✤ Traits de caractères Sérieux. On ne pourrait pas le croire d’un jeune homme de ton âge un sérieux pareil, mais pourtant c’est le cas. Tu sais être sérieux lorsque la circonstance le demande. Tu te concentres rapidement, tentant en vain de trouver une solution au problème poser, ton cerveau réfléchissant aussi vite que possible. Tu la trouves généralement, réussissant alors à satisfaire ton égo surdimensionné. Fière. Oh oui, malheureusement tu ne peux pas t’empêcher d’éprouver de la fierté lorsque tu réussis un défi (ce qui est souvent le cas). Un échec ne te détruirait pas mais tu ne l’apprécierais tellement pas que tu retourneras ciel et terre pour qu’il soit accompli. Modeste. Tu ne te vantes pas. Tu n’aimes pas ça. Certes tu as gagné le fruit de tous tes efforts, mais tu ne vois pas l’intérêt de l’exposer au reste du monde. Qu’ils sachent ou non comment tu as réussi t’importes peu, tu l’as fait c’est tout ce qui compte pour toi. Généreux. A tes heures perdues seulement. L’abandon de ta famille te pèse encore sur le cœur si bien que tu ne refuses pas de faire quelques dons, que ce soit d’argent ou même de ta personne. Tu te rappelles à quel point la vie était difficile à ton enfance, si bien que tu souhaites que personne ne souffre autant. Néanmoins, tu n’iras pas mâcher le travail à la place des autres ! Oh ça non !  Tu les aideras c’est tout. Enjôleur ? Je ne saurais dire si c’est un mot qui te caractérise bien. Tu as eu des conquêtes, beaucoup même. Elles n’avaient jamais d’intérêt pour toi. Cependant tu n’es pas porté sur l’amour, le sex oui, mais l’amour avec un grand A majuscule tu ne saurais vraiment dire. En fait tu ne t’es jamais posé la question. Pour toi la femme est un être humain qui te permet parfois de te détendre. Vous vous procurez un plaisir commun et voilà. Donnant donnant, comme tout ce qui existe dans ce monde. Paranoïaque. Tu ne fais confiance à personne. Tout le monde te veut du mal. C’est ta vision des choses. Pour toi, personne n’est digne de confiance. Solitaire. Cette paranoïa qui t’habite entraine un sentiment de solitude mais pas que. Tu ne veux pas t’attacher aux gens, tu as peur de les décevoir, de leur faire du mal, de les trahir, n’importe quoi qui pourrait détruire leur bonheur existant.
✤ Occupation diurne Seul. C’est bien la situation actuelle de Alistair Fitzpatrick. Ne vivant plus que dans le silence de son appartement. Il reste des jours seul collé à la vitre, observant la ville au dessous de lui, essayant de distinguer ne serait-ce qu’un seul de ces monstres. Mais au bout d’un moment, il finit par se lasser. Retournant à son bureau pour signer quelques papiers sans importances, quelques chèques ou autres mais rien de bien inquiétant. Parfois il vérifie ses comptes pour se rassurer de sa fortune. Lorsque son moral est plutôt haut, il sort et va marcher en ville. Peut être qu’il va même voir d’anciennes connaissances ou aller lire dans une bibliothèque. Au contraire, lorsque son moral est au plus bas –ce qui peut durer plusieurs jours- il s’enferme dans son appartement, sortant la boite à malice et commençant à s’évader dans un monde qui n’est malheureusement pas réel. Il se drogue, oui, comme tout homme fortuné qui se respect. Et lorsqu’il en a assez de ces produits illicites, il cherche de la compagnie, quelques call girl qui se trémoussent devant lui et ce sera bon. Voilà, à quoi ressemble les journées de Alistair Fitzpatrick désormais.
✤ Manies, habitudes & goûts Vous pourriez vous référencer au paragraphe précédent pour mieux cerner Alistair, mais en ce qui concerne ses tocs, je pourrais dire qu’il n’en a pas vraiment. A l’exception  de son horrible gout  pour le travail rapide et efficace, il n’a aucune manie qui ne pourrait déranger. Désolée de vous décevoir, mais notre milliardaire semblerai parfait sur ce point là ….
✤ La traque continue
✤ Possession & Exorcisme
✤ Convictions Tes convictions ? Par le passé elles étaient celles d’un riche : gagner encore plus d’argent. Puis, avec la disparition de ton petit frère elles s’étaient réduites à protéger ta famille. Aujourd’hui, ces dernières ont disparu afin de laisser place à la haine. Tu es rempli de colère, tu réclames la vengeance. Tu n’es pas violent néanmoins, tu n’aimes pas te salir les mains, mais tu veux que quelqu’un paye pour avoir détruit une si grande famille. Sans le vouloir, tu as remis toutes tes erreurs –meurtre de ton père, fuite de Pierrot, d’Amélie, meurtre de ta mère et grand-père- sur le dos des CESS. Tu t’en moques de savoir s’ils sont bien coupables ou non, s’ils sont vraiment les monstres que tu penses qu’ils sont ou non : tu veux les voir disparaître comme eux ont fait disparaître ta famille. Tu as subi les coups et maintenant tu te dois de les rendre au nom de la famille Fitzpatrick.
✤ Signes particuliersVous avez un tatouage ? Une cicatrice ? Qu'est-ce qui vous rend particulier ? Dites-nous donc ce que c’est. Facultatif.

Il était une fois, une famille très imposante dans le monde actuel. Oh, tu aimerais que je commence comme cela ton histoire, n’est-ce pas ? Tu aimerais que tout se déroule comme dans les contes de fées, partant d’un drame pour arriver à un Happy End. Sauf que tu le sais que rien ne se passe comme cela. Au début, oui, mais pour le moment, aucune fin heureuse ne pourrait t’arriver. Encore faudrait-il que tu connaisses une fin. Cependant, je m’égards.  Je disais donc qu’il y avait une imposante famille : les Fitzpatrick. Ils étaient riches, nobles et très chics. Depuis combien de temps ? Je t’avoue que je ne sais pas vraiment, mais ça devait remonter à très loin dans le temps.

Il y avait donc ton père : Andrew Junior Fitzpatrick. Un homme beau, élégant et charmeur. Il n’avait rien de mal en lui, enfin c’était ce que tu croyais. Son père, ton grand-père, le voulait marier à une jeune demoiselle d’une autre famille très aisée. L’union de ces deux grands noms pourrait apporter beaucoup d’argent et de succès  à ces deux partis. Ils ne connaissaient pas, mais ton père redoutait cette union ? Pourquoi ? Parce qu’il avait entendu qui était Rose Hemingway, ta mère, et il redoutait de voire cette jeune fille et sa tare toute sa vie. Combien de fois n’a-t-il pas haussé le ton avec ton grand –père ? Faisant trembler les murs de la demeure.  Il ne voulait pas. Mais il ne pouvait pas résister au regard dangereux de son père. Ainsi il a rencontré ta mère. Et ce n’était pas sa maladie qui l’avait choqué mais bien ses yeux. Quand bien même il pouvait y lire toute la simplicité du monde, il trouvait leur couleur d’un bleu tellement pure qu’il ne pouvait pas y résister. Elle l’avait envouté comme une sirène envoute un marin.

En dix neuf cent quatre vingt huit, on célébrait leur mariage et deux ans plus tard, tu es né. Il y avait de la neige qui était tombé la veille, recouvrant la ville d’un voile blanc si pure et calme… mais cette sérénité avait été brisée  par deux cris. D’abord celui d’une femme, ta mère, qui tentait avec une difficulté immense de te mettre au monde. Quelle douleur elle n’éprouvait pas ! Puis, il y avait eu un deuxième cri, le tien, tout aussi terrifié par la douleur que l’air provoqué par sa première entrée dans tes poumons. Ta mère avait eu un peu peur au début de cet être qui venait de sortir de son corps, mais un regard à son mari lui avait fait comprendre qu’il n’y avait rien de mal mais juste de la pureté dans cet enfant. Elle voulait t’appeler Snow parce qu’il y avait de la neige dehors et qu’elle te trouvait aussi pure qu’elle. Mais ton père, plus lucide, préféra de donner le nom de Alistair. Elle avait refusé au départ, mais il avait indiqué que ce sera ton second prénom. C’est ainsi que Alistair Snow Fitzpatrick, descendant de la lignée, naquit.

Tu étais beaucoup apprécié dans la famille, surtout ton grand père qui voyait en toi un descendant prodigue et de bonne envergure pour la famille. Et c’est âgé d’à peine deux ans que tu avais rencontré ta petite sœur : Amélie. Elle accaparait tout le temps de ta mère. Au début, tu étais jaloux, réclamant la chaleur d’une étreinte maternelle mais bien vite ton père t’avait rappelé à l’ordre, t’expliquant que tu étais un grand garçon désormais et que tu ne devais pas laisser des sentiments pareils t’occuper l’esprit. Mais qu’attendait-il d’un enfant de deux ans ? Bien évidemment que pour toi ce n’était que du charabia ! Et il le savait. C’est pourquoi il passait beaucoup de temps avec toi pour essayer de te faire oublier cet « abandon » de ta mère.  Ton père lui avait expliqué la situation et elle revenait de temps à autre vers toi, sauf que pour elle, Amélie était sa poupée.

Puis, vous grandissiez tous les deux, elle atteignait les quatre ans et toi les six. C’est seulement à ce moment que apparut le troisième de la lignée. Le plus fragile des trois. Il n’était pas censée rester en vie. Lorsqu’il est né, ce n’était pas après neuf mois de gestation mais bien  après six. Trop faible, le cordon autour du cou, il n’avait aucune chance de survire. Mais ton père s’est battu. Il a usé de son argent et de tous les moyens possibles pour qu’un jour il puisse ramener cet enfant à la maison. Elle, elle restait dans son lit, murmurant une comptine française pour enfants. « Au clair de la lune, mon ami pierrot. Prête moi ta plume, pour t’écrire un mot… » C’est ainsi que le nom de Pierrot fut attribué à ton cadet. Après quelques mois de soins intensifs, tes parents sont sortis avec ce petit être à la demeure. Et la boucle a recommencé. Ta mère ne s’est plus occupée que de Pierrot, délaissant sa petite Amélie qui se remplissait de jalousie chaque jour. Tu essayais de calmer cette haine qu’elle abritait en elle mais c’était en vain. Trop orgueilleuse et têtue elle ne voulait pas entendre raison. Tu avais alors finis par la laisser seule comme elle le demandait.

C’était un quatorze octobre  deux mille six. Ton grand père avait proposé de vous emmener au lac pour le week end. Ton père n’avait pas pu venir à cause de son travail mais vous y étiez tout de même allés avec ta mère et tes cadets. Ca avait été une belle journée, remplie de rires et de bonheur. Rien n’avait été plus beau. Ta sœur était sortie de sa bulle de jalousie pour venir se mêler à vous autres. Pierrot était jeune mais réussissait tout de même à venir jouer avec vous. Votre mère lisait un livre seule dans son coin et ton grand père faisant mine de pêcher- je dis cela car il n’a jamais réussi à attraper ne serait-ce qu’un poisson rouge-. Tout était beau. Peut être un peu trop. Vous étiez rentrés le dimanche soir et Pierrot avait couru dans la maison à la recherche de votre père, voulant absolument lui raconter cette aventure. Mais à la place d’un grand rire rauque qu’aurait fait Mr Fitzpatrick, on avait entendu un cri aigu d’un enfant effrayé. Vous aviez tous accourus dans la demeure, à la recherche du petit. Et il était là, devant lui un corps inerte et recouvert de sang. Le visage figé dans une position d’horreur, les yeux encore ouvert. Qui avait fait ça ? Qui avait pu faire une chose aussi affreuse ? Les larmes commençaient à monter lorsque ton grand père t’avait demandé d’éloigner ta famille. Tu avais donc pris conscience du nouveau rôle que cet événement t’avait attribué : tu étais le chef de famille.

L’enterrement avait été le week-end même. Vous l’aviez mis en terre dans la sépulture familiale qui tenait place derrière la demeure. C’était la coutume. Pourquoi ? Je ne sais pas, et toi non plus tu n’as jamais su. Peut être ne fallait-il pas mélanger des nobles tels que vous à des pauvres gens impurs comme les autres ? Tu trouvais cela raciste mais tu ne critiquais pas. Il ne fallait pas prononcer ne serait-ce qu’une seule opposition aujourd’hui. Le deuil et la douleur du décès étaient bien trop forts pour pouvoir supporter une dispute supplémentaire. Ta mère avait pleuré toutes les larmes de son corps et tu ne l’avais plus vu sans un mouchoir à la main pour essuyer ses pauvres yeux rougis de tristesse. Ta sœur avait versé quelques larmes aussi, se blottissant contre ton frère qui essayait de rester de marbre malgré tout. Il essayait de se montrer aussi fort que toi, de montrer que lui aussi pouvait devenir : « l’homme de la maison ». Mais il ne comprenait pas à quel point c’était dur pour toi et à quel point il ne pourrait jamais le devenir. Pourquoi ? Non pas parce que tu chérissais ce titre mais parce que tu ne voulais pas laisser ce fardeau sur ses épaules.

Avec ton grand père, vous n’aviez pas versé de larmes.  Il vous fallait montrer aux autres que vous étiez là, que vous n’abandonneriez pas la famille. Vous deviez être la force et le courage de vos proches. C’était une lourde tâche pour un jeune homme de seize ans comme toi mais tu avais été éduqué de la sorte. Vous vous étiez retrouvés le soir de l’enterrement avec le sénior dans le grand salon. Il avait un verre de whisky à la main et regardait fixement le feu qui brulait dans la cheminée. Un vinyle de la quatrième symphonie de Tchaïkovski tournait sur la platine. Le silence s’était fait entre vous deux. Assis dans ton fauteuil, les mains croisées et portant le poids de ta tête, tu réfléchissais. Que fallait-il faire maintenant ? Tu ne le savais pas. Fallait-il continuer à vivre comme si de rien n’était ? Chercher par soi-même l’auteur de ce crime ? « Finis tes études. Une fois fait, tu iras trouver George Hasing, c’est un ami de la famille et il t’apprendra comment reprendre l'entreprise de ton père. (son regard s’était alors posé sur toi et tu avais ressenti comme un stress, une peur de ce regard si solennel qu’il te montrait) La fortune des Fitzpatrick ne doit pas cesser d’augmenter Alistair. Nous devons préserver l’avenir de nos descendants. » Il avait répondu à ta question intérieur aussi sérieusement que possible et s’était levé. Il allait passer la porte de la pièce mais il s’y était arrêté. « Ton père était fière de toi Alistair et il le serait encore s’il voyait quel homme responsable tu deviens. »

Pas une seule larme n’avait coulé pour la mort de ton père. Pas une seule. Tu les contenais en toi, essayant de te calmer lorsque tu sentais qu’elles allaient surgir. On était en deux mille sept alors. Vous étiez à tables, dégustant le bon repas que le chef cuisinier vous aviez préparé dans la mâtiné. Les repas étaient maintenant silencieux, animés dans le passé par ton  père avec des blagues ou des anecdotes sur son travail ou sur la famille. Désormais, plus personne ne voulait parler, de peur de… de quoi d’ailleurs ? Je ne sais pas vraiment. Finalement, c’était Amélie qui avait ouvert la bouche pour casser le silence pesant dans la pièce. « Vous avez entendu ce qui s’est passé aux infos hier ? A ce qu’il paraît, il y aurait des … vampires qui vivraient parmi nous. » Ton grand père avait fait sortir un grand « Ha ! » qui montrait bien à quel point ce n’était pour lui que des foutaises. Des vampires parmi nous ? Quelle idiotie ! Cependant, ta sœur en semblait bien convaincue et ce qui t’avait alerté avait été son regard noir envers ton grand père. Elle semblait ne pas aimer sa moquerie. Tu avais trouvé cela étrange mais tu ne lui en avais pas demandé plus. Cette affaire de créatures surnaturelles ne t’avait d’ailleurs pas plus intrigué que cela jusqu’au soir où seul avec tes pensées tu te poses la question : « Et si il y avait un rapport avec le meurtre de mon père ? » Non, c’était un réflexion bien trop stupide …

Et la vie avait repris son habitude enfin accueillant juste les CESS dans l’histoire du monde à présent. Ainsi, comme ton grand père te l’avait demandé, tu avais terminé tes études obtenant ton diplôme avec les félicitations. Tu avais été un bon élève et tu le seras toujours. Le sénior t’avait présenté deux mois après la fin des cours ton mentor : George Hasting. C’était un homme dans la quarantaine, d’une élégance propre et d’une dignité sans égale. Au premier coup d’œil tu as su que tu aimerais travailler avec lui. Pourquoi ? Peut être parce qu’il te faisait énormément penser à ton père ? Oui, ça devait être ça. Ce George était un ancien ami de ce dernier qui plus est  ainsi qu’une personne dont ton  grand père avait une grande estime et bientôt toi aussi tu admireras cet homme.


Lorsque tu t’étais retrouvé seul avec lui, son masque de sérieux avait disparut et il avait commencé à rire avec toi. Et un large sourire s’était affiché sur tes lèvres quand il t’avait expliqué que « Avec moi, tu vas vivre une bien belle jeunesse, j’en fais le serment ! » Et comme il l’avait promis ce fut une belle époque.  Tu passais tes journées à apprendre les bases de la bourse, de toutes les arnaques qu’il fallait entreprendre pour gagner de l’argent. Le soir, tu sortais avec ton mentor pour t’amuser, en discothèque ou dans des salles de strip-tease. Tu ne rentrais pas souvent à la demeure familiale de peur que ton grand père te surprenne dans un état d’ivrognerie inacceptable pour un Fitzpatrick. Tu mentais en déclarant que tu travaillais sur un lourd dossier avec George alors qu’en réalité vous alliez passer une soirée de folie. Prostituée, alcool et drogue. Tu vivais les plus belles expériences de ta vie. Cependant, il y avait un problème à ce nirvana. Ton temps passé dans la famille diminuait de jour en jour si bien que tu ne pouvais plus être là pour tes cadets. Un problème ? Oui. Ton frère entrait dans une phase d’adolescent très compliqué à gérer ne serait-ce que par un grand père autoritaire ou par une mère autiste. Ta sœur, quant à elle, ne se mêlait plus aux autres depuis le meurtre de ton père. Elle ne parlait plus beaucoup et restait très souvent enfermée dans sa chambre. Elle n’était pas mauvaise mais elle ne cherchait pas à communiquer. Tu aurais dû t’en rendre compte lorsque tu passais des week-ends en leur compagnie mais tu étais trop obnubilé par l’idée de retrouver tes parties de plaisirs que tu ne les regardais pas vraiment.

Un jour, alors que tu étais en discothèque, tu avais reçu un appel. Sur l’écran était affiché le numéro de la demeure. Alors qu’une fille essayait de t’aguicher pour passer une nuit de plaisirs charnels en ta compagnie, la crainte de cet appel se fit sentir en toi. Tu t’étais levé et étais sorti dehors dans un endroit calme. Tu avais décroché et alors la voix de ta sœur avait effleuré tes oreilles. « Alistair, c’est affreux… » Ses sanglots étaient comme des coups de poignards dans ton cœur. A chacun de ses mots, de ses reniflements tu avais l’impression qu’on te donnait un coup de poing dans le ventre. Tu ne parlais pas, tu ne lui répondais pas, bien trop choqué par l’annonce. Comment avais-tu pu être aussi mauvais ? Comment avais-tu pu être si négligeant ? Pourquoi n’avais-tu rien vu venir ? « Pierrot à disparut Alistiair … ses affaires ne sont plus là et lui non plus… » Ton frère avait officiellement fuit les responsabilités de cette lourde famille et tu en étais le responsable.

Il avait disparut. Sans aucun mot, aucun signe, aucun indice, rien. Vous aviez appelé la police pour tenter de le retrouver, vous aviez usé de tout votre argent pour savoir où il avait pu aller mais aucune recherche ne portait ses fruits. Ta mère pleurait sans cesse et Amélie essayait de la consoler, en vain. Elle avait perdu son mari et maintenant son fils, qu’allait-il lui arriver de pire ? Tu ne le savais pas encore, tu ne t’en doutais pas encore. En même temps, il n’y avait eu aucun signe, aucune alerte rouge présageant de ce qui allait suivre.

Les forces de l’ordre avaient finis par abandonner les recherches, déclarant que la fuite du jeune Fitzpatrick était bien moins importante que les attentats qui avaient éclatés en ville contre les CESS. Tu te rappels avoir crier sur le chef de la police, déclarant que ce n’était que des monstres, des créatures alors que ton frère était bien un humain d’une famille imposante qui plus est. Mais l’homme de loi n’avait pas prêté attention à ton argent ou à tes mots déclarant que cela faisait déjà un an qu’il avait été porté disparu et soulignant le fait que les CESS étaient aujourd’hui des personnes à part entière, des citoyens. Tu l’avais jeté dehors, énervé contre lui. Tu marchais dans la demeure en essayant de trouver une solution. Il le fallait. Tu ne devais pas laisser Pierrot loin de la famille ainsi, ton père n’en serait pas fier et ton grand père ne manquait pas de le souligner. Assis dans son fauteuil à fumer son cigare il te regardait faire les cents pas et avait même déclarer que tu n’aurais pas dû abandonner l’affaire si facilement. « Je n’abandonne rien ! Ca fait plus d’un an que je le cherche, que je remue ciel et terre pour le retrouver ! Et je ne compte pas m’arrêter là ! J’en ai rien à faire de ces monstres qui s’accaparent toutes les forces de l’ordre, je vais bien en trouver qui accepteront de nous aider ! Et s’ils refusent tous, je le chercherai moi-même » Tu allais sortir de la pièce, remplie de rage contre ton ancêtre mais tu t ‘étais arrêté avant de passer la porte. « Grand-Père, j’aimerai rajouter une chose. (tu t’étais retourné pour te rapprocher de lui et lui faire face) Depuis que Pierrot a disparut je ne vous ai pas vu une seule fois bouger votre vieux cul flétri de ce  putain de fauteuil. Alors dites-moi, lequel de nous deux devrait avoir le plus honte ? » Tu n’avais pas attendu sa réponse et étais sorti. Tu avais claqué la porte de la demeure et étais parti en ville. Il te fallait te détendre, boire, fumer, droguer, baiser, quelque chose qui permettrait à tes pensées de divaguer vers un autre sujet que la dislocation de la famille Fitzpatrick.

Et tu étais rentré. Saoul. Tu n’en avais rien à faire, tu n’en avais plus rien à faire. Les bonnes manières n’étaient plus ton objectif principal, impressionner ton grand père l’était encore moins. Qu’il aille crever, qu’ils aillent tous crever ça t’était égale désormais. Lorsque tu étais entré dans la demeure, le bruit que tu faisais était tel que ta sœur était venue à ta rencontre. Effondré au bas des escaliers tu la regardais à peine. « Dégage Amélie. » Elle n’était pas partie, elle était restée. Elle avait descendu les marches et t’avait porté jusqu’au salon. Assis là tout deux, dans un silence pesant, elle avait fini par le briser de sa voix douce et si rare. « Je vais partir Ali. J’en peux plus de maman, de ses crises, de grand père et de ses leçons, il faut que je parte découvrir le monde et que je vive un peu. » Dans un marmonnement tu lui avais demandé ce qui lui passait par la tête mais au fond tu la comprenais. Elle n’était pas sortie cette maison depuis qu’elle avait fini ses études. Elle devait rester à la demeure, à prendre soin de votre mère. Mais ce n’était pas une vie, c’était une punition.  Elle avait continué de parler mais tu ne l’écoutais plus, tu étais plongé dans le royaume du sommeil.

Un an avait passé encore. Amélie était toujours parmi vous et vous n’aviez pas rediscuté de cet épisode ensemble. Tu n’étais pas tout à fait sûre de ses paroles et tu avais peur de lui donner des idées au cas où tu aurais imaginé la scène. Alors la vie avait continué son cours, toi allant au travail et elle s’occupant de la demeure. Puis, c’était en mai. Le cinq mai deux mille douze. Tu étais parti tôt le matin car George et toi deviez conclure un contrat très important. Tu avais prévenu que tu allais aussi rentrer tard car sûrement que vous alliez fêter votre victoire par la suite. Et tout s’était déroulé ainsi, tu avais signé et tu avais fêté. Cependant, à la demeure familiale, rien n’avait été rose. Lorsque tu étais rentré, tu n’avais d’abord rien douté mais ce n’est que lorsque tu avais aperçut la porte d’entrée entre-ouverte que tu avais compris que quelque chose clochait. Tu l’avais poussée d’un petit coup et avait appelé ta famille. Aucune réponse. Tu étais entré et alors, arrivé dans le salon gisait les corps de ton grand père et ta mère. Oui, juste leur corps. Leurs têtes avaient été décapitées et placées un peu plus loin. A la vue de ce massacre, tu n’avais pas pu retenir ton ventre de tout faire ressortir. Tu avais crié ensuite, le nom de ta sœur, espérant que rien ne lui était arrivé mais tu n’avais aucune réponse de sa part. Lorsque tu étais monté dans sa chambre, tu avais trouvé sur le lit une feuille de papier avec un seul mot : « désolée » De quoi ? Qu’avait-elle à se reprocher ? Tu ne comprenais rien, tout tournait autour de toi. Tu t’étais effondré sur le sol et alors seulement à ce moment tu avais pleuré.  

Ce n’est qu’au matin que tu avais appelé la police. Ils avaient annoncé que ce ne pouvait être l’œuvre d’humain mais bien de créatures surnaturelles. Ta haine envers ces monstres avaient alors augmenté et sans le vouloir tu avais remis sur eux le meurtre de ton père. Ils allaient le payer, il ne fallait pas qu’ils restent impunis pour tous leurs crimes.

Et le temps passait. Tu avais déserté la demeure familiale, ne pouvant plus y poser un pied sans penser à ce qui s’y était déroulé. Tu avais acheté un appartement dans le centre. Tu avais quitté la collaboration avec George et avait commencé à faire tes affaires, seul. La solitude était désormais ton credo. Ta famille, si belle et honorable avait été détruite par les CESS et tu n’allais pas manquer de te venger. C’est ainsi qu’en deux mille quatorze, entendant parler d’un groupe anti-créatures surnaturels appelé les Humains d’Abord, tu les avais aidés en restant néanmoins anonyme. Tu leur avais apporté l’argent nécessaire pour fournir leurs armes mais tu n’étais pas un membre à part entière. Tu voulais pour le moment juste observer leur capacité. Et lorsque tu avais découvert leur potentiel, tu avais compris qu’il serait intéressant d’intégrer cette fratrie. Ainsi, sous le nom de « Snowman » -en l’honneur de ta défunte mère- tu avais intégrer le groupe des HA, leur fournissant tout ce dont ils avaient besoin : argent, armes, informations. Ton seul désir était de voir périr les créatures qui n’avaient pas leur place dans ce monde.