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 [Terminée] Marlow ▲ I fly like paper, get high like planes

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Marlow D. Havenford
 
KNOCKING ON HEAVEN'S DOOR

[Terminée] Marlow  ▲  I fly like paper, get high like planes Jj1m2o
Undo this storm
I can't control withering wonders, flowers that lose their shape. I lie awake and watch it all. It feels like thousand eyes. I'll be the calm I will be quiet, stripped to the bone, I wait. No, I'll be a stone, I'll be the hunter, a tower that casts a shade.
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SIGNALEMENT : Le sacrifice.
HABILITIES : Déchaîner le chaos tout en ayant l'air d'un paquet de bonbons.
OFFICE : Enchaîne les petits boulots sans intérêt. Donne des cours de danse à des gamins du coin.
SERENADE : Metric || Help I'm Alive - Of monsters and men || Thousand eyes

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Help, I'm alive.

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SOBRIQUET : Atomique / Heda
MISSIVES : 680
ACTE DE PROPRIETE : R.S (avatar); solosand (signature); the100daily (gifs)

"Cette vie est un hôpital où chaque malade est possédé du désir de changer de lit. Celui-ci voudrait souffrir en face du poêle, et celui-là croit qu’il guérirait à côté de la fenêtre. Il me semble que je serais toujours bien là où je ne suis pas, et cette question de déménagement en est une que je discute sans cesse avec mon âme." || Baudelaire
 
Marlow D. Havenford
MJ ; Marshmarlow, la guimauve chaotique


Black Moon
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MessageSujet: [Terminée] Marlow ▲ I fly like paper, get high like planes   [Terminée] Marlow  ▲  I fly like paper, get high like planes Icon_minitime1/3/2015, 04:16

Prélude
DATE & LIEU DE NAISSANCE 11 juillet 1991 à Los Angeles ; AGE 24 ans, court vers le quart de siècle ; NATIONALITE Américaine ; CAMP le clan de ceux qui ne veulent pas se faire remarquer c'est lequel ? ; CAPACITE Le portail, une frontière entre les vivants et les morts.  ; CLASSIFICATION Potentiellement dangereux, surtout entre de mauvaises mains ; ETAT CIVIL Célibataire, mais franchement je vous en pose des questions ? Je déambule pas dans les rues en demandant à tout va "Et toi, toujours marié ou déjà cocu ?" LIEU D'HABITATION Dans une coloc à Western Hills ; METIER Disons que je m'en sors plus ou moins en donnant des cours de danse dans une association de quartier. Je recherche encore plus ou moins un métier qui soit acceptable et qui ne nécessite pas que je me tranche les veines. CLASSE SOCIALE Moyenne, je dérive quand même vers la pauvreté parfois. ETIQUETTE La porte, le sacrifice, la petite, autant de surnoms qui me collent à la peau mais qui semblent être inconnus de la population locale. J'espère continuer sur la lancée de la discrétion, ça me changera un peu quand même.

No more dreaming of the dead as if death itself was undone. No more calling like a crow for a boy, for a body in the garden. No more dreaming like a girl so in love with the wrong world # FaTM

Marlow Diondra Havenford
Feat Lindsey Morgan


✤ Traits de caractères Je flotte quelque part entre l'envie de vivre et la pudeur désabusée. Des fois je suis un roc, des fois je suis spectrale. A la manière des fantômes, on lit en moi comme dans un livre ouvert, je n'ai jamais pris la peine de cacher mes émotions, je n'ai jamais appris à le faire. De toute façon, j'aurai l'air agressive au premier abord donc c'est comme si je masquais ce que je ressentais vraiment, non ? En fait je n'ai pas l'air d'être une nana très fréquentable. Je ne rentre pas dans les normes de ce cher politiquement correct, c'est l'héritage de la rue.
J'ai toujours une réplique cassante au bord des lèvres, c'est la méfiance qui me rend comme ça. Et puis avoir un pied dans la vie et un pied dans l'après, ça vous rend effronté et incroyablement blasé. Je suis de ces tableaux aux traits confus, un essai avant un chef d'oeuvre. Je suis inachevée. La création ne savait pas où me placer, alors elle m'a voué à la vie comme à la mort.
En fait je suis littéralement coupée en deux entre le dynamisme et l’amorphe. Il y a une Marlow qui vit le jour, une autre qui meurt la nuit. Une qui s'épanche, un marathon de paroles, et une qui se caractérise par le laconisme. Et je parle de moi à la troisième personne parce que honnêtement, je ne sais pas qui je suis. Je suis un instrument pour la folie, une enveloppe bonne à mutiler, un jouet qu'on prend à peine le temps de découvrir avant de le casser. J'ai toujours vécu entre les mains des autres, j'ai peur d'être incapable de me prendre en charge. Dans un sens, je suis fêlée, je tiens debout parce que je recolle les morceaux à chaque fois, c'est ma seule force.
✤ Occupation diurne Si je pouvais, je dormirais éternellement, mais ça a déjà un nom apparemment, ça s'appelle mourir. Je suis pas vraiment prête pour ça, alors je fais le contraire, je suis une pile électrique. Je passe le plus clair de mon temps à m'occuper comme je peux, et en général je me défoule en faisant du sport. Du toute façon, j'ai jamais rien su faire d'autre. Parler aux fantômes et danser, ce sont à peu près les seules choses que je sais faire. Je n'ai jamais été douée pour l'école, alors j'ai vite abandonné l'idée de faire des études. Lire, apprendre, tout ça, ça m'intéresse pas.
Alors histoire de rester active, je donne quelques cours de danse à des enfants dans des associations de quartier. Rien de bien fou, je suis payée une misère, en fait c'est limite des dons que j'ai. Mais je m'entends plutôt bien avec les gamins, ce qui est quasiment de l'ordre du miracle. Eux au moins ils me regardent comme si j'avais vraiment quelque chose à leur apporter.  
Mais en vrai je recherche du boulot, quelque chose qui me rapportera un salaire correct, et qui soit correct aussi. Quelque chose qui ne nécessite pas que je sois dans l'illégalité, nue ou en sang. C'est possible ? Je sais même pas ce que je veux faire plus tard, sauf que j'arrive quand même à un âge où il faut que je choisisse. Quand on arrive à un âge comme le mien, sans diplôme, mais sans pour autant être profondément débile, les choses deviennent compliquées. Je commence à peine à retrouver un semblant de dignité, c'est pas pour le voir brûler dans un boulot de merde. Et en attendant, je peux pas non plus prétendre au haut de gamme. A la limite à L.A, j'avais une chance de faire carrière dans la danse, mais ici c'est clairement mort. Et je m'y connais en mort. Je vais finir par me laisser dépérir avant même d'avoir trouvé ce que je suis supposée chercher : une solution pour qu'on ne puisse plus jamais ouvrir la porte.
✤ Manies, habitudes & goûts
✤ J'aime pas les gens. Enfin, je vais plutôt m'appliquer à faire comme si je ne les aime pas. Je suis bien du genre à cracher dans la main de celui qui cherche à m'aider. Alors du coup j'ai le sarcasme facile et surtout j'ai la fâcheuse manie de rembarrer le premier venu. Je ne cherche plus vraiment à avoir d'alliés.
✤ J'ai un goût prononcé pour les insultes et les sweats à capuches. Je cherche pas à faire guetto, c'est juste une stratégie d'adaptation. De toute façon, on ne choisit pas ce genre de vie, c'est elle qui nous choisit plutôt.
✤ Fut un temps, j'aimais dessiner, mais ce que je griffonnais ne représentait que l'horreur froide. J'ai arrêté net quand j'ai compris que je faisais des pâtés de psychologue qui ne stimulaient que l'effroi.
✤ Il m'arrive souvent de prendre des médocs pour m'endormir, sinon je fais des insomnies monstrueuses. Je suis souvent la proie de cauchemars assez horribles et sanglants, du genre qui ferait chialer Stephen King tellement il aurait peur.
✤ J'évite les miroirs, surtout depuis que j'ai le corps d'une nana passée sous une tondeuse électrique. J'ai même carrément honte de toutes ces cicatrices, des dizaines d'offrande que j'aurais préféré ne pas montrer au monde.
✤ J'évite aussi soigneusement tous les lieux de culte, le traumatisme d'avoir failli crever, noyée dans un bénitier. Mais aussi à cause de la sainte horreur que j'ai pour mon plus grand frère qui est pasteur mais uniquement pour les humains. Oui, vous voyez bien le genre, il a les créatures surnaturelles en horreur et me regarde toujours de travers, persuadé que j'ai ramené le diable à la maison. C'est un peu pour ça aussi que je suis partie.
✤ J'aime la musique, j'aime beaucoup de genre, mais je suis clairement orientée vers le hip hop et toute sa culture. Je suis incollable sur le sujet.
✤ Pendant plusieurs années, je n'arrivais plus à manger de viande rouge, encore moins à regarder de la viande crue. Je pensais trop à mon propre corps mutilé et ça me retournait l'estomac. Je commence à peine à m'en remettre.
✤ Je ne suis pas particulièrement bagarreuse, juste agressive, mais il n'empêche qu'on me trouve quand même si on va trop loin. J'ai déjà pété des nez et écrasé des entrejambes, alors faites gaffe.
✤ Capacité C'est pas un pouvoir, c'est une plaie. On m'appelle assez communément "La Porte", parce que je suis à proprement parler une porte entre le monde des vivants, et celui plus abstrait des morts. En soi, je ne sais rien faire, je ne suis qu'une frontière, un passage vers l'autre côté. Je ne sais même pas ce qu'il y a de l'autre côté, mais grâce à moi, des gens ont pu aller voir.
Je ne suis que l'instrument, un ingrédient en plus dans un rituel. La véritable clé, c'est mon sang apparemment. Si mon sang coule, dans un cadre bien précis, dans un rituel vieux comme le monde où je ne sais quel astre s'aligne avec une planète ou un autre barda du genre, alors l’exécuteur du rituel pourra passer la frontière ou appeler quelqu'un à la passer, sur le même principe que la Catabase.
L'exécuteur peut en effet dériver de l'autre côté, voir ce qu'il s'y passe, sûrement interagir avec eux et que sais-je encore, et il a l'assurance de revenir. La durée du voyage n'est pas excessive, tout dépend de la quantité du sang qui est versé. Le contraire est aussi possible, l'exécuteur peut appeler n'importe quel esprit à venir le voir dans le monde des vivants, peu importe où cet esprit se trouve et peu importe s'il a déjà trouvé la paix ou non, si on l'appelle, il sera obligé de traverser la porte. Je suis un trou noir, je ne fais qu'engouffrer la vie et la mort. C'est un voyage spirituel mais éprouvant, pour mon corps, et aussi pour celui du voyageur.
Sauf qu'il est possible selon certaines légendes de surpasser la catabase et de faire entrer du physique dans la réalite. Certains disent en effet que le sacrifice ultime - en d'autres termes, ma mort - pourrait ramener quelqu'un d'entre les morts, une résurrection sans conséquences ou presque. Une vie contre une vie. Le danger avec ce procédé, c'est évidemment la durée du passage. Si le portail reste ouvert trop longtemps, il pourrait bien provoquer quelques accidents ci et là, puisque la frontière entre les deux mondes s'en trouverait fragilisée. C'est littéralement la porte ouverte à toutes les conneries.

En tout cas, je vois les morts depuis que je suis gosse. Ils ont toujours été là, même quand j'ai tenté de les ignorer. Je les vois tous, ils ne peuvent pas disparaître à mes yeux. Je les vois dans leur monde après tout. En général, ils me cognent pas mal dessus, je crois qu'ils cherchent un endroit où passer ces cons. La majorité des fantômes que j'ai connue a quand même été plutôt violente à mon égard. C'est ça d'être leur porte de sortie, ils te foutront jamais la paix.
En parallèle, je suis pas douée pour lire les auras. Disons que j'ai un peu occulté ces facultés, et j'ai du mal à bien les différencier. Pour moi ils brillent un peu certes, mais la nuance est faible. Dans un sens ça m'arrange, ça me permet de croire que les gens avec qui je communique gardent un tant soit peu de normalité...
✤ Convictions Avant ou après, qu'est-ce que ça change ? Ils sont toujours là. Je suis dans une génération qui a vécu son adolescence après la Révélation, et les ados vous raconteront tous la même chose : l'enfer du coucher de soleil, l'angoisse de voir son petit se faire attraper par les griffes de l'éternel. Je ne soutiens personne, je préfère rester éloignée, pas avec toutes les emmerdes qui peuplent le monde des engagés. Alors les vampires, les loups, les sorciers et autres bestioles, qu'ils soient connus ou non, en vrai je m'en tape royalement, tant qu'ils me laissent tranquille. Je ne vis pas de conviction, je vis juste pour la survie.
Après je dois avouer quand même que je préfère le fait que des lois régissent aussi ce monde là. Enfin, j'ai pas non plus une grande confiance dans le système judiciaire, mais ça m'aide à mieux dormir de savoir que je pourrai rentrer dans le premier commissariat et gueuler "Ce salopard a essayé de me trancher les veines pour ouvrir une porte avec l'au-delà" sans être prise pour une folle. Parce que ça a quand même été une sacré angoisse ça aussi, me dire que je n'avais pas de reconnaissance, que personne ne me croyait, Cassandre en proie à d'horribles visions. Maintenant je sais que je ne suis pas seule.
✤ Signes particuliers Mon passif en tant que sacrifice a fait que j'ai pas mal de cicatrice un peu partout sur le corps. Une mutilée de guerre mais sans la guerre qui va avec pour expliquer. Des coups de couteau à tout va, je suis une toile vivante.

Prélude
CHOIX DANTESQUE Inventé. P'TI NOM Atomique ou Rolling Sto' RUMEURS J'habite sur la plage dans une maison en palmiers et je me balade de lianes en lianes au dessus de marais infestés de crocodile. SESAME Validé par Theo LE VENT D'EST J'en avais assez d'être une femme battue, alors je reviens en femme mutilée coucou DECLARATIONJe suis secrètement amoureuse d'Ikarias, mais chut, c'est un secret. :cachotier: TROMBINE Lindsey Morgan



Dernière édition par Marlow D. Havenford le 30/3/2015, 04:21, édité 14 fois
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"Cette vie est un hôpital où chaque malade est possédé du désir de changer de lit. Celui-ci voudrait souffrir en face du poêle, et celui-là croit qu’il guérirait à côté de la fenêtre. Il me semble que je serais toujours bien là où je ne suis pas, et cette question de déménagement en est une que je discute sans cesse avec mon âme." || Baudelaire
 
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MessageSujet: Re: [Terminée] Marlow ▲ I fly like paper, get high like planes   [Terminée] Marlow  ▲  I fly like paper, get high like planes Icon_minitime1/3/2015, 04:16

I must become the lion hearted girl
Le dernier carton défait, je me permets une pause cigarette. Je descends dans ma nouvelle cuisine, et je m’installe en face de ma coloc. Une nana sympa, quoiqu’un peu trop dans son monde. Elle ressemble à Lorde, et persiste à cultiver un style complètement à part. Elle est avachie sur la chaise, à peine habillée, et une paire d’aviateurs collée sur le nez, sûrement pour amoindrir les effets du soleil sur sa gueule de bois. Elle vient du Texas à la base, mais elle est dans le coin parce qu’elle nourrit une fascination morbide pour les vampires. Encore une mordue de Twilight. Elle gagne sa vie comme vendeuse dans une boutique pour fringues, mais se fait clairement plus d’argent en donnant son sang à des vampires qui veulent bien payer. Pour ne pas la froisser, j’évite soigneusement de nommer cela de la prostitution.
« Alors Côte Ouest, des plans pour ce soir ? Tu veux sortir ? » Je décline gentiment son invitation pas encore prête à totalement affronter le monde extérieur toute seule. Parce qu’il s’agit bien de ça, de solitude. Je n’ai jamais été seule, je n’ai jamais eu à me gérer seule. Quand ça n’avait pas été ma mère, ça avait été Danny, puis mon frère et enfin tous les chasseurs qui vivaient dans la ferme des Harris. En plus j’avais clairement compris que ma nouvelle colocataire était du genre à fréquenter des bars à vampires et ce genre de délire, alors que je voulais en rester le plus loin possible. Sans grande surprise, passer un an sous la tutelle de chasseurs vous laissait avec quelques idées bien arrêtées sur les suceurs de sang. En plus, ils me font clairement flipper. J’en avais pas rencontré des masses à Los Angeles, ils ne se baladent pas là-bas de toute façon, le sang y a un goût de botox. « Tu comptes faire quoi alors ? Rester cloîtrée dans ta chambre éternellement ? » Je grimace mais je ne dis rien et j’allume ma clope. Je me concentre sur la nicotine pour ne pas repenser aux périodes sombres dont je sors à peine. « C’est temporaire. Juste le temps que mon frère finisse ce qu’il a à faire, et revienne m’aider. »

J’expire une bouffée et je me figure mon frère, cette figure rassurante qu’il est. Il m’a promis de ne rester en Europe que le temps de finir son initiation, qu’une fois qu’il serait un chasseur confirmé, il reviendrait pour moi, et je pourrais rentrer à la maison. J’aurais pu le suivre, mais j’avais peur de quitter un territoire connu. Et puis il y avait mes parents, et malgré tout, je ne voulais pas les quitter. Les savoir sur le même continent, même à quelques états d’écart, me rassure. Shreveport était un compromis à la base. Je ne voulais pas rester seule à Los Angeles où les démons auraient fini par me consumer entièrement, et en même temps je ne voulais pas attirer de problèmes à mes parents. Ici à Shreveport, il m’avait dit que j’aurais plus de chances de trouver des gens pour m’aider, que je pourrais trouver du soutien auprès des quelques chasseurs encore présents, et éventuellement auprès de la communauté sorcière qui n’avait jamais été indifférente à mes capacités. Je devais juste trouver quelqu’un à qui relayer la charge de s’occuper de moi, parce que seule je n’y arriverais pas. Juste le temps qu’il revienne…
« Dis, à part les coins grouillant de vampires, tu connaitrais pas des lieux un peu plus… euh magiques ? Mystiques ? »  De ronds noirs me répondent, mais je vois qu’elle semble en pleine réflexion derrière ses lunettes. « Je connais une nana qui tire les cartes pour un bon prix ! » Ah. Je me pince les lèvres et j’hésite entre les larmes et le facepalm. Ce n’est pas aujourd’hui et ce n’est pas grâce à elle que je trouverais de l’aide tiens. « Nan bah laisse tomber. Je vais faire un jogging, tu veux venir ? »  Elle secoue la tête et indique sa tête. « J’ai déjà les J.O dans la tête, je vais éviter d’en rajouter. » Je préfère filer sans demander mon reste et j’essaie de me rassurer comme je peux. Cette situation est temporaire.


She's just like the weather, can't hold her together. Born from dark water, daughter of the rain and snow. Cause it's burning through the bloodline, it's cutting down the family tree growing in the landscape, darling, in between you and me # FaTM


West Coast Voodoo

“Unite the Coast, bury the snitches.  All my niggas got two strikes and they stare at your bitches, like what the fuck you gon' do when niggas run up on you, with a gun up on you and pull the trigger nigga. Welcome to California. We do what we do, this West Coast is voodoo on you.”

Ça brûle. Le feu consume mes poumons. Comment se fait-il que je sois en feu alors que je suis sous l’eau ? Il faut que je respire, j’ai besoin d’air. C’est ça qui brûle, le manque d’air. Je suis pas en feu, je suis sous l’eau et je me noie. Non, on me noie. On maintient fermement ma tête, et je crois que je commence à me débattre, mes bras s’agitent, mes jambes frappent dans le vide. Que quelqu’un arrête ça avant que… Les mécanismes de la respiration s’enclenchent et j’ouvre grand la bouche. De l’eau s’engouffre partout, et je ne respire toujours pas… mais je m’envole je crois. Je sens que je dérive. C’est si calme d’un coup, si tranquille.
Mais on ne me laisse pas longtemps dans mon monde tranquille. On s’acharne sur moi, et d’un coup je me relève et je recrache de l’eau. De l’air ! Je suis haletante, désorientée. Le premier regard que je croise est celui plein de larmes de ma mère. Elle pleure au-dessus de moi et me serre dans ses bras, m’étouffe contre sa poitrine et entre deux sanglots m’appelle « mon bébé ». Peu à peu, mon esprit recouvre toutes ses facultés de logique, et je me rappelle pourquoi je suis dans cette église. C’était censé être un exorcisme, ça a failli finir en meurtre. Le pasteur braque deux prunelles noires sur moi. Il a le visage complètement fermé, comme s’il ne venait pas de quasiment tuer une gamine. Je suis pas sûre de vraiment comprendre ce qui se joue en ce moment, mais je me dis qu’il faut que je dise un truc. « Ça a marché » je laisse échapper d’une petite voix.
Une clameur s’élève, tout le monde applaudit. Ouais voilà, vous l’avez eu votre spectacle de tarés, l’exorcisme du dimanche matin… Je suis officiellement dégoûtée de la religion. Putain, le pasteur se mettrait à pisser de l’eau bénite, tout le monde se jetterait dessous pour la boire. Crevez tous. La haine ça n’a pas d’âge, je crois que j’avais déjà la rage dans le ventre de ma mère. Cette dernière me serre dans ses bras, toujours en pleurs, et au bout de la nef je vois deux esprits en train de se tordre de rire. Ouais c’est ça, marrez-vous, mais j’ai failli clamser à cause de vous bande de petits cons. Même les morts n’ont pas de compassion.

Eté 2010 – Los Angeles.

Les gens me font rire quand ils viennent à Los Angeles, ils pensent que partout c’est la plage et la fête, que toutes les meufs sont des bimbos refaites et que tout le monde est riche. Non, ça c’est Santa Monica et Hollywood. L.A, c’est plus que ça. Y a des quartiers de béton aussi, des banlieues codées, des gangs et des traffics, des familles normales qui triment pendant que les jet setteurs font les imbéciles dans des émissions de télé réalité. J’ai grandi à South Central, j’ai toujours vécu ici et j’ai très peu voyagé. On était cinq dans la famille, alors les voyages, on pouvait se les carrer où je pense. Bref, South Central, sa rue, son peuple déchaîné, le rythme hip hop de ses pavés, c’est toute ma vie. C’est la concentration en un lieu de toutes mes joies et de tous mes malheurs. J’aime cet endroit autant que je le hais, tellement que je ne fais plus la différence entre les deux sentiments.

Les pas sont un peu hésitants, je n’ai pas l’habitude de marcher avec des échasses. D’habitude, je me contente d’une paire de baskets, toujours être à l’aise me préoccupe plus que de ressembler à une prostituée. Mais aujourd’hui je me suis laissé convaincre par Trish, et j’ai enfilé une paire de talons et une robe. N’importe qui me connaissant trouverait le spectacle effrayant. Je ne suis pas la fille la plus féminine qui existe on va dire. Je vis en sweatshirts et en maillots des Lakers sur des leggings ou des shorts. Je ne connais pas le maquillage et mes cheveux ont tendance à être indomptables, héritage afro américain. Alors quand je débarque dans ce bar de Venice Beach, j’ai l’impression d’être une vieille bagnole qui vient de se faire retaper par Pimp My Ride. La vérité, c’est que je ne sais même pas ce que je fous ici, j’ai plus l’habitude de traîner ma carcasse dans les cages d’escalier et j’ai presque envie de dire que le béton froid est bien plus avenant que les banquettes de velours ce bar à cocktails soit disant « branché ». Toutes les nanas sont fringuées à la limite de l’indécence, à croire que le thème de la soirée, c’est « Catin Porno-star », et elles sirotent des Cosmopolitans en faisant les yeux doux  à tous les mecs qui passent. Et quand je dis les yeux doux, je parle surtout des yeux dans leurs décolletés. Sérieusement ? Qu’est-ce que je fous ici ?
Trish m’encourage à me laisser aller, elle doit retrouver son mec, un homme sorti de la fac de droit et qui se prend déjà pour un avocat renommé en portant des costards trop chers pour son prêt étudiant. Je savais pas vraiment ce qu’elle lui trouvait avant de le rencontrer, mais maintenant que j’ai vu qu’il dégageait une aura différente et assez imposante, je comprends comment elle a pu se laisser influencer. Trish c’est un papillon qui volète d’aventures en aventures, à ceci près qu’elle tombe amoureuse chaque fois. Elle a peut-être même un peu trop d’amour à revendre. C’est une jolie fille, bien roulée, mais j’ai l’impression qu’elle ne s’est pas pris assez de roustes dans la vie et du coup elle n’a jamais été en phase avec la réalité. Je me dis que j’aurais pu être comme elle, un être de candeur. Pour Trish, les gens viennent tous de contes de fées et personne n’aspire vraiment au mal.  Elle épouserait un tueur en prison un jour, que ça ne m’étonnerait pas. Pauvre enfant.

Heureusement elle m’a moi pour contrebalancer un peu. Marlow qui voit le mal partout, Marlow qui crache sur les gens avant de leur accorder de la confiance, Marlow qui n’a jamais vécu dans l’insouciance. Mais elle sait pas elle ce que c’est que d’être la porte, un point où convergent la vie et la mort. J’arrive à voir à travers les gens depuis que je suis petite – et pas seulement parce que je parle qu’à des esprits hein. J’ai toujours vu les deux côtés de l’être humain, rien qu’avec ma mère qui m’aimait avec haine comme un pompier pyromane. Je ne me plains pas, je n’ai pas non plus vécu dans la misère totale. On avait du mal parfois à joindre les deux bouts, mais au moins on avait un toit, à manger et on fonctionnait plus ou moins bien. Bon, ça a commencé à partir en couilles quand j’ai commencé à vraiment voir les morts et à leur parler, mais on a réussi à plus ou moins le surmonter.  Plus ou moins.

Au bar, je commande un whisky-coca, mais sous le regard suspicieux et insistant du barman, je finis par céder pour juste un coca. Vivement la majorité, bordel ! Je m’installe sur la chaise haute et j’attends qu’un miracle ne se produise. « Eh Marlow ! Marlow ! » Je soupire d’avance, manquait plus que ça. Je tourne un regard déjà blasé à Rico, un esprit errant qui aime particulièrement ma compagnie. Il a dû me suivre, ce con. Rico, c’était un gamin des rues un peu comme moi, sauf qu’il avait traîné un peu avec les gangs de son quartier et avait fini par crever bêtement en essayant de tuer un vampire pour du V. Crétin. Sa mort était toute récente, et il s’attendait à ce que je l’aide à trouver la paix intérieure en encourageant son gang à le venger, mais j’avais pas des masses envies de marcher dans son trip. J’avais bien essayé de l’envoyer chier en lui disant que j’étais ni un gourou, ni une psychologue, mais il était comme tous ses autres confrères, extrêmement relou. « Tu veux que je commande pour toi Marlow ? J'ai l'âge moi. » Il s’esclaffe, et moi je serre les dents. J’ai tellement envie de lui foutre un pain, il a de la chance d’être un spectre ce bâtard.  « Tu veux boire quoi ? Attends, j’ai une blague… C’est quoi l’alcool préféré des vampires ? » Depuis sa mort, il perfectionne son répertoire de mauvaises blagues sur les vampires, et je subis tous les jours son humour qu’il qualifie lui-même « D’humour à réveiller les morts ». J’ai envie de pleurer.  « Je sais pas. » Je siffle entre mes dents, mais le barman me regarde quand même avec de drôles d’yeux. C’est bon, je suis fichée chez les fous, c’est terminé pour moi. « La sangria ! T'as capté ? Sang-ria !» conclut-il toujours mort de rire. Je jugule l’envie de me cogner le front contre le comptoir et j’essaie de paraître calme. A ma droite, un type qui vient d’arriver se met à rire aussi, mais il n’y a personne à côté de lui. J’hésite un moment, interloquée, mais ma pensée est confirmée quand il se tourne vers nous. « Elle est excellente ! »

Il doit bien voir sur mon visage que je suis perplexe. J’arrive pas à cacher ce que je pense, surtout quand les pensées sont négatives. Qui c’était ce plouc ? J’essaie de me concentrer, et je vois bien qu’il dégage quelque chose de différent, mais comme je suis une quiche pour lire les auras, je vois pas quoi. Il tend une main vers moi, mais Rico se met entre nous deux, et la main traverse donc le corps spectral. Le fantôme du Mexicain se penche en avant et approche son visage mort de celui de l’inconnu. « Putain, t’es chelou toi. Eh, je sais pas ce que tu veux, mais t’approches pas de Marlow, c’est ma copine. » Comme pour illustrer ses propos, il passe son bras mort autour de mes épaules, et je sens un frisson d’horreur courir le long de mon échine. Je déteste le contact avec les fantômes, je les sens, un brouillard glacial et déroutant. « Ouais c’est ça, tout à fait. T’as pas des trucs à faire dans ton monde peuplé d’esprits tordus ? » Il hausse ses épaules, me regarde de haut en bas et soupire. Il sent bien que c’est le temps de partir, qu’il n’a plus rien à faire. « Bah j’aime bien te stalker. Au fait, jolie robe ! C’est rare de voir tes jolies jambes. » J’ai la chance d’être métisse, parce qu’on voit pas que je commence à rougir de honte. « Dégage ! »  Il secoue la tête. « Meuf, si je me réincarne en robe, j’espère que ce sera toi qui me porteras. » Et il file sans demander son reste.

Il ne reste plus que ce type bizarre, son aura qui me rend mal à l’aise et son sens de l’humour douteux. Il a toujours la main tendue vers moi, et je lorgne dessus avec un air sûrement dédaigneux. Je n’aime pas toucher les gens plus que ça. Il doit finir par le comprendre, parce qu’il laisse son bras tomber, mais affiche toujours un air déterminé. « Daniel. »  Je hoche la tête, mais sincèrement, je m’en fous. Venir ici était une idée de merde. « Ouais c’est cool. Excuse-moi, je vais fumer une clope. » J’essaye de capter le regard de Trish, mais elle est trop occupée à minauder, une mèche de son tissage enroulée autour du doigt. Bon, tant pis, je ferai ma vie comme d’habitude.
Je pousse la porte et je commence à me rouler une clope, en attendant un miracle, une intervention divine, mais tout ce dont j’ai droit, c’est Daniel qui sort et qui se dirige droit vers moi. Il sort un paquet, et je secoue la tête. Je grommèle quelque chose comme quoi je n’aime pas les industrielles et que je roule mes clopes, et je me retiens d’ajouter que je préfère aussi les fumer solo.
« Bon je suis pas très doué pour parler aux filles en général. J’ai pas beaucoup de tact faut dire.» Je hoche la tête et réprime une autre remarque cinglante. Les yeux levés vers le ciel, je préfère m’absorber à la contemplation d’une nuit étoilée. « Tu as une aura peu commune. » Je serre les dents et mes yeux ne sont plus que deux fentes contrariées. « Qu’est-ce que tu es ? »

Nous voilà au cœur de la question. Qu’est-ce que je suis ? Une erreur. Je suis en permanence sur le seuil de la mort, à me demander à quel côté j’appartiens vraiment. Qu’est-ce que je suis ? Une énigme pour beaucoup, un instrument pour d’autres. Des gens ont essayé de m’apprendre. Des sorciers sont venus à ma rencontre, se sont pavanés, ont prétendu vouloir m’aider. Ils m’ont expliqué ce qu’ils pensaient connaitre de moi, ont voulu me faire croire qu’ils comprenaient ce que je vivais. Ils ont voulu me prendre pour élève, mais moi je rejetais cet apprentissage. Je ne voulais pas en savoir plus sur moi, sur ce monde nocturne auquel je ne voulais pas appartenir. Je ne voulais pas qu’ils m’aident à développer ce foutu pouvoir, je voulais qu’ils m’aident à m’en débarrasser. Ils n’ont jamais compris mon aspiration à la normalité, m’ont prévenu que ça ne s’arrêterait jamais. Sous leur protection disaient-ils, il ne m’arriverait rien. Mais comment faire confiance à l’Homme ? Comment croire en la parole de personnes qui chérissent la vie en la détruisant ?  Ils se sont alors contentés de me surveiller de loin. Depuis que j’ai quatorze ans, je les sais quelque part à m’observer. Je les soupçonne d’être à l’origine des cauchemars.

« J’sais pas. Et toi t’es quoi ? » Il me renvoie un regard étonné. « Tu ne sais pas ? Tu le vois pas ? » Je croise les bras et je secoue la tête. A part le fait qu’il brille un peu, je vois pas. « Je suis pas très douée avec les auras. » Il se contente de cette réponse, je crois même que ça l’enchante de savoir qu’il peut m’avoir sur ce coup. « Disons que je trifouille un peu les morts. Ça s’appelle la nécromancie. » Oh putain… j’ai lu un truc sur ces mecs-là, et c’était pas joyeux. Il paraît qu’ils pouvaient faire revenir les cadavres, et que les morts se mettaient à marcher. Tranquille, les mecs ils fabriquaient des zombies. « Je vois, vous avez des rituels glauques dans des cimetières un peu non ? » Il hausse les épaules, balance sa clope et fourre ses mains dans ses poches. « C’est pas aussi gore qu’on le décrit. Et puis c’est un peu comme toi. Je connais pas les frontières entre la vie et la mort. Je connais pas ma place. » Je fais volte-face, le visage fermé prête à planter mes griffes et lui lacérer la peau s’il s’approche. J’ai envie de lui gueuler qu’il est loin d’être comme moi, mais toutes les lamentations meurent dans ma trachée. Il me regarde dans les yeux, pas ailleurs, mais bien droit dans les yeux et j’ai l’impression qu’il lit vraiment quelque chose. Prise d’une certaine pudeur, je me tourne, soustrayant ainsi mon regard de celui de cet inconnu. J’ai presque envie de répliquer que ça devient du harcèlement, et que la loi doit bien réprimander ce genre de choses, mais mes mots se font timides. Touchée. « Je la sens tout autour de toi. La mort. Les esprits ont l’air de particulièrement te coller aussi, et puis quand je te vois, t’es pas clairement définie, t’es pas de ce monde, mais t’es pas de là-bas non plus… C’est pareil pour moi. »  Coulée.



You'll find a way

"Go ahead, you know you want it. You'll have no other way you just want to take us down. Go ahead, I'll be the one hit. If I can take you, boy, It just might throw this town. Oh, you want to get it, you make us bleed, it'll prove there's life somewhere."

Il s’approche doucement et prend ma température. Il laisse sa main tellement longtemps sur mon front qu’il ne sait plus si c’est mon front qui est brûlant ou bien si c’est sa main. Elle est rendue moite, pas parce que je suis fiévreuse, mais parce qu’il est angoissé. « Il est parti où ? » J’indique la fenêtre, mais celle-ci est résolument fermée. Il se gratte la tête, embarrassé. « Il t’a fait mal ? » J’étouffe deux sanglots et je lui montre mon avant-bras, barré d’un trait rouge bien droit. La plaie saigne toujours, et quelques gouttes terminent leur course sur les draps immaculés. « Il m’a pris du sang. » Il semble de plus en plus embêté, surtout que la fenêtre est toujours bloquée de l’intérieure. Il ne comprend pas comment quelqu’un aurait pu entrer. Il me regarde dans les yeux, et je vois bien qu’il ne me croit pas. J’ai mal, et mon père ne me croit pas. Ca me brise le cœur. Et ça lui brise le cœur aussi. Il me prend dans ses bras et je ne pas retenir mes larmes plus longtemps. « Je te jure que quelqu’un était là papa. Il m’a coupé et il m’a pris du sang et… » Mes mots ne vont pas plus loin, le besoin de prendre de grosses goulées d’air est plus important. « Il m’a touché la tête et je ne pouvais pas crier. Ca ne voulait pas sortir. » Et un autre concerto de larmes. Il me console mais je sais à quoi il pense : ma fille est folle à lier.
Plus tard, bien plus tard, je comprendrai que c’était de la magie.

Hiver 2012 – Los Angeles.

Les couverts s’entrechoquent, et c’est le seul bruit qui anime ce repas mortel. Et mortel est bien le mot. La scène est la définition même de l’inconfort. Il m’avait prévenu que la situation était pour le moins étrange, qu’il allait falloir du temps pour m’habituer et que je pouvais renon si je n’étais pas prête, mais quand il m’en parlait ça n’avait pas l’air si dramatique que ça. Ce n’est que maintenant que je réalise vraiment à quel point ce repas est dérangeant. La mère de Daniel me fixe, je sens ses yeux morts sur moi. « C’est vraiment très bon » je parviens à articuler. Ses lippes grises s’étirent en un sourire ravi.   « J’ai montré à Daniel comment faire. » J’esquisse un sourire timide, ne sachant pas trop comment embrayer sur un sujet de conversation qui n’aura pas l’air complètement dingue. Rencontrer sa belle-mère c’est déjà difficile en soi, mais rencontrer sa défunte belle-mère qui continue à hanter son fils, c’est du domaine de l’insurmontable. J’ai l’habitude des fantômes et du surréaliste, mais là je crois que nous atteignons le stade au-dessus de tout. Nous sommes officiellement bons pour passer dans une sorte d’émission sur le quotidien insolite des gens. Je témoignerai pour le thème « Mon mec vit avec le fantôme de sa mère. »

« Je sais ce que tu dois penser. »  En attendant, ça ne doit pas être compliqué. La situation est complètement folle, pas besoin de lire dans les pensées pour le comprendre. « Je ne sais pas trop quoi penser en fait. » Mais mon être tout entier hurle le contraire, exprime l’envie de disparaître d’un claquement de doigt. Je veux sortir d’ici. Je sens le pied de Daniel contre mon mollet, mais il continue à faire comme s’il était absorbé par son assiette. Je ne sais pas du coup s’il essaye de me rassurer ou de me sermonner. « C’était peut-être trop tôt en fait. » Elle a la mine inquiète, et j’ai pas envie de paraître impolie ou de l’inquiéter davantage, alors je garde mes remarques pour moi. Il n’y a pas de bon moment pour ça. Le silence prend des proportions plus grandes, plus pesantes, c’est un silence d’éternel. J’ai l’impression de me recueillir, de vivre une cérémonie religieuse alors que j’ai les cultes en horreur. Cette paire d’yeux d’un autre temps fixe Daniel, mais la mort n’arrive pas à transcender le message d’amour. Vous devez partir, madame. Mes doigts se resserrent autour du couteau, la conviction qu’elle est de trop pulse en moi, bat dans mes tempes. Chaque bouffée d’air en ces lieux est viciée par la présence de ce fantôme. Situation malsaine, atmosphère pesante.
« Alors Marlow, comment va ton frère ? » Daniel tente de relancer la conversation, il sent la tension dans l’air, il sent mon malaise que je suis prête à dégueuler. C’est le moment que choisit sa mère pour surenchérir. « Tu as un frère ? »  Je commence à tourner et retourner nerveusement ma fourchette. En général je ne renseigne pas beaucoup les fantômes, ils viennent observer d’eux-mêmes. Ils viennent cogner à la porte, puis ils m’observent dans la vie de tous les jours. Je n’ai pas besoin de leur raconter quoique ce soit, j’ai toujours partagé mon intimité avec eux. Face à eux, je suis sans pudeur, c’est sûrement ce qui fait que je suis aussi réservée avec les mortels. Je n’ai plus de secrets pour la mort, je suis un spectacle vu et revu, mais par contre, le regard des humains me fait peur, me met dans l’inconfort. Leur vitalité m’effraie.

« Deux frères. Le plus grand est… » un enfoiré « pasteur. » Mais ce n’est pas de lui qu’on parle. Je ne l’évoque jamais, et il en fait de même à mon égard. Nous n’existons l’un pour l’autre que lors des repas dominicaux obligatoires. « Le deuxième vend des armes. Mais il n’habite plus sur L.A il est plutôt du côté de la Louisiane. Il est rentré hier pour quelques jours. Vous le verrez peut-être, il est censé venir me chercher plus tard. » Daniel relève vivement la tête et fronce les sourcils. « Tu dors pas à la maison ? » Et puis quoi encore ? Pour que ta mère passe la tête à travers la porte au moment le moins approprié ? Pas question. Quelque chose le contrarie. La ride d’inquiétude sur son front ne quitte pas son visage, et j’ai le sentiment d’avoir compromis quelque chose. J’allais en entendre parler plus tard à tous les coups.
Sa mère par contre arbore toujours son sourire de bonne femme. Je l’imagine aisément en train de cuisiner des tartes au citron et inviter les autres bonnes femmes de son club  de lecture à prendre le thé tous les mercredis. Elles papoteraient de mode, de royauté anglaise et de romans historiques confortablement installées à la terrasse de sa foutue belle demeure. Mais maintenant ce domaine familial ne m’impressionnait plus maintenant que je connaissais les fantômes qui longeaient les murs.

Elle continue la conversation, me pose quelques questions sur mes parents et je réponds brièvement, mais un sentiment de fatigue s’empare de moi, remonte lascivement dans tout mon corps et je commence à me sentir déphasée. J’essaie de rester concentrée sur ma famille, pour pouvoir répondre à ces questions qui martèlent mon esprit. J’essaie de me concentrer sur ma mère, le roc, le pilier, les fondations même de ce foyer instable. Mes pensées dérivent ensuite sur mon père, figure subversive, balançant entre le devoir familial et la bouteille de whisky. Une moitié d’homme, rongée par le combat féroce de sentiments contraires. J’essaie d’y remettre de la force, mais l’apathie me gagne. La pensée que le cours des choses n’est plus du tout normal, un accès de panique me redonne assez de vigueur pour me tourner vers Daniel. J’essaie. Les mots ont l’air de sortir, mais seul un borborygme se fait entendre et d’un coup je n’ai plus du tout de force. Le noir m’enveloppe.

***

Combien de mondes existe-t-il ? S’il y a une version alternative de notre univers, j’aimerais bien y jeter un coup d’œil et rencontrer l’autre moi. Que vit cette Marlow ? Dans mon imaginaire, Marlautre est peut-être une jeune femme pleinement épanouie, avec une grande confiance en elle et un avenir brillant devant elle. Ou peut-être au contraire qu’elle a laissé tomber Marlow, qu’elle se fait appeler Diondra et s’amuse à soumettre des grecs fétichistes en imitant un accent slave. Quand Marlautre se regarde dans le miroir, c’est une humaine qu’elle voit. Elle n’a jamais connu les esprits, n’a jamais connu les sorciers, d’ailleurs, ces choses-là n’existent pas dans l’autre monde. Elle n’a pas la peur viscérale d’être prise pour une folle, elle ne vit pas sous couverture de méchanceté, ne remet pas sa vie entière entre les mains d’une seule personne…
Quand elle regarde son corps, elle voit le derme hâlé et lisse, sans aucune trace de sacrifice. Car Marlautre ne vit pas un amour coupable, ne se scarifie pas pour prouver son amour, n’est pas un ingrédient de rituels glauques. Marlautre est fière et indépendante, grandie et sociable, charmante et attachante.  Tout ce que je ne suis pas.

***

Le poids de la vie pèse sur mes paupières et elles peinent à s’ouvrir au monde. Peu à peu je retrouve les sensations dans tout le corps. La tête lourde, les membres ankylosés, je peine toujours à mettre mes pensées en place, et le sens de toute la situation m’échappe encore. Le froid me lacère la peau, je n’ai rien pour me protéger, complètement offerte à la température peu clémente. Où suis-je ? Au milieu de l’obscurité dansent des flammes, désordonnées et mordantes. Mais elles sont trop loin pour me réchauffer.
J’essaye de bouger, mais mon corps ne me répond pas. Trop lourd. Je n’ai plus de force, je n’en ai jamais eu. J’ai un tambour qui cogne dans mon crâne, une mélodie tribale qui menace de ne jamais s’arrêter. Est-ce que c’est ça l’enfer ? Est-ce qu’on m’a finalement arraché à ma demi-vie ? Mais je m’attendais à ce que la mort soit apaisante, à ce que je quitte la pesanteur du corps et que je m’élève. Je m’attendais à de la légèreté, mais tout ce à quoi j’ai droit c’est cette batterie dans ma tête et ces brûlures aux poignets. Je présume donc que je suis vivante, et que ce que je sens, c’est la douleur causée par des cordes. La réalité me rattrape, chasse le confus pour laisser place à une souffrance plus vive, une souffrance qui réveille le reste de mes sens. J’entends quelqu’un psalmodier, je sens l’odeur du feu et finalement je vois. Je vois mon corps dépouillé de vêtements, parsemé des cicatrices qu’ont laissées mes preuves d’amour et le sang qui s’écoule de plaies nouvelles. Mon fluide vital laisse de longues traînées carmines sur mon ventre et sur mes cuisses et je sens le vent qui fouette les chairs à vif. Je vois des esprits partout, ils forment un cercle parfait dont je suis le centre. Ils me regardent tous, ils grondent, une colère qui monte en une seule plainte. Qu’est-ce que j’ai bien pu faire encore pour les énerver ?

Et derrière moi j’entends toujours des incantations, un écho aux martèlements qui s’opèrent toujours dans ma tête. J’essaie de me retourner, mais l’inconfort de ma position m’en empêche et je me rends compte que je suis pieds et poings liées contre un tronc massif. Le sang commence à battre plus rapidement dans mes tempes, et c’est tout un orchestre du coup qui résonne dans mon crâne. Le tout combiné avec le grondement des esprits et l’incantation bizarre, je commence à être prise de nausée.
J’essaie de me concentrer sur la voix, et au milieu du vacarme, je finis par reconnaître le timbre de Daniel. Sa voix, c’est un cocon. Un berceau où reposent toutes mes aspirations, c’est un barrage contre les incertitudes. Mais pas cette fois. Le ton sombre est cette fois-ci instigateur d’angoisse. Un frisson remonte l’échine et éclot en frayeur dans mon esprit. Je refuse de voir l’évidence. « Danny ? » Ma voix surmonte le vacarme, déchirée. Ma gorge riposte immédiatement, s’enflamme à cause de la soif. J’attends, l’estomac noué. Je répète un peu plus fort, mais je sais qu’il m’a entendu. Les chants s’arrêtent et il se matérialise finalement devant moi. « Danny, détache-moi. » C’est une supplication, rien d’autre. Mes yeux se perlent de larmes, je sens les sanglots qui commencent à soulever ma poitrine mais qui restent résolument à l’intérieur, bridés par la fierté. Je ne veux pas pleurer. « Chhh… » Son doigt vient caresser ma joue et cueillir une larme. « Je ne voulais pas que tu voies ça. »

Que je vois quoi ? Non, je refuse d’ouvrir les yeux, je fais la sourde oreille aux faits. Pourtant tout est là, le sang, les esprits, le cercle, moi. Je suis au milieu d’un rituel,  de son rituel. « Arrête ça. Détache-moi putain. Tu sais bien que t’as pas besoin de ça pour du sang. » Des supplications encore et toujours. Je suis réduite à ça, à supplier pour vivre. Et quelle vie ? « Chhh. Tout va bien se passer Marlow. Je te le promets. » Et il scelle ses promesses par un baiser. A la manière dont il le fait, j’ai bien l’impression que c’est le dernier. C’est la Mort qui m’embrasse. Et c’est la Mort qui m’assassine.
L’évidence est maintenant prégnante. Ce soir je vais mourir. Constat froid. « Pourquoi ? »  Je sens ma poitrine se comprimer, tout tourne au ralenti maintenant. Il ne reste que lui et son désir déplacé, ses lippes glacées contre les miennes, et ses mains qui façonnent mon corps que la vie quitte déjà. Ses doigts s’égarent sur ma clavicule et la caresse s’aventure finalement plus loin. Il touche chaque cicatrice une à une, les cicatrices de ma bêtise. Tout est de ma faute. Je me suis abandonnée, je me suis sacrifiée, j’ai moi-même enfoncé le couteau dans le corps par amour. Tout le sang dont il avait eu besoin pour ses réanimations, je le lui ai donné, toutes les fois où il m’a utilisé pour fragiliser la barrière entre la vie et la mort, je l’ai laissé faire, toutes ses tentatives pour ouvrir le portail, aller de l’autre côté voir sa mère, j’ai tout cautionné. Par amour. Et maintenant il en veut plus, maintenant il me veut entièrement.
Ses lèvres viennent épouser mon cou, mais je n’ai pas les moyens de le repousser, je n’en ai même pas la force. Et putain, malgré l’évidence, ça me fait de l’effet. « Tu es magnifique. »  Cette fois sa prise se fait plus brutale, il se colle entièrement contre moi, comme s’il le voulait une dernière fois. L’idée me répugne, et la nausée me reprend violemment. Et les tambours, et la colère des esprits, tout va crescendo alors même qu’il m’emprisonne dans une étreinte. C’est ça l’enfer.

« Pourquoi ? » Je répète encore une fois, et ma voix est éraillée, et les larmes coulent, maintenant plus que jamais je suis sur le seuil de la mort. Il me lâche finalement, recule et m’observe, il admire le tableau qu’il vient de peindre. « Je suis désolé, mais c’est le seul moyen. Je veux la ramener pour de bon. J’irai là-bas et je la ramènerai. » Sa mère la pute. Quelque part au fond de moi, il reste suffisamment de force pour un accès de haine. Il voulait ramener sa mère, cette vieille chienne qui n’avait pas pu passer de l’autre côté proprement. Je les hanterai jusqu’à leur dernier souffle. « Mais je te ramènerai aussi Marlow, je te jure. » Et la haine s’amplifie, rien qu’à l’idée de le voir s’acharner sur mon cadavre. Et ça le ferait bander de pouvoir relever mon corps et l’asservir, de pouvoir se panser la conscience en m’ayant toujours près de lui-même après la mort. « T’y arriveras pas. Putain Danny, tu ne les entends pas ? Ils cognent, ils sont aux portes, et ils n’attendent que ça, que tu ouvres pour qu’ils puissent déferler sur notre monde. » Il le sait. Il sait que s’il ouvre les portes trop longtemps, la frontière entre ce qui est et ce qui n’est plus sera distordue, les morts se lèveront un peu partout, les vivants tomberont, la nature des choses sera déséquilibrée. Il n’est pas assez fort pour maîtriser ces forces. Personne ne l’est. Personne ne peut s’improviser Dieu, personne ne peut choisir qui vit ou qui meurt.

« On va tous crever si tu fais ça. Tu peux encore tout arrêter. Je… je peux encore tout oublier. » Et je sais que je pense les mots que je prononce, je pourrai bien lui pardonner son orgueil, parce qu’au monde je n’ai que lui. « Les morts sont ce qu’ils sont, morts. Et ils doivent le rester. Ils sont partis. » Mais je parle dans le vide, le regard qu’il me renvoie est complètement éteint, il ne veut pas m’entendre, il n’est animé que par la folie. Je suis sûre qu’en fait c’est de la faute de cette vieille conne, que c’est elle qui a tout orchestré. « Je suis désolé. » Et il le répète encore, une litanie sans fin. Je le vois lever un poignard, et sur la lame brille l’éclat des flammes. D’un geste d’une précision chirurgicale, il me lacère à l’aine d’un côté, puis de l’autre. La douleur franchit les limites du tolérable, et je sens finalement que je commence à lâcher prise. J’ai souvent entendu dire que certains s’accrochaient férocement à la vie durant leurs derniers instants, mais moi je n’essaie même pas. Je suis déjà de l’autre côté de toute façon. La lame s’enfonce ensuite dans ma cuisse, manque de peu l’artère fémorale et tout ce qu’il me reste de vie, je l’emploie à hurler de douleur. Et finalement je me laisse aller, je me laisse emporter. Je ferme les yeux et j’espère, je prie, je veux mourir maintenant.

***

Je me réveille encore une fois dans la douleur. La peine n’a pas quitté cette prison de chair, ce qui m’amène à deux constats. Le premier, je suis toujours en vie. Le deuxième, le rituel n’a pas été achevé. Dans la brume de mon esprit, je perçois une voix qui m’appelle encore et encore. Il me faut un moment pour outrepasser la douleur et assimiler de nouveau la réalité. D’abord tout vient par bribes d’informations. Je suis enveloppée dans un plaid et la personne qui répète mon nom me tient fermement contre elle. Après un effort surhumain, j’arrive à grogner quelque chose, ce qui ravive un enthousiasme certain chez mon sauveur. Au milieu d’un raz de marée de mots, je finis par comprendre que c’est mon frère. Bordel, j’ai jamais été aussi heureuse de voir mon frère !  J’ai la présence d’esprit de remercier la foutue providence, et surtout de me féliciter d’avoir insisté auprès de lui pour qu’il vienne me chercher quoiqu’il arrive.
Je ne cherche pas à savoir comment, mais il a mis fin à tout. Le cercle d’esprits a disparu, il ne reste que quelques fantômes curieux, des badauds qui ne font qu’assister à une autre scène de leur vie spectrale. « Allez viens, on se tire de là. » Je ne peux qu’acquiescer, mais finalement mon cerveau fait le tour de la situation et me rappelle toutes les circonstances. Je sens mon corps s’affaisser d’un coup, mon estomac se noue, un nœud se forme dans ma gorge. « Où est-il ? » Le son que j’émets ressemble au mieux à un croassement, à la limite de l’audible. Il se pince les lèvres et finalement me redresse, m’aide à retrouver un équilibre, me maintient quand je manque de tomber. Je ne tiens pas debout, et ma de toute façon, mes jambes me font horriblement mal. Mais finalement je peux voir le triste spectacle, les vestiges du rituel. Et près du feu, un corps allongé. Je peine à retenir mon cri d’effroi, et dans un élan, je me défais de l’emprise de mon frère mon tomber aux côtés de ce corps.
Il n’est pas encore mort, il respire toujours, les deux mains plaquées sur une mare de sang qui coule de son abdomen. Il a les yeux levés vers le ciel et son infinité d’étoiles. « Aide-moi. » Mais il n’y a rien que je puisse faire. Tu seras mieux là-bas. Alors qu’il est à l’article de la mort, je comprends cruellement qu’il n’y a plus de place pour un nous dans ce monde ci. Ce sera moi ici, et lui là-bas. Et si je le laisse vivre, il reviendra pour moi. Alors je ne fais rien. Je m’allonge simplement sur ce corps qui m’est maintenant étranger, et je le regarde mourir dans un silence religieux, ravagée par le néant.  



Paper Planes

"I fly like paper, get high like planes. If you catch me at the border I got visas in my name. If you come around here, I make 'em all day, I get one down in a second if you wait. Sometimes I think sitting on trains, every stop I get to I'm clocking that game. Everyone's a winner, we're making our fame, bona fide hustler making my name."

J’avais la lame posée sur les veines, mais je n’ai jamais osé aller plus loin. Je suis à demi-morte déjà, comment savoir si l’au-delà est le monde qui me convient ?
J’ai passé des jours entiers dans le vide, à me laisser dépérir entre les deux extrémités d’un lit. J’ai passé des jours sans me lever, sans trouver le goût des choses. Même les esprits m’avaient abandonné, jugeant mon deuil comme le plus absent des mondes. Le néant m’a plu, j’y suis restée longtemps, jusqu’à m’en rendre malade. Et ensuite il est revenu. Un matin, après une autre nuit sans sommeil, bourrée de de médicaments pour trouver une forme de repos, j’ai senti son corps froid contre le mien. Je me suis littéralement réveillée entre les bras de la mort. Il est revenu me hanter, m’accuser du regard, remplir son absence par encore plus de vide.
Donc lasse de toute cette déchéance, j’avais voulu y mettre fin. Mais je n’y arrivais plus. Je n’arrivais plus à me couper, à regarder le sang – mon sang – couler. J’en étais malade rien qu’à l’idée. Alors je me suis emmurée dans un empire imaginaire, fait d’idéaux détruits et de candeur vaporeuse. Je me suis laissé ronger par des cauchemars, des visions d’horreur qui me dégueulaient dessus.

Eté 2014 – Sur une route californienne.

Le paysage défile à toute vitesse, et j’ai les yeux perdus dans l’infini qui se déroule devant moi. J’ai les rétines encore fragilisées par les néons blancs de l’hôpital. On m’a dit que j’allais mieux. Menteurs. On m’a dit que j’étais trop jeune, que j’avais encore plein de choses à vivre. Menteurs. Menteurs. Menteurs. Leurs mots, un poison. Je ne vais pas mieux, je n’irai jamais mieux, j’ai été submergée par l’autre monde, et maintenant il ne reste que moi qu’une demi personne, je fonctionne par moitié.

Une main rassurante se pose sur ma cuisse, la presse, comme pour s’assurer que je suis bien là. Encore une fois j’ai failli lui échapper, j’ai failli m’enfuir pour toujours. So, précieux petit oiseau avait voulu quitter les cages de la vie. Encore une fois il m’a retrouvé aux portes de la mort, il s’est rincé encore une fois dans mon sang pour me sauver. Et me revoilà, lancée de nouveau dans le tourbillon de la vie, grâce à lui, ou à cause de lui, mes deux moitiés débattent sur le sujet.
« Tu verras, tu seras bien là-bas. Tu pourras mieux te reposer. » Je hoche faiblement la tête, j’acquiesce pour lui faire plaisir. « On s’occupera de toi, et on ne laissera plus rien t’arriver. » Sa main fait pression une dernière fois avant de se reposer sur le volant. Il m’emmène dans une sorte de ferme d’américains puritains. Il dit qu’il a des amis là-bas, des chasseurs. Comment il s’est retrouvé lié à une famille de chasseurs catholiques ? Il reste très vague sur le sujet. Une vieille histoire d’armes. Je préfère ne pas trop poser de questions, pas pour moi, mais pour lui. Il veut jouer la figure du frère héroïque, et il se doit de garder ses démons de côté. Mais il ne tiendra pas longtemps, les démons nous rattrapent toujours, nous rongent indéfiniment.

Les contours d’une demeure commencent à se dessiner à l’horizon, entre les arbres. L’humanité perdue au creux de la nature. « Tu es entre de bonnes mains maintenant. » Mais j’en doute fortement. Je suis dans le bain du chaos, dans une barque sur l’Achéron. Je suis en vie, et la vie, ce n’est pas de bonnes mains.



En bref.

1991 - Naissance dans une banlieue de Los Angeles
2002 - Apparition de ses capacités. Prise pour un démon, sa mère tente de la faire exorciser. L'enfant manque de mourir, noyée dans un bénitier.
2004 à 2010 - Se fait aborder par des sorciers qui lui proposent de lui apprendre à maîtriser son don. Elle refuse systématiquement, mais apprend au fur et à mesure ce qu'elle est vraiment.
2010 - Rencontre avec Daniel, son premier et unique amour.
Décembre 2012 - Daniel tente de la sacrifier pour ramener sa mère à la vie. Elle est sauvée in extremis par son frère, chasseur.
2012 à juin 2014 - Dépression, apparition du fantôme de Daniel.
Juillet 2014 - Après une tentative de suicide, son frère l'embarque avec lui et la faction de chasseurs dont il dépend.
Octobre 2015 - Les chasseurs décident de partir pour l'Europe et de rejoindre la Guilde. Marlow refuse de les suivre. On lui propose alors Shreveport, où elle pourrait trouver de l'aide et du soutien.
2016 - Elle quitte L.A et emménage à Shreveport. Début du jeu.


Dernière édition par Marlow D. Havenford le 11/11/2015, 20:36, édité 16 fois
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MessageSujet: Re: [Terminée] Marlow ▲ I fly like paper, get high like planes   [Terminée] Marlow  ▲  I fly like paper, get high like planes Icon_minitime1/3/2015, 04:25

Bienvenuuuuuuuuuuue ! yeah

T'ES BONNE ! ON BAISE ? pedobear frip02
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MessageSujet: Re: [Terminée] Marlow ▲ I fly like paper, get high like planes   [Terminée] Marlow  ▲  I fly like paper, get high like planes Icon_minitime1/3/2015, 04:47

Merci petit blaireau heart

Pas le premier soir voyons :cachotier: On en reparle demain ? daddyperv
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MessageSujet: Re: [Terminée] Marlow ▲ I fly like paper, get high like planes   [Terminée] Marlow  ▲  I fly like paper, get high like planes Icon_minitime1/3/2015, 11:29

Rien que le titre te trahit, jeune fille !

Bonne chance pour ta fiche yeah
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MessageSujet: Re: [Terminée] Marlow ▲ I fly like paper, get high like planes   [Terminée] Marlow  ▲  I fly like paper, get high like planes Icon_minitime1/3/2015, 12:05

May we fuck on first date ?

Rebienvenue ma Barboulette préférée coucou Et amuse-toi bien avec cette nouvelle frimousse !
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MessageSujet: Re: [Terminée] Marlow ▲ I fly like paper, get high like planes   [Terminée] Marlow  ▲  I fly like paper, get high like planes Icon_minitime1/3/2015, 12:35

TU-M-AS-TUE.

Nan, mais sérieusement, j'ai failli cracher mon jus d'orange.
Bon courage pour le reste de ta fiche, on a hâte de voir cette réincarnation de Diandrrra dildo
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MessageSujet: Re: [Terminée] Marlow ▲ I fly like paper, get high like planes   [Terminée] Marlow  ▲  I fly like paper, get high like planes Icon_minitime1/3/2015, 12:45

*__* Rebienvenue ma Barbette éclate-toi avec ce nouveau perso. gros
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MessageSujet: Re: [Terminée] Marlow ▲ I fly like paper, get high like planes   [Terminée] Marlow  ▲  I fly like paper, get high like planes Icon_minitime1/3/2015, 13:08

Merci à vous mes thugs d'amour  heart  heart

Papy, j'essayais pas d'être discrète ma foi. Je suis pas sournoise moi Angel

Vinzou **   Alors non, on ne peut pas. Tu vas pas non plus toucher à toutes les petites médiums qui passent coucou
J'espère bien être ta Barboulette préférée :63:  (De toute façon je suis la seule)

Esthou [Terminée] Marlow  ▲  I fly like paper, get high like planes 864293309
Diandrrra aimer tuer et faire hurler vampires greencat

Mon Jürgen love01 Je pourrai pas trop fangirler sous ce compte, mais l'idée est là :67: :13: dardarlylou
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MessageSujet: Re: [Terminée] Marlow ▲ I fly like paper, get high like planes   [Terminée] Marlow  ▲  I fly like paper, get high like planes Icon_minitime1/3/2015, 13:38

Marlow D. Havenford a écrit:
Vinzou **   Alors non, on ne peut pas. Tu vas pas non plus toucher à toutes les petites médiums qui passent coucou
Mais what
Enfin ma jolie tu n'es pas "toutes les petites médiums qui passent", voyons.

Je suis pas chiant. Je n'insiste que pour une fois, après c'est toi qui choisis. --->
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MessageSujet: Re: [Terminée] Marlow ▲ I fly like paper, get high like planes   [Terminée] Marlow  ▲  I fly like paper, get high like planes Icon_minitime1/3/2015, 13:45

Oulalala

Tey Cafrine, néna un 06 kwé ?!

Rebienvenue Twé bizaro
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MessageSujet: Re: [Terminée] Marlow ▲ I fly like paper, get high like planes   [Terminée] Marlow  ▲  I fly like paper, get high like planes Icon_minitime1/3/2015, 16:34

Vinzent G. Henkermann a écrit:

Enfin ma jolie tu n'es pas "toutes les petites médiums qui passent", voyons.

Je suis pas chiant. Je n'insiste que pour une fois, après c'est toi qui choisis. --->

Ce flatteur awwwhuuh
Bah si tu m'assures un peu de protection, ça peut s'arranger dildo


Sunlight coucou
*la siffle* oté madmoiselle, un seul mot de ou et mi mange pu brèdes mdr
Merci ma toute belle heart
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MessageSujet: Re: [Terminée] Marlow ▲ I fly like paper, get high like planes   [Terminée] Marlow  ▲  I fly like paper, get high like planes Icon_minitime1/3/2015, 16:55

Citation :
Célibataire, mais franchement je vous en pose des questions ? Je déambule pas dans les rues en demandant à tout va "Et toi, toujours marié ou déjà cocu ?"

'Tain mais elle a toujours les nerfs cette nana, quel que soit son visage. C'est fou.
KEEP CALM AND BURN THE HERETICS.

Re-bienvenue par ici, et amuse-toi bien avec ta nouvelle trombine ! heart

lala
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MessageSujet: Re: [Terminée] Marlow ▲ I fly like paper, get high like planes   [Terminée] Marlow  ▲  I fly like paper, get high like planes Icon_minitime1/3/2015, 17:00

Yago a écrit:
KEEP CALM AND BURN THE HERETICS
(Moi je cite le Chat : Calme-toé pis fais rien. u_u)


Un peu de protection, tu dis. hum On peut pas dire que tu risques rien dans mon lit c'est dommage./SBAFF
Ça peut s'monnayer effectivement, faut voir... Mais je mélange pas les affaires et les galipettes, faudra qu'on rediscute des frais. Moi j'te parlais de loisirs. pleaseuh
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MessageSujet: Re: [Terminée] Marlow ▲ I fly like paper, get high like planes   [Terminée] Marlow  ▲  I fly like paper, get high like planes Icon_minitime1/3/2015, 17:37

MARSHMARLOW ! *Croque un bout de Marlow et s'en fuit sur son tapis volant*

Rebienvenue nimuqueuse
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MessageSujet: Re: [Terminée] Marlow ▲ I fly like paper, get high like planes   [Terminée] Marlow  ▲  I fly like paper, get high like planes Icon_minitime1/3/2015, 17:58

Je suis une boule de nerfs Yago coucou  
Tu verras celle-là elle est pire encore que l'autre daddyperv

Vinzou, on reparlera des termes du contrat alors, ça peut commencer à être un loisir et après on parlera boulot. daddyperv
Je m'arrête avant qu'Hecate ne me trucide

Salade yeah je crois que mon surnom est fait alors, ça y est.
Je suis pas un snack, hoy   grumpy
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MessageSujet: Re: [Terminée] Marlow ▲ I fly like paper, get high like planes   [Terminée] Marlow  ▲  I fly like paper, get high like planes Icon_minitime1/3/2015, 17:59

Pouet :dédé:
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MessageSujet: Re: [Terminée] Marlow ▲ I fly like paper, get high like planes   [Terminée] Marlow  ▲  I fly like paper, get high like planes Icon_minitime1/3/2015, 19:23

Re bienvenue :13:
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MessageSujet: Re: [Terminée] Marlow ▲ I fly like paper, get high like planes   [Terminée] Marlow  ▲  I fly like paper, get high like planes Icon_minitime2/3/2015, 00:27

Bienvenue Marlow!
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MessageSujet: Re: [Terminée] Marlow ▲ I fly like paper, get high like planes   [Terminée] Marlow  ▲  I fly like paper, get high like planes Icon_minitime2/3/2015, 08:46

Marlow D. Havenford a écrit:
Salade yeah je crois que mon surnom est fait alors, ça y est.
Je suis pas un snack, hoy   grumpy

Si, comme ça tu feras partie du Gang des Aliments avec moi. golmut
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Salâh ad-Dîn Amjad a écrit:
MARSHMARLOW !

+1 Laughing

~ RE lala lala
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MessageSujet: Re: [Terminée] Marlow ▲ I fly like paper, get high like planes   [Terminée] Marlow  ▲  I fly like paper, get high like planes Icon_minitime2/3/2015, 13:22

REBIENVENUE PARMI NOUS  yeah  yeah

Citation :
Je suis secrètement amoureuse d'Ikarias, mais chut, c'est un secret.

mdr

Citation :
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Célibataire, mais franchement je vous en pose des questions ? Je déambule pas dans les rues en demandant à tout va "Et toi, toujours marié ou déjà cocu ?"


'Tain mais elle a toujours les nerfs cette nana, quel que soit son visage. C'est fou.

Non mais c'est bien d'avoir les nerfs, hein bizaro Moi j'approuve. Je garde même cette phrase en tête tellement je la trouve cool What a Face
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Marlow D. Havenford
 
KNOCKING ON HEAVEN'S DOOR

[Terminée] Marlow  ▲  I fly like paper, get high like planes Jj1m2o
Undo this storm
I can't control withering wonders, flowers that lose their shape. I lie awake and watch it all. It feels like thousand eyes. I'll be the calm I will be quiet, stripped to the bone, I wait. No, I'll be a stone, I'll be the hunter, a tower that casts a shade.
[Terminée] Marlow  ▲  I fly like paper, get high like planes JBn8a

SIGNALEMENT : Le sacrifice.
HABILITIES : Déchaîner le chaos tout en ayant l'air d'un paquet de bonbons.
OFFICE : Enchaîne les petits boulots sans intérêt. Donne des cours de danse à des gamins du coin.
SERENADE : Metric || Help I'm Alive - Of monsters and men || Thousand eyes

[Terminée] Marlow  ▲  I fly like paper, get high like planes Tumblr_njpuo7ZvaN1tk8rgio5_250
Help, I'm alive.

[Terminée] Marlow  ▲  I fly like paper, get high like planes Tumblr_o0m0sqFNez1qf8jkho2_250
SOBRIQUET : Atomique / Heda
MISSIVES : 680
ACTE DE PROPRIETE : R.S (avatar); solosand (signature); the100daily (gifs)

"Cette vie est un hôpital où chaque malade est possédé du désir de changer de lit. Celui-ci voudrait souffrir en face du poêle, et celui-là croit qu’il guérirait à côté de la fenêtre. Il me semble que je serais toujours bien là où je ne suis pas, et cette question de déménagement en est une que je discute sans cesse avec mon âme." || Baudelaire
 
Marlow D. Havenford
MJ ; Marshmarlow, la guimauve chaotique


Black Moon
JE SUIS:
CAPACITES:
MEDISANCES:
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MessageSujet: Re: [Terminée] Marlow ▲ I fly like paper, get high like planes   [Terminée] Marlow  ▲  I fly like paper, get high like planes Icon_minitime2/3/2015, 14:52

MERCIII :52: heart

Le Gang des Aliments mdr JE MEURS ! Y a un rang qui peut se faire par là, je laisse à Minou le soin d'utiliser son génie créatif !

Raven daddyperv C'est mon côté Diondra greencat
On a les nerfs et on est fières Cool #ThugLife
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Anonymous
 
 
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MessageSujet: Re: [Terminée] Marlow ▲ I fly like paper, get high like planes   [Terminée] Marlow  ▲  I fly like paper, get high like planes Icon_minitime2/3/2015, 17:52

Tain ils ont déjà commencer les jeux de mots avec ton prénom mdr

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Freyja Njörd-Völsunga
 
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DEVIL INSIDE ME

SIGNALEMENT : la voleuse de corps, le monstre sur le seuil des ténèbres, le cauchemar au visage d'ange.
HABILITIES : Télépathie à double sens ; absortion des cauchemars ; lecture d'âme ; création d'illusions ; magie noire.
OFFICE : gère une petite troupe d'accrobate et des réunions occules au sous-sol de sa boutique
SERENADE : Tiamat - Judas Christ

[Terminée] Marlow  ▲  I fly like paper, get high like planes Tumblr_n9apscuEPp1rv5indo1_500
SOMBRES SACRILEGES
SOBRIQUET : Eden Memories
MISSIVES : 945
ACTE DE PROPRIETE : Eden Memories; tumblr

 
Freyja Njörd-Völsunga
BIG BAD BOSS ✥ la garce du nord


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MessageSujet: Re: [Terminée] Marlow ▲ I fly like paper, get high like planes   [Terminée] Marlow  ▲  I fly like paper, get high like planes Icon_minitime2/3/2015, 20:11

Classieuse ta petite meuf miss. :11:
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MessageSujet: Re: [Terminée] Marlow ▲ I fly like paper, get high like planes   [Terminée] Marlow  ▲  I fly like paper, get high like planes Icon_minitime

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