✤ Traits de caractères
Difficile de pousser le gamin à bout ou de l'inciter à se montrer belliqueux. L'un comme l'autre ne sont tout simplement pas dans son tempérament. Sullivan se révèle plutôt d'un optimisme tantôt agaçant car frôlant la légèreté, tantôt rassurant quand vous n'avez personne d'autres à qui vous raccrocher ou lorsqu'il arrive à vous redonner le sourire après une journée de merde. Toutefois sous son affabilité insouciante se cache pourtant un sérieux que peu connaissent réellement mis à part ses collègues de travail qui le voient sur le terrain.

Vous aurez sûrement l'impression de bien le connaître comme un vieil ami après avoir conversé avec lui à plusieurs reprises, car il faut dire qu'il n'est pas quelqu'un de désagréable ni de bien difficile à aborder, avant de vous rendre compte qu'en vérité, il ne vous en aura pas dit tant que ça à son sujet, se contentant de parler de tout et de rien en vous mettant à l'aise. En effet, Sullivan n'aime que peu parler de lui, en partie parce qu'il se trouve qu'il n'a pas grand chose à dire. Parler de son travail et plus spécifiquement des CESS le lance comme une balle de revolver dans la discussion, mais pour le reste, il faut s'accrocher. Il y a comme un mur qu'il dresse entre les autres et celui qu'il est au fond de lui : un jeune alchimiste pro-CESS. Bien que le dernier puisse se deviner, Sullivan n'a jamais partagé son autre passion avec qui que ce soit.

Naturellement curieux, que ce soit dans son travail ou en dehors, il éprouve également une curiosité plus ou moins scientifique à l'égard de la population CESS. Alors qu'il paraît docile et plutôt porté sur les compromis, il y a pourtant en lui une étincelle qui l'amène à défier l'autorité et les grandes figures, que ce soit en écrivant d'audacieux articles critiquant ouvertement les injustices faites aux CESS, ou lorsqu'il endosse sa casquette de hacker en dehors de ses heures de travail officielles.

✤ Occupation diurne
Sullivan est journaliste dans un petit journal local. S’il l’avait voulu, il aurait certainement pu trouver mieux en allant du côté des plus grandes métropoles, seulement il s’avère que le bougre n’est pas l’un des plus ambitieux de la profession. Son domaine de prédilection, et il ne s’occupe quasiment que de ça, ce sont les informations concernant les CESS. A l’occasion, il lui arrive même de faire quelques extra en jouant les pigistes/paparazzi pour quelques magazines people, quoique cela reste occasionnel car il refuse systématiquement toutes demandes mettant à mal l’image des CESS. Sa plume va dans ce sens, et bien qu’il nuance ses propos et ne l’admet pas ouvertement, il s’agit bien d’un pro-CESS au fond de lui.

Sous son apparente bonne intégration à la société, Sullivan s’adonne également à un autre « travail ». Depuis son adolescence, il a développé un certain intérêt pour l’informatique ainsi que diverses compétences dans ce domaine qui l’ont amené aujourd’hui à jouer les pirates à l’occasion. Principalement pour jouer les « Corbeaux » et dénoncer certaines injustices faites aux CESS, il s’est mis récemment à accepter quelques demandes pour des intérêts autres que les siens et ses convictions, se mettant timidement à faire dans le vol d’informations, le plantage de sites, et autres.

Lorsqu’il ne travaille pas, Sullivan profite de son temps pour s’adonner à son passe-temps favoris : récolter tout un tas d’informations et d’anecdotes au sujet des CESS de toutes sortes, avec plus ou moins de mal car l’on se méfie souvent de ce jeune curieux, ce qui ne le change pas tellement de son travail, il faut bien l’avouer. Il partage également ce temps avec son apprentissage autodidacte de l’alchimie, pour laquelle il parvient à effectuer des transmutations basiques. Il arrive à changer la matière pour peu que celle de base ne soit pas excessivement éloignée de celle recherchée, ainsi qu’à moduler celle-ci en des objets simples, dénués de mécanismes complexes. L'alchimie est un domaine où il ne s'exerce que pour son plaisir et son enrichissement personnel, il n'a aucune activité lucrative en lien avec celle-ci. Disons plutôt que c'est un moyen comme un autre pour lui de toucher à cet univers du surnaturel qui le fascine tant.

✤ Manies, habitudes & goûts
₪ Il ne refuse pas une cigarette occasionnelle généralement, bien qu'il ne soit pas fumeur.
₪ Il lui arrive parfois de faire comme s'il n'était pas chez lui quand des gens viennent sonner à sa porte alors qu'il se trouve pleinement happé dans ses études alchimiques.
₪ Il ne tient pas très bien l'alcool et préfère s'en tenir à la bière lorsqu'il est amené à consommer.
₪ Il ne sort jamais sans avoir sur lui de quoi tracer un cercle alchimique. Sait-on jamais.

✤ Convictions
La Révélation n'a été pour lui que la confirmation de ce qu'il pressentait (et espérait) depuis quelques années déjà : loin de la science ou de tout ce que l'Humanité croyait savoir, il y a tout un monde qui se trouvait caché à leurs yeux, là sous un simple voile qui ne demandait qu'à être effleurer et soulevé. Le jour de la Révélation marque pour lui le début d'un tournant dans sa vie, où il commence alors à s'adonner de plus en plus à l'alchimie et où il choisira quelques années plus tard de s'orienter spécifiquement vers l'information liée aux CESS, dans son travail.

Outre sa passion quasi obsessionnelle et à la limite de l'aveuglement, Sullivan est profondément pro-CESS, et encore aujourd'hui en dépit des hauts et des bas qui ont traversé l'histoire depuis la Révélation, sa position n'a pas changé. Il se garde de mettre trop en avant ses convictions personnelles, mais au fond de lui et au-delà de sa passion et de sa curiosité pour eux, il pense que les CESS ne sont rien d'autre qu'un second stade de l'évolution naturelle de l'Humanité, et qu'en ce sens, il ne faut pas chercher à les rejeter ou les opprimer, mais bien à les connaître et les comprendre.

✤ Signes particuliers
₪ Toujours bien sapé, avec une prédilection pour les costumes trois pièces quand il travaille. Sinon il est un peu plus "relax" en dehors.
₪ On ne peut pas lui reprocher de manquer de charme, entre son allure, son sourire et son regard expressif, mais peut-être un peu de virilité.

Ici, nous sommes loin des dimensions affectives et unificatrices que peut revêtir ce terme. Si Sullivan porte un amour inconditionnel pour sa mère et ce depuis son plus jeune âge, il en est tout autrement à l’égard de son père. Froid, intransigeant, autoritaire, leur lien père-fils est quasiment néant et n’existe que parce la loi et la biologie le veulent. C’est donc tiraillé entre la douceur de sa mère et la dureté de son père que Sullivan vit ses premières années. Sans conteste, c’est sa mère qui influencera le plus son évolution et la personne qu’il deviendra, celui-ci cherchant très tôt à éviter ce père qui lui donne l’impression de ne lui porter aucune affection, chose qui marque d’autant plus à un âge jeune.

Son père est réaliste, terre à terre, et ambitionne que son fils unique devienne « quelqu’un », traitant beaucoup trop tôt celui-ci comme un esprit mature alors qu’il n’est encore qu’un enfant. La fantasy, mais aussi tout ce qui sort de la réalité de façon générale, devient très vite pour lui un univers dans lequel s’évader pour oublier son quotidien ainsi que son père, pour sortir de ce monde très carré où ce dernier l’a cloisonné. C’est à l’âge de dix ans, alors que leur petite famille déménage pour changer de quartier, qu’il tombe sur un vieux grimoire parmi les vieilleries qui s’entassent au grenier et qu’il faut trier. Un livre à l’aspect ancien et à la couverture de cuir vieillotte, au nom de son grand-père et regorgeant de notes, de symboles, de formules… De l’alchimie. Redoutant la réaction de son père s’il venait à voir un tel objet qu’il considérerait inévitablement comme un ramassis de foutaises, Sullivan entreprend de le dissimuler dans ses affaires et de le garder précieusement.

Pendant longtemps, il se contente de le feuilleter et de tenter de décrypter certains passages cryptés, jusqu’à le connaître dans ses moindres pages. Ce n’est que vers l’âge de douze ans qu’il ose tenter, d’abord timidement, d’effectuer les exercices les plus simples. Mais sans autre guide que son grimoire, ses premiers essais se révèlent laborieux, d’autant qu’il le fait plutôt par jeu tel un apprenti sorcier, quoique avec le plus grand sérieux.

Les années passent, et l’année de la Révélation marque l’événement qui le fait totalement basculer du côté du surnaturel et de son art secret auquel il se plonge quelque peu au détriment des ses études. A côté de cela, ses rapports avec son père, qu’il défie et inversement, ignore de plus en plus, se détériorent. Celui-ci est toujours ignorant du passe-temps de son fils en dehors de l’informatique, ce qui n’est pas le cas pour son intérêt affiché et déjà prononcé pour les CESS. Il n’approuve pas non plus le choix d’études de son fils lorsque vient la fin du lycée, et père et fils ne s’adresseront dès lors plus la parole, cela étant facilité par la distance car Sullivan s’envole vers New York pour devenir journaliste, aidé par sa mère dans cette entreprise.

C’est en 2013 qu’il termine ses études, fin prêt et enthousiaste à l’idée de se mettre au travail, avec toujours comme idée d’être au plus près des CESS pour son travail afin de relayer les informations les concernant. C’est également devenu un alchimiste plus chevronné, et autant dire qu’il n’a pas eu une vie sociale bien folichonne pendant ces quatre années, entre ses études et son apprentissage autodidacte. Mais qu’importe, il n’a jamais eu l’intention de rester à New York au milieu de ces gens trop stressés à son goût, et c’est sans regrets qu’il abandonne la ville pour retourner chez lui en Louisiane, à la Nouvelle-Orléans. Pendant cette année il rédige des piges pour le journal local, avant de finalement s’en désintéresser pour viser un lieu plus concentré en matière de CESS : Shreveport.

Il y débarque quelques temps après l’ouragan, s’installant dans le quartier métamorphe plutôt qu’un autre fréquenté par des humains. Durant l’année, il parvient à décrocher un job dans un journal local et suit de près l’affaire du vaccin contre la lycanthropie ainsi que la sanglante attaque des HA contre l’Ulfric et la meute. A partir du moment où le recensement obligatoire des CESS est proclamé, Sullivan change quelque peu ses méthodes de travail et son approche des CESS afin de laisser à ces derniers l’occasion de demeurer dans l’ombre si tel est leur souhait, en couvrant même quelques un à l’occasion. Aujourd’hui, ses opinions et actions vont toujours en ce sens, et il n’est semble-t-il pas près de s’arrêter…