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 Ryû Shimizu | L'envol du Dragon | Terminée

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Ryû Shimizu
 
Ryû Shimizu | L'envol du Dragon | Terminée  2cifksh
Why so curious ?

SIGNALEMENT : Asian ghost
HABILITIES : Projection astrale
OFFICE : Glandeur au Rum & Mage Shop
SERENADE : Errare Humanum Est - Guerilla Poubelle

Ryû Shimizu | L'envol du Dragon | Terminée  Eg5ufk SOBRIQUET : Aneki
MISSIVES : 100
ACTE DE PROPRIETE : © Aneki

A vivre au milieu des fantômes, on devient fantôme soi-même.
 
Ryû Shimizu
Do you want to play with the devil?


Black Moon
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MessageSujet: Ryû Shimizu | L'envol du Dragon | Terminée    Ryû Shimizu | L'envol du Dragon | Terminée  Icon_minitime11/10/2015, 00:11

Prélude
DATE & LIEU DE NAISSANCE 15 avril 1973 ; Kagoshima, Japon ; AGE 43 ans ; NATIONALITE Japonaise ; CAMP Il ne préfère pas prendre part, trop fatiguant, voyez-vous ; CAPACITE Projection astrale ; CLASSIFICATION Potentiellement dangereux ; ETAT CIVIL Spirituellement en couple, physiquement célibataire LIEU D'HABITATION Immeubles insalubres, Stoner Hill ; METIER vendeur dans un bric-à-brac sombre et lugubre, le Rum & Mage Shop. CLASSE SOCIALE moyenne. ETIQUETTE Celui à qui il est plus utile de ne pas parler. Les gens ont commencé à comprendre qu'on ne pouvait rien en tirer sans importante contrepartie. Certains se demandent s'il n'est pas simplement fou, ce qui expliquerait, en vérité, sa solitude, ses rêveries incessantes et ses yeux fouillant constamment le vide. En revanche, ses voisins le prennent pour un psychopathe, allez savoir pourquoi… S'ils arrêtaient de murmurer qu'il a tué son père à cinq ans, sa mère à neuf, blessé toutes les personnes qui ont voulu empêcher sa fuite et finalement poignardé sa femme pour avoir découvert ses secrets – une autre version prétend qu'elle l'aurait trompé – peut-être que tout irait mieux. Peut-être.
En tout cas, une chose est sûre : si vous avez des problèmes, il n'en est ni la source ni la solution.

A vivre au milieu des fantômes, on devient fantôme soi-même [...]. # ANTOINE AUDOUARD

Ryû Shimizu
Feat Gackt


✤ Traits de caractères Étudier le caractère de Ryû, c'est prendre en compte trois cas de figure : ce qu'il est, ce qu'on croit qu'il est et ce qu'il n'est plus – ou presque plus. Les gens se méprennent facilement et il s'en fiche, en réalité, ne faisant absolument rien pour briser les malentendus. On dit souvent qu'il est intimidant, que les regards qu'il lance ne le rendent pas digne de confiance, qu'il est douteux et certainement fourbe et dangereux. Son côté mystérieux, énigmatique, n'aide pas à calmer les impressions, il passe facilement pour un meurtrier psychopathe. Son abord froid et ses paroles dures, s'ils renforcent son côté « inébranlable », font ressortir également une folie certaine. Enfin, ça, c'est d'après les gens.
En vérité, il est colérique, susceptible et rancunier, il fait souvent preuve de violence et s'enfonce dans la délinquance. Athlétique, il a compris qu'un corps plus fin et plus musclé servait mieux ses arnaques et ses envies de meurtre. Ah non ! Excusez-moi, ça, c'était avant… ou presque.
Il s'est beaucoup calmé, vraiment. Aujourd'hui, il a gardé l'endurance, l'agilité et la dextérité d'autrefois. Vif et robuste, il n'en reste pas moins léthargique avec une forte tendance pour la fainéantise. De son passé, il retient également sa ruse, sa vigilance et sa perspicacité. Observateur, astucieux et attentif, il s'est longtemps reposé sur ses capacités pour réussir ses arnaques. Néanmoins, il a toujours s'agit de quelqu'un de renfermé, solitaire et indépendant. En bon ermite, il est blasé, désintéressé, condescendant et franc. De son adolescence, il garde son insolence et sa désobéissance. En grandissant, il est devenu narquois et cynique, jouant de ses mots pour faire mal à ceux qui osent l'embêter. Patient, certes, mais seulement s'il n'est pas dérangé ; il sait attendre la pluie, ça oui, un rendez-vous, en revanche, non. Égoïste, possessif et insensible, il ne partage ni ses affaires ni les peines des autres. Peu lui importe de savoir que sa colocataire s'est faite larguer ou que le chien du voisin est malade. Aussi étonnant que ça puisse paraître, il est créatif et plein d'imagination, bon en dessin. Et s'il donne mauvaise impression, il n'en reste pas moins quelqu'un de très discret, prêt à passer des soirées entières dans l'ombre d'un autre sans jamais parler. Loin d'être timide, si l'on ne vient pas le déranger, il y a tout de même peu de chances pour que ce soit lui qui engage la conversation avec un vivant.
Sinon, il a peur de sa mère – vous aussi, si vous l'aviez connue comme lui – et déteste les vampires. Il pourrait vous dire que sa plus grande phobie est de mourir d'épuisement au travail ; en vrai, il ne supporterait pas de perdre son pouvoir de projection astrale – et sa petite-amie mais, chut, il ne faut pas le dire.
✤ Occupation diurne D'aussi loin qu'il puisse s'en souvenir, Ryû n'a jamais été « normal » et « intégré à la société ». Il faut comprendre qu'un gamin de 13 ans dont les deux parents sont décédés et qui pique des crises de sommeil, ça n'a rien de banal. Sans pour autant l'envoyer dans un hôpital, on a souvent murmuré qu'il devait être fou pour fixer le vide comme s'il y voyait quelque chose.Versé dans la délinquance, il n'a jamais été très coopératif avec son psy et n'a jamais fait le moindre effort pour améliorer son cas. Il est rapidement passé de fou à dangereux et a ainsi pu mener une adolescence tranquille entre les combats singuliers et ceux contre les autres lycées.
Aujourd'hui, il n'a guère changé, si ce n'est qu'il se ferme au monde plus qu'autrefois. C'est quasiment par miracle qu'il a décroché son job dans ce tout petit établissement, le Rum & Mage Shop. Là où les autres employés ont fini par démissionner, Ryû a senti qu'il s'y plairait. En plus de ne recevoir que peu de clients, le bric-à-brac dispose d'une obscurité étrange et d'un bordel sans nom – si c'est à lui de ranger, on ne le lui a jamais demandé – ce qui n'attire pas l’œil des passants. L'asiatique s'amuse à paraître aussi bizarre que le magasin, n'hésitant pas à dévisager le moindre client et à ne parler qu'après de longs silences. Il préfère, néanmoins, passer son temps assis devant un Rubik's Cube, un dessin, un chat ou un esprit, plutôt que d'avoir à aider un intrus venu déranger ses calmes journées.
Toutefois, peu content de la normalité de son travail Ryû partage également son appartement avec des colocataires qui n'en finissent plus de se succéder. Loyer bas, hall commun avec les dealers et autres délinquants, immobilier le mieux entretenu de l'immeuble. Non, vraiment, il finira bien par trouver celui ou celle qui arrivera à le supporter, lui, ses cachotteries, et son silence.
✤ Manies, habitudes & goûts Ryû aime préparer sa propre cuisine car il aime que sa nourriture soit pile à son goût. En revanche, il s'amuse à cuisiner juste ce qu'il faut pour sa propre personne et laisser son colocataire se débrouiller tout seul. C'est qu'il n'aime ni partager ni faire d'effort pour une autre personne que lui-même.
Aussi souvent qu'il le puisse, Ryû s'enferme à clé dans sa chambre pour utiliser son don de projection astrale et rendre une petite visite à sa défunte. Rien ne saurait lui faire louper ses rendez-vous avec sa jolie asiatique. Les projections le laissent toutefois fatigué et même s'il n'oublie jamais de prendre quelques heures pour dormir, il lui arrive plus souvent de se reposer au travail. Dans cet état de faiblesse, il déteste devoir concentrer son attention sur les gens et peut facilement se mettre en colère contre une conversation trop longue. C'est qu'il couve une haine profonde pour les maux de tête.
S'il fixe parfois les gens intensément ou observe telle ou telle personne de loin, c'est qu'il ne résiste pas bien longtemps à ses anciens instincts d'escroc professionnel et qu'il aime à s'imaginer de quelle manière il pourrait arnaquer tous ces parfaits inconnus.
Certes, tous les asiatiques ne sont pas des fanatiques du thé mais lui, si. Ou plus précisément des infusions de verveine. La première chose qu'il fait après avoir poussé la porte de son appartement, c'est mettre de l'eau à chauffer. Ça le calme, voyez-vous. Il n'oublie jamais d'en emmener avec lui sur son lieu de travail. Le seul problème, c'est que cette plante devient rare et que son stock commence à s'épuiser. Il se retranche donc sur des mélanges ou du thé, prenant un malin plaisir à critiquer le thé préparé par sa colocataire.
Les chats l'intriguent. Vraiment. Mais il les aime. A sa façon.
Les chiens le méprisent et il le leur rend bien.
✤ Capacité C'est à ses 13 ans, en 1986, le jour de Noël, qu'il a pris conscience de son pouvoir pour la première fois, alors que l'esprit de sa mère venait de le gifler. Subissant quelques fois des « crises » le projetant hors de son corps sans son accord, Ryû a longtemps ignoré sa capacité, sans pour autant la refouler. Il a « fait avec » tout en laissant les médecins décrire ses pertes de conscience comme un traumatisme lié à la mort de ses parents. Ce n'est que neuf ans plus tard, tandis qu'il se décidait à escroquer le monde, qu'il entreprit d'apprendre à maîtriser son pouvoir bien particulier pour s'en servir pour ses mauvais coups. En dix ans, il connut un nombre incalculable de projections non-désirées mais apprit ses limites, sa force et surtout ses faiblesses. C'est l'année de ses 32 ans qu'il se plonge pleinement dans sa particularité, usant de son don au maximum pour communiquer avec les esprits (et plus particulièrement celui de sa petite-amie). Aujourd'hui, s'il ne connaît pas une maîtrise parfaite de son pouvoir, il ne connaît plus que de rares crises et continuent de rendre visite, régulièrement, à l'invisible. Malheureusement, il a hérité de sa mère un de ses plus gros défauts : au moindre choc émotionnel fort, l'esprit de Ryû sort de son corps. Comprenez pourquoi il se pare d'indifférence et se tient loin des gens et des soucis.
Si toute son enfance Ryû n'a pas vraiment cherché à parler aux esprits, il s'est tout de même montré curieux, les observant du coin de l’œil, échangeant parfois quelques paroles avec eux. Au fil des années, il a appris à utiliser les esprits à des fins personnelles pas toujours légales. Aujourd'hui, il tend à préférer les esprits aux gens et leurs auras gênantes, et ne se cache pas son amour certain pour le fantôme de sa dulcinée.
En résumé, s'il vit très bien sa cohabitation avec les esprits, il se renferme toujours un peu plus sur lui-même et déteste avoir un droit de regard sur les auras des autres (ce qui cache, en réalité, sa peur de celle qu'il arbore aux yeux d'autrui).
✤ Convictions La Révélation n'a pas changé grand-chose à sa vie, au final, si ce n'est qu'il sait désormais mettre un nom sur les différentes couleurs qu'il perçoit chez les différents CESS. S'il préférait, certes, la discrétion d'avant Révélation à la suspicion mêlée de curiosité qui enflamme les bouches post-Révélation, il n'y pose pourtant qu'un œil indifférent ainsi que son silence habituel. Une chose seulement semble avoir modifié une infime partie de sa vie : le quartier vampire. Maintenant que ces créatures de la nuit ont un lieu officiel où séjourner et se balader, il lui paraît moins utile de s'inquiéter de leur présence tout autour de lui. Il se sent donc plus détendu au travail tandis qu'il sait qu'ils n'ont pas besoin de se bouger jusque chez lui pour y trouver la même chose que chez eux – si tant est qu'il fut un jour tendu mais, ça, c'est une autre histoire…

✤ Signes particuliers Des lentilles bleues qu'il porte en permanence et qui lui confèrent un regard… disons qu'il ne met pas à l'aise tout le monde.
Certains ont laissé entendre que plusieurs clés de son trousseau ouvrent et ferment la même porte : celle de sa chambre, sécurisée comme on ne le fait plus. D'autres affirment qu'il s'agit d'une pièce entièrement blindée comme un abri anti-atomique ou une pièce de sûreté. Les plus fous vous diront qu'il y tue des chatons et qu'il aime ça, alors bon...

Prélude
CHOIX DANTESQUE Inventé P'TI NOM Aneki RUMEURS Je suis un boulet ambulant SESAME Validé par Stella LE VENT D'EST Un petit membre d'ici est venu me chercher par la peau de mon gros derrière DECLARATION Le contexte est tellement développé dans les annexes que ça fait presque peur quand on débarque, mais mon dieu que c'est cool *___* (ps : je voulais pas mettre ces gifs là mais les plus beaux tenaient pas /dramedemavie/Y_Y/sort/) TROMBINE Gackt.



Dernière édition par Ryû Shimizu le 14/10/2015, 12:15, édité 3 fois
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Ryû Shimizu
 
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MessageSujet: Re: Ryû Shimizu | L'envol du Dragon | Terminée    Ryû Shimizu | L'envol du Dragon | Terminée  Icon_minitime11/10/2015, 00:15

Ticket for Pandemonium
Émeraude. Non, jade. Peu importe la couleur, ses yeux se révèlent aussi verts que tes lentilles sont bleues. Ses pupilles fendues contre tes ronds obscurs, aucun de vous deux ne souhaite détourner le regard le premier. Autant intrigué par elle qu'elle l'est par toi, tu tends une main vers sa joue pour pincer une moustache entre deux doigts et dévoiler les crocs, longs et pointus. Une belle bête, à n'en pas douter, capable d'avoir ce qu'elle veut d'un mouvement de la tête. Et à la voir redresser le menton de quelques centimètres, tu devines sans peine qu'elle ne saurait attendre plus longtemps une caresse pour flatter son ego. Tes lèvres s'étirent en un fin sourire, tu serais prêt à relever le défi que tu vois dans ses paupières à demi-fermées. Elle semble murmurer à tes oreilles que tu regretteras de ne pas faire ce qu'elle demande. Que les femmes sont capricieuses… n'est-ce pas ?
Nyan. Le faux miaulement résonne à tes oreilles seules, fantomatique, et te ramène à la réalité de cette désagréable journée. Tu relèves donc les yeux sur l'homme qui s'impatiente, les bras croisés, la gorge le démangeant soudain. Un raclement plus tard, il se tortille sur sa chaise et souffle un grand coup. Il aimerait que tu l'écoutes, le petit idiot, passant un doigt nerveux sur sa tempe, grattant quelques poils de barbe sur sa joue. Mais tu n'as jamais aimé les hommes, encore moins depuis que tu as enfoncé un couteau dans mon cœur, pas vrai ? Tu es si bête.

« Monsieur Shimizu, pouvons-nous reprendre où nous en étions ? »

Ah. Vous aviez commencé quelque chose ? Ton sourire s'efface pour un amusement intérieur. Tu as passé l'entrevue à fixer les yeux de la chatte et à essayer de deviner de quoi, des griffes ou des crocs, attaquera en premier et fera le plus de mal. S'il a parlé, tu n'as rien écouté, pas le moindre mot s'échappant de sa bouche tordue, le plus petit son se faufilant entre ses dents écartées. Rien. Tu ne voudrais pas briser les bonnes habitudes et t'intéresser soudainement à ce qu'il a à te dire, alors tu glisses de nouveau ton regard sur les poils noirs et luisants du félin. Le ronronnement, qui s'échappe de sa gorge lorsque tes doigts passent sur son dos, est si faible que l'intrus se sent monter une vague de fierté et de courage qui lui permet de reprendre la parole.

« Nous disions don-…
- Nous ? »

Dans le silence qui s'abat, tu pourrais presque l'entendre déglutir tandis qu'il remue une nouvelle fois sur sa chaise. Tu aurais pu être gentil, le laisser continuer sans écouter, attendre simplement que tout soit fini au plus vite. Mais tu préfères jouer avec ses nerfs, lui lancer des regards mauvais, faire vibrer des menaces dans ta voix. Tu mens comme tu respires et tu t'amuses de sa peur, son malaise, son incapacité à se faire respecter. Un sourire malicieux aux lèvres, tu l'écrases de ta présence, de ton aura malsaine.

« Je vous demandais si les informations suivantes étaient exactes. Vous vivez à Shreveport depuis dix ans, avant quoi vous résidiez au Japon. En arrivant, vous avez acheté un appartement à Stoner Hill que vous avez fait rénover et que vous louez, aujourd'hui, à une colocataire japonaise. Vous travaillez au Rum & Mage Shop à Galloway Boulevard, juste en face d'un bar qui a été braqué, de jour, la semaine dernière. Vous avez affirmé ne rien avoir vu ni entendu, alors même que le braquage a été fait pendant vos heures de travail. Savez-vous que mentir revient à faire entrave à une enquête de police, monsieur Shimizu ? »

Ce nouveau silence le met plus mal à l'aise qu'il ne l'aurait voulu. Là où il croyait pouvoir faire pression sur ton petit cerveau d'asiatique, il se retrouve face à ton indifférence la plus totale, tes yeux inlassablement fixés dans les siens. Tu te demandes simplement si ce petit jeu va encore durer longtemps ou s'il va bientôt se décider à te laisser tranquille.

« Retournez-vous et regardez la porte, monsieur. »

Le stress semble se déverser de son corps comme un torrent incontrôlable. Il a peur de toi, le petit idiot qui se montrait si fier de son insigne en entrant. Qu'as-tu fait pour ça, je me le demande… Il pense qu'il te cache ses sentiments, redressant le dos, agrippant les accoudoirs de ses mains moites. Mais on ne trompe pas les yeux du trompeur, n'est-ce pas ? Tu as trop souvent menti pour ne pas déceler le mensonge chez autrui. Qu'il mente donc, tu n'en as rien à faire tant qu'il fait ce que tu lui demandes, pivotant son buste pour fixer l'entrée du bric-à-brac.

« Que voyez-vous ? Tu le coupes avant qu'il ne puisse en dire davantage. Réfléchissez. »

Ses sourcils se froncent et tu devines ses yeux se baladant sur les murs encombrés de la pièce, les étagères non-rangées, avant de se fixer sur la porte d'entrée. Profitant de ce moment de répit, tu t'enfonces dans ton siège et viens tripoter la pierre qui pend à ton cou. Vulgaire obsidienne qui, dix ans plus tôt, ne représentait rien de plus que la possession d'une morte, ma possession. Aujourd'hui, alors que la Révélation a ébranlé les États-Unis, tu te félicites de porter une relique pareille. Que ta grand-mère maternelle fusse plus bizarre que tu ne l'es ne fut pas un choc en soi, elle t'avait paru étrange dès que ses vieilles mains s'étaient tendues vers les tiennes. Qu'elle fut assez maligne pour enchanter une pierre à ton attention, en revanche, se révélait d'une intelligence qu'elle ne pouvait qu'imaginer à l'époque. Tu chéris, aujourd'hui, d'avoir le pouvoir trompeur d'un sorcier autour du cou et de brouiller ton aura aux yeux des gens trop curieux. Tu sais bien qu'il ne s'agit pas d'une amulette parfaite, capable de mentir au monde entier, mais tu te contentes de ce qu'elle peut te donner avec satisfaction. Tout te semble mieux que rien.
Le nouveau raclement de gorge qui brouille tes pensées te donne une folle envie de frapper cet impatient petit bonhomme. A-t-il répondu pendant ton égarement ? Oui, mon chou, il l'a fait et le rien que je te glisse à l'oreille répond à ta question muette. Dommage que tu n'aies pas remarqué à quel point ça lui en a coûté de l'avouer.

« Bien. Alors je pense que nous nous sommes dit tous ce que nous avions à nous dire. »

Il fulmine le flic, les doigts crispés sur les accoudoirs, réfléchissant à ce qui pourrait t'accuser de complicité. Il te déteste, un de plus, et n'hésitera pas à t'impliquer dans le moindre crime d'ici à ton domicile. Il veut te pourrir la vie, oui, il essayera. Et il reviendra se buter à l'indifférence du chat qui s'étire sur le comptoir pour se déplacer et s'asseoir fièrement entre tes yeux et ceux du policier. Qu'un félin aussi intelligent puisse exister te comble de joie et, déjà, tu focalises ton attention sur les petites oreilles sombres, ignorant, purement et simplement, le départ de ton nouvel ennemi.

L'homme veut être le premier amour de la femme, alors que la femme veut être le dernier amour de l'homme. # OSCAR WILDE

Une histoire de dingue


Tue-moi sans hésitation – 25 décembre 1986 – 13 ans
Tout aurait pu être normal, parfait. Tout aurait pu être simple. Il aurait suffit d'un grain d'oubli, de pardon, d'une perle d'intelligence sous sa crinière d'ébène et rien de tout ceci ne serait arrivé. Il aurait été un fils unique parmi tant d'autres, un peu étrange mais rigolo, et elle une veuve comme les autres, un peu paumée parfois mais jamais trop. Aah… la belle famille… le mâle, la femelle et le chat, à rire les mains dans les mains, à dissimuler une larme derrière un câlin.
C'était, pourtant, trop dur pour eux d'être banaux, de saluer la vieille dame au supermarché, de déconner avec les jeunes du quartier. Il a toujours fallu qu'ils soient à côté, qu'ils attirent les regards sur leur chemin, qu'ils se démarquent la bouche fermée et l'air désintéressé. Ils devaient être bizarres, évités, éveiller les ragots, la curiosité. Il s'en est dit des choses, des mensonges, des sous-entendus, des fausses vérités. L'homme a toujours aimé colporter des infos et cette famille n'a jamais eu fini de faire jaser.

Vous savez, tout aurait vraiment pu être plus… simple. Si, bien sûr, il n'y avait pas eu, devant lui, cet étalage de désespoir et de dépravation. Et si, aussi, il n'avait pas tenu fermement ce sabre entre ses doigts. Mais, pour sa défense, tout avait dégénéré depuis longtemps.
Revenons donc un petit peu en arrière.

Écoute les voix qui chantent – 2 février 1980 – 6 ans
Accroché à la main de son père, Ryû comptait les cailloux qu'il arrivait à pousser du bout du pied. Que ses parents se disputent n'était plus qu'une étape de la journée comme une autre, il se demandait juste s'il était nécessaire qu'on le mêle à tout ça. Si l'heure lui était inconnue, il préférait tout de même la chaleur de ses couvertures à la morsure du froid. Oh, bien sûr, les silhouettes dans la pénombre n'étaient pas étrangères à sa répulsion mais, ça, il avait bien compris qu'il ne pouvait pas le dire. Alors il prenait silencieusement son mal en patience, suivant les pas de son paternel dans les rues sombres de sa ville natale, le regard obstinément fixé au sol pour ne pas voir ce qui ne doit pas être vu. S'il entendait sa voix grave percer la nuit, le gamin n'en écoutait pas un mot, conscient que rien de tout ceci ne le concernait vraiment. Il devait encore être en train de ruminer la dispute conjugale et maudire la femme qu'il avait épousée. C'est certainement à ce moment-là, dans le plus cliché des récits, que Ryû aurait dû lever des yeux innocents et poser la pire question de sa vie : « Dis, tu l'aimes maman ? ». Mais le petit asiatique n'avait jamais été normal et s'intéressait peu à l'amour de ses parents. Tout ce qu'il souhaitait, c'était la fin de ces promenades nocturnes qui le fatiguaient énormément.
- Ryû ! Écoute-moi quand je te parle.
Ses yeux sombres glissèrent des chaussures qui venaient de s'arrêter au visage crispé de son père. C'est en remarquant une trace rouge descendant de la mâchoire à la pomme d'Adam qu'il comprit que la dispute était peut-être allée plus loin que d'habitude. Sang ou blessure, il était bien trop petit, comparé à la taille européenne qui lui faisait face, pour se faire une idée. Puis les mots s'enchaînèrent si vite qu'ils se bousculèrent à ses oreilles et perdirent le moindre sens et intérêt. Ne faisant plus que mine d'écouter, Ryû se demanda si tout ceci allait durer encore longtemps, jusqu'à ce qu'un premier flocon s'écrase dans les cheveux châtains de son père. Prenant alors conscience de la multitude d'autres qui s'agitaient dans la brise nocturne, le garçon cessa de faire semblant et montra ostensiblement son intérêt pour la météo. S'il ne s'attendait pas à ce que son père rit de bon cœur, il ne pensait pas non plus que sa main quitterait la sienne pour se lever à hauteur de son épaule, menaçante.
- Ryû !
- Ryû…
Père et fils pivotèrent d'un même mouvement, interloqués par cette toute petite voix qui osait les interrompre. Ryû ne voulait pas vraiment recevoir cette gifle qui attendait toujours de tomber, mais il fallait avouer qu'il n'était pas non plus à l'aise à l'idée de devoir parler, s'expliquer, avec une tierce personne. Lorsque ses yeux rencontrèrent ceux de l'intrus, il se surprit à se mordiller les lèvres comme le faisait sa mère quand elle se demandait comment sortir d'une situation délicate. Et c'était bel et bien une situation délicate. Son père d'un côté, prêt à lui faire regretter de ne pas vouloir l'écouter, et… elle de l'autre côté, prête à écouter ce qu'il n'avait pas envie de dévoiler.
- Une amie à toi ?
Non, aurait-il voulu répondre, je n'ai pas d'amis ; mais elle était ce qui s'approchait le plus d'une « amie », aussi acquiesça-t-il lentement. Il faut signaler que Ryû n'était pas le garçon le plus populaire de son âge. En effet, après l'avoir vu rire tout seul alors que personne n'avait parlé, les autres gamins avaient décidé de l'éviter – ce qu'il préférait largement aux moqueries ou tout autre persécution. Elle, c'était la seule idiote qui continuait de lui parler. Un peu trop à son goût d'ailleurs mais, allez savoir pourquoi, il ne pouvait se résoudre à s'en débarrasser. Elle ne méritait pas sa méchanceté.
- Dis-lui de partir.
Ni aucune autre, en fait.
- Non.
Quelques pas plus tard, son bras venait se heurter à l'épaule de la jeune fille et sa main se glisser dans la sienne. D'un pas supplémentaire, il s'interposait entre elle et son père. Il ne pensait pas vraiment que ce dernier soit capable de la frapper, il préférait juste s'assurer qu'elle n'essaierait pas de prendre le coup à sa place.
- Elle reste. Pour toujours.
- Ne sois pas idiot. Laisse-la et rentrons.
- Non ! Je la protégerai. Nous, on ne se disputera jamais, on ne se blessera jamais. On ne se quittera jamais. Promis ?
Ignorant la colère transperçant les traits paternels, il se détourna pour présenter sa main à son amie. Dans l'innocence du jeune âge, elle n'attendit pas longtemps avant de serrer son petit doigt du sien, les yeux brillants de joie.
- Promis !
- Ry- !
Si le ton de sa voix laissait entendre qu'il n'avait guère apprécié les accusations dans les mots de son fils, l'interruption au milieu de son prénom le fit frissonner. Une voix lui cria de ne pas se retourner, une autre de le faire, aussi tourna-t-il les talons pour faire face au couteau planté dans le cœur de son père. Un encapuchonné, les yeux tirés par la fatigue – et la drogue, certainement – se tenait au bout du manche, tout tremblant, des mots inintelligibles s'échappant de sa bouche hébétée. Un schizophrène, diront-ils plus tard, qui s'était laissé emporter dans un alcool loin de calmer les voix qui l'insultaient à l'intérieur de son crâne. Ryû, quant à lui, plus que choqué à la vue du sang et de la fuite criminelle, se laissait emporter par un tourbillon, un vacarme infini. Son nom ne cessait d'être répété, tantôt murmuré, hurlé, parfois chanté et il ne savait que faire pour se tirer de ce cauchemar. Jusqu'à ce qu'un cri surplombe le reste et l'écrase de toute sa puissance.
- Ryû !
Sa mère. Elle venait le sauver… et ce fut elle qu'il fallut aider. Effondrée près du corps sans vie de son mari, elle ne cessait de marmonner que tout allait s'arranger, qu'elle ferait des efforts, qu'ils n'allaient plus jamais s'engueuler. Au moins avait-elle raison sur un point : il ne pourrait plus jamais lui répondre.

C'est ainsi que Ryû commença sa vie de spectre, le regard obstinément accroché à un père mort qu'il ne cessait, pourtant, de croiser.

Tue-moi sans hésitation – 25 décembre 1986 – 13 ans
Tout aurait pu être normal. Si son intelligence ne s'était pas envolée à la mort de son mari. Si son amour-propre ne s'était pas brisé avec lui. Il ne pouvait plus le supporter, rester aveugle au désespoir qu'elle dégageait, aux bêtises qu'elle menaçait d'effectuer. Il le voyait dans ses yeux, ses gestes, dans ses murmures pour ce qui n'existe plus. Il la voyait, parfois, seule face au miroir, glissant des doigts tremblants sur sa gorge, demandant aux ombres mouvantes ce qu'elle devait faire, ce qu'elle allait devenir. Mais les ombres n'ont jamais bougé, parlé, que dans le vide de son cerveau, dans le suintement douloureux de son cœur. Lui, il le voyait, celui qu'elle cherchait du regard, qu'elle appelait parfois dans son sommeil. Il était là, glissant de temps en temps ses doigts transparents dans des cheveux qu'il ne pouvait plus toucher. Elle le sentait, oui, ce souffle glacé qui grimpait le long de son dos. Il lui arrivait même d'incliner la nuque, subtilement, laissant tomber quelques mèches brunes sur ses épaules, attendant qu'il pose ses lèvres sur sa peau. Il ne le faisait pas, bien entendu, comment un fantôme pourrait-il le faire ? Alors, sous les yeux de son fils, elle s'était laissée tomber dans la dépravation, sortant avec des hommes différents chaque nuit, dormant une grande partie de la journée, jusqu'à se faire virer. Devant le regard de Ryû ou grâce au peu de raison qu'il lui restait encore, elle faisait l'effort de ne ramener aucune de ses « aventures » à la maison. Du moins avant qu'elle ne le ramène, lui.

C'était il y a trois ans, Ryû s'était enfoncé dans un fauteuil, les yeux braqués sur une télévision qui ne fonctionnait pas. En vérité, même si elle n'avait pas été inutilisable, il n'aurait pas pris la peine de l'allumer car ce n'était pas elle qui le captivait. Son père était là, fantomatique, agenouillé devant l'écran, le regard fuyant, la bouche tordue comme un enfant que l'on gronde. Et le gamin ne cessait de le fixer, peu désireux de lui parler, il fuyait toujours aux premiers mots, sans écouter. Ce soir, pourtant, son père se retenait, les mains agitées sur ses genoux, s'emmêlant, se démêlant. Il voulait parler mais il comprenait que ça ne servirait à rien. Alors il releva soudain la tête, levant le bras pour pointer une porte du doigt. Ryû n'eut pas besoin de se retourner pour savoir qu'il lui indiquait sa chambre, qu'il lui ordonnait d'aller se coucher. Un coup d’œil à l'horloge lui indiqua 23h46 qui n'était pas une heure décente de veille pour un enfant de dix ans. Mais était-ce une heure pour draguer des inconnus dans la rue ? Il ne fit donc aucun mouvement, défiant son paternel de ses yeux sombres. Puis la porte d'entrée s'ouvrit et Ryû bondit sur ses pieds, prêt à filer se cacher sous les couvertures, comme toujours. Peut-être était-ce sur un coup de tête ou parce que son père avait semblé insistant mais il décida, ce jour-là, de passer dans le couloir, petit détour jusqu'à son lit. Ce qu'il ne pouvait pas prévoir, c'était la présence d'un homme dans les bras de sa mère, accrochée aux lèvres de l'inconnu qui baissa ses yeux pétillants de vilenie jusqu'au petit garçon. L'échange dura longtemps, peut-être un peu trop, car l'étranger frissonna sous l'intensité des iris sombres qui l'accusaient sans un mot. Ryû, lui, était pétrifié, choqué que sa mère l'ait laissé entrer, il se sentait écrasé par la haine qu'il ressentait pour un homme qui osait répondre à la solitude d'une veuve. Il ne voulait pas la lui donner, il n'avait pas le droit de la lui voler, aussi s'approcha-t-il rapidement pour attraper le poignet de sa génitrice. Elle ne réagit même pas. Il tira donc sur son bras, essaya de pousser l'homme et se figea, la main de sa mère glissée dans la sienne avec douceur. Dans un vacarme assourdissant, l'horloge sonna minuit. Elle se pencha alors, un étrange sourire aux lèvres et prononça quatre mots qui glacèrent le sang du gamin plus sûrement que les serpents vicieux qui essayèrent de l'écarter. Ryû pivota donc sur ses talons avant que l'inconnu ne puisse le toucher et courut se réfugier dans sa chambre. A peine eut-il trouvé la sécurité de ses draps qu'il entendit son paternel essayer de lui parler, de lui dire de ne plus approcher cet énergumène. Le coussin sur la tête, il pria pour ne plus rien entendre, ni la voix du fantôme, ni les mots de sa mère qui ne cessaient pourtant de tourner à l'intérieur de son crâne. Joyeux anniversaire, mon chéri. Elle ne lui avait plus rien souhaité depuis la mort de son père et aujourd'hui… quelque chose n'allait pas, comme cette main aux lueurs écarlates. Il en frissonna toute la nuit et fit le plus vilain de ses cauchemars.

Aujourd'hui, il gardait un souvenir très précis de cette nuit qui avait tout changé à sa vie. L'étranger était revenu plusieurs fois, laissant Ryû essayer de l'éviter au maximum. Son père ne cessait de le prévenir, de lui parler, il criait la nuit, parfois, pour se faire entendre. Sa mère n'était plus qu'un reflet de ce qu'elle avait été. Sa beauté semblait se flétrir, son intelligence se dissoudre. Elle n'était plus qu'un corps tantôt souriant tantôt plongé dans un profond désespoir, comme en manque. Il ne savait plus quoi faire pour l'aider et trois ans avaient passé sans qu'il ne se concentre plus que sur ses cours, ses emmerdes et sa seule amie, toujours la même. Jusqu'à ce que minuit sonne encore une fois sans que sa mère ne soit là pour lui demander d'aller se coucher. En réalité, elle disparut presque une semaine entière, coincée quelque part où il n'avait pas envie d'aller la chercher. Égoïste, pourrait-on dire, mais il savait très bien que, si ça avait été lui, elle ne serait jamais venue le sauver. Alors il attendait, comptant les jours, les heures, les minutes, enfoncé dans le fauteuil, la joue écrasée contre son poing, il fermait les yeux en espérant entendre le clic du loquet, le grincement de la porte et son souffle égaré, rapide, presque affolé. Il passait ses jours à vaincre les courbatures, les protestations de son corps qui ne supportait plus les coussins moelleux du siège usé. Il aurait pu perdre patience, penser qu'elle ne serait plus pour lui qu'une ombre discrète, une mère oubliée, mais quelque chose lui disait qu'elle reviendrait. Il savait qu'elle le ferait. Et elle le fit, la nuit du 25 décembre, à 2h02 exactement elle abaissa la poignée.
Déjà sur ses pieds, Ryû attendit qu'elle passe la porte, une étrange boule au ventre. Cette même chose qui lui avait murmuré qu'elle ne l'avait pas abandonné lui disait, maintenant, qu'il n'allait pas apprécier le grand retour maternel. En vérité, il n'était même pas question d'apprécier quoi que ce soit, il n'y avait absolument rien de normal, rien qui puisse faire naître une quelconque joie au fond de son cœur. Certes, sa mère était bien là, debout devant la marche, les yeux braqués dans ceux de son fils. Mais était-elle toujours vivante ? La première chose qui lui vient à l'esprit se résumait en trois mots : elle était belle. Aussi belle qu'elle l'avait été à ses vingt ans. Peut-être même plus belle qu'elle ne l'avait été avant la mort de son mari. Belle, oui, si on oubliait de regarder la pâleur extrême de sa peau sous les lumières du couloir. Il crut même voir, l'espace d'un instant, une lueur de panique au fond de son regard, et remarquer un mouvement de sa poitrine jusque là inexistant.
- Ryû ? Tu n'es pas couché ?
Sa mâchoire grinça sous la force de sa colère. Elle rentrait d'une semaine d'absence, de silence radio total, et c'était tout ce qu'elle trouvait à lui dire. Alors, oui, il fit une chose imprévisible, incompréhensible. Il tourna les talons et fila dans la chambre de – feu – ses parents. Il avait souvent essayé d'ignorer les mots de son père, de ce putain de fantôme qui ne cessait de lui parler, de lui crier aux oreilles ce qu'il ne voulait pas entendre. Malgré lui, il avait écouté certains mots, des choses souvent étranges, sans queue ni tête. Sauf celle-ci. Quelconque trésor familiale ou camelote, il avait passé des nuits entières à fixer le sabre sur son présentoir, à essayer de voir à travers le fourreau. A quoi ressemble la lame ? Coupe-t-elle toujours aussi bien ? Ont-ils dû l'émousser pour pouvoir l'utiliser ? Combien d'hommes et de femmes a-t-elle tués ? A l'absence d'esprits autour de l'objet, il avait fini par croire qu'il s'agissait d'une fausse, d'une vulgaire réplique, peut-être même d'un sabre en bois comme ceux de ces samouraïs sans le sou qui avaient dû vendre les vrais. Cette nuit, il était temps pour lui de s'en convaincre, de répondre à toutes ses interrogations. Alors il chassa tous les clichés, attrapa l'arme et dégaina la fine lame. Déjà sa mère apparaissait dans l'embrasure de la porte.
- Ryû ?
- Pourquoi, maman ? Pourquoi l'as-tu laissé faire ça ?
En la voyant se mordiller les lèvres, il comprit la situation délicate. A ses yeux, c'était plus que ça, tellement plus qu'il avait envie de crier. Il avait fallut que ce soit elle, parmi tant d'autres, la seule à qui il aurait pu tout pardonner. Elle, sa putain de mère. Non, sa mère était morte. Serrant ses doigts plus fort sur le sabre, il s'avança de quelques pas, la haine faisant briller ses yeux sombres. Elle comprenait qu'ils étaient allés trop loin, qu'ils ne pourraient plus faire machine arrière, mais sa mère avait toujours eu un gros problème, un énorme défaut. Les révélations brutales, comme la mort de son mari, la plongeaient dans un état de choc immense. Là, alors qu'elle comprenait que son fils avait toujours été plus qu'elle ne l'avait cru, elle se retrouvait incapable de bouger, ses dents perçant ses lèvres jusqu'au sang, les bras ballants et le regard vide. Elle ne l'en empêcherait pas. Il en était aussi sûr qu'il était persuadé de le faire et d'y arriver. Alors il le fit, la lame traçant une courbe imparfaite, entaillant la chair avec facilité, se heurtant à l'os dans un tremblement terrifiant, ressortant de l'autre côté, dégoulinante de sang. Sa mère s'effondra au sol avec deux boums qui lui parurent assourdissants.
C'est à moment-là qu'il se passa la plus incroyable des choses, et la plus traumatisante. Debout devant le cadavre, il n'osait le regarder, ses yeux fixant son père qui se tenait de l'autre côté, inclinant la tête de droite à gauche comme pour désapprouver, mais quoi ? Le meurtre ou l'étrange lueur rouge autour du corps ? Puis son champ de vision fut bouleversé par une forme, celle de sa mère, bien droite au-dessus de ce qui fut son torse, les traits tordus par la colère. Elle leva la main et l'abattit de toutes ses forces sur la joue de son fils. La douleur pulsa à l'intérieur de son crâne au moment où il tombait à terre, hébété, ne comprenant pas comment un mort pouvait le toucher, lui, un vivant. Jusqu'à ce qu'il aperçoive son propre corps sous ses pieds.

L'erreur est humaine – 20 août 2005 – 32 ans

Sa vie avait été… catastrophique. Il pourrait mentir et dire que tout avait commencé à la mort de son père ou devenir méchant et insinuer que tout avait été de la faute de sa mère. Il savait pourtant, pertinemment, qu'il était le seul fautif. Il aurait pu faire semblant de ne pas voir ce qu'elle devenait, ce qu'elle s'imposait. Il aurait pu ignorer cette vie misérable qui se traînait sous ses yeux pour ne se concentrer que sur la sienne, tout aussi méprisable, en vérité. D'orphelin, il était devenu furyo, profitant de broutilles pour engager les combats, séchant les cours, fumant comme un raté. Une mort et c'était ce qu'il était devenu, un raté, reclus de la société. On l'avait déplacé d'une ville à une autre, plus simple, loin des fantômes de son enfance, dans une famille éloignée qu'il connaissait à peine. Pendant quatre ans, il avait vécu de bastons, de blessures et… de pertes de conscience. Traumatisme, disaient les médecins, mais Ryû savait ce qu'il en était vraiment, il passait la plupart de son temps à regarder son corps, allongé par-ci par-là, à étudier la réaction des gens face à son déséquilibre mental. Les esprits lui pourrissaient la vie, sans cesse là, dans son dos, à crier pour se faire entendre, à bouger pour se faire voir. Il n'arrivait pas à le supporter, pas plus que de savoir qu'ils pouvaient le toucher quand son esprit s'échappait de son corps. Ca le rebutait, profondément. Alors il continuait de se battre, d'ignorer les conseils des adultes, la déception de sa nouvelle famille, la peur qu'il inspirait parfois, qu'il ressentait, aussi. Finir ses études ? Il n'en avait rien fait, cessant de passer le portail du lycée pour traîner dans les rues, enchaîner les bagarres et piétiner volontairement le territoire de certains gangs. A ses dix-sept ans, il s'offrait la plus belle chose de sa vie, une remarquable moto bleu et noir qui n'attendait que la nuit pour gronder sa magnificence dans les rues. C'était un tournant important de son existence car il cessait d'être l'insignifiant lycéen au sang chaud pour intégrer un gang de motards, ces fameux bosozoku qui hantent les villes dans l'obscurité. Pour lui, il n'existait pas mieux que ces adultes aux motifs menaçants et aux battes de baseball usées. Bien sûr, il restait les yakuzas mais il n'osait s'y frotter et personne ne devrait, d'ailleurs, tenter de se mêler de leurs affaires. Ses joies avaient été courtes, malheureusement. Deux ans à fuir les policiers, à tabasser les gangs rivaux, à passer de longues nuits dans les hôpitaux. Deux ans et sa putain de famille l'emmenait de force aux États-Unis. Étonnamment, il y avait fait une découverte bouleversante qui allait influencer une grande partie de son existence. A peine arrivé, Ryû se faisait profondément… il n'attendait qu'une chose : retourner au Japon. C'était alors qu'il avait rencontré un jeune garçon, de treize ans tout au plus. Là où il aurait pu tourner les talons et simplement ignorer un autre étranger sur sa route, l'asiatique avait laissé la conversation prendre un tournant étrange mais intéressant. Il s'était même surpris à apprécier l'influence qu'il se sentait posséder sur l'esprit du gamin. Il avait profité de son pouvoir, de cette faiblesse, s'était amusé à arnaquer un pauvre enfant jusqu'à lui conseiller d'attraper une arme et d'éradiquer de cette terre ce qui le gênait : son paternel. Bien entendu, Ryû ne s'étant pas intéressé aux lois américaines, il avait oublié de mentionner qu'une tentative de meurtre était punie sur le sol américain et avait précisé gaiement qu'on ne condamnait pas les enfants de moins de quatorze ans, jugés irresponsables de leurs actes… au Japon seulement. Le gamin avait mal fini, bien sûr, et il n'en avait pas eu grand-chose à faire, tout concentré qu'il était sur le nouvel avenir qu'il s'imaginait. Les arnaques, la richesse et peut-être même que ces esprits qu'il croyait vouloir ignorer sans s'y résoudre, pourraient enfin lui être utiles. L'appel du pays s'était fait plus fort et Ryû s'empressait, une fois l'Archipel de nouveau sous ses pieds, de changer d'identité, plus facile qu'on pourrait le croire, d'ailleurs. Le métisse était donc mort à ses vingt-deux ans pour laisser la place à Makoto Inoue, jeune et talentueux escroc. Il commençait à s'intéresser à ses pertes de conscience, ou crises de sommeil ça revenait au même aux yeux des humains, et ses rencontres avec les esprits s'était faites plus maîtrisées. Bien entendu, il avait connu bon nombre de pertes de conscience involontaires qui lui pourrissaient la vie. Mais l'enjeu en valait la chandelle, au final. Ses arnaques s'étaient si bien ficelées qu'il avait fini par se faire une petite réputation et en dix ans, sa richesse semblait avoir triplée. Et en ce jour, il se sentait à l'apogée de son… art.

Le temps sombre et humide n'enlevait rien à la classe de son costume neuf taillé sur-mesure pour sa grande taille. Les cheveux ébouriffés par le vent et les mains calées négligemment dans ses poches, il s'amusait des regards qu'on lui lançait. Peu lui importaient les rires stridents des lycéennes, il était tout concentré sur les rides aux coins des yeux des femmes mures et essayait de deviner la taille de leur porte-monnaie à la tension de leur chignon ou le strict de leur accoutrement. Les rues de Tokyo ne lui avaient jamais paru plus belles que dans sa richesse, tandis qu'il pouvait s'offrir le luxe d'une voiture étrangère et continuer, pourtant, d'écraser les passages cloutés de ses pas mesurés. Tout aurait pu être parfait s'il n'y avait pas une ombre sur son chemin, prête à lui arracher la main pour le faire tomber de son trône de criminel. Ce n'était pas la police qui tendait ses doigts malsains jusqu'à ses affaires illicites. Non, c'était bien plus mauvais. Il s'était laissé suivre par le pire des maux : une femme. De celles-là qu'il n'aurait jamais pu piéger, de ces diablesses qu'il n'aurait même pas approchées. Et depuis deux ans, celle-ci ne voulait plus le laisser tomber.

Ils s'étaient croisés devant une bijouterie française tandis que Makoto réfléchissait à sa prochaine arnaque. Concentré sur ses doigts qui se tapotaient les uns contre les autres, il ne l'avait vue arriver qu'une fois qu'il était trop tard pour l'éviter. Plus grande que la moyenne, une taille fine et la démarche assurée, elle s'était glissée jusqu'à lui le sourire aux lèvres. S'il n'avait pas immédiatement reconnu la longue chevelure brune – remarquable par son naturel au milieu de tant de têtes décolorées – il avait tiqué alors qu'elle était assez près pour qu'il s'inquiète du moindre détail de son visage. La courbure de la lèvre un peu plus haute à gauche, le nez fin et les yeux, surtout les yeux. Une fine courbe parfaitement bridée, aucun faux pli de paupière ajouté au scalpel, des cils de bonne taille et un noir au reflet ambré qui embrassait l'obscurité de la pupille. Il n'avait oublié ni les points discrets en bordure d'iris, ni la forme attirante de ses lèvres prononçant son prénom. Son vrai prénom. Alors qu'un soupir lui échappait, il revoyait la nuit de ses treize ans, sa mère allongée en deux parties sur le sol, le katana abandonné près du corps et sa fuite à travers la ville jusqu'à la chambre de sa seule amie. Comme d'autres fois moins poussées par l'urgence, il était entré par la fenêtre et lui avait tout raconté, en vitesse. Il ne lui avait certainement jamais autant parlé que cette nuit-ci, et ça avait sûrement joué sur la suite des événements. Il n'est jamais trop tôt pour devenir un homme, dit-on, alors il avait accepté la main qu'elle lui avait tendue, puis il avait réclamé les bras, embrassé la peau et enlacé le corps. Ils avaient pris conscience de ce qu'était appartenir au sexe opposé, se sentir attiré par ce qui était tout à fait contraire, jusqu'à comprendre leur complémentarité. Une nuit qui avait uni leurs destins pour mieux les séparer car, après lui avoir offert un collier qu'il tenait de sa grand-mère, Ryû avait été emporté au loin par une autre famille. Et jamais plus ils n'avaient échangé le moindre mot, le moindre regard. Jusqu'à ce jour. Il ne pensait pas, de toutes les personnes qu'il avait pu connaître, qu'elle serait celle qui viendrait le trouver. En avisant le cordon autour de son cou, il comprenait que les ennuis étaient arrivés.
- Tu ne me reconnais pas ?
Sa voix, plus douce et plus grave qu'autrefois, lui paraissait trop pleine de joie et d'excitation. Il connaissait ce ton. Trop bien, malheureusement. Elle était venue lui demander quelque chose et, quoi que ça puisse être, il ne voulait pas la lui accorder.
- Que veux-tu ?
Il lui semblait grogner comme un vieux chat comparé au sifflement reptilien qu'elle lui adressait. Il se sentait honteux et transparent, plus nerveux qu'il ne l'avait été ces huit dernières années.
- Je me suis laissée entendre dire que tu étais devenu un talentueux arnaqueur… Makoto.
Son soupir faisait écho au sourire qui dévoilait ses petits dents blanches de femme parfaite. Elle avait su jouer de son image, il n'en doutait pas, et ne serait même pas surpris d'apprendre qu'elle se débarrassait de ses vêtements pour tel ou tel magasine. En vérité, il s'en fichait.
- Va droit au but, je n'ai pas de temps à perdre.
Avec toi, avait-il envie d'ajouter. A la place de quoi, il s'était contenté de hausser un sourcil et de croiser les bras sur son torse. Et elle s'en était amusée.
- Toujours aussi aimable. Cacherais-tu un sabre qui devrait me faire peur, Ryû ?
Sans pouvoir s'en empêcher, il avait frissonné. Il lui restait une plaie, un traumatisme bien caché au fond de son cœur et elle avait plongé dedans sans hésiter. Il aurait voulu lui répondre qu'elle devrait tenir son cou loin de ses mains, qu'il n'avait pas besoin d'une arme pour se débarrasser d'elle, mais il préférait se taire, lui lancer un regard méprisant, s'écarter du mur, la bousculer et s'engager sur le chemin de son appartement. Il aurait été bête de croire qu'elle le laisserait s'en aller, il savait pertinemment qu'elle le suivrait et il n'était pas disposé à l'accompagner jusqu'à son adresse. Sûrement aurait-il dû comprendre que, si elle savait où le trouver, elle savait où il vivait, mais la réflexion atteignait son cerveau trop tard : il s'était déjà retourné et la fixait de ses lentilles électriques.
- Je voudrais te payer pour arnaquer quelqu'un pour moi.
- Je ne le ferai pas.
Sa bouche, jusque là parfaitement étirée en un agréable sourire, se tordait désormais dans un mauvais rictus. Elle n'appréciait pas son entêtement. Ou tentait de lui faire croire que c'était le cas.
- Je te payerai cher.
- C'est hors de question.
- Tu es idiot.
- C'est mon problème.
- Te rappelles-tu des promesses que tu m'as faites ? Je suis sûre que oui.
Il aurait voulu lui dire qu'ils étaient jeunes et naïfs, mais il savait que ça n'aurait servi à rien. Il préférait garder le silence, le regard dur et les mains crispées sur les bras. Jamais il n'aurait pensé la revoir un jour. Jamais il n'aurait pu croire qu'elle puisse se servir de futilités contre lui. Ils étaient gosses… qui s'intéressait aux promesses de gamins ? Qui s'en souvenait assez pour ne pas vouloir les briser ? Ne l'avait-il pas déjà fait, au final ? Ils venaient de se disputer. Ils s'étaient blessés en s'arrachant de leur virginité. Il l'avait quittée en changeant de famille. Il n'y avait plus rien à sauver, aussi se permettait-il un sourire et s'étonnait, maintenant, de la voir frissonner. Jusqu'où pouvait-il croire ce qu'elle le laissait remarquer ?
- Sans moi, Ryû, tu ne serais plus rien aujourd'hui, tu le savais avant de t'enfuir, tu as même juré de revenir et de me protéger, tu m'as donné ce collier pour le prouver.
Avait-elle vraiment cru tout ça ? Il n'avait jamais eu l'intention de revenir à Kagoshima. Et cette pierre avait pendu trop lourdement à son cou pour qu'il décide de l'emmener. Elle n'avait jamais représenté plus qu'un vulgaire cadeau d'une grand-mère maternelle inconnue. C'était ridicule.
- C'est toi, l'idiote.
- Tu dois m'aider !
L'imploration le frappait de plein fouet, animant en lui plus de prudence que d'inquiétude. Il voyait le désespoir sans le sentir. Non, ce qu'il sentait était tout autre. Une actrice, peut-être était-ce ce qu'elle était devenue, une arnaqueuse plus douée qu'il ne le serait jamais, enlaçant tout un pays de sa légalité.
- N'insiste pas.
Il n'avait aucune envie de renouer avec le passé et encore moins de savoir qu'une folle connaissait sa véritable identité. Peut-être aurait-il dû rester aux États-Unis, elle ne l'aurait certainement pas suivi jusque là-bas.

Mais elle s'était amusée à le suivre partout pendant deux ans, à surprendre ses arnaques et les déjouer, éveillant la colère du matricide, et une attirance qu'il ne voulait pas s'avouer. Elle osait le défier. Sa simple présence le poussait à craquer et il sentait qu'il ne résisterait plus longtemps. Il devait s'en débarrasser. Comment faire, il ne trouvait aucune réponse et les esprits ne lui étaient d'aucune utilité. Il se pinçait l'arête du nez en soupirant quand il la vit approcher. Même de face, ses talons ne savaient cacher leur écarlate semelle tandis qu'elle s'amusait à les faire claquer sur l'allée, le menton relevé et le dos droit. Elle défiait le monde de critiquer la longueur de sa jupe, la profondeur de son décolleté. Rien d'indécent, loin de là, tout était mesuré, calculé au centimètre près, et la crinière ébène qui se balançait au bout des élastiques sombres en jetait plus que si elle s'écrasait sur ses épaules, sans entrave. Elle était belle et elle le savait, arborant fièrement une paire de lunettes aux verres fumés alors que le soleil n'avait dardé aucun de ses rayons entre les épais nuages de la journée. Le tissu se balança une dernière fois avant de retomber docilement sur ses cuisses blanches et elle se pencha au-dessus du banc pour glisser ses doigts sous le menton de Makoto… ou était-ce Ryû ?
- Tu es plus beau sans tes vêtements.
Les provocations ne l'atteignaient plus, un sourcil dressé, il se leva, prit le temps d'épousseter son costume et de la bousculer sans ménagement, appréciant de voir qu'elle s'était à peine reculée. A son premier pas, il s'étonnait de sentir sa main glisser à son bras.
- On va chez toi ?
Tch. Bien sûr qu'il allait chez lui. Et il allait continuer de la laisser sur le palier jusqu'à ce qu'elle se lasse de le tourmenter.

Le plus long trajet jusqu'à la porte de l'appartement, il n'en doutait même pas. Elle n'avait fait que parler à des oreilles qui ne l'écoutaient pas, pressant, par moment, son sein sur un bras qu'il avait envie de couper et de jeter au feu pour le purifier. Dire qu'elle ne l'attirait pas serait un mauvais mensonge. Il se sentait comme un misérable bout de fer face à un aimant, banal parmi tous les autres, vulnérable. Il savait qu'il devait s'en débarrasser et, pour le moment, son unique plan consistait à lui fermer la porte au nez. Futile, il le savait bien, mais c'était tout ce qu'il avait pour l'instant. Sûrement que ses susurrements inutiles avaient fini par émousser sa vigilance et sa réactivité car, quand il plaqua la paume sur le bois pour la refermer dans un clac autoritaire, il vit ses doigts fins glisser sur le mur, agrippant la peinture de ses ongles polis. S'il avait voulu la jeter dehors, il ne pouvait se résoudre à écraser sa main. Elle ne méritait pas sa méchanceté, hein ? Qu'il était bête…
- Tu t'améliores, Ryû. Hâte d'être à demain pour que tu me prennes la main.
Il était las de ses moqueries, de ses provocations, de cette façon obscure qu'elle avait de tordre ses sourcils, prête à critiquer, de c-… D'abord, il avait cru rêver, apercevoir ce que son œil avait envie de remarquer, s'être laissé duper par une illusion, un désir plus qu'une réalité. Puis les poils noirs s'étaient dressés un peu plus haut, dévoilant une tâche sombre sur la peau blanche, dissimulée jusque là par les verres obscurs qui lui bouffaient le visage. Une ecchymose, un hématome. Une blessure. Sans réfléchir, il plaquait sa main contre la porte, juste au-dessus de son épaule, et dans le même mouvement, il la poussait contre l'entrée. Ses doigts agiles se refermèrent sur les lunettes qu'il arracha à son visage. Elle souriait. Mais il ne prêtait aucune attention aux lèvres tremblantes, aux petites dents blanches qui se pressaient les unes contre les autres dans une ligne parfaite, il n'avait d'yeux que pour la marque violacée qui glissait de son arcade et englobait l'orbite entier. Il ne faisait aucun doute qu'elle s'était fait frapper par une personne qu'elle n'aurait pas dû énerver et lui se sentait… confus. Ne devrait-il pas rire de sa mésaventure, se moquer de son caractère exécrable, lui cracher au visage qu'elle méritait ? Le méritait-elle vraiment ? Peu importe, ce n'était pas de la joie qui bouillait au fond de lui, remontant sur sa langue comme le magma en fusion s'échappe du volcan. Non, il n'était pas content. Il était en colère, enragé, prêt à tuer celui qui avait osé la toucher s'il avait la chance de le croiser. Et elle, bien entendu, elle avait compris. Elle voyait tout de ses beaux yeux sombres.
- Sois pas ridicule, t'as plus treize ans, ils te louperont pas cette fois.
Il ne voulait pas aller en prison et encore moins croupir dans une cellule jusqu'à ce qu'on daigne lui annoncer que son heure était enfin venue, s'il ne crevait pas de vieillesse avant de se faire pendre. Il ne s'imaginait pas cet avenir là et il savait maintenant qu'elle ne le souhaitait pas non plus. Elle se jouait de lui depuis trop longtemps avec ses manies de grande dame, ses mots de femme supérieure. Il ne doutait pas un instant qu'elle se serait amusée à écraser l'insecte qu'il était du bout de son talon – elle n'était pas du genre à s'offusquer de saleté sur ses affaires de marque. Il était temps de lui faire payer son arrogance presque trop bien justifiée. Le comment restait à se décider mais il avait sa petite idée, qu'elle venait elle-même de déposer au milieu de son cerveau. Profitant du silence qui ne durerait pas, il laissa glisser sa main sur sa hanche et descendit jusqu'à la cuisse lisse d'où il put soulever la jupe à loisir. S'il s'était préparé à toute sorte de réactions, il ne put retenir son sourire et son amusement d'entendre son souffle n'être plus qu'un sifflement entre ses petites dents blanches. Ils n'avaient plus treize ans et cette pensée éveilla en lui l'envie de lui prouver qu'elle ne regretterait pas qu'il ait vieilli.
- Eh bien, Ryû, te décides-tu enfin à m'ai-…
Ses lèvres s'écrasèrent contre les siennes sans la laisser finir de parler. Il ne voulait plus rien écouter, elle en avait déjà dit bien assez, et il n'était pas sûr de vouloir entendre ce léger tremblement – faiblesse – qui agitait sa voix désormais. Elle était trop belle pour son bien, à lui ou elle il n'aurait su le dire. Elle l'était, c'était un fait, et elle s'abandonnait maintenant entre ses bras, mêlant son souffle au sien, sa salive à la sienne. Il savait qu'elle n'avait attendu que ça depuis deux ans, il avait bien remarqué le mal qu'elle se donnait à paraître irrésistible à ses côtés et, pourtant, faussement désintéressée. Ce qu'elle avait oublié, ce qu'elle n'aurait pas dû mettre de côté, c'était qu'il la connaissait mieux que quiconque, qu'il l'avait faite sienne avant de conquérir le monde. Aussi vrai qu'il n'avait rien pu lui cacher, elle s'était montrée transparente et il avait failli se laisser tenter. Aujourd'hui, il ne voulait plus résister. Elle était trop belle et il se sentait prêt à tout arrêter pour la couvrir des plus belles robes. C'était certainement ce qui le fit hésiter et reculer. Elle était là, devant lui, parfaite dans les imperfections discrètes de son corps, les yeux brillants de malice, la poitrine se soulevant avec rapidité, arborant ses sous-vêtements féminins presque avec fierté. Qui était réellement cette créature étrange ? Les anges n'ont jamais existé et les démons ont toujours été plus humains qu'ils n'auraient voulu l'avouer.
- Ryû… ?
Son prénom glissa à son oreille comme un serpent venimeux. Il avait eu tant de mal à se défaire d'elle, de ses mains qui déboutonnaient sa chemise avec la grâce d'un félin. Quelle était cette lueur au fond de ses yeux ? Et cette lourdeur qu'il sentait au fond de son crâne ? Il se sentait nauséeux, si plein de joie qu'il aurait pu rendre son estomac aux pieds de la douce qui s'inquiétait. Il ne comprenait plus rien, tout se mélangeait. Quand étaient-ils arrivés dans la cuisine, si près des couteaux qui l'appelaient ? Le malaise s'épaississait, faisant pression à ses tempes. Ils n'avaient plus treize ans mais tout se passait exactement comme avant. Il revoyait sa mère, hébétée, joyeuse, dépendante d'une salive qui n'était pas la sienne. Il revoyait l'étrange main écarlate qui avait voulu l'attraper. Ce monstre sorti d'on ne sait où avait attendu trois ans pour faire de sa génitrice une créature méprisable qu'il avait tuée. Voilà deux ans que celle-ci attendait qu'il accepte de la faire entrer chez lui pour le dépouiller de son humanité. Basculant en arrière, déséquilibré, il se rattrapa au plan de travail, les yeux si proches des lames que le destin lui semblait indécemment vilain. Il ne pouvait pas la laisser faire de lui ce qu'elle voulait. Le fil sembla briller entre ses doigts alors qu'il se retournait, agrippait l'idiote par le cou, et plongeait l'arme dans son cœur sans hésiter, peu désireux de se faire manipuler, encore.
- Idiot.
L'accusation le frappait de plein fouet alors qu'elle s'écroulait au sol, le souffle court et la poitrine ensanglantée. Qu'avait-il fait ? Maintenant que la pression semblait moins forte à ses tempes, il prenait conscience de son erreur. Sa mère lui avait paru morte au premier coup d’œil alors qu'il n'avait jamais connu de femme plus vivante que la victime de sa profonde bêtise. Il s'était trompé. Purement et simplement, il venait d'assassiner une innocente. Et alors qu'elle poussait son dernier souffle, une larme de douleur au coin de l’œil, il ne s'autorisa qu'un seul et unique mot.
- Oups.

Oui, oups, mais je n'en ai jamais attendu plus de ta part, Ryû. Tu étais assez idiot pour confondre l'amour avec la magie des vampires, qu'aurais-tu pu dire d'autre que ce mot chargé de tous tes regrets ? Oh, bien sûr, tu ne savais pas encore toutes ces choses sur les vampires, leur incroyable salive et leurs crocs acérés. Ni sur le pouvoir du pendentif que tu m'avais offert et que tu as récupéré sur mon cadavre avant de prendre la fuite. Makoto disparut. Une mort magistrale, pour sûr, tu as su jouer de ton intelligence pour attirer les autorités dans tes pièges et t'éviter la prison. Ryû, de nouveau, prenait son envol pour les États-Unis, loin du passé pour replonger dans le passé. C'est étrange comme tu te sors d'un problème pour te jeter dans un autre. Finies les arnaques. Te voilà aux rênes de ta nouvelle vie, trente-deux ans dans les dents. Et moi ? Je n'aurais jamais pu rêver meilleure place pour passer ta vie à tes côtés. N'est-ce pas ?

En bref.

15 avril 1973 : naissance à Kagoshima
02 février 1980 : son père meurt sous ses yeux (6 ans)
15 avril 1983 : sa mère ramène un vampire chez eux (10 ans)
25 décembre 1986 : il tue sa mère transformée en vampire (13 ans)
1986/1990 : il change de ville, de famille et devient furyo (13/17 ans)
1990/1992 : il devient bosozoku (17/19 ans)
1992/1995 : il voyage aux États-Unis avec sa famille (19/22 ans) Il y rencontre un garçon de 13 ans qu'il pousse à tuer son père (19 ans)
1995 : il rentre au Japon (22 ans)
1995/2005 : il change d'identité pour celle de Makoto Inoue et devient escroc (22/32 ans)
2003 : il retrouve son amie d'enfance et refuse de l'aider (30 ans) Elle le suit partout pendant deux ans (30/32 ans)
20 août 2005 : il tue son amie d'enfance par peur des vampires (32 ans)
2005 : il organise la mort de Makoto Inoue (meurtrier et arnaqueur aux yeux de l’État) et part aux États-Unis en reprenant son vrai nom (32 ans)
2007 : la Révélation soulève des points d'ombre de son passé (34 ans)
2016 : date du forum (43 ans)
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Shamina Ingelstone
 
A certains hommes tu ne dois pas donner la main, mais seulement la patte.

Et je veux que ta patte ait aussi des griffes..

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SIGNALEMENT : Muse de la Révolte. Sorcière du Bayou.
HABILITIES : Inquisitrice
OFFICE : Sans emploi
INFORMATIONS CONFIDENTIELLES
SOBRIQUET : Chamois
MISSIVES : 360
ACTE DE PROPRIETE : Chamois (ava) ; Pathos (sign code)

« Come in misery, where you can seem as old as your omens, And the mother we share Will never keep your proud head from falling. »
 
Shamina Ingelstone
MJ ◊ le chamois d'or!


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MessageSujet: Re: Ryû Shimizu | L'envol du Dragon | Terminée    Ryû Shimizu | L'envol du Dragon | Terminée  Icon_minitime11/10/2015, 02:49

Bienvenue... wtf J'dois dire que là... quel personnage ! Vraiment, vraiment hâte de te lire en RP.
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Rhys V. Archos
 
★ OFFICIER DIEGO ★

SIGNALEMENT : Prince du Chaos ; Fils du Feu ; Lui-qui-attire-les-goules-dans-les-multis ;
HABILITIES : Pouvoir de l'attardus debilitus ;
OFFICE : Briseur de la vitrine d'Eoghan ; Cow-Boy qui fait du rodéo sur Poney-Sanford ; Némésis de MishMish ; Associé de l'Agent Oups, le chatccident ;
SERENADE : /watch?v=D365SZuES18 /watch?v=PDsqAz4Io4o /watch?v=IBDJQF3EXpU

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HÉRAUT DU CHAOS
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SOBRIQUET : Rhysk - Chaton
MISSIVES : 2100
ACTE DE PROPRIETE : © Lustuu

Je bois dans ta déchirure et j'étale tes jambes nues ; je les ouvre comme dans un livre où je lis ce qui me tue. - GB
 
Rhys V. Archos
ALIAS Rhysette ; l'amateur de pâté en croûte et de sérénades au clair de lune


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MessageSujet: Re: Ryû Shimizu | L'envol du Dragon | Terminée    Ryû Shimizu | L'envol du Dragon | Terminée  Icon_minitime11/10/2015, 06:28

Coucouuu dildo
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Cillian Ó Connor
 
Chaton à apprivoiser

SIGNALEMENT : petit chaton du Pard
HABILITIES : métamorphe once
OFFICE : trapèziste - acrobate
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INFORMATIONS CONFIDENTIELLES
SOBRIQUET : Calli Attha
MISSIVES : 6688
ACTE DE PROPRIETE : avengedinchains & Tumblr

Les chats tout comme les roses ne griffent que ceux qui ne savent pas les prendre. # Inconnu
 
Cillian Ó Connor
PARRAIN ; Chat-volant


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MessageSujet: Re: Ryû Shimizu | L'envol du Dragon | Terminée    Ryû Shimizu | L'envol du Dragon | Terminée  Icon_minitime11/10/2015, 08:26

Bienvenue :dédé:

Ce fut du rapide ta fiche donc bon bonne validation ^^
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Anka Sinclair
 
baboulinette en béton

SIGNALEMENT : maigrichonne, toujours une clope au bec, vous juge de bas en haut au premier regard, charmante, quoi
HABILITIES : médium et omnipathe
OFFICE : inspecteur de la BRIS
SERENADE : David Bowie HEROES

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INFORMATIONS CONFIDENTIELLES
SOBRIQUET : kiyaya
MISSIVES : 267
ACTE DE PROPRIETE : tearsflight + tumblr

CROUSTIBAT, KIPEUTEBAT ??
 
Anka Sinclair
ALIAS ; La p'tite Anka, j'en ferais bien mon quatre-heures !


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MessageSujet: Re: Ryû Shimizu | L'envol du Dragon | Terminée    Ryû Shimizu | L'envol du Dragon | Terminée  Icon_minitime11/10/2015, 10:23

Oh god (c'est le cas de le dire) Gackt ! *o* Bienvenue ici et à très bientôt sur le forum !
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Quinn Galloway
 
HELL COME HERE

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SIGNALEMENT : La garce ayant bien plus de sang sur les mains que tu ne l'imagines.
HABILITIES : Mage rouge / Occlumancie / Enchantements / Influence Psychique
OFFICE : Vend des objets ensorcelé
SERENADE : Sóley - One eyed lady | the coloUrs and mayhem - Fuchsia Ruler

INFORMATIONS CONFIDENTIELLES

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SOBRIQUET : Hecate
MISSIVES : 1071
ACTE DE PROPRIETE : Bazzart

Boy, look at you, looking at me, I know you don't understand. You could be a bad motherfucker, but that don't make you a man. The truth is I never bought into your bullshit, when you would pay tribute to me. Now, you'e just another one of my problems, because you got out of hand.
 
Quinn Galloway
ALIAS ; Queen ... Quinn ... Couine


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MessageSujet: Re: Ryû Shimizu | L'envol du Dragon | Terminée    Ryû Shimizu | L'envol du Dragon | Terminée  Icon_minitime11/10/2015, 11:23

Bienvenue What a Face
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Vinzent G. Henkermann
 
DER GNOM

Here it is, the splendor of our failure : your name lingers on my lips that speak no more of love.
SSVF Bro. #2
SOBRIQUET : Minou
MISSIVES : 4566
ACTE DE PROPRIETE : AVATAR ; Erik Danielsson (edit). SIGN ; acidbrain + tumblr + edit.

You must be ready to burn yourself in your own flame : how could you become new, if you had not first become ashes ? ~ Friedrich Nietzsche.
 
Vinzent G. Henkermann
MJ ; Gnomus Lubricus, Saint Empereur Germanique du Chalet


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MessageSujet: Re: Ryû Shimizu | L'envol du Dragon | Terminée    Ryû Shimizu | L'envol du Dragon | Terminée  Icon_minitime11/10/2015, 12:25

Oh, Gackt ! xD *being 13 again*

Bienvenue (ou plutôt re, car si je me souviens bien tu nous as déjà rendu visite dans la section invités coucou ) ! Ça semble promettre de belles choses tout ça. N'hésite pas si tu as besoin de quoi que ce soit. Wink
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MessageSujet: Re: Ryû Shimizu | L'envol du Dragon | Terminée    Ryû Shimizu | L'envol du Dragon | Terminée  Icon_minitime11/10/2015, 21:03

Bienvenue, très cher. love03
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Ryû Shimizu
 
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Why so curious ?

SIGNALEMENT : Asian ghost
HABILITIES : Projection astrale
OFFICE : Glandeur au Rum & Mage Shop
SERENADE : Errare Humanum Est - Guerilla Poubelle

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MISSIVES : 100
ACTE DE PROPRIETE : © Aneki

A vivre au milieu des fantômes, on devient fantôme soi-même.
 
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MessageSujet: Re: Ryû Shimizu | L'envol du Dragon | Terminée    Ryû Shimizu | L'envol du Dragon | Terminée  Icon_minitime11/10/2015, 21:49

Merci à tous ~ ♥️
J'espère qu'il n'y aura pas trop d'erreurs dans ma fiche ! yuhou
Hâte de pouvoir ramper avec vous :grey:
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Kathleen L. Murphy
 
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KILLING LEEN

SIGNALEMENT : Chef de la Bris
HABILITIES : Elle sait se battre, manie très bien les armes à feu, et met de la verveine dans son café.
OFFICE : Chef de la BRIS depuis 5ans.
SERENADE : The world is not enough - Garbage

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SOBRIQUET : Eden Memories
MISSIVES : 1495
ACTE DE PROPRIETE : Eden Memories; tumblr

« On n’est pas forcément content d'être reconnu par des gens qu’on n’estime pas. »
 
Kathleen L. Murphy
AIDE ADMIN Ϟ Fais gaffe à ton cul, elle a un gros calibre.


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MessageSujet: Re: Ryû Shimizu | L'envol du Dragon | Terminée    Ryû Shimizu | L'envol du Dragon | Terminée  Icon_minitime11/10/2015, 22:27

Bienvenue parmi nous.
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Stella Montgomery
 
And we are doomed to play

♦ Life is full of chapter. Just because you have one that`s bad doesn`t mean the book`s finished ♦
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SOBRIQUET : Gedauphin
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ACTE DE PROPRIETE : Ziamsboy ♦ lordbryndenrivers ♦ The Meteors

« Mais évidemment, si les cochons avaient des ailes, le bacon volerait. » ♦ Dôme tome 2 ♦ Stephen King
 
Stella Montgomery
ADMIN ♦ Le jambon galactique, autrement appelé le distributeur Durex.


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MessageSujet: Re: Ryû Shimizu | L'envol du Dragon | Terminée    Ryû Shimizu | L'envol du Dragon | Terminée  Icon_minitime12/10/2015, 00:19

C'est le seul dragon qui me viens en tête. T'as de beaux yeux tu sais ?

Bienvenue sur le forum yeah
J'ai validé ton code règlement classic
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Ryû Shimizu
 
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Why so curious ?

SIGNALEMENT : Asian ghost
HABILITIES : Projection astrale
OFFICE : Glandeur au Rum & Mage Shop
SERENADE : Errare Humanum Est - Guerilla Poubelle

Ryû Shimizu | L'envol du Dragon | Terminée  Eg5ufk SOBRIQUET : Aneki
MISSIVES : 100
ACTE DE PROPRIETE : © Aneki

A vivre au milieu des fantômes, on devient fantôme soi-même.
 
Ryû Shimizu
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MessageSujet: Re: Ryû Shimizu | L'envol du Dragon | Terminée    Ryû Shimizu | L'envol du Dragon | Terminée  Icon_minitime12/10/2015, 21:19

Merci à vous deux ♥️
Des beaux yeux et des lèvres pulpeuses, t'as vu diego

Et merci pour le code ^^
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Lucian A. Corleone
 
SECRET DE CONFESSION
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SIGNALEMENT : le démon qui gouverne les ombres de cette ville.
HABILITIES : Thaumaturgie - La main de destruction ; capacité à voir le monde des esprits, sentir la mort.
OFFICE : Chef de la mafia Italienne avec sa soeur jumelle.
SERENADE : I'm Shipping Up To Boston - Dropkick Murphys

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SOBRIQUET : Eden Memories ; Flan coco ; Pâte à choux ; La drag-queen
MISSIVES : 8449
ACTE DE PROPRIETE : Eden Memoires; tumblr

I’m gonna make him an offer he can’t refuse. LE PARRAIN
 
Lucian A. Corleone
BIG BAD BOSS Ϟ Je suis... La Drag-Queen.


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MessageSujet: Re: Ryû Shimizu | L'envol du Dragon | Terminée    Ryû Shimizu | L'envol du Dragon | Terminée  Icon_minitime13/10/2015, 23:04

Bienvenue parmi nous coucou
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MessageSujet: Re: Ryû Shimizu | L'envol du Dragon | Terminée    Ryû Shimizu | L'envol du Dragon | Terminée  Icon_minitime14/10/2015, 04:04

Welcome
Je suis là pour te guider

Tout d'abord, je te souhaites la bienvenue sur Drag me to Hell de la part de toute l'équipe administrative.
Ensuite, maintenant que ta fiche est achevée, je viens la modérer pour la validation.


› « LIEU D'HABITATION ☞ Immeubles insalubres, Stoner Hill » Pauvre petit poulet :(
› Ah non, Ryû peut y rester golmut
› «  Il préfère, néanmoins, passer son temps assis devant un Rubik's Cube » est-ce qu'il arrive à les résoudre ?
› « S'il fixe parfois les gens intensément ou observe telle ou telle personne de loin, c'est qu'il ne résiste pas bien longtemps à ses anciens instincts d'escroc professionnel et qu'il aime à s'imaginer de quelle manière il pourrait arnaquer tous ces parfaits inconnus. » Je suis pas riche, c'est faux What a Face

› J'ai rien à redire sur sa capacité, mais tu pourrais rajouter une contrepartie quand il l'utilise trop ? Après combien de temps, d'utilisation ? Ça fait longtemps qu'il réussit à contrôler son pouvoir, il dure plus longtemps que les jeunes, mais y'a toujours des effets secondaires. Outre qu'on peut le tuer car il n'est plus là et se faire frapper par les esprits ? golmut Ça peut être de la fatigue (car son esprit ne dort pas même si son corps est au repos) ou bien de la confusion ou des maux de tête ou je sais pas trop xD

› « Sa mère. Elle venait le sauver… et ce fut elle qu'il fallut aider. Effondrée près du corps sans vie de son mari, elle ne cessait de marmonner que tout allait s'arranger, qu'elle ferait des efforts, qu'ils n'allaient plus jamais s'engueuler. » :/

› À part la capacité, tout est correct !
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MessageSujet: Re: Ryû Shimizu | L'envol du Dragon | Terminée    Ryû Shimizu | L'envol du Dragon | Terminée  Icon_minitime14/10/2015, 12:13

Merci ♥️

Alors, pour les cubes, je pense qu'il doit réussir à les résoudre même s'il doit y passer beaucoup de temps /pan/ Tout est mieux que travailler What a Face

Pour la capacité, c'est vrai que je l'ai pas vraiment développé parce que je voyais bien Ryû faire attention de ne pas rester trop longtemps hors de son corps et ne pas non plus répéter la projection trop souvent dans une semaine mdr c'est qu'il aime pas la faiblesse /pan/
Mais je peux ajouter quelque chose comme ça : Malheureusement, il a hérité de sa mère un de ses plus gros défauts : au moindre choc émotionnel fort, l'esprit de Ryû sort de son corps. Comprenez pourquoi il se pare d'indifférence et se tient loin des gens et des soucis.
Et dire aussi qu'il est plus ou moins fatigué (même s'il n'oublie pas de dormir, non plus ^^) et qu'il profite de son boulot pourri pour se reposer lol Du genre : Les projections le laissent toutefois fatigué et même s'il n'oublie jamais de prendre quelques heures pour dormir, il lui arrive plus souvent de se reposer au travail. Dans cet état de faiblesse, il déteste devoir concentrer son attention sur les gens et peut facilement se mettre en colère contre une conversation trop longue. C'est qu'il couve une haine profonde pour les maux de tête.

Est-ce que ce serait bon ? Ou je dois réfléchir à quelque chose de plus ? ^^
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Izabelle Kennedy
 
Soigne. Vole. Aime.

— It`s nice to be important... but it`s more important to be nice! —
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ACTE DE PROPRIETE : Shiya — arctic-icons

« J'ai appris que l'on pouvait presque toujours voir le bon côté des choses, pourvu que l'on prenne la décision de le faire. Bien sûr, il faut que ce soit une décision très ferme. » LMM
 
Izabelle Kennedy
ADMIN — Piou-Piou, le super oreiller en plumes de poulet blanc.


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MessageSujet: Re: Ryû Shimizu | L'envol du Dragon | Terminée    Ryû Shimizu | L'envol du Dragon | Terminée  Icon_minitime15/10/2015, 01:50

Welcome
Je suis là pour te guider

Tout d'abord, je te souhaites la bienvenue sur Drag me to Hell de la part de toute l'équipe administrative.
Ensuite, maintenant que ta fiche est achevée, je viens la modérer pour la validation.


— C'est correct comme ça
— N'oublies pas de la rajouter dans ta fiche (je vais vérifier ! :rouleau)
— Bon jeu classic

J'ai le bonheur de t'annoncer
que tu es validé !
Toutes mes félicitations !



Maintenant que tu fais partie des Dragibus de Drag Me To Hell, tu peux :

♣️ Te rendre dans une fois que tu es validé pour remplir quelques petits formulaires ;
♣️ Remplir ton profil ;
♣️ Demander à être parrainé si jamais tu te sens un peu perdu ;
♣️ Adhérer à un clan ;
♣️ Créer ta fiche relationnelle ;
♣️ Choisir de recenser ou non ton personnage comme étant un CESS ;
♣️ Demander un RP ;
♣️ Visiter le coin des sujets multijoueurs pour pimenter ton jeu.

PS : tu pourras demander un logement et créer une entreprise, en cas de besoin, lorsque tu auras deux mois d'ancienneté et trois RP achevés.

Il ne me reste plus qu'à te souhaiter un bon jeu sur Drag me to Hell.
Amuse-toi bien, et rappelle toi, que si tu as la moindre question nous serons toujours là pour y répondre.
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Ryû Shimizu
 
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ACTE DE PROPRIETE : © Aneki

A vivre au milieu des fantômes, on devient fantôme soi-même.
 
Ryû Shimizu
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MessageSujet: Re: Ryû Shimizu | L'envol du Dragon | Terminée    Ryû Shimizu | L'envol du Dragon | Terminée  Icon_minitime15/10/2015, 07:21

Oui j'ai tout mis dans ma fiche ^^
Merci beaucoup ❤
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Amadeo H. Goldfarb
 
Why So Serious ?

Met un peu de couleur dans ta vie !


SIGNALEMENT : Nobody said it was easy It's such a shame for us to part Nobody said it was easy No one ever said it would be this hard Oh, take me back to the start.
HABILITIES : Infecté par la gêne Lycanthrope Amadeo a perdu ses dons de Necromanciens qu'il a cédé à l’horrible Betty dans un mariage funeste. Lycanthrope faible.
OFFICE : Voleur de renommé, travaillant occasionnellement pour la MB. Charlatant, Escrocs. Consultant thanatopracteur.
SERENADE : Young - Hollywood Undead / Scientist - Coldplay

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INFORMATIONS CONFIDENTIELLES

Ryû Shimizu | L'envol du Dragon | Terminée  Tumblr_l44x7onTPk1qae0axo1_250 SOBRIQUET : Valhalla
MISSIVES : 867
ACTE DE PROPRIETE : Swan

As long as you don’t choose, everything remains possible.
 
Amadeo H. Goldfarb
ALIAS ; J'étais musclé, puis ça m'a saoulé.


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MessageSujet: Re: Ryû Shimizu | L'envol du Dragon | Terminée    Ryû Shimizu | L'envol du Dragon | Terminée  Icon_minitime16/10/2015, 16:38

Coucou toiiiiiiii :52:
On va se faire des rp super coooooll yeah
Comme toujours coucou

BIENVENUE love01 love01 love01
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MessageSujet: Re: Ryû Shimizu | L'envol du Dragon | Terminée    Ryû Shimizu | L'envol du Dragon | Terminée  Icon_minitime

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