Matthew Kingson * Brother of Death [Terminé]

Traits de caractères Matthew est, en apparence et au premier contact, un jeune homme, charmant, poli, courtois, le stéréotype même du gentleman britannique moderne, avec un petit côté dandy en prime. Cependant, c'est un être qui cache bien son jeu et qui a appris à jouer des apparences. Manipulateur, il a cette capacité de mentir et de faire le nécessaire pour faire croire ce qu'il veut aux gens et les pousser à faire ce qu'il souhaite. C'est sans doute un des signes évidents du manque d'empathie dont il souffre depuis le pacte qu'il a fait avec le diable. Plus jeune, il était davantage mélancolique et tourmenté, trait de caractère qu'il a gardé et qui rejaillisse de façon évidente par moment. Côtoyer les morts ne rend pas des plus joyeux voyez-vous. Matthew aime avoir le contrôle, sur les autres comme sur lui-même. Lorsque les choses ne vont pas bien, vraiment pas bien, il peut devenir extrêmement agressif, impulsif et instable, du genre complètement imprévisible. C'est ce côté de sa personnalité qui a rejailli un jour tragique. On pourrait aussi parler de son ambition naturelle, son désir ardent d'obtenir quelque chose quand il le veut. Il n'est pas nécessairement capricieux, mais quand il a un objectif en tête, gare à vous. Enfin, on peut conclure en affirmant que Matthew tient beaucoup à sa famille immédiate, c'est à dire, sa sœur. C'est probablement la seule personne au monde à laquelle il tient vraiment, en dehors de lui-même bien sûr.
Occupation nocturne La vie nocturne à la Nouvelle-Orléans m'offre certainement plus de passe-temps et d'occupation que je n'en avais auparavant. Au-delà de mes habituels séances de spiritisme ou de rituel afin de garder la forme, si je puis dire, j'aime bien sortir, goûter à la vie nocturne de la Nouvelle-Orléans et profiter de cette nouvelle vie qui s'offre à moi. En apparence, j'ai tout l'air du mec en vacance, à courir les clubs, draguer les filles, prendre des verres ici et là. Parfois, je suis plus calme, c'est selon mon humeur, revenant à mes habitudes solitaires. Dans ces moments-là, je peux lorgner plutôt du côté du cimetière. J'évite les drogues et autre abus, je n'aime pas perdre le contrôle de moi-même.
Manies, habitudes & goûts Je fume à l'occasion, je bois quand même beaucoup, habitude que j'ai gardé du temps que je contrôlais mal mes émotions. . Il m'arrive d'être malade, j'ai un foie sensible il parait et ce qui est bien, c'est que je suis malade avant de perdre la carte, d'être ivre. Sinon, j'aime bien le sport, tout comme ma sœur. Jeune, j'étais dans l'équipe de foot, dont je suis toujours fan. Manchester, Go! Je sais jouer du piano, j'adore la musique, les vieux films aussi, dommage que je n'ai pas pu apporter ma collection. Par contre, j'ai quelques livres et j'ai appris à lire plusieurs langues, l'hébreu, le latin, le grec ancien. Je sais, on ne dirait pas quand on me regarde... Sinon, du haggis, meilleur bouffe ever.
Nécromancie & vaudou Les Kingson sont des nécromants de génération en génération. La plupart des enfants héritent de dons médiums qui peuvent se développer. Mon père était un bon nécromant, comme sa mère et comme son père avant elle. Notre famille descend de William Cecil et Edward d'Oxford, deux nécromants bien connus. Alors quand j'ai montré des signes de capacités de médium, mon père, Richard Kingson, m'a tout de suite pris sous son aile et à commencer à m'aider à développer mes capacités. Dans le genre spartiate, il était assez zélé. Comme un athlète qui s'entraîne tôt le matin et tard le soir, je n'avais pas le temps vraiment pour des amis ou une petite amie plus tard, je passais le plus clair de mon temps à pratiquer la nécromancie avec mon père, qui m'a appris ce qu'il savait. Des enseignements de la Kabbale beaucoup, mais aussi, d'autres rites peaufinés avec le temps. Il était lui-même un pratiquant de la branche des ossements, un art qui met de l'avant la manipulation des cadavres et ce qu'ils contiennent. Mon père était convaincu que cette voie était celle de l'avenir pour les nécromants, qu'elle nous permettrait de nous hisser au sommet. Je crois qu'il connaissait l'existence des vampires, bien qu'il ne m'en ait jamais parlé directement, pas avant la Révélation en tout cas... Mes dons étaient incroyablement développés et j'avais une capacité innée à développer mes talents. Ce qui pouvait prendre des années à un nécromant "normal", pour ainsi dire, je l'accomplissais en quelques semaines de pratiques, ce qui rendait mon père très fier. Vous comprendrez plus tard pourquoi je parle au passé ici...

Pour ce qui est de mes capacités. First of all, je suis immortel. Pas invincible, immortel, je ne vieillis plus, mais mon âme est damnée, ce qui était déjà le cas avant si vous voulez mon avis... Dans le processus, j'ai perdu beaucoup de mes "pouvoirs", dieu que je hais ce mot... Je peux encore communiquer avec des esprits, les apercevoir même, plus facilement si je suis en transe. Comptez pas sur moi pour communiquer avec votre mémé pour autant... J'ai perdu la majeure partie de mes pouvoirs nécromantiques. Il me reste les petits trucs de base que je connais. Je peux prendre une fleur et la faire mourir sous vos yeux... En me concentrant, je peux réanimer des squelettes ou des cadavres d'animaux. Reste qu'on ne trouve pas des cadavres de bestioles partout. Vous avez pas idée à quel point ça peut être utile. Je connais aussi un cocktail que si vous le prenez, vous allez vomir vos tripes, pas mourir, mais vous allez sans doute tomber inconscient et même les vampires n'aiment pas trop la sensation. Sauf que le truc, c'est de boire le mélange et il sent mauvais, du coup, c'est pas très encourageant. Voilà à quoi se limite environ mes pouvoirs... pour le moment.
Convictions Que pensez-vous de la révélation ? Sur le moment, ça a été un double choc pour moi. J'ai toujours cru qu'il n'y avait que des médiums, des sorciers, des humains capable de manipuler la magie en somme, mais je ne savais pas qu'il y avait des vampires, et encore, ce n'était que le début de l'affaire en 2007. Le choc fut double parce que mon père ne semblait pas surpris le moins du monde et j'ai alors compris qu'il savait et ça m'a... un peu frustré disons. J'ai commencé à sentir qu'il me cachait certaines choses. J'ai alors développé une envie d'en savoir plus et je m'enthousiasmais chaque fois qu'à la télé, ils parlaient d'une nouvelle sorte de créatures. C'est très vite devenu étourdissant. Je pense que la Révélation est une bonne chose. Ça nous a ouvert les yeux à tous, mais maintenant que les masques sont tombés à la fin du bal, il faut décider si la fête arrête pour de bon ou si on va continuer à danser. Je suis de ceux qui veulent continuer de danser, encore et encore, faire du monde une nuit éternelle où je serai un des Princes.
Signes particuliers J'ai plusieurs tatouages. Une croix celtique sur le torse, qui rappelle l'ère des premiers nécromants en Bretagne, une phrase en hébreu sous l'avant-bras gauche, c'est tiré de la Kabbale. Sur le majeur gauche, j'ai une espèce de marque, celle d'un vieil ami dont je vous parlerai plus tard. Au niveau de mon poignet gauche et avant-bras, j'ai des cicatrices dans le sens de la longueur et de la largeur. Que voulez-vous, parfois, il faut verser de son propre sang.

Histoires Incroyables

Celui que vous nommez Matthew Kingson est né Matthew Richard Oxford, à Lancaster, en Grande-Bretagne. Son père était Richard Oxford, un riche homme d'affaire anglais, nécromant de talent, faisant parti d'une longue lignée de nécromants et de sorciers qui remontent à la Renaissance. Sa mère était Julia Spencer, elle aussi, une sorcière de talent et femme au foyer. Les deux parents ne pouvaient qu'espérer que leur fils hérite de leurs pouvoirs, en plus de d'autres très physiques. C'était deux personnes avec une assez haute estime de soi, voyez-vous. Bien leur souhait se réalisa et le petit Matthew montra assez tôt des capacités de nécromant, vers l'âge de sept ans.

Avant cela, notre beau blond vécu une vie des plus enviables. Serviteurs, grande maison anglaise, domaine, éduqué à la meilleure école de la ville, discipline et rigueur anglaise en bonus. Dans ce monde, Matthew semblait assez à l'aise et profita de son enfance, dont bientôt, sa petite sœur devint un pan incontournable. Si certain frère et sœur ne se supporte pas durant l'enfance et plus tard, il en était tout autre de Matthew et Rosemary. Ces deux-là étaient inséparables, faisaient tout ou presque ensemble, comme deux siamois pratiquement. En revanche, l'enfance idyllique du golden boy se termine dès qu'il communique avec son premier esprit, dans le jardin du domaine familial. Quand sa mère vint le retrouver et s'aperçut de la chose, elle fut tout heureuse et le petit garçon qu'il était alors aussi. La chose fut annoncée et fêtée dans la famille. La lignée se perpétuerait et avec un peu de chance, ce que tous parents souhaitent, cet enfant allait les dépasser.

La vie de Matthew changea du tout au tout. Bien sûr, il continuait d'aller à l'école, mais il passait maintenant ces soirées et ces moments de temps libres à communiquer avec des esprits. Il apprenait à rentrer en contact avec eux, à s'habituer à leur présence, à laisser la magie l'envahir aussi. Son père se chargeait surtout de cet apprentissage, mais lorsqu'il n'était pas là, sa mère prenait le relais. Ses parents crurent que le garçon s'habituerait à son état, d'autant qu'il montrait des signes de capacités hors de l'ordinaire. Comme s'il avait les défauts de ce don, Matthew devint aussi un enfant tourmenté, en proie à des périodes frôlant la dépression, puis, il avait des excès d'enthousiasme, pressé par des obsession. Il avait du mal à supporter le fardeau de ses pouvoirs, le contact quasiment quotidien avec la mort, pour ainsi dire, le rendit amer et mélancolique. Il se considérait désormais à part des autres. Ses parents quant à eux ne s'en faisaient guère quant à son comportement, aveuglés par les progrès considérable qu'il fit au fil des années. D'autant plus qu'en vieillissant, l'adolescent sembla s'acclimater malgré tout. Seule sa sœur était à même de voir qu'il était malheureux. Matthew croyait alors, que des deux, sa sœur aurait dû hérité des dons de sa famille. Elle semblait avoir un meilleur esprit que le sien. Le jeune nécromancien sentait par moment sa psyché faible et vulnérable. Pourtant, on lui demandait toujours de repousser ses propres limites. Une part de lui se résigna alors à faire ce qu'on attendait de lui et à devenir le puissant nécromant qu'on voulait qu'il devienne.

Cette résignation intervint durant son adolescence. À l'école, il alla dans un collège uniquement pour homme, typiquement anglais, avec que des jeunes de bonne famille. Il y fut membre de l'équipe de football, il était assez doué d'ailleurs. Il fréquenta quelques filles, rien de bien sérieux. C'est que comme jeune homme, il était assez mystérieux malgré tout. Il n'allait pas à des fêtes, sortait somme toute assez peu, toujours dans la continuité de son apprentissage de la nécromancie, dans lequel il s'investissait maintenant totalement. L'année de la révélation intervint à la fin de son collège et son éventuel entrée à l'université. Il avait maintenant dix-sept ans et Matthew pouvait maintenant aider son père à réaliser d'important rituel. D'ailleurs, le pater familias Oxford avait pour projet un important rituel qui permettrait à des nécromanciens de transmettre de leur énergie chez un des leurs, lui permettant alors d'avoir une magie décuplée, capable sans doute de réaliser des sortilèges que seul d'autres pourraient rêvés. Bien sûr, Matthew fut désigné pour être celui qui recevrait la magie de sa mère et de son père.

Ce qui arriva ensuite est connu dans la famille Oxford comme la tragédie de Lancaster. Dans les cryptes du manoir, les Oxford se livrèrent au rituel, transmettant leur pouvoir à Matthew. Seule absente, Rosemary, qui ne pouvait y participer et de toute façon, elle n'y aurait pas été très utile. Tout se passa comme prévu, jusqu'à ce que Matthew absorbe la puissance de ses parents. Lui-même affirme ne pas se souvenir de ce qui arriva ensuite, sinon, de vagues images d'horreur que sa sœur ne put que confirmer ensuite. Sa mère se retrouva empalée contre une torche. Son père quant à lui fut couché contre un des gisants, égorgé, le thorax ouvert. Toujours dans un état de rage, Matthew se souvient avoir invoqué à ce moment un démon, peut-être même que se massacre était son œuvre, au fond, on ne le saura jamais. Chose certaine, le démon lui apparu, telle une ombre avec un œil unique, qui transperça son âme et sembla lui faire perdre cette puissance qu'il venait d'acquérir. Le jeune homme avait les mains pleines de sang, agenouillé au beau milieu de cette scène dantesque, lorsque sa sœur revint et le trouva dans un état de choc. Elle ne mit pas de temps à comprendre l'enjeu de ce qui venait de se passer. Elle arriva à le ramener à lui, bien qu'il demeurait silencieux, vidé. Sa sœur prit de l'argent dans le coffre-fort de la famille, fit leurs bagages et ils quittèrent Lancaster sans plus attendre.

Au cours des mois qui suivirent, les Oxford fuirent en France, où ils restèrent quelques temps. Matthew se remit de la mort de ses parents, mais s'en voulaient à un point difficile à imaginer. Plusieurs fois, il eut envie de se suicider, d'en finir. Il se voyait comme un fardeau pour sa propre sœur, un danger aussi. Il ne comprenait même pas ce qui s'était passé. Son âme était déjà une ruine. En prime, il était poursuivi par des membres de sa famille, des oncles et des tantes, voulant tuer cette abomination qu'il était devenu, selon eux. Il voyait sa petite sœur sacrifier sa vie pour la sienne et il se dégoûtait lui-même, mais la suivait néanmoins, tandis qu'elle lui disait qu'ils arriveraient à s'en sortir. Une fois, ils échappèrent de très peu à leur famille et il devint clair que la France n'était plus viable comme endroit. Ils partirent donc pour les États-Unis, espérant que ce soit le pays de la deuxième chance pour eux. Dans cette avion qui les conduisit en Amérique, Matthew fit une promesse à sa sœur: qu'une fois aux États-Unis, il ferait tout pour être un meilleur frère, qu'il ne la décevrait plus et qu'il ferait tout pour devenir l'homme que son père voulait qu'il devienne et que ni lui, ni elle, n'aurait plus à craindre la mort.

L'arrivée aux États-Unis marqua donc un tournant dans le comportement de Matthew, qui se prit un peu plus en main, concentrant de nouveau ses énergies à reprendre la pratique de la nécromancie, qu'il avait arrêté depuis la tragédie. Non seulement cela, mais il s'efforçait de devenir encore meilleur et il était obsédé par cette idée qu'il avait de devenir immortel et que sa sœur le soit aussi. Ils changèrent de noms et d'identités pour les Kingson, sa sœur s'arrangeait bien pour ce genre de choses. Ils passèrent quelques mois à New-York, puis ailleurs, longeant la côte est américain, puis le sud des États-Unis. Le chaos ambiant avec l’avènement des créatures surnaturelles facilitaient certainement leurs allées et venues et dans ce brouhaha, ils pouvaient passer plus de temps à un endroit. Ce périple les conduisit jusqu'à Shreveport...