✤ Traits de caractères Cassé en mille morceaux. C’est ce qu’ils ont réussi à faire, ces fourbes de Blacklaw de Grande-Bretagne : briser l’un des leurs en s’unissant joyeusement contre lui pour le réduire au silence – ou pire, au néant. De Philip Blacklaw de son vrai nom, il ne reste que quelques étincelles enfouies si profondément dans les méandres de son inconscient qu’on peut se demander s’il n’est pas bel et bien mort : Archibald Dyer n’a plus grand-chose du mage impertinent et rebelle. Doux dingue qui semble perpétuellement perdu dans une bulle que lui-même ne distingue pas, ce n’est qu’un pauvre homme emprisonné dans ses délires, errant en ville comme une âme en peine qui s’ignore encore. Solitaire, il est rare de le voir accompagné de quelqu’un d’autre que son fidèle husky Lorelei, qui semble être son seul et unique ami et sa famille tout à la fois. Enigmatique et mystérieux, personne ne connaît réellement son passé, et tout le monde s’est plus ou moins persuadé que le pauvre hère était amnésique. Lunatique, il peut se perdre dans ses pensées en se marmonnant à lui-même, pour soudain sembler se réveiller et tout entreprendre avec une frénésie presque inquiétante, passant de l’un à l’autre état en un clin d’œil. Désordonné, agité, le pauvre homme se perd bien souvent dans ses considérations et sa tête lui apparaît toujours comme un sacré cafouillis où tout s’entrechoque et se percute à la fois, bruyant tintamarre qui ne le laisse jamais en repos. Souffrant sans doute d’une légère démence, son esprit dégradé par les sorts vengeurs de sa famille n’est plus ce qu’il était… Mais Archibald, dans son délire, a bien conscience du drame qui l’a frappé et, dans une drôle de lucidité qui lui est propre, a décidé de tirer avantage du mieux qu’il pouvait de cet état des choses. Son psychisme est peut-être un fatras sans nom, mais quoi de mieux qu’une tempête dans son cerveau pour nourrir la créativité et la vivacité d’esprit si précieuses à un mage de l’air ? Capable de traits d’esprit fulgurant dans sa folie, c’est une espèce d’intellectuel bordélique dont les névroses se transforment parfois en outils : déterminé, entêté, il sait pertinemment qu’on le sous-estime et compte bien prendre sa revanche sur la vie malgré les obstacles. Retrouver la pleine maîtrise de ses pouvoirs a été la première étape : adaptable et confiant, il laisse libre cours à son instabilité et sa sauvagerie, ses sautes d’humeur et sa joyeuse folie constituant tout autant de tempêtes dont il s’entoure volontiers pour laisser libre cours à sa nature. Optimiste et observateur quand il veut bien s’en donner la peine, c’est un allié loyal et un ami généreux qui n’hésitera jamais à insuffler un peu de son émouvante bonne humeur – alors que ses ennemis, eux, ne seront pas épargnés par ses coups bas et irraisonnés, d’autant que le semblant de stabilité qu’il a retrouvé à la Magic Box lui a appris à tirer parti de cette image de fou et de raté qui lui colle à la peau depuis de si nombreuses années…
✤ Occupation diurne Archibald ne passe pas tout son temps à la Magic Box, même s’il y est en permanence connecté d’une façon ou d’une autre (principalement par la magie) pour s’assurer que rien ni personne ne vient mettre un nez indiscret dans leurs affaires. La journée, il travaille comme machiniste au Strand Theatre, un boulot alimentaire qu’il a dégoté il y a quatre ans de ça grâce à une connaissance. Arrivé il y a neuf ans en Louisiane, il s’est tout de suite installé à Shreveport, mais a vécu quelques temps dans la rue avant de commencer à trouver des petits boulots à droite à gauche, toujours temporaires, jamais bien payés, trempant parfois dans des trafics pas très légaux pour se payer une chambre d’hôtel. C’est un employé de la Magic Box qui, quelques temps après son recrutement, lui a parlé de cette position libre et lui a fait rencontrer le directeur du théâtre. Archibald est peut-être un peu original, mais il est habile de ses dix doigts et n’a pas son pareil pour trouver des solutions aux problèmes techniques que posent les nombreux mécanismes des coulisses. Après un mois à l’essai, il était pris pour de bon. C’est un petit boulot qui ne paye pas grassement, mais lui a permis de retrouver une situation à peu près stable : il est donc très appliqué dans son travail, et s’il prend garde à ne pas utiliser de magie au théâtre, il n’hésite pas à faire quelques heures supplémentaires de temps à autre pour rendre service au patron qui l’a tiré d’un bien mauvais pas. Il n’en reste pas moins que le machiniste a du temps libre, et dès que c’est le cas, de jour comme de nuit, on peut le trouver à la Magic Box en train de plancher sur le ré-aménagement des archives ou des runes de protection. Et lorsqu’il s’accorde enfin une petite pause, il est plus probable qu’il soit assis à un café en train de lire un vieux bouquin corné trouvé chez un bouquiniste miteux, ou en train de déambuler dans les rues en parlant à son chien.
✤ Manies, habitudes & goûts Des manies et des habitudes bizarres, ce n’est pas ce qu’il lui manque, à Archibald. A moitié délirant depuis bientôt dix ans, plus personne ne s’étonne de le voir exécuter des gestes sans queue ni tête ni parler à tort et à travers de tout et surtout de rien, presque par énigmes. Incapable de tenir en place plus de cinq minutes, il faut toujours qu’il soit en mouvement, principalement en train de marcher : il est courant de le voir faire les cent pas en attendant le bus, yeux baissés et épaules voûtées, en réfléchissant (à voix haute, souvent), au café, à la bibliothèque, dans le théâtre…  Se marmonnant toujours à lui-même ou à l’adresse de son chien d’un ton inintelligible, on est en droit de se demander si ce qu’il bafouille a un quelconque rapport avec ce qu’il pense. Lorsqu’il est particulièrement concentré sur une tâche ou sur ce qu’on lui explique, il se tapote machinalement la tempe avec les doigts – et lorsqu’il est face à un problème ou une situation délicats, il se frappe la tête des poings. Lorsqu’il est mal à l’aise, il se gratte (ou plutôt, se griffe) le dos de la main ou de l’avant-bras, parfois jusqu’au sang. Archibald est donc assez prompt à se blesser malgré lui lorsqu’il est dans une situation inconfortable, heureusement rarement gravement. Il semble également être incapable de se raser correctement et se coupe régulièrement, bien qu’il ne soit jamais rasé de frais.
Si Archibald est un perpétuel blessé bardé de pansements, il n’est pas maladroit pour autant : ses talents de bricoleur font merveille au théâtre et il n’a pas son pareil pour préparer les ensorcèlements les plus délicats. Fasciné par tout ce qui ressemble à un puzzle de près ou de loin, c’est aussi un bon joueur d’échecs dont les coups sont toujours aussi absurdes qu’imprévisibles et efficaces. Créatif dans l’âme, il adore travailler le bois et prend n’importe quelle occasion pour sculpter quelque chose, qu’il s’agisse d’une œuvre de taille ou d’un bout de chaise cassé qui a échoué entre ses mains dans un pub. Particulièrement visuel, c’est un grand consommateur de comics – en revanche il lit très peu, étant trop exigeant pour la plupart des romans qui lui sont tombés entre les mains, pas assez imaginatifs à son goût de mage de l’air (l’un des rares à avoir trouvé grâce à ses yeux étant ‘Le Bon Gros Géant’ de Roald Dahl). Spécialiste de la magie de la pensée, il voue une aversion viscérale aux psychologues, psychiatres et autres psychanalystes qui ne comprennent rien à l’esprit humain. D’ailleurs, il a chez lui un portrait de Sigmund Freud qui lui sert de cible à fléchettes.
✤ Magie utilisée Don innés
- Hypermnésie : depuis qu’il est en âge de parler, son extraordinaire mémoire n’a eu de cesse d’épater son entourage. Les années passant, il a bien fallu admettre l’impensable : le jeune Philip Blacklaw n’oubliait jamais rien, ses premiers souvenirs de bébé aussi vivaces que ceux de cinq minutes auparavant, bien à l’abri dans cette caboche suractivée. Mémoire visuelle aussi bien que sensorielle, elle a été le premier signe de la présence de pouvoirs en ce jeune garçon.
- Télépathie : c’est l’apparition de ce don qui a convaincu ses parents que leur fils était un médium, potentiellement un médium qui pouvait devenir plus. Dès l’âge de neuf ans, Archibald a réalisé qu’il entendait des choses que les autres n’entendaient pas forcément. Télépathe particulièrement sensible, il lui était aussi difficile de désactive son pouvoir qu’il ne lui était facile de l’activer. Ses capacités de concentration n’étant plus ce qu’elles étaient, il lui arrive aujourd’hui régulièrement d’activer sa télépathie sans s’en rendre compte, le forçant parfois à cohabiter avec des voix dans sa tête qu’il ne maîtrise pas toujours. En revanche, dans ses moments de contrôle, c’est un télépathe très précis et retors.
- Télékinésie : Tout comme la télépathie, la télékinésie est un de ses dons innés, et s’il s’est manifesté plus tard, c’est lui qui a déterminé sa grand-mère Katharina à le former comme mage de l’air.

Couleur
- Archibald maîtrise la magie blanche. Sa famille proche a tout à fait proscrit la magie noire, et il ne semblait pas avoir de prédispositions particulières pour la magie rouge. Il ne le regrette absolument pas, mais est fasciné par tous les magiciens qui contrôlent (ou pas) la magie ancienne.

Pouvoirs
- Télépathe et télékinésiste depuis son plus jeune âge, il excelle dans ces domaines qu’il manie presque sans y penser – sauf lorsque son esprit malmené en décide autrement, mais aucune catastrophe ou bévue notable n’est à dénombrer à ce jour.
- Mage de l’air, il est tout dévoué à cet élément et se sent en parfait symbiose avec lui. S’il n’est évidemment pas capable de déclencher des tempêtes comme bon lui semble, les courants d’air et vents légers sont ses alliés et l’air se meut autour de lui à sa convenance comme un manteau invisible. L’air, le vent lui parlent, porteurs de messages ou d’énergie, et sa puissance est à son paroxysme lorsqu’il est à l’extérieur de la ville et en pleine tempête – ces dernières facilitant énormément ses capacités de manipulation de l’air. Provoquer des vents plus forts lui demande plus d’énergie, aussi préfère-t-il économiser de l’énergie, sauf en cas de nécessité absolue. Sans compter que l’air pollué de la ville lui pompe toutes ses ressources et qu’il est forcé de se reposer sur ses capacités psychiques.
- Son mentor ayant remarqué ses prédispositions pour la magie de la pensée, grande alliée de la magie de l’air, Archibald a vite été initié à la manipulation mentale et aux rêves. Néanmoins, le mage s’est avéré trop désordonné et instable pour maîtriser parfaitement la manipulation psychique : au mieux, il peut influer sur la prise de décision des gens, il s’agit plus de suggestion que de réelle manipulation. En revanche, son esprit curieux et aventureux l’ont poussé à se dépasser dans la manipulation des rêves : se promener dans les rêves des autres est l’un de ses plaisirs coupables, et s’il répugne à faire des dégâts dans un esprit par ce biais, il s’en sert souvent pour communiquer avec des alliés ou semer un peu la confusion chez d’autres.
- En bon mage de l’air, c’est un excellent enchanteur dont la mémoire lui a permis d’apprendre de tout, et très vite. Il possède bien sûr un grimoire crypté, comme tout magicien qui se respecte, mais ses sorts se trouvent aussi dans sa tête. C’est également un expert en runes, qu’il utilise pour renforcer ses enchantements ou redoubler certaines protections. En revanche, il se tient le plus éloigné possible des potions, des démons, et les cristaux lui ont toujours inspiré de la méfiance. Il est également doué de Clairvoyance, mais essaye de s’en servir aussi peu que possible.

Faiblesses
- En tant que mage, Archibald est très conscient de la nécessité d’un équilibre dans la magie, et il en paye le prix chaque jour. L’air est indomptable, incontrôlable, et ses pouvoirs suivent souvent la même course : tout dans ses capacités n’est que démesure et débordement, et il sait que museler ses pouvoirs reviendrait littéralement à essayer de mettre le vent en cage. Il est donc obligé de supporter l’intrusion des pensées des autres dans sa tête, de voyager dans les rêves chaque nuit malgré lui… S’il contrôle ses pouvoirs et leurs effets, il n’en contrôle en revanche pas l’étendue et doit redoubler de prudence, en permanence.
- Très sensible aux changements d’air et à la pollution, la vie en ville lui est extrêmement difficile : sa peau est couverte de brûlures légères mais douloureuses ou irritantes causées par l’air contaminé. Cette même pollution limite considérablement ses pouvoirs, et il est obligé de quitter régulièrement la ville pour aller se ressourcer en pleine nature.
- Pratiquement allergique à la technologie, il est incapable de toucher un objet électronique sans subir une légère décharge ou se retrouver avec une migraine insupportable. Ce qui n’arrange rien à ses problèmes.

Magic Box :
- Recruté à la Magic Box il y a quatre ou cinq ans de cela, Archibald s’était d’abord montré dubitatif avant de se laisser convaincre par la boutique, sa gérante, et ses employés. Largué en Louisiane depuis plusieurs années, sa solitude avait failli avoir raison de lui, et rencontrer les membres de ce clan lui a probablement sauvé la vie.
- Se sentant chez lui au milieu de tous ces marginaux, il a retrouvé une certaine stabilité et a pu travailler à retrouver la maîtrise de ses capacités et de son esprit. Si ses pouvoirs ne lui posent aujourd’hui plus de problèmes, ce n’est pas le cas de son psyché, mais à la Magic Box, il se surprendrait presque à ne plus s’en soucier.
- Prestidigitateur depuis trois ans, il a décidé de rembourser sa dette d’honneur en leur rendant un grand service : en apprenant qu’ils cherchaient des artefacts magiques, il s’est porté volontaire pour réorganiser complètement leurs archives et leurs collections et les protéger aussi bien qu’il protégeait à l’époque les collections des Blacklaw. Faisant valoir cette expérience aussi bien que ses dons en enchantements et magie des runes, il a fini par convaincre les membres du clan et protège désormais les possessions de la boutique et le lieu lui-même aussi férocement qu’un loup protège sa tanière.

✤ Convictions La révélation a tout fait basculer. Archibald s’en souvient comme si c’était hier – comme il se souvient de tout le reste, avec une clarté déconcertante qui le pousse à se demander à quelle vitesse le temps passe réellement. Huit ans plus tôt, il errait en Angleterre, rejeté par sa famille un an auparavant, déambulant de ville en ville en essayant d’éviter au maximum les territoires des Blacklaw, au cas où ces derniers se mettraient en tête de le retrouver. L’explosion médiatique, le tourment, l’inquiétude, la fascination aussi ; les vampires n’avaient décidément pas raté leur coup. Il se souvient, de ces conversations au pub, des vampires sur toutes les lèvres, et dans toutes les pensées aussi, parfois en contradiction avec les voix bien réelles qui résonnaient dans la ville. C’était complètement délirant. Son instinct, parfois bien utile, lui avait soufflé de ne surtout pas révéler sa nature à lui ; et lorsqu’il avait entendu dire que les choses semblaient avancer aux Etats-Unis, il avait mis le cap sur la Louisiane. Deux ans après, c’était au tour des lycans de se révéler au grand jour, pendant qu’il devinait que les sorciers faisaient leurs petites affaires dans leur coin, comme à leur habitude. Archibald était sceptique. Le vent lui soufflait à l’oreille qu’un jour, la situation se retournerait contre eux tous, que les humains étaient trop fermés d’esprit pour accepter ces redoutables êtres à leurs côtés. Alliés d’aujourd’hui, deviendront les ennemis de demain – mais Archibald est trop détaché, trop discret, et trop égoïste pour s’en soucier. Seuls maintenant comptent pour lui ses amis de la Magic Box et l’avenir des sorciers. Et si le monde doit s’effondrer demain, et bien, il ne pourra rien y faire.
✤ Signes particuliers Comme tous les Blacklaw, Archibald a un tatouage en forme de croix égyptienne. Tatouée juste sous la clavicule, il a hésité à la couvrir, puis a décidé de la garder comme témoin de son histoire. En revanche, il a fait un petit ajout : un carré entoure maintenant la croix, le carré symbolisant une certaine boîte...

Plus de chichi, on attaque direct dans le lard. Que le sang gicle de la baraque car c'est l'heure du goûter ! En gros on vous demande de raconter l'histoire de votre personnage selon le style que vous souhaitez. Bon c'est vrai qu'une chrono c'est toujours cool, un résumé classique mais si vous préférez vous lancer dans une bible c'est pas moi qui vous en empêcherais. Voilà en somme, on exige de tout savoir, la manière dont vous vous y prendrez vous appartient. On attend un minimum de 400 mots.