Histoires Incroyables

Celeste est issue d’une famille d’avocats, son père et sa mère se sont rencontré sur les bancs de la fac, ses deux grand-père étaient eux-mêmes avocat, et c’est ainsi sur plusieurs générations. Parfois l’un déviait un peu et devenait médecin. Elle ne peut pas dire qu’elle a été malheureuse car elle n’a jamais manqué de rien, à part de ses parents. Ceux-ci étaient toujours occupés à gérer de gros dossier et elle doit son éducation à sa nounou. Celle si s’est occupé d’elle et de son frère jumeaux jusqu’à leur dix ans. C’était leur mère de substitution, celle qui disait non puis changeait d’avis devant ces deux petits Reeves, celle qui allait les chercher à l’école, qui les aidaient à faire leur devoir et qui était toujours là pour écouter leurs soucis d’enfants. Elle était faite pour élever des enfants. Mais une fois atteint leur dix ans, leur parents ont décidé qu’ils étaient assez grand pour se garder tout seuls et qu’il était temps qu’ils se responsabilisent. Jason avait été heureux de son changement car cela signifiait pour lui qu’il avait grandis alors que pour Celeste, cela a été un déchirement et la petite fille a enchainé bêtises sur bêtises pour leur prouver que sa nounou lui était encore indispensable. Les punitions ont plut sur la petite fille qui n’en avait qu’eux faire. Lorsqu’on menaça de l’envoyer en pension, loin de son frère alors elle cessa ses caprices.

Les années ont passées et même si Celeste faisait partis des premiers de sa classe, ses parents n’avaient d’yeux que pour son frère qui se prédestinait déjà dans le métier d’avocat. A 15 ans, il allait déjà au tribunal pendant les vacances, assisté à des affaires plus ou moins graves et il en discutait le soir avec leur parent. Celeste ne jalousait pas son frère, pour qui elle était heureuse qu’il ait trouvé sa voie. Mais la jeune fille se sentait de trop. Ses parents avaient déjà commencé à lui parler d’avenir et elle avait répondu qu’elle serait danseuse professionnel. Ses parents s’étaient esclaffé et lui avait répondu que ce n’était pas un métier pour elle. Celeste, têtue, leur répondit que de toute façon elle ne deviendrait pas cul-cul comme eux. Elle rêvait d’une vie d’artiste. Elle se voyait déjà dans les plus grandes comédies musicales de Broadway, ou danseuse dans un groupe ou encore chorégraphe mondialement reconnu. Ses parents l’avaient privé de dessert après ses propos et elle n’avait plus évoqué son rêve avec eux. Jason était le seul à la soutenir et à la couvrir lorsqu’elle faisait le mur pour aller assister à des spectacles de danse. Celeste avait déjà repéré une école de danse qu’elle pourrait intégrer et son professeur de danse la soutenait dans son projet. A 17 ans, Celeste avait pris l’habitude de faire le mur le samedi soir pour aller en boite. Un samedi soir, elle insista lourdement pour que son frère l’accompagne en boîte. Ce dernier finis par accepter pour lui faire plaisir. Mais tout ne se passa pas comme prévu. Alors qu’ils traversaient la route, un conducteur un peu soul ne les vit qu’au dernier moment. Jason réagit et prit sa sœur dans ses bras alors qu’il se mit de dos pour être celui qui prendrait le choc.

Celeste se réveilla à l’hôpital. Les dernières images défilèrent sous ses yeux et elle tenta de se lever en hurlant le prénom de son frère. Elle se sentait vide. Quelque chose lui manquait. Elle n’arrivait pas à l’expliquer. La jeune fille était en salle de réveille et les médecins réagirent rapidement en la voyant arracher tout les tubes et tenter de se lever. Celeste frappa un des infirmiers qui tentait de la retenir. Elle avait l’air d’une hystérique à hurler le prénom de son jumeau mais elle s’en fichait. Elle devait le voir et être rassurée. Ce n’est que quelques heures plus tard qu’elle se réveilla dans une chambre. Ses parents étaient présent aucun ne fit le moindre geste vers elle lorsqu’ils la virent se réveiller. Celeste tenta de bouger mais ses poignets étaient attachés aux barreaux du lit. Elle ne pouvait pas marcher car elle avait un plâtre à la jambe droite. Elle tourna la tête, les yeux remplis de larmes, vers ses parents. Lorsqu’elle leur posa la question de l’endroit où se trouvait son frère. Les seuls mots qu’elle eut droit furent : « Il est mort. »

Ses parents durent appeler des infirmières car Celeste se débattait comme une diablesse en hurlant. On lui prescrivit un traitement après sa sortie de l’hôpital quelques jours plus tard. Elle n’avait pratiquement rien eu contrairement à son frère qui avait reçu la majorité du choc. Il était décédé à l’hôpital pendant que Celeste n’avait eu que quelques contusions et une fracture ouverte de la jambe. Elle savait qu’elle ne pourrait jamais devenir danseuse à cause de cette blessure, mais ce n’était rien comparé à la mort de sa moitié. Les médicaments que son médecin lui avait prescrits finirent à la poubelle après être rentrée chez elle. Elle avait bien vu qu’elle devenait insensible à tout ce qu’il pouvait se passer quand elle les avait pris à l’hôpital. Mais elle considérait qu’elle devait souffrir, après tout, c’était de sa faute s’il était mort.

Elle passa son bac dans la même année et s’inscrivit dans une des facs de droit les plus prestigieuses des Etats-Unis. Celeste n’avait jamais été attiré par le droit mais elle le faisait en partie pour son frère. Une fois sa licence en poche, elle changea de voie et s’engagea dans des études de journalisme. Cela fait quelques mois qu’elle est arrivée en ville et elle ne connait pas grand monde. Mais personne ne connait son histoire et cela l’arrange. Elle se fiche du regard des autres, sur ce qu’ils peuvent bien penser d’elle car maintenant qu’elle a effectué son travail de deuil, elle a besoin de vivre, vivre pour elle. Ses parents désapprouve toujours ses choix mais elle n’a de compte à rendre à personne, à part son frère qui elle le sait, l’observe de la haut et qui l’encouragera toujours dans ses choix.

Tit tit tit tit tit tit tit tit tit tit tit tit. Je cherche à éteindre cette invention diabolique qu’est le réveil et j’ouvre les yeux. En voyant l’heure, j’enfouis ma tête dans l’oreiller et je ne la relève que lorsque je sens une main me caresser les cheveux.
- Salut beauté.

Et merde. J’avais complètement oublié celui là. Ayant un peu forcé sur l’alcool la veille, je ne me souviens que des bribes de la nuit que l’on a passé. Je tente un sourire qui doit plus ressembler à une grimace.

- Salut, heu Marc…
- Tom, répond-t-il vexé.
- Oui Tom, je ne sais pas pourquoi j’ai dis Marc, dis-je sur un ton faussement désolé. Bon, je suis désolé de te virer comme ça mais j’ai beaucoup de boulot aujourd’hui et je suis sûr que tu comprendras que je ne veuille pas te revoir. C’était bien hier soir, vraiment. Mais je ne suis pas assez bien pour toi alors bonne continuation.

J’ai ramassé ses affaires et maintenant je le pousse hors de chez moi. A peine a-t-il compris ce qu’il se passait, qu’il se retrouve sur le palier en caleçon. Je referme la porte en soupirant et prend une douche chaude pour me détendre et commencer ma journée. Une fois habillée, j’attrape un croissant que j’avale en quelques bouchés et prend ma moto pour me rendre chez une famille dont le fils est devenu un mordu pour en faire un article. Je les envie. Les mordus. Eux au moins, ont quelqu’un à aimer et qui les aiment en retour. L’idée de me trouver un vampire s’insinue dans ma tête que je chasse aussitôt, pas question de devenir la quasi-chose d’un vampire. J’aime ma liberté et je compte bien la garder. En attendant, ces créatures me fournissent plus que matières pour faire des articles convenables et je remercie chaque jour la révélation. Une fois arrivé, je me gare dans l’allée et me positionne devant la porte après avoir enlever mon casque. A peine ai-je sonné qu’une femme m’ouvre la porte. C’est sans aucun doute la mère du garçon. Elle n’a pas encore parlé que j’entends deux hommes s’engueuler dans la maison. Je comprends vite qui sont les deux protagonistes avec les propos qu’ils tiennent. Le fils mordu et son père qui ne le supporte pas. La mère s’excuse du regard et me fait signe d’entrer. Je sens que ça va être folklo !