➽ date et lieu de naissance. 12 novembre 1884, Carpates, Roumanie ➽ nationalité. russe, anglaise, française, allemande, Hansel est un arnaqueur qui non content de dissimuler ses propres origines, semble fuir n‘importe où et n‘importe quand. Les emmerdes le suivent pourtant ➽ votre forme animale. gigantesque loup d'un beige aux reflets dorés. Couleur on ne peut plus surprenante pour un loup garou. Ses origines et son étroite relation avec la bête qui loge en son sein en est l'explication. A travers le monde, court diverses légendes sur ce spécimen. Vu comme le prince destiné au trône, dernier descendant de la lignée originelle. Il a fui pourtant sa meute, sans se retourner. Personne ne sait où il est passé, et les légendes sont faites pour faire fantasmer. Hansel au fil des années s'est mué en une image, une idée, une histoire parmi tant d'autres que l'on conte aux enfants avant d'aller les coucher. Lui même a fini par écraser ses origines dans sa mémoire, ayant un désir ardent de couper ses liens, qui puissent le rattacher à son passé et ses blessures encore ouvertes ➽ type de métamorphe. pur sang, descendant direct de la lignée originelle. Les derniers loups affiliés à la lignée originelle sont une meute tapie dans les Carpates. Espérance de vie, 200 ans. Hansel est aujourd'hui, à plus de la moitié de son existence. Impossible de définir physiquement son âge. Son regard est marqué par les épreuves, son aura est bestiale. Guidé par des instincts primaires, agressifs. Toutefois, ses réactions laissent supposer parfois, qu'il n'est qu'un jeune premier. Son visage à la peau tamisée rayonne, attire comme l'astre solaire. Ses cheveux blond brillent, laissant rêvasser à un immense champ de blés. Intemporel, Hansel est fondamentalement effrayant. Trop de zones d'ombres, trop de mystères. La meute ? Personne ne serait capable de donner avec précision leur localisation, ils vivent comme leurs voisins nocturnes ; en clan fermé. Ils captent la télévision et la radio, ils ont tout un nécessaire plus ou moins moderne grâce à des expéditions qu'ils font pour ne pas demeurer en totale autarcie et dans l'ignorance. Cependant, ils vivent reclus, en marge de la société. Ils protègent la race, et les derniers membres de la "lignée pure". Il faut connaitre le territoire immense, y être installé depuis des siècles, pour les situer. Les vampires sont les mieux placés. Ennemis ancestraux, la guerre entre les deux races, entre les premiers des deux espèces, a éclaté dans ces plaines arides. Les noeuds et la puissance mystique de cet endroit rend l'ensemble quasiment inatteignable pour quiconque. Hansel est le seul membre, fils héritier de la meute, à s'être osé dans l'exploration du reste du monde. Plus par obligation (besoin de vengeance trop important en lui ; une rage trop présente devenue dangereuse pour ceux qui l'entouraient.) que par subites envies. Hansel a deux frères cadets ➽ camp. incapable pour lui de se stabilisé, de se poser. Hansel est un fugitif ➽ état civil. célibataire pathologique ➽ lieu d'habitation. il loge dans un hôtel pouilleux pour le moment ➽ métier. Voleur, un escroc, un hacker, un meurtrier ➽ étiquette qui vous est collé. Hansel, on ne le comprend pas. Il est un type hors du temps, sans accroches, sans liens avec la réalité des choses. Il ne cherche pas le contact d’autrui. Pas de relation continue, eternel solitaire. Il est extrêmement lâche dès que cela implique de la constance et de l‘investissement. Il se fuit lui-même, finalement. On le trouve cynique, ou le prend pour un branleur. Il se fout ouvertement de tout, avec son insupportable sourire en coin accroché aux lèvres. Toujours la remarque piquante à la bouche. Il paraît arrogant, Hansel est effrayé par la vie. Il est insupportable, puisqu‘impossible à capturer, mater, ou ne serait-ce que canaliser. Cabot de base, dominant extrêmement violent et territorial. Il ne supporte plus la présence de ses semblables sur une durée trop importante. La bête qui l'habite poussant l'homme à agir, et à démolir celui qui ferait un pas de travers à son encontre. Sans aucune ambition, il n'est pas fait pour être meneur. Ce qui le maintient en vie depuis toutes ces années, même après le décès de sa femelle, est cet intarissable haine qu'il entretient pour les vampires. Ceux qui ont massacré une trop grande partie de son clan. Extermination de beaucoup de ses proches, qu'il n'a pas pu empêcher. Il en est malade. Il est un être hanté, bouffé par le remord et profondément torturé. On l'a blessé, détruis trop jeune. Il a trouvé sa survie dans la fuite et la violence.

L’homme n’est pas méchant, il est simplement désœuvré. Atteint depuis l'enfance de troubles du comportement, il ne distingue pas le bien du mal. Et se laisse très rapidement envahir par la bête qui loge en son sein. Elle est constamment présente, détenant la moitié de sa conscience ainsi que de son subconscient. Elle l’engloutit totalement lors de sensations de manques, de colères, de tous sentiments trop violents pour lui. Il est bon de signaler que ses limites d'acceptations sont très basses. Absolument insensible à tout, pense t‘on quand on le voit. Avec une horde de mafieux pas très contents aux fesses, des mecs souhaitant l'empailler peut être. Il garde le sourire, il adore en rajouter deux couches avant de partir. Pas la moindre peur, pas la moindre frayeur, pas d’angoisses. Il est détaché face au monde qui l’entoure. Trop absorbé par son passé, ses déséquilibres croissent avec l'âge. Rien ne le perturbe à outrance, à première vue. Il est désinvolte, grande gueule, obsédé. Véritable connard. Sa famille ? Descendant direct de la lignée originelle, il a le sang des premiers loups, qui coule dans ses veines. De cabot le définit t‘on. Le trouillard est extrêmement dominant, ainsi que très brutal. Territorial à souhait, Hansel est invivable. Capable d’apathie totale, il peut donc lâcher la bête en lui sans se soucier outre mesure des conséquences. Le sang, la fureur, lui font du bien. Les cris, les plaintes, les gémissements et les supplications ont une nette tendance à l'exciter. Bagarreur, de base. L‘animal en lui le fait littéralement se déchainer, le menant aux portes de la folie. Rencontres et menaces de la meute d‘où il se trouve au moment des faits, chaque fois. Il traverse les continents trop rapidement pour que l'on puisse faire un quelconque amalgame avec les légendes qui circulent sur les membres de la lignée originelle. Séjours à répétitions au poste de police dont il réchappe chaque fois de justesse. De toute manière, il ne se laisserait pas enfermer. Au risque d'un massacre impromptu. Il ne supporte pas d'être muselé, rabaissé. Trop orgueilleux, il a une putain de fierté qui dépasse les frontières de son slip. Ce mec est une énigme, comment fait t’il pour s’en sortir ? Personne ne sait vraiment. Il est ultra intelligent, mais n’utilise pas son cerveau a bon escient. Il s’en fiche, le sale merdeux. Il n’éprouve rien de concret, les remords ou les regrets, les envies et désirs, toutes ces conneries, il n’en saisit rien. Il n'y a qu'uniquement les fantômes de son passé, qui puissent le torturer assez pour le faire s'arrêter. Il porte un profond respect à ses ancêtres, et à ceux qu'il a perdu trop tôt.
Hansel la ramène, quand il devrait la fermer. Un éternel sourire enjôleur scotché aux lèvres. Hansel est cynique, à la frontière de la misanthropie. On a envie de lui foutre une bonne raclée. Oui... Peut être. Toutefois, outre sa force physique et sa tendance indubitable à écraser son prochain de quelque manière que ce soit. Chez lui, il n'y a aucune peur, aucune logique préétablie. Pas du bien. Pas de mal. Aucune dualité. De la même façon, sa bête est lui. Comme lui est la bête. Pas de différence, pas de séparation. Ce n’est pas une osmose. Si la bête n’existe pas, c’est Hansel qui n’existe plus non plus. Hansel est dangereux, car téméraire, impudent et pervers. Il s'amuse, il pousse à bout. Feignant l’indifférence à merveille, alors qu'il crache venin et vipères. Il attaque quand il le décide, il déchire, se rebelle, se venge de sa condition et de son absence de clairvoyance. Parce qu’a la longue, c’est énervant. Un peu. Ou frustrant ? Il ne sait pas très bien. Égoïste, hypocrite voire vicieux. Il a tué, il a bouffé, dévoré, étripé. Cannibale, il a déjà mordu volontairement des hommes... Et des vampires, il en a mangé aussi. Le loup a faim, le loup veut de la chair fraiche… Le loup se sert.
Et le petit con fuit, encore et toujours. Telle une puce, il saute de pays en pays, faux papiers, faux passeports. Il mène une existence d’errance constante. Le problème ? C’est que les emmerdes le rattrapent, que des primes ont été mises sur sa tête. L’autre problème ? C’est que tout ce bordel, ça le fait bander. Il doit vivre dans l’extrême, pour espérer se sentir un tout petit peu vivant. Il a pris en considération la chose, et semble exceller pour se retrouver dans les situations les plus catastrophiques qui soient. Impulsif, on le qualifie de malsain. Infernal et morbide, c‘est une certitude. Ses relations avec autrui sont ambigües. Pour ne pas supposer inexistantes ou non effectives. Son passé lui cause un soucis conséquent. Il n'arrive pas s’attacher, et de ce fait, miraculeusement il ne souffre pas non plus. C'est ce dont il aime se convaincre, espèce d'abruti. Il souffre. Sa douleur est la concrétisation de son comportement ingérable. Et il fuit. Il fuit la compagnie, il fuit quand ça se complique, il fuit. Toujours, inlassablement. Encore, et encore. Il se fuit lui même, finalement. Inconsciemment. Le silence. Il réclame le silence, la paix. Le repos... Le repos juste pour une année. Une seule année, par pitié.
Hansel ne sait pas où il va, ne sait pas comment il va. Il sait que le néant l’habitude, et c’est déjà bien assez. Paradoxe vivant, il veut, sans avoir. Il aime en méprisant. Il déteste, en jouant. Il agace pour se faire aimer. Il devient mielleux et infâme pour se faire haïr. Au fond, Hansel a mal à l‘intérieur, alors il mord, agresse, hurle soudainement, sans raisons distinctes. Et lorsque ça devient trop complexe à gérer… Il s’échappe. Abandonne tout derrière lui, court vite, et loin. La queue entre les jambes. Malgré ce qu’il affirme, il n’oublie pas un visage, ni une présence. Elles sont toutes différentes et uniques. Il est misérable. Son existence est merdique, sa vie est merdique. Il est pathétique. Il se drogue, Hansel. Ouais, il se shoote parce qu’il a trouvé ce seul moyen pour se détacher totalement de l‘univers qui l'absorbe. Ou qu'il hante, selon les points de vue. Ce fut d’abord la cocaïne. Mais sur un lycanthrope de son gabarit, l'efficacité n'est pas au top. Il a opté rapidement pour l’héroïne, pratiquement pure, et donc mortel pour un humain. Il se l'injecte à la seringue directement dans une artère. Cou, cuisse. Le loup réussit à se calmer ainsi. Ou disons que les idées de conneries à venir ralentissent, et mine de rien, ça lui fait du bien. Il fume de l’herbe, parfois. Surtout dans les lieux publics. Car sortir la seringue et l’élastique, la petite cuillère et tout le toutim ? C’est très moyen. Une vingtaine d'overdoses à son actif, si ce n'est pas plus. Cliniquement mort combien de fois ? On ne saurait le dire avec certitude.A un moment donné, on arrête de compter. Il attend de voir si il réussira à crever de ça ou pas. La seconde solution, croit t’il, serait de se faire bequeter par une sangsue énervée. De se faire décapiter, brûler vif, ou arracher le coeur d'une main experte.

EMPLOI Escroc recherché, et meurtrier. Il évite de faire mention de son background, ce serait une trop longue liste à établir. Il a a peu près tout fait dans sa vie. L’argent qu’il vole, ou les dossiers qu’il revend, finalement, ne sont pas si importants que cela pour lui. Il a juste un gout trop prononcé pour l’aventure, et toutes ces sottises. Il est inconscient du danger, il est inconscient tout court aussi. UNE JOURNEE ORDINAIRE réveil, clope, café, douche. Long moment de glandage intensif, il est camé jusqu’à la moelle et passe le plus clair de son temps dans des délires psychédéliques. Telle une loque, sur son matelas d’hôtel déglingué. Beaucoup de livres le suivent, il rêvasse et cogite énormément. Son cerveau est constamment en ébullition. Une intelligence qui n’est plus à prouver, il est quasiment un caméléon, mais ne met pas correctement à profit ses capacités. Le soir venu. Tout dépend de son humeur...

Dormir, se défoncer à la beuh, jouer à la roulette russe sans s’arrêter, le sport de chambre, manger des chips, fumer clope sur clope, boire beaucoup de café et de coca cola, pisser dans les pots de fleurs, s’instruire sur tout et n’importe quoi - il est un puits sans fond -, le vieux rock bien graveleux, adore les ballets de danse classique, jeter par la fenêtre ses verres d’eau et crier « désolé ! », draguer, jouir prématurément et voir la mine dépitée de celle ou celui en dessous en disant -encore- « désolé.. », adore prononcer le mot désolé - puisqu‘il ne l‘est jamais - , lire et mater des films (du plus pourri au plus renommé), mentir, le billard, il peint énormément mais ne le dit à personne, monter de nouvelles arnaques tranquillement sous la couette, marcher sur le fil, se battre contre plusieurs, se faire latter la gueule et ressentir pleinement quelque chose qui lui est propre - la douleur, s’autodétruire, s’enfoncer l’aiguille dans la cuisse et planer, se perdre, oublier, supposer qu’il n’existe plus, courir, l’oxygène, l’odeur du désinfectant, parler avec les vieux, et écouter patiemment leur histoire pourtant si jeune. Avoir un calendrier, afin de vérifier contentieusement les nuits de pleine lune. Bordélique, mais ordonné dans son crâne, ne répond JAMAIS au téléphone, mais écoute ses messages. Et rappelle si nécessaire. Hansel parle plusieurs langues parfaitement, adore le silence, et les blancs dans une discussion (ça lui laisse le temps de dévisager l’individu en face, et de le mettre d’autant plus mal à l’aise), raffole des mensonges à dormir debout, au plus c’est improbable, au plus il y croit. Peut avoir des comportements extrêmement immatures, tandis qu’il peut faire preuve de la plus grande sagesse ou pertinence. Contradiction à lui tout seul, il paraît ne suivre qu’une logique… La sienne.

Hansel se transforme en gigantesque loup d'un beige aux reflets agréablement dorés. Bien bâti et robuste, un poil flippant, il faut l’avouer. Si l’homme est déjà enflammé, le loup est littéralement enragé. Très instable. On ne peut pas parler de seconde nature. Le loup est sa nature. Ou sa malédiction. Sous cette forme, il ne se contrôle absolument pas, par choix. Soutirer des informations sur Hansel, c’est comme se fracasser l’esprit et la boite crânienne avec, sur un mur en béton armé. D’où une dangerosité sans nom, personne ne peut concrètement parler de lui. Il est le fils de l'Alpha, de la plus ancienne meute encore existante à ce jour. Descendance des premiers loups, meute perdue en plein milieu des Carpates. Vivant en presque autarcie. Il est donc un dominant, mais n'a aucune ambition. Il a quitté sa meute, lors du meurtre de sa femelle et de trop des siens, il y a de cela environs un siècle. La rage et sa tristesse faisant grimper en flèche son agressivité, il a compris qu'il devenait trop dangereux pour ses semblables. Il n'a pas dit au revoir. Il est simplement parti un soir (espérant secrètement se faire traquer par un essaim de vampires ; puisque dans les Carpates, à cette époque, la chasse au loups garous était un sport national). Peine perdue, son heure n'était pas encore arrivée. Il a littéralement disparu de la circulation. A SAVOIR ; Dû à ses origines, la mutation est beaucoup plus longue que la moyenne lycanthropique. Elle peut lui prendre de 10 à 20 minutes. Autant dire que le loup après est complètement enragé tant la douleur passée fut éprouvante. Il est aussi nécessaire de signaler qu'en effet, Hansel est peut être plus puissant, plus rapide que ses comparses jeunes et fringants. Mais une menace de taille plane au dessus de son crâne. Ses blessures se régénèrent plus lentement, que la moyenne lycanthropique. Dans ces moments là, son corps réagit plus vivement aux chutes de température, et il est difficile de le maintenir dans un état stable. Puisqu'il a tôt fait d'entrer en hypothermie.

Il n’accepte pas la révélation. Il n’a jamais voulu que l’on révèle leur existence au commun des mortels. Ainsi sous les projecteurs, Hansel craint que les faiblesses de chacun ne soient mises trop en avant. Il n’aime pas que l’on s’attarde sur son espèce, autant que sur celle de son ennemi. Les humains n’auraient jamais dû être mis au courant de ce monde sous le monde. Pour leur propre sécurité, et pour leur liberté souvent si durement acquise. La sienne ne faisant pas exception au raisonnement. Si il cache son identité depuis des années. Il ne souhaite pas qu’après plus d’un siècle à se faire oublier, toute son histoire lui éclate à la gueule par la faute d'un individu trop curieux, un putain de fouineur qu’il n’aura pas pu maîtriser avant qu’il ne l’ouvre. Internet était déjà une sacrée connerie. La révélation est la plus magistrale du millénaire, selon lui.

Une cicatrice sous le pectorale gauche, relativement large et profonde. Reste des séquelles infligées à son thorax, lors de l’attaque de sa meute il y a de cela un siècle. Aleksandr lui a ouvert la poitrine, son cœur a l’air libre, à porté de mains.
Un gigantesque tatouage recouvre tout son dos. C’est une faucheuse. Hansel juge qu’il n’est bon qu’a donner ou infliger la mort. Il met de cette façon, en garde quiconque l’approcherait.
Divers tatouages sur les bras, bribes de souvenirs de sa meute, dont il ne peut pas se séparer. Si on lui pose des questions, il dit qu’ils proviennent de légendes, ou autres. Il demeure toujours extrêmement évasif.
Sous sa forme de loup, ses yeux sont d’un bleu, gris très pâle. A tel point que l’on pourrait les assimiler aux nuances qu’offre la lune en pleine nuit. Son pelage est beige clair, aux reflets dorés.
Cicatrices diverses, éparses sur son corps, dû à ses nombreux combats. Qui se sont mal régénérées. Allant de morsures, à coups de couteaux en passant par blessures par balles.

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Elle est là, juste à côté de moi. J’ai envie d’effleurer sa peau, d’utiliser mes doigts pour lui faire mal. C’est impossible d’imaginer une vie sans toi, me disait cette pétasse. Elle est partie, elle m’a abandonné alors que j’hurlai, ouais j’hurlai avec la bide ouvert et le cœur à l’air. Reste, reste j‘t’en prie. J’étais trop con, à l’époque. Trop innocent aussi. Pourquoi n’a-t-elle pas écouté ce que j’lui demandé ? J’me demande souvent, si mon existence aurait été différente. Sans elle, sans ce que j’avais mis en elle, sans ces abominations, sans mon rôle à jouer dans ce massacre. Peut être aurai-je dû rester insensible. Insensible ou presque mort. Peut être aurai-je simplement dû oublier qui j’étais, attaquer sans faire d’efforts, et me faire embrocher. Un clébard malade, on doit l’euthanasier. On ne le laisse pas grandir, parce qu’il finirait par mordre son maître, après ses semblables. J’suis ce sale clebs qui a la galle, la peste. Comme j’lui suis en ce moment même. C'est une froide névrose, une terrible rengaine. Une fois dedans, j'peux plus dégager. J'suis prisonnier de mon sort, elle a fait d'moi un martyr minable. Je ne pleure jamais, j'en ai pas l'courage. C’est marrant, mais au plus j’examine cette fille, au moins elle lui ressemble. C’est pathétique j’me dis. Elle devrait pas subir la fureur qui me maintient en vie. Elle avait qu’a pas m’lancer ce flux létal. Ses prunelles d'un bleu nuit, qui m’ont fait la détester autant que l’aimer. Ses yeux m’ont caressé, j’étais hypnotisé. Ouais, j’suis dingue de cette gamine. J’la connais depuis des siècles. J’la connais depuis moins d’une heure. J’voudrais qu’on m’laisse seul, au milieu de toute cette merde. Qu’on m’laisse me détruire, sous les rayons luminescent d’une lune hagarde. Elle est perdue, elle aussi. Paumée tout en haut, dans le ciel noir constellé d‘étoiles. Les étoiles sont insolentes, elles dansent, elle ricanent, elles insultent et crachent sur les passants. Tu parles de princesses, on devrait les écraser une à une. En faire un exemple. Donnez moi une tapette à mouches, un lance-flamme ! J’vais leur apprendre à s’moquer des gens. Je délire, souvent. J’viens de m’injecter une dose d’héro dans l’artère. J’suis à l’ouest. Et c’est tant mieux, le temps m’parait moins long. Et lent. Impossible de jouir, impossible de sourire. La bouche ouverte, j’matte cette gazelle avait une simple envie. La dépecer en la baisant comme une bête. J’suis tendu comme un cheval en pleine action, et pourtant j’reste là. Inerte, juste devant elle. Son corps étendu dans le lit, j’ai juste ce foutu désir qui me tiraille, d’la prendre dans n‘importe quel sens et par n‘importe quel endroit. J‘suis un poète, on m‘la déjà dit. J’sais parler aux femmes, n’est-ce pas ? J’crois tout ce que je pense. Mais c’que je pense jamais ne franchit la limite naturelle qu’est ma bouche. Ca vaut mieux, j’suppose. J’garde mes réflexions pour moi, j’demeure muet comme une tombe. Et je les culbute sans manières. Après tout, c’est-ce qu’elles veulent quand elles viennent me trouver, me chauffer. Ma cigarette entre les lèvres, j’tire une grande bouffée sur la tige à cancer. Les volutes grisâtres ressemblent à des gitanes. Elles balancent nonchalamment leur hanches et leurs voiles, elles m’emportent quelque part où j’me sentirai certainement mieux. Ma clope cascade jusqu'au sol, elle roule sur mon pied et ça me crame la peau. L’odeur de grillade me monte aux narines. Et enfin, ouais enfin, j’réussi à sourire. J’ai mal, mais ça m’fait trop d’bien. La salope alanguie dans mon pieu. Lit de ma chambre d’hôtel crasseux. Elle gigote et gémit. Elle a commencé le travail sans moi, elle se tripote en m’lançant parfois un regard éteint. J’hausse les épaules, et j’attends. J’attends à poil, debout dans la pièce, en la contemplant comme si elle était une œuvre d’art. J’attends quoi au juste ? J’sais plus très bien. J’suis plus rien. Elle m’fait dresser aussi vite qu’elle m’donne des envies d’massacres. Ca m’fait peur, toute cette haine et toute cette rancœur. J’veux la voir saigner, autant qu’j'veux la sentir m’apaiser, me nourrir. J’vais plonger en elle, et lui fracturer le bassin. J’suis ton homme ce soir, bébé. J’suis ton homme, et puis aussi ton meurtrier. Ouais, bébé, j’suis désolé mais fallait pas m’tomber dessus, pas quand l'obscurité se ramène, quand les réverbères offrent cette satanée lumière blanchâtre que je hais. Trop de modernisme, trop de bruits, trop de vices. Mon instinct s’y perd. J’confond ennemis et autres. C’est quoi les autres ? Autodestruction avérée. J'amorce la descente dans les tripes du Diable. Qu’est-ce que j’en ai fondamentalement à battre ? On a l’impression d’avoir affaire à des cadavres, des espèces de fantômes qui errent dans une ville pourrie jusqu’à l’os, jusqu’à la moelle. Qu’importe, j’men fous. J’me fous de beaucoup choses, faut dire. J’ai plus l’besoin de m’accrocher à autrui, j’ai pas l’sentiment d’faire parti de cette Terre. J’suis une ombre, un souvenir, un mirage. Un grain sable qui fait pencher la balance, qui enraille ou encrasse la machine. J'ambitionne de la voir péter dans un nuage de cendres, de sang et d’cris. L’apocalypse me tente. Je sais maintenant ce que j’attends, depuis dix bonnes minutes. J’attends que tout ça se finisse. J’veux que ça explose, j’veux que ça pète de tous les côtés. Et j’veux entendre les rires des enfants pour accompagner la fin d’cet ensemble misérable. Dieu, Gaïa, Allah, qui que ce soit. Il a grave merdé, en fabriquant ses poupées. Y’a qu’a voir le résultat. J’ressemble à elephant man. Non, pas exactement. J’ai la gueule d’un pseudo connard fait pour les magazines. Et en dessous de l'enveloppe lisse et attirante, j’suis qu’un monstre prêt à béqueter son prochain. Je m’défonce à n’importe quoi, dès que l’occasion s’présente. J’fuis la réalité, j’m’échappe de ma réalité. Malgré tous mes efforts, y’a rien à faire. J’suis marqué au fer rouge. Il m’laissera pas m’barrer facilement, on pourrait finir par croire qu’il prend son pied à m’mater me foutre en l’air. Je souffle de dépit, j’avance vers la poupée blonde. J’m’approche et elle sursaute. Elle se lève et m’dévore. Ses mains agrippent mes cheveux, elle tire et colle son visage au mien. Pas la peine de la repousser, la femelle parvient à m’faire bander plus fort. J’renifle sa soif et son appétit de sexe, à plein poumons. C’est bon chérie, écarte les jambes. J’goute en sa compagnie, à un p’tit morceau d'paradis. Ephémère. J’me retiens aussitôt entré, je pousse et j‘relâche. Je récidive. Mes pupilles sont accrochées à son cou. J’veux pas lui briser la nuque, mon loup lorgne sa gorge gracile. Ma langue pâteuse passe sur sa jugulaire offerte. Viande fraîche. J’ai la dalle. Elle me manque… J’me dégoute. Mes paupières s’abaissent. Je laisse couler, car mes remords me gâchent l'acte. J’arrête de réfléchir, mon cerveau va fondre. Je la saute, elle pousse des gémissements. Parfait. Tout est parfait. J'voudrais crever dans la seconde.

Les rues sont étroites, trop étroites pour le monstre qu’il représente. Caractéristiques propres à sa race, Hansel est un putain de cannibale. Voilà que le sang lui glisse dans la trachée, c’est un venin qui lui crame les entrailles. Il ne semble plus connecté à la réalité. Trop de rage, de haine, de rancœurs et des sensations qui lui font sauter les neurones. PAF. Un a un, ils éclatent et le laisse pareil à un décérébré en puissance. Sous sa forme animal, la bête a tout pouvoir. L’homme est guidé par son alter égo féminin, masculin. Merde, il se perd. Sa raison se flingue. Il n’a qu’une idée à l'esprit, arracher la tête du merdeux qui était sur les lieux du carnage. Ouais, arracher la tête à celui qui l’a maintenu au sol tandis qu’on écartelait une bonne partie de ses congénères. Sous ses yeux. Il se souvient du massacre comme si c’était hier. Cela remonte pourtant à un siècle. Hansel n’est pas dégénéré, il est juste passablement névrosé, pitoyablement soumis à sa mémoire qui vacille, qui crame par chaque bout et lui donne envie de vomir. Un trop plein de perceptions, il a le mal de mer. Il voudrait se foutre dans un coin et pleurer. Sauf que pleurer, il n’y arrive pas. C’est pas pour lui les larmes, il n’a jamais réussi à en verser ne serait-ce que trois d’affilée. Une, deux, à la grande limite. Et tout s’enferme en lui, les sentiments se désagrègent et laissent place libre à la folie destructrice.
Ses grosses pattes sont imprégnées de ce rouge carmin, pâteux, visqueux, dégueulasse. Il n’est pas capable de faire machine arrière, son museau s’écrase sur le bitume couvert de crasses et macabre. Le loup garou renifle à plein poumons l’odeur des sangsues qui trépignent d’impatience. La rencontre ne va plus tarder. Tueur au calme implacable. Lorsqu’il traque, le loup est un meurtrier silencieux et efficace. Le parfum si particulier des morts vivants se faufile à travers les nuances envoutantes de chair fraiche. Stoner hill, quartier devenu terrain de traque. Voilà à peine une semaine qu’il est en ville, et déjà il s’est fait de nombreux repas fort alléchants. Entre junkies et presque macchabées, il y a le choix. Sauf que le gibier de luxe, se trouve quelque part au milieu de ce bordel intersidérale. Cherche, cherche sale bête. Cherche et trouve ta gazelle. Il se terre on ne sait où, pourtant il est bien là, Hansel en est sûre. Ce petit bâtard ne peut pas avoir disparu, il est le meneur de cette racaille. Petit prince de pacotille, ayant eu l’idée de lui laisser la vie tandis qu’on exécutait des membres de sa meute, sous sa protection. Le bide ouvert, et le cœur à l’air. Cet enfoiré avait assez mutilé le torse pour maintenir l’homme a demi transformé, incapable de bouger. Même pas capable de dialoguer. Sans qu’il ne puisse plus rien faire si ce n’est suffoquer et lutter contre le vertige hallucinant qui l’habitait. Une profonde cicatrice court encore juste en dessous du pectoral gauche d'Hansel. Il lui rappelle depuis des années, qui a failli y passer, qu’il n’est vivant que pour le bon plaisir de ce merdeux sans cervelle. Qu’il n’est resté en vie que pour pouvoir souffrir de la perte et du déshonneur. Héritier sans trône, songe plus que véritable individu. Hansel n’est qu’un spécimen parmi tant d’autres, paumé dans la foule mouvante.
Soupirant, il se stoppe net au centre d’un carrefour. Sa lourde tête va de gauche a droite tandis que les quatre vampires s’approchent d’une allure détendue. Ils n’excèdent pas les cents cinquante ans. Quel âge exactement ? Difficile à dire. Ils puent la mort, et l’humains éviscérés à plein nez. Ses babines se rétractent, ses dents aussi énormes que des poignards luisent sous les rayons du croissant de lune. Claquant des mâchoires l’air menaçant. Le combat peut débuter. L’un d’eux approche, l’autre se jette sur le loup. Un coup de pattes envoie valdinguer plus loin le premier. L'imbécile se fait arracher la gorge à coup de dents. Le loup garou ne lâche pas sa prise, il secoue l’imprudent dans tous les sens et enfin, le morceau de viande se déchire. Un craquement sinistre, le vampire valdingue contre un mur, le corps a moitié dépossédé de la tête. Les derniers s’imaginent pouvoir arrêter la chimère qui leur fait fasse. Le grondement sourd s'extirpe, se fraye un chemin dans le gosier du lycanthrope. Il hurle sous le ciel étoilé, il appelle ses ancêtres, il appelle ses fantômes, il réclame le courage nécessaire pour ne pas tous les exterminer. Un, un doit s’en tirer. Hansel doit rassembler son bon sens. Il est malade, à côté de la plaque.
Un vampire lui explose la patte arrière, avec une brutalité inouïe. Le loup chancèle, sans pour autant gouté à l’asphalte sous ses griffes. Le diable se retourne, et les lames s’enfoncent dans la chair opaline. Hansel bloque à terre son assaillant, il se positionne juste au dessus de lui. Les griffes enfoncés dans la poitrine. On aperçoit un semblant de sourire, qui révèle au vampire une dentition à faire pâlir. Plus grand que la moyenne, plus robuste et rapide aussi. Il est un dominant, un alpha qui ne souhaite ni gouverner, ni protéger, ni même rallier. Il sait que ça n’est pas sa place. Il a failli à sa tâche une seule et unique fois, lors de l’absence de son père. Parti en chasse avec une partie de la meute. Si ça n’était pas la première fois qu’il veillait sur son clan, ce fut la celle qui failli le couter la vie. Et qui acheva l'existence de trop nombreux de ses proches. La dernière avant qu'il ne disparaisse de la circulation. Pourquoi ? Pourquoi ? Il glapit, enragé. Ce sont eux, qui les ont tué. Eux. Ils sont tous pareils. Tous identiques. Tous sont destinés à rejoindre les tripes de Satan. Tous sans exception. Vampires. Les griffes percent davantage la peau blafarde. Et le cœur est arraché hors du thorax de ce connard, dans une gerbe écarlate.
Une soudaine douleur aigue fait flancher le loup, dans un couinement canin. Une barre de fer dans le flan. Il rampe jusqu’à se plaquer contre l’un des murs de briques, du bâtiment désaffecté. Les yeux clairs, un gris bleuté. La lune y a certainement élue domicile. Un regard tel que celui ci, presque blanc semble t’il, sous la lumière hasardeuse de l’astre nocturne et de ses princesses. Etoiles ou mouches luisantes. Le loup jappe, et attaque. Un poitrail explose, le cœur rebondie sur le trottoir maculé d’hémoglobine. Ca n'est pas normal; C'est merveilleux et fascinant. Le troisième vampire tente une apparition auprès de son comparse. Arrivé trop tard, la mort l'a frappé. Il n’a pas su le protéger. Et pourquoi les sangsues se protègent t’elles maintenant ? Hansel ne comprend pas. Il cligne des paupières, la douleur au ventre le laisse haletant et déboussolé. Pas le temps de penser. Il décapite d’un coup de mâchoires celui penché sur le cadavre de l’autre, décédé définitivement. La boite crânienne roule à terre, les yeux exorbités et la bouche encore ouverte sur des excroissances longues et pointues. Secouant le museau, de la bave éclabousse les alentours. Les babines toujours retroussées, il est menaçant. Le loup garou au pelage beige et aux reflets dorés, est tout simplement incontrôlable. Le dernier vampire debout, recule. Il recule toujours plus vite et plus loin. Hansel grogne, fait mine d’attaquer. Il aimerait parler, lui dire d’aller trouver son meneur et de le ramener. Sauf qu’il ne peut pas muter devant lui, cela prendrait trop de temps, et serait trop risqué. Hansel se mettrait en position de faiblesse. Ainsi, il lui laisse son cœur putride, à l'intérieur de la poitrine. Un avertissement, que son ennemi intime sera apte à saisir. Suppose t’il. Aleksandr. Voilà la raison de sa venue à Shreveport. Il en repartira une fois la vengeance accomplie.