➽ date et lieu de naissance. 15 mai 1713 à Manchester➽ nationalité. Anglais➽ nom du sire. Il a préféré oublier son nom, oublier son existence. Il est ce qu'il est ça s'arrête là. ➽ date de l'étreinte. 09 septembre 1741 ➽ statut. Aimant jouer sur les mots et avec les règles il se considère comme un ancillas en fin de vie et un tout jeune cainites du fait d'avoir dépassé les 300 ans pile règlementaires. Comment ça c'est un chieur ?➽ discipline. Présence, niveau Niv. 3: Transe
➽ camp. A quoi bon choisir un camp, lorsque l'on peut habilement tirer son épingle du jeu grâce à quelques paroles et autres entourloupes futiles. Liam laisse les vampires penser qu'il est dans leur camp, que la révélation ne lui fait ni chaud ni froid ce qui est vrai, mais au fond il ne reconnaît aucune autorité sur lui et aime s'adonner à une chasse en bon et due forme lorsque le coeur en est. Un vampire se doit d'être au dessus du système à ses yeux et ses petits caprices valent plus que les vies humaines qu'il prend fréquemment. Etre un rebelle ne lui déplaît pas, devoir se cacher si, alors la ruse est son alliée. ➽ état civil. Question délicate pour Liam qui ne saurait vraiment où se situer, ne portant pas d'alliance il se considère donc comme célibataire, papillon flânant autour de différentes fleurs, pour leurs sangs, pour leurs beautés et pour bien des choses.➽ lieu d'habitation. Coven Garden, on a les moyens ou on ne les a pas. ➽ métier. Receleur d'oeuvres en tout genre. Accessoirement faussaire à ses heures.➽ étiquette qui vous est collée. Liam est considéré comme le vampire ambitieux du coin. Une image qu'il aime véhiculer, laissant les autres membres de son espèce finalement baigner dans un mystère total. Ambitieux il ne l'est pas vraiment. A vrai dire il s'en fout de finir roi, d'obtenir un rang qu'il pourrait mériter malgré tout. Ce qu'il aime davantage c'est le double jeu. Jouer ici et là. S'allier avec l'ennemi pour mieux défaire l'ami de la veille. Jeu habile dans ce monde de la nuit, il sait qu'il est parfois redouté, parfois craint, mais surtout détesté par ses congénères. Un vampire n'hésitant pas à s'en prendre à d'autres vampires, à créer des tensions, pour finalement s'en sortir de justesse ne peut que mal finir. Lui qui créée déshonneur pour sa race. Liam ne le dira jamais assez il ne sert que ses propres intérêts. Ceux de sa race ne sont pas sa priorité.

Odieux, vicieux, contradictoire, pervers, blasé, ambitieux. Tant de qualificatifs, rarement flatteurs dans les bouches des autres. Toujours géniaux pour ses oreilles dégénérées. Liam est une énigme, un tiroir à double fond pour la comparaison foireuse. Cas étrange de la société il n'a eu de cesse d'évoluer, de se laisser empoisonner par sa condition de buveur de sang. A la fois personne raffinée et monstre de la pire espèce, il aime jouer sur différents tableaux, il aime noyer les autres dans un flot d'inepties sans sens. Le mensonge est l'une de ses armes, un atout dont il use et abuse lorsqu'il est nécessaire, s'inventant nouvelle identité, nouveau personnage lorsque le temps est venu de changer d'horizon, il n'a jamais eu l'habitude d'avoir d'attaches particulières dans ce monde. Souvent sous le charme de sublimes créatures. Toujours attiré par les cas étranges, il se sait paradoxale et il aime ça. Autrefois il était un noble. Un petit noble, aucune grosse terre, il n'a d'ailleurs jamais gouverné son "territoire" si ce n'est durant deux ans avant de s'effacer dans l'obscurité. A l'époque il était tout ce que sa condition imposait, charmant et charmeur, cultivé et libertin, artiste à ses heures perdues, amoureux peut-être. C'est lorsqu'il reçut cette morsure et cette mort qu'il changea, qu'il se créa finalement. Les premières années furent compliquées, étouffé par un créateur ayant vécu trop longtemps, trop peu libre pour vivre, il massacrait, déchirait, buvait. Carnassier sans personnalité, il n'était rien. L'humanité n'existait plus en lui et au fond ça lui plaisait d'être dénué de sentiments, de compassion. Mais vivre pour ne pas vivre n'était pas un paradoxe qu'il appréciait, si bien qu'il en arrivait à être libre. Ainsi il se constitua petit à petit. Renouant avec certaines passions du passé comme celle de sculpter, de peindre. Renouant avec le gout de la chaire et la fièvre des muses. Redécouvrant certaines beautés que ce monde cachait, il voyait comme un artiste aurait vu, mais être vampire impliquait de sérieux changement. Ne pas s'attacher, détruire par pulsion inexplicable. Disparaître quelques années, refaire surface ensuite. Grimper les échelons, comprendre la vie et s'enrichir. Pas de façon monétaire en revanche, même s'il constituait son petit trésor, achetant oeuvres, faisant disparaître certaines et le peintre qui allait avec. Comme un certain hollandais qui s'est soi-disant coupé l'oreille et qui voyait des choses que les autres ne voyaient pas. Vous saisissez ? Une certaine folie a fini par atteindre Liam, bien que contrôlé, il fuit ses démons, les laisse parler de temps à autre. Enigme et mystère c'est ce qu'il aime être au fond. Et lorsque la révélation a été faite, lorsque la politique a pris une place plus importante chez son espèce, lorsque la haute société a tiré son épingle du jeu, il a pu s'investir. Fortement inspiré par Machiavel, il a appliqué ses principes, il s'est fait son nom, à sa manière, a inspiré la crainte, l'émerveillement, la haine alors qu'au fond être le célèbre Prince du machiavélisme ne l'intéressait pas. Vouloir saisir Liam dans son entièreté, dans sa vérité absolue se compare finalement à vouloir attraper de la fumée. Beaucoup ont essayé, personne n'a encore su comment faire.
Il se trouve justement que la nuit, la lune et les étoiles sont de très grands alliés pour Liam. Non pas pour le fait qu'il ne risque pas de s'immoler soudainement à cause de la lumière diffusée dans le noir, mais parce que son métier impose la discrétion auprès des autorités. Les fausses identités sont courantes pour ce qu'il fait. Il n'a pas toujours été Liam Hasting s'il faut tout avouer. C'est simplement passager, pour quelques années si tout se passe bien. Tout ça pour dire qu'il aime pouvoir achever ses transactions sans le moindre soucis. Aux yeux de la loi il est un arnaqueur, rien de plus. Etre faussaire à ses heures perdues lui apporte une fausse richesse qu'il a pu se constituer petit à petit, mais les ventes qu'il exécute avec ses reproductions d'oeuvres, de sculpture ou même de planches à billets lui rapportent gros. C'est sans compter un talent certain pour retrouver des oeuvres perdues depuis une éternité, ou volées. Certaines provenant de sa propre collection. Il n'a pas toujours été un homme d'affaire apparemment. D'autres provenant de trésors qu'il a su habilement récupérer. Etre receleur lui apporte une source de revenu non négligeable. Un simple tableau signé Rembrandt lui garantit de vivre tranquillement quelques années, il peut ainsi décider de son rythme de travail, disparaître quand le moment est nécessaire ou alors s'enrichir un peu plus. Tout ce petit business est bien huilé et les portes de sorties pour s'échapper grandes ouvertes. Avant la grande révélation c'était plus facile pour lui, il ne pouvait pas être soupçonné, car il n'existait pas. Aujourd'hui c'est plus compliqué et il a du s'adapter, il s'en tire finalement plutôt bien.
✗ Même si cela ne lui est d'aucune utilité, ne lui fait aucun effet, le laisse totalement indifférent, Liam fume quelques cigarettes par jour. C'est plus la manie d'avoir une clope entre les doigts qu'autre chose finalement ✗ Il éprouve une fascination sans fin pour l'art, pas simplement les grandes peintures, toutes les formes d'art, la musique, l'architecture, le cinéma, les vins millésimés qu'il collectionne simplement. Les femmes (humaines, lycans, vampires etc) particulièrement belles à ses yeux sont aussi des oeuvres. ✗ Il ne comprend pas vraiment le délire de la guerre entre les races, à vrai dire il n'éprouve aucun intérêt pour les lycans et les métamorphes, c'est à peine s'il éprouve déjà de l'intérêt pour sa propre race alors il ne faut pas trop lui en demander. ✗ Cela dit il trouve marrant que les toutous montrent les dents dès qu'ils le croisent, il sait aussi détester les personnes, ou les apprécier peu importe les origines. ✗ Il a cet étrange passion de conserver certains sang comme on garderait un excellent vin. S'il trouve un sang lui plaisant tout particulièrement il en prend quelques litres qu'il met avec les autres millésimes d'hémoglobine de sa collection. ✗ Le trafic de sang de vampire le fait rire, mais de savoir que certains commanditaires lui demandent de trouver du sang de grands hommes du passé le laisse perplexe. Mais bon une relique est une relique et l'argent qui en découle énorme. ✗ Il adore le fait de n'être compris par personne ✗ Soi disant dénué d'humour, il pratique pourtant le cynisme et le sarcasme avec plaisir et peu s'amuser à faire des blagues qui le feront personnellement énormément rire. ✗ Bien que rarement pourchassé, car suffisamment prudent pour ne laisser que peu de traces, il a failli se faire tuer il y a de cela deux siècles. Le fait d'être devenu la proie l'a rendu quelque peu parano ✗ Le fait de n'avoir aucune attache le rend par moment complètement fou, même s'il ne le saisit par forcément.
Le terme de sanguinaire lui convient. Presque flatteur à ses yeux, il pourrait suffire à définir son régime alimentaire et la façon dont il se nourrit. Le True Blood et autres poisons synthétiques sont des abominations à ses yeux. Une espèce de lubie de vampire ultra capitaliste. L'intégration. Le saint mot fut prononcé et déjà Hasting feint un bâillement. S'intégrer ou non, il y a toujours des moyens détournés pour tout avoir, pour tout recevoir sans jamais avoir à donner quoi que ce soit. L'une des règles fondamentales de ce vampire étant bien entendu de toujours prendre et ne jamais donner. Il aime le sang, le vrai, le véritable, l'hémoglobine qui coule à flot dans les veines, dans les artères. Mordre un humain directement dans la jugulaire et sentir toute cette vie, toutes les palpitations, chaque battement de coeur lui apporter un nouveau flot de sang chaud. Rien que d'y songer, rien que d'imaginer tout ça lui donne une faim de loup. Une envie intense de mordre et de sentir la vie quitter un corps. Peu enclin à la compassion il aime généralement tuer sa proie, la dévorer jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'une enveloppe de chaire morte. Cela dit, certaines humaines, car oui monsieur a un régime adapté à sa condition qu'il s'auto attribue, attirent son attention. C'est un artiste et un passionné d'art. Une jolie humaine est donc une sublime oeuvre d'art, une muse en quelque sorte et tuer si belle création serait contraire à ses principes, alors il s'en nourrit, doucement, conserve parfois un peu de sang pour plus tard, mais jamais il ne tue. Etrange spécimen, il peut se complaire dans la chasse, courir après la première femme qui passe par là, l'attraper, la mordre, l'achever. C'est parfois distrayant après tout. Mais ses plus belles chasses, ses plus beaux trophées, il les a toujours courtisés. Séduction simple, aucun don, jamais forcée, mais toujours partante. Convaincre et abuser sans jamais forcer le destin. Son charme de brun ténébreux étant peut-être un atout, il sait juste comment baratiner et comment obtenir ce qu'il veut. Autre étrangeté, étant pourtant un vampire dénué de tout bon sentiments envers les humains, il lui arrive d'en marquer quelques uns, d'avoir son petit harem de femelles prête à le servir comme un prince. Après tout monsieur a du goût et un rang à tenir. Du moins dans sa tête.
Ce merveilleux don qu'est la présence. Il ne le comprenait pas au départ. Il ne se rendait surtout pas compte de ce qu'il avait en sa possession ni de l'effet que cela causait. Il ne voyait pas les effets, car tout est venu doucement, petit à petit si bien que cela semblait naturel pour lui, ça se fondait dans son comportement, dans ce qu'il était. Ce n'est que plus tard qu'il a saisi que ce n'était pas "normal". Que tout cela faisait partie d'un des tous nouveaux avantages de sa condition vampirique et il faut bien avouer qu'il a adoré ça. Dès le moment où il a compris, il a pu apprendre à s'en servir, à tester les limites de ce don, le tester ici et là. L'appréhender. Tout n'était qu'avantage et tout n'est encore qu'avantage, car les années passent et le pouvoir grandit, prend en force, s'enracine dans son être. Il pouvait au départ simplement imposer son point de vue, son avis, mettre tout le monde d'accord en même temps, une sorte d'hypnose, mais quelque peu différente. D'abord seulement un petit groupe de gens et puis une assemblée. Perfection étant qu'en grimpant les échelons de sa discipline il a su inspirer la crainte et ainsi finalement se protéger d'éventuels troubles qui auraient pu causer sa perte. Si seulement c'était tout il aurait pu s'en satisfaire, mais non, son don lui a montré de nouvelles opportunités. Pouvoir ainsi changer l'émotion des personnes de son choix fut un avantage fort utile lorsqu'il avait besoin d'inspirer crainte ou admiration. Dire qu'il est impatient de connaître la suite de ce pouvoir n'est que peu dire. Il est comme un gosse un jour de Noël, impatient d'ouvrir son cadeau et vu les nouveaux petits effets qu'il commence à percevoir il ne sera pas déçu.
Tout était tellement plus simple dans le passé. Oh bien sur sa liberté de mouvement était beaucoup plus limité, il se devait en quelque sorte de faire plus attention, mais il ne se préoccupait pas d'une quelconque autorité ou d'une possible étiquette de vampire à porter. Charmer les jolies jeunes filles rien qu'avec ses crocs ne l'a jamais passionné et c'est l'une des choses qu'il n'aime pas avec la révélation. Il est un vampire assez paradoxale dans le fond, car aimant être libre, pouvoir aller et venir et se fondre dans la masse, pouvoir s'adonner à ses activités, gagner une certaine interaction avec la population sans pour autant craindre de griller sa condition vampirique qui aurait pu lui couter le bucher par exemple. Depuis que les vampires sont des créatures de premier plan il a pu monter des affaires de façon plus officielle, mais il regrette tout de même le passé. En ce temps-là il ne répondait pas au système humain, il ne répondait pas aux lois. S'il avait besoin d'argent il en trouvait chez une riche veuve qu'il séduisait ou hypnotisait c'est selon le point de vue afin de s'approprier tous ses biens petit à petit. Et tout cela sans même verser une goutte de sang de cette charmante personne à peine contrainte. Mais que peut-il dire aux changements, à l'évolution et toutes ces conneries typiquement humaines que les vampires, ou du moins une pseudo autorité auto-proclamée a fini par choisir d'adopter pour des raisons qui restent obscurs aujourd'hui plus que jamais vu la précarité de sa race aux yeux des autres. S'il avait le choix il retournerait dans l'ombre, c'est déjà plus ou moins ce qu'il fait, ainsi il est plus libre, mais retourner complètement dans l'obscurité ne l'attire pas. Non, il ne veut pas être ce monstre qui se cache dans les placards et qui subsiste de façon bien étrange. Au fond paradoxale et en plein dilemme il laisse les choses se faire, il ne suit pas forcément la même route et il s'amuse parfois à détourner certaines vérités pour s'en sortir. Ainsi il voit sa liberté, au plus grand mépris de ses congénères.
Liam semble arborer quelques signes particuliers. Bien cachés cela dit, il ne les dévoile pas aux yeux de tous si ce n'est son tatouage à l'avant bras, quelques mots en cyrillique. Pour être clair il y est indiqué qu'il est fidèle à son démon. Autres caractéristiques indélébiles sur son être, une étrange cicatrice circulaire sur son épaule. A vrai dire une de chaque côté. Un souvenir dirait-il de sa vie humaine. Les défis entre gentilshommes à l'époque n'était pas rare. Illégales, mais courant. Dix pas en avant, on se retourne et on tire. L'homme qui respire encore après les coups de feu a logiquement gagné le duel. Une chance énorme était avec lui ce jour-là. Vingt ans révolus, créateur d'emmerdes en tout genre et tête brulée à ses heures, ce n'était guère étonnant de le retrouver dans cette situation délicate. Il ne souvient plus vraiment des conditions qui l'ont amené à se retrouver dans la forêt pour tuer, ou du moins il préfère prétendre cela, mais il se souvient parfaitement de la douleur bouillante d'un plomb le traversant de part en part, le sang s'écoulant au crépuscule. Ce n'est pas vraiment un bon souvenir. En revanche le jeune duc allongé sur le sol, la poitrine trouée et ruisselante de sang reste un agréable souvenir. N'étant pas vraiment attaché à l'anecdote, il ne communique que rarement l'histoire. A quoi bon, après tout elle n'est pas si exceptionnelle que ça.

« Je ne voulais pas nécessairement en arriver là, mais il semblerait que je n'ai pas le choix. » La voix était étrangement calme, concentrée et posée. Aucune émotion ne venait encadrer le visage du vampire. Posant la veste de son costume contre une chaise, relevant ses manches. Liam ouvrait une porte sur l'une de ses personnalités, sur une partie sombre de son caractère. Insoupçonnable, jamais cette femme d'apparence sublime n'aurait pu se douter qu'il pourrait aller d'un extrême à l'autre. Lui pourtant raffiné, violent certes, mais désintéressé de tout. Une lame en argent prenait maintenant place dans la main du mort vivant, approchant pas à pas de cette personne visiblement normale. Peu pressé de jouer le tortionnaire, ou jouant déjà avec les nerfs de l'otage, il s'amusait de la situation, il jubilait et bouillonnait de l'intérieur, même si rien ne paraissait. Abimer une si jolie créature n'était pas plaisant, cela l'embêtait, lui et ses putains de manies, mais s'il ne punissait pas, alors jamais il ne serait respecté. Assise, attachée, elle ne pouvait assister qu'impuissante à la scène qui allait se dérouler et dont elle tenait le rôle centrale. Pièce maîtresse d'un acte qui se voudrait sanglant. Bâillonnée, elle se débattait, mais Liam loin d'être fou, encore moins idiot avait pris des précautions. « Tu vois parfois je me demande ce qu'il m'a pris de faire confiance à une trainée de ton genre. Travailler avec une foutue chienne en pensant qu'elle serait réglo. Toi et ton espèce c'est automatique dès que vous voyez un vampire. » Soupirant, effleurant la lame, évitant de se couper, de la toucher tout simplement. Le peu de rats présent dans cette cave insalubre avaient fui, comme sentant le danger, un rictus en coin l'être immortel soupirait pourtant une nouvelle fois. Déçu, dépité. Ses mots ne trahissaient pas sa pensée. Qu'elle soit lycanthrope ne lui importait pas. Elle aurait été vampire, et ceux malgré les lois, il en serait venu au même point. Seulement la scène incompréhensible pour l'auditeur lambda, trouvait tout son sens dans l'explication qu'il donnait à la situation. « Tu as vraiment cru que tu pourrais me doubler sur ce coup sans que je le vois ? Et qu'en plus tu t'en sortirais en un seul morceau ?! Je te pensais intelligente, futée. Au fond tu n'es qu'une idiote. Tu m'as volé et maintenant tu vas crever misérablement. » La tuer. Il aurait très bien pu la torturer un peu, lui rappeler qui est le patron, qui est le receleur ici et faire en sorte qu'elle n'ose plus jamais, mais l'humeur massacrante du jour, ou de la nuit, lui offrait une vision bien différente des choses. Il ne voulait pas l'épargner. Les coups de lames se voulaient précis. Profond, mais pas trop. Insistant, il entaillait, massacrait. La jolie poupée se transformait peu à peu en une pièce de viande qu'un boucher aurait travaillée. Les mains dégoulinante de sang, les manches salies malgré les précautions, l'odeur de cette hémoglobine contaminée lui donnait des envies de renvoies intenses. Affreuse odeur. Elle qui était si parfaite. Qui s'était montrée utile, en avait fini par en vouloir davantage. « Un Raphael ne disparait pas comme ça. C'est le genre de vente dont on entend parler. C'est remonté jusqu'à mes oreilles et regarde comment tu me revaux ça. Tu n'es plus qu'un bout de viande, tu es foutue et tout l'argent que tu t'es fait retournera à sa place, c'est-à-dire dans ma poche. » Artiste jusque dans la torture, la chienne en piteuse état, en partie démembrée, désarticulée. Le tortionnaire brisait les os, la faisait hurler à travers l'épais tissu encombrant sa bouche. Le couteau profondément enfoncée dans les viscères, elle était finie. Il le savait, elle le savait. Condamnée à supporter son échec et sa mise à mort trop lente. Liam campait le méchant de l'histoire, mais Dieu que c'était bon de s'adonner à ses pulsions, de laisser parler la bête sommeillant au creux de son être. Il en arrivait pourtant à se lasser, ou à faire preuve de pitié, il n'aurait su juger, mais préférait la première option, car d'un coup vif, le couteau traçait sa route, toujours encré profondément, remontée fulgurante à travers le ventre du lycan à présent trop faible pour lutter, les pupilles ne brillant plus, la force ayant disparu. Liam, lui, souriait comme un gosse fier de son caprice. Artiste fier de sa nouvelle oeuvre sanglante. « Envoies moi une carte de l'enfer, on ne m'en a dit que du bien. » Et le coup fatal tombait. Egorgée en profondeur, le sang avait giclée. La scène n'était pas belle, seul le résultat comptait. Lâchant dès lors le couteau, redevenant à peu près saint d'esprit. Un dernier regard et il sortait de la pièce trop humide à son gout. Rejoignant un humain lambda, le fixant droit dans les yeux « Lorsque j'aurai passé cette porte tu oublieras mon existence, mes mots, mais tu te rappelleras les longues heures à torturer cette femme. Ce couteau dans ta main. Tu t'en voudras, tu seras coupable alors tu iras dénoncer ton crime et tu finiras par te pendre dans ta cellule. C'est compris ? » Un simple hochement de tête en réponse. Le vampire souriant tapotait la joue de la poche à sang comme on le ferait pour un animal et sans autre parole s'en allait.



Un silence de mort dans la pièce. Règne mystérieux, totalitaire. Aucun bruit à l'horizon, aucune respiration, aucun pas foulant le parquet en bois précieux. Juste un homme assis dans un vieux fauteuil de cuir. Figé, endormi, mort peut-être ? Aucun des deux. Parfaitement éveillé, un verre semblant contenir une liqueur rouge. Aucun mouvement de sa part. Il ne faisait qu'observer, étudier, réfléchir. Tout dans son esprit semblait aller trop vite, même pour lui. Tout ne se résumait qu'à ses trésors depuis des siècles. La solitude pesait lourd en cette nuit couverte. Une pluie à l'horizon allait s'écraser contre ses larges fenêtres. Il n'y prêtait aucune attention, trop concentré, ailleurs. Comme en transe à la vue de cette grande oeuvre, de cette toile perdue il y a cinq cents ans. Brûlée au bûché des vanités. Il n'en était rien, elle était devant lui, il l'avait lui-même authentifier. Vendre, exposer. Prix d'or, diamants et autres reliques en tout genre. Comment la peinture pouvait valoir autant. Ce n'était rien de plus que du pigment mêlé à de l'huile écrasé sur un morceau de lin tissé. Soupirant, expirant l'air qu'il avait dans ses poumons depuis de longues minutes, il ne s'était pas rendu compte d'avoir oublié ce geste quasi systématique, mais inutile pour sa condition. Geste rapide, presque imperceptible, il se levait, avalant d'une traite le liquide qui semblait bel et bien être du sang. Quelques pas vers l'oeuvre, la touchant un instant, délicatement. « Et si tu t'occupais de moi avec la même passion. » Le sourcil du prédateur venait de s'arquer, il se retournait et observait la parfaite créature entourée dans des draps de satin. Son odeur ne lui plaisait pas, l'idée de la mordre le rendait malade. Une louve de plus, première ayant le droit de fouler le sol de sa maison en un seul morceau depuis des décennies. Etrangement il arrivait à avoir confiance en cette race. Certes ils n'étaient que des chiens un peu fous, mais ils avaient un code d'honneur et pour un peu qu'on avait le toucher pour les caresser dans le sens du poil ils savaient se rendre utiles. Il en allait autrement des métamorphes qui étaient selon lui moins honnêtes et profiteurs. Sans parler de sa propre race, des vautours pour la plupart, des jeunes psychotiques pour les autres. Quelques exceptions agréables. Les humains, de la nourriture, ceux dotés de dons en revanche c'était différent. S'approchant de la jolie brune, une main contre sa joue, son regard azur plongeait en elle, comme pour y lire quelque chose, comme pour y trouver un sens « Fais ce que je dis, n'essaye pas de me doubler et je ferais de toi une personne riche, fini la barre de strip tease, fini de se vendre. » Il resserrait soudainement sa poigne sur sa gorge, l'étranglant violemment. Elle se débattait, mais trop jeune pour lui passer dessus. « Mais si tu es trop gourmande je te donnerai en pâtures à tes congénères. Tu m'as compris la chienne ? » Un hochement de tête, l'étreinte se desserrait et un sourire s'affichait chez le ténébreux vampire visiblement satisfait. Il pouvait lui faire confiance, il osait le croire, après tout elle n'était surement rien aux yeux des autres lycans, une vulgaire louve vagabonde, si désespérée qu'elle venait de se faire sauter par l'ennemi de toujours, par l'un des vampires qui arpentait les rues la nuit. Blasphème, sacrilège. Risquer sa vie pour s'enrichir. Femmes, humaines ou non n'étaient finalement que de faibles créatures dès lors que des lingots d'or venaient s'agiter sous leur nez. Un signe de tête pour qu'elle retourne se coucher, il n'en avait pas fini avec cette toile. Il n'en avait pas fini avec cette louve. Le jour était loin de se lever. Les ténèbres l'inspiraient étrangement cette nuit.

➽ personnage inventé/scénarii/prédéfini ? Inventé ➽ pseudonyme. Psychotic Mind ➽ âge. 20 ans ➽ code du règlement.

Spoiler:

➽ avis général à propos du forum. Il se pourrait que j'apprécie l'aspect général du forum, même si j'avoue parfois m'y perdre. Sans compter que je connais l'endroit depuis pas loin d'un an j'ai pu le voir évoluer (a). ➽ avatar utilisé. Ian Somerhalder