DATE & LIEU DE NAISSANCE ☞ Née le 7/7/89, Paris ; AGE ☞ 27 ans  ; ORIGINE ☞ France ; CAMP ☞ Magic Box ; CLASSIFICATION ☞ Dangereuse ; NOM DE VOTRE MENTOR ☞ Vincent Kender ; DATE DE LA FIN DE VOTRE INITIATION ☞ 23 Juillet 2004; ETAT CIVIL ☞ Veuve METIER ☞ Peintre  ETIQUETTE ☞ Pas très appréciée et même évitée parce qu'elle est trop voyante, provocante et un peu agressive sur les bords.

ENCORE!!!
Résonna la voix sévère de l'homme qui se tenait à coté de moi. cet homme n'était autre que mon père et maître. Bref, un mec tyrannique, sévère et très violent. Il ne me battait pas, du moins je ne voyais pas les choses sous cet œil, mais ma mère me disait toujours de faire ce qu'il voulait pour éviter le pire. Une raison de plus pour lui obéir et faire tout aussi bien que possible.

ENCORE!!!
Il cria plus fort, me faisant perdre ma concentration, je sentie la terre bouger, comme si c'est mes intestins qui se retournaient. La bille remonta aussi-tôt et je tombais au sol. C'était une première pour moi, il n'avait jamais demandé que je face ça. D'ailleurs il était furieux. Persuadé que j'avais ses dons, que je pouvais relever les morts, il s'était mis en tête de m'apprendre. Même l'armée aurai été plus doux que ces méthodes. Autant dire que j'en bavais chaque jour.

RECOMMENCE!
Parler ne faisait pas partie de sa manière d'être. Il ne savait que crier, encore et encore et plus il criait fort, plus la peur montait en moi. Je sentais les fourmillements des prémices me paralyser doucement. Il allait me frapper alors que je n'arrivais pas à faire bouger un mort. Et cette simple idée, fit couler hors de moi quelque chose que je ne connaissais pas. Le sang qui avait été répandu trouva toute sa force alors qu'une main sortie de la terre. Je pouvais le faire, je le sentais, au plus profond de moi, dans mes tripes. Quelques choses me glaça le sang, quelque chose de terrible: J'étais un monstre! Jouer ainsi à être dieu était horrible.

Le coup qui me projeta au sol fut vif et bref. Le sol ne me fit même pas mal, je ne sentais pas la douleur, juste l'odeur acide et celle du sang. rapidement mes papillaires furent lourde et un sommeil vide me pris, m'enserra.

Le réveille fut comme à chaque fois, brutal et glacé. Un seau d'eau. Parfois c'était même en me faisant jeter dans la piscine. Comme quoi il en fallait beaucoup pour me réveiller. Étrangement, il faut un seul bruit pour me tirer hors de sommeil maintenant et j'ai aussi une peur bleue de l'eau...

Mon père tenait le seau alors que je me redressais, couchée au sol. Son sourire me glaça le sang, plus que le froid de ce mois de janvier. Comment un tel monstre avait-il peut épouser ma mère?


Le vaudou avait quelque chose d'effrayant et d'excitant. C'était tout un art et en même temps une peur grandissante à chaque utilisation. Je prenais mon pied, clairement et ça me terrifiait. Était-ce normal d'aimer autant pratiquer? Je ne connaissais pas encore la différence entre le vaudou et la nécromancie et rapidement je découvris que les deux avaient un lien fantastique.

Puis ce jour arriva, un jour d'été comme les autres. Un soir comme les autres même, où mon père frappait ma mère. Ses cris, ses cris montaient en moi, ses cris appelaient la violence en moi. Je voulais qu'elle se taise, je voulais qu'il arrête. Alors, je m'approchais d'eux, je prie un couteau et je fis la seule chose qui allait faire de moi un monstre.

La lame glissa doucement dans son dos, je poussais plus fort et le sang ne fit que couler doucement alors que l'arme était dans son dos. Je venais de poignarder mon père alors que ma mère gisait au sol. Était-elle encore en vie? La panique me fit hurler et l'homme qui m'avait tant apprit tomba au sol. Je sentais, glisser sur ma peau, cette puissance qui venait de sa vie. Cette vie que je venais de prendre pour défendre une personne que j'aimais. C'était enivrant, ça caressait ma chair en nourrissant mon âme. J'en voulus plus! Je voulais sentir d'avantage de ce pouvoir, de cette force et pour ça, je me tournais vers cette femme qui était ma mère. je m'approchais d'elle, les mains vides et je m'attaquais à son cou. J'en voulais plus! Cette pensée faisait écho en moi, résonnant dans ma tête comme une prière de liberté. Le peu de vie qui restait en elle s'arracha pour couler en moi.

Puis tout ce passa vite, ce pouvoir me frappa avant de s'échapper hors de moi, de couler sur le sol pour s'infiltrer à travers la terre. Je le sentais chercher quelque chose et quand il le trouva, ce quelque chose se tira hors de la terre. A plusieurs mètres de moi, je pouvais sentir le corps qui se mouvait, retrouvant morceau par morceau ses os et sa chair pourrie pour prendre forme. Étais-je folle? Ça ne pouvait pas être vrai! Pourtant, j'allais vers lui, comme si je savais qu'il ne parviendrait pas à sortir de là tout seul. Bien que je cherchais à croire que ce n'était juste pas vrai, pas possible, alors que je l'avais déjà fait.

La dalle de pierre sur sa tombe y était pour quelque chose. J'avais couru en pleine nuit dans la ville pour aller trouver le cimetière, comme j'habitais sur l'extérieur de Paris, non loin du cimetière. Question pratique? Sans doute. Ce fut grâce à un pied de biche, trouvé dans la remise du concierge, que j'ouvris la tombe. Le cadavre purifié me tendit ses mains, je les prie sans savoir qu'il allait me mordre à l'épaule me faisant paniquer. Ce fut un flux de souvenirs partielles et incohérents qui me frappa comme une enclume. Je pouvais sentir son essence m'envahir, son besoin de trouver de la vie. Il me fallait l'empêcher d'aller plus loin, l’empêcher de prendre ma vie.

D'une main, je poussais sur la cage thoracique putréfiée, je le repoussais du mieux que je pouvais. Quand il se décolla de moi, libérant mon épaule de sa morsure, je sentie quelque chose s'étirer. Une partie de moi voulait rester attacher à ce cadavre. Il recula, obéissant sagement à mon geste.


Les jours avaient passé et quelqu'un frappa à la porte. Je dormais dans le canapé et les personnes entrèrent, armé et représentant la loi. Une des collègues de ma mère avaient du prévenir la police que mon père était un homme dangereux et que son absence depuis quatre jours l’inquiétait. Autant dire qu'ils trouvèrent les deux corps dans la cuisine. Une équipe médicale me fit sortir de chez moi.

La mort de mon père fut déclarée comme légitime défense. Je l'aurai tué en le voyant étrangler ma mère. C'était ce qu'ils pensaient, ce qu'ils dirent. Un psychologue me posa des questions, j'avais beau y répondre il trouvait toujours quelque chose de plus à demander. Et sa conclusion fut à la fois lourde et étrange à la fois. Il me déclara instable et il demande que je me face internée.

Aurai-je du ne pas parler du vaudou? La nécromancie me rendait-elle si montreuse? Peut-être était-ce parce que je disais que c'était moi qui les avais tués. Toujours était-il que je fus placée dans un centre psychiatrique durant trois ans. Il ne pouvait pas me garder jusqu'à l'âge adulte sans consentement et comme je n'avais aucune famille proche, je pouvais décider où non de rester. Ce fut ce jour là, que je croisais Lucas qui tout comme moi quittait le centre. Lucas Kender était un homme délicieux qui malheureusement avait fait une psychose la mort de sa sœur cadette. Son aînée l'avait invité à vivre chez elle et Lucas m'avait invité à vivre avec eux le temps que je trouve un logement.

Deux ans plus tard je l'épousais. Comme quoi, même dans le malheur on y trouve le plus grand bonheur. Bien que toujours, la mort est la marque de fabrique d'un nécromant. Il fallut que cet homme si chère à mon cœur meure dans mes bras. Mon histoire aurai pu se terminer là, me donnant la mort après avoir pris sa vie, mais voilà, en tant que nécromancienne, je savais que l'on pouvait être encore ensemble. J'avais pris sa force vital parce que je n'avais pas été assez prudente et que je ne voulais pas usée de mon pouvoir. Ne pas le faire, avait été une idée stupide, je m'en rendais compte.

Une mort inexpliquée, beaucoup de personnes avaient pensé que c'était pas de chance. Mourir si jeune sans avoir pu avoir d'enfant et laisser une si belle épouse seule. Bref, n'ayant plus envie de supporter les pleurnicheries, je déménageais. Ma maison n'était pas bien loin du cimetière où Lucas avait été enterré. La raison était très simple, je voulais être près de lui et surtout l'avoir près de moi. Alors je coupais la gorge d'une chèvre après avoir couvert d’onguent la bestiole et mes bras. Bref un truc plutôt sale qui pu pas mal.

Relever un mort ne me pose pas de problème, le tenir debout pas trop non plus. En général, c'est surtout le fait de le renvoyer sous terre et quand je n'en ai pas envie, cela s'avoua être pire.


J'avais relevé Lucas, c'était juste, il y a quelques jours... ou peut-être plus? Je perdais la notion du temps, mais aussi de la réalité. Lucas était près de moi, alors plus rien n'avait d'importance. Pourtant, une odeur acre de chair rancie suivait à l trace mon époux. Je me rendais compte que quelque chose clochait, mais je ne voulais pas voir en face le fait que mon zombie pourrissait. Ouai bon, c'était pas le seul problème...

Manger devenait compliqué, pour la simple et bonne raison qu'avec l'odeur, je n'avais pas faim. Si c'était seulement ça, le fait de tenir un cadavre aussi longtemps me pompait mon énergie plus rapidement que je ne l'aurai crue. Et à mesure que mon énergie faiblissait, le corps de Lucas tombait en morceau.

Ce fut ma voisine qui vient me trouver la première. Elle se plaignait de l'odeur et elle me trouvait très louche. Autant dire que son chiwawa voulait juste aller trouver l'os qui dégageait ce fumet. Il fini même par sauter au sol et avant qu'il ne passe la porte, je l'envoyais dans les jupons de sa maîtresse avec un coup de pied bien cruel. Je n'aime pas les chiens, on se demande pourquoi hein?!

Ma tendresse ne fit en rien plaisir à Ginette qui hurla qu'elle allait appeler la police dé qu'elle était chez elle. Bon, j'avais foiré, comme d'habitude. Le choix n'était plus un lux, je devais remettre Lucas pour de bon, sous-terre et foutre le camp de cette ville. Sauf que j'avais aucune envie de partir! Je me contentais de remettre mon tendre feu époux sous-terre et de passer un coup de nettoyage drastique. Je pouvais croiser les doigts pour essayer d'enlever un maximum l'odeur avant que quelqu'un comme un flic, ne décide de pointer son nez.

Le fumet des morts s'accrochaient au mur de ma maison, rien ne pourrait plus l'enlever et je m'en moquais bien. Il était hors de question de finir en prison ou de retourner en psychiatrie. C'était bien pour cette raison que je fie mes valises, mais pour aller où? Je prie le premier billet d'avion le moins chère et le plus loin, autant dire que je voulais vraiment partir et en quelque sorte tourner la page sur ma vie passée. Les souvenirs nostalgiques seront une prison durant quelque temps, mais ce n'était pas définitif.


Il faisait nuit alors que je montais dans un taxi. L'avion s'était posé une demi-heure plutôt et ma valise s'était perdue, autant dire que je voulais juste dormir. Ce n'était pas la première fois que je voyais, seulement c'était une première de ne prendre qu'un allez simple. Direction Shreveport, pourquoi ce trou paumé? Parce qu'il y avait une petite maison et je comptais bien l'acheter et la remettre à neuf.

Le dé-clique que j'eus pour la peinture, fut au moment où je mettais la couche finale sur le mur de mon nouveau salon. Certes j'avais déjà touchée un pinceau, mais généralement c'était avec du sang ou des onguent. Au moins je me trouvais un nouvel obit, qui rapidement devient mon travail. Comme quoi, l'art peu vraiment sortir de n'importe qui...

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