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 C'était une question de principes, un truc idiot qui devait toucher à l'honneur, au défi, ou quelque chose comme ça ...

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MessageSujet: C'était une question de principes, un truc idiot qui devait toucher à l'honneur, au défi, ou quelque chose comme ça ...   C'était une question de principes, un truc idiot qui devait toucher à l'honneur, au défi, ou quelque chose comme ça ... Icon_minitime14/6/2010, 02:14

D'abord il y avait eu le repérage. Parce qu'elle était passée à côté de lui dans la rue et qu'il avait clairement senti sur elle l'odeur infecte des vampires.

Ensuite était venue la traque, parce que cette odeur était si forte, repoussante et attirante à la fois qu'il avait fallu qu'il la suive, pour savoir, pour voir et - éventuellement - pour intervenir, parce qu'il ne comprenait pas qu'un humain puisse de son plein gré donner son sang à une sangsue et que - selon lui - chacune de ces sales bêtes ne faisait que charmer et manipuler les proies pour mieux leur brouiller l'esprit et leur faire croire qu'elles étaient consentantes ...

Et puis il y avait eu le tombé de rideau, quand - après plusieurs jours à le sentir tourner autour d'elle - elle s'était enfin décidée à demander à haute voix " qui " pouvait bien la suivre de la sorte en faisant preuve d'assez de lâcheté pour ne pas s'identifier clairement. Évidemment, il n'avait pas accepté le terme " lâche ", parce que - quoiqu'on en dise - si elle n'avait pas pué autant le vampire il ne se serait pas senti obligé de la suivre ; parce que la tentation qu'elle représentait (à savoir le mener droit à son " maître ") était trop grande pour lui, sa colère et sa rancœur qui le poussaient à toujours plus à tout faire pour s'approcher encore un peu plus de ceux qu'il s'était juré d'exterminer, comme un chien se serrait évertué à tester la solidité de la laisse à laquelle on l'avait attaché, juste pour renifler, léchouiller et peut-être croquer un bout de cette viande qu'on lui avait pourtant interdit de manger ...

L'histoire aurait pu s'arrêter sur cet entre-faits. Deux destins qui se croisent, une accroche sèche et froide, des nez qui se froncent et des talons qui se tournent sans un " au revoir ", mais le destin avait voulu qu'ils se recroisent, encore, et pas volontairement cette fois là. Quand il n'avait plus senti sur elle l'odeur du vampire, cela l'avait intrigué et - bien que pas curieux pour un sou en général - il n'avait pas pu retenir une réplique acerbe sur le fait qu'elle ne portait pas son parfum immonde ce jour là. Il s'était attendu à ce qu'elle réponde, à ce qu'elle fasse preuve du même mordant que lorsqu'elle lui avait sommé de ne plus la suivre, mais le fait était qu'il l'avait trouvée fort amenuisée, triste et presque maladive dans son regard sans fond. Qu'elle le cache ou pas aux yeux des autres qui avaient pourtant l'avantage sur elle de jouir de toutes les facultés visuelles, il avait senti plus qu'il n'avait vu la détresse sur son visage. Comment pouvait-on être perdu(e) à se point ? Comment la mort d'un être aussi immonde pouvait affecter à ce point quelqu'un ? Tout ça le dépassait et si - intérieurement - il était enchanté de pouvoir faire le lien entre ce vampire tué par un chasseur quelques semaines plus tôt et cette femme jadis marquée qui s'en trouvait donc libérée - mais visiblement pas satisfaite -, il ne comprenait pas cette attitude, ce comportement, cette douleur, qui l'avait agacé au plus haut point, aussi s'était-il imposé (comme il savait si bien le faire ...) comme preuve vivante qu'on peut très bien survivre sans un être cher et de surcroit quand l'être en question était une sangsue. LUI il avait survécu. LUI il avait vu ce qu'aucun homme ne devrait jamais voir. LUI il avait réussi à se relever malgré la douleur, la peine et l'envie de mourir pour rejoindre ceux qu'il aimait, alors il ne la laisserait pas ELLE, jouer les éplorées pour un vampire idiot, qui ne méritait certainement pas qu'on le pleure et dont la mort ne donnait le droit à personne d'être aussi mal que lui avait pu l'être après la mort de ses parents. Façon égocentrique et étriquée de voir les choses, certes, mais façon qui l'avait amené à aller plus loin qu'il ne l'avait certainement imaginé sur l'instant ...

C'était une question de principes, un truc idiot qui devait toucher à l'honneur, au défi, ou quelque chose comme ça, un peu comme s'il fallait prouver qu'il avait raison. C'était bête, c'était puéril et pourtant ... Et pourtant avec son caractère de cochon, elle avait accepté. Presque sans s'en rendre compte, comme portés par des propos qui avaient dépassé leurs pensées, juste pris dans le jeu du " qui clouera le bec à l'autre ", ils avaient comme signé un contrat. Quand on pense que tout était parti d'une provocation " en l'air ", d'un mépris pour sa douleur et d'un " pfff, arrête ton cinéma, on peut très bien se remettre de la perte d'une sangsue ! " pour finir par une réplique toute aussi clichée, toute aussi impulsive et bête que " j'aimerais bien voir ça tiens ! ".

" J'aimerais bien voir ça ... "

Cette phrase, elle avait tourné et retourné dans la tête de TJ jusqu'à l'en empêcher de dormir. Plus qu'une réplique hautaine, c'était une question qui touchait à toutes ses convictions, à tout ce qu'il défendait, l'idée même qu'un vampire ne sert qu'à rien d'autre qu'à propager le mal et que le monde se porterait bien mieux sans eux. Alors, à force de tergiversation, il s'était dit qu'apporter des preuves à ce qu'il avançait n'était pas si bête de ça. Après tout, quand quelque chose touchait au fait d'avoir le dernier mot et de convaincre, il était d'une mauvaise foi tellement démesurée que le plus ridicule des excès était envisageable à ses yeux cernés d'œillères ... Plus calme, plus sûr de lui et moins porté par la bête impulsion qui dit souvent " j'ai raison et tu as tort, point barre ", il avait pris le temps de la rappeler, sans trop savoir pourquoi, sans trop savoir comment, juste parce qu'il sentait que quelque chose était à faire avec elle, un travail sur lui, un travail sur elle, un truc sous-jacent qui lui échappait encore, mais que son 6 ème sens ressentait et qui le poussait à la diplomatie et à la persévérance là où il préférait la force et l'entêtement en règle générale ...

COVEN GARDEN, quartier riche, l'exact opposé SOUTHAMPTON où il avait élu domicile depuis peu, le contraste sonnait presque comme une ironie et pourtant cela ne l'empêcha pas de faire vrombir sa moto, comme pour mieux faire un pied de nez à la tranquillité de l'endroit. Poussez-vous, TJ. Manolo Benetta passe et compte bien le faire savoir ! Dans un dérapage qui n'avait strictement rien de justifiable, il marqua le macadam qui constituait la route de devant chez Mayra. Ci-git la déprime d'œil de taupe, Amen, on va secouer tout ça et c'est pas moi qui vous le dit, c'est TJ.

Debout en équilibre avec les jambes de part et d'autre de l'engin d'un noir de jais qui avait connu des jours meilleur en terme de propreté, il retira son casque et s'amusa à tourner deux ou trois fois la poignée de l'accélérateur, bien conscient de l'exaspérante inutilité de son geste puisque l'ouïe fine de la " presque veuve éplorée " l'avait certainement entendu arriver de loin.

Il était là, " Samedi matin, 10H30 ", comme cela avait été convenu et comme elle devait s'attendre à ce qu'il arrive pour une journée - je cite - " surprise ". La question était alors de savoir si elle tiendrait le pari, si elle prendrait de risque de le suivre et de se rendre compte que - en effet - on peut survivre à la mort d'un proche, encore plus à celle d'un vampire et - comble du comble - se le faire prouver par un loup.
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MessageSujet: Re: C'était une question de principes, un truc idiot qui devait toucher à l'honneur, au défi, ou quelque chose comme ça ...   C'était une question de principes, un truc idiot qui devait toucher à l'honneur, au défi, ou quelque chose comme ça ... Icon_minitime14/6/2010, 16:22



Cela avait commencé tellement étrangement. Une simple odeur mêlée au milieu d’autre, une simple sensation au milieu de tant d’autres… Je n’y avais guère fait attention. Pourquoi est-ce que je m’y serais intéressée après tout ? Il aurait fallu que je cherche quelque chose pour cela. En attendant j’avais continué ma petite vie, sortant plus souvent le soir de façon à pouvoir passer du temps avec Ashton avant qu’un soir je rentre plus tard que les autres, seule et que cette odeur me revienne. Une odeur étrange. Entre l’animal et pourtant étrangement humaine. Je n’entendais rien mais l’odeur ne pouvais être celle d’un vampire ce n’était pas possible et cela me faisait réalisé que cela faisait maintenant quelques temps que la sentais. Oui c’était à ce moment précis que je réalisais que je connaissais cette odeur. C’était une odeur récurrente depuis la dernière semaine. Avoir peur ? Peut-être légèrement mais, de toute façon, que voulez-vous que je fasse au milieu de cette rue. Courir ? Je ne le pouvais pas et puis je ne comptais pas faire ce plaisir à mon poursuivi aussi je m’arrêtais net soudainement en redressant légèrement la tête fièrement. « Il serait temps de vous montrer. A moins que vous ne soyez qu'un lâche. » Oui cela pouvait paraitre un peu trop téméraire de chercher ainsi la personne qui me suivait mais j’avais beau être fière je n’en étais pas moins intelligente et je savais très bien que je ne pourrais lui échapper s’il désirait soudainement s’en prendre à moi. Autant le savoir tout de suite du coup.

C’était ainsi que j’avais enfin senti véritablement la personne qui me suivait et se fut la première fois que je fus autant déstabilisée par la présence de quelqu’un. Certes il parlait comme un homme tout à fait grossier auquel je répondais avec tout autant de froideur à chaque fois qu’il me faisait une remarque désagréable sur les vampires mais il dégageait une force que je n’avais jamais ressentie. Non seulement il dégageait une forte chaleur que j’avais l’impression de ressentir même à un ou deux mètres mais, en plus, il avait une force qui m’attirait. En tout cas qui me rendait « bien ». Je n’avais cependant pas envie de le montrer et je compris rapidement que cet homme était un lycan en fait. Pas bien compliqué au vue de ce qu’il était en train de me dire et je comprenais mieux pourquoi il me suivait : il voulait trouver mon vampire. Cette conversation se termina par des phrases que même jusqu’à présent je n’avais jamais utilisées dans ma vie car il avait tendance à m’énerver tout de suite et je rentrais chez moi. Cette rencontre me laissa tout de même un souvenir assez étrange. Rien que d’y penser il m’énervait mais, en même temps, je n’avais jamais senti une sensation aussi importante de protection à part près d’Ashton et encore… Ce n’était pas exactement la même chose. Enfin cette rencontre ne se reproduisant surement jamais, autant la laisser là où elle devait être, à la place d’un souvenir.

Et puis Ashton était mort. Je ne pouvais dire que je n’avais pas pensé que cette rencontre en soi le fruit mais je ne savais pas vraiment quoi en penser. Et puis j’avais eu tellement de choses à penser et surtout tellement de choses à gérer avec mes crises de manque que j’avais laissé cela de côté un bout de temps. J’avais passé 3 semaines absolument horribles avant que cela n’aille mieux et que je puisse sortir de chez moi pour pouvoir reprendre une activité à peu près normal même si j’étais clairement fatiguée et encore dans un pseudo état de manque. J’avais surmonté la déprime mais l’absence d’un être que je pensais être à mes côtés pour cette perte et aussi mon embrouille avec Kilian avaient eu le don de finir de me mettre dans un état assez lamentable au niveau du moral c’était clair mais je ne le montrais pas. Bien sûr il avait fallu que je croise ce loup de nouveau par une étrange coïncidence et qu’il commence tout de suite à me lancer des réflexions désagréables sur la perte de mon vampire. Cela enchaina assez rapidement et la discussion dévia tout de suite. Pour moi il était trop bête pour être l’auteur de mon vampire et puis il ne m’en aurait pas parlé comme ça. Le connaissant il s’en serait plus vanté et je devais avouer qu’il commençait à me saouler sérieux ce mec !! Je l’envoyais chier avant qu’il me sorte qu’il était tout à fait capable de me montrer des trucs que personne ne m’avait jamais montré ! Bien plus intéressantes que celles de mon vampire. Mais bien sûr ! Je voulais bien voir ça tiens !!

J’avais beau en avoir marre de toute cette histoire, je ne pouvais m’empêcher de retourner dans ma tête ce qu’il m’avait dit et cela m’empêcha de dormir en plus de la fièvre cette nuit-là avant qu’il ne m’appelle pour me dire de me tenir prête car il comptait venir me chercher samedi à 10h30. J’étais donc presque prête à cette heure-là. J’étais en tout cas en train de passer de légères chaussures noirs à talons après avoir mis un pantalon noir droit et bustier blanc. J’étais habillée avec class comme toujours quoi. Je ne voyais pas pourquoi je changerais aussi j’en étais à passer un coup par habitude sur mes chaussures car, même si je ne pouvais le voir, ce n’était pas pour autant que je devais me laisser aller quand j’entendis le bruit d’une moto qui s’approchait. Il n’avait quand même pas prévu de me faire monter sur une moto ? Je n’étais pas du tout habillée pour et cela n’avait vraiment rien de très délicat pour une femme de ma condition tout de même !!! U.U Pourquoi est-ce que ça m’excitait autant alors ? U.U GrRRRRr… J’allais le tuer ce loup >.>…. Je soupirais donc longuement, genre cela me fatiguait de devoir sortir pour cette journée, avant d’ouvrir ma baie vitrée qui donnait sur un petit jardin qui donnait justement sur la rue où il venait de se garer. « Quelle discrétion. Et après tu te demandes comment je peux te sentir arriver mais faut dire qu’il est difficile de faire plus lourdaud quand même. » me contentais-je de dire en posant mes mains sur mes hanches. Non je n’étais pas habillée pour pouvoir faire de la moto mais je n’en avais jamais fait donc cela ne risquait pas de commencer. Il m’aurait fallu une combinaison plus faite de cuir que de soie comme s’en était le cas maintenant. « Tu ne comptes quand même pas me faire monter sur ta moto ? » Quand même… Comme si c’était possible que je fasse cela !!


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MessageSujet: Re: C'était une question de principes, un truc idiot qui devait toucher à l'honneur, au défi, ou quelque chose comme ça ...   C'était une question de principes, un truc idiot qui devait toucher à l'honneur, au défi, ou quelque chose comme ça ... Icon_minitime14/6/2010, 21:06

Un couinement étouffé accompagna l'ouverture coulissante de la baie vitrée et la première réaction de TJ lorsqu'il vit la tenue de Mayra fut porter la main à son front en signe de dépit ... Seigneur, priez pour elle ! Belle et chic, elle l'était, dans le thème, par contre, beaucoup moins.

- Quelle discrétion. Et après tu te demandes comment je peux te sentir arriver mais faut dire qu’il est difficile de faire plus lourdaud quand même.

LOURDAUD ?! Lèvres pincées pour ne pas faire tourner au vinaigre ce début de journée qui n'avait - en fait - même pas encore commencé, TJ ravala une réflexion sur le fait que la lourde dans l'histoire c'était elle avec ses fringues de diva (qui - toute aussi raffinée qu'elle puisse vouloir - n'en restait moins malpolie et inhospitalière !) et ses manières à la mord moi le nœud !

- Tu ne comptes quand même pas me faire monter sur ta moto ?

Soupirer n'aurait servi à rien d'autre qu'à la faire jacasser d'avantage, il en avait conscience car - même s'il ne la connaissait pas encore très bien - il avait pu remarquer - lors de sa traque notamment - que Mayra semblait toute aussi prédisposée que lui aux râleries et autres chipotages en tous genres. Aussi préféra-t-il couper le contact et mette la béquille à son engin afin d'en descendre pour mieux se diriger vers elle d'un pas volontairement lourd et pesant, qu'elle se rende bien compte que la machine de guerre Benetta était en marche et qu'il n'était plus l'heure de jouer aux poules mouillées, quand bien même on s'appelait Lawinson, qu'on était harpiste reconnue et qu'on avait pour habitude d'imposer ses caprices rigidement cadrés par la bienséance et le savoir vitre.

- Alors quoi, tu te dégonfles ? Je t'y assieds de force s'il le faut ! Par contre va falloir revoir ta tenue ... On va pas au casino, on part en virée ! Le terme se voulait volontairement évasif et prononcé de façon à sous entendre de l'aventure, du risque et un " je ne sais quoi " de saleté potentielle.

Il était là, face à elle, plus grand d'une tête et peut-être bien deux fois plus large, le casque à la main et le regard farouche, en train de détailler la soie fragile de ses vêtements, maudissant le fait qu'elle n'ait pu anticiper sur le caractère fatalement bien plus " rock'n'roll " de ses passe temps à lui que des sien à elle ... Les mains sur les hanches et l'air revêche qu'elle affichait n'y changeaient rien, elle avait l'air d'un anachronisme à elle toute seule avec ses belles parures et son maintien bien droit, comme si le choc des cultures ne suffisait pas et qu'il fallait aussi que le choc des apparences interviennent lors de cette journée théoriquement placée sous le signe de l'amusement. Cependant, l'allure de TJ - bien que beaucoup plus négligée - se voulait aussi volontaire que celle de la jeune femme. Si elle ne pouvait voir la détermination dans son regard, elle la sentait inévitablement dans sa voix.

Aie aie aie, pensa-t-il, ça commence bien >___>
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MessageSujet: Re: C'était une question de principes, un truc idiot qui devait toucher à l'honneur, au défi, ou quelque chose comme ça ...   C'était une question de principes, un truc idiot qui devait toucher à l'honneur, au défi, ou quelque chose comme ça ... Icon_minitime14/6/2010, 21:54



Non mais franchement on se demandait à quoi il pensait en faisant cela hein ! Pourquoi fallait-il qu’il pense à faire une balade en moto ? Non seulement je n’en avais jamais fait mais je n’avais pas envie d’en faire et… Ok c’était un mensonge mais je ne voyais pas pourquoi je lui dirais aussi je me contentais d’ouvrir la baie vitrée de mon appartement pour pouvoir lui parler de là car je sentais que son idée allait tomber à l’eau c’était clair. Je n’avais pas du tout envie de partir ainsi et, en plus, j’allais ruiner ma tenue qui était en soie et voilà. Les lèvres pincées, je me lançais donc dans mes éternelles railleries et fus étonnée de ne pas entendre de réponse. Pourquoi il ne répondait pas ? Ce n’était pas drôle s’il ne répondait pas !!! U.U. Pffffffffffffff… S’il ne m’offrait même pas ce plaisir c’était franchement chiant >.> J’entendis le moteur de la moto se couper avant de l’entendre arriver vers moi. Je me redressais légèrement même si je savais qu’il serait plus grand que moi de toute façon et restais impassible même si sa présence soudainement toute proche avait le don de me faire penser à bien d’autres choses que ce que je pensais quelques secondes plus tard >.>. GrRRRrRr. Je détestais cette sensation de manque que je ressentais encore aujourd’hui et surtout les derniers soucis que j’avais eu avec des amis à moi qui faisaient que je me trouvais devenir un peu trop « faible » à mon gout tout de même. Je me concentrais donc sur l’odeur que la moto venait de dégager histoire de rentrer dans le même état que d’habitude et ne pas me laisser avoir bêtement.

« Alors quoi, tu te dégonfles ? Je t'y assieds de force s'il le faut ! Par contre va falloir revoir ta tenue ... On va pas au casino, on part en virée ! » « Je ne me dégonfles pas ! » Il n’en fallait pas plus pour me dire que j’allais le faire puisque je ne comptais pas lui faire le plaisir de retourner chez moi pour aller lire. Il allait se marrer et me prendre la tête. Et puis je le pensais tout à fait capable de me prendre par les épaules et de me poser sur sa moto de force aussi cela ne servait à rien. Et puis je n’allais pas perdre notre pari aussi bêtement mais il était clair que je n’allais pas ruiner mes affaires sur cette moto ainsi aussi je me retournais pour lui fermer la baie vitrée au nez après lui avoir dit « J’arrive. » Non non je n’allais pas la laisser entrer et je partais dans ma chambre sachant très bien qu’il pouvait me voir en défaisant mon bustier blanc avant de le virer et de partir vers mon armoire. Je profitais enfin d’être loin de ses yeux pour souffler. Bon… Non je n’avais pas marché dans ce qu’il venait de me dire, je me contentais juste d’avoir envie de ne pas perdre mon pari. Maintenant je mettais quoi ? Devant ma grande armoire, je posais mes mains sur toutes mes affaires avant d’avoir une idée. Je cherchais dans les cartons que j’avais sur la gauche de mon armoire et qui était des tenues qu’Ashton m’avait offert sans que je les mette jamais. Je savais que dedans se trouverait quelque chose qui pourrait aider. Non ne me demandez pas pourquoi j’avais cela U.U

Je défis donc mes chaussures et mon pantalon avant de passer un pantalon de cuir, un débardeur blanc et une veste qui avait été entièrement faite pour moi aussi autant dire qu’il n’y avait pas vraiment d’espace et que c’était moulant. CliCk Une fois habillée je passais mes mains sur l’ensemble n’ayant pas l’habitude de cette matière et je poussais un petit soupir de lassitude avant de passer des chaussures à talons qui montaient jusqu’à mes genoux. Voilà. J’avais une étrange impression en étant ainsi…. De porter les affaires d’Ashton et de me sentir dans une autre peau après tout ce que j’avais vécu. Les paroles de Kilian me revinrent en mémoire mais je repoussais le tout avant de passer les mains dans mes cheveux et de sortir de ma chambre pour réapparaitre au milieu de mon salon, de prendre juste mon portable que je glissais dans la poche de ma veste puis de prendre mes clés. Pas besoin de prendre plus puisque j’avais décidé de faire confiance à TJ et de le laisser me prouver ce que je ne pensais pas qu’il pouvait me prouver. Je refermais ma porte avant de faire le tour pour me diriger vers TJ que je sentais près de sa moto (j’en ressentais la chaleur). J’avais toujours l’air aussi fière et élégante que d’habitude mais il était clair que l’habit donnait un peu un autre impression que celle de la jeune femme sage que je paraissais être. Maintenant le loup m’avait assez observé pour savoir ce qu’il en était et je me contentais de lancer un « Aucune réflexion » Pas besoin de savoir comment j’avais ça. Je me posais devant lui, mon regard vide devant moi. « Alors. Voyons voir ce que tu veux tellement me prouver. » Puisque c’était ça l’enjeu non ?


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- Je ne me dégonfles pas !

Piquée à vif, il la vit inspirer avec dédain avant de lui claquer la porte au nez sur un " J'arrive " qui n'avait rien de commode. Lui même irrité par cette façon de faire qui lui rappelait (inconsciemment ou pas) la façon qu'on avait de traiter les chiens, il fusilla son dos du regard avant de repartir vers sa moto non sans accompagner sa marche de ronchonnements quasi inaudibles sur les femmes, la mode et les portes fenêtres.

Assis sur sa bécane, les bras croisés et les rangers solidement plantées dans le sol, il rongeait son frein en pensant au temps perdu par les fantaisies vestimentaires de Mayra. Lui-même n'avait pris que quelques minutes à s'habiller le matin même. Un vieux jean bien épais pour contrer le vent, un T-shirt délavé piqué à la va vite sur son tas de linge dit " à repasser ", mais qui ne l'était jamais et une veste en cuire sans age dont les articulations des coudes étaient usées à force de frotter les comptoirs de bars dans lesquels il trainait pour tuer le temps, parfois.

Enfin, la porte d'entrée claqua, attirant de nouveau son regard dans la direction de l'édifice et le faisant une fois encore pincer les lèvres pour ne manifester aucun son qui puisse indiquer à l'aveugle un amusement quelconque de sa part. Le contraste (encore et toujours ...) entre la Mayra qui s'avançait vers lui et celle qui lui avait claqué la porte au nez était saisissant ! Botte cavalières, tenues en cuir, ne manquaient plus les cheveux ébouriffés (que le port du casque se chargerait certainement de rendre comme tel) pour que l'assortiment que la madone soit présent dans son intégralité !

- Aucune réflexion. Lâcha-t-elle en arrivant à sa hauteur tandis qu'un sourire entendu se naissait presque malgré lui aux coins de ses lèvres. Alors. Voyons voir ce que tu veux tellement me prouver.

Là, TJ. redevint sérieux. Sans aucune gêne (ou peut-être sans aucune considération ?) pour son regard passablement éteint, il la fixa intensément, se remémorant de ce fait toutes les choses, les questions et les idées qui étaient nées de leur joute verbale puérile et mère de la situation qu'ils vivaient à l'heure actuelle. S'il n'avait pas pour habitude d'être défaitiste ou pessimiste et que pour lui penser à l'échec c'était comme perdre à l'avance, il ne pouvait s'empêcher de penser aux conséquences que pourrait avoir un non accomplissement de sa mission. Et si elle ne jouait pas le jeu ? Et si elle ne se laissait pas convaincre ? Et si - au final - il se donnait beaucoup de mal, s'investissait et donnait de sa personne pour " rien ", ou pour s'entendre dire que le jeu n'en avait pas valu la chandelle ? Sans vouloir se sentir sous pression, TJ. ne pouvait nier que l'éventualité d'un échec était effrayante. Il avait beau rejeter la faute quand la situation ne lui plaisait pas et toujours se dire que le problème venait des autres, en cas d'échec il devrait quand même vivre avec l'idée que " tout avoir fait pour convaincre une humaine " n'avait pas été assez et que - fort de sa tendance à généraliser ^^' - le cœur des hommes étaient peut-être d'une nature plus encline à se faire prendre par les vampires que par toute autre créatures et / ou personne.

Assombri par ces pensées d'anticipation peut-être un peu prématurées au vu de l'heure encore matinale dans l'avancement de leur journée, il tendit le bras vers le guidon de la moto pour décrocher d'une des pognées un autre casque qu'il avait pris soin d'amener pour Mayra. Sans plus attendre, il le lui tendit en prenant soin de le faire entrer en contact avec la veste de la jeune femme, qu'elle sache où tendre les mains pour attraper l'objet.

- Primo, met-ça. Bourru, il marqua une pause avant de reprendre. Deuxio, la moto c'est le moyen de transport le plus cool du monde, tu vas voir. D'un coup de botte bien senti il appuya sur le kick pour faire redémarrer la bécane vrombissante. Grimpe derrière moi, lève la jambe bien haut. Lâcha-t-il tout en remettant son casque avant de continuer son énumération. Et Tersio ... Tertio t'as vraiment l'air d'une tigresse dans cette tenue =D

Sorti tout seul, pas taper !
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MessageSujet: Re: C'était une question de principes, un truc idiot qui devait toucher à l'honneur, au défi, ou quelque chose comme ça ...   C'était une question de principes, un truc idiot qui devait toucher à l'honneur, au défi, ou quelque chose comme ça ... Icon_minitime15/6/2010, 00:05



Non il n'y avait pas de réflexion à avoir face à ce que je portais. Je savais très bien que cela changeait totalement de ce que je portais normalement et ce n'était pas pour rien que je ne l'avais porté jusqu'à présent. Non pas que je n'ai pas l'habitude de porter des choses tout aussi moulantes mais disons que c'était généralement plus class que ce que j'avais sur le dos à ce moment précis. Le cuir n'était pas dans mes habitudes. Je ne portais que de la soie normalement mais je ne tenais pas à abimer mes affaires à cause de la moto aussi je préférais pouvoir porter des affaires que je ne remettrais surement pas. Et puis je devais avouer que cela m'amusait de paraitre totalement autrement devant TJ qui avait décidé de me prouver qu'il était capable de me changer les esprits, de me faire découvrir de nouvelles choses et de se montrer plus intéressant que ce que j'avais pu découvrir avec un vampire. Après tout c'était son pari et je devais avouer qu'il m'amusait franchement même si je ne le montrais pas pour l'instant.

Je m'avançais donc vers lui pour enfin me planter en face de lui et savoir ce que nous allions faire. Je le sentis faire quelques pas avant de prendre un truc contre moi. Je posais mes mains dessus pour sentir un ... casque ? Ne connaissant pas exactement comme c'était, je pris le temps de le caresser entièrement avant de passer mes mains sur l'attache de façon à pouvoir savoir comment cela se mettait et surtout comment cela s'attachait. Il n'y avait pas besoin de voir pour comprendre mais il ne fallait juste quelques temps pour savoir exactement à quoi ça ressemblait car ce n'était pas comme si j'avais déjà eu l'occasion de m'approcher d'une moto. « Primo, met-ça. Deuxio, la moto c'est le moyen de transport le plus cool du monde, tu vas voir. » « Je suis curieuse de voir ça oui. » Fis-je avec scepticisme comme d'habitude. Après tout c'était dans ma nature de commencer par cela avant de reconnaitre quelque chose et puis cela n'aurait pas été drôle de la jouer autrement avec TJ après tout car c'était notre moyen de conversation depuis le début maintenant quoi.

Je grimaçais légèrement en entendant le bruit de la moto quand il la démarra car pour quelqu'un qui avait une ouïe comme la mienne, ce n'était clairement pas agréable. Je passais cependant le casque comme il venait de me le dire après avoir mis correctement mes cheveux pour qu'ils ne me gênent pas. Je refermais l'attache après avoir bien fait attention de l'ajuster correctement et fut surprise de cette sensation d'enfermement que je ressentais mais bon... Je mis juste quelques secondes à récupérer une respiration normale. « Grimpe derrière moi, lève la jambe bien haut. » Je posais mes mains sur la moto pour pouvoir sentir exactement comme elle était puis posais mes mains sur les épaules du loup avant de lever ma jambe et me mettre correctement derrière en me collant car la moto ne permettait pas vraiment de faire autrement. « Et Tersio ... Tersio t'as vraiment l'air d'une tigresse dans cette tenue =D » « Profites... Tu peux pas le vérifier autrement. » Fis-je avec malice avant de m'installer correctement en cherchant un endroit pour mettre mes pieds. Bon... On ne pouvait pas dire que j'étais hyper rassurée par tout cela mais ce sentiment était mélangé avec un profond sentiment d'excitation. Et puis je me retrouvais de nouveau contre le loup qui dégageait la même force que toujours et elle était tout simplement impressionnante. Pour quelqu'un qui ressentait ce genre de détail c'était flagrant et je me demandais comment les humains faisaient pour ne pas réaliser la présence d'autres créatures mais bon, au moins elles étaient tranquilles.

Quand il démarra la moto, je passais mes bras autour de sa taille et je resserrais clairement mon étreinte en le sentant accélérer. En fait tout cela était nouveau pour moi mais, franchement, je devais avouer n'avoir jamais ressenti ce genre de sentiments. C'était... excitant, nouveau, vivifiant.... Un petit sourire sur les lèvres je me laissais aller à ressentir tout ce que la vitesse pouvait me faire ressentir. Je ne sentais pas le vent sur mon visage à cause du casque mais je le sentais sur mon corps avec la pression que l'air faisait à cause de la vitesse. Je ressentais aussi le bruit du moteur et ne mit pas longtemps à associer chaque changement de vitesse à ce qui allait se passer aussi, alors que j'avais été très rigide au début de cette balade, je savais ensuite calquer mes mouvements sur ceux de TJ pour que la conduite soit plus agréable... Pour lui comme pour moi car je profitais de tout cela et j'adorais vraiment ce que j'étais en train de ressentir. Un vaste sentiment de plénitude dont j'avais besoin en ce moment pour me sentir enfin normale. Loin de mon manque, loin de mes amis,... Oui cela fonctionnait plutôt bien pour l'instant car, non, je n'étais pas butée.. En tout cas pas devant ce genre de démonstration...


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MessageSujet: Re: C'était une question de principes, un truc idiot qui devait toucher à l'honneur, au défi, ou quelque chose comme ça ...   C'était une question de principes, un truc idiot qui devait toucher à l'honneur, au défi, ou quelque chose comme ça ... Icon_minitime15/6/2010, 01:15

Ah elle avait hâte de voir ça ! Eh bien elle ne serait certainement pas déçue, car TJ. attendit à peine qu'elle se soit suffisamment bien accrochée à lui pour démarrer en trombes et semer COVEN GARDEN en moins de temps qu'il n'en fallait à une novice pour reprendre sa respiration suite à un départ aussi rocambolesque. Stimulé par l'envie de partager son plaisir à conduire pareil engin de mort pour quiconque ne savait pas manier le guidon avec expérience, il s'évertua à emprunter les rues les moins peuplées de la ville pour pouvoir traverser Shreveport à grande vitesse et avec des grands virages sans avoir à ralentir pour cause de circulation ou de piétons incommodants. Derrière lui - tendit que le vent s'engouffrait dans les manches de sa veste en lui faisant prendre conscience de la vitesse grisante à laquelle ils évoluaient - il sentait Mayra se détendre peu à peu, passant du statut de planche parfaitement rigide à celui de liane souple sachant harmoniser ses mouvements à ceux de la moto.

A cette allure, ils eurent tôt fait de quitter la ville, les kilomètres défilant sans qu'on puisse les compter tant les couleurs du paysage se mélangeaient pour ne donner, au final, qu'une impression de toile de fond aux motifs incertains. TJ, concentré sur la destination de leur périple, ne prenait que rarement le temps de se retourner pour voir si tout allait bien. Il considérait qu'en cas de problème on pouvait confiance à Mayra pour se plaindre et faire savoir que quelque chose n'allait pas. Or - de toute évidence - le trajet ne semblait pas lui paraitre si difficile que ça, puisqu'elle avait même desserré un tantinet son étreinte autour de sa taille, preuve évidente que la peur de tomber se dissipait peu à peu.

Avec les minutes qui s'écoulaient pour se transformer en quarts d'heure, ils atteignirent bientôt la demi-heure de route. Alors, Manolo ralentit l'allure. Aux approches de Guipsy Land, terre natale sur laquelle il n'était pas revenu depuis des semaines, il préférait faire profil bas pour ne pas troubler le calme de ceux qui se trouvaient être à l'heure actuelle la seule et unique famille qui lui restait.

- Accroche-toi, y'à plus de route définie ici, ça va secouer ! Lâcha-t-il par dessus son épaule pour parer à l'éventualité que Mayra, ayant trop pris confiance durant le conduite " normale " sur route goudronnée, ne tombe maintenant que le sol se voulait plus cabossé.

Bringuebalante, la moto traversa le village de son enfance sans pour autant s'arrêter. Ce qu'il voulait montrer à Lawinson se trouvait plus loin, derrière les collines, dans un coin reculé qu'il avait longtemps fréquenté étant enfant et qu'il n'avait pas revu depuis la perte de ses proches et la grande déprime qui s'en était suivi ... Plus la route avançait et plus il sentait ses muscles se crisper, rendant sa conduite plus hésitante, presque comme si - à tout moment - il avait pu faire changer d'avis et faire demi-tour. Faire demi-tour ... C'est d'ailleurs l'idée qui lui vint à l'esprit quand l'arche rocailleuse qui avait bercé ses rêves d'enfant entra dans son champ de vision. Grise, sinistre et désertée de toute vie maintenant que l'un des acteurs principaux (à savoir sa sœur) des films qui se jouaient là dans le temps était porté disparu, cette arche avait, aux yeux du loup, quelque chose de menaçant, quelque chose de lourd et d'angoissant qui le renvoyait à sa peine et sa colère d'avoir été abandonné-forcé des siens ...

Et pourtant.

Et pourtant c'était ici qu'il prouverait à Mayra qu'on pouvait " s'en remettre " et c'est avec une détermination qui se voulait la plus solide possible qu'il coupa le contact et posa une jambe au sol pour maintenir l'équilibre de la moto. Silencieux, il toisait ce lieu clef de son enfance en tâchant de chasser de son esprit les tourments qui s'y rattachaient. Il avait besoin d'avoir les idées claires pour gagner son pari, la douleur des plaies mal refermées ne l'aiderait pas, il en était persuadé et Mayra n'avait pas besoin de savoir que ses convictions étaient plus bancales qu'il voulait bien le faire croire puisque sa propre douleur n'avait rien de révolue.

- Si madame veut bien se donner la peine de descendre, nous sommes arrivés à bon port. La température au sol est de ... (il enleva son casque pour sentir sur sa peau la température de l'air ambiant qu'il pouvait évaluer avec une facilité déconcertante depuis qu'il était devenu loup) ... 16 degrés Celsius, ce qui - je te l'accorde - n'est pas bien chaud, mais le taux d'humidité de l'air laisse envisager une après-midi lourde et chaude, peut-être même orageuse en fin de soirée ... Quand à la compagnie Benetta, elle vous remercie de l'avoir choisie et espère vous revoir bientôt sur l'un de ses vols, allez outs, sur le tarmac, on va se poser plus loin, attention aux cailloux.

C'est vrai que le sol ne se prêtait pas franchement à la marche, encore moins à la marche à l'aveuglette. Cailloux, pierres et autres débris jonchaient le sol sauvage de ce lieu de culte personnel. Chaque rocher, chaque touffe d'herbe, tout lui était à la fois précieux et insupportable ici.


Dernière édition par TJ. Manolo Benetta le 15/6/2010, 04:41, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: C'était une question de principes, un truc idiot qui devait toucher à l'honneur, au défi, ou quelque chose comme ça ...   C'était une question de principes, un truc idiot qui devait toucher à l'honneur, au défi, ou quelque chose comme ça ... Icon_minitime15/6/2010, 01:50



« Accroche-toi, y'à plus de route définie ici, ça va secouer ! » Je resserrais alors l'étreinte autour de sa taille pour ne pas tomber. Je lui faisais totalement confiance sur ce point là et je ne désirais pas tomber, j'étais bien trop précieuse pour cela. Je devais avouer que je me sentais particulièrement bien. Oui il avait au moins gagné cela et je n'étais pas assez vache ou têtue pour ne pas reconnaitre que j'appréciais vraiment beaucoup ce moment. Si j'avais été plutôt raide au début, je me sentais à l'aise maintenant même si je devais avouer que, pour cette nouvelle activité, il me manquait quand même de ne pas pouvoir défiler le décor autour de moi mais bon, ce n'était pas grave. Les sensations que je ressentais grâce à mes autres sens me suffisaient largement assez. Je m'étais habituée au bruit du moteur de la moto que j'avais appris à appréhender maintenait. J'aimais la sensations du vent sur mon corps. Mon odorat était un peu inutile à cause du casque mais ce n'était pas grave... En fait, oui, je me sentais bien face à cette découverte et je savais que TJ le sentait mais je ne le cachais pas du tout. Au contraire.

Cependant je sentis sa crispation à lui et j'en fus surprise. Ma première idée fut d'écouter mais le bruit de la moto me cachait pas mal d'autres sons. Je ne voyais pas ce qui pouvait le rendre ainsi et ne connaissant pas assez sa vie je ne pouvais faire aucunement un rapprochement. Surtout que je ne savais même pas où nous étions. Non seulement je ne pouvais le voir mais je n'étais jamais sortie de Shreveport donc cela ne m'aiderait pas, même de sentir. Par réflexe... Inconsciemment.... Je resserrais légèrement mon étreinte autour de lui en remontant mes mains sur son torse. Ce n'était clairement pas pour m'accrocher mais plus pour... J'sais pas en fait... Une habitude qui m'était restée de ma mère. Quand j'avais un doute, elle posait une de ses mains sur mon cœur. Quand j'étais petite elle me disait qu'elle ne faisait que me communiquer son courage aussi j'avais continué à faire cela même si je ne l'avais fait avec personne depuis cette époque là à part peut être Naamah. Je ne pensais pas qu'il comprendrait de toute façon et puis je l'avais fait plus inconsciemment qu'autre chose.

Je sentis enfin la moto s'arrêter et je me redressais à mon tour. « Si madame veut bien se donner la peine de descendre, nous sommes arrivés à bon port. La température au sol est de ... 16 degrés Celsius, ce qui - je te l'accorde - n'est pas bien chaud, mais le taux d'humidité de l'air laisse envisager une après-midi lourde et chaude, peut-être même orageuse en fin de soirée ... Quand à la compagnie Benetta, elle vous remercie de l'avoir choisie et espère vous revoir bientôt sur l'un de ses vols, allez outs, sur le tarmac, on va se poser plus loin, attention aux cailloux. » Je descendis de la moto en faisant bien attention de ne pas tomber avant de défaire mon casque. Je le posais sur la moto avant de passer la main dans mes cheveux car je me doutais que je devais avoir une coupe de cheveux assez fauve tout de même. Et c'était le cas mais je ne fis que passer mes doigts dans mes longs cheveux que je laissais retomber le long de mes épaules. « Je te suis.... » Me contentais-je de répondre avant de prendre son bras pour pouvoir m'aider à marcher. Au début je fis comme je le faisais souvent c'est à dire prendre son bras comme on le ferait avec un gentilhomme avant de réaliser que cela n'allait pas être facile longtemps aussi je finis par prendre sa main droite entre les deux miennes en collant son bras contre mon corps car sinon j'allais me prendre une buche monumentale « On a encore pour longtemps ? » Non parce que ça devenait compliqué tout de même et je trébuchais d'ailleurs et me collais un peu plus à TJ du coup. Non non je n'avais pas peur mais quand on ne connaissait pas du tout un endroit ce n'était pas facile de se sentir à l'aise. « On est où ? » Demandais je en respirant l'air et en appréciant ce que je sentais mais je ne savais pas du tout où cela pouvait se trouver du coup. « Décris moi. » Oui oui j'étais largement plus nature mais j'avais envie de savoir ce qui nous entourait même si les couleurs ou les formes ne me disaient rien... Je voulais juste avoir une "ambiance".


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Du courage ? Il en aurait eu bien besoin oui, mais pas d'elle, pas de Mayra. Inverser les rôles n'était pas l'idée la plus brillante du siècle pour mener à bien la mission qu'il s'était donné, il en avait conscience, aussi préféra-t-il prendre sur lui, comme souvent depuis quelques mois, comme souvent depuis le drame, en fait. Alors, lorsqu'elle fut descendue de la bécane et qu'elle eut reposé son casque, il l'imita et harnacha le tout à un antivol qu'il verrouilla avec le coup rapide de l'habitude. Benetta ou pas, en territoire gitan il valait mieux s'assurer que les affaires étaient bien gardées ...

- Je te suis....

Elle lui attrapa le bras, il entama la courte marche qui devait les amener au point précis de ses jeux d'enfant, là où l'arche de pierre surplombait un renfoncement dans les collines, offrant ombre et fraicheur les jours d'été où le soleil se voulait cuisant, abris et réconfort les jours d'hiver où l'averse tombait drue ... Quand il sentit Mayra resserrer sa prise sur son bras et lui attraper la main, il ralentit instinctivement, sortant un peu de ses rêveries et autres réminiscences pour reprendre conscience du fait qu'il ne crapahutait en compagnie de sa sœur (avec qui il avait effectué tant de fois le chemin qu'ils auraient pu le faire les yeux fermés), mais bel et bien en compagnie d'une non voyante qui ne connaissait pas les lieux.

- On a encore pour longtemps ? Demanda-t-elle comme pour appuyer encore un peu plus le fait que la marche n'était pas de tout repos pour elle. Non, on arrive. Répondit-il d'une voix rassurante en la maintenant fermement, histoire qu'elle ne tombe pas en cas d'attaque de racine ou de souche fallacieuse. On est où ? ... Décris moi.

Lui décrire les lieux ... Le défi était de taille. Fallait-il qu'il lui décrive ce qu'il voyait ou ce qu'il ressentait ? Peut-être les deux ? Et si oui, fallait-il qu'il y mette le plus d'impartialité possible, pour qu'elle se fasse sa propre image ou bien tout le subjectif que son cœur meurtri pouvait apporter à l'éventuel descriptif ? Sans savoir trop quoi faire ou quoi dire, il décida d'y aller à l'instinct, de toute façon ils étaient presque arrivés et - au pire - s'il commençait à se sentir ridicule dans sa description, il pourrait toujours dévier le thème sur le fait qu'ils touchaient au but. Alors, tout en marchant à petit pas, il entama la présentation la plus juste selon lui du lieu jadis magique - aujourd'hui sinistre - de son enfance :

- Nous sommes dans les collines de Guipsy Land, l'endroit où je suis né. Quand on traverse mon village et qu'on continue vers le Nord, on arrive ici, dans les vallons où j'ai grandi. Juste devant nous, à environ 30 mètres, il y a une arche de pierre qui surplombe un dénivelé de terre. C'est en nuances de gris, certaines pierre usées par le temps sont plus mâtes que d'autres et il y a de la mousse dessus, sent ... (il inspira profondément, heureux - pour une fois - d'avoir l'odorat tellement plus développé que dans le passé) ... Ca sent les plantes. Et dessous, il y a des rondins de bois qu'on avait installé là quand on était petits, comme des sièges, mais la table de fortune à rendu l'âme le jour ou l'on est montés dessus pour mon anniversaire, je devais avoir 13 ans. Écoute ... (Il marqua un temps de pose pour laisser à Mayra le loisir de situer tous les bruits alentour) ... Tu entends l'eau ? Elle coule derrière l'arche, c'est une source. Son eau s'écoule en fins filets jusque dans la forêt qui doit se situer - à vue de nez - environ 500 mètres derrière l'arche. Tu remarques comme c'est calme ? Pas un oiseau qui chante ... Et tu sais pourquoi ? Parce que la pleine lune approche ...

La pleine lune. L'instant fatal pour tout animal qui n'aurait pas eu la bonne idée de fuir avant qu'elle n'arrive, elle et sont lot de monstres - dont TJ faisait partie - affamés et sauvages. Pourtant, de sauvage il n'avait strictement rien quand il aida - porta presque - Mayra pour franchir les derniers obstacles qui les séparaient du dessous de l'arche.


Dernière édition par TJ. Manolo Benetta le 17/6/2010, 21:43, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: C'était une question de principes, un truc idiot qui devait toucher à l'honneur, au défi, ou quelque chose comme ça ...   C'était une question de principes, un truc idiot qui devait toucher à l'honneur, au défi, ou quelque chose comme ça ... Icon_minitime15/6/2010, 16:05



Peut être que c’était une mauvaise idée ou peut être. Tout ce que je savais c’était que cela avait été inconscient et que, de toute façon, il aurait fallu que TJ comprenne ce qui aurait été étrange comme c’était une histoire entre ma mère et moi. Peut être qu’un jour il serait au courant ou peut être pas. Ce n’était pas mon style de dire ce que j’avais sur le cœur ni de parler de mon enfance comme je n’avais que rarement envie de penser à mon père. Oh non je n’avais pas eut une mauvaise enfance. Bien au contraire. J’avais mes démons comme beaucoup mais je ne les jugeais pas plus importants que ceux des autres. J’avais juste mon propre passé comme tout le monde et je n’avais jamais désiré en parlant avec qui que ce soit. Il ne devait y avoir que Raphael qui était au courant de tout cela car nous nous connaissions depuis longtemps et il m’avait vu un certain nombre de fois m’élever contre mon père avec ma mère. Enfin le sujet n’était pas là. Pour l’instant j’étais en mode « vigilance constante » comme je ne connaissais pas cet endroit.

Après avoir ôté mon casque -sans entendre que je ressemblais vraiment à une tigresse- et avoir commencé mon chemin vers l’endroit où TJ désirait m’emmener, je serrais sa main dans les miennes en collant son bras contre mon corps pour ne pas tomber. J’avançais les pieds prudemment pour ne pas buter mais ce n’était pas le plus facile et si le loup semblait particulièrement à l’aise ce n’était pas du tout mon cas. Surtout que j’avais l’habitude de la rue lisse de mon quartier et non pas de chemins aussi rocailleux que celui là. N’appréciant pas de me sentir aussi « fragile » dans ce nouvel univers je ne pus m’empêcher de demander si le chemin était encore long. J’avais envie de pouvoir me poser car tous mes sens étaient bien trop occupés à faire attention que je ne tombe pas pour faire autre chose et je devais avouer que ma santé n’était pas encore la meilleure aussi cela commençait a réellement me fatiguer. « Non, on arrive. » Tant mieux.

Pour occuper mon esprit et essayer d’être un peu moins concentrée sur ma marche -il fallait juste que je me dise que je pouvais totalement faire confiance à TJ- je lui demandais de me décrire. Je sentais que je ratais quelque chose et je n’aimais pas cela. J’avais envie de savoir ce qu’il voyait même si beaucoup de choses ne me diraient surement pas grand-chose. Les couleurs, les formes, etc… J’avais appris à peu près à force de travailler avec des miniatures que je pouvais toucher pendant de longues heures pour savoir a quoi correspondait une forme, une maison, un arbre, etc… « Nous sommes dans les collines de Guipsy Land, l'endroit où je suis né. Quand on traverse mon village et qu'on continue vers le Nord, on arrive ici, dans les vallons où j'ai grandi. Juste devant nous, à environ 30 mètres, il y a une arche de pierre qui surplombe un dénivelé de terre. C'est en nuances de gris, certaines pierre usées par le temps sont plus mâtes que d'autres et il y a de la mousse dessus, sent ... » Je respirais profondément l’air pour sentir où nous nous trouvions. Tout de suite des odeurs que je pensais connaitre arrivèrent et j’essayais de les trouver. Petit jeu que je faisais sans cesse depuis que j’étais petite. « ... Ca sent les plantes. » « Ca sent la gentiane. Tu en vois ? » J’avais envie de pouvoir en cueillir une en fait. J’avais bien l’odeur de ses plantes et j’étais étonnée de les trouver à cette époque mais cela pouvait aussi être juste leurs cousines qui poussaient maintenant.

« Et dessous, il y a des rondins de bois qu'on avait installé là quand on était petits, comme des sièges, mais la table de fortune à rendu l'âme le jour ou l'on est montés dessus pour mon anniversaire, je devais avoir 13 ans. Écoute... » J’écoutais déjà depuis quelques temps et j’avais entendu le bruit de l’eau mais j’aimais les explications qu’il me donnait depuis tout a l’heure aussi je restais silencieuse à profiter. « ... Tu entends l'eau ? Elle coule derrière l'arche, c'est une source. Son eau s'écoule en fins filets jusque dans la forêt qui doit se situer - à vue de nez - environ 500 mètres derrière l'arche. Tu remarques comme c'est calme ? Pas un oiseau qui chante ... Et tu sais pourquoi ? Parce que la pleine lune approche ... » « Je comprends mieux… » Fis-je simplement avant de réaliser que cette phrase pouvait paraitre peut être un peu étrange. Je le laissais me porter pour franchir les derniers obstacles et me détachais ensuite pour m’avancer prudemment. Je sentis l’arche aussi je posais mes mains sur ses pierres, curieuse de pouvoir en sentir toute la rugosité avant de m’expliquer. « Je l’avais déjà senti. On ne s’est pas vu souvent mais à chaque fois tu ne dégageais pas la même force. Aujourd’hui je trouve que c’est particulièrement fort mais je n’avais pas encore fait le lien avec la pleine lune comme je ne côtoie pas de loup à part toi. Tu vas donc te transformer dans une semaine c’est ça ? La veille, le jour même et le lendemain ? Est-ce cela ou c’est juste des légendes ? » demandais je avec curiosité en m’appuyant cette fois ci, dos contre l’arche et en profitant du calme de l’endroit.


A vrai dire je n’entendais rien à part l’eau qui coulait et le déplacement de TJ quand une pierre se déplaçait sous ses pieds. « Pourquoi m’as-tu amené ici ? » demandais-je avant de porter la main à mon front sous un coup de chaud. Il passa tout de suite mais j’eus une légère faiblesse que je récupérais en espérant ne pas l’avoir trop montré.


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- Ca sent la gentiane. Tu en vois ?

A l'évocation du nom, TJ arqua un sourcil, surpris qu'elle connaisse le nom de cette fleur qui - en effet - avait toujours poussé dans le coin. C'était d'autant plus étonnant que ça lui rappelait, encore et toujours, des souvenirs d'enfance, quand sa sœur fabulait sur la ressemblance entre le mot " gentiane " et leurs origines " gitanes " en allant jusqu'à supposer que ces fleurs étaient peut-être la réincarnation de leurs ancêtres et que c'était précisément pour cette raison qu'il fallait que l'arche vers laquelle il amenait à actuellement Mayra soit leur repère de sioux, parce qu'elle abritaient les fleurs sacrées de son délire personnel ...
C'est les aspérités de plus en plus bancales de la route qui le ramenèrent à la conversation pour lui rappeler qu'il s'était laisser distraire et qu'il n'avait pas répondu.

- Peut-être derrière, de l'autre côté de la colline, ici il n'y en a pas.

Mais peut-être était-ce le fait qu'elles poussaient tout le reste de l'année dans le coin qui faisait que leur odeur, aussi subtile fut-elle, restait imprégnait dans l'air ?

Ils étaient arrivés, la description des lieux se terminait, TJ redevenait sombre en fixant la foret des yeux. Une foret dans laquelle il avait vécu tellement de choses, des plus frivoles aux plus dramatiques comme la découverte des corps calcinés de ses parents, par exemple. Cette foret aussi, dans laquelle il s'isolait parfois, les soirs de pleine lune, quand les marais étaient déjà trop peuplés de créatures. Cette foret qu'il aimait autant qu'il détestait en fait et dont la vision apparemment calme et paisible lui irritait le cœur.

- Je comprends mieux… Il reporta son attention sur Mayra qui avait fini par s'adosser à l'arche. Je l’avais déjà senti. On ne s’est pas vu souvent mais à chaque fois tu ne dégageais pas la même force. Aujourd’hui je trouve que c’est particulièrement fort mais je n’avais pas encore fait le lien avec la pleine lune comme je ne côtoie pas de loup à part toi. Tu vas donc te transformer dans une semaine c’est ça ? La veille, le jour même et le lendemain ? Est-ce cela ou c’est juste des légendes ?

Sa force ... Il était étonné de l'entendre souligner le caractère changeant de cette partie de lui. Lui-même se rendait bien compte - évidemment puisqu'il était le premier concerné - qu'elle allait et variait aux rythmes des cycles lunaires, étant toujours supérieure à celle de l'homme normal, même dans les périodes le plus éloignées des lunes pleines, et grandissant au fil des jours pour devenir une véritable boule d'énergie à l'intérieur de sa cage thoracique, mais jamais encore il ne s'était douté qu'une humaine puisse s'en rendre compte. Peut-être aussi parce que - depuis sa transformation - il s'évertuait à mettre le plus de distance possible entre lui et ses petites choses fragiles que représentaient les humains quand ils étaient seuls et sans défense ...

- C'est ça ... Avant, pendant, après, mais je ne suis pas certain que ce soit le lot de tous les loups. A vrai dire ... Il hésita, conscient que pareille révélation pouvait soit faire peur, soit devenir une arme qui se retournerait contre lui si jamais la relation dégénérait. Pourtant, pour qu'elle comprenne, pour qu'une confiance s'installe et pour qu'il puisse lui prouver qu'elle avait tort de souffrir pour un vampire, il fallait bien qu'il accepte de se livrer un tant soit peu. Ce qui termina de la décider, c'est de savoir qu'elle ne pouvait pas voir son visage barré d'angoisse et de frustration. En fait, je ne contrôle pas ça. D'autres doivent pouvoir ne se transformer que la nuit de pleine lune ... Moi pas ...

Lui non. Lui, il n'était pas habitué, il n'avait pas " ça dans le sang " comme les sang purs. Lui il avait de la colère à revendre, de la haine et de l'envie de vengeance qui le rongeaient et qui faisaient pencher la balance du côté animal de sa personnalité, ne l'aidant pas d'un pouce à lutter contre ses transformations toujours anarchiques et douloureuses. Là où certains savaient rester zen et calme pour vivre la chose avec plus ou moins de contrôle et de philosophie, TJ, lui, explosait littéralement aux premières lueurs de la nuit et c'était mal, il le savait. Il le savait parce que le drame le guettait à tout moment. A tout moment il était susceptible de déraper et de commettre l'irréparable, notamment avec l'abondance d'humains qui vivaient en ville et qui les tentaient, lui et ses pulsions de bêtes sauvage lorsqu'il perdait toute humanité pour ne plus devenir qu'un chose qui grogne et qui bave. C'était mal aussi parce que sa raison lui disait que toute cette force, tout ce courage et toute cette animosité ne seraient pas utilisées à leur juste valeur et à bon escient tant qu'il n'arriverait pas à canaliser ses instincts. Pour que sa nouvelle nature, celle qui faisait de lui un loup, un monstre, une chimère, gagne en pertinence et en utilité, il fallait qu'il apprenne à la dominer, pour ne la laisser s'exprimer que le moment voulu, le moment tant attendu où il détruirait sans aucune pitié l'être (ou les êtres) infâme(s) qui lui avai(en)t volé son bien le plus cher, ce bien pour lequel il avait été jusqu'à donner une partie de sa vie pour devenir une bête capable des choses les plus horribles, capable aussi de tuer un vampire là où l'humain standard qu'il était avant n'aurait jamais rien pu faire de bien concret ...

- Pourquoi m’as-tu amené ici ?

Encore une fois, le regard de TJ avait dévié, aussi dut-il le reporter sur Mayra en se rendant compte que la colère qu'il avait contre lui-même l'avait fait serrer les poings. Inspirant profondément pour se calmer, il décida de la rejoindre et vint se poster à côté d'elle, trop perturbé par ses émotions pour remarquer son malaise passager. Elle, dos contre l'arche, lui, à ses côtés, face à la pierre. Ses yeux vagabondaient sur les roches dans un silence quasi total, seulement troublé par l'eau qui coulait derrière. Soudain, avec une détermination ragaillardie par sa question et par les pensées tourmentées qu'il venait d'avoir, il attrapa la main de Mayra pour la forcer à faire face à la roche et plaqua sa paume contre la paroi. Sa main sur celle de Lawinson était chaude et passablement tremblante, il guida la main de la jeune feeme jusqu'à un renfoncement.

- Tu sens les gravures ? Demanda-t-il, le yeux rivés sur les quelques gribouillages qui entamaient la pierre à cet endroit précis. Dans ce creux, deux noms : " Manolo / Jersey, propriétaires " et des dessins idiots sensés représenter un ours, un tournesol et un cerf volant. Il se souvenait bien du jour où ils avaient gravés ensemble leurs noms dans la pierre comme on signe le bail qu'un appartement. Ce jour là, la pierre utilisée pour graver leur avait tellement abimé les doigts qu'ils s'étaient mangé une claque chacun par leur père en rentrant pour l'heure du soupé après avoir passé toute la journée à aménager leur " cabane dans la colline ".


Dernière édition par TJ. Manolo Benetta le 23/6/2010, 05:50, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: C'était une question de principes, un truc idiot qui devait toucher à l'honneur, au défi, ou quelque chose comme ça ...   C'était une question de principes, un truc idiot qui devait toucher à l'honneur, au défi, ou quelque chose comme ça ... Icon_minitime20/6/2010, 21:34



« Peut-être derrière, de l'autre côté de la colline, ici il n'y en a pas. » Dommage. Enfin j’avais au moins l’odeur aussi je pouvais en profiter et je me concentrais sur cette odeur et le bruit de l’eau comme TJ m’aidait à avancer et que cela ne servait à rien que je concentre tous mes sens sur un sol que je ne pouvais pas deviner. J’avais essayé au tout début mais il fallait bien que je me rende à l’évidence : Je me devais de faire confiance au loup pour le chemin qu’il nous faisait emprunter car je n’avais aucun moyen de savoir où nous étions. C’était en cela que j’avais beaucoup de mal à faire confiance aux gens et à me faire des attaches plus importantes que de simples connaissances : dès que je devais faire autre chose que ma petite routine habituelle je devais faire confiance aux gens avec qui j’étais et j’avais été trop souvent déçue plus jeune pour me l’autoriser aujourd’hui. Maintenant ce pari m’entrainait à faire des choses que je ne faisais plus depuis des années et comme j’étais largement aussi têtue que le loup, je ne comptais pas revenir sur mes pas. Je n’étais pas forcément la plus volontaire des femmes mais j’avais du courage et je n’étais pas lâche aussi, me serrant contre lui, j’essayais de ne pas trop penser à tout cela en concentrant mon esprit sur d’autres choses et en me laissant conduire.

On arriva enfin à une « arche » et je posais mes mains dessus avant de me retourner pour m’adosser. J’avais envie d’en savoir plus sur ce qu’il était. Je n’avais pas de loup dans mon entourage et il était le premier que je croisais aussi j’étais curieuse. Et puis il dégageait beaucoup trop de sentiments, de force, de chaleur pour qu’une aveugle comme moi ne soit pas sensible à tout cela et j’avais envie d’avoir des réponses sur la puissance que je ressentais en lui et qui semblais changer à chaque fois que je le voyais mais il était vrai que cela devait avoir un rapport avec la lune. Oui cela pouvait paraitre évident mais je ne m’étais encore jamais posée la question à vrai dire. « C'est ça ... Avant, pendant, après, mais je ne suis pas certain que ce soit le lot de tous les loups. A vrai dire... En fait, je ne contrôle pas ça. D'autres doivent pouvoir ne se transformer que la nuit de pleine lune ... Moi pas ... » « Cela a un rapport avec l’âge ou c’est juste que tous les loups ne réagissent pas pareil ? » Continuais-je de demander. J’avais très bien senti le grand blanc qu’il avait fait au milieu de ses réponses mais j’avais envie de savoir comment cela fonctionnait. Non pas pour pouvoir lui pourrir la vie mais juste parce que j’aimais avoir des réponses à mes questions. Pas besoin d’aller chercher plus loin.

Et il y avait surtout une question que j’avais sur les lèvres depuis le début de cette aventure et que je posais enfin : Pourquoi ici ? Pourquoi me montrer tout cela ? Je sentis de nouveau sa présence à mes côtés et je ne pus faire autrement que de me poser la question de savoir s’il désirait me faire du mal même si c’était ridicule. Il en aurait eu quinze fois l’occasion depuis qu’on se connaissait même s’il était vrai que nous nous étions toujours vu en ville donc avec plus de monde. Je n’avais pas peur. J’étais du genre fataliste… Si c’était aujourd’hui c’était aujourd’hui mais cette petite pensée traversa trop rapidement mon esprit pour que j’y pense longtemps. C’était débile. Pourquoi voudrait-il faire cela ? Mais j’avais tellement peu l’habitude de ce genre de comportements que j’étais quand même un peu perdue même si je ne risquais pas de l’avouer à quiconque… Je le sentis prendre ma main et me faire comprendre que je devais me retourner aussi c’est ce que je fis en trébuchant légèrement et en me retrouvant mon dos contre le sien. Je n’avais pas l’habitude des gens qui dégageaient autant de chaleur -surtout que j’avais l’habitude d’être plutôt une frileuse- aussi un frisson me parcourut alors que je le laissais poser ma main sur l’arche de nouveau. Il tremblait aussi cela me parut étrange mais je le laissais faire en me concentrant sur mon toucher. « Tu sens les gravures ? »

Je caressais avec douceur la pierre avant de poser mon autre main pour pouvoir mieux sentir ce qu’il désirait me montrer et je mis quand même quelques temps avant de sentir enfin exactement ce qu’étaient les marques qu’il voulait que je sente depuis quelques temps. C’était … Une écriture. Je fronçais les sourcils en me concentrant plus. Je connaissais un peu les lettres des voyants mais pas assez pour pouvoir tout décrire en fait. Je les connaissais écrit parfaitement mais pas forcément avec les pattes de mouches d’un humain. Je sentis facilement le nom de TJ comme il me l’avait dit une fois et que j’avais une bonne mémoire mais l’autre…. « Je ne connais pas assez bien votre alphabet pour déchiffrer… Expliques moi… » fis-je simplement sans faire attention que j’avouais quelque chose et surtout une faiblesse mais il était vrai que si je connaissais l’alphabet à peu près il ne m’était pas facile de bien le comprendre. Après tout je n’avais jamais vu de ma vie donc je continuais de toucher les gravures en laissant TJ me passer les doigts dessus en me disant les lettres. Cela me permettrait d’apprendre aussi je restais attentive à ce qu’il m’expliquait avant de sentir les dessins qu’il y avait. Un peu comme une enfant qui apprend à dessiner, je lui demandais de me dire ce que représentaient les autres dessins… « Un cerf-volant ? Ca ressemble vraiment à ça ? Je n’en ai jamais eu entre les mains. » Je ne savais pas du tout à quoi ça ressemblait en fait. Un ours non plus je n’en avais jamais eu dans les mains mais j’avais eu des peluches donc suffisait de se dire que ça faisait trois mètres de haut. Le tournesol j’en avais déjà eu entre mes mains par contre mais pas le reste… « Vu la tension que je ressens chez toi je suppose que ce lieu n’est pas juste lié à ce bons souvenirs… Pourquoi revenir ici alors ? »


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MessageSujet: Re: C'était une question de principes, un truc idiot qui devait toucher à l'honneur, au défi, ou quelque chose comme ça ...   C'était une question de principes, un truc idiot qui devait toucher à l'honneur, au défi, ou quelque chose comme ça ... Icon_minitime23/6/2010, 06:46

- Cela a un rapport avec l’âge ou c’est juste que tous les loups ne réagissent pas pareil ?

Question pertinente, TJ n'en savait trop rien. Il soupçonnait que l'âge avait quelque chose à voir avec la maitrise de soit, les année d'expériences notamment, mais l'idée d'avoir à se considérer lui-même comme un bébé était assez épineuse pour lui faire garder toute la réserve que la mauvaise foi pouvait lui permettre à se sujet. En fait, il préférait se dire que c'était génétique, un truc qu'on a ou qu'on a pas dans le sang et qui réagissait plus ou moins bien avec le fait de devenir un loup. Quoiqu'il en soit, c'est en avançant vers Mayra pour la rejoindre qu'il décida que la sincérité, encore une fois, était de mise :

- J'sais pas trop. Peut-être que c'est plus une question d'habitude que d'âge, en fait ...

L'habitude. Combien de lune pleine avait-il vécu depuis sa morsure ? 6 ? 7 ? Ce qui revenait à peu près à une vingtaine de transformations, peut-être même moins ? Toutes aussi cuisantes et éprouvantes qu'elles avaient pu être (assez pour marquer l'esprit dira-t-on), ces dernières n'avaient - paradoxalement - pas laissé beaucoup de souvenirs bien nets à TJ. La faim, l'agressivité, la haine, cette impression de ne pas savoir contrôler ses mouvements et de se laisser porter par ses pulsions quand il était loup, tout ça l'avait tellement dépassé sur les premières fois qu'il ne gardait qu'un compte assez vague - finalement - du nombre de ses transformations. La seule chose qu'il était capable d'affirmer avec certitude c'est que si la nuit de pleine lune était venue à tomber, là, tout de suite, alors qu'il était seul avec Mayra et loin des regards indiscrets, il n'aurait pas su préserver sa vie d'humaine et ce malgré toute la bonne volonté du monde qu'il pouvait avoir à refuser de se nourrir de chair humaine (le choix ayant été fait en opposition directe avec les vampires responsables de la mort de sa famille qui - EUX - avaient décidé de se nourrir d'humains, aussi ne voulait-il pas avoir ce point commun avec eux).

Sa main sur la main de Mayra, TJ s'évertuait à guider ses doigts en attendant qu'elle réagisse, qu'elle comprenne ou du moins qu'elle commence à se douter que cet autre nom qu'il y avait de gravé dans la pierre était une clef de voute à ses convictions, son comportement et sa haine incommensurable envers les sangsues. Je ne connais pas assez bien votre alphabet pour déchiffrer… Expliques moi… Il n'y avait pas pensé, il se sentait bête, c'était comme faire la lecture à une enfant, sauf que cette enfant là avait à peu près son âge, mesurait presque sa taille et se maintenait comme une dame. J ... E ... R ... S ... E ... Y. Épela-t-il patiemment sans pour autant se résoudre à prononcer à haute voix le nom que formaient les lettres. S'il l'avait fait, son cœur s'en serait une nouvelle retrouvé fendu et le but de la manœuvre ce jour là n'était pas de craquer, mais bel et bien de convaincre. Un cerf-volant ? Ca ressemble vraiment à ça ? Je n’en ai jamais eu entre les mains. Tandis qu'il se désintéressait de ces symboles familiers, vus et revus, il se surprit à sourire en coin à l'entente des mots de la jeune femme. Secrètement, il aurait bien aimé voir comme elle voyait, juste pour savoir à quoi ressemblait le rouge pour un aveugle, ou quel forme avait un rond quand on n'avait jamais vu un carré. En douce, il alla même jusqu'à fermer les yeux et à toucher la roche avec son autre main, pour faire comme elle, pour voir ce que ça donnait. Bizarrement, il sentait la roche mieux qu'il ne l'avait jamais senti, mais il savait pertinemment que ce n'était pas de fermer les yeux qui lui donner cette capacité. Son touché, sa vue, son ouïe et surtout son odorat étaient autrement plus développés depuis qu'il était loup, là était la clé du mystère.

- Vu la tension que je ressens chez toi je suppose que ce lieu n’est pas juste lié à de bons souvenirs… Pourquoi revenir ici alors ?

Il rouvrit les yeux, moins souriant qu'auparavant. L'heure était aux aveux, il ne pouvait plus y couper, de toute façon il l'avait voulu. Des endroits où emmener Mayra il y en avaient des tonnes à l'entour, mais c'est précisément celui là - le meilleur du pire - qu'il avait choisi, parce qu'il savait que ses mots en auraient d'autant plus de poids une fois qu'elle aurait compris où elle se trouvait et ce que ce lieu pouvait représenter de sacré et de damné pour lui ...

- J'avais une sœur, avant. Et des parents aussi. Quand j'étais petit on nous racontait souvent des histoires de lycans, de sorcières et de médiums. Notre communauté connaissait l'existence de ce que vous appelez " les monstres " bien avant la révélation. D'aussi loin que remonte la mémoire collective, nos terres sont interdites aux vampires, nous y étions en sécurité, du moins c'est ce que nous pensions. L'année passée, j'ai perdu ma famille dans une attaque de vampires, ici, à Guipsy, chez moi, sur mon territoire. Mon père, ma mère ... ma sœur ... Ses yeux fixèrent pendant un temps le prénom de Jersey gravé dans la roche et c'est avec une voix rendue roque par l'émotion qu'il enchaina pour ne pas se laisser le temps de craquer en cours de route. Assassinés, sauvagement, en dépit de l'interdiction qu'ont les vampires de trainer par ici. Et moi, obligé de vivre sans eux, tout seul, rongé par l'alcool et par ma colère. J'ai cru mourir 1000 fois avant de me relever. Je suis venu dormir ici après leur disparition, je ne voulais plus retourner au village, j'en voulais au monde entier. J'ai jamais rien connu d'autre que Guipsy avant d'arriver en ville, chez nous la famille c'est la vie, y'a rien de plus sacré qu'une famille. Et pourtant on m'a enlevé tous ceux que j'aimais comme ça, sans considération, sans rien, par soif, par manque de respect et par provocation un peu comme on t'a enlevé ton vampire, bien que mes convictions me font considérer cette mort comme une bonne chose pour toi ... Il savait qu'elle aurait envie de protester, c'est pourquoi il ne lui en laissa pas le temps et embraye de suite. Après l'attaque, j'ai décidé de rendre au centuple le mal qu'on a pu me faire. Je me suis fait mordre - volontairement - par des loups que j'ai du affronter seul sans grand espoir de m'en sortir. Et pourtant, faut croire que le sort s'acharne à me vouloir vivant, puisque j'ai survécu. Ça fait plusieurs mois que je suis loup et si j'ai d'abord cru que ça m'aiderait à me venger, j'ai déchanté le jour de la révélation. Vous, les humains, avec vos règles et votre prétention d'intervenir dans des sphères et des instances qui vous dépasse, n'êtes que des pantins qui n'ont pas conscience de leur condition. Si je tue un vampire, je suis un assassin, infâme, immonde, raciste et intolérant ... Si je tue un homme, je suis un monstre, une bête sauvage, un hors la loi. Quoi que je fasse, on m'attend au tournant, parce que je suis un loup, parce que je suis un étranger. Et pourtant, les tronches de chiote qui ont tué ma famille - eux - on les adule, parce qu'ils font semblant de boire du sang en poudre, parce que leur simple sourire suffit à vous abrutir comme des papillons de nuit face à une lumière. Que les 3 êtres que j'aime le plus m'est été enlevés on s'en fiche pas mal, mais que je m'avise de tuer ceux qui ont fait ça et l'on me pourchassera avec des armes pour me le faire payer. Votre justice est absurde. Et pourtant, regarde, je suis encore là. J'ai survécu ... Un silence lourd s'installa, les ondes négatives qui émanaient de TJ étaient palpable, même pour le moins intuitif des humains. Je pense avoir plus de raisons de ne plaindre que toi, et pourtant je suis là et je ne pleure pas. On survit à la perte d'un proche. On ne se porte que mieux de la perte d'un vampire.

Sa tirade terminée, TJ serra les dents - fort - en fixant l'horizon. De ses mollets à ses avant-bras en passant par ses abdominaux, tous ses muscles étaient tendus par la colère froide qui ne demandait qu'une chose, qu'on la réchauffe pour exploser.
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MessageSujet: Re: C'était une question de principes, un truc idiot qui devait toucher à l'honneur, au défi, ou quelque chose comme ça ...   C'était une question de principes, un truc idiot qui devait toucher à l'honneur, au défi, ou quelque chose comme ça ... Icon_minitime23/6/2010, 20:16



Des questions…. J’en avais tellement en tête que je pourrais passer plus d’une journée à la poser. Comme avec Ashton j’avais beaucoup à apprendre et beaucoup de choses que je voulais comprendre. Je ne connaissais pas les lycanthropes et les métamorphes, je n’en avais jamais eu dans mon entourage et, quoique j’en dise, j’étais intéressé par la vie de TJ. Non pas forcément parce qu’il avait une place importante dans ma vie car il en fallait beaucoup pour arriver là mais tout simplement parce qu’il était assez chiant, râleur, déstabilisant et emmerdant pour…. Pour m’intriguer U.U Il y avait des choses comme ça qu’on ne pouvait pas prévoir, qu’on ne pouvait pas imaginer, qu’on ne pouvait pas forcément comprendre. Est-ce que cela méritait d’ailleurs de mettre des mots dessus ? Je ne pensais pas, je n’en savais rien… Et loin de ses pensées que, de toute façon, fière comme j’étais, jamais je ne me permettrais de penser ou bien de dire à haute voix, je me contentais de me convaincre que, quitte à devoir perdre une journée, autant se coucher moins bête. Il était fou tout ce que l’égo était capable de vous faire croire mais cela était totalement humain et il n’y avait pas besoin de vivre éternellement, de se couvrir de poil à la pleine lune ou bien de ne pas être capable de voir la lumière du jour pour y échapper. Surtout quand on avait pris l’habitude de vivre seule. Bref…. Pour l’instant la seule chose qui m’intéressait était de mieux comprendre tout ce que je ressentais quand j’étais auprès de lui et j’aimais avoir des explications pour éviter de frissonner comme une ado à chaque fois qu’il s’approchait car je ressentais peut être un peu trop la force qui pouvait se dégager de certains homme. « J'sais pas trop. Peut-être que c'est plus une question d'habitude que d'âge, en fait ... » Il ne semblait pas vraiment vouloir répondre à mes questions mais j’étais prête à en poser d’autre… S’il m’avait laissé le temps de le faire…

Les mains posées sur la pierre de l’arche j’essayais de comprendre ce qu’il voulait me faire sentir. Je ne pouvais pas rater les marques mais je n’avais pas vraiment l’habitude de l’alphabet écrit des voyants. Contrairement à quelqu’un qui aurait perdu la vue en ayant déjà eu le temps de vivre et d’apprendre ce qui nous entourait, je n’avais jamais vu la lumière du jour. Je ne vivais pas dans le noir, ce concept m’était totalement inconnu mais je vivais dans un monde de valeur qui avait mon chez moi… Ma vie… J’avais mes propres formes, mes propres objets, ma propre représentation de tout ce qui m’entourait. Chez moi le toucher était important, les senteurs aussi… Mon monde n’était pas comme celui des autres mais je ne l’échangerais pour rien au monde, même si cela m’éloignait des êtres qui m’entouraient. De toute façon il y avait tellement peu de personnes qui m’importaient que je me moquais pas mal des autres. Pas besoin d’aller chercher plus loin. « J ... E ... R ... S ... E ... Y. » Jersey… Un bien joli… Un joli prénom que je ne prononçais pas à haute voix car, soudainement, le temps passant, je me rendais compte de ce qui était en train de se passer. Contrairement à ce que j’aurais pu penser, TJ ne m’avait pas emmené dans un endroit pour me montrer tout ce que je ratais mais m’avais emmené dans son passé. Pourquoi ? Pourquoi se mettre autant à nu devant moi ? Certes je ne pouvais pas voir les expressions de son visage aussi je ne pouvais pas saisir toute la portée de ce qu’il était en train de ressentir mais je sentais l’électricité dans l’air, cette tension lourde qui grondait avant qu’un orage éclate. Pourquoi ? Oui voilà c’était ce que je désirais savoir et c’est ce que je sus même si, je n’avais pas forcément eut envie de le savoir finalement…


Une bien longue tirade… Une bien longue tirade que je ne prenais pas le temps de reprendre mot à mot car les paroles de TJ étaient en train de s’ancrer au fond de mon âme sans que je cherche à les retenir. Il était en train de se confier à moi et, non seulement je ne m’y attendais pas mais, en plus, je ne pensais pas qu’il serait capable de me dire tout cela. Non je ne ripostais pas, je me contentais de le laisser parler en restant attentive à tout ce qu’il avait sur le cœur. Il voulait me prouver qu’on était capable de se relever d’une mort, il voulait me faire comprendre pourquoi il était devenu ce loup qui semblait toujours prêt à tout détruire sur son passage, il voulait cracher tout ce qu’il avait sur le cœur et puisque j’étais là… Pourquoi ne pas me cracher tout ça ? Sauf que je n’étais pas celle à qui il fallait dire tout ça. Je n’étais pas n’importe quelle humaine, je n’étais pas ce qu’il était en train de dire. J’étais, certes, peinée de la mort de mon vampire mais il y avait beaucoup de chose que TJ ne semblait pas comprendre. Peut-être que je m’écoutais, peut-être qu’il y avait des choses qui pouvaient être vrais mais, à vrai dire, il ne réalisait pas qu’il était surtout en train de tout déballer parce qu’il en avait envie, envie de dire tout cela… Et moi alors ? J’attendis que ses dernières paroles se perdent dans le silence de ce lieu et je frissonnais légèrement en sentant la tension qui était encore monté et que je ne pouvais que ressentir. Elle m’enveloppait entièrement, elle semblait s’insinuer dans chaque parcelle de mon corps, elle semblait essayer de me pénétrer mais ce n’était pas cela qui allait me faire peur. Si le loup devait parler, il parlerait mais il écouterait tout de même ce que, MOI, j’avais sur le cœur.

« Tu te permets de faire des réflexions sur les humains et sur les généralités qu’ils font mais tu fais exactement la même chose. Tu ne cherches pas à savoir ce que je pense moi de tout cela et tu me mets dans le lot de tous les autres. Je peux t’assurer qu’il y a des humains –certes ils ne sont pas légions- qui sont tout à fait capable d’être objectif sur tout cela. L’humain est primitif ? Bien sûr !! Tu t’attends à quoi en me disant cela TJ ? Je ne suis pas un vampire, un metamorphe, un sorcier ou autre mais je n’ai jamais fait partie des humains ! Crois-tu vraiment que j’ai une place dans cette société en étant ce que je suis ? Il y a a peine 1oo ans on m’aurait noyé à la naissance pour ne pas avoir à supporter ce que je suis. Si je suis encore en vie aujourd’hui c’était parce que la société essaie d’avoir trois secondes de conscience et de se donner un beau rôle en filant des droits aux aveugles ! Wahhhh ! T’as pas vu comment ma vie est trop cool grâce à eux ?? Ouvres les yeux, TOI, puisque tu le peux TJ ! Je ne cherche pas à me poser en victime, j’ai certainement beaucoup de défauts mais pas celui-là, mais j’essaie juste de te faire comprendre une chose : Si tu ne veux pas que les gens fassent une généralité, n’en fais pas toi-même et tu paraitras beaucoup plus crédibles. Quant au fait que tu es un monstre, que tu le crois ou non, tu n’en as pas un pour moi. Tu es simplement humain TJ… Et pas humain dans le sens où tu l’entends mais tout simplement dans le sens où tu as encore des sentiments. Je ne peux pas dire que je te comprends, je n’ai jamais vécu ce que tu as vécu mais je pense que j’aurais réagi comme toi si cela m’était arrivé. Entre un fils qui veut venger les siens et un père qui n’a jamais su faire autre chose que faire comprendre à sa fille qu’elle était une erreur de la nature je t’assure, tu n’es pas un monstre. Toi tu sais ce que c’est d’aimer. » Sans m’en rendre compte mes yeux s’étaient légèrement embués, leur donnant un aspect plus vivants. Je n’avais pas pleuré depuis… Avais-je seulement déjà pleuré ?... Je n’en savais rien en fait mais cela ne me dérangeait pas, je me contentais de passer délicatement le bout de mes doigts au coin de mes yeux mais ne lui laissait pas le temps de m’interrompre comme il l’avait fait plus tôt. « Je ne comptes pas me laisser mourir parce qu’Ashton est mort TJ. Tu as mis longtemps à pleurer la mort des tiens aussi laisses moi le temps de digérer sa mort. Certes on ne peut pas comparer autant d’années avec une famille que six mois avec un vampire mais, moi, je n’ai pas connu ce que tu as vécu avec les tiens. Je ne sais pas ce que c’était d’avoir une famille sur qui on peut compter et qui vous aime et, Ashton était peut-être un vampire mais il était surtout mon compagnon. Je ne vais pas mentir en disant que la puissance qu’il m’apportait m’était égale car je ne suis pas une menteuse mais ma relation avec lui allait au-delà du fait que je pouvais trouver l’immortalité avec lui car, à vrai dire, ce n’était pas ce que je désirais. Quand Ashton a posé pour la première fois sa main sur moi j’ai tout de suite senti une présence qui m’apaisait. Il me comprenait. Plus que quiconque il me comprenait et savait qui j’étais réellement alors que personne n’a jamais cherché à le savoir autour de moi. Même pas mes amis. Tu vas peut être trouvé ça bête mais, en 6 mois, je me suis sentie plus aimée et comprise que je ne l’avais jamais été en 30 ans… Alors oui j’ai mal. Pas seulement physiquement mais j’ai beaucoup perdu quand il a disparu et je me retrouve de nouveau seule. Il faut le temps pour repartir… Je parais peut être froide et insensible pour beaucoup mais je suis loin de l’être. » Un soupir de lassitude traversa tout mon corps alors que je passais mes mains sur mes bras comme pour m’entourer moi-même… J’avais légèrement froid. « Et… Je sais que cela va peut-être te paraitre déplacé mais je sais qu’il n’est jamais trop tard pour cela… Mes condoléances pour les tiens. »

Je me retournais pour pouvoir aller toucher de nouveau l’arche du bout de mes doigts et en faire le tour histoire de m’échapper physiquement, quelques instants, de cette présence trop forte que je ressentais quand j’étais proche de TJ. Je n’avais jamais autant dit ce que j’avais sur le cœur qu’en cet instant et cela me permettait de m’avouer que, oui, j’étais capable de ressentir certains sentiments. Moi qui m’était toujours cantonné à des sentiments froids et de base pour ne pas être touchée, j’essayais de retrouver ma prestance…. Enfin… Mon impassibilité car on ne perdait jamais ce qui faisait de soi une femme mais on sentait que la façade froide que j’imposais avait craqué….


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