Sujet: "Sens mon cul se serrer... Sens ta chaire se déchirer et tes os éclater. Je t'avais dis que je te mangerai..." - Thaïs [1oo%] 13/12/2012, 21:44
" Ce qui distingue l’homme de la bête, c’est que la bête n’est pas toujours obligée de lutter pour ne pas se comporter comme un homme."
Thaïs Léandre Vasilis
Prélude
➽ date et lieu de naissance. Le 13 Février 1980 à Sarajevo, Bosnie-Herzegovine ➽ nationalité. Greco-Bosniaque ➽ votre forme animale. Caracal ➽ date de la transformation. // ➽ type de métamorphe. Pur sang ➽ camp. Le premier qui me traite de cabot je l'égorge. ➽ état civil. célibataire ➽ lieu d'habitation. Southampton ➽ métier. Prostitué, gigolo, pute appelez ça comme vous le voulez ➽ étiquette qui vous est collée. Nouvel arrivant alors que dire ? Étrange indéniablement. Froid et distant, mystérieux peut-être pour certains. Attirant pour d'autres sûrement. Solitaire qui parle peu et pour le peu qu'on en a entendu on préfère quand il ne parle pas. Sûrement pense-t-on à une âme errante parmi tant d'autre dans cette ville maudite... Et c'est certainement vrai. Mais il a ce quelque chose, d'indéniablement... Animal. Peut-être un petit air de chien battu aussi, sauf si vous croisez son regard dans ces moments ou l'humain abandonne tout droit. Car là vous ne verrez que la sauvagerie... Gracieux malgré cette impression qu'il dégage, l'assurance déborde de son être trahissant cette allure de paumé qui lui colle à la peau... Paradoxal. Sûrement car il est tout ça a la fois.
I. I want to know who you are
traits de caractère.
Vous connaissez la peur ? Ce sentiment qui vous glace et vous tétanise, qui secoue votre âme et vous paralyse ? Qui vous pousse aux actes les plus déments. Connaissez vous la peur panique ? La peur panique et incontrôlable d'un objet inexistant. Phobie. La peur phobique, bien au delà de la simple angoisse, de la simple peur elle vous emprisonne, vous glace le sang, vous poussant dans un élan de folie à l'inimaginable, au besoin impérieux de tout faire pour lui échapper, le besoin primaire et instinctif de survie. Phobie, la peur panique et incontrôlable d'un objet inexistant. Phobie de la perte, de tout perdre, d'être privé de ce qui nous constitue, du peu de liberté et de libre arbitre que nous possédons encore. La phobie de revivre l'enfer et les flammes, phobie de l'impuissance, de redevenir l'enfant impuissant d'onze ans, de celui qui impuissant a vue et subit l'horreur, de celui qui a tout perdu. Plus jamais ! Plus jamais l'impuissance, plus jamais les chaînes de la peur ! Phobophobie. La phobie de la peur elle-même... Phobie de la tétanie, phobie de l'impuissance de son propre corps, phobie de la dépossession de sois. Phobie complexe et mortelle, poussant à l’extrême, au besoin du sang... Haine.
Haine de l'autre dans le danger qu'il est. Haine de l'autre car il est humain. Haine de sois car on l'est aussi... En partie tout du moins... Guérir. Le besoin de guérir de cette humanité qui nous emprisonne, qui nous empoisonne, se débarrasser de cette moitié haïssable et détestable, maladie humaine. Pouvoir enfin devenir l'être entier que l'on devrait être, animal. Avoir ce sentiment permanent de n'être que la moitié d'une nature exaltée et rêvée, de n'être que la brebis galeuse de l’espèce. D'être pour partie Homme...
Alors tout ce qui peut le faire disparaître à jamais, tout ce qui peut heurter et meurtrir cette prison de peau et chaire humaine est bon à prendre. Souffrance du corps, volonté de sa destruction. Corps désacralisé, objet monstrueux parmi les monstres et dont l'âme agonisante illumine du peu de lueur qui lui reste encore... Sauvage et bestial, animal. Indomptable malgré sa prison, cette lueur qui brille dans le regard alors que le corps est vendu et cédé pour quelques morceaux de papiers, ce regard qui vous dit que malgré vos tentatives, malgré le corps et son apparente possession il ne vous appartiendra jamais. Ce regard haïssable dans sa puissance, le regard des indomptables. Sauvage.
Sauvagerie à l'état brute malgré sa maigre enveloppe, malgré sa dépossession de sois, sauvagerie primaire et nécessaire. Le gout du sang, la soif de tuer, de tuer son propre monstre à travers les autres. Et quand les crocs pénètrent la chaire, que les griffes entament la peau lisse et délicate on sent la vie se déverser en nous. On revoit l'horreur subit par ces monstres, on les tue tous à travers un seul. Animal. On vit comme un animal, méfiant et associable, proie et prédateur, victime et bourreau selon l'ordre naturel des choses. Ne franchissent nos lèvres que la viande sanguinolente tuer de nos propres crocs, n'ont de valeur que les instincts primaires et impérieux, manger, boire, baiser... Survivre.
Distant et méfiant, froid et pourtant brûlant, un charme étrange animé par le désir, la séduction, séduction au services de nos besoin. Assurance froide. Et pourtant on maudit notre faiblesse, on haït notre double nature, et on se vend, vend pour vivre dans un monde qui n'est pas le notre, on se vend pour briser l'enveloppe de cette peau sans poils détestée par dessus tout. On voit le regard des monstres se poser sur sois, on voit la vision du monstre que l'on est à travers leurs yeux. Et malgré tout nos efforts le passé nous rattrape et avec lui notre humanité haït, les prémices de l'affection, le souvenir de l'amour, le rappel de l’innocence bafouée d'un enfant d'où seul la vie débordante voulait crier. L'enfant devenue porteur de mort, l'homme devenue la bête désenchantée. Poupée cassée....
Poupée brisée se croyant la force incarnée, indifférente et glacée. Et pourtant dans son regard sauvage on peut lire le passé... On voit cette humanité lutter dans sa douleur, dans se souffrance... On voit l'enfant jadis brisé. Un instant fugace durant lequel on peut le voir, durant lequel on peut se noyer dans l'horreur d'une vie brisée puis il revient. Le masque sauvage et luisant, le marbre de l'indifférence dont seul la lueur inquiétante de la folie bestiale luit encore. Félin. Félin et prédateur, dans et hors du monde. Dans un monde de monstre... Hors du monde animal. Et l'on se brise les doigts en oubliant que l'ont peut guérir alors qu'une pensée compatissante apparait, qu'une bribe de remord et culpabilité vient vous rappeler le regard implorant pour sa survie. Et la douleur le fait disparaître, aussi vite qu'il était apparut. On se mord la langue en éprouvant de la sympathie pour cette femme enceinte qui traverse la route, on se la mord jusqu'au sang pour oublier. Car c'est à chaque seconde, chaque instant que la faiblesse du monstre pleins de beaux sentiments apparent arrive et vous enlace de son baisé mortel, car c'est à cet instant que votre humanité se rappel à vous sous son visage le plus vicieux. Compassion ? Sympathie ? Perfidie quand on sait qu'ils sont tous des meurtriers en devenir où bien masqués, refoulés au plus profond... Car l'homme n'est pas autre chose que la seule créature capable de tuer pour toutes et aucunes raisons à la fois.
Beauté. La conscience de la beauté. L'horrible beauté, le monstre splendide. La beauté arme détestée dont on use et abuse. Celle à qui on doit tout. L'enseignement ultime qui nous a sauvé et brisé. N'est-il pas une arme plus mortelle et perfide que la beauté ? Elle enorgueillie l'âme, elle envoute les sens, attire les regards. Et pourtant on la déteste, on la jalouse, on veut la posséder. Beauté... La conscience de la beauté, l'enseignement ultime que la vie nous a donné. Celui que nos bourreaux nous ont appris au fil des années. Et pourtant l'on sait que si un jour elle flétrie nous ne serrons plus rien. N'y a-t-il pas arme plus perverse pour son possesseur et les autres que la beauté ?
occupation diurne.
Marcher, marcher et errer le peu de ses journées ou l'ont peut voir le soleil décliner. Travailleur de la nuit, nuit toujours ou presque d'une longueur infernale quand ces mains inconnues vous touchent, qu'elles vous palpent comme le vulgaire morceau de viande que vous devenez quand elles se posent sur vous. Et certaines nuits, face à certains excès où par simple gratuité les crocs entament la chaire avec le gout délicieux du sang. Souvent leurs conclusions sont les même, l'errance et la recherche des sens, satisfaire ses instincts, se sentir enfin un, entièrement et complétement animal. Entier et parfait. Courir et ne plus jamais s'arrêter malgré le froid mordant le pelage, malgré ce manque de chaleur et de soleil que votre âme ressent comme une malédiction. Animal du jour condamné à être nocturne par la maladie... Alors le peu du soleil que l'ont voit chaque jour on tente de le savourer, de sentir ses rayons chaud effleurer cette peau maudite, la caresser, s'allonger et oublier dans un endroit ou personne ne peut venir vous troubler, s'intoxiquant avec cette douce fumée qui emplit vos poumons... Souvent sentir cette fumée létale et illégale emplir son être en même temps que le liquide brûlant vient vous réchauffer et retourner les entrailles. Tout ceci ne pourrait se résumer qu'en trois pauvres mots : oublier, souffrir et survivre.
manie, habitudes & goût.
¤ Gros fumeur de clopes et marie-jeanne ¤ Alcoolique ¤ Se mordre la langue ou dans les cas les plus extrêmes se briser un doigt à chaque pensée jugée humaine et méprisable. ¤ S'allonger pour sentir la chaleur du soleil lui caresser la peau. ¤ Ne manger que de la chaire fraiche tuée de ses pattes, chaire parfois humaine dans ses élans de folie. ¤ Essaye constamment de se transformer en pleine journée sans succès. ¤ Cour le plus loin possible à la vue d'enfants ¤ Aime observer la lune monter et descendre dans le ciel ¤ Ne supporte pas les contact des vêtements avec sa peau ¤ Est parfois pris d'hallucination accompagnées de crises de convulsions ¤ Ne supporte pas les endroits clos sans ouvertures. ¤ Il parle peu, et pourtant chaque mot sortant de sa douche n'est qu'ironie et sarcasme teinté d'agressivité. ¤ Dessine souvent ¤ Ne supporte pas qu'on le touche en dehors de son "travail" ¤ Essaye continuellement de garder une "marque" animale sous forme humaine
transformation.
Exquise douleur qui nous transcende. Jouissance quand notre vrai nature éclate. Bonheur dans la souffrance. Addiction. Se transformer, sentir ses os se tordent et se disloquer dans un craquement sinistre, sentir la bête prendre totalement les droits qu'elle devrait posséder en continue est bien entendu une drogue. Une drogue qui déchire les entrailles dans le but ultime de se libérer d'une cage de peau humaine. Douleur nécessaire, douleur qui rappelle la vie et sa puissance. La puissance de la Nature, force sauvage et inaltérable. Celle du corps qui s'allonge et s'étire en une silhouette gracieuse. Grâce féline. Le lynx du désert qu'il est depuis son plus jeune âge, qui fait partie de lui et dont n'être qu'un demi est un sentiment de vide et de souffrance continuel...
Confusion de nature, union du fauve et de l'homme dans un mélange exquis. Nature totalement acceptée, acceptée et haït. Totalement vénérée et rêvée. Totale dépendance à la métamorphose issu de la haine, dépendance qui le fait s'entraîner chaque nuit depuis de longues années et ces heures finissent par payer, car si se transformer en journée est une chose qu'il n'a réussie que de très rares fois, la nuit il est par contre capable de revêtir sa forme animale et ce peut importe la proximité de la pleine lune dans le calendrier. Mais il faut aussi ajouter un léger détail, sa maitrise de la métamorphose partielle quasiment parfaite naît du besoin impérieux d'échapper à sa servitude du jour, à sa servitude passé tout court, et même si le jour cette maîtrise de la métamorphose partielle se trouve limitée elle n'est pas pour le moins inexistante.
La Caracal, autrement appelé Lynx du désert, plus proche du chat que du lynx par ses facultés et manières est sa forme. Espèce protégée et animal à part parmi les félins, dont la classification est encore floue. Animal de taille assez modeste car la souplesse et le saut sont ses meilleurs atouts. Solitaire, il préfère se sauver à travers les arbres quand le combat semble désavantageux, et s'il se retrouve acculé il peut devenir un véritable danger même pour l'Homme. On cherche même à le dresser, le vendre comme animal de compagnie, ou chien de chasse... Tel est la forme que Thaïs revêt lors de ses transformations. Pourquoi et comment ? Il n'y a pas de réels raisons, même si certaines similitudes sont flagrantes. On dit que c'est l'animal qui vous choisit, celui qui vous correspond le plus. Ses yeux sont d'un vert perçant, virant au jaune et son pelage aux couleurs du désert. D'un mètre trente de long dont une queue de 25 centimètres pour un poids plume de 20 kilos. Félin qui marque son humanité de part sa démarche, sa façon de se mouvoir, sauvage et gracieuse. Forme aiguisant ses sens humains, mais aussi sa capacité de résistance à la chaleur, sa souplesse et son agilité.
Spoiler:
conviction.
La révélation ? Il n'y a aucune révélation seulement la confirmation : L'humain n'est rien. Ce qui l'a jadis était n'est au final que la révélation de ce qui sommeil en chacun d'eux : un monstre. Ce qui l'est pour partie n'est rien d'autre qu'un hideux mélange, l'humain qui pervertie le superbe et la gloire, la nature même, l'animal. Le monstre ne l'est que par son croisement, cette part humaine. Diriez-vous qu'un simple loup est un monstre ? Non.
Malade... Ils nous disent malade... En effet nous le sommes, malade de cette humanité qui nous emprisonne, ni plus, ni moins. Et si un vaccin devait être administrer qu'il soit celui contre l'humanité. Non il n'y a pas de révélation, juste la triste confirmation d'un état de fait : le vrai monstre est humain.
signes particuliers.
Des cicatrices ci et là, refermées par le temps et les dons de guérison plus développés son corps ne porte aujourd'hui que peu de traces du passé et des sévisses. A une ou deux exceptions prêt. Son marquage devenue au fil des ans ans de moins en moins important, mais toujours présent gravé dans sa chaire, un T dans sa nuque marqué au fer rouge symbole de son ancien "propriétaire"... Et un tatouage, mais pas n'importe quel tatouage, un tatouage dont la présence se rappelle à chaque instant par une faible douleur continuelle, un chat d'ancre et d'argent tatoué au niveau de sa fesse droite. Là comme symbole du passé et de la perte, pour meurtrir son enveloppe haït, mais surtout pour faire vivre sa mère à travers lui.
III. That thing I want to tell you
➽ personnage inventé/scénarii/prédéfini ? Inventé ➽ pseudonyme. Alex ➽ âge. 21 ➽ code du règlement. Eh bien ne manque plus que le thème musicale de Dracula prince des ténèbres et nous pourrons commencer ➽ avis général à propos du forum. =) ➽ avatar utilisé. Jon Kortajarena
Dernière édition par Thaïs L. Vasilis le 23/12/2012, 17:44, édité 21 fois
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Sujet: Re: "Sens mon cul se serrer... Sens ta chaire se déchirer et tes os éclater. Je t'avais dis que je te mangerai..." - Thaïs [1oo%] 13/12/2012, 21:44
II. A true story
Option 2: la version anecdotique
Prologue
Le verre se brise. Un bruit sourd, le liquide s'étend. La marrée noire et toxique s'imbibe dans la moquette crasseuse. La chute continue, implacable et inévitable. La frêle carcasse de chaire vient s'y noyer, s’empaler sur le verre brisé. La main avide frôle le tissu crasseux. Miteux. Elle accompagne le corps, sent sa vie et sa chaleur à l'abandon. Araignée rampante sur la chaire. La poupée tressaute en un murmure. Et elle parcourt le chemin, le continue, caresse de sa froideur létale la fine membrane... Elle joue avec elle dans un frisson d’excitation malsaine. Elle saisit la taille inerte avant de la jeter sur les draps aux tâches non identifiées. Le parcourt d'une jambe, puis l'autre pour se hisser, se frotter à l'inanimé. Et l'escalade de la perversion continue, s'enflamme, saisit un bras, puis l'autre. Plaquage. Le corps tressaute encore sous les caresse morbides animées des désirs vils et vains. Un soupire. Un murmure chuchoté à la mort... Un cliquetis métallique alors que la prison encercle le poignet de son étreinte glacée. Un soupir, un murmure dans la bouche hideuse. Serpentant, se frayant un chemin dans le vide jusqu'au creux de l'oreille inconsciente. Mots prononcés si bas qu'il est impossible de les entendre, mais dans ses yeux se lisent l'horreur. La volonté de l'ubris, la volonté du monstre. Un frottement entre les peaux, un éclair brillant sur la table de chevet rongée par les mites et le temps. Un éclair sublime et malsain alors que la lame se reflète dans la pénombre de la chambre. Un regard envieux, un geste à la douceur mortel alors que la lame parcourt le corps, le caresse, le toise, analyse. Analyse d'où la vie s’échappera. Un léger mouvement du poignet, l'écarlate suinte, suinte sur le basané brillant. Le regard de l'envie et de la haine. Il a toujours haït la beauté. Haït et pourtant tant désiré. Il a toujours aimé le sang et sa chaleur, il a toujours fantasmé sur la vie. La vie s'échappant dans un soupire d'extase. Esprit malade. La lame continue son chemin, accompagnant la main alors que le corps tressaute encore. Que son sexe le pénètre et la lame entaille sa chaire simultanément. Beauté haït et désirée.
Tout est flou, tout devient noir. Le sentiment de vide sous ses pieds... La chute. Chute incontrôlable. Le noir... Les songes. Le sourire d'une femme, il connait cette femme. Une larme, une larme et la rage. Il veut l'approcher et la toucher. Elle est trop loin. Elle part et s'engouffre dans les rues de la vieille Sarajevo. Un léger murmure... "Maman". Puis plus rien, le noir à nouveau, les profondeurs abyssales. Une cellule. Cage travestie pour l'humanité. La crasse et la puanteur. Il a froid, il n'a jamais bien résisté au froid. Un écho. Une voix masculine alors qu'il sursaute, que les mains se posent sur les barreaux. Souvenir du passé. Le regard pervers et impitoyable. Un signe du doigt pour qu'il s'approche. Son instinct lui dit de rester loin, très loin de cet homme. Il avance tremblant et faiblard dans la crasse. Corps en mutation, juvénile devenant adulte. Il attrape sa gorge alors que surgit la terreur, la peur panique qui tétanise. Les mots franchissent ses lèvres pour se frayer un chemin vers son oreille. "N"oublis jamais à qui tu dois ta survie. Moi et ta beauté." Le noir à nouveau, la spirale qui vous emporte, qui remonte le temps. La peur, peur du noir. Peur de la peur, tout est sombre, il n'y a rien ici. Le noir du néant. Et pourtant il apparait et s'élève, ce regard qu'il connait si bien. Ces yeux verts... Animaux. Et à travers eux la lumière, l'élévation. Défier la peur et sortir de l'enfer. La spirale reprend, infernale vers la faible lumière. Le flou, une paupière qui se soulève alors qu'il sent l'étranger dans son corps, que la douleur létale le saisit.
Il voit cette chaire sur la sienne et dans ses yeux s'allument la sauvagerie bestiale, la lueur animale. Un cri étouffé alors que la main se plaque sur sa bouche avec un regard incrédule, qu'au plus profond de ses doigts le changement opère, que le sang suinte et les griffes jaillissent, mortelles. Que ses dents s'allongent en instrument porteur du mort alors que le gout de son propre sang envahit sa bouche avant que ne le rejoigne le sang de l'autre dans un hurlement. Les mains s'extirpent de leur étreintes métallique avec la facilité du chat, déboitement des os qui se remettent en place. Et dans ses yeux s'allument la fureur et la soif de sang. Dans un mouvement brutale les griffes humaines s'abattent sur l'autre lui lacérant le dos jusqu'aux sang, avant de recommencer alors que l'autre hurle toujours. Qu'il le pousse par la traction de ses jambes sur le verre briser avant de bondir en un mouvement inhumain. Et que les cri d’horreurs continue pendant les longues minutes du carnage. Le sang imbibe la moquette et se projette sur le lit avoisinant. Que sa bouche devenue mortelle ne le saisisse à la gorge avant d'y entamer la chaire et de la mastiquer en un bruit glauque. Que du sexe de l'autre labouré à coup de griffes ne reste que de la charpille sanguinolente. Puis les cris cessent enfin, la mort a frappé et pourtant il continue encore. Encore et encore pendant de longues minutes. Puis les voix et sirènes s'élèvent à l'extérieur de la chambre du motel piteux. Et enfin dans un élan de lucidité le corps change dans la douleur et l'extase, la silhouette féline se faufile dans la pénombre avant de disparaître.
" Pour faire figure dans l'histoire, il faut massacrer par millions. "
Paul Louis Courrier.
Il claque dans l'air. Le coup de feu, strident avant la cacophonie, la panique. Une femme tombe, un instant avant elle était là, elle marchait, traversait la route, elle allait surement essayer de faire le plein de provisions... Peut-être allait-elle voir sa famille, ou rentrait-elle chez elle après le travail ? Stoppée net elle s'effondre et dans son regard ne vit plus que le néant, morte. Le sang se répand sur le bitume alors que la panique a envahit la rue et les maigres âmes y errant. Il coule de par cet horrible troue béant entre ses yeux... Le sang. La peur au ventre Yamina court, comme tout les autres quand le bruit a retentit. Une ruelle puis une autre emprunter si et là, pourtant elle avait tout fait depuis qu'elle était sortie pour éviter les zones à risque, se déplaçant avec précaution, toujours plus de précautions : du point A au point B, puis C et ainsi de suite. Comme toujours. Et nait cette horrible sentiment, cette horrible pensée : et si ça avait était elle ?
Alors qu'elle court dans le dédale de la vieille Sarajevo elle repense à la sublime, Sarajevo la glorieuse, ville déchu... Tombée dans l'horreur. Sarajevo assiégée. La folie y avait-elle encore ses limites ? Et tout ça pour quoi ? Le prix de l'indépendance. Indépendance qui voyait aujourd'hui la Bosnie se détruire de l'intérieur, par ses propres composantes, par ses peuples qui se côtoyaient et vivaient ensemble depuis si longtemps, Tito était mort et avec lui la Yougoslavie avait éclatée, les peuples qui ne formaient jadis qu'une grande famille s'étaient vue rongés par la folie et la haine. La folie nationaliste d'un homme et de sa "grande Serbie". Peut-être étais-ce un ancien amant qui avait abattu cette femme... Ou encore un voisin ? Sarajevo la glorieuse n'était plus que l'ombre d'elle-même et ses habitants des ennemis mortels. Sarajevo était devenue la ville aux snipers qui vous attendent sur votre chemin pour vous abattre, et comme chaque semaine à la veille du week-end l'horreur allait crescendo, comme chaque vendredi les cars arriveraient ce soir de Belgrade. A leur bord des pères de familles, des hommes comme tout le monde venant jouer aux snipers dans la ville assiégée l'espace d'un week-end... Jouer... Et à cette idée, à cette pensée apparait le déglutissement glauque avant qu'elle ne vomisse. Un instant appuyée au mur adjacent elle chasse le gout dans sa bouche et toutes les pensées qui l'accompagnent, elle doit rentrer vite. Elle court à nouveau animée par ce sentiment qui la préserve encore de la folie, qui lui donne une raison de vivre : l'amour. S''arrêtant parfois pour reprendre son souffle, essayer d'ignorer ces horribles pensées, essayer de se persuader qu'au nord sa fille va bien, qu'elle a échappée aux viols de masse dont les rumeurs font frémir tout les musulmans de Bosnie. La nuit se lève et elle doit aller plus vite, pourtant le chemin est encore loin, les grandes avenues sont à risque, les transports davantage encore dans une ville qui n'a plus ni foi, ni loi, en proie au chaos. Est-ce ça la fin du monde ? Elle se stoppe net, inspire un grand coup avant que le premier os ne craque dans un bruit glauque suivit rapidement par les autres dans une douleur aux portes de l'extase et qu'enfin le chat ne reprenne tout ses droits. Un éclair fugace dans la pénombre alors qu'il saute sur un toit avant de disparaître dans l'obscurité.
Il claque dans l'air. Le coup de feu, strident avant la cacophonie, la panique. Elle a la réponse à cette question qu'elle s'était posée quelques jours plus tôt... C'était elle. Un cri strident qui s’élève à ses côtés alors qu'elle pause pour la dernière fois ses yeux sur son fils paniqué, qu'elle espère du plus profond qu'il sera épargné par cette horreur. Qu'il n'oubliera jamais qui il est et ce qu'il est, c'est la seule source de réconfort qui lui reste, que ce qu'il est pourra le sauver de cet enfer. Tout se déroule si vite, toutes ces pensées la traverse en une faction de seconde avant qu'elle ne s’effondre sur le bitume avec l'ultime interrogation : connaissait-elle son assassin ? Le dernier souffle expire alors que le corps heurte le sol, la balle lui a perforé le cou provoquant la marée rouge dans lequel son enfant panique et pleure du haut de ses onze ans. Son visage en est couvert alors qu'il s'enfouit contre la poitrine désertée de vie de sa mère. "Maman" prononce-t-il en boucle durant les longues heures qui suivent recroquevillé contre elle. Le destin avait choisit pour lui l'horreur.
" Toute innocence se souille inéluctablement. "
Gilles Leroy.
On donne bien des noms à cette chose. Amnésie, troue de mémoire, black out. Tous ont en commun la perte de plusieurs heures à plusieurs années d'une vie. On met ça sur le dos du traumatisme, du choque suite aux événements vue ou vécut et si la mémoire ne revient pas personne ne sait jamais ce qui a pu arriver durant ses maigres heures restant effacées à jamais de notre cerveau.
"Personne ne sait comment il a put survivre ?" "Personne, mais l'état dans lequel on l'a retrouvé il y a cinq ans laisse pensée qu'il est miraculé" "Cela équivaut à combien de temps ?" "Une semaine."
Le regard noir se pause sur la frêle silhouette assise dans la cours. Il dessine.
"Il passe presque tout son temps à cela." "Vous pensez à un dénis ?" "Non il se souvient parfaitement du meurtre de sa mère lorsque nous l'avons évoqué lors de nos séances." "Comme vous l'avez dit cela fait maintenant cinq ans, as-t-il des séquelles physiques ou mentales ? Un comportement étrange qui supposerait qu'il puisse être un risque pour lui-même ou les autres ?" "Il parle peu et est assez solitaire, mais rien ne suppose un quelconque problème mental, quoi qu'il soit advenue pendant ces sept jours suivant la mort de sa mère, c'est occulté et ne semble avoir laissé aucunes traces qui feraient de lui un risque potentiel." "Bien alors vous savez que nous n'avons pas le choix de le laisser partir. Nous ne pouvons pas les garder après seize ans, ils sont bien trop nombreux. Je vous laisse le lui annoncer et mettre en place les dispositions.... Vous avez retrouvé sa soeur ?" "Aucune trace d'elle, elle est sûrement morte pendant la guerre civile, la région où elle se trouvait a été la plus touchée par la purification ethnique..." "Eh bien nous n'avons qu'a espérer que Dieu garde cette enfant comme il a sût le faire jusqu'à présent."
Un jour il est venu, une simple phrase prononcée qui vous donne l'envie inexplicable de crier. Mais on reste bouche muette, le hurlement s'étouffe en nous, se heurte aux parois de notre corps. Et arrive ce que l'on savait pertinemment qu'il arriverait un jour, on doit partir. On y est jamais préparé. On est jamais préparé à entendre ce qui signifie que l'on a plus notre place ici, spécialement quand il n'y a plus nul part où l'on peut se sentir à sa place. On sait tous que ce jour dois arriver, certains en parlaient des fois, rêvant du monde et de la liberté. Pour moi cela ne signifiait qu'une chose, retrouver ce sentiment qui vous tétanise. Ressentir la peur. Peur de l'inconnu, peur de revoir le monde extérieur à ses murs devenu un refuge. Et quand j'ai demandé, demandé si ma sœur était là dehors, j'ai vue ce regard désolé, désolé et gêné voulant tout dire. J'étais tout seul. Ici aussi j'étais seul, seul et pourtant entouré, c'est un sentiment étrange de se sentir si proches de ceux qui nous entoure sans pourtant prononcer un mot. Je me demandais si dehors cela serait pareil. Si malgré la solitude il y'aurai aussi ce sentiment d'appartenance à quelque chose qui nous lie. La réponse est non. En signant les papiers on m'a donné quelques affaires, le maigre avec lequel on m'avait trouvé, quelques vêtements appartenant à tout le monde et personne à la fois et un peu d'argent. C'est bête, mais je ne savais absolument pas comment je pourrais m'en servir, comment l'utiliser, je me suis demandé si avec ces maigres bouts de papiers le monde pouvait avoir quelque chose à m'offrir. Si je sortirai des songes qui me hante en voyant le monde. La réponse était encore et définitivement non...
Un maigre sac sur les épaules il erre. Et maintenant ? Il ne s'était même pas retourné en sortant de l'orphelinat de fortune, à quoi cela aurait-il bien put servir après tout ? Il marche, sans savoir où aller, les yeux adolescents se posent sur les passants et les bâtisses. Regardent la ville meurtrie et pourtant toujours là, grande et monstrueuse, statique. Comme si les événements et le temps glissaient sur elle, la modifiant légèrement sans pouvoir jamais l'atteindre vraiment. Imprescriptible, toujours glorieuse malgré la déchéance passé de ses habitants et l'horreur qui s'y est déroulé. Comme si bien après nous elle serait toujours là et que toutes traces des horreurs dont ses murs ont été témoins oubliées. La nuit tombe et il marche toujours sans savoir ou il va, les rues deviennent plus sombres, les quartiers plus glauques au fur et à mesure qu'il avance dans la pénombre sans aucune difficulté, chaque son, chaque odeur, chaque détail amplifié par ses sens gagnant en puissance. Il voudrait se transformer, comme il s'y entraine depuis cinq ans maintenant le soir à l'abri des regards. Préservant le souvenir de sa mère à travers ce don, comme si avec le félin elle vivait encore à travers lui... Peut-être aussi car cela fait qu'il n'est jamais seul ? Ils sont deux, à jamais, jusqu'à la mort, un tout. Une lumière attire son attention à travers des vitres crasseuses. Et sans vraiment savoir pourquoi il entre dans le bar. L'odeur de l'alcool le saisit aux tripes, lui donne envie de vomir et pourtant elle donne cette envie d'essayer, que peut-être après il se sentirait moins perdu, moins apeuré. Le mec au bar donne la chaire de poule, il s’asseoit, la commande se passe de manière des plus aléatoires, au choix du barman. Le temps passe alors qu'il s’enivre, que l'alcool accroit sa sensibilité, ouvre davantage ses sens, qu'une lente euphorie prend possession de lui. Se sent-on toujours aussi bien en buvant ? Un frisson qui le saisit quand il s'assoit à côté de lui. Il est beau. Attirant et inquiétant, il essaye de l'ignorer, dans son regard il y'a quelque chose de mauvais. Il ne serait dire quoi, mais son instinct le sait, au plus profond de ses tripes. Il lui parle. Il ne veut pas lui répondre puis finit par le faire. Non pas de famille... Plus de famille... Quelqu'un qui l'attend ? Non personne ne l'attend plus nul part, seul... Parfaitement seul... Puis il part enfin, un sentiment de soulagement quand sa présence à côté de la sienne s'efface. Il reste là encore une heure, buvant davantage, pour se sentir mieux, car au final avec l'alcool nait l’oublie, l’oublie et l'euphorie. Puis il se lève enfin, il ne sait pas où il va... Pour le moment il s'en moque, le félin l'appel, il veut courir, courir encore et pour toujours. Il ne courrai pas ce soir, au bout de la rue le mouchoir s'est abattu sur sa bouche et son nez, une vague silhouette le toisant de ce regard malsain aperçut plus tôt... Puis le néant... Le noir complet. Chloroforme.
" La beauté s'use promptement par la possession ; au bout de six semaines, elle n'est plus rien pour le possesseur. "
Jean-Jacques Rousseau.
Le bruit de l'eau. Les vagues se heurtent aux parois de métal en un bruit sourd, étouffé. La mer puissante et terrifiante. Elle pleure. Ses larmes s’immiscent dans le métal, elles le rongent, le font frémir... L'odeur acre des algues, le gout du sel dans la bouche. Une impression ? Sensation ? L'humidité dans l'air putride de la cale. Un toussotement, un frémissement, le regard de topaze se pose sur ses semblables... Semblables et étrangers à la fois, pour la plus part il ne les connait pas, ne leur a jamais parlé. Mais il ressent ce sentiment, celui que malgré le silence quelque chose les lie les uns aux autres. La plus part sont des femmes, la plus part ne parle même pas sa langue. La blonde au fond n'arrête pas de tousser, de s'étouffer, il sent la mort flotter autour d'elle, la caresser de son étreinte et la mer pleure toujours, un sanglot alors qu'elle rugit et que les vagues se fracassent contre la carcasse métallique leur servant de prison mobile. Ils font le grand voyage, celui vers le nouveau monde et l'inconnu. Pour être vendu. Certains sont là depuis des années, des années interminables. Ce lien est là, la plus part n'avaient plus personne, perdu et seul, paumés dans une vie qui n'avaient plus de sens, jeunes et inconscient du danger et est advenue la rencontre qui a tout changé, qui les a emmené ici. Ceux qui ne manqueraient à personnes... Celles qui croyaient pouvoir s'extirper de leur condition, devenir danseuse ou actrices dans un monde meilleur, loin de la misère... Et regardez-les ces âmes errantes, elles n'ont plus rien, ne sont plus rien, l'ombre d'elles-même alors qu'elles voguent pour toujours plus de profit. Les enfants de l'est. Enfants déchus... Des voix qui résonnent comme un écho alors que la lumière faiblarde d'une torche vient transpercer les corps meurtries, recouvert de crasse, à l'agonie. Une voix. "Sortez la marchandise et préparez-les !"
Monde de profit et transaction. Vendre et acheté, être et avoir. Posséder et être possédé. Tout tourne autour de ces principes. Trafic. Nettoyés et astiqués, il faut vendre l'objet, en tirer le meilleur prix. Cela semble durer des heures, des heures d'attente qui suivent cet mise en valeur des produits. Certains visages ne sont plus là, la blonde toussant et s'étouffant quelques heures plus tôt a disparue. Dans le monde des bas fonds il n'y a qu'une fin possible pour une poupée cassée. On la jette. Cassée. Amas de poupées cassées qui ne doivent leur survie qu'à la résistance de leur enveloppe, quand bien même si leur âme est morte, leur esprit brisé. Une main qui saisit le bras avec violence, on les emmène. Ils ne sont plus que treize. Alignés tel une rangée de poupées désarticulées, les soldats de la beauté, instruments du sexe. L'immonde face émerge de l'ombre, il le reconnait, il le connait si bien ce visage, ce regard malsain et pervers... Puis apparaît l'autre, leurs regards sont si semblables... Monstrueux. La fumée de son cigare s'élève dans l'air, le cuir de ses chaussures italiennes crisse sous ses pas, inaudible pour un être humain. Il n'est pas humain. Son costard noir lui donne cet air élégant, celui des monstres d'affaire, il n'en a pourtant jamais vue, mais il le sait, c'est à ça qu'ils ressemblent tous. La fumée s'élève, volute gitane, attractive et délicieuse. Il les inspecte, un par un, en silence, et un par un ils doivent se déshabiller. Treize, deux hommes et onze femmes. Il s'arrête, le fixe de son regard pervers, la bête veut bondir et rugir, lui déchiqueter la face de ses crocs, la mastiquer jusqu'à ce que mort s'en suive. Il continue son inspection, sent les odeur des nuques avec une expression à faire mourir de peur un mort lui-même. Il recule, des mots échangés avec l'autre. La transaction est faite : deux hommes et sept femmes... Ils ne sont plus que neuf.
" Frères et sœurs se représentent dans le fantasme comme autant de morceaux d'un même corps, confortés en cela par leurs ressemblances physiques dont ils s’enorgueillissent où leurs parents pour eux "
Françoise Peille.
Le couloir semble ne jamais finir, long et sinueux. Macabre alors que les pieds le foulent avec la légèreté d'une plume, un sourire malsain qui se dessine sur les lèvres. Tant de temps pour atteindre son but... Atteindre la perfection, perfection pour la libération de sa condition. Ce soir est le grand soir. Et sur cette pensée un nouveau sourire esquisse ses fines lèvres rosées, son assurance éclipse tout, le félin s'attire les regards et les convoitise. Il est parfait.
Ce soir est le grand soir. Un sourire pernicieux qui se dessine sur les lèvres avides teintées de rouge. Le tissu noir flotte dans l'air alors que ses mains le porte à la peau avec la douceur d'une plume. Les formes s'y dessinent avec la grâce du diable. Un léger rire alors qu'elle se contemple une dernière fois dans le miroir. Le bruit des talons heurtent le sol avec la souplesse du chat alors qu'elle quitte la pièce.
Un cri. Un hurlement strident qui perfore la nuit, qui perfore la chambre d'hôtel miteuse, les griffes s'enfoncent dans la chaire dans l'extase des sens, dans la sauvagerie primaire. La langue parcourt la nuque ensanglantée avec avidité, le gout du sang qui explose dans la bouche tel un feu d'artifice. La peau basanée luit à la faible lumière, le sang la recouvre dans une délicieuse sensation de chaleur. Un léger rire rauque qui s'élève alors qu'il s'extirpe de sur le corps inerte de l'autre. La perfection dans l'horreur.
Un rire cristallin qui résonne mêlé aux complaintes d'agonies. Les crocs mordent à nouveau la chaire dans un élan sauvage. Le sang se répand d'avantage dans l'extase. Le jeu macabre alors que les griffes pénètres l'entre-jambe avec un sourire. Ils payent, ils payent tous à travers lui alors qu'il hurle. Elle sourit encore, émet un léger rire alors que le sang se projette sur son corps fin et musclé, Ishtar incarnée. Parfaite.
L'assurance bestiale. Il. Elle. Elle étreint totalement leurs êtres, les enlace de son baisé. Tout et un. Connu et inconnu, pile et face. Victimes et bourreaux brisant leur chaînes. Et le sentiment délicieux du triomphe qui les envahit. Le passé différent et commun qui les a brisé. Les enfants du chaos. Frère et sœur dans leur superbe, frère et sœur dans leur horreur. Félins ayant banni l'humain à jamais. Libres et sans remords, libres qui ne savent pourtant plus faire qu'une chose, se vendre pour survivre. La beauté a toujours un prix leur a-t-on dit, que c'est à leur beauté qu'ils devaient leur survie... Et ils ont appris de leurs bourreaux avec superbe. Le corps a toujours un prix. Pour toujours et à jamais des catins.
" La nature donne toujours la mort. "
Anonyme.
La tige se consume lentement. Dans l'air s'élèvent les volutes gitanes, nuages toxiques. L'herbe et le tabac s'embrasent en symbiose sous la bouffée, la lente inspiration. Le souffle se bloque un instant puis repart. La fumée à l'odeur si divine s'extirpe par sa bouche et ses narines. Les yeux fixent la pénombre, ignorant l'agitation ambiante, savourant la lune montante. Les yeux se perdent dans les méandres étoilés, y explorent l'inconnu, y voient le passé. Le marron s'y efface pour laisser le vert teinté de topaze s'y faufiler avec délice. Puis le passé s'efface et avec lui la douleur. Le sentiment de liberté, de bien-être. Calme et serein. Puis la réalité se rappelle à lui, elle revient tel un boomerang alors qu'un homme se fait jeté par la porte de service, totalement ivre. Un regard de dédain jeté à l'autre alors qu'il se met en mouvement, lâchant la tige consumée avant de l'écraser du bout du pied. Ivre, il veut sentir le liquide se répandre en lui et enflammer son être. Enflammer ses sens jusqu'à l'excès, les libérer de leur médiocrité humaine.
Il passe devant le vigile sans un regard, ses yeux ont leur éclat animal. Le sait-il ? Le vent l'avait conduit dans cette ville devenu la foire aux monstres. Peut-être étais-ce pour cela qu'il était venu ? La ville aux vampires qui faisait régulièrement la une des journaux. Pas que l'actualité l’intéresse spécialement, mais on ne peut ignorer indéfiniment ce que tout le monde sait. Et puis il était curieux et avait quelques comptes à régler. Après tout c'était ici qu'il aurait dût finir avant son "évasion" dans le sang. Cette nuit là il avait filé, disparu de la circulation, il n'avait eut aucune surveillance pour ce client. On l'avait escorté puis ils étaient repartit, prêt à le récupérer une heure plus tard. Il était mort en quinze minutes. Et l'idée de leur visage déconfit face au cadavre lacéré et déchiqueté lui tire un profond sentiment d'euphorie. Il sourit. Il aurait dût finir ici après ce soir là, dans un des bordel de cette ville rongée par les sangsues. Ils devaient au moins leur accordé une chose, elles assumaient pleinement les monstres qu'elles étaient. Au final elles n'étaient rien d'autre que l'humanité enfin révélée.
Sa silhouette déambule entre les corps avec grâce et fluidité vers un point fixe. Le bar. Il y picolerait en attendant. Faisant glisser la veste en cuir de ses épaules dévoilant la brûlure sur sa nuque presque résorbée. Simple tee-shirt noir en colle V cintré et prêt du corps. Il n'était pas massif et pourtant loin d'avoir était oublié par la nature. Svelte et musclé. Félin. Un rhum pur. Il avait aimé le rhum dès la première goute dans son gosier. Et là ce soir il était loin de sa rage perpétuel. S'amuser. Il voulait s'amuser et des jeux il en connaissait. Oui il connaissait plusieurs jeux très amusant. Seul manquer encore la souris pour les pratiquer.
Dernière édition par Thaïs L. Vasilis le 24/1/2013, 13:50, édité 22 fois
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Sujet: Re: "Sens mon cul se serrer... Sens ta chaire se déchirer et tes os éclater. Je t'avais dis que je te mangerai..." - Thaïs [1oo%] 13/12/2012, 21:44
En fait ce post était inutile
Dernière édition par Thaïs L. Vasilis le 18/12/2012, 21:14, édité 1 fois
KILLING LEEN
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Sujet: Re: "Sens mon cul se serrer... Sens ta chaire se déchirer et tes os éclater. Je t'avais dis que je te mangerai..." - Thaïs [1oo%] 13/12/2012, 21:49
Bienvenue toi, roh je suis preum's!!!
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Sujet: Re: "Sens mon cul se serrer... Sens ta chaire se déchirer et tes os éclater. Je t'avais dis que je te mangerai..." - Thaïs [1oo%] 13/12/2012, 22:31
Re bienvenue alors si j'ai bien compris Bon courage pour la suite de ta fiche ! ^^
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Sujet: Re: "Sens mon cul se serrer... Sens ta chaire se déchirer et tes os éclater. Je t'avais dis que je te mangerai..." - Thaïs [1oo%] 13/12/2012, 22:51
Merci =)
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Sujet: Re: "Sens mon cul se serrer... Sens ta chaire se déchirer et tes os éclater. Je t'avais dis que je te mangerai..." - Thaïs [1oo%] 13/12/2012, 22:57
*s'installe ici et ne bouge plus*
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Sujet: Re: "Sens mon cul se serrer... Sens ta chaire se déchirer et tes os éclater. Je t'avais dis que je te mangerai..." - Thaïs [1oo%] 13/12/2012, 22:59
Yaya
*-*
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Sujet: Re: "Sens mon cul se serrer... Sens ta chaire se déchirer et tes os éclater. Je t'avais dis que je te mangerai..." - Thaïs [1oo%] 13/12/2012, 23:32
Oh dear, Joseph Gordon-Levitt.
(J'veux un lien. Quoi qu'il arrive, j'veux un lien. )
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Sujet: Re: "Sens mon cul se serrer... Sens ta chaire se déchirer et tes os éclater. Je t'avais dis que je te mangerai..." - Thaïs [1oo%] 14/12/2012, 00:20
Merchi =D
Sans pb mzelle =)
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Sujet: Re: "Sens mon cul se serrer... Sens ta chaire se déchirer et tes os éclater. Je t'avais dis que je te mangerai..." - Thaïs [1oo%] 14/12/2012, 08:03
~ Moi aussi je veux, moi aussi je veux
Citation :
" Pour faire figure dans l'histoire, il faut massacrer par millions. "
~ Épouse-mewaa :21:
(Un caracal ... oww :63: -> joueuse speaking, le perso te fout un coup de pieds au fesses pour terminer plus vite )
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Sujet: Re: "Sens mon cul se serrer... Sens ta chaire se déchirer et tes os éclater. Je t'avais dis que je te mangerai..." - Thaïs [1oo%] 14/12/2012, 16:06
R bienvenu?
bonne chance avec ta fiche :)
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Sujet: Re: "Sens mon cul se serrer... Sens ta chaire se déchirer et tes os éclater. Je t'avais dis que je te mangerai..." - Thaïs [1oo%] 14/12/2012, 16:33
Merci =D
Han Dichen !!!!! Trop bon choix *----* Je sens qu'on va bien s'entendre =D (ou pas ==>)
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Sujet: Re: "Sens mon cul se serrer... Sens ta chaire se déchirer et tes os éclater. Je t'avais dis que je te mangerai..." - Thaïs [1oo%] 14/12/2012, 18:04
Ya une fille dans ma classe qui s'appelle Thaïs Sinon, re-bienvenue Yaya ^^
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Sujet: Re: "Sens mon cul se serrer... Sens ta chaire se déchirer et tes os éclater. Je t'avais dis que je te mangerai..." - Thaïs [1oo%] 14/12/2012, 22:43
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Sujet: Re: "Sens mon cul se serrer... Sens ta chaire se déchirer et tes os éclater. Je t'avais dis que je te mangerai..." - Thaïs [1oo%] 15/12/2012, 01:41
Putain Gigi ce kit, t'as fumé quoi oo ?
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Sujet: Re: "Sens mon cul se serrer... Sens ta chaire se déchirer et tes os éclater. Je t'avais dis que je te mangerai..." - Thaïs [1oo%] 15/12/2012, 08:57
Un cadeau...xD
Puis tu peux parler avec ton spoiler, toi!!!!
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Sujet: Re: "Sens mon cul se serrer... Sens ta chaire se déchirer et tes os éclater. Je t'avais dis que je te mangerai..." - Thaïs [1oo%] 15/12/2012, 12:54
XD. J'vois pas de quoi tu parles O__O
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Sujet: Re: "Sens mon cul se serrer... Sens ta chaire se déchirer et tes os éclater. Je t'avais dis que je te mangerai..." - Thaïs [1oo%] 15/12/2012, 16:50
Merci x)
Putain vous êtes vraiment fidèles à vous même : trolls lannilooser =D
==>
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Sujet: Re: "Sens mon cul se serrer... Sens ta chaire se déchirer et tes os éclater. Je t'avais dis que je te mangerai..." - Thaïs [1oo%] 16/12/2012, 20:50
IL EST REVIENDUUU IL EST REVIENDUUUUUU J'me suis régalée à écouter les musiques
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Sujet: Re: "Sens mon cul se serrer... Sens ta chaire se déchirer et tes os éclater. Je t'avais dis que je te mangerai..." - Thaïs [1oo%] 17/12/2012, 16:42
Oh yeah =D Cimer nimus =D
Han !!! Nimus l'anus *---*
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Sujet: Re: "Sens mon cul se serrer... Sens ta chaire se déchirer et tes os éclater. Je t'avais dis que je te mangerai..." - Thaïs [1oo%] 18/12/2012, 21:08
Désolé du double poste, mais voilà je crois que j'ai terminé =D
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Sujet: Re: "Sens mon cul se serrer... Sens ta chaire se déchirer et tes os éclater. Je t'avais dis que je te mangerai..." - Thaïs [1oo%] 18/12/2012, 21:47
Sale troll looser toi même. :05:
DEAD LIKE ME
SIGNALEMENT : Batard dégénéré destructeur d'innocence. HABILITIES : Nécromancie, traditions gitanes, vagabonds sujet à la possession. OFFICE : Nécromant, il a une petite clientèle et ne désire pas plus. Arrondis ses fins de mois en jouant au faussaire d'artéfacte et de grimoires. Il vent également son sang sur le marché noir. SERENADE : ULVER - Darling didn't we kill you? | Hellraiser main theme
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Niklaus L. Bălan
FONDA Ϟ Pervers malsain psychotique.
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Sujet: Re: "Sens mon cul se serrer... Sens ta chaire se déchirer et tes os éclater. Je t'avais dis que je te mangerai..." - Thaïs [1oo%] 18/12/2012, 21:48
Noté pour la fiche terminée! On s'en charge dès que possible!
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Sujet: Re: "Sens mon cul se serrer... Sens ta chaire se déchirer et tes os éclater. Je t'avais dis que je te mangerai..." - Thaïs [1oo%] 18/12/2012, 22:19
Quelle répartie mon Gigi c'est stupéfiant
*baaf*
Ok m'dame =D merci
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Sujet: Re: "Sens mon cul se serrer... Sens ta chaire se déchirer et tes os éclater. Je t'avais dis que je te mangerai..." - Thaïs [1oo%]
"Sens mon cul se serrer... Sens ta chaire se déchirer et tes os éclater. Je t'avais dis que je te mangerai..." - Thaïs [1oo%]