez gênante pour que votre groupe ne se soit pas encore prononcé publiquement sur le sujet ?, lança-t-elle, à l’affût de la moindre trace de frayeur, de surprise ou de colère.
Vous faites bien d’en parler, d’ailleurs c’est la raison pour laquelle j’ai accepté de vous rencontrer aujourd’hui. Nos concitoyens, contribuables au même titre que vous et moi, méritent d’être avertis. Une enquête a bel et bien été ouverte, et Reckitt Benckinser collabore de façon parfaitement transparente avec les services en charge. Le groupe n’a toutefois pas été mis en cause mais je vais être honnête avec vous, ce soir. Nous nous préparons d’ors et déjà à ce que cette affaire envahisse les médias, tôt ou tard. Pourquoi ? Parce qu’il s’agit d’une affaire politique, mademoiselle Montgomery, une affaire en lien, précisément, avec mes accointances à l’endroit de notre gouverneur. Reckitt Benckinser ne flanchera pas sous la pression d’un groupuscule, au nom de la démocratie, au nom de la liberté de parole, de chacune et de chacun. Nous ferons front, jusqu’à ce que les accusations qui pèsent régulièrement sur nous soient, les unes après les autres, démontées. Dois-je vous rappeler que nous n’avons perdu aucun procès jusqu’alors ? Or, croyez-moi, s’il y avait bel et bien quelque chose à trouver, nous n’existerions déjà plus. La jalousie de nos concurrents ne saurait vaincre la belle justice de notre pays, soyez-en assuré. »
Lorsqu’il eu fini, même son attaché de presse garda le silence. Daphne bouillait intérieurement, mais devait bien reconnaître qu’elle l’avait cherché. Lars s’était engouffré dans la brèche qu’elle lui avait elle-même indiqué du doigt. Godric, la politique, l’affaire fédérale... Nul doute qu’il venait de se rallier bon nombre de citoyens persuadés d’être manipulés par une branche pro-CESS magouillant non seulement au Parlement, mais aussi à la Maison Blanche, sans même avoir à le nommé. C’était là finement joué, même si ça n’en avait pas l’air. Et c’était tout l’art de Lars de sauter à pied joints dans le plat, sans avoir l’air pourtant de ne pas y toucher... La journaliste enchaîna sur une ou deux banalités, et tout fut dit. L’œil rouge de la caméra s’éteignit, Lars lui serra la main et quitta le plateau, comme il y était entré, sous le silence médusé d’une assistance qui ne savait pas réellement à quoi elle venait d’assister.

Qui se sait profond tend vers la clarté; qui veut le paraître vers l'obscurité ; car la foule tient pour profond tout ce dont elle ne peut voir le fond.#NIETZSCHE

Dårlig Frø


Some men aren't looking for anything logical, like money. They can't be bought, bullied, reasoned or negotiated with. Some men just want to watch the world burn.


Prélude
Seule preuve que le temps passe, le jeu de leurs ombres qui s’étirent, se lovent et se retirent sur le chemin bitumé que leurs pieds dévorent. Un silence s’est installé, dans Central Park. Ce genre de silence que l’on ne partage qu’en compagnie d’un être unique et identique à la fois. Le bras de Mara enroulé autour du sien le maintient physiquement sur terre, mais son esprit profite de l’entracte pour vagabonder, bondissant d’un souvenir à l’autre, guidé par un vent turbulent. Mais il n’est pas de ceux qui se tournent vers le passé sans heurt. L’imparfait l’écœure, comme jadis le parfum de Ditta lui provoquait d’incontrôlable haut-le-cœur. Un relent de cadavre noyé sous les vapeurs d’un Chanel n°5 qu’elle vidait presqu’aussi vite que ses liqueurs, et dont les effluves se mêlaient à celles du tabac froid sur ses vêtements, dans ses cheveux. Gamin, lorsqu’elle l’obligeait à rester cloîtré au sous-sol en sa compagnie, il suffoquait littéralement. Ce temps est révolu, mais Ditta n’a pas changé. A ceci près que ses flacons de parfums sont désormais vides, depuis la mort de Reinhard. C’est lui qui les lui offrait. Ses sœurs le pressent de faire le voyage, avant qu’il ne soit trop tard. Mais il est déjà trop tard, la pauvre femme n’a plus toute sa tête et ses délires lui sont insupportables, car il sait qu’un jour ils seront siens. En cela, il est bien le fils de sa mère : ne pouvant espérer, tous deux, guère plus que la mort ou la folie, pour seules entraves. Son père était différent, pourtant c’est lui, et non pas Ditta, que la mort a trouvé en premier. La mort est une farceuse, voilà la sinistre morale qu’il a été contraint d’en déduire. Pourtant, il ne craint pas la mort. Lorsqu’il souffrira des premiers signes d’un delirium tremens, il se retirera de la face du monde lui-même, sans attendre cette drôle de faucheuse capricieuse. Car il réprouve les caprices.

Acte I (ou L’homme qui n’aimait pas les femmes)
Gretchen avait cet incommensurable pouvoir sur son époux : elle savait, en peu de mots, le rendre fou de rage. Ils n’étaient pas mariés depuis trois petits mois qu’il songeait déjà à prendre les voiles, quitte à rompre l’alliance que leur union avait scellée entre leurs deux familles. Leur relation déjà houleuse était chaque soir mise à mal par de répétitives disputes conjugales, au cours desquelles il devait réprimer de plus en plus difficilement ses pulsions meurtrières à son égard. Ce soir de mai, penché au-dessus d’elle, il lui maintenait fermement le visage en place en empoignant sa chevelure dans l’une de ses mains, en la menaçant d’un regard noir et haineux. Il n’avait pourtant jamais usé de sa force sur quiconque auparavant. Cette violence, il ne savait pas d’où elle provenait, ni comment la contenir. Son épouse, les yeux exorbités et injectés de sang, le fixait d’un air de défi.
« Tu n’oseras pas. », cracha-t-elle. En réponse, il éleva un poing tremblant de colère à quelques centimètres de son visage. Il allait lui apprendre le respect, dent après dent, os après os. Il allait la marquer des stigmates de sa fureur déchaînée, jusqu’à ce qu’elle se soumette, comme une bonne épouse, à son autorité, sans jamais plus la questionner. « Tu la cognes aussi comme ça, ta pétasse, hein ? Alors vas-y, fais-moi pareil. Fais-moi tout ce que tu lui fais à elle ! VAS-Y ! », éructa-t-elle, tandis que le sang lui montait aux joues. Hideuse, transfigurée par la haine, elle s’agrippait à lui en le blessant de ses ongles cruels. « FRAPPE-MOI SI TU L’OSES ! » Un rire violent, hystérique, la secoua l’instant d’après. Une étincelle de folie pure éclaira ses prunelles ravagées par la dilatation de ses pupilles. La magie affluait. Calmement, il la lâcha. Déséquilibrée, elle tomba sur le sol du vestibule, là où précisément elle était venue le cueillir, tandis qu’il rentrait du travail. Sa robe de chambre tâchée de vin rouge s’entre-ouvrit, laissant paraître une cuisse laiteuse et lourde. Elle surprit son regard, et lui lança : « Tu désertes mon lit pour celui de ta traînée, arrête tout de suite, ou je te pourrirai l’existence jusqu’à ce que tu me tues ! Tu entends ? » Il ne répondit pas plus qu’auparavant, laissant son regard peser sur cette vision qui semblait lui inspirer un profond dégout. D’un geste habile du pouce et de l’index, il déboutonna sa chemise après s’être débarrassé de la veste de costume. Impassible, il l’empoigna de nouveau par les cheveux pour la retourner, face contre terre. Là, sur la paillasson de l’entrée, il s’assura qu’elle goûte la situation de la façon la plus humiliante possible. Elle ne se rebella même pas, encaissant chacun de ses coups de hanche en silence, mais au plus profond de lui, il savait que ce n’était ni plus, ni moins qu’un viol. Lorsqu’il en eu terminé, il glissa à son oreille : « Voilà, ce que je lui fais, à ma traînée. », puis il l’abandonna là, misérable et bousillée.

Neuf mois plus tard, naissait Hansel.

Acte II (ou Le voyage initiatique)
 
Klaus Neumann, son maître, avait un jour prononcé ces mots, en sa présence : « Le mariage est la mort morale de toute indépendance. » Ce faisant, il citait Dostoïevski, mais le jeune homme qu’il était alors l’ignorait encore. Trop jeune même, pour comprendre tout à fait le sens de ces paroles surannées, il avait mit cette amertume sur le compte du célibat quasi-religieux du vieil alchimiste. Pourtant, celui-ci ne s’exprimait jamais sur une question sur laquelle il n’avait aucun savoir. Et de fait, Klaus avait été marié trois fois. Il lui conta ses expériences non sans humour.
« Pourquoi je te dis tout ça, aujourd’hui ? Parce que, cher élève, tu devais expérimenter la cage pour apprécier différemment la liberté.
C’est cruel.
C’est la vie. Ah ! Nous arrivons !  »
L’aéroport J.F.K. apparaissait, peu à peu, sous l’épais manteau de nuages que le Boeing venait tout juste de percer. Ils s’étaient tous deux longuement entretenu sur la fuite de l’élève, abandonnant nouveau-né et épouse aimante qui, malgré les mauvais traitements, était dignement restée auprès de lui. Klaus l’avait traité de fou : ses trois divorces avaient été motivé par bien plus de raisons que ne semblaient en disposer son jeune ami. Quelle mouche avait bien pu le piquer ? C’était méconnaître l’exceptionnelle soif d’indépendance de l’homme qu’il était devenu.
« Ansgar, jeune Ansgar, vas-tu au moins rendre à cette pauvre femme sa liberté ?, lui avait-il demandé.
Divorcer, vous voulez dire ? Non, c’est impossible. Cette mégère ne m’a pas épousé moi, mais ma famille.
Mauvaise graîne...
Vous n’avez pas idée, professeur, vous n’avez pas idée. »
Le regard bleu pétillant de l’alchimiste étudiait les traits de son élève par-dessus la monture de ses lunettes, il n’ajouta rien, mais il n’en pensait pas moins. Il en savait plus sur le jeune homme qu’il n’en savait sur lui-même, à vrai dire. Il avait eu l’occasion de l’étudier, en profondeur, de le disséquer jusqu’à l’âme à son insu. Klaus savait quel genre de créature terrible le Danois pouvait devenir, avec les bonnes impulsions, au bon moment, au bon endroit. Si, par son discours, il semblait désapprouver l’attitude phallocentrique de son élève, il applaudissait en réalité des deux mains, en sourdine, en remerciant le Seigneur de les avoir réunit. Les Etats-Unis d’Amérique, c’était son idée à lui. Ansgar avait songé à se retirer en France, un temps, mais Klaus détestait les français presque autant que les hémorroïdes qui vrillaient son postérieur en hiver. Prétexte, feinte. Le vieil alchimiste avait d’autres projets pour son élève au potentiel hors du commun.
De son côté, Ansgar n’était pas aussi dupe qu’il se plaisait à le laisser penser. Conscient des travers manipulateurs de son maître, il l’avait toutefois suivit en Amérique poussé par une curiosité insatiable. En Europe, plus rien ne le retenait désormais. Ditta et Reinhard ne le renieraient pas, leur petite merveille n’avait pas à s’embarrasser d’une épouse indigne de sa supériorité. Ils s’en occuperaient, avaient-ils promis. Le fuyard avait choisi de leur accorder sa confiance, en sachant pertinemment pourtant que ça équivalait à lâcher une meute de chiens enragés à la gorge de Gretchen. Mais il se fichait bien de cette femme. Son fils, il l’avait confié entre les meilleures mains, des mains de confiance, des mains qui façonneraient ce petit être comme lui-même avait été façonné, comme un Schimmel. C’était là, à ses yeux, tout ce qu’il devait à son ascendance. Puis, lorsqu’il serait en âge de recevoir une éducation magique, alors il viendrait le chercher. Que pouvait-il faire d’un nourrisson ?  

Acte III (ou Le mauvais démiurge)
Les Compagnons en robes siégeaient en arc-de-cercle dans l’obscure chambre souterraine dans laquelle le tribunal se réunissait lorsqu’il fallait juger l’un des leurs. Sur le banc des accusés, ce soir-là, ils étaient deux. Les traits tirés par la fatigue et la faim, humiliés et affaiblis, le maître et l’élève transpiraient la haine par tous les pores de leurs peaux.
« Seront jugés le maître alchimiste Klaus Neumann et son élève, Lars Schimmel, par leurs paires, ainsi qu’il en va de nos coutumes. Les juges réclament que se présente à la barre le témoin premier... »
Tandis que la longue liste de leurs accusateurs déversait sur eux leur fiel jaloux et envieux, Ansgar - devenu Lars, parce qu’irrité par l’incapacité des anglo-saxons à prononcer son nom correctement - les maudissait en silence, ces faibles et déficients humains. Son adhésion avait été était contre-nature, car la Compagnie avait toujours tenu à refouler, à l’entrée, mages et sorciers, pour des raisons évidentes. Lars ne bénéficia d’aucune faveur, mais Klaus accepta de l’y parrainer, en taisant les dons surnaturels de son élève, évidemment dans le but d’en mettre plein la vue à ses vieux rivaux. En d’autres termes, il lâcha un loup dans la bergerie par pêché d’orgueil. Quoi qu’un loup se serait contenté d’égorger une ou deux brebis. Son filleul était bien plus sournois : il planta les graines de la discorde et du chaos dans le sein naïf et émerveillé de la vieille compagnie. Divisés, les alchimistes l’étaient. Certains voyaient en Lars une sorte de prophète qui relèverait de ses cendres l’institution décatie. D’autres considéraient son existence même comme une aberration qu’il fallait supprimer, comme une tumeur maligne, avant qu’elle ne contamine tout le corps. Dans ce chaos général, le Danois exultait. Il forma pléthore de novices à ses méthodes, recruta d’autres mages aux intentions tout aussi néfastes, créant à partir du néant une cellule vindicative et malfaisante, à son image. Mais la bête fut vaincue. Touchant au but qu’il s’était fixé, aveuglé par ses succès, Lars commit lui-même l’erreur qui le conduisit à sa perte, en voulant aller trop loin, trop haut, trop vite. C’était cette arrogance aveugle, cette insolence démesurée, qu’on voulait, à ce fallacieux procès, lui faire payer, et non ses actes en propre.  
« Avez-vous une déclaration à adresser aux juges qui pourrait éventuellement plaider la clémence ?, demanda l’un des faux juges à Lars, au terme de six heures de procès. Au-dessus d’eux, le jour devait probablement se lever.[/color]
La seule différence entre le saint et le pêcheur, c’est que chaque saint a un passé et chaque pêcheur, un futur. », articula le mage que l’on accusait d’un pêché d’orgueil qui n’était, du reste, pas le sien mais celui de son maître. Cette déclaration, empruntée à Oscar Wilde, balaya l’assemblée d’un silence funeste. Le verdict tomba néanmoins. Klaus fut condamné au bain de cigüe, châtiment traditionnellement réservé aux traitres, et Lars à l’exclusion. Le Danois, qui fomentait déjà ses plans d’évasion en cas de peine capitale, fut prit d’un tel fou rire qu’on dû lui injecter un puissant sédatif avant de le relâcher, à la surface de la terre. De fait, les vieux couards de la Compagnie préféraient se débarrasser de cet être nuisible plutôt que de le provoquer plus encore et de prendre le risque d’y perdre des plumes...

Acte IV (ou La mort de Baba Yaga)
Bourdonnant à ses oreilles, l’afflux sanguin provoqué par une sourde fureur étreignant désormais tout son être menaçait à tout instant de le submerger. Aussi fixait-il l’objet de son courroux, pupilles dilatées, à la façon d’un prédateur affamé. Bondir, pour l’écorcher, et se repaître de sa souffrance à mesure que la vie la quitte ; s’il avait été muni de griffes et de crocs, tel est le sort qu’il lui aurait réservé. Mais tuer Gretchen ne faisait, à l’origine, pas partie du plan. La punir, sévèrement, voilà ce qu’il l’avait conduit à la traquer, jusque dans ses derniers retranchements, une vieille bâtisse décrépie ayant appartenue jadis à sa préceptrice. Ca n’avait pas été difficile de dénicher sa cachette. Bien que n’ayant jamais été tenté par la Guilde des Chasseurs, en tant que Schimmel, Lars aurait été capable de la débusquer à l’autre bout du monde. Mais Gretchen était folle, déraisonnable, et désespérée. Jamais elle ne se serait aventurée en dehors de la vieille Europe, parce qu’elle y avait des alliés. Pensait-elle. Pourtant, Lars n’avait pas eu à convaincre les Bjørnsen de lui donner toutes les informations qu’ils détenaient la concernant. L’opprobre devait être lavé, ainsi avaient-ils eu tout intérêt à coopérer. Bien entendu, nul ne pouvait imaginer l’issu de ce scandale.  
« Hansel appartient aux Schimmel. Tu appartiens aux Schimmel. N’as-tu donc jamais compris ? Ils t’ont vendue, il y a dix ans, et de nouveau ce soir. Tu es à moi, Gretchen, et en vertu de ce simple principe, je disposerai de toi de la façon dont il me plaira, de la même façon que je disposerai de mon fils.
Mais je l’ai porté, je l’ai mis au monde ! Ne me l’enlève pas, je t’en supplie, ne me fais pas revivre cet agonie une nouv...
Que peux-tu bien connaître à l’agonie, hm ?, la coupa-t-il, excédé. Tu es pathétique. Maintenant, pousses-toi. », d’un geste, il tenta de la bousculer, de façon à ce qu’elle le laisse accéder à la chambre du garçon. Mais, les bras en croix, elle tint bon en le dardant du regard.
« Il va falloir que tu me tues, Lars. », lui lança-t-elle. Il marqua un temps d’arrêt, en la dévisageant froidement. Elle était bien placé pour savoir qu’il ne fallait pas lui lancer de défi sans être prêt à en assumer les conséquences. A quoi jouait-elle ? Bien sûr, dix ans étaient passés. Il avait gagné en maturité et en self-control, il savait désormais refréner ses pulsions violentes, y compris lorsque son orgueil était esquinté de la sorte. Mais ça, elle ne pouvait pas le savoir. Elle agissait de façon suicidaire, et ce qu’il avait prit pour de la folie était en réalité méticuleusement calculé. Hansel n’était qu’un prétexte pour l’attirer ici. Dix ans plus tôt, lorsqu’il avait quitté l’Europe, il l’avait averti : elle pourrait vivre, et demeurerait légalement son épouse, et à ce titre, elle serait à l’abri de tout besoin. En échange, elle devait renoncer à son rôle de mère et tâcher, par ses faits et gestes, de ne point entacher l’honneur des Schimmel. Il ne l’avait pas à proprement parler menacé. C’était superflu. Elle le craignait à l’époque bien assez.  
« C’est donc ça. Tu m’as attiré ici, en sachant que je viendrais. Pourquoi ? », l’interrogea-t-il, de but en blanc. Elle ne s’attendait probablement pas à ce qu’il comprenne si vite. Surprise, elle relâcha son attention une seconde ; opportunité que Lars saisit au vol pour forcer le passage. En quelques enjambées, il atteignit la chambre et enfonça la porte. Vide, à l’exception d’un pentacle tracé au sol, à l’aide de cristaux enchantés. Un piège. Fou de rage, il fit volte-face. Mais Gretchen s’était déjà précipitée dans les escaliers. Se lançant à sa poursuite, il manqua de passer à travers le plancher moisi de la masure en ruines. Il se méfiait de sa femme, désormais, aussi avança-t-il à pas de loups, aux aguets. Il n’entendit pas la porte d’entrée grincer, ainsi ne s’était-elle pas enfuie. Hansel était donc bel et bien ici, quelque part sous ses pieds. La cave. Bien sûr. Les chats ne font pas des chiens.
Avec précaution, il s’engouffra dans l’escalier, de pierre cette fois-ci, qui menait aux fondations de la bâtisse. Une atroce odeur de pourriture lui sauta au visage lorsqu’il entrouvrit une premier porte, par prudence. Sous la seconde, il discernait la faible luminosité d’une bougie, ou d’une chandelle. Mais c’était là peut-être une autre de ses feintes. Si son fils n’avait pas été en jeu, il n’aurait certainement pas tant pris de risques.
« Gretchen ? Tu ne peux pas... ! », commença-t-il en poussant délicatement la porte du pied, mais il n’eut guère l’occasion d’achever sa phrase. Une sourde douleur lui arracha un cri rauque qui se répercuta dans un écho effroyable. Elle le tenait. Il devrait combattre, ou plutôt survivre à l’attaque, et la vaincre ensuite. La magie de Gretchen l’étreignait, ou plus exactement, elle étreignait son âme. Les Bjørnsen étaient connus pour leurs dons si particuliers, Lars en connaissait un bout sur la question, sans pour autant être capable de s’en défendre. Il savait en revanche que Gretchen était malade, et la folie n’en était qu’un symptôme. Désormais, il distinguait clairement la tumeur maligne qui s’étendait dans tout l’hémisphère droit de son cortex affaibli. Elle ne pourrait pas le retenir ainsi éternellement, elle flancherait... il devait tenir bon, résister aux visions qui l’assaillaient, et contre lesquelles il ne pouvait rien. Il se voyait brûler en enfer, il sentait même les flammes lui lécher le visage, et l’odeur de sa combustion envahissait ses canaux sensitifs jusqu’à l’étourdir. L’illusion était néanmoins vacillante. Il devinait, derrière le voile de souffrance, son épouse affairée à préparer sa fuite. Il sentait aussi la présence d’un être familier. Hansel, son fils, était bel et bien là où il pensait effectivement le trouver. Etait-il conscient ? Le voyait-il souffrir ? L’entendait-il hurler ? Gagné par une frénésie telle qu’il n’en avait jamais ressenti auparavant, il sentait dans ses veines un poison nouveau se mêler à son sang. Sans réellement contrôler cette magie, profondément noire, qui agissait comme une sorte de cocktail de narcotiques, il s’y abandonna tout entier, la laissant prendre le contrôle de son corps et de son esprit. Alors, soudain, l’illusion se dissipa, le laissant sur le carreau quelques secondes, au cours desquels il lutta pour se remettre de ses émotions et reprendre le contrôle de son corps et de son esprit. En vain. La magie qu’il venait d’invoquer inconsciemment n’avait aucunement l’intention de le déserter dans l’immédiat. Alors il en usa, presque à l’aveuglette, dirigeant ses sombres tentacules dans la direction approximative de Gretchen, dont il ne distinguait que la silhouette, désormais recroquevillée dans un coin de la pièce.
« NON ! TU VAS LE BLESSER !, hurla-t-elle en danois.
... ta faute. », peina-t-il à articuler, en se relevant. Sans s’en être aperçu, lui aussi était tombé à même le sol. Le corps meurtri, l’esprit chancelant, il devait faire appel à des forces insoupçonnables jusqu’alors pour reprendre le dessus. Alors il releva les yeux vers elle, et se mit à ramper dans sa direction. De nouveau, la vision de l’enfer l’assaillit, mais si faiblement qu’elle se dissipa immédiatement. Encore et encore, sous forme de flash, elle tentait de l’empêcher d’approcher. Il distinguait, dans son dos, l’enfant écrasé contre le mur, vaguement inconscient. De la sorte, il ne pouvait pas voir la scène. Alors Lars déchargea toute sa haine en direction de Gretchen qui gémissait en sentant la tumeur s’animer.
« Ma tête... va éclater... à l’aide... à l’aide !, bredouillait-elle en se maintenant les tempes entre les paumes moites de ses mains blafardes.
Personne... pour t’aider. CREVE ! CREVE MISERABLE SALOPE ! », éructa-t-il en danois. Comme s’il était enfin obéit, sa magie tentaculaire pénétra chaque pore de la peau de Gretchen. Mais il n’eut guère l’occasion de contempler son immonde ouvrage. Le sol tangua sous ses genoux, puis ce fut le black-out.

Lars émergea de ce coma superficiel quelques minutes plus tard. Ereinté, contusionné, il pressentait déjà qu’il lui faudrait des jours, des semaines pour se remettre de cet épisode. Il ouvrit les yeux, rien n’avait bougé. Le corps de Gretchen, ravagé par la décomposition, était méconnaissable. Hansel non plus n’avait pas bougé. Lars dégaina l’un de ses couteaux de combat. Il lui suffirait de le lui planter en plein cœur, et ça serait terminé. Pour de bon, pour toujours.
Il hésita. Plus le temps passait, plus le doute s’insinuait. Il ignorait ce que Gretchen avait pu lui raconter. Savait-il qui il était ? Devait-il... tuer la chaire de sa chaire, le sang de son sang ? Non. Non, il n’était pas venu pour ça. Il éleva néanmoins le poignard dans les airs, d’une main tremblante. Mais il la laissa mollement retomber sur la carcasse de feu son épouse. Ses forces le quittaient, il devait fuir.

Acte V (ou L’Ami lointain)
« Mr. Schimmel, Mr. Ligheton est arrivé., annonça la secrétaire, de sa voix métallique, via l’interphone.
Faites le entrer, merci Denice. »
Lars n’avait décidément pas vu le temps passer. Il était neuf heure et demie, l’immeuble s’était progressivement vidé, et la ville, de l’autre côté de la baie-vitrée, s’était parée d’une myriade de couleurs stridentes sans qu’il ne s’en soit aperçu. D’une poussée, il se leva et défroissa les plis de son costume en tweed. Endoloris par le manque d’activité physique, Lars accusait le poids de ces dernières années, passées à trimer dans un environnement confiné, dans lequel il avait de plus en plus l’impression d’étouffer.  
« Joyeux anniversaire, vieux frère !, lança Godric en passant la porte, tout en rejoignant le Danois, sourire de politicien aux lèvres.  
Pas avec moi, le coupa Lars, en évitant soigneusement la poignée de main, un sourire taquin aux lèvres. Assieds-toi, tu as le temps pour un verre ?
Avec toi, toujours », dit-il en s’affalant dans l’un des fauteuils de cuir du bureau.
Lars le rejoignit, un verre de brandy dans chaque main. Il lui en tendit un, éleva le second à sa santé et en avala une bonne rasade. Les deux hommes se dévisagèrent, chacun remarquant chez l’autre les stigmates d’abus divers, sans pour autant les relever. Ereinté, mais toujours habité de ce même feu, Godric semblait avoir pris dix ans en six mois. Ses yeux injectés de sang trahissaient un manque de sommeil considérable.
« Comment se passe la campagne ?
Hm, c’est la dernière ligne droite... mais c’est un tout autre sujet qui m’amène. Tu as eu le temps d’y réfléchir ? »
L’anglais goba un glaçon qui surnageait à la surface de son verre, scrutant les expressions faciales de son interlocuteur, qui demeura impassible, le regard perdu un instant dans les remous mordorés de la liqueur. Godric ne lui avait pas rendu visite depuis trois mois, et leur dernier tête-à-tête à New-York s’était soldé par un vif échange au terme duquel ils s’étaient quittés, fâchés et mécontents. Depuis leur rencontre, en 1996, les deux hommes n’avaient cessé de s’affronter. Mais leurs désaccords ne concernaient que des aspects superficiels de leurs personnalités. Sur le fond, ils s’entendaient à merveille et c’est ainsi qu’à chaque fois, ils se réconciliaient. Lars ne répondit pas immédiatement à la question de son vieil ami, choisissant ses mots avec soin.
« T’ais-je jamais refusé quoi que ce soit, Godric ? », finit-il par admettre, un rictus cynique au coin des lèvres. L’anglais leva son verre dans sa direction, lui donnant raison. Sa campagne, il la lui devait en grande partie. Sorti de nulle part, le mage était la coqueluche de l’électorat moyen mais il lui avait fallut convaincre les grandes fortunes de l’Etat de Louisiane, ainsi que celles de Washington, pour espérer toucher du doigt son objectif, à ce jour, le plus cher : le siège de gouverneur. Grâce aux ressources financières de son « vieux frère », il était parvenu à les atteindre. Puis, son charme naturel avait fait le reste.
« ... mais ? Il y a toujours un mais, avec toi. Alors je t’écoute, je suis venu négocier.
Mais j’ai besoin d’un certain nombre d’assurances. Je veux être chargé de la surintendance. Mes deniers sont les tiens, mais je veux avoir mon mot à dire sur la façon dont tu les dépenseras.
Tu veux me contrôler.
Dans une certaine mesure, oui. Plus exactement, je veux m’assurer que tu tiendras compte de mon expérience. J’ai beaucoup investi en toi, Godric, et comme tout homme d’affaire qui se respecte, je veux garder un œil sur cet investissement.
C’est concevable, oui. Mais je croyais que tu voulais éviter d’être mouillé.
Ce que tu me proposes me compromet déjà par le seul fait que tu me le proposes.
Oh je vois, monsieur s’engage. Bon, et ensuite ?
Ensuite, je veux que Mara soit des nôtres. Je n’ai pas de secrets pour elle, et je ne veux pas avoir à commencer.
Ta délicieuse épouse sera accueillie à bras ouverts.
Enfin, je veux que tu renouvèles ta promesse d’agir pour mes intérêts à Washington.
Tu as tes propres contacts, déjà. Mais si ça te rassure, sache que tes intérêts sont à l’heure d’aujourd’hui les miens. »
Les deux mages noirs se jaugèrent du regard de longues minutes, en silence. C’est une étrange relation qui les unissait. Tout en pouvant compter l’un sur l’autre, ils ne s’accordaient pas la moindre confiance. Aussi agissaient-ils toujours de façon circonspecte, prudente. Mais, par ailleurs, puisqu’ils partageaient de semblables desseins, leur amitié était indéfectible. Unis par des liens plus profonds encore que ceux que le sang tisse, ils étaient en quelque sorte « intimes » également. Ensemble, ils avaient tué, torturé, dévoilant à l’autre les pans les plus sombres de leurs natures respectives. L’hypocrisie n’était plus de mise dans leur relation, depuis belle lurette déjà.
« Qu’attends-tu de moi ?
Rien de plus qu’un serment.
Savons-nous seulement les respecter ? », demanda Lars, provoquant le rire communicatif de son ami. Tous deux trinquèrent de nouveau, avant d’avaler d’une traite la fin de leurs verres.
C’est ainsi que Lars rejoignit la Tenebrae.
 




Chronologie.

60's - 70's

1963 - Reinhardt et Ditta Schimmel mettent au monde le fils qu’ils appelaient de leurs vœux, après plusieurs tentatives infructueuses : Ditta étant nécromancienne, ses séances perturbaient ses grossesses sans qu’elle ne parvienne pourtant à s’en passer. La naissance de leur troisième enfant, donc, est un miracle. Ansgar Lars Schimmel (qui plus tard intervertira ses deux prénoms) né donc après ses deux sœurs, des jumelles de huit ans ses aînées. Il nourrit, tout au long de son enfance, une affection profonde pour Lotte, et méprise Karen, qui le lui rend bien.
1968 - Ansgar est diagnostiqué surdoué, mais son absence de toute faculté surnaturelle le place dans une situation d’exclusion vis-à-vis de sa famille. Il est envoyé dans un pensionnat spécialisé en Allemagne, duquel il ne se libérera qu’à l’âge de quinze ans (en 1978, donc), une fois son diplôme de fin d’étude en poche. Il y rencontre Klaus Neumann et l’alchimie. Ses pouvoirs se réveillent, par ailleurs, à la puberté. Par ailleurs, il fait la connaissance des Schimmel allemands, et notamment de son cousin, Konrad (surnommé plus tard le Baron), avec lequel il tisse une amitié durable et profonde.

80's - 90's

1981 - 1982 - Contraint et forcé, il épouse sa cousine Gretchen, à laquelle il est fiancé depuis sa naissance. C’est un mariage de convenance sans amour. La jeune fille n'est ni repoussante, ni stupide, mais elle ne trouve pas grâce à ses yeux : il ne lui en laisse pas l'occasion.
1983 - Ansgar quitte subitement l’Europe pour les Etats-Unis d’Amérique, abandonnant la vie de famille qu’il ne saurait supporter plus longtemps. Il entre à la Harvard Medical School et rejoint la Compagnie des Alchimistes, sous le parrainage de Klaus Neumann. Gretchen est expédiée en France, tandis qu’Hansel, leur fils âgé de quelques mois, est adopté par le Baron, en Allemagne.
1987 - Diplômé, il termine major de sa promotion. Il est recruté en tant que biochimiste dans un laboratoire pharmaceutique peu connu, mais qui lui garantit un soutient inconditionnel et une liberté totale, le soleil californien en prime. A San Francisco, il rencontre une américaine d'origine japonaise, avec laquelle il vivra une idylle courte, mais intense. Elle décède des suites d'une agression causée par un Vampire dont la cible n'était autre qu'Ansgar, fils de Reinhardt, avec lequel il souhaitait régler ses comptes. Dès lors, le jeune homme coupe les ponts avec le reste de sa famille danoise. Fou de tristesse, il blesse sa propre sœur adorée venue le convaincre de rentrer.
1990 - Lars est exclu de la Compagnie des Alchimistes à la mort de Klaus Neumann, sous prétexte qu’un monstre de son envergure n’y a pas sa place. Il démissionne et accepte l’offre d’une multinationale : Reckitt Benckinsen, en tant que Directeur de la filiale nord-américaine.
1991 - Il est averti par son cousin que Gretchen est revenue chercher Hansel, en dépit des interdictions et menaces qu’il a formulé dix ans plus tôt. Il rentre en Europe, et assassine son épouse. Alors qu’Hansel est sur le point de connaître le même sort, il se ravise : c’est un acte intéressé, et dépourvu d’une quelconque affection filiale. Soutenu et couvert par sa famille, il retourne dans la foulée aux USA, plus fort et plus ambitieux que jamais. La magie noire fait irruption de plein fouet dans sa vie, alimentée par les deuils successifs ainsi qu'un sentiment d'impuissance grandissant face au destin, dont il ne parvient pas à saisir le sens.
1994 - Il constate que, peu à peu, ses capacités d’alchimistes se consument au brasier de la magie noire. Il abandonne la transmutation, pour ne se concentrer que sur la confection d’élixirs. Peu à peu, le chaos fait son lit dans l'esprit du sorcier. Il cesse désormais de se morfondre et gagne en puissance : puisque le destin se moque de lui, il en fera autant.
1995 - Soutenu par une majorité écrasante lors d’une réunion des actionnaires, il devient Président du groupe.
1996 - Lars connait son apogée. C’est le moment que choisi Godric pour entrer dans sa vie. Dès lors, Lars devient une sorte de dandy en vogue dans le monde de la nuit. Il se moque bien de plaire : il jouit en revanche bien plus de l’influence que cette situation lui confère.

2000's

2004 - Son père, Reinhardt, décède des suites d’un cancer généralisé. A cette occasion, il reprend contact avec les siens mais uniquement parce qu'il en va de son devoir et de son honneur. Pressé par sa mère qui veut le remarier depuis la disparition « tragique » de Gretchen, il finit par céder, dans l’intérêt de la famille, après onze ans de refus acharnés. On lui présente plusieurs bons partis issus de la famille maternelle de sa première épouse, en guise de remplacement. Par pur défi, il finit par jeter son dévolu sur la plus jeune des cousines, Mara, pourtant en passe d’être mariée. Il sait pertinemment que son statut lui permet de réclamer ce qu’il veut. Il l’épouse le mois suivant, sans l’avoir jamais rencontrée auparavant. Mais tel est pris qui croyait prendre : ce qu’il ressent pour sa jeune épouse va au-delà de tout ce qu’il a pu jusque là ressentir. Bien au-delà, même, de la passion destructrice qu'il a connu au cours de son "épisode californien". Il en tombe fou amoureux ; que la réciproque existe ou non, il s’en moque. Il installe donc l’objet de sa passion là où il vit, c’est-à-dire à New-York, au lieu de l’abandonner sur le vieux continent, comme il l’avait fait avec Gretchen.
2007 - La Révélation provoque au début son hilarité, tant qu’il ne s’agit que des vampires, puis sa colère lorsque les sorciers en profitent pour sortir de l’ombre. Il fera partie de ceux qui tenteront vainement de convaincre Godric de ne pas dévoiler ses cartes. Pour sa part, il n’est pas question d’en parler. Désormais, même le fait qu’il soit un sorcier est savamment camouflé.
2009 - Godric entre en campagne pour le poste de gouverneur, il fait appel à son principal mécène en échange de son soutien vis-à-vis de l’industrie pharmaceutique. Le projet « Vargúlfr » naît tout juste dans son esprit à ce moment-là. Il rejoint la Tenebrae, groupuscule mené par Godric, dont il devient le principal mécène. Échaudé une fois (exclusion de la Compagnie des Alchimistes), Lars se méfie beaucoup de l’organisation et de ses membres. Il n’accorde sa confiance à personne et assure ses arrières, quitte à passer parfois pour un égocentrique paranoïaque (ce qu’il est, au fond).

2010's

2010 - A partir de cette date, une fois le nouveau gouverneur installé à Bâton-Rouge, le laboratoire Reckitt Benckinser explose en bourse et s’enrichit au-delà de toute prévision. Lars met l’accent sur la recherche et plus de 3000 brevets sont déposés dans la même année. Il commence à s’entourer, par ailleurs, de ce qu’il se fait de mieux dans le monde de la recherche pharma.  
2011 - Le projet confidentiel « Vargúlfr », confié au laboratoire de New-York, que Lars chapeaute personnellement, atteint le seuil des premières expérimentations. Seuls ses plus fidèles ingénieurs participent au projet. Parmi eux, le très prometteur Jules Lancester servira même de cobaye humain. Il s’agit d’un projet ayant pour but la création d’un vaccin contre la métamorphose/lycanthropie.
2014 - Grâce au soutien du gouverneur de Godric Ligheton, le vaccin est mis sur le marché deux ans plus tôt que prévu, au terme de quatre années de labeur acharné. Ses résultats sont sans appel : la promesse d’une guérison miracle est tenue.
2014 - Quelques bruits commencent à circuler, notamment concernant les effets secondaires du vaccin. Une ruche d’avocats se déversent sur les USA, pour taire à coup de dollars ces plaintes que tout le monde s’arrange à ignorer. De fait, la fulgurante ascension du laboratoire Reckitt Benckinser fait de l’ombre à tout ce qui tenterait de l’en empêcher.
2015 - Son projet ayant vu le jour, Lars décide de prendre du recul vis-à-vis du laboratoire. Mara et lui quittent New-York pour s’installer à Shreveport pour se rapprocher de Godric et profiter de l’opulence durement acquise. Il continue de gérer la multinationale de loin, et ne se rend plus à New-York qu’une à deux fois par mois, essentiellement pour rencontrer les divers acteurs de la commercialisation de ses produits.



En bref.

1963 - Ponte & éclosion.
1968 - Envoyé en Allemagne, fait la connaissance de Klaus Neumann.
1982 - Lars prend femme et engendre un rejeton mâle.
1983 - S'exil aux USA, abandonnant femme et enfant.
1990 - Embauché par le laboratoire pharmaceutique Reckitt Benckinser.
1991 - Lars assassine son épouse, mais épargne Hansel, son fils.
1995 - Devient PDG du groupe.
1996 - Rencontre avec Godric Ligheton.
2004 - Secondes noces, avec Mara Sørensen.
2009 - Lancement du projet « Vargúlfr », rejoint la Tenebrae.
2014 - Mise en vente du vaccin anti-métamorphose.
2015 - Quitte New-York, s'installe à Shreveport avec son épouse.


Dernière édition par Lars Schimmel le 18/8/2014, 13:05, édité 8 fois
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MessageSujet: Re: Lars ◑ I'm dismantling who I was and moving it brick by brick. [Terminé]   Lars ◑ I'm dismantling who I was and moving it brick by brick.  [Terminé] Icon_minitime16/7/2014, 19:55

C'est tout vide ici ! Moi je reviens quand il se passe des trucs. coucou
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MessageSujet: Re: Lars ◑ I'm dismantling who I was and moving it brick by brick. [Terminé]   Lars ◑ I'm dismantling who I was and moving it brick by brick.  [Terminé] Icon_minitime16/7/2014, 20:05

OMFG SHAMOIS.
Je vais tourner zomosescuel.




Enfin, au minimum, j'espère trouver de quoi déballer un lien coolicool avec la nouvelle tronche qui se joint à la petite foule dans ta tête. pleaseuh
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MessageSujet: Re: Lars ◑ I'm dismantling who I was and moving it brick by brick. [Terminé]   Lars ◑ I'm dismantling who I was and moving it brick by brick.  [Terminé] Icon_minitime16/7/2014, 20:29

Rah j'aime ce choix, d'autant qu'avec ce qui s'annonce, sans faire de spoiler, je ne peux qu'applaudir ce choix, mais mon dieu, ma chère, tu donne dans le spoil un poil! un poil de chèvre of course. (ou de c** à vous de voir...)

 bizaro
Autant pour moi je pensais que tu prenais le pv du boss du labo avec lequel notre p'ti Jules est en conflit^^.
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MessageSujet: Re: Lars ◑ I'm dismantling who I was and moving it brick by brick. [Terminé]   Lars ◑ I'm dismantling who I was and moving it brick by brick.  [Terminé] Icon_minitime16/7/2014, 20:45

J'ai comme l'impression que ma peau est à vendre déjà. hum
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MessageSujet: Re: Lars ◑ I'm dismantling who I was and moving it brick by brick. [Terminé]   Lars ◑ I'm dismantling who I was and moving it brick by brick.  [Terminé] Icon_minitime16/7/2014, 21:00

Je me suis tâtée, Eden. T'as pas idée à quel point. Mais Mara et ses idées m'ont embarquée, je n'ai su résister golmut Je suis faible...

M'enfin, avec Jules, on a bien l'intention de se créer des problèmes quoi qu'il arrive golmut
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MessageSujet: Re: Lars ◑ I'm dismantling who I was and moving it brick by brick. [Terminé]   Lars ◑ I'm dismantling who I was and moving it brick by brick.  [Terminé] Icon_minitime16/7/2014, 21:41

Shamina Ingelstone a écrit:
M'enfin, avec Jules, on a bien l'intention de se créer des problèmes quoi qu'il arrive golmut

C'est devenu une marque de fabrique.  golmut 
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MessageSujet: Re: Lars ◑ I'm dismantling who I was and moving it brick by brick. [Terminé]   Lars ◑ I'm dismantling who I was and moving it brick by brick.  [Terminé] Icon_minitime16/7/2014, 21:52

N'empêche, juste pour réutiliser tous les gifs de la série Hannibal... ça vaudrait le coup bizaro Jackpot !

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/meurt
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MessageSujet: Re: Lars ◑ I'm dismantling who I was and moving it brick by brick. [Terminé]   Lars ◑ I'm dismantling who I was and moving it brick by brick.  [Terminé] Icon_minitime16/7/2014, 22:00

Je pensais même plus à ça, et là, tu m'as tuée. xD
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MessageSujet: Re: Lars ◑ I'm dismantling who I was and moving it brick by brick. [Terminé]   Lars ◑ I'm dismantling who I was and moving it brick by brick.  [Terminé] Icon_minitime16/7/2014, 23:49

MDR! ça me fait penser que je dois me faire la saison 2 en attendant mon p'ti doctor.

Bin t'aurais aussi pu faire un combo genre modifier le pv légèrement pour que ça colle, enfin idée à la con, c'est peut-être pas possible j'ai pas lu toute la fiche de Mara^^.
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MessageSujet: Re: Lars ◑ I'm dismantling who I was and moving it brick by brick. [Terminé]   Lars ◑ I'm dismantling who I was and moving it brick by brick.  [Terminé] Icon_minitime16/7/2014, 23:51

J'ai pensé à ça sur le moment, mais en fait je lui ai proposé quelque chose qui la rapprocherait du... "problème". Parce que du coup Lars a déjà une profession, et plus qu'intéressante... (comment ça je me suis fait tout spoiler ?)
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Toi non, c'est le reste du monde^^.
Bin ouep après je veux pas forcer quoi que ce soit, mais si les deux sont possible, dans le pv le point important c'est membre de la téné influent et chef du labo, son caractère peut être modifié au même titre que son histoire.
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Pouet coucou
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Hm, c'est tout à fait envisageable. Je vois ça au petit déj' avec Mara. Du coup il faudra sûrement modifier sa fiche un petit peu. Le truc c'est que ça serait fichtrement intéressant d'avoir le pdg pour ce qui vient...
J'vais prévenir Rossou du coup. Merci pour l'idée Eden, c'est vrai que je n'y avais pas pensé une seule seconde ...
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Bah de rien.  :11: 
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MessageSujet: Re: Lars ◑ I'm dismantling who I was and moving it brick by brick. [Terminé]   Lars ◑ I'm dismantling who I was and moving it brick by brick.  [Terminé] Icon_minitime17/7/2014, 10:26

Ouais, j'ai gagné mon ticket pour l'HP.  :11: 
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MessageSujet: Re: Lars ◑ I'm dismantling who I was and moving it brick by brick. [Terminé]   Lars ◑ I'm dismantling who I was and moving it brick by brick.  [Terminé] Icon_minitime17/7/2014, 10:43

Rebienvenu Shamimi !!!
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MessageSujet: Re: Lars ◑ I'm dismantling who I was and moving it brick by brick. [Terminé]   Lars ◑ I'm dismantling who I was and moving it brick by brick.  [Terminé] Icon_minitime17/7/2014, 12:20

Merci Sunlili *-*
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Cillian Ó Connor
 
Chaton à apprivoiser

SIGNALEMENT : petit chaton du Pard
HABILITIES : métamorphe once
OFFICE : trapèziste - acrobate
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INFORMATIONS CONFIDENTIELLES
SOBRIQUET : Calli Attha
MISSIVES : 6688
ACTE DE PROPRIETE : avengedinchains & Tumblr

Les chats tout comme les roses ne griffent que ceux qui ne savent pas les prendre. # Inconnu
 
Cillian Ó Connor
PARRAIN ; Chat-volant


Black Moon
JE SUIS:
CAPACITES:
MEDISANCES:
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MessageSujet: Re: Lars ◑ I'm dismantling who I was and moving it brick by brick. [Terminé]   Lars ◑ I'm dismantling who I was and moving it brick by brick.  [Terminé] Icon_minitime17/7/2014, 14:10

Re bienvenue :)
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MessageSujet: Re: Lars ◑ I'm dismantling who I was and moving it brick by brick. [Terminé]   Lars ◑ I'm dismantling who I was and moving it brick by brick.  [Terminé] Icon_minitime17/7/2014, 16:42

Re-bienvenueeee so !  heart 
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MessageSujet: Re: Lars ◑ I'm dismantling who I was and moving it brick by brick. [Terminé]   Lars ◑ I'm dismantling who I was and moving it brick by brick.  [Terminé] Icon_minitime17/7/2014, 18:05

Merci mesdemoiselles !  merci 
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Rosario M. Galeano
 
HELL COME HERE

SIGNALEMENT : Poilue pleine de crocs.
HABILITIES : Pouvoirs Lycans. Communication avec les morts.
OFFICE : Proprio du Sunco Gazoline
SERENADE : Marta - Saez

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INFORMATIONS CONFIDENTIELLES
SOBRIQUET : Didi
MISSIVES : 2148
ACTE DE PROPRIETE : Pathos

You saw my pain, washed out in the rain Broken glass, saw the blood run from my veins But you saw no fault no cracks in my heart And you knelt beside my hope torn apart But the ghosts that we knew will flicker from view And we'll live a long life So give me hope in the darkness that I will see the light Cause oh they gave me such a fright But I will hold as long as you like Just promise me we'll be alright
 
Rosario M. Galeano
ALIAS≠ Rossou la croqueuse de framboises


Black Moon
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MessageSujet: Re: Lars ◑ I'm dismantling who I was and moving it brick by brick. [Terminé]   Lars ◑ I'm dismantling who I was and moving it brick by brick.  [Terminé] Icon_minitime17/7/2014, 21:37




J'peux te violer maintenant ou maintenant ?  coucou 
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MessageSujet: Re: Lars ◑ I'm dismantling who I was and moving it brick by brick. [Terminé]   Lars ◑ I'm dismantling who I was and moving it brick by brick.  [Terminé] Icon_minitime17/7/2014, 23:13

Oh mais pourquoi demander ? Fais ressortir la bête qui est en toi, Rossou.  frip05 
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MessageSujet: Re: Lars ◑ I'm dismantling who I was and moving it brick by brick. [Terminé]   Lars ◑ I'm dismantling who I was and moving it brick by brick.  [Terminé] Icon_minitime24/7/2014, 01:38

Ouhou, personnage intéressant daddyperv 
Bon courage pour cette nouvelle fiche ! ^^
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MessageSujet: Re: Lars ◑ I'm dismantling who I was and moving it brick by brick. [Terminé]   Lars ◑ I'm dismantling who I was and moving it brick by brick.  [Terminé] Icon_minitime

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