— Bonjour, inspecteur Murphy.
Le visage de la jeune femme est familier et se veut affable. Dans d’autres circonstances le blason de la BRIS aurait suffit pour que Teodor se pare de méfiance. Mais il n’y a pas là lieu de chercher des noises aux gitans. L’enjeu est bien plus grand. Alors le métamorphe se confie sans résistance aucune.
— La première séance du Consistoire fut l’occasion pour tous de faire connaissance. Nous avons ensuite enchaîné sur l’ordre du jour, à savoir l’élection de notre Chancelier. Ordre qui, suite à notre débat, a été abandonné pour décider que le Consistoire fonctionnerait sans hiérarchie entre les différents Camerlingues. Nous commencions à discuter des moyens que nous pouvions mettre en oeuvre lorsqu’un colis nous a été amené par Edgar. Il l’a confié à Jürgen Landgraf, en disant ne pas connaitre l’expéditeur ni les raisons de cette livraison. Jürgen Landgraf a examiné sommairement le colis, avant de l’ouvrir. Il nous a alors lu la lettre que vous avez pu consulter, et actionné la vidéo.
La déclaration est ponctué du crissement d’un stylo zélé. Jetant parfois un oeil sur le scribe affairé, le Camerlingue ponctue de pauses ses calmes phrases.
— Son visionnage nous a profondément troublés. Nous sommes rapidement parvenu au consensus qu’un organe indépendant comme la BRIS serait à même de mener une enquête sans ébruiter publiquement les faits.

— Je ne connais pas personnellement Madame Thibodeaux. Je connais quelques-uns de membres lointains de sa famille, en raison de notre métamorphie similaire, mais je n’avais jusqu’à ce jour jamais vu ne serait-ce que le visage de Louise Thibodeaux.
A la question suivante, un sourire cynique tord spontanément les lèvres de Teodor. Des opposants au Consistoire ? Simple question de formalité.
— Bien sûr, notre entreprise n’est pas au goût de tout le monde. Il serait même difficile de faire une liste exhaustive des potentiels opposants. Je pense immédiatement aux Humains d’Abord, dont l’hostilité au Consistoire est évidente. D’autres humains peuvent s’être vexés de ne pas avoir de représentant au sein de l’organisation. Ou des CESS, mécontents de leur représentant désigné, ou ne souhaitant pas reconnaître l’autorité du Consistoire. De ce point de vue, le champ est vaste.
La réelle question, continue-t-il, relativement à l’aise, c’est de savoir qui aurait eu les moyens de s’en prendre à Louise Thibodeaux. Probablement un groupe de personnes, soit extrêmement bien organisé et armé, soit magiquement très doué. Ou les deux.
En revanche, l’interrogation qui suit le crispe un peu. Il s’adosse sur sa chaise. Sans qu’aucun tremblement ou signe de stress ne parcoure les mains croisées sur la table, une mince grimace le froisse, comme la contrariété d'une petite erreur.
— Il est vrai que j’ai moi-même évoqué la possibilité qu’un espion se trouve dans les rangs mêmes du Consistoire. Il ne s’agissait alors que d’une hypothèse, et je ne visais personne en particulier. Je ne me permettrais pas d’accuser qui que ce soit sans preuve ou jugement fondé.
Les iris sombres fixent l’inspectrice posément, mais le sourire d’il y a quelques minutes est oublié.

L’homme qui se tenait en face de la flic était quelqu’un de méticuleux. Elle s’en rendit compte rapidement. A la manière dont il prenait soin de répondre, au temps qu’il prenait. S’il était évident qu’il était dans sa nature de prendre soin de choisir ses mots, ce type de personnalité se prêtait aux psychopathe intelligent. Il était prématuré de le classé ainsi, d’autant qu’elle n’était pas psychologue et donc loin d’être capable d’établir un profil psychologique en si peu de temps, néanmoins, un homme aussi habile pouvait susciter la méfiance chez un flic. Curieusement, ses liens avec le pard et le clan gitan était sans nul doute ce qui le sauvait aux yeux de Kat qui connaissait bien Micah dont l’amitié de longue date lui faisait douter que son ami puisse accueillir quelqu’un de réellement dangereux. Honnêtement, elle espérait de tout coeur qu’il soit innocent. Elle n’avait aucune envie de voir cette intelligence mise au service du mal. Car c’était de cela dont il était question.
Quoi qu’il en soit, il n’avait pas délivré de véritables indices. Et Kat se doutait que cet interrogatoire préliminaire n’apporterait sans doute rien. Bien sûr, il y avait des gens enclins à parler mais quand on naviguait dans les hautes sphères ces gens là disparaissaient au profit de personne appréciant la discrétion et donc l’étant eux-mêmes également.
– Nous doutons que les Humains d’Abord soient responsables, ils auraient volontiers signé leur acte, et mademoiselle Thibodeaux serait morte à l’heure actuelle. Auriez-vous entendu parler de faction ou groupuscule qui se défient de l’autorité du consistoire? ou peut-être du gouverneur, puisqu’il est le créateur de l’organisation dans laquelle vous siégez ?  demanda-t-elle des précisions.
En fait, si elle savait les HA certainement innocent c'était parce qu'ils étaient actuellement sur écoute et que rien en lien avec le consistoire n'était ressorti, sinon la première session aurait probablement accueilli un inspecteur.

— Il est vrai que les Humains d’Abord préfèrent les mises en scène spectaculaire, sourit-il à la remarque de l’inspecteur. Même s’il n’est pas exclu de les voir adopter d’autres stratégies dans le futur.
Le groupe est hétérogène, et en s’agrandissant, il mûrit également.
— Mais comme vous, Mademoiselle Murphy, je doute qu’ils soient les responsables. Mon premier soupçon envers eux était porté par mon ressentiment. Mais passons.
Il décroise les mains, comme pour signifier qu’il change de sujet.
— Nous n’avons pas reçu de menace directe… Il est donc difficile de cibler un groupe exactement qui défie l’autorité du Consistoire. Des ennemis du gouverneur ? Comme tout homme politique, il possède nombre d’opposants. Mais je doute qu’une telle initiative vienne de la Troisième Voie, pour ne citer qu’eux. Le Consistoire est un excellent motif pour rallier à leur cause des humains qui se sentiraient exclus ; alors où serait l’intérêt de le détruire maintenant ?
Sous l’attention bienveillante de ses interlocuteurs, Teodor prend un moment pour réfléchir. Mais ses pensées ne le mènent nulle part. Les possibilités sont trop vastes pour qu’il puisse désigner un coupable sans que cela ne soit arbitraire. D’instinct, ses soupçons se portent sur les vampires et les sorciers. Mais, craignant qu’il ne s’agisse que d’une réaction viscérale, et que d’aucun pourrait qualifier de raciste, ou tout du moins de communautaire, le métamorphe se tait. La frustration crispe sa mâchoire. Il aimerait fournir une réponse, une piste, n’importe quoi, à Kathleen Murphy dont les yeux sombres le scrutent.
— Je crains de ne pas beaucoup vous aider.

– Vous avez raison de ne pas exclure totalement les HA, nous continuons de les surveiller étroitement, répondit doucement l’inspectrice sans entrer plus dans les détails.
L’opération qu’ils menaient auprès des HA devait rester secrète s’ils voulaient qu’elle aboutisse et que les HA soient arrêtés. Elle essaya donc de faire mine de prendre en compte ses arguments. Il n’était pas tout à fait exclu qu’ils ne soient pas impliqués, le mouvement était large et des membres pouvaient avoir décidé d’une action en solo. Rien au fond n’était impossible. Mais elle soupçonnait plutôt une fuite du bureau du gouverneur à moins qu’un des carmerlingues soit directement impliqué.
L’homme parlait tout haut comme il réfléchissait. Visiblement il n’avait pas de réel soupçon ou alors il les gardait pour lui et fouinait ailleurs. Kathleen n’avait pas le désir de mettre mal à l’aise le métamorphe, d’une part Micah était un ami et on évite de se mettre à dos les amis de ses amis, et d’autre part, elle préférait s’en faire allier autant que possible.
– Je comprends que vous vous sentiez démuni. C’est si récent. Cependant, vous avez raison, la Troisième Voie n’a guère d’intérêt à nuire dès maintenant au Consistoire d’autant que ce kidnaping non revandiqué pour le moment va porter les soupçons sur les HA. La presse s’en chargera et le public attend finalement ça. Qui pourrait vouloir détruire le Consistoire avant même qu’il ne soit effectif, avant même qu’il ne prenne une décision…
Elle réfléchit longuement avant de se tourner à nouveau vers le métamorphe.
– En tant que Carmerlingue, avez-vous fais des promesses lors de votre campagne? Et si oui, lesquelles?
On voulait détruire le consistoire, mais peut-être était-ce simplement une manière d’empêcher un camerlingue d’agir, d’appliquer l’une de ses promesses? Cela semblait simpliste seulement parfois, il arrive, que la solution la plus simple soit la bonne.

Une longue réflexion lui donne l’occasion d’entrevoir la machine tortueuse dans la tête de l’inspectrice. Les engrenages roulent avec expertise. Kathleen Murphy évalue les possibilités, cherche des pistes, met en oeuvre des scénarios imaginaires. Enfin, elle s’avance sur une nouvelle voie, qui dénote son intelligence. Teodor prend le temps d’étudier la question. Compromettre le Consistoire revient à avorter la possibilités pour ses membres de mettre en oeuvre leurs projets respectifs. L’inspectrice ne doit pas ignorer ses idées politiques pour le moins controversées. Les Etats-Unis n’ont jamais accueilli les communistes à bras ouverts. Alors un sourire d’auto-dérision se taille sur son visage.
— Vous ne faites pas référence aux convictions socio-économiques des Camerlingues, n’est-ce pas ?
Il rit ; assez doucement pour ne pas briser le sérieux de la scène, mais suffisant pour détendre l’atmosphère.
— Plus sérieusement, je n’ai brigué depuis ma campagne que des idées concernant directement le Consistoire et la race métamorphe. En aucun cas je ne me suis servi de cela comme d’une plate-forme pour mes idées politiques dans d’autres domaines, économiques ou sociaux.
Ayant dissipé ce spectre rouge, Teodor croise les mains et s’attaque au coeur de la question.
— Comme vous pouvez vous en douter, j’ai concentré ma campagne sur les territoires du Pard et le quartier de Southampton. Pour autant, je n’ai pas écarté les habitants de Shenandoah, auxquels j’ai récemment fait une visite. Parmi mes engagements, j’ai promis de déverser une partie de mon salaire de Camerlingues au développement des régions de Shreveport habitées par les métamorphes — principalement les trois que je viens de mentionner. Engagement qui jusque là a pu être tenu et a donné de concrets résultats.
Ce qui n’est pas forcément un point positif dans le contexte de la conversation. Les jalousies se suscitent vite.
— Il y a quelques autres points. Le soutien apporté aux associations non lucratives de métamorphes, la promotion du Pard comme moyen de fédérer le communauté métamorphe. Bien sûr, j’ai aussi des attentes pour le Consistoire concernant la communauté CESS dans son ensemble, mais vous imaginez bien que dans le cas d’une campagne dirigée vers les métamorphes, ces préoccupations sont reléguées à un second plan.
Les points non problématiques étant passés en revue, il se décide à attaquer avec un froncement de sourcil un aspect qui l’avait mis un peu plus mal à l’aise.
— Par ailleurs, et il s’agit naturellement d’un sujet propice à la controverse, je me suis engagé à discuter de la question du vaccin anti-CESS et à inciter le Consistoire à étudier son instrumentalisation actuelle, les problèmes de santé et de stigmatisations qu’il provoque dans les populations CESS, et plus particulièrement chez les métamorphes.
Un silence lui permet de prendre un peu sur lui. Sentant les regards de ses deux interrogateurs qui le soutiennent avec plus d’insistance, il prend les devants et analyse de lui-même la portée de ces déclarations.
— Mais si l’une de ces promesses était à l’origine d’une contestation, j’imagine que les mécontents s’en prendraient directement à moi. Il n'y a pas de raison de penser que le reste des Camerlingues soit dans ma ligne d'idée. Il ne serait pas compliqué, j’imagine, de me prendre à partie sur le camp gitan, qui, comme vous le savez, n’est malheureusement pas des plus protégés contre les menaces extérieurs. Ou bien il y aurait cent cibles plus vulnérables que Madame Thibodeaux et plus personnellement liées à moi.

Kathleen demeura impassible sur les questions politiques. En vérité, elle ne pigeait pas la moitié de ses sous entendus. Elle n’avait jamais été très bonne en sociologie et n’avait qu’un vague souvenir des cours qui lui avait été prodigué. Quand à la politique, elle n’y avait jamais rien entendu. Elle était comme la plupart des policiers, incapable de piger un discourt politique. A chaque fois qu’elle entendait un discourt y ressemblant elle avait la sensation d’être idiote ou prise comme telle mais était suffisamment intelligente pour savoir que c’était une érudition, une manière de parler, qui était lié à un milieu particulier et n’avait pas pour vocation d’exclure les autres à la base même si de fait, c’est ce qu’il se produisait. Elle était plus à l’aise avec les jeunes des rues que pourtant, elle arrêtait régulièrement…
Aussi ne releva-t-elle pas ses allusions, qu’elle ne compris.
En revanche, il soulevait un point tout à fait valable. Si ses revendications avaient gêné, alors on s’en serait prit directement à lui. Et il était peu plausible que le laboratoire comme le gouvernement et tous ceux ayant des intérêt dans le vaccin s’adonnent à un acte criminel. Ils avaient un tas de moyen légaux d’y parvenir. Il aurait été facile de trouver un moyen de rendre le consistoire incapable d’agir en passant des décrets et des lois pour les handicaper. Non. Ceux qui avaient agit pensaient comme les HA. Et peut-être que c’était eux. Au fond, il valait mieux l’espérer. Sinon cela voulait dire qu’il existait un autre groupuscule adoptant les mêmes types d’actions.
– Vous avez raison, si on avait voulu s’attaquer à vous, il aurait été plus simple de s’attaquer à l’un de vos proches, fit-elle. J’imagine que vous ne voyez pas qui pourrait en vouloir particulièrement à mademoiselle Njörd-Völsunga ?
La policière devait cependant relever sa dernière remarque.
– J’espère que vous savez que nous protégeons autant les gitans que n’importe qui d’autres? Ce sont des citoyens, comme n’importe quelle communauté, méritant comme tout citoyen américain la protection et la justice qui lui est dû.

À cette nouvelle question, il ouvre les mains, comme pour constater qu’il ne tient être elles rien d’utile.
— Non, je connais peu Mademoiselle Njörd-Völsunga, et la communauté magique à laquelle elle est liée ne m’est absolument pas familière, dit-il, ne confirmant que ce que la policière savait déjà.
Mais alors qu’elle prend un instant pour réfléchir, il sent qu’elle se ferme quelque peu. Un pli contrarié se loge entre les sourcils de l’inspectrice. Il comprend qu’involontairement, une certaine indélicatesse l’a froissée. La remarque n’avait pas visé une quelconque incompétence ou négligence des forces de l’ordre, mais en repensant aux mots exacts employés, Teodor send l’angle sous lequel sa phrase a pu être comprise. Un peu gêné, il tente de se rattraper :
— Mademoiselle Murphy, je m’excuse si j’ai donné l’impression que le camp gitan ne bénéficiait pas de votre protection. Ce n’était pas du tout mon intention. Je faisais référence à son isolement géographique et sa concentration communautaire: il est objectivement plus facile de s’en prendre à un groupe lorsqu’on sait où frapper.
Les discussions des derniers jours au sujet de la protection du camp gitan et du territoire du Pard trottent dans son esprit à tous les instants. Ses angoisses se sont insinuées jusque dans la conversation.
Ce n’est pas un secret que le camp et les policiers ne vivent pas toujours une parfaite idylle. La coopération du Pard avec la BRIS avait pu aider à calmer les tensions. Mais la méfiance des gitans et leur propension à s’occuper eux-mêmes de leurs affaires est notoire.
— Et je sais aussi que les gitans eux-mêmes peuvent ne pas faciliter votre tâche. Je n’ai l’intention de blâmer personne. Nous sommes tous inquiets.

La capitaine secoua la tête, non, les gitans n'étaient pas faciles ni très tendre avec les forces de l'ordre mais ils étaient néanmoins toujours plus aisé à gérer que la meute qui jusqu'à présent s'était montré totalement hermétique jusqu'à ce que l'ancienne lupa ne finisse par se confier. Et même avec la collaboration ayant abouti à la descente chez les HA, la capitaine doutait encore que les loups soient totalement honnête avec elle. Ils ont toujours pratiqués une justice ancestrale entre eux, pourquoi en feraient-ils autrement maintenant?
– Ils ne sont pas les seuls à hérisser les poils à la vue d'un uniforme. La révélation a bouleversé le monde mais il reste encore énormément de travail à faire afin que la confiance s'établisse entre les communautés CESS et notre service. Et certains groupuscules radicaux en profitent. J'espère que les gitans ont conscience que seuls, ils sont comme vous le dites, une cible facile, mais si nous pouvions collaborer tous ensemble, nous pourrions mieux réagir face aux menaces. Croyez moi, je ne suis pas votre ennemie ici, je suis peut-être votre seule alliée honnête.
Puisqu'elle ne cherchait rien d'autre qu'à offrir la justice à tous, et donner à tous ceux qu'on oubliait en route les droits qu'ils n'osaient réclamer. Kat avait finit par voir le monde des enfants de la nuit, de ces créatures surnaturels d'un autre oeil. ce n'était pas un monde hostile. Sauvage et différent, c'est sûr, mais le monde n'était pas plus sûr pour eux que pour les humains.

Après la proposition de l'inspectrice, Teodor reste un moment silencieux, la détaillant du regard. Il sait la confiance que Micah lui porte. Et il croit en la capacité de jugement du chef du Pard. Kathleen Murphy lui apparait sérieuse, déterminée, et d'une probité rare.
Conscient qu'ils dérivent un peu par rapport au sujet initial de l'entrevue, il se permet de rebondir sur les propos de son interlocutrice, y voyant là une main tendue qu'il serait bon de saisir.
— Je vous crois, Mademoiselle Murphy.
Cette phrase n'est pas anodine. Il la laisse peser un moment, fixant toujours la chef de la BRIS.
— Je suis prêt à travailler dans cette direction, à servir d'intermédiaire. Si cela peut vous être utile.
Le ton est conciliant et engageant. Il s'orne même d'un sourire. Une invitation implicite à une autre entrevue, dans un contexte différent. Le Consistoire est une chose. Mais, rencontre informelle ou entente officielle, il se montre ainsi prêt à coopérer. Pas certain que le reste du camp suive le mouvement. En étudiant la proposition, cependant, il faut se rendre à l'évidence. Ils ont plus à gagner à s'allier à la BRIS qu'à rester seuls, vulnérables, et isolés du reste du monde.
Les circonstances de l'interrogatoire ne leur permettent pas de discuter ce point plus avant. Aussi, il s'enquit des besoins de l'enquête :
— Pour en revenir à notre sujet principal... Aviez-vous d'autres questions ?