I. I want to know who you are
Traits de caractère.
Réfléchi mais impulsif ou impulsif mais réfléchi. Deux mots contradictoires qui me collent parfaitement à la peau. Réfléchi, car je dois veiller sur mon frère. Mon cadet qui représente tout ce que je possède sur cette terre. Il est mon centre d’attention, mon seul intérêt. Son bien-être est tout ce qui m’importe, le reste, ce ne sont que des futilités. Mon existence sans lui, n’est pas envisageable, c’est aussi simple que ça. Je ne permettrai à personne de lui faire du mal. Attaquez vous à lui et vous êtes une créature morte.
On a pas appris à lire ni à écrire quand on était gosses. On s’est fait sur le tard, de manière totalement autodidacte. Donc notre orthographe est franchement aléatoire. La lecture, on s’débrouille dans les grandes lignes. On sait compter, ben faut bien faire la comptabilité de nos gains. Par contre, on parle plusieurs langues, même si on a un fort accent slave (romani, roumain, allemand, quelques bases de russe, et anglais). D’ailleurs, on communique qu’en romani entre nous, peu de monde le parle et ça nous arrange bien.
Je suis orgueilleux, fier de ma race de pur sang. J’ai le sang chaud, faut pas me chercher des noises, je démarre au quart de tour. J’aime la bagarre, d’ailleurs les meilleures sont celles qui sont organisées illégalement et si c’est un soir de pleine lune, c’est juste le bonheur. Quand Django se bat, je prends les paris, quand c’est moi qui monte sur le ring, c’est lui qui encaisse le blé. Mais jamais on ne se battra l’un contre l’autre, même pour tout l’or du monde… ou alors le match sera truqué. Ce que j’apprécie le plus, c’est de descendre dans l’arène sous ma forme animale et de me retrouver face à un sale cabot de loup-garou. Ces mecs ont de grande gueules mais rien dans le slip ! Et hors arène, ils sont tellement susceptibles que c’est presque trop facile de les provoquer.
Occupation diurne.
La journée, je pionce. Ou alors, j’aime remplir mon escarcelle de marchandises à revendre. Haschisch, crack, acide, coke ou autres substances, c’est toujours selon la demande. Sans compter que ça rapporte un max de blé. Par contre, je touche pas à la drogue et que je ne surprenne jamais Django à goûter quoi que ce soit, il passerait un mauvais quart d’heure.
Sinon, on profite de la vie la journée. On se la coule douce. Quelques nanas, de bonnes bouffes, on s’laisse vivre quoi. Et on bouge beaucoup. C’est pas bon pour notre matricule de rester ancré dans une ville. Faut dire qu’on se fait souvent vite repérer.
Manies, habitudes & goût.
J’ai pas vraiment des manies comme Django qui sème sans arrêt ses bouts d’étiquette de partout. D’ailleurs, c’est un truc qui m’énerve chez lui, mais bon, c’est mon frère…
Mes mains sont toujours en mouvement, jouant avec ma gourmette en argent que j’ai récupérée dans les cendres de notre pard initial. J’adore toiser les gens du haut de ma stature imposante, c’est juste un bonheur absolu, surtout que mon regard est très clair et pénétrant.
L’allemand parlé, le peuple germanique et tout ce qui peut toucher de près ou de loin à un hôpital me fait bondir. Je préfère crever dans la rue que d’être confronté à quelque chose portant une blouse blanche. Les aiguilles, les seringues et tout objet pouvant appartenir au corps médical me font horreur. Après un combat, j’étais un peu sonné (beaucoup), Django ramassait les paris, j’ai été emmené dans une infirmerie que j’ai dévasté dès mon réveil. Les murs tenaient à peine debout. Que voulez-vous, Mengele a laissé ses empreintes dans mon esprit.
J’aime boire jusqu’à plus soif, rentrer ivre ne me pose aucun problème, vomir dans les caniveaux ne me fait pas honte, on ne vit qu’une fois, non ? Quant à notre régime alimentaire, Django et moi, sommes de vrais carnassiers. Les légumes c’est pour les herbivores, les graines pour les gallinacés et le poisson, c’est pas bon.
Dernière chose, je me trimbale depuis toujours un violon qui a été réparé à de nombreuses occasions, recordé, je ne sais combien de fois. J’en joue de temps à autre quand le spleen nous rattrape. Django sait que j’y tiens énormément et il sait aussi, qu’il n’a pas le droit d’y toucher avec ses grosses paluches maladroites.
Transformation.
En tant qu’humain, je suis considéré comme grand, je domine mon frère Django de quelques centimètres, mais sous notre forme de jaguar, c’est lui qui est le plus imposant. Il possède cette force brute que je compense par la souplesse et l’agilité. La transformation est un état parfaitement accepté même si, et il faut le reconnaître, la souffrance engendrée n’est pas négligeable. Mais nous sommes des Pur Sang, nous sommes habitués et demandons cette douleurs, nous la supplions de venir à nous les nuits de pleine lune.
Conviction.
Que pensez-vous de la révélation ? Préférez-vous avant ou après la révélation ? En bref votre opinion sur la question.
Rien à foutre ! La seule chose qui ait changé pour nous, c’est qu’on a plus besoin de se cacher lors de notre transformation. Bien que ça choque encore bien des humains d’entendre nos os se tordre, se briser, de voir notre peau se déchirer pour laisser place à cette merveilleuse fourrure. Sans compter qu’ils ne comprennent rien aux métamorphes. Tant notre esprit que notre animal, tout en nous les répugne mais moins que nous les méprisons.
signes particuliers.
Un nombre impressionnant de tatouages orne mes bras, mon torse et mon dos. Mais le premier restera le plus douloureux, le plus méprisé. Il se compose de six chiffres, les six chiffres de la honte « 136632 ».
II. A true story
Option 2: la version anecdotique
Octobre 1943
J’ai de la peine à me souvenir, c’est tellement loin et je ne suis même pas certain que je veuille m’en rappeler. Django et moi, on avait une dizaine d’année, lui un peu moins, moi un peu plus, peu importe. Personne ne les a vu venir, personne ne les a entendu se faufiler dans le camp. Je ne sais même pas pourquoi ils ont fait ça. On n’embêtait personne, on ne faisait pas partie du conflit. Ils sont venus et ils ont tout détruit. Les ordres fusaient dans tous les recoins du campement, puis il y a eu le feu, dévastant tout sur son passage. Les Anciens du Pard n’ont pas eu le temps de se métamorphoser, ils ont brûlé vifs. Les hommes en âge de se battre ont été capturés et mis en cage pour les égorger plus aisément, ils ont abusé de nos mères avant de les tuer froidement. Les enfants ont été noyés dans la rivière où l’eau s’écoulait que difficilement entre les glaces, comme on noie des chatons d’une portée trop nombreuse.
J’ai tiré Django hors de son lit, par une trappe située sous la roulotte. A pieds nus, nous nous sommes enfuis dans la neige, avec pour seuls vêtements une chemise en coton et un pantalon en toile rêche. J’ai forcé mon frère à marcher sans se retourner, seuls les cris d’agonies pouvaient marquer son esprit, je lui ai épargné les images.
1944 - 1945
On nous a pris pour des jumeaux, c’est grâce à ça qu’on a pas été tué, je crois. On nous a parqué dans des cabanes en bois, avec d’autres gamins, tous des jumeaux. Ils nous nourrissaient quand ils y pensaient. C’est durant cette période qu’on a appris à l’allemand, langue que je hais aujourd’hui. Mengele s’était montré sympathique au début, puis il a commencé ses expériences. Il s’est vite rendu compte qu’on était pas comme les autres, à la première prise de sang. Dès lors, les sévices ont commencé. Nous avons été parqué dans un bâtiment spécial, où la fuite était impossible. Il était fasciné par sa découverte… normal. Au début, il a commencé par entailler notre peau et mesurait le temps que nos blessures mettaient pour guérir. Puis il s’est attaqué à nos os, nous brisant d’abord un doigt, un bras, une jambe terminant par des fractures plus importantes comme le bassin ou les articulations.
Les nuits de pleine lune, nous étions enfermés dans des cages si étroites que nous pouvions à peine nous mettre sur nos quatre pattes. Ce salaud a fini par nous séparé et je n’avais plus que les cris désespérés de Django qui m’accompagnaient. Je tentais par tous les moyens de le calmer par des paroles apaisantes, mais rien n’y faisait. J’ai même souhaité, à une époque, qu’il nous achève.
La guerre a pris fin et nous avons été libérés, mais une fois de plus, nous nous sommes enfuis dans la pagaille des mitraillettes. Depuis cette époque, nous ne supportons plus l’enfermement.
Dans les années 50
On a grandi, on a erré, on a traversé des frontières illégalement jusqu’au moment où on s’est fait pincé. On s’en est sorti par une pirouette mais cela nous a fait réfléchir. On s’est réfugié dans une grande ville, fait connaissance de personnes très intéressantes et depuis, on a chacun plusieurs passeports avec diverses nationalités.
On s’est embarqué sur un cargo qui partait pour le nouveau monde. Merveilleux ! On allait avoir, nous aussi notre rêve américain. La traversée fut assez confortable, même si on restait à fond de calle. La nuit, on sortait sur le pont pour regarder les étoiles. Quand on était sûr d’être seul, je jouais quelques airs du pays sur mon vieux violon. Après sept jours, on est arrivé à New-York !
Adolescent dans le paraître, le monde nous appartenait. C’est à partir de là que nous avons commencé véritablement à vivre. J’ai vite compris comment faire pour remplir notre bourse et pour se payer du bon temps. C’est dans ces années que j’ai commencé à dealer, que nous avons débuté à entrer dans des Full Moon Fight. Y’avait que Django qui se battait, puis j’y ai pris goût aussi. Sans compter qu’on bouffe à l’œil et qu’on se marre bien.
De nos jours
23h38, Dallas. Demain c’est la pleine lune. On est toujours un peu plus susceptible le jour d’avant. On est descendu à downtown, histoire de prendre la température. Demain, on a envie de croquer du vampire. C’est rare, mais ça nous arrive parfois. On repère les lieux, on teste la communauté et on fait un topo de la situation.
On tombe sur un individu isolé et on joue les voyeurs. Depuis la Révélation, on use et abuse de ce stratagème. En plus, le sang-froid est jeune, il est stupide et beaucoup trop naïf. Un con fini quoi. Je m’approche de lui et je sors mon appareil photo que je braque sur lui.
- Ca vous dérange pas j’espère ?
- Non non, je vous en prie. Mais je ne sais pas si je vais apparaître sur les photos.
- Z’êtes tout seul ?
- Nous ne sommes pas nombreux à vivre ici, vous voulez que je vous présente mes amis ? En contre partie, vous m'offrez quelques gorgées de votre sang.
Vache, j’ai jamais vu un boulet aussi profond que ça. Je lui souris et je fais oui de la tête en ajoutant même de l’excitation dans mon regard.
- Par contre, là je dois y aller, on se retrouve demain soir ? Venez avec deux ou trois amis.
- Oh, de toute façon on est seulement trois. Mais ne vous attendez pas à des miracles ou des tours de passe-passe, nous sommes une très jeune communauté.
Dommage, ça sera trop facile… mais pas grave, ça nous occupera pendant une petite partie de la soirée. On verra ce que Django a trouvé de son côté.
- Non non mais je suis tellement fasciné par votre existence que voilà, vous comprenez, n’est-ce pas ?
- Pas de soucis. Je vous dit à demain.
Ouais, c’est vraiment un connard fini. En plus, il use de sa célérité pour m’en mettre plein la vue. Je ne peux m’empêcher de sourire. Rira bien qui rira le dernier.
Ce fut une soirée divine, un massacre mené à la perfection. L’extermination de vampire n’étant pas très bien vue, on file vers l’est. Il paraît qu’il y a un bel essaim de vampire et de cabot vers Shreveport.
III. That thing I want to tell you
➽ personnage inventé/scénarii/prédéfini ? Inventé ➽ pseudonyme. Ev ➽ âge. 31 ➽ code du règlement. “Et bien il ne manque plus que le thème musical de Dracula Prince des ténèbres et je crois qu'on pourra commencer" ➽ avis général à propos du forum. Bonne première impression! ➽ avatar utilisé. David Beckham
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Sujet: Evgeni Czinka 
15/11/2012, 23:45
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xD
