➽ date et lieu de naissance. J'ai vu le jour le 22 Janvier 1714 sous une nuit d'orage dans la région du Suabe du Royaume de Prusse de Frédéric-Guillaume 1er de Prusse ➽ nationalité. Prussienne, mais aujourd'hui je dispose de la nationalité Allemande et Américaine. Néanmoins, dans mon coeur je resterais pour toujours un Prussien ➽ nom du sire. Loukas Hofer, un Vampire allié aux Habsbourg et conseiller particulier de l'Archiduchesse souveraine d'Autriche Marie-Thérèse 1er ➽ date de l'étreinte. Le 19 Août 1758, dans un cachot ➽ statut. Anarch. Pour moi les Lois Vampiriques et les Maîtres de ville ne sont que des absurdités. De plus, j'ai juré fidélité à la Maison des Hohenzollern jusqu'à ce que la mort me happe. Néanmoins, si un Maître Vampire désire que je rentre dans sa cour, il devra s'y prendre que d'une seule manière, me battre dans un combat au sabre. Le premier qui ne pourra plus tendre son arme, sera considéré comme le perdant. J'étais réputé comme étant le meilleur sabreur du Royaume de Prusse, et ce titre était fondé puisqu'à ce jour, je ne suis jamais rentré sous les ordres d'un Maître Vampire ➽ discipline. Serpentis de niveau trois ➽ camp. Comme dit plus haut, je suis un solitaire, mais si je rentre dans les rangs d'un Maître, je lui jurerai fidélité jusqu'à ce que la mort m'attrape, et me libère de ce fardeau de vie éternelle ➽ état civil. Célibataire, je n'ai jamais été épris pour quelqu'un et ce depuis deux siècles et demi ➽ lieu d'habitation. Le quartier des Vampires, je ne vois pas d'autre endroit où je pourrais vivre en toute tranquillité ➽ métier. J'ai dû faire énormément de métiers divers et variés pour pouvoir me fondre dans la masse. Mais depuis trente ans, je n'en exerce plus qu'un, et c'est celui de Maître d'Armes ➽ étiquette qui vous est collée. On me perçoit comme un homme froid, peu chaleureux et inamical. Ce comportement est sans doute dû au fait que je n'ai jamais réussi à me faire une place dans ce monde et que je regrette ma vie d'homme mortel. Je vis comme une sorte de fantôme errant décennie après décennie

Le trait de caractère qui ressort le plus chez moi n'est autre que ma loyauté. Quand j'étais encore un homme, j'appartenais à la Maison des Hohenzollern où j'y avais comme fonction d'être le garant de la sécurité de ses membres. Mais quand Frédéric II de Prusse accéda au trône pendant la tourmente de la Guerre de Silésie, il me nomma Chef des Infanteries, devenant ainsi un de ses bras droit. En accédant à ce titre, je lui jurais fidélité jusqu'à la mort, et que chaque fois que je porterais ses armoiries, je me battrais pour son honneur. Et j'ai tenu pendant tout mon vivant à respecter ce serment qui était pour moi bien plus important que ma propre vie. Jamais dans mon existence, je n'ai eu une once d'envie de trahison, cela ne faisait pas partie de mon éducation. C'est pour cette raison que les traites n'ont pas leur place pour fouler les mêmes terres que moi. D'où ma passion pour traquer ces Judas, dans ma vie d'homme ceux qui ne respectaient pas leur engagement, méritaient la mort. Tout le monde savait dans l'armée que celui qui désertait le champ-de-bataille subirait la peine capitale, la mort. Un jour, j'ai été trahi par l'un de mes meilleurs éléments, il était comme un frère pour moi. Le voir rejoindre nos ennemis m'ont fait comprendre que les hommes de parole sont bien trop peu nombreux dans ce monde. Frédéric II de Prusse savait pour cette traitrise, et il me proposa même de ne pas m'en occuper, d'envoyer quelqu'un d'autre faire cette besogne, car il ne voulait pas j'assassine celui qui avait été mon ami. Néanmoins, je me suis moi-même occupé de ce Judas, lui tranchant la tête et la ramenant au camp pour qu'elle soit exposée devant tous. Mais, l'Empereur avait fait preuve de générosité à mon égard on ne m'obligeant pas à m'occuper de ce scélérat qui nous avait trahis, et j'ai pu me rendre compte que la loyauté que je lui avais offerte serait la seule loyauté que je donnerais pour un homme, me jurant que je trépasserais pour cet individu, et pour personne d'autre. Mais le destin en a voulu autrement, en m'offrant l'immortalité. Malgré cela, et ceux depuis la mort de Frédéric II de Prusse, je n'ai plus jamais prêté serment de fidélité à qui que ce soit. D'une certaine manière je sers toujours ce maître qui n'est plus de ce monde.

Mes principales qualités n'ont pas changé entre ma vie d'homme mortel et ma vie de Vampire, au contraire elles ont même été amplifiées. J'ai toujours été un homme courageux, ne reculant jamais devant l'adversité, me battant toujours tant que je serais capable de me tenir debout, et de brandir mon sabre dans la direction de mon ennemi. Mon père me disait sans cesse que les hommes courageux seront ceux qui auront les morts les plus glorieuses. Étant éduqué sous ce credo, je ne rêvais que d'une chose quand j'étais un jeune homme, mourir sur un champ-de-bataille entouré de cadavres de mes adversaires. Cela peut paraître macabre de souhaiter sa mort quand on est jeune, mais je ne désirais pas trépasser comme un vieillard sur un lit de mort, je voulais voir mon sang jaillir de mes plaies, ma vue se brouiller, et mon cœur cessé de battre sur un terrain boueux pendant que le soleil se coucherait. Grâce à ce rêve, j'étais bien plus téméraire que les autres soldats, n'hésitant pas à me mettre dans les pires situations même si ces dernières étaient critiques. J'étais toujours le premier au combat et le dernier à revenir. Grâce à ce courage, et à cette témérité, je me suis fait un nom ainsi qu'une place dans la Maison des Hohenzollern.
Néanmoins, j'avais un très mauvais caractère quand je faisais la guerre. Quand je voyais mes frères d'armes être pétrifiés par la peur, je les menaçais d'avancer sous peine de les punir moi-même. Certains me considéraient comme étant le Diable des champs-de-bataille. Tous savaient que les faibles pour moi ne servaient que de chair à canon, et qu'il n'y avait que les forts qui pouvaient partager mes succès. Si je faisais preuve d'une telle mentalité, c'était avant tout pour pousser ces hommes à se surpasser, à élever leur condition, et donc de ne plus être de la chair à canon, mais des hommes forts. Malheureusement cette envie de pousser les autres à devenir plus fort a disparu quand je suis devenu une créature de la nuit. Je suis maintenant incapable d'éprouver la moindre empathie pour ces individus, car je me considère comme étant au-dessus du lot, et qu'il n'y a personne qui puisse m'égaler et partager mes victoires. On peut donc dire que je suis un homme froid, inamicale et qui se moque royalement des autres.

Aussi étonnant que cela puisse le paraître, je n'éprouve aucune once de remord ou de pitié à tuer l'un de mes semblables. Je suis tout à fait capable de planter un pieu dans le cœur ou décapiter la tête d'un Vampire si ce dernier ne me plait pas. Après tout, je tuais bien des hommes mortels quand j'étais un soldat pourquoi ne pourrais-je pas tuer aussi des suceurs de sang ? Ce serait hypocrite de dire, je ne touche pas aux Vampires, car ce sont mes frères, alors que pendant une vingtaine d'années, je tuais hommes et femmes. C'est pour cette raison que je ne comprends pas les Lois Vampiriques, la nature primaire de l'homme est de tuer son prochain, alors pourquoi aller à l'encontre de cela, car avant nous étions tous des mortels. Partant de ce principe, je ne me vois pas respecter ces lois qui sont pour moi une absurdité et qui ont dû être écrites par des Vampires cherchant à faire peur aux Vampires plus faibles, et donc de les empêcher de se soulever contre eux de peur de voir leurs pouvoirs leur échapper.

À cause de ma condition vampirique, il m’est impossible de goûter aux bains de soleil. Je suis naturellement obligé de rester chez moi et d’attendre que l’astre de feu se couche vers l’horizon pour quitter ma tanière. Pour que l’attente ne soit pas trop longue, je dors une bonne partie de la journée, et quand je suis réveillé et que la nuit ne s’est toujours pas levée, j’écoute de la musique classique ou un opéra en faisant la cuisine, car oui j’aime cuisiner la journée, c’est une sorte de passe-temps.
Quand la nuit arrive, du lundi au vendredi je donne mes cours d'escrime à mes élèves qui prennent justement les cours du soir que je propose. Une fois les cours achevés, l'horaire approximatif est de vingt-trois heures, je m'adonne à mon petit plaisir, la chasse. Je n'ai pas d'endroit de prédilection pour trouver mes proies, mais il est vrai que je rôde dans de nombreux bars où je séduis à la fois femme et homme, pour ces derniers j'utilise l'hypnose. Il faut noter, que je ne tue pas tout le temps, il m’arrive de laisse en vie certaines proies, car elles pourront toujours me resservir de repas un autre soir. Après avoir fait un bon festin, et cela n'arrive pas tous les jours, je me rends dans les cercles de jeu de la ville. Depuis de nombreuses décennies, je pratique le Poker, et c'est toujours un plaisir d'y jouer même après toutes ses années et toutes les mains que j'ai pu avoir au cours des milliers de parties jouées.
Le Week-end, j’adopte un emploi du temps différent, dans la mesure où je ne me refuse rien, je n’en dirais pas plus, si vous voulez savoir à quoi ressemble mes week-end, vous n’avez qu’à me suivre.

Je suis quelqu'un de très méticuleux à tendance paranoïaque. Quand je sors la nuit, je fais attention de ne pas me faire suivre par quiconque. D'une certaine manière, j'assure mes arrières en me montrant prudent, car après deux siècles d'existence on commence à connaître le genre humain ainsi que les autres CESS. Alors, avec la Révélation la prudence est de mise, même pour quelqu'un comme moi. Dès que je ne suis plus chez moi, je ne me sépare jamais de mes deux pistolets, l'un contient des balles en argent, l'autre des balles en bois.
Étant issu de la noblesse, j'ai pris l'habitude d'être toujours impeccable devant autrui, je ne quitte jamais mon domicile sans être vêtu d'un costume, et ce même pour aller à la salle d'arme. Néanmoins, je me permets de porter des vêtements plus contemporains quand je suis chez moi. Il n'y a pas besoin d'être stricte quand on est seul.

J'aime :


➽ Boire du café à une terrasse.
➽ Chasser la nuit.
➽ Jouer au Poker.
➽ La littérature comme les ouvrages philosophiques.
➽ Les femmes.
➽ Lire le journal pour être au courant des dernières informations.
➽ L’escrime.
➽ L’opéra, la musique classique.

Je n'aime pas :


➽ Internet.
➽ La télévision.
➽ Le bruit.
➽ Les chasseurs de Vampires.
➽ Les magazines people.
➽ Les Métamorphes et Lycans.
➽ Les partisans, descendants des Habsbourg.
➽ Les sorciers et médiums.
➽ Ne pas boire du sang humain à la source.

Je suis un vrai Vampire, moi ! Je ne me nourrie que d'être humain. Jamais je ne pourrais changer ma condition de carnivore, je préfère que l'on me plante un pieu dans le bras que de me faire boire du sang animal. Cela fait deux siècles que je suis au sang humain, ce n'est pas en claquant des doigts que je vais changer mes habitudes du jour au lendemain. J'aime planter mes crocs dans les cous gracieux de ces demoiselles qui se baladent seules dans les rues. Je prends un malin plaisir à tenir leurs cheveux ainsi que leur taille pendant que j'extrais le sang qui circule dans leurs veines. Néanmoins, je ne les tue pas. Et oui, je les laisse en vie, car je pense toujours à la fois d'après. Mais cette générosité que j'octroie à la gente féminine ne touche pas les hommes. Quand je suce le sang d'un mâle c'est jusqu'à ce qu'il n'en reste plus une goutte. Ne me demandez pas pourquoi je fais du favoritisme, c'est comme ça et point barre.
Mes techniques de chasse évoluent en fonction de l'environnement. Par exemple, si je me trouve dans un bar, j'utiliserai mon charme qui est en principe suffisant pour attirer une demoiselle qui m'aurait plu au premier coup d’œil. Si cette dernière est séduite, je l'emmènerai dans une ruelle - je prétexterais la ramener chez moi et que c'est un raccourci - pour lui sucer son sang. Après, je lui effacerais ce douloureux souvenir grâce à l'hypnose. Si je suis dehors, je ferai preuve de ruse et de malice pour attraper ma proie, me cachant dans l'obscurité afin que cette dernière ne me remarque pas. En principe cette méthode est plutôt réservée aux poches de sang mâles.

Vous savez ce qu'octroie la condition d'un Vampire de base, non ? Je vais donc vous faire un petit rappel. Comme mes congénères, je dispose d'une force surhumaine ainsi qu'une vitesse surnaturelle qui me permettent d'être un redoutable prédateur les nuits, ce qui laisse peu de chance survie à mes proies, mais c'est la chaine alimentaire qui veut cela. Mes sens sont bien plus développés que ceux des Hommes, j'ai une ouïe parfaite, un odorat qui me permet de sentir le sang à des kilomètres et de m'en lécher les babines, quant à ma vue cette dernière n'est parfaite que quand le soleil se couche. Avouez quand même que la Nature ne nous a donné que des qualités. Nous sommes des êtres parfaits, et comme si cela ne suffisait pas, nous disposons de l'hypnose en plus pour manipuler les faibles mortels. Je dois avouer que ce don est celui que j'utilise le plus fréquemment, sans doute parce que c'est le plus drôle. Néanmoins, il y a une capacité que je ne dispose pas alors que je le devrais, il s'agit de la Télépathie. Je suis incapable de lire ou bien de capter des phrases de l'esprit d'un homme. Le bon Dieu a dû voir que j'étais trop parfait, alors il a décidé que je naîtrais sans ce don, mais cela ne me dérange pas, car je dispose d'un pouvoir bien plus excitant que cette Télépathie à deux balles.
En effet je suis un adepte de la discipline du Serpentis, et je suis au stade de la Peau de Aspic. Cela signifie que je maîtrise les trois premiers niveaux de cet art, et je peux vous certifier que je sais très bien combiner ces talents à mes autres atouts. Le fait de transformer sa peau en écaille peut s'avérer très utile lorsque l'on affronte des assaillants utilisant des crocs et des griffes. Cette peau m'a sauvé plus d'une fois, même si elle n'est pas infaillible. Avoir la discipline Serpentis dans son éventail de pouvoir, permet également de transformer sa langue en une langue longue et fourchue. Je dois vous avouer que j'adore la faire apparaître quand j'attrape un homme et la lui montrer pour que la peur soit encore plus stimulée. C'est un peu pervers, mais tellement jouissif d'un autre côté. J'ai également hâte de découvrir les autres niveaux de cette discipline et de pouvoir les utiliser, car c'est la puissance à l'état pur qui est réservée uniquement aux Vampires de hauts vols. Malheureusement, je vais devoir me montrer encore patient, et attendre quelques décennies encore, mais après tout j'ai toute l'éternité devant moi, ce n'est pas comme si j'allais mourir dans cinquante ans.

Le fait que les hommes sachent que nous existons, et que nous ne sommes pas des histoires à faire peur pour des enfants a considérablement bouleversé les mœurs de toutes les sociétés. Personnellement, au début j'étais assez réfractaire par rapport à la Grande Révélation, mais avec les années elle a son bon côté des choses. Par exemple les autres CESS vont devoir suivre le mouvement, et certains d'entre elles vont sans doute être mal perçues. La preuve avec les Lycans, ces derniers sont considérés comme porteur d'une grave maladie, alors que nous les Vampires nous sommes comment dire... des êtres qui plaisent et fascinent les mortels.
Néanmoins, je suis conscient que cette révélation va nous porter plus de mal que du bien, pour le moment nous sommes dans la bonne spirale positive, mais dans quelques temps, la roue tournera et les hommes prendront les armes, et ils essayeront de nous exterminer. Avec un peu de chance, cela arrivera dans quelques années, mais il serait stupide de dire que cela ne nous touchera pas, parce que nous sommes les plus beaux.

J'ai toujours été désireux de protéger mon corps et de le laisser comme on me l'avait donné, c'est-à-dire sans aucunes marques visibles. Dans ma vie de soldat pour le Royaume de Prusse, j'ai bénéficié de beaucoup de chance de ne jamais hériter de cicatrices permanentes dues à des blessures profondes. Ce n'est donc pas aujourd'hui que je vais me faire faire des tatouages, pour abimer ce corps intact et parfait. Néanmoins, ce dernier possède une anomalie que l'on ne peut pas percevoir du premier regard. Je souffre de ce que l'on appelle de Situs Inversus Totalis, en d'autres termes mes organes internes sont inversés par rapport à ceux d'un individu lambda. Cela peut paraître effrayant, mais il y a certains attraits de souffrir de cette maladie. Un jour un chasseur avait réussi à me planter un pieu dans la poitrine, malheureusement pour lui il ne savait pas que mon cœur se trouvait à droite plutôt qu'à gauche. Résultat des courses, il est mort. Comme quoi cette maladie peut s'avérer être un avantage pour un Vampire.

Prologue : 1714 – 1739

« Tends mieux ton bras Niklaus si tu veux transpercer le cœur de tes ennemis ! » À bout de force, les jambes tremblantes et le visage en sueur, je voyais le regard sombre de mon paternel. L'expression sur sa mine en disait long sur son comportement. Il n'était pas fier de moi, ses prunelles noires étaient pleines de mépris, et je ne pouvais rien faire pour inverser la tendance. J'étais faible, indigne du nom que je portais et de la fonction à laquelle j'aspirerai. Être le bras armé des Hohenzollern était un honneur, et ma famille avait été choisie parmi tant d'autre pour occuper cette position. Cela faisait maintenant quatre générations que les Weidmann servaient la Famille Royale de Prusse, et j'étais la cinquième. Mon éducation se résumait en deux mots : servir et combattre pour les Hohenzollern. Mon père était le maître d'arme de la Maison, il était donc mon instructeur et mon professeur. C'était une école de la vie très dure et qui ne me laissait pas beaucoup de temps pour penser à moi. En fait, je n'avais pas à faire de projection de mon futur, ce dernier était déjà tout tracé, permettre aux Hohenzollern d'être la plus grande Maison du Vieux Continent.
C'est quand mon paternel trépassa lors d'une rixe avec les partisans des Habsbourg que je pus commencer à découvrir les joies du monde. Âgé seulement de dix-neuf ans, j'étais encore trop jeune pour prendre la succession de mon père, c'était donc mon oncle qui s'occupa de cet intérim en attendant que je devienne un vrai homme et que mon courage et ma force se forgent dans des batailles. Mais avant de goûter à l'ivresse du sang et des éclats de métal, je profitais de ma jeunesse et des femmes. Grâce à mon statut, je n'hésitais pas à jouir de ce dernier, obligeant les plus belles paysannes à venir dans mon lit avec ou sans leur consentement. Mais, je fus très vite recadré par mon oncle qui n'appréciait guère mon attitude, ce dernier trouvait que je salissais notre famille en agissant de la sorte. Énerver de ne pas pouvoir faire ce que je désirais, je lançais un duel à cet oncle qui ne rêvait que d'une chose : voir son fils devenir le futur garant de la sécurité de la Maison des Hohenzollern à ma place. Je savais qu'il était heureux d'avoir pris la poste de mon père, car il en avait toujours rêvé, lui le frère cadet. Mais son rêve se brisa lorsque ma lame glacée vint transpercer sa poitrine. Quand le corps de mon oncle tomba sur le sol, je repensais aux paroles de mon paternel me disant d'avoir le bras plus ferme pour terrasser mes assaillants. Mort, sa place me revenait, et je la recevais des mains du monarque, Frédéric-Guillaume 1er de Prusse. J'étais le plus jeune Weidmann à accéder à ce titre puisque je n'avais que vingt ans et qu'il était coutume d'obtenir ce rang que qu'en on avait plus de vingt-cinq ans.
Pendant les cinq années qui suivirent, je protégeais la famille et l’Empereur dans ses déplacements, mais mon rôle prit une autre tournure lors de la Guerre de Silésie.

Chapitre I - La Guerre de Silésie : 1740 – 1758

Le 31 Mai 1740 est une date qui restera à jamais graver dans ma mémoire, car c’est le jour où est mort Frédéric-Guillaume 1er de Prusse, mais également le jour où son fils Frédéric II de Prusse accéda à la fonction suprême. Je ne connaissais que trop bien ce nouvel Empereur, car nous avons vécu dans le même domaine, il était mon meilleur ami, et je le considérais comme mon grand-frère étant donné qu’il était mon ainé de deux ans. Notre relation était assez particulière, puisque même en étant au sommet de la Hiérarchie, j’étais encore son ami et il me traitait comme tel même si cela n’était pas du goût de ses conseillers qui me voyaient juste comme un soldat.
En décembre de la même année, mon ami Frédéric II de Prusse décida de reconquérir la Silésie pour qu'elle soit de nouveau une contrée Prussienne. Si Frédéric souhaitait se lancer dans cette entreprise, c'était parce que nos rivaux Autrichiens étaient en pleine guerre de succession, et que c'était le moment où jamais. À mon grand étonnement, Frédéric plaça toute sa confiance en moi et me mettant à la tête de cette expédition. Néanmoins, cette entreprise devint une guerre qui dura moins de deux ans, elle se termina le 11 Juin 1742 par le traité Breslau qui annexa la quasi-totalité de la Silésie à l'Empire de Frédéric II de Prusse. Ce succès permit à mon ami de montrer ses qualités de Monarque et de chef, mais il ne m'oublia pas. Lors de la Bataille de Chotusitz en Mai 1742, je me suis fait un nom ainsi qu'une réputation : Das Schwert schwarz und weiß [L'épée blanche et noire]. Cette rixe fut une véritable boucherie, et nous étions sur le point de perdre, car la cavalerie fut presque entièrement détruite. Mais étant placé à la tête de l'infanterie, mes hommes et moi-même nous n'abandonnèrent pas et cela fut payant puisque la victoire fut pour Frédéric. Les Autrichiens furent repoussés. Lorsque la Guerre de Silésie fut terminée et ce fait d'arme mettait en avant mes qualités auprès des conseillers de l'Empereur Prusse, Frédéric décida de me faire l'un de ses bras-droit en me nommant Chef des Infanteries Prussiennes. Devant une telle générosité et en me sentant redevable, je lui jurais fidélité jusqu'à ma mort, et que je porterais toujours les armoiries des Hohenzollern fièrement.

Une deuxième Guerre de Silésie éclata quelques années plus tard. Cette dernière conforta davantage mon nouveau rang et la détermination de Frédéric II de Prusse de faire de sa nation la plus grande. Entre 1946 à 1755, je n'étais plus le chef des Infanteries Prussiennes, mais l'un des gardes rapprochés de mon ami, car nous n'étions plus en guerre, mais il voulait que je sois à ses côtés et que je le protège. En 1956, nous fûmes de nouveau en guerre pour la Silésie, les Autrichiens aidés cette fois-ci des Russes, des Français, des Saxes et j'en passe décidèrent de reprendre la Silésie à Frédéric. Je repris donc mes fonctions comme on me le demanda. Mais pour la première fois, notre armée subissait plusieurs revers ainsi que des défaites. Nos ennemis s'étaient montrés plus perfides, puisqu'ils avaient infiltré nos rangs. Le 8 Aout 1758, je fus capturé lors d'un déplacement sur un champ-de-bataille. Je savais que cela allait être un coup dur pour Frédéric, perdre un être aussi proche allait forcément le miner. Néanmoins, j'avais peur de servir de sorte de monnaie d'échange, et je me refusais que l'on m'utilise pour un chantage. Je m'étais préparé à mettre fin à mes jours en avalant ma langue après l'avoir coupé à l'aide de mes dents lorsque les gardes qui me surveillaient dans mon cachot sauront occuper. Mais il en fut autrement. Un homme ou plutôt un monstre pénétra dans ma prison, il se présenta à moi, Loukas Hofer conseiller de l'Archiduchesse et Vampire par la même occasion. Cet homme m'expliqua les raisons pour lesquelles j'avais été capturé. Il voulait me transformer en Vampire et qu'ensuite j'assassine l'Empereur de Prusse. Une fois l'explicitation faite, il se jeta sur moi et planta ses canines acérées dans ma gorge. Chaque seconde qui défilait était une torture, je sentais mes forces m'abandonner, mon coeur se ralentir, j'étais en train de mourir. Alors, que je pensais que ma vie s'achevait, l'homme me fit boire son sang de force, jamais je n'avais goûté ce liquide, je préférais le voir couler des plaies de mes ennemis. Puis la Mort m'emporta.
C'était une douleur violente qui me réveilla ou plutôt qui me ramena à la vie. J'avais mal, et je sentais en moi une envie indescriptible de sang. J'étais devenu un monstre. L'homme qui m'avait transformé pénétra dans mon cachot, et il n'était pas seul. « Régale-toi, tu as une mission à effectuer très prochainement ! » Loukas s'en alla, et me laissa seul avec l'autre prisonnier, ce dernier avait plusieurs plaies au visage, et son sang dégoulinait sur ses joues. Mon cœur commença à s'emballer, une force étrangère me submergea m'obligeant à me jeter comme un animal sur le pauvre détenu et à le vider de son sang. C'était bon, que dis-je c'était jouissif. J'en voulais encore, et j'hurlais pour que l'on m'apporte un nouveau festin. Mais rien, je tournais en rond dans mon cachot attendant que les journées passent. Le Vampire qui m'avait transformé revint me voir quatre jours après sa dernière visite. Il m'attrapa par la gorge et me fit une sorte d'hypnose m'obligeant à tuer Frédéric II de Prusse et de me lancer dans cette entreprise dès que je sortirais de mon cachot. Si les ennemis de mon ami avaient décidé de ne plus me nourrir, c'était pour m'affamer et que je devienne un véritable boucher lorsque j'entrerai dans le camp Prussien où se trouvait Frédéric. Le conseiller de l'Archiduchesse me précisa également que je ne pouvais voyager que de nuit, car les rayons du soleil me seraient mortels si ces derniers venaient à me toucher. Comme convenu, je fus libéré, et je me suis mis en route pour le camp où se trouvait Frédéric II de Prusse. Le trajet fut long, trois jours ou plutôt trois nuits. Quand, je suis arrivé à la base, tout le monde fut étonné de me voir, car j'étais considéré comme mort, alors me revoir était un miracle, mais sans aucune blessure c'était une interrogation. On me conduisit à Frédéric, je ne disais rien. Mon ami était heureux de me revoir, il me prit même dans ses bras, je ne me prêtais pas à ce jeu de l'accolade. J'étais froid, et je n'avais qu'une idée en tête, tuer cet homme comme on me l'avait ordonné. Néanmoins, j'attendais que nous soyons seuls pour commettre ce crime. Quand nous fûmes en tête-à-tête, mon regard se changea, des veines apparaissaient sous mes paupières et mes canines se transformèrent en crocs. L'Empereur était estomaqué devant cette scène. J'étais prêt à lui bondir dessus, mais mon corps refusait de se mouvoir. Au fond de moi, je me battais pour ne pas assassiner celui que je considérais comme mon grand-frère. Je ne voulais pas me plier à la volonté de Loukas Hofer. « Fuyez mon ami, on m'a chargé de vous ôter la vie. » Je savais qu'à ce moment précis, je ne reverrais plus jamais Frédéric, que ma vie d'antan appartenait au passé, et que je devais partir très loin pour ne pas être tenté d'assassiner cet homme. Je pouvais résister, mais pas indéfiniment.

Chapitre II – Exode : 1759 – 2012

➽ 1759 à 1793 : Voulant fuir l'Europe, je me suis réfugié en Asie, et j'y ai fait la connaissance d'un Vampire, Mulan Ling. Cette jeune femme, elle aussi une solitaire décida de m'aider et à mieux contrôler le monstre que j'étais devenu. Ayant plusieurs siècles d'existence, elle me fut d'une grande aide. Malheureusement, je dû la supprimer, car la belle était tombée amoureuse de moi et je n'éprouvais pas la chose qu'elle. Je lui ai ôté la vie pendant que nous étions en plein ébat, car c'était le seul moment où j'avais une chance de la vaincre.
➽ 1794 à 1823 : Grâce à Mulan, j'étais capable de faire cavalier seul, certes j'étais encore jeune, mais grâce à elle j'avais toutes les bases. J'ai donc quitté l'Asie pour l'Océanie et ses îles environnantes afin de perfectionner mes talents de Vampire, car je savais que la communauté vampirique était faible dans cette région du monde.
➽ 1824 : Retour en Europe, beaucoup de choses ont changé, je ne reconnais plus rien. C'est à ce moment que je me rends compte que l'immortalité est une malédiction.
➽ 1825 à 1919 : Exploration de l'Amérique du Sud.
➽ 1923 à 1993 : Je mène successivement sept vies dans les sept plus grandes villes des États-Unis à savoir, New-York, Chicago, Boston, Washington, Los Angeles, San Francisco, Seattle. À chaque fois, j'ai eu des problèmes avec les Maîtres de ville, heureusement pour moi, je réussissais à me montrer discret et je savais quand je devais partir.
➽ 1994 à 2012 : Retour en Europe, je décide de vivre pendant presque deux décennies en Allemagne. C'est donc de là-bas que j'ai pu suivre la Grande Révélation par le biais de la presse qui s'empressait de faire les gros titres avec cette histoire.

Chapitre III – Shreveport : 2013

Jamais j'aurais pensé que je me rendrais dans cette petite ville d'Amérique après avoir vécu dans les plus grosses métropoles du pays de la soi-disant liberté. Si j'ai été poussé à traverser une nouvelle fois l'Atlantique, c'est parce que j'ai découvert que Loukas Hofer vivait là-bas. Mes voyages dans le monde entier n'ont pas été faits par hasard, à chaque fois je suivais la trace de cet homme, mais en vain. Néanmoins, je compte bien que cette traque prenne fin ici à Shreveport, car je suis las de la poursuivre sur tous les continents.

➽ personnage inventé/scénarii/prédéfini ? Inventé ➽ pseudonyme. Laguigne ➽ âge. 20 ans ➽ code du règlement. Et bien il ne manque plus que le thème musical de Dracula, prince des ténèbres et je crois qu’on pourra commencer ➽ avis général à propos du forum. Il n'y a pas assez de vrais pourritures à Shreveport, faut hausser le niveau des méchants ➽ avatar utilisé. Daniel Craig