➽ date et lieu de naissance. Né à Wichita, Kansas, le 03 mai 1990 ➽ nationalité. Américain avec des origines ukrainiennes ➽ votre forme animale. Loup . ➽ type de métamorphe. Pur sang ➽ camp. Cabot ➽ état civil. Célibataire ➽ lieu d'habitation. Non-défini ➽ métier. Sans emploi ➽ étiquette qui vous est collé. La réputation de Gabriel n’est pas encore forgée car il vient de débarquer en ville et se fait très discret, évitant tout contact avec qui que ce soit, ne serait-ce qu’un échange de quelques mots.

Gabriel a bien changé depuis qu'il s'est transformé pour la première fois et qu'il a compris que sa vie allait changer à tout jamais. Auparavant, c'était quelqu'un de sociable et de locace, d'enthousiaste et de positif. Il n'avait aucun mal à se faire des amis, tout le monde l'appréciait. C'était le bon copain, le mec sympa, toujours prêt à donner un coup de main. Il était travailleur et détestait rester sans rien faire. Quand il n'étudiait pas, il faisait du sport, quand il ne faisait pas de sport, il trainait avec ses amis et sa petite-amie. Mais aujourd'hui, c'est bien différent. Il s'est renfermé, il est devenu asocial, presque misanthrope en raison de sa condition. Il ne fait plus grand chose de ses journées, il n'a plus envie d'aller à l'université, il n'a plus envie de se faire des amis. Il a perdu goût à la vie... Il vit dans une peur constante et ses angoisses ne le quitte jamais. Gabriel est mal dans sa peau et a du mal à gérer son nouveau mode de vie. Il est devenu froid, il parle peu et prend ses distances avec la population, quelle qu'elle soit. La bête qui sommeille en lui l'a bien changé. Il est aussi agressif quelques fois, c'est sa façon de se protéger, de garder ses distances avec autrui. Ou peut-être est-ce son instinct animal qui prend parfois le dessus sur son humanité. Autrefois Gabriel avait tout du gendre idéal, aujourd'hui ce n'est plus qu'un jeune homme perdu qui vit en ermite.

Autrefois, les occupations de Gabriel étaient diverses et variées. Il aimait faire du sport, aller à la bibliothèque pour réviser ses cours avec sa petite-amie, aller au cinéma avec ses amis, bref, des activités normales pour un adolescent normal. Mais aujourd’hui, tout est bien différent. Il a arrêté d’aller au lycée le jour où il a découvert ce qu'il était. Il venait de causer la mort de sa mère et une horrible malédiction s’abattait sur lui, il avait autre chose à penser qu’au lycée. Il n'y est plus jamais retourné, abandonnant tout simplement son cursus scolaire, ruinant ses chances d’aller un jour à l’université. Mais tout ça n’avait plus d’importance désormais, il ne se voyait plus aller à la fac et devenir architecte, vu qu'il n'était plus vraiment humain. Ayant abandonné tous ses espoirs et tous ses projets pour l’avenir, il n'était plus débordé, au contraire. Il avait le temps de tout faire mais il ne faisait rien. Il n'a aujourd’hui plus aucune activité, son seul moyen de passer le temps est de faire la manche, de voler de la nourriture, de trainer dans les bars… Bref, rien de bien fascinant.

L'habitude la plus évidente chez Gabriel c'est la fuite. En effet, il passe son temps à fuir les gens et à se cacher des autres, comme s'il avait peur d'eux, alors qu'en réalité c'est plutôt de lui-même qu'il a peur.
Une autre de ses habitudes, et probablement pas la meilleure, c'est le tabac. Gabriel s'est mis à fumer en même temps qu'il s'est mis à boire. Lorsque l'on se fiche de sa vie, on se fiche également de sa santé, et quand on n'a rien à faire, on finit par s'adonner à des activités addictives et malsaines. L'oisiveté est mère de tous les vices.
Il n'y a plus grand chose que Gabriel prend plaisir à faire aujourd'hui. Les activités qu'il avait auparavant ne l'intéressent plus désormais. Les seules choses qui lui donnent un peu de plaisir dans la vie aujourd'hui sont ses cigarettes et l'alcool.

Si ça ne dépendait que de sa propre volonté, Gabriel ne se transformerait jamais. Malheureusement, ça n’était pas de son ressort, et il se transforme à chaque pleine lune qu'il le veuille ou non. Il ne s’imaginait pas à quel point se transformer en loup-garou pouvait être douloureux, jusqu’à ce qu'il le vive. Chaque veille de pleine lune, il angoisse d’avance à l’idée de sentir ses os se briser à nouveau. Il pensait qu’avec un peu de chance, avec le temps et à force de se transformer, la douleur s’atténuerait. Mais ce n’est pas le cas, même s'il a arrêté d’essayer de résister, la souffrance atteint toujours un niveau insupportable. Il ne s'y fera probablement jamais. Quant à son adhésion éventuelle à une quelconque meute, il n'y pense même pas, il ne voit pas ce que ça lui apporterait et surtout ce que ça apporterait à ses semblables d’accueillir un loup frustré et fatigué de vivre.

La période de sa vie qu'il préfère se situe avant la révélation, mais surtout avant le jour où il a découvert qu'il était lui-même différent. Il ferait tout pour retrouver la vie qu'il avait auparavant, lorsqu'il était encore « humain » si je puis dire. Tout était normal, il avait une vie agréable, une mère aimante qui comblait son besoin d’affection malgré un père absent, une petite-amie qu'il aimait profondément, des amis fidèles et un avenir professionnel qui s’annonçait prometteur. Aujourd’hui, il n'a plus rien. Il a perdu tout ce qui comptait pour lui. Et tout ce qu'il a gagné en échange, c’est une malédiction qui ne le quittera jamais…

Aucun signe particulier, à part peut-être que Gabriel s'est découvert une tendance à l’alcoolisme depuis que sa vie est devenue misérable.

Je me présente, je m’appelle Gabriel. Mais vous pouvez m’appeler Gaby. Je suis né le 03 mai 1990, à Wichita dans le Kansas. Je mesure 1m77 et je pèse environ 68 kg. Je suis brun et j’ai les yeux marron. Je suis le fruit d’une idylle brève et illusoire. Ma mère, alors âgée de 20 ans, est tombée enceinte après avoir fricoté avec un homme dont j’ignore tout, même le nom. Elle était jeune et naïve, de plus elle ne parlait presque pas anglais, venant tout juste de migrer de l’Ukraine jusqu’aux Etats-Unis. Elle s’est laissée séduire, tout bêtement. Etant fleur-bleue de nature, elle est tout de suite tombée amoureuse de lui, espérant que leur relation ne se limiterait pas à une seule et unique nuit torride. Malheureusement pour elle, mon géniteur ne semblait pas avoir les mêmes attentes. Il a pris son pied, et au petit matin il est parti sans un mot. Ma mère ne l’a plus jamais revu, bien qu’elle ait longtemps espéré le croiser à nouveau. J’avoue ne pas comprendre comment on peut ainsi développer des sentiments aussi forts pour quelqu’un que l’on vient tout juste de rencontrer. Qu’est-ce qu’il avait de si particulier qui a fait que ma pauvre mère est tombée sous son charme dés qu’elle a posé les yeux sur lui ? Question à laquelle je n’ai jamais eu de réponse. Je sais, d’après ce qu’elle m’a raconté, qu’elle n’a jamais eu de chance avec les hommes. Elle était belle, très belle même. Et malheureusement, sa beauté n’attirait que des bouffons en quête de jolies nanas à mettre dans leur lit. Alors peut-être que lorsqu’elle a vu débarquer ce parfait gentleman au sourire ravageur, qui lui susurrait des mots doux avec une tendresse qu’elle n’avait jamais connue, elle a décidé de se fier aux apparences et de croire qu’elle avait enfin trouvé un homme qui sortait du lot. Mais elle a vite déchanté, s’apercevant que ce n’était qu’une beau-parleur de plus, simplement un peu plus doué que les autres. Bref, de toute façon, lorsqu’il s’agit de sentiments, je suis un peu largué. Probablement parce que j’ai pris l’habitude de ne m’attacher à personne.

Après s’être rendu compte qu’elle s’était bien fait avoir, une fois de plus, ma mère s’est mise à détester cet homme. Et il n’était pas le seul. Elle a détesté également tous les suivants, qui étaient eux aussi du même genre. C’est à cause de cette haine qu’elle ressentait à son égard, qu’elle n’a jamais voulu me révéler son identité. Je lui ai souvent demandé qui était mon père, comment il était, bref tout ce qu’elle pouvait me dire à son sujet. Mais elle a toujours refusé de parler de lui. D’ailleurs, je ne porte pas son nom, mais celui de ma mère.

Bref, jusque là rien d’extraordinaire, tout laisserait à penser que mon histoire est banale. C’est le genre de choses qui arrivent, une fille tombe enceinte, le père s’en va et elle se retrouve toute seule pour élever son enfant. Pourtant cet homme a bouleversé nos vies à tous les deux, sans que l’on s’en soi douté un seul instant. Je n’en ai pris conscience qu’à mes 16 ans.

J’ai eu une enfance heureuse, on n’était pas très riche mais on s’en sortait. Et puis, j’ai eu la chance d’avoir une mère dévouée et aimante. Et je le lui rendais bien. J’étais bon élève, j’étais poli et aimable. J’étais le fils que toute mère rêvait d’avoir. Je l’aidais en cuisine, ainsi que pour les tâches ménagères, je travaillais bien à l’école, j’étais assidu et travailleur. Elle n’avait rien à me reprocher. De plus, j’étais très sociable, j’avais beaucoup d’amis et aussi une petite-amie. J’étais ambitieux et je savais ce que je voulais. Je voulais devenir architecte. Mon avenir s’annonçait brillant. Du moins, c’était comme ça que je me l’imaginais…

Malheureusement, notre petite vie tranquille devint rapidement un cauchemar. C’est à 16 ans, un soir de pleine lune, que je me transformai pour la première fois. C’est ce jour-là que j’ai su que j’étais un loup-garou. Ce fut la pire nuit de ma vie. A mon réveil le matin suivant, je ne me souvenais de rien, excepté le début de ma transformation. Cependant, il me fallut un moment avant de comprendre. Mais je pris rapidement conscience de ce qui venait de se passer, même si j’osais à peine y croire. Je m’étais réveillé dans le jardin derrière la maison, et les traces de griffures que je découvris sur la porte entre-ouverte ôtèrent tous mes doutes. Il faisait encore sombre, le soleil se levait tout juste. J’entrai et je ne découvris le corps inerte de ma mère allongé sur le sol du salon que lorsque j’actionnai l’interrupteur qui allumait la lumière. Je ne saurai dire aujourd’hui ce que j’ai ressenti à ce moment-là, je crois que j’ai enfoui ça au plus profond de moi, probablement pour essayer d’oublier. Les murs étaient couverts de sang, laissant deviner la violence extrême de ce qui s’était passé cette nuit-là. Je ne me souviens pas de ce qui s’est passé ensuite. Peut-être me suis-je évanoui, peut-être ai-je effacé ça de ma mémoire inconsciemment. Je me souviens vaguement avoir pris un sac et quelques affaires, et je suis parti.

Rien ne laissait penser que j’étais un loup-garou avant ce jour-là, aucun signe quel qu’il soit n’avait pu me laisser penser à un moment ou à un autre que je pouvais être un être à part, une créature, quelque chose de différent, quelque chose qui n’était pas humain. Je n’avais rien vu venir et je crois que ma mère non plus. Cela me paraissait inconcevable, je ne parvenais à croire que ces créatures mystiques étaient bel et bien réelles. Et pourtant, j’en étais une. Je me suis renfermé, isolé et j’ai caché aux yeux de tous ma vraie nature, tentant de me la cacher à moi-même également. Je ne comprenais pas ce qui m’arrivait, et chaque soir de pleine lune je vivais un cauchemar dont je ne pouvais me réveiller. Je n’avais pas le choix, visiblement je devais faire avec. J’ignorais s’il y en avait d’autres comme moi ou si j’étais le seul, j’ignorais si c’était permanent ou si je m’en débarrasserai un jour et retrouverai une vie normale. Depuis ce jour-là je passe mon temps à fuir et à me cacher, et la grande révélation, survenue un an plus tard, n’a rien changé à mon nouveau mode de vie.

Lorsque l’existence de créatures telles que les vampires et les loups-garous fut révélée, j’aurais dû me sentir soulagé d’apprendre que je n’étais pas seul, mais ce ne fut pas le cas. Je ne fus pas vraiment surpris, me doutant que je n’avais rien d’exceptionnel et qu’il n’y avait aucun raison pour que je sois le seul à pouvoir me transformer en loup. Cependant, j’ignorais l’existence de vampires et d’autres créatures tout aussi étranges. Malgré ça, ma vie ne fut pas chamboulée plus que ça par cette révélation et ne changea rien à mon existence ni à la façon dont je la menais. En effet, depuis ma première transformation, je vis un peu coupé du monde. Je passe mes journées à errer dans les rues des villes par lesquelles je passe et dans lesquelles je ne reste jamais très longtemps. Je n’ai pas d’emploi, donc j’occupe mes journées en faisant la manche pour avoir de quoi manger, ou en volant de la nourriture. Le soir et même souvent la nuit entière, je vais dans des bars, j’essaie de boire à l’œil, partant la plupart du temps avant que l’addition ne me soie apportée. Le reste du temps, j’essaie de trouver un endroit où passer la nuit, en général c’est dans la rue, faute de mieux. Cependant, toujours dans un coin peu fréquenté, évitant la population qu’elle soit humaine ou non.

Découvrir que j’étais différent m’a changé à tout jamais. Je ne suis plus que l’ombre de moi-même. Je suis devenu renfermé, asocial et solitaire. J’ai peur de moi-même et de ce que je suis capable de faire lorsque je me transforme. Je n’ai toujours pas accepté ce que je suis, je crois que je ne l’accepterai jamais. Je ne parviens pas à contrôler mes pulsions lorsque je me transforme, et la plupart du temps, je cause de gros dégâts, ou plutôt, de lourdes pertes… Il m’est impossible de maîtriser la bête qui sommeille en moi, et je ne peux m’empêcher de faire de nombreuses victimes dés que la pleine lune apparaît. Et à chaque nouveau corps sans vie que je trouve autour de moi à mon réveil, je sombre peu à peu un peu plus dans la mélancolie. Je déteste ce que je suis, je déteste ce que je fais. Heureusement, je ne garde jamais aucun souvenir des massacres que j’ai pu causer, mais les cadavres éventrés que je découvre dés que je reviens à moi, me rappellent la cruauté dont je peux faire preuve et les atrocités que je suis capable de commettre lorsque les pulsions de la bête m’envahissent. Il m’est impossible d’accepter ma condition. J’essaie non sans mal de vivre, ou plutôt de survivre, jusqu’à la prochaine pleine lune, encore et encore. Je vis éternellement le même cauchemar, je me réveille tous les matins avec les mêmes angoisses, et plus le temps passe, moins je me sens capable de continuer à mener cette existence…

Peut-être la solution serait d’essayer de m’intégrer à la communauté de mes semblables et de découvrir qui je suis vraiment, ou plutôt ce que je suis vraiment. Mais je n’en ai aucune envie, et puis, je doute qu’ils puissent faire quelque chose pour m’aider. La seule issue envisageable à mon problème, serait probablement la mort, du moins pour l’instant je n’en vois pas d’autres. Mais je n’ai pas encore eu le courage de mettre fin à mes jours, probablement parce que malgré tout, je n’ai pas envie de mourir. Mais cela changera peut-être, lorsque la culpabilité sera trop grande et que les remords ne quitteront plus mes pensées. Pour l’instant, je fais cavalier seul et je tente de faire comme si de rien était, même si c’est impossible. Je tente tant bien que mal de ne pas y penser, de faire comme si j’étais normal. Mais les pleines lunes me rappellent que je ne fais que me voiler la face.

Je n’ai plus aucun contact avec les gens que je connaissais à Wichita, j’ai écarté tous mes amis de ma vie, même ma petite-amie de l’époque. Et je ne m’en suis pas fait de nouveau. Je préfère rester à l’écart des gens, ça vaut mieux pour eux. Je n’ai pas envie de faire du mal à qui que ce soit, je préfère donc rester seul, c’est plus simple comme ça. Et puis, j’ai fini par m’habituer à ce train de vie de nomade solitaire, même si ce n’est pas vraiment la vie que je m’étais choisie...

Ayant malgré moi causé d’irréversibles dégâts dans une petite ville du Missouri qui se trouvait sur mon chemin, j’ai décidé de partir à nouveau, laissant derrière moi plusieurs cadavres, une fois de plus. C’est ainsi que j’ai atterri à Shreveport. Cependant, je n’ai pas l’intention de me mêler à la population, comme à mon habitude je resterai en retrais. J’ignore s’il y a d’autres gens comme moi dans cette ville, mais je crois que je préfère ne pas le savoir. De toute façon, il est peu probable que je m’éternise ici.

➽ pseudonyme. Moonstone ➽ âge. 22 ans ➽ code du règlement.

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