Traits de caractères

Agoraphobe : Depuis son traumatisme d’enfance, Iris ne supporte plus de se retrouver en public. Effrayée par tout ce qui l’entoure et profondément convaincue qu’on lui veut du mal, elle ne pourra se trouver en présence que d’un seul individu à la fois sans faire une crise d’hystérie qui se caractérise par un enfermement sur soi-même pendant lequel elle se recroqueville dans un coin d’une pièce en se balançant d’avant en arrière.

Phobique du toucher : Toujours à cause de ce qu’elle a vécu, Iris ne supporte pas qu’on la touche. Avec le temps, elle pourra accepter, mais chaque premier toucher entraîne la même réaction ce qui rend le contact avec les autres éprouvant et compliqué. Une main sur son épaule, et elle se recroquevillera et pleurera toutes les larmes de son corps, persuadée que vous allez lui faire du mal. Seuls les animaux, les chevaux particulièrement, ont réussi à percer cette phobie et peuvent la toucher, la frôler sans qu’elle ne soit effrayée.

Sensible : Oui avec le reste vient la sensibilité. C’est d’ailleurs celle-ci qui la rend sensible à l’élément Terre et qui lui permet d’exercer la magie dans le respect de son environnement et des êtres vivants. C’est aussi cette dernière qui lui a permis de devenir palfrenière. C’est en effet en parlant à un cheval blessé qu’elle s’est rendue compte que c’était un animal qui vivait en harmonie avec ses sentiments.

Protectrice : Iris ne le sait pas encore parce qu’elle n’a pas de réel lien de proximité avec qui que ce soit excepté quelques membres de la tribu Indienne qui l’a accueilli et quelques membres de la fac de Bâton Rouge.  Mais lorsqu’elle sera mise face à son destin et face à la réalité des choses, elle se découvrira comme une personne maternelle et ultra protectrice envers le peu de gens qui ont gagné son cœur.

Patiente : On dit que la patience est une vertu. Iris la possède depuis quelques années, depuis qu’elle vit dans les coutumes indiennes à vrai dire. Sa patience elle la doit à la fois à son éducation mais aussi aux pouvoirs des équidés. Ils lui permettent de se contrôler, mais aussi de contrôler ses phobies destructrices.  Mettez lui un cheval entre les mains, et la jeune femme en sera transformée.

Ses autres traits : têtue – intelligente – volontaire – enfermée dans son monde – peureuse – indomptable – solitaire - déterminée

Occupation nocturne

Généralement, la nuit, Iris dort, comme le commun des mortels. Il arrive cependant qu’elle profite de la tranquillité nocturne pour aller se balader en forêt avec son petit protéger Tonnerre.  Son cheval, son meilleur ami, le plus fidèle compagnon qu’elle n’eut jamais eu. Celui qui l’apaise quand elle est en crise de panique, ou bien qu’on l’approche de trop près, son protecteur.

Au bord du lac, dans la forêt en prenant garde aux créatures de la nuit ou encore tout simplement en allant lui parler dans son box, la nuit est parfois son alliée, car elle est sûre de ne pas y rencontrer quelqu’un et d’être seule. Sûre est un mot bien trop puissant pourtant. On ne sait jamais ce que la vie nous réserve et les rencontres peuvent se faire n’importe quand !

Manies, habitudes & goûts

Ce qu’elle aime :

- Les chevaux et tout particulièrement Tonnerre.  
- Les légumes et les fruits, Iris est végétarienne
- Son père de cœur, Au clair de Lune
- La communion avec la nature
- Apprendre la magie blanche
- Le thé
- Le chocolat

Ce qu’elle n’aime pas :

- Etre entourée de plusieurs personnes
- Etre touchée par des gens qu’elle ne connaît pas. Avec le temps, elle a appris à tolérer ses proches
- Les chasseurs
- Avoir peur de tout et de rien
- Etre phobique du toucher et de la présence d’autrui
- La soupe

La plupart du temps, les journées d’Iris se ressemblent toutes à quelques détails près. Ne supportant pas d’être entourée par les gens, elle se lève avant tout le monde à la ferme, puis déjeune avant d’aller directement s’occuper des chevaux. Elle leur murmure des douces paroles, les soigne, les brosse et les nourrit avant de les sortir tous un à un dans la forêt.  Elle y passe des heures, sauf quand elle sent des loups ou des vampires rôder.  Sinon elle lit beaucoup assisse dans le box de Tonnerre, ou bien adossée à un arbre. Elle joue aussi de la flûte traversière.

Magie utilisée

Issue d’une famille de paysans, Iris était loin de se douter que de la magie coulait dans ses veines. Apparemment, Au Clair de Lune, son père Indien, est convaincu qu’elle est la descendante d’une grande lignée de sorciers. Elle n’en sait rien, et à vrai dire n’en n’a pas vraiment envie. Ce que sa famille lui a fait lui reste trop en travers de la gorge pour s’imaginer faire des recherches à propos de sa lignée, elle préfère apprendre, tout simplement.

Onguents : apprendre à composer des onguents pour soigner ou apaiser la douleur fut la première chose qu’elle apprit au sein de la tribu indienne. Curieuse de ce qu’on lui posait sur la peau pour la soigner, elle a voulu apprendre. Au Clair de Lune est devenu son maître ce jour-là. Transférant son savoir mêlant magie et coutumes indiennes par la même.  C’est surement ce qu’elle maîtrise le mieux aujourd’hui.

Occlumancie : Quand Au Clair de Luna a vu qu’Iris se débrouillait très bien, il a senti en elle un fort potentiel. De peur qu’on ne la convoite de par sa nature et ses capacité, il a voulu la protéger, c’est ainsi qu’il lui a appris à fermer son esprit à toute forme d’intrusion extérieure.  Cet exercice fut long et fastidieux. Tous les jours, les exercices se répétaient,  à n’importe quel moment il la prenait au dépourvu. Encore aujourd’hui, il la teste pour ne pas qu’elle perde la main. Cet apprentissage lui a donné de nombreuses migraines. Cependant, elle est à présent parée à toutes les attaques extérieures. De même, lorsqu’un esprit la taquine un peu trop, elle est capable de le repousser et de ne plus l’entendre.

Les sorts de soins  et de protection : Elle en a commencé l’apprentissage il y a une dizaine d’année et elle est loin de tout connaître. Encore aujourd’hui, elle se plonge dans les bouquins et le savoir ancestrale pour essayer de s’améliorer et de parvenir à en réaliser un entièrement et efficacement. Utiliser les sorts les plus compliqués l’épuise énormément. Parfois même, elle est prise de fortes migraines et de saignements de nez. Mais Au Clair de Lune s'épuise, le temps qui passe prend aussi chaque jour un peu plus de sa vie et il ne parvint plus à l'aider complètement.

Ses onguents lui permettent de soigner des blessures mineures ou encore des réactions à un produit ou à une plante.
Si elle combine les onguents à un sort de soin, Iris peut soigner, pour le moment, une fracture, une blessure surnaturelle mineure ou encore des maladies humaines telles que les rhumes / angines / grippes et quelques maladies plus compliquées comme une septicemie. Elle ne sait pas si elle peut vraiment faire plus pour le moment.

Quant à la protection, elle est capable d'enchanter de petits objets pour une durée très courte. Jusqu'à présent cela n'a jamais été au delà d'une année.

Iris est une élémentaliste. Toute sa force, elle la tire de la Terre et elle l’utilise toujours avec parcimonie.  Elevée dans le respect des éléments, celui-ci s’est directement imposé à elle alors qu’elle commençait à apprendre l’art des onguents.  Il lui reste beaucoup de choses à apprendre. Parfois, elle hésite à intégrer la Blanche confrérie dont lui a parlé Au Clair de Lune, en lui faisant comprendre qu’il ne serait pas éternel et qu’un jour viendrait où elle devrait poursuivre son apprentissage sans lui.

Concernant son élément Iris ne le maîtrise pas complètement. Elle est plus particulièrement douée d’une main verte. Elle est capable de redonner la vie aux plantes rien qu’en leur murmurant quelques mots. De même, proches des pierres, elle sait concentrer de l’énergie magique dans les pierres précieuses. Elle porte d’ailleurs une Emeraude en pendentif, au cas où elle aurait besoin d’un peu de magie pour guérir quelqu’un où se protéger d’un esprit malveillant. Enfin, lorsqu’elle touche le sol de ses mains, elle sent l’énergie qui la traverse, elle sent qu’elle lui parle, qu’elle lui murmure sa protection. Par la force de l’esprit, Iris sait invoquer cette protection d’une manière ou d’une autre : un mur de ronces, un nuage de poussière... peu importe, la nature est son amie, elle lui répond. Utiliser cette magie lui demande une grande concentration mais reste la manière la plus saine de communier, son corps servant de réceptacle, de fil conducteur. Elle doit cependant faire attention à ne pas trop solliciter la magie de la terre, celle-ci pouvant la foudroyer par sa puissance incontrôlée.

Classifiée en tant que Mage, Iris possède elle aussi son familier. Vous l’aurez deviné, il s’agit de Tonnerre.

D'ailleurs, comme tout Mage qui se ressemble, Iris est capable de voir l'aura des gens et elle est aussi sensible aux esprits, ce qui la perturbe toujours autant.


Convictions

Iris est mitigée en ce qui concerne la Révélation. De par son histoire elle connaît le monde des créatures surnaturelles depuis son enfance, concrètement depuis son adolescence. Avant d’être vendue par son père, ce monde la fascinait, mais depuis son viol subi par un vampire, elle en est effrayée. Pour elle, la révélation a été un moyen d’en savoir plus sur le monde qui l’entoure mais aussi un moyen de se protéger puisque l’on est plus au courant des faits et gestes, que plus rien ne semble caché au monde des humains. Cependant, malgré toutes les frayeurs qu’elle peut avoir, elle n’aime pas la ségrégation et pense que la Révélation n’a pas été juste pour toutes les espèces, alors que toutes ont leur lot de bon et de mal.

Signes particuliers

Iris possède un petit cheval tatoué au niveau de l’omoplate droite. Ce tatouage a été éprouvant à obtenir car elle se l’ai fait faire par un vrai tatoueur et elle a dû affronter le monde extérieur et la foule pour parvenir à la boutique de tatouage et en repartir. A présent, elle est contente de l’avoir et se sent plus complète. Au Clair de Lune lui dit que ce tatouage est spécial, car parfois, alors qu’elle pratique la magie, il le voit se mouvoir sur son omoplate.

Autre signe particulier, son médaillon.  Jamais elle ne le quitte et on peut le voir accrocher autour de son cou à l’aide d’une jolie chaîne en argent. Il lui a été offert par Au Clair de Lune. C’est un médaillon qui concentre une petite dose de Magie issue de la Terre et qui a pour but de protéger Iris des intrusions externes. Elle s’entraîne, actuellement, à créer ce même type d’amulette qu’elle pourra alors offrir à ses proches.

Chronologie

12 septembre 1991

« Papaaaaaaaaaaaaa ! »

Une larme. Deux trois quatre… Un flot. Son père vient de lui tourner le dos. Il quitte la ruelle. Il l’abandonne, la laisse seule avec cet homme, grand et les cheveux grisonnant.  Sa main était tendue vers lui mais il n’avait rien dit, rien fait. Il était juste partit avec sa liasse de billets dans la poche arrière de son jean. Sans un mot.

« Viens ma grande tu vas dormir et demain on fera de toi une femme. »

Iris ne comprenait pas. Elle ne savait rien. Elle venait d’être vendue, pour sûre. Elle était dans les mains de cet homme contre de l’argent, ça ne pouvait être que ça. Ses parents étaient ruinés mais ils allaient tous à Los Angeles se faire une nouvelle vie, tout recommencer. Pourquoi avait-il fait ça ? Elle n’avait rien vu. Enfin, il buvait beaucoup depuis la tempête, depuis la catastrophe, depuis qu’ils avaient tout perdu. Mais… L’adolescente ne comprenait pas et les larmes coulaient. Elle ne pouvait pas s’en empêcher.  La nuit fut longue et sans sommeil.

Le lendemain  on la leva aux aurores. Des cernes se dessinaient déjà sous ses jolis yeux azurs.

« Tsss tss tss ce n’est pas avec ces vilaines choses que tu vas plaire à la clientèle petite Iris. Viens là on va te faire jolie. »

Une grande blonde avec de gros seins et une tenue plus que courte venait de la prendre par le bras et de l’entraîner sur une chaise qui venait d’être placée devant un miroir.  En effet Iris avait une mine affreuse, mais  elle ne souhaitait pas être jolie.  Peu importe en fait. On venait de l’abandonner et elle allait faire quelque chose sans savoir ce que c’était.

« Dis petite, tu sais pourquoi tu es là ? » demanda alors une jolie rousse qui venait d’entrer dans la pièce avec tout un tas de vêtements à dentelles.

« Non… » dit simplement Iris, la voix rauque et cassée par le chagrin.
Les deux files de joie se regardaient d’un air tragique alors qu’Iris les observait dans le miroir. Soudain, celle qui se dénommait Lilas, la rousse, tourna la chaise vers elle alors qu’elle prenait place sur une autre en face de la jeune fille, avant de prendre ses mains dans les siennes.

« Ecoute, tu es dans une maison close. On t’a vendu pour être prostitué. Du coup, quand un client t’aura choisi, il te suffira de faire ce qu’il veut pour le satisfaire… hummm c’est triste qu’une si jolie adolescente soit ainsi souillée à son âge… »

16 octobre 1991

Cela fait à peine un mois qu’Iris travail en tant que prostituée. Longtemps la chose fut difficile. Non seulement parce qu’elle a commencé vierge, mais aussi parce qu’elle ne voulait pas se donner ainsi.  Lilas était devenue sa protectrice au sein de la maison close, mais à l’extérieur elle ne pouvait rien pour elle. C’est ainsi que tout bascula pour Iris.

Le soleil attaquait chacun de ses pores. Sa peau tirait et le sang entre ses cuisses séchait.  Sa bouche était elle aussi desséchée. La déshydratation la guettait à grand pas. Elle ne voulait pourtant pas mourir. Elle était libre. Enfin ! Iris, se leva. Difficilement, puis elle commença à marcher. Elle vit un panneau. Monument Valley. Comment avait-elle atterri ici ? Elle avait mal… Elle se souvenait. Il avait été violent. Une vraie bête.  Il croyait que ses cris matérialisaient son plaisir alors qu’ils n’étaient que douleur. Le sang attestait de cette douleur. D’ailleurs, quelque chose lui piquait le cou aussi. Il s’était nourri au passage. Un pas, puis deux, trois et c’est le trou noir. Elle sent le monde basculer sous ses pieds et tombe jusqu’à ce que le sol amortisse sa chute.

« Non ne t’inquiète pas ! »

Elle ne connaît pas cette langue et ne comprend pas ce qu’on lui dit. Tout ce qu’elle sait c’est qu’on la transporte, et elle ne veut pas finir enfermée. Elle cri, mais ne s’en rend pas compte. Pour elle c’est son cerveau qui se révolte. Il perçoit quelque chose qu’elle ne voit pas ! Mais c’est à nouveau le trou noir.

Quatre jours plus tard. Un doigt bouge. Les paupières battent. La lumière lui fait mal aux yeux. Son corps est engourdi. Elle sent la menthe aussi. Quelque chose la pique sur les jambes.  Une main se pose sur la sienne qui se retire automatiquement. Les armes coulent. Elle ne supporte pas ce toucher. Ça lui rappelle… ça lui tend tous les muscles. Elle ne veut plus, elle n’en peut plus.

« Chuuut… ne t’inquiète pas tu es en sécurité. » dit une voix douce avec un accent très prononcé. « Je m’appelle Au Clair de Lune. Je t’ai soigné mais je vais avoir besoin de toi pour les autres soins. D’accord… Comment tu t’appelles ? »

Il était doux et son regard était patient.

« Iris. »

Mais Iris elle, était sur ses gardes et n’osait pas le regarder dans les yeux. Elle voyait ses jambes couvertes d’une substance étrange. Et il y avait du sang sur les draps d’un blanc immaculé.

« Oui c’est ce pourquoi tu vas devoir m’aider. Tu saignes encore, mais je veux ton avale pour te faire les soins maintenant que tu es réveillée. Tu peux demander à Rivière qui coule de venir te soigner mais tu as tendance à la frapper même dans ton sommeil… Ça ira là ? »

Iris baisse la tête et serre la mâchoire. La jeune femme médecin entre dans la pièce. Elle devait attendre un signal quelconque que l’adolescente n’avait pas relevé. Doucement, elle lui plie les jambes et laisse le drap blanc dessus pour former comme une tente. Puis, doucement, elle pose un onguent. Iris pleure. Ce toucher lui fait mal, physiquement mais aussi spirituellement.

« Qu’est-ce que c’est ? » demande-t-elle alors à Au Clair de Lune dans l’espoir de penser à autre chose et d’oublier.

« Des onguents qui vont guérir tes blessures physique. Malheureusement pour le reste ça ne dépend que de toi. » répond-il avec un sourire triste.

« Montre-moi comment on les fait. » répliqua aussi tôt Iris les yeux brillant de détermination.

C’est ainsi qu’un lien particulier s’instaura entre Au Clair de Lune et l’adolescente qui ne tarda pas à commencer à apprendre l’art des onguents. D’abord,  il lui fallut s’intégrer à la tribu dans la réserve de Monument Valley. Elle dut aussi se faire à l’idée d’être entourée même si son père d’adoption fit toujours en sorte qu’elle ne soit pas en contact avec trop de monde à la fois.