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 [Terminé] "T'es pas né, t'es pas mort" disait le poisson - Balther

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MessageSujet: [Terminé] "T'es pas né, t'es pas mort" disait le poisson - Balther   [Terminé] "T'es pas né, t'es pas mort" disait le poisson - Balther Icon_minitime1/7/2015, 18:38

Prélude
DATE & LIEU DE NAISSANCE 8 Mars 1961, Pheonix, Arizona  AGE 55 ans, 30 ans d'apparence ; NATIONALITE Américain ; CAMP Membre du Pard ; FORME ANIMALE Métamorphe à la dominante de requin ; STATUT Leopard Lionné ; TYPE DE METAMORPHE Métamorphe dominant ; ETAT CIVIL Célibataire LIEU D'HABITATION Une petite maison, à peine quelques pièces, dans le sud de la ville. Loin de la civilisation, loin de tout. Il y a des trous dans les toits, les vitres étaient brisées quand Balther est arrivé, mais sa bicoque lui convient. Ses dernières économies sont parties dedans ; METIER Convoyeur de fonds à mi-temps. CLASSE SOCIALE Elle va et elle vient. Elle monte et elle descend. Balther se contente de peu, il s'en fout. Tant qu'il a sa baignoire et accès au fleuve, il pourrait dormir sur un lit de paille. ETIQUETTE Balther est quelqu'un de silencieux, assez froid de prime abord. On le sait solitaire, vieux loup de mer acariâtre. C'est le type un peu louche dont on pourrait avoir peur la nuit. Malgré cette apparence, les gens qui le connaissent savent qu'au fond, c'est un type bien.

Les premières étoiles se montraient. Bientôt toutes ses amies lointaines parsèmeraient le ciel. - Le poisson aussi est mon ami, dit-il tout haut. Pourtant faut que je le tue. Heureusement qu'on est pas obligé de tuer les étoiles ! E. Hemingway

Balther John
Feat Juan Betancourt


✤ Traits de caractères

Un seul mot pourrait décrire Balther : Minimaliste.
Tout en son caractère se résume à cela. Pour commencer, son élocution. Quelques mots, rares, épars. Comme si la salive lui coûtait cher, comme si l'air ne pouvait sortir de sa bouche. Aussi, ses gestes sont rares, stoïque, peu enclin au mouvement inutile, l'homme est plus proche de la statue. Dès lors, chacun de ses mouvements ou de ses mots ont un sens, une importance.
A l'intérieur de lui, les émotions semblent à peine écloses aussi. Peu expressif, il apparaît comme froid ; il ne s'agit d'un masque ou d'une carapace, plutôt une sorte d'insensibilité involontaire. Cela ne le touche pas. Cela ne le regarde pas. Balther ignore. Balther ne comprend pas. Manque d'empathie, clairement. Les quelques émotions qu'il a s'avortent, se suicident avant d'atteindre leur apogée. Il ne le veut, il aimerait ressentir autant, il souhaiterait être ces personnes volubiles et sensibles, mais ce n'est le cas. Des pierres dans son ventre, des poids dans son âme.
Pourtant, les émotions négatives prolifèrent plutôt bien dans le compost de sa psyché. La colère lui est facile et intense, dangereuse. L'affliction aussi, la sienne, sans raison. Juste de la suie dans son regard, juste de quoi obscurcir son quotidien.
Homme mécanique, il s'organise facilement. Aucun brouillon. Métronome de la vie. Son corps se compose de rouage, sa vie de marionnette entrants et sortants comme celles des carillons. Pile à l'heure. Pas trop souvent. Balther est droit et rigoureux, peu enclin au changement, haïssant si fort l'improvisation qu'il s'y débrouille parfaitement afin de la quitter.
Dans la journée, Balther travaille, erre dans le pard, s'enferme dans sa solitude, s'oublie parfois dans le sport ou le bricolage. Il entretient sa bicoque.
On ne sait pas trop ce qu'il fait. On ne veut pas savoir, en fait. Trop violent, trop effrayant. Coquille vide ? Dangereux ?

✤ Occupation diurne

Le travail m'occupe beaucoup. En vrai, même si je n'ai qu'un petit contrat, je dois cumuler des heures à l'avance pour être en congé les jours de pleine lune. Les horaires sont un peu étranges, je peux avoir à me lever très tôt pour fournir les banques ou des entreprises comme je peux faire une ronde le soir afin de récupérer les fonds des casinos (par exemple) ou des lieux tenus par les vampires.
Le reste du temps, je reste disponible auprès du Pard, errant à mes différentes affaires dans le camp, prenant des nouvelles, me mettant au courant de ce qui se passe dans le monde surnaturel. J'ai aussi quelques contacts dans la ville afin de me prévenir des dangers de la politique des autres clans.
Chez moi sinon, je bricole beaucoup. N'aimant guère les ondes électriques, j'essaie d'avoir un niveau de vie correct tout en usant le moins d'énergie moderne. (Mais, pour vous rassurer, j'ai quand même une machine à laver et une chaudière pour l'eau.)

✤ Manies, habitudes & goûts

~ Je suis accro à ces produits énergétiques. Café, thé, un peu. Redbull, qui donne des ailes pour changer. Cocaïne, surtout.
~ Je fais beaucoup de sport, depuis petit, pour canaliser mes pulsions qu'ils disaient. Pour dormir la nuit. Parce que j'aime ça. J'ai appris à nager avant d'écrire, ça vous semble logique ?
~ Je crains la fumée, excessivement.
~ J'ai un problème avec l'alcool : il me rend violent.
~ Le ciel, avec ses armées de nuages blancs, m'angoisse. Tout ce vide. Si lointain, si flottant. Cette mer inversée.
~ J'ai peur de me noyer. Affreusement. Imaginez, la nuit, un cauchemar, un rêve violent, un rêve érotique qui me bourre de testostérone et tadam. Me voilà poisson dans de beaux draps. Inversement, blessé dans l'eau et redevenir humain dans les abysses. La noyade m'effraie à un point que vous ne pouvez imaginer.
~ J'adore les sushis, même s'il y a trop de riz.
~ Il paraît que je grogne plus que je ne parle.
~ Sur ma carte d'identité, il y a marqué "Benjamin John"
~ Il faut toujours que je mâche quelque chose, chewing-gum, crayon. De toute façon, ma dentition ne craint rien.

✤ Transformation

Le requin. Je n'ai jamais su pourquoi. Il semblerait que ce soient les gênes, les gênes de poissons. Ma soeur doit être dorade, mon oncle cabillaud. A la poissonnerie, parfois, je pense à eux. Peut-être les ai-je déjà dévorés ? Jeune, enfant, orphelin de nature, j'ai toujours été violent. Briseur d'objet, casseur de bras et de nez. J'ai aimé le sang très tôt, la violence froide et cruelle. Je devais montrer que j'étais le chef. Et j'ai toujours été attiré par l'eau. Toujours. Ils disaient, ma famille d'accueil, les gens qui me surveillaient, tout ces autres qui me jugeaient bizarre et un peu autiste, que l'eau me calmait car son apesanteur me rappelait le ventre de ma mère. Non. Juste l'eau. Et nager, encore, toujours, éternellement. Instinctivement, lors de ma première transformation, je me suis dirigé vers l'eau. En Arizona, à Phoenix, elle est plutôt rare.
Il fallait que je me calme. Il fallait que je nage. J'étouffais mes cris de douleur dans l'eau pour ne pas alerter le personnel de mon infiltration dans les locaux de cette piscine et dans le sang je devins requin.
Ce soir là, la mort faillit s'emparer de moi. Un requin nage dans l'eau salé, guère dans le chlore édulcoré.

Il faut savoir qu'un poisson grandit en fonction de la taille de son environnement. Ainsi, si le jour de la pleine lune je me dois d'être requin, j'appris bien vite à pouvoir me transformer en poisson. Cela est bien difficile, certes, mais vitale pour apaiser mes pulsions. L'avantage est qu'une salle de bain me suffit. Une baignoire. Si jamais je dois faire exception à mes excursions.
Si je me transforme en requin, je peux aussi me transformer en raie, dérivée de l'espèce. Suivant l'eau, suivant l'endroit. Après tout, il s'agit de la même famille.  Pour les rivières, je me transforme en requin-bouledogue qui vagabonde parfois dans le Mississipi. Quant aux petits requins, certains font moins de vingt centimètres et je m'exile dans leurs formes pour m'enfuir, malgré l'eau peu salé. Un peu de souffrance mais une survie certaine.

Cette malédiction qui me suit me permet de sentir le sang très fortement. De très loin. Et si je ne sais où aller, dans quelle direction me diriger, inconsciemment le sang me guidera tant cette odeur est omniprésente et nécessaire à ma bête. Aussi, je suis un champion de l'apnée et ai une excellente vue sous l'eau. Je possède d'autres aptitudes, dons, capacités, je ne sais comment les appeler, offerts par ma nature de métamorphe.  Le premier change ma peau en celle du requin par endroit. En la caressant dans le sens du poil, rien ne change, même pas l'aspect mais à l'inverse elle devient aussi tranchante que le rasoir. Le deuxième talent, d'apparence bien plus inutile, m’octroie la capacité de perdre mes dents. A volonté, ou presque, en une heure ma dentition est neuve en ayant au préalable fait tomber mes quenottes comme de vulgaires feuilles mortes. Sexy ?
Enfin vient mon sixième sens qui s'exacerbe en approchant de la Pleine Lune. Je peux ressentir les ondes électro magnétique. A vrai dire, elles me rendent fou. Je les vois pas, je les sens juste, présente, vibrante, comme une présence malsaine à côté de moi. Ainsi, je coupe souvent tous les appareils électrique. Cela a des avantages cependant : je ne perds jamais mon téléphone et je sais où sont les fils électriques dans les murs. Il s'agit plus d'une nuisance qu'un don, qu'un sens.

✤ Convictions

La Révélation fut une bonne chose. Je crois. Je suppose. Il faut voir sur le long terme, sur plusieurs décennies. Mieux vaut le dire. Les humains l'auraient appris tôt ou tard de toute façon, anticiper était la bonne solution afin d'éviter les crises.
Mais les crises sont là, de toute façon. Elles auraient pu être pire. J'espère aider dans le sens de la paix. Je n'aime pas ce qui se profile à l'horizon. Mais comme dit, je pense que ça n'aurait pas pu être mieux. Les réactions sont vives, elles ont toujours été vives devant l'incompréhension. Vindicatives. La dangerosité de la bête effrayée, l'humanité nous la montre, nous devons les apprivoiser. J'imagine.
Ca, c'est pour la politique.
Pour moi, j'ose penser quelque chose de fou, de masochiste en soi. Que la Révélation ait eu lieu plus tôt. Des années avant, des siècles. Pour pouvoir subir la prison et ne pas disparaître de l'état. Pour avoir une aide durant ma jeunesse afin de comprendre et d'avoir moins peur.

✤ Signes particuliers

Mon odeur. Je ne vais pas y aller par quatre chemins : je sens le poisson. Légèrement. C'est infime et essentiellement remarquable par les plus fins limiers. Enfin, théoriquement. Malgré le fait que je boive beaucoup d'eau, je ne transpire presque pas. De plus, je me douche, baigne, tellement souvent que je sens perpétuellement le savon. Par contre, je vous déconseille de faire du camping avec moi.

Prélude
CHOIX DANTESQUE Inventé
P'TI NOM Oh. L'huître rieuse, le panda autiste, le pandounours ou encore tonton, crétin, troll, gros dard qui parle de poutre et j'en passe.
RUMEURS Tss
SESAME Validé par Stella LE VENT D'EST Je-ne-sais-plus. DECLARATION P't'être que la dernière fois que j'ai écrit un texte, je crois, c'était pour ici ? Ou presque, je sais plus.
TROMBINE Juan Betancourt



Dernière édition par Balther John le 10/7/2015, 22:41, édité 7 fois
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MessageSujet: Re: [Terminé] "T'es pas né, t'es pas mort" disait le poisson - Balther   [Terminé] "T'es pas né, t'es pas mort" disait le poisson - Balther Icon_minitime1/7/2015, 18:39

Ticket for Pandemonium



Les coudes posés sur le comptoir, j'attendais bêtement. Sagement. Il allait arriver.
Le bois collait sous mon articulation. L'alcool et le sucre. Dégueulasse. Quand je le bougeais, quand je le levais, ma peau criait un son de succion infâme ; j'imaginais les myriades de gouttes d'alcool et de salives enfuies des verres et des lèvres de pochtron, heureuses de n'être avalées et mortes dans les estomacs pourris et puants de ces ivrognes. Moi-même j'avais ces lèvres, cet estomac. Peut-être que mes propres postillons, échoués sur ce comptoir, jubilaient de n'être dans ma cavité buccale désormais. Par malchance, ils se mourraient là sur mon coude.

J'avais mon menton sur ma main, le regard fixé, vide, sur les tireuses à bière. Je lisais les marques. Guiness, la plus propre, la plus chère. Il n'y avait que de la pisse à côté, pour compenser le prix. Les poignets étaient sales et usées, un peu amochées ; de la Budlight gouttaient quelques larmes de bière me faisant penser à cette ultime goutte qui revient après le PQ une fois la commission terminée.
La musique n'était pas trop forte, sur les quatre enceintes, deux ne fonctionnaient pas. Il passait de vieux CD de rock, de petits groupes que personnes ne connait, de petits groupes qui n'ont jamais percé tant leurs talents n'inspirent pas. En fond, dans ce grésillement insupportable, la télévision faisait danser des joueurs de foot sur un écran sans son. Juste des images sur un exécrable fond vert.

J'aimais ce bar.

Sur les tables, des ouvriers, des employés fatigués et usés, discutaient entre eux. Doucement. Autour d'une bière avec d'odieuses cacahuètes. Sans émule ni vague.
Mon verre arriva, je tendis les billets pour le payer. Le barman me remercia, je crus lui tordre un sourire. Les orbites hagards, fixés sur l'écran de télé, je lapais mon bourbon. En silence. Le temps passait inexorablement. Mon cerveau cessa de penser, j'imagine. Sur off.
Je ne sais combien de minutes passèrent. Combien de buts furent marqués. Combien de verres j'avalai.

Un tabouret à côté de moi grinça sur le sol. Une femme s'y installa. Une cascade de cheveux à peine bouclés, bruns. Une robe sombre, noire, mettant en valeur sa poitrine moyenne. Elle était fine. J'aurai pu mettre l'étiquette baisable autour de son cou si elle ne puait pas. Le sang. Le vieux sang mort émanant d'entre ses cuisses de sa jupe trop courte. Je pouvais sentir son tampon menstruel gorgé de sa fertilité. Cette odeur pourrait me faire vomir.
Elle commanda une bière. Je retournai à ma télé. Elle la fixait aussi.
Là, après une gorgée, elle me dit : "Il est bien ce bar." J'eus un temps de silence, de réflexion. Forcément, elle me parlait. Alors je répondis : "L'alcool est pas cher."
Je plongeai mes doigts dans mon verre, choppant un glaçon pour l'y glisser dans ma bouche. Le verre était frais, le glaçon empli de bourbon. Je n'aimais pas quand ils fondaient dans l'alcool, mais j'aimais mes verres frais. Et j'appréciais croquer les glaçons. Alors je continuais.

"Tu aimes le football ?"

Cette fois-ci, je savais qu'elle m'adressais la parole.
Je savais aussi qu'elle ne me draguait pas. Je fis non de la tête, sans même détourner mon regard sur son minois. Elle dit : "Moi aussi."
La jeune femme, aussi baisable qu'elle soit, puait non seulement ses règles mais aussi les emmerdes. Étrangement. Je n'avais de sixième sens pour ça mais là ça se voyait. C'est dommage car elle avait l'air sympa, mis à part son détail mensuel. Je finissais mon glaçon. A la pause publicité, elle se leva ; son verre avait été vidé.
C'est là que j'entendis au loin, vers la porte d'entrée : "C'est lui."
Oui. C'est lui. L'aimant à emmerdes. Balther John pour les intimes.

Deux gorilles, bras tatoués en mode tribal, m'encadrèrent alors. Pourtant assez grand, assez massif, à côté de ces deux là je ressemblais à un gringalet. Et mon nez, après avoir reniflé le Tempax, sentait désormais le vampire. Je suçai ostensiblement puis croquai le dernier glaçon de mon verre. Le match m'intéressait soudain. Le premier homme cracha : "C'est un vrai trou à merde ici." Ce à quoi le deuxième dit : "Tu parles de la ville ou du bar en particulier ?" Et les deux eurent un rire. Ce n'était absolument pas surjoué. "Il ne doit pas être bien compliqué de se cacher ici." Le bourbon avait un délicieux goût sur ma langue. "Bof, on laisse toujours une trace derrière nous, même dans la merde."
Le barman intervint et demanda à ses nouveaux clients ce qu'ils buvaient. Ils eurent un grand sourire et le barman haussa les épaules.
"C'est sûr, pour retourner sa veste, s'enfuir et ne plus répondre de ses gages, ce doit être un bon point de départ. Mais il faut bouger ensuite." Il ricana. "Balther, le maître n'était pas très satisfait de ta retraite anticipée".
Je me retournai vers lui. Innocent. "Vous me parliez ?" Je vis en eux une lueur d'énervement. "Ca ne te manque pas la Floride. L'océan, ses bains de minuit à n'importe quel moment de l'année ?" Je passai ma langue sur mes dents tout en faisant un non de la tête. J'avalai. "Il comprend ton choix, mieux vaut partir que de faire des émules. Mais ... tu lui dois toujours un service. Il risque de te contacter à l'occasion, mieux vaut ne pas refuser cette fois-ci."
Il me sourit avec ses plus gros crocs. Je le lui rendis, son sourire. La bouche grande ouverte, l'air un peu bête. Et mes deux canines manquantes, dégoulinantes de sang. La gencive à vif imprégnant la commissure de mes lippes de gouttes écarlates. Ils durent se demander quel autiste ils avaient en face d'eux, quel abruti sans dent. Quant à moi, je voulais les défoncer, clairement. Ils étaient deux, au mieux ils m'amocheraient, au pire je ne me relèverais pas, alors bon.

Je vidai mon godet d'un trait, laissant une empreinte vermeille sur le verre en forme de mes lèvres. "Merci de les compagnies les gars. A plus."
Shrevport ne m'était plus sûre désormais.


La nuit tiède embaumait...Là-bas, vers les îlots, 
Une harpe d'amour soupirait, infinie ;
Et la mer, déroulant ses vagues d'harmonie,
Étendait son linceul bleu sur les matelots.


A. Samain

Une histoire de dingue



Le 6 Mars 1961, la Lune fut belle et glorieuse. Ronde, aussi ronde que le ventre de ma mère désormais au chômage à cause de ce désagréable et incroyablement douloureux bourrelet impossible à avorter – elle n'avait plus de cintre, la pauvre. Deux jours plus tôt, l'astre luisait déjà dans les cieux et sa lueur sélène me chatouillait si bien, si fort, que j'en ris à gorge déployée et tordis le ventre de ma douce mère. La pauvre me pondit dans le sang, si bien que ce fut la première odeur que je sentis, peu après sa merde qui vint quand elle succomba à son accouchement prématuré. Arrivée trop tôt, paniquée par son premier enfant prévu deux mois plus tard, on ne lui posa guère de question. Décédée alors que le cordon ombilicale n'était coupé, on n'osa lui demander le prénom qu'elle souhaitait me donner.
Quant au père.
J'en parlerai au paragraphe suivant.
Alors, le chargé à l'état civil prit le nom de ma mère pour m'en offrir un magnifique nom famille. Pour le prénom, il s'en alla voir son ami curé (il était fervent catholique) et lui demanda le saint du jour. Le 6 Mars, dans l'état de l'Arizona, les Saints à fêter sont Colette et Balther. Etant un couillu et non une garce, on m'offrit le deuxième prénom. Balther John.

Je pourrais continuer mon histoire par mes premiers pas dans la maternité, mes premiers mots dans l’orphelinat, ma famille d'accueil. Je pourrais aussi vous dire qui était feu ma génitrice, ou mon père. Mais mon histoire n'est guère conventionnelle alors je commencerai par la seule histoire que me raconta mon père.

Je ne le vis qu'une fois, je devais avoir trente ans, peut-être plus, je ne sais plus. Il me trouva, je ne sais comment, j'étais serveur dans un restaurant d'autoroute à vendre des burger et des milk-shake, à entendre des enfants brailler de fatigue, des femmes râler sur leurs hommes. Des voyages s'entamer et se terminer, des travailleurs exténués passant chaque jour, des milliers d'histoires qui défilaient et je n'étais pour elles qu'un minuscule signe de ponctuation sur la plus inutiles des pages.
Alors que je nettoyai le lavabo entaché du vomi d'un gamin tombé malade dans la Merco de son père, j'entendis un homme se vider dans la pissotière d'à côté. Balther, dit-il en faisant pleurer le colosse. J'acquiesçai, un peu surpris tout de même malgré ce nom écrit en lettre dorée sur mon badge. Je peux te parler durant ta pause. Cela ne semblait une question. Je n'eus à y répondre, il actionna la chasse qui avala sa pisse. L'homme, grand, carré, vieux, se lava les mains. Il me fit penser à ces riches hommes des films d'Hitchcock, avec quelques années en plus. Lorsque mon collègue me remplaça, il vint me voir directement et m'expliqua qu'il avait entendu parler de moi. Qu'il avait senti l'odeur du sang. Il eut un sourire carnassier tandis que ma poigne se referma sur le couteau caché dans ma poche.
Il me dit : "Les poissons se perdent dans l'eau. Ils sont seuls. Sans famille, sans amis, parfois en banc uniquement par peur. Ils voyagent et mangent." L'homme me dit que lui aussi faisait couler du sang et qu'à nous deux, si seulement nous étions fait pour se sociabiliser, nous aurions pu faire une rivière écarlate, devenir gras et obèse, riche et prospère. Mais il savait que je n'aspirais à tel dessein.
Il affirma être heureux que je sois un prédateur.
Je ne l'interrompais pas dans sa tirade. Je commençai à comprendre et craindre le pire.
Il le sentit. Le silence s'installa. Il hésita : "J'ai deux histoires à te raconter, Balther, je ne sais par laquelle commencer." Il me testait, je suppose. "Commence par la plus désagréable pour toi, ainsi tu savoureras sans craindre les mots de la seconde." Il me dit : "Et si la première est si amère qu'elle me gâche le goût de la seconde ?" Je dis : "Après le vomi d'un enfant, on nettoie, on met du parfum et on lui met un truc bon dans la bouche pour qu'il cesse d'être malade."

"Tu le sais Balther, il y a des pulsions que l'on ne peut refréner. Des pulsions animales. Presque sociables. Celles de laisser une marque dans l'histoire. Celles de savoir que, plus tard, quelqu'un nous remplacera. C'est animal, c'est la survie. Tu peux te branler autant que tu veux, avoir toutes les capotes à ta disposition, à un moment tu voudras en mettre une en cloque. Et deux. Et plusieurs. Mais tu le sais, Balther, il y a des pulsions que l'on ne peut refréner. La solitude. "
Il but une gorgée de son vanille-fraise.
"Dans l'eau, il n'y a pas de famille. Non. Tu arrives, tu engrosses, et elle met bas ou crève au bout de quelques mois. C'est comme ça. Tu prospères, ton espèce survit. Dans l'océan, tu pourrais croiser tes enfants sans les reconnaître, les bouffer sans le savoir. Tout est si vaste. Anonyme. Et la mère meurt de toute façon. Souvent. "
Je lui fis la réflexion que nous n'étions des poissons, qu'il n'était un poisson. Jamais, en face de cet inconnu, je ne prononçai le "nous". Il me dit : " Nous ne sommes pas humain, si ?"

Mon collègue me regarda bizarrement, il savait que j'étais quelqu'un d'affable, peu parleur, je pense qu'il vit la tension entre nous. Peut-être, je m'en doute, avait-il entendu parler des histoires louches dans lesquelles je baignais et, toujours en spéculant, il avait peur quelque chose de grave, glauque, dangereux, se passe entre cet homme et moi. Devant lui. Sur son temps de travail.
Il ne se doutait que je parlais à un type qui tuait des femmes à coup de spermatozoïdes surnaturelles.

"La deuxième histoire est bien plus sordide mais bien plus agréable aux oreilles car pleine de magie.  Tu as entendu parler de Babylone ? A son apogée, il y a des siècles de cela, un riche homme voulut une descendance. Peu envieux de l'amour, il chercha les plus belles femmes et, ce qui le faisait chavirer, les plus belles voix. Il les couvrait d'or et s'accouplait avec. Encore et encore. Il voulait un garçon comme héritier mais n'avait que des filles. Des années durant, ses multiples femmes enfantèrent de nombreuses filles. Des dizaines, encore et toujours. Doutant de ses capacités viriles, l'homme redoubla d'effort et c'est alors qu'il vit l'entourloupe.
Les femmes savaient qu'une fois le garçon né, elles redeviendraient souillons. Dès lors, lorsqu'un garçon naissait, elles le noyaient.
Fort mécontentant de cette nouvelle, l'homme alla voir un sorcier et demanda à ce que ses filles nées et à naître soient maudites. Les sorciers annonça que l'homme aurait un prix à payer et procéda à son enchantement. Les enfants rescapées de la noyade se virent alors attirée par l'eau lors de la pleine lune, s’enfoncèrent dans le fleuve et jamais ne revinrent.
Mais l'homme continua d'essayer d'avoir un enfant. Les filles nées s'envolèrent quant à elle lors des lunes pleines. Jamais il n'eut de mâle.
Les contes plus tard mentionnèrent des femmes à la voix enchanteresse, aux corps magnifiques mais dotés d'ailes ou de queue de poisson. Ces deux êtres si distincts, on les appela les sirènes. Au fond, les conteurs savaient qu'elles étaient soeurs.
Cette lignée s'est perdue, Balther, des sirènes il n'y en a presque plus. Les talents hypnotiques de nos aïeules se sont pour la plupart éteints. Il ne reste plus que la forme. Et nous sommes les derniers, éparpillés sur Terre, à venir des sirènes originelles. Les autres, qui se transforment en oiseaux, en poisson, en quoi que ce soit, pour la plupart, ne partagent notre sang."

Malgré cette fabuleuse histoire, ma pause touchait à sa fin. Je fis payer son milk-shake à mon père. Il m'avoua ne pas vouloir me mentir et être venu juste grâce à l'odeur du sang. Il n'avait aucun besoin paternel, aucune envie de rattraper le temps perdu et ne pas forcer nos rencontres futures. Mais il appréciait ce que je faisais, qui j'étais, et me donna le nom d'une famille qui pourrait m'aider en cas de problème.

Cette histoire, je la tus. Je n'avouai à ma famille d'accueil que j'avais rencontré mon père biologique. Du moins, quelqu'un qui prétendait l'être (il me ressemblait, je l'avoue). Non. De toute façon, à ma majorité j'étais parti du domicile pour ne jamais y revenir. J'envoyais parfois des cartes, des petits mots pour dire que tout allait bien, histoire d'éviter l'inquiétude et ensuite les grandes réconciliations. Je promettais toujours que je viendrais les voir. Je le fis quelque fois. Ma soeur, adoptive, m'en voulait. Petit soeur. Je crois que c'est pour elle que je m'en veux le plus, que c'est pour elle que j'ai le plus d'affection. Pour elle que je regrette mes choix, mes actes.
Mes parents, eux, je les voyais de temps en temps. Ils me donnaient un chèque de quelques dollars pour mon anniversaire, me parlaient au téléphone pendant des heures ce jour-là, m'invitaient. Je promettais, comme dit plus tôt. Ma soeur comprit bien vite que je ne viendrais. Mes parents gardaient espoir.
J'avais trente-deux ans lorsqu'ils sont morts, ma soeur vingt-sept. Ils rentraient de faire les courses, un camion les faucha. Ils préparaient le repas de Thanksgiving auquel j'étais invité. Je n'allais y venir, ils trouvèrent cette fois-ci l'ultime combine pour me faire débarquer en Arizona.
Lors de l'enterrement, peu de gens me connaissaient. Ils se demandaient, ces hommes, ces femmes vêtus de noir, qui j'étais.

Pendant trois jours, ma soeur ne décrocha pas un mot. Moi non plus. Elle aurait aimé que je lui parle. Que je la prenne dans mes bras. La pauvre venait pour la deuxième ses parents. Ses biologiques, maintenant ses adoptifs. Je voulais le faire. Sincèrement.
Le quatrième soir, elle vint dans mon lit. Elle se blottit contre moi et pleura toutes les larmes de son corps. Je ne servais à rien. Intérieurement, en silence, je me promis de la revoir, de l'aimer du mieux que je le pouvais et le lui montrer. Arrêter d'envoyer de stupides cartes. Je ne voulais pas qu'elle souffre ainsi de nouveau.
Cette nuit là, j'aurais mieux fait de me tirer une balle dans le pied.

Oh, je ne dis pas que je ne tins ma promesse.
Juste.
Seulement.
En quelques sortes, je ne tins pas ma promesse tacite.
J'allais la voir de temps à autres. Lui parler. Rencontrer l'homme de sa vie. La voir s'épanouir. Le temps qui passait sur ma soeur, non sur moi.
Mais comme dit mon père, je suis un prédateur. Un meurtrier qui laisse une traînée de sang. J'avais déjà tué, plusieurs. Pour me protéger, pour l'argent, surtout pour mon métier en fait. Pour me nourrir, me loger, vivre. Je n'avais plus le choix. Cette fois cependant, on retrouva ma trace. Je savais qu'ils savaient.
Ils. Les forces de l'ordre.
Bien sûr, mes patrons auraient embauché des avocats véreux, auraient corrompu la justice mais j'aurais dû rester un mois ou deux en prison.
Personne, à l'époque, ne savait pour les transformations. En cellule, je n'aurais eu guère d'eau, guère de bassin dans lequel m'épanouir. Je me serais métamorphosé sur le béton. Une nuit, deux nuits, trois nuits. Je ne voulais prendre le pari de ma survie alors je devins fugitif.

Je quittai la Californie pour la Floride pendant que les flics entraient dans mon immeuble. Couvert par mes employeurs. Mais je n'existais plus. Synchronisation parfaite d'un nuage de fumée. Je devais disparaître. Comment le dire à ma soeur, comment le lui expliquer ? Tout lui dévoiler. Tiendrait-elle ?
Je suis un homme-poisson. J'ai tué et ne peux aller en prison sous peine de mort. Ironique. J'ai dealé, j'ai été happé par un spirale mafieuse et je n'ai plus le choix. Son frère adoré, si calme, si discret sur lui, elle s'imaginait les pires choses, sans doute, mais pas ça. Je ne pouvais le lui infliger.

Plus tard, je l'espionnai un tantinet. Par curiosité. Par amour, je crois. Voir si elle allait bien, si elle vivait. Passer devant chez elle à l'autre bout des USA et essayer de me rassurer. Prier, prier au plus profond de moi. Et si j'avais été égocentrique en pensant que je la blesserai en disparaissant ?
Elle survivait, comme nous tous les orphelins de quartier, les baladés de foyers en foyers. Elle était seule avec ses deux enfants, le regard vide, l'air absente. Livide. Coquille creuse, mannequin désarticulé. Elle était secrétaire, se débrouillait pour que ses enfants grandissent dignement. Sans père. Avait-elle divorcé ? Je la vis aller à l'église, aux alcooliques anonymes. Je voulais entrer, la suivre, et écouter son récit, savoir si j'étais la cause de son ancienne addiction. Je n'en eus le courage.

Quand je revins en Floride, la Soleil ne me réchauffa plus. Froid éternellement, la tristesse de ma soeur avait déteint sur moi. J'étais la chaussette rose pendue au fil à linge, la dernière à enfiler, la première à jeter. Je le sentais, autour de moi aussi je suppose, j'entrais en dépression. Encore plus taciturne, distant. Mes employeurs ne m'adressaient la parole que pour me donner des ordres que j'exécutais en silence, sans mot dire. Je n'étais plus qu'une ombre dans la ville, inexistant. Un vieux torchon froissé et gras que l'on sort que rarement. Une fois par an, pour astiquer l'argenterie de la grand-mère.
L'eau continua de me détendre, de m'apaiser. Peu à peu, mes virées marines s'allongèrent, s'éternisèrent. Je restais plus longtemps sous l'eau, attendais que le Soleil se lève puis se couche avant de rentrer. Parfois j'errais dans les fonds des jours entiers, de longues semaines. Mon humanité se rapiéçait, j'en avais besoin car elle souffrait trop. Je devais la faire taire, laisser la bête en moi faire son travail, prendre le dessus. Je m'oubliais et revenais humain en manque. De mes drogues de bipède et de ma dépendance à ma Bête.

Lentement, je perdrais conscience de mon espèce, de mon humanité. J'oubliais ce qui m'entourait, ce que c'était. C'est ainsi qu'un navire de pêche lança ses filets sur moi. Je ne sus l'esquiver, je fus pêché comme une vulgaire sardine.
L'adrénaline alors réveilla mon corps, força mon humanité et me permit de survivre à cela, à raconter aux pêcheurs je ne sais quel bobard. Quand j'étais dans le filet, relevé à l'air libre, caché par cette masse de poissons, je crus un instant ne plus pouvoir redevenir humain, être coincé à jamais dans cette chair si précieuse, si chère, si surnaturelle.
Ce fut cette peur de mourir face à des humains, cette angoisse de la prison maudite, qui changea mon comportement et commença à balayer cette dépression. Oh, elle n'a pas disparu, elle ne s'évanouira jamais de mon être. A vrai dire, je pense qu'elle a toujours été là, logée comme un prédateur au fond de mon âme, prête à jaillir au moindre moment de faiblesse. Mais je gagnai face à elle ce premier round.

Peu de temps après vint la Révélation. Cinq ou six ans plus tard, je ne sais plus vraiment. Je mis du temps à l'apprendre, vous savez. Sans télé, sans radio ou ordinateur, je n'avais que les journaux et les ragots pour m'enquérir des nouvelles, or je n'achetais les premiers et fuyais les seconds comme la peste.
Je connaissais l'existence des vampires, sans mettre obligatoirement ce nom dessus, ne sachant vraiment s'il s'agissait véritablement de cette espèce là, j'imaginais qu'il y en avait d'autres comme moi. Dans mon esprit pourtant, tout cela n'était qu'un brouillon, quelques faits, quelques détails dont je me contrefichais. Pour les autres, les sorciers qui apparurent ensuite, je n'en avais pas le moindre doute. Pourtant mon père m'avait raconté que nous descendions de femmes maudites. J'espérais que ce n'étaient que balivernes. Je retenais juste que les vampires étaient nombreux, trop, et que désormais je devais apprendre à contrôler cette véritable frénésie qui naissait en moi quand je les voyais.

Vous savez, ce n'est pas la drogue qui m'amena dans la mafia. Enfin si, mais pas dans les tréfonds obscures de ces familles.
J'étais à la porte d'entrée de ces sombres abysses, cocaïnomane et parfois prostitué pour gagner quelques ronds en plus de mon petit job quand la nuit je vis cette créature. Non, je la sentis. Lorsque je marche et que je n'ai de trajet fixe, souvent je fais des détours, guidé par l'odeur du sang. Je ne peux m'en empêcher, aujourd'hui beaucoup mieux qu'à mes vingts ans. Suivant cette traînée olfactive, je tombai sur un cadavre frais ; mes pulsions étaient à leur apogée. Je n'existais, je étais prédateur. Mais, Prédateur remarqua une odeur plus forte et s'y dirigea. Prédateur tomba sur une vampire et tenta de la chasser.
Trop rapide, elle s'en alla, le sang avec elle, Prédateur aussi. Redevenant normal, je compris bien vite que ça me rendait complètement barge. Il fallait que je la tue. Que je fasse couler son sang. Je la traquai et remarquai que tout dans son être respirait mon ivresse. Fragrance écarlate, mon Némésis. Incarnation vivante du sang, respirant un souffle vermeil, suant des perles écarlates, suintant de leurs dents, de leurs lippes, de la bave, de la salive, aux teintes rougeâtres et à l'odeur qui m'attiraient si fort ! Un vampire dans les parages et mon âme chasseresse ressortait, enterrait mon humanité, me métamorphosant en primaire primate.

Clairement cependant, je ne pouvais combattre ces créatures innommables. Seuls. Sans arme. C'est ainsi que je pris la pelle qui m'enterra et creusa mon propre trou dans ce monde sans pitié ; mes connaissances avaient des connaissances qui pouvaient me fournir des armes. Je ne connaissais l'impact de l'argent mais imaginait très bien qu'un balle dans le coeur suffisait. Pourtant, à esprit reposé, mon corps n'avait plus cette envie meurtrière, ces spasmes, ces pulsions qui guidaient chacun de mes muscles. L'instinct m'ordonna d'acheter tout de même ces armes. Au cas où. Si j'en recroisai un.
Les pistes de sang devinrent plus régulières. A chaque fois je suivais cette odeur, à chaque fois je tombais sur un prédateur dans une flaque rougeoyante. Il faut imaginer que les vampires me rendaient dans un état semblable à mes premières Pleines Lunes. Hystérique et fou. Seulement, l'apparence humaine des caïnites (car je croyais qu'ils étaient humains) me repoussaient. Je devais juste les croquer, les tuer, prouver que j'étais le vrai prédateur.
J'en exécutai quelques uns, la plupart du temps nous nous battions presque à mort et aucun de nous deux ne venait à bout de l'autre. Une fois, une jeune vampire (pensais-je) me supplia de l'épargner. Oh, je n'étais un chasseur forcené. Disons que quand un vampire traînait, je faisais en sorte d'avoir un face à face. Aujourd'hui pourtant, maintenant que ces pulsions se sont calmées, je suis bien plus pacifiste et prône que tout le monde devrait vivre en paix. L'âge.
Car à chaque fois, je me rendais compte que cela n'était pas raisonnable. Je voyais, en parallèle, les méthodes, les procédures, les alliés de la mafia qui permettaient de couvrir les meurtres. Là, j'étais seul, hystérique et ivre de sang. Par sécurité, non par humanité d'abord, j'essayai de me contrôler.

C'est à cette période que je dû partir de Californie, avec tout ce que ça entraîna.
Ma soeur. Cette promesse brisée.

En Floride, j'eus beaucoup plus de travail. Cela faisait partie du deal au début, je faisais les basses oeuvres tandis qu'ils effaçaient mon nom. Ce travail m'occupa l'esprit, comme vous le savez, aussi bien pour subir ma dépression que pour apaiser mon addiction au sang (ils entretenaient parfaitement celle à la cock).  Grâce à cela, je pense, et l'âge, que j'arrive aujourd'hui à me contrôler, à ne pas dévorer un vampire en le voyant. Ce serai dommage, n'est-ce pas ?
J'étais un sale con toujours, malgré le millésime vieillissant. La maturité n'a jamais été avec moi, sauf jusqu'à récemment. Alors, je refusais souvent des jobs, des ordres. Par choix. Par conviction. J'étais mal vu pour ça, même si les boulots que je faisais, je les faisais à la perfection. Je refusais le meurtre inutile, les jeux du sang, pour moi la mort s'avère une nécessité. Une chasse. Pour manger, pour survivre. Ils ne comprenaient cela. Ainsi, parfois à la fin du mois j'avais un gros chèque, parfois à peine de quoi payer mon loyer.
Peu après la Révélation, mon monde changea. Les grands pontes de la mafia s'avéraient immortels, cachés derrière des marionnettes humaines et riches. Ils me remarquèrent et je dû travailler pour eux. Ils m'offraient une constance : ils avaient compris mon manège, mes raisons pour lesquelles j'acceptais ou non un boulot. Et puis, eux, m'intimidèrent plus bien, ils me firent bien vite saisir que si je voulais vivre, je devais dire oui.

J'ai toujours pensé vivre mécaniquement. Pas de manière routinière, plutôt de manière pragmatique. Répondre à mes besoins par des actes et voir des besoins toujours minimes. Un toit, une eau, de la cock et de la bouffe. Une sorte de robot dans la foule. Je me suis demandé : les poissons dans l'eau, ils avancent, savent-ils vers où ? Ils nagent, mécaniquement, comme moi. Ma vie n'avait pas de sens véritable, si ce n'est celle de survivre et d'avancer.
Cette idée avait germé en moi lentement, sans que je m'en rende compte. Je n'ai jamais connu l'amour, l'amitié n'est qu'une notion faible pour mon âme de prédateur solitaire, j'ai moi-même enterré les liens avec ma famille. Au quotidien, rares étaient les émotions positives. Alors, ma dépression enfouit au fond de mes viscères servit de compost à ce concept de but de vie. Elle poussa dans mes os creux, colonisa mes muscles et mes organes jusqu'à naître en fleur noir dans mon cerveau.

Au moment où les sombres pétales de cette orchidée s'épanouissaient, les non-morts me demandèrent de tuer pour je-ne-sais quelle raison. Je ne voulais. Ces deux volontés en moi éveillèrent définitivement l'envie de partir. Mais où ? Mais comment ?
C'est pourquoi je visais une ville pauvre, éloignée de la mer. J'entendis parler du pard quelques jours après mon arrivée à Shrevport. Un but à ma vie : aider les miens ?  Créer des liens ? Je ne savais pas, j'en avais juste besoin.

Ces mots, cette histoire, quand je fus face à Micah, j'aurais pu les dire ainsi. Expliquer qui j'étais, mon passé douteux, l'entité que je fuyais, les raisons qui poussaient un requin solitaire à aider une bande de chats. Mais on ne se refait pas. J'ai du mal à aligner trois mots.
Je lui dis juste que j'étais orphelin, baladé de foyer en foyer jusqu'à mon adolescence. Que j'en suis parti dès que je le pu. Que je suis tombé dans de sombres affaires au point de devenir fugitif. Que je suis tombé sur une mafia de vampires en Floride. Que je me cachais à Shrevport avec le besoin de je ne savais pas quoi.
Oui. De manière aussi courte.

En vrai, je ne pensais pas être accepté dans le Pard. A quoi aurais-je servi ? Peu doué de parole, peu enclin à se lier avec qui que ce soit, je n'avais aussi aucun don particulier, aucune utilité pour un groupe de personnes. Mais ils m'acceptèrent. J'avais un instinct différent, une autre vision du monde.
Cela aida grandement le Pard, semble-t-il. Un instinct aquatique. Je ne cautionnais jamais les exécutions, par exemple, jugeant que la mort ne devait venir uniquement pour nourrir et non pour la Justice. Micah gagna rapidement ma confiance, la réciproque fut plus lente mais vraie toutefois ; il venait quelque fois demander mon avis sur telle ou telle chose, sur tel événement en ville ou en politique. L'avantage est qu'il ne perdait de temps, mes mots phrases ne durent que peu de secondes.
Au début, je ne pensais pas que mon avis comptait. Sincèrement. Mais plus je m'investissais dans le Pard, plus il venait me voir régulièrement. Progressivement, la perception d'autrui changea : du requin intimidant et taciturne, un peu violent parfois, je devins un conseiller de Micah, quelqu'un d'important, qu'il fallait respect (je suppose ?).

Tout ça pour dire, tout ça pour comprendre, comment Shrevport me changea.
Il est incroyable comme dans ma tête, dans mon esprit, les mots défilent.
Je ne suis plus l'enfant vindicatif, l'homme d'antan cherchant ses limites, les limites de sa force, de sa puissance. Le soumis s'est évanoui, le fuyard aussi. La violence, auparavant omniprésente, s'est quelque peu tarie. Quoique. Elle est plus sourde, simplement. Je crois avoir un but dans ma vie, je crois seulement. Disons que le Pard m'occupe bien. Je suis serein.

En bref.



1961 Naissance
1972 Famille "trouvée" (adoption définitive)
1974 Adoption de sa soeur
1975 Première transformation
1979 Départ du foyer
1985 Découverte des vampires
1991 Rencontre avec son père
1995 Meurtre qui remonte jusqu'à lui, départ de la Californie.
1999 Découverte de l'état de sa soeur, dépression.
2010 Révélation.
2012 Départ vers la Louisiane



Dernière édition par Balther John le 7/7/2015, 10:34, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: [Terminé] "T'es pas né, t'es pas mort" disait le poisson - Balther   [Terminé] "T'es pas né, t'es pas mort" disait le poisson - Balther Icon_minitime1/7/2015, 19:02

Bienvenue ! On a hâte d'en savoir plus nimuqueuse

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« J'ai appelé les bourreaux pour, en périssant, mordre la crosse de leurs fusils. J'ai appelé les fléaux, pour m'étouffer avec le sable, le sang. Le malheur a été mon dieu. Je me suis allongé dans la boue. Je me suis séché à l'air du crime. Et j'ai joué de bons tours à la folie. »
 
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MessageSujet: Re: [Terminé] "T'es pas né, t'es pas mort" disait le poisson - Balther   [Terminé] "T'es pas né, t'es pas mort" disait le poisson - Balther Icon_minitime1/7/2015, 19:08

C'est Bruce le requin. :63:

Spoiler:

Bienvenu ! lala
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MessageSujet: Re: [Terminé] "T'es pas né, t'es pas mort" disait le poisson - Balther   [Terminé] "T'es pas né, t'es pas mort" disait le poisson - Balther Icon_minitime1/7/2015, 19:21

Roy > Merci ! *-*
Normalement ça devrait aller vite, j'ai archi avancer la fiche. Mais j'suis comme un diesel, je cale -->

Yago > Ouaiis
Mais non. Bruce John c'est assez moche en fait. Ou Bruce tout court. Désolé s'il y a des Bruce dans l'audimat. (Même si, au départ, je voulais l'appeler John John, c'est très moche. Juste pour le gag. Sauf que bon, le pauvre, il en a déjà assez, alors bon -->)
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MessageSujet: Re: [Terminé] "T'es pas né, t'es pas mort" disait le poisson - Balther   [Terminé] "T'es pas né, t'es pas mort" disait le poisson - Balther Icon_minitime1/7/2015, 19:29

John John je sais pas pourquoi, mais ça me fait penser à un nom de Dalton. hum
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MessageSujet: Re: [Terminé] "T'es pas né, t'es pas mort" disait le poisson - Balther   [Terminé] "T'es pas né, t'es pas mort" disait le poisson - Balther Icon_minitime1/7/2015, 19:41

YES. Membre du Pard. Leoparde lionné. Requin.

Et entre autres :

Balther John a écrit:

~ J'adore les sushis, même s'il y a trop de riz.

Ouais. C'est con de mettre du riz dans les sushis, franchement.  :56:

Balther John a écrit:

Ma soeur doit être dorade, mon oncle cabillaud. A la poissonnerie, parfois, je pense à eux.

Comme quoi, on part pas tous avec les mêmes chances dans la vie.
Je plains les thons.  :56:

Balther John a écrit:

gros dard qui parle de poutre et j'en passe.

YES.

Toé j't'aime déjà. Bienvenue. coucou
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MessageSujet: Re: [Terminé] "T'es pas né, t'es pas mort" disait le poisson - Balther   [Terminé] "T'es pas né, t'es pas mort" disait le poisson - Balther Icon_minitime1/7/2015, 19:48

Yago > Ouais. Des Dalton. Déjà qu'il a pas la chance de son côté, SI EN PLUS ON LUI RAJOUTE CA. Vraiment.

Teodor > OH MON DIEU LA POUTRE. C'est juste parfait ♥ Et le générique plus long que le film. ♥ Avec une musique épique ♥
Merci *-*
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MessageSujet: Re: [Terminé] "T'es pas né, t'es pas mort" disait le poisson - Balther   [Terminé] "T'es pas né, t'es pas mort" disait le poisson - Balther Icon_minitime1/7/2015, 19:57

Bienvenuuuuue heart heart

Gros fou rire sur le début de la fiche, j'ai vraiment hâte de lire la suite ! Il m'a l'air vachement épique ce perso ! :63:
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MessageSujet: Re: [Terminé] "T'es pas né, t'es pas mort" disait le poisson - Balther   [Terminé] "T'es pas né, t'es pas mort" disait le poisson - Balther Icon_minitime1/7/2015, 21:11

TE REVOILÀ la sous-préfette !!!

C'est fou comme les gens reviennent quasi systématiquement, quand même. coucou
Bon ben, tu connais la maison, hein ! Si besoin tu sais qui sonner. Bonne fin de rédaction, Bruce !
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MessageSujet: Re: [Terminé] "T'es pas né, t'es pas mort" disait le poisson - Balther   [Terminé] "T'es pas né, t'es pas mort" disait le poisson - Balther Icon_minitime1/7/2015, 21:20

MDRRRRRRRRRRRR ADIEU !

J'adore. QUI A OUVERT LES JAMBES CA SENT LA MORUE ?[Terminé] "T'es pas né, t'es pas mort" disait le poisson - Balther 387742012 [Terminé] "T'es pas né, t'es pas mort" disait le poisson - Balther 1153642411

Plus sérieux, bienvenu à toi, spécimen des limbes profondes de l'océan ! Tâche de pas bouffer trop de gens [Terminé] "T'es pas né, t'es pas mort" disait le poisson - Balther 3147896512
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MessageSujet: Re: [Terminé] "T'es pas né, t'es pas mort" disait le poisson - Balther   [Terminé] "T'es pas né, t'es pas mort" disait le poisson - Balther Icon_minitime2/7/2015, 12:47

TONTON !!!

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(et en fait je voulais mettre PLEIN d'autres smileys, mais depuis 48h je ne les vois plus sad )

Han ♥️_♥️
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MessageSujet: Re: [Terminé] "T'es pas né, t'es pas mort" disait le poisson - Balther   [Terminé] "T'es pas né, t'es pas mort" disait le poisson - Balther Icon_minitime2/7/2015, 22:48

Bienvenue M. Mystère ! :dédé:
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Cillian Ó Connor
 
Chaton à apprivoiser

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Les chats tout comme les roses ne griffent que ceux qui ne savent pas les prendre. # Inconnu
 
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MessageSujet: Re: [Terminé] "T'es pas né, t'es pas mort" disait le poisson - Balther   [Terminé] "T'es pas né, t'es pas mort" disait le poisson - Balther Icon_minitime3/7/2015, 08:22

bienvenue et courage avec ta fiche
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MessageSujet: Re: [Terminé] "T'es pas né, t'es pas mort" disait le poisson - Balther   [Terminé] "T'es pas né, t'es pas mort" disait le poisson - Balther Icon_minitime3/7/2015, 11:09

Heuu Dardar c'est toi? :63:
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Vinzent G. Henkermann
 
DER GNOM

Here it is, the splendor of our failure : your name lingers on my lips that speak no more of love.
SSVF Bro. #2
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You must be ready to burn yourself in your own flame : how could you become new, if you had not first become ashes ? ~ Friedrich Nietzsche.
 
Vinzent G. Henkermann
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MessageSujet: Re: [Terminé] "T'es pas né, t'es pas mort" disait le poisson - Balther   [Terminé] "T'es pas né, t'es pas mort" disait le poisson - Balther Icon_minitime3/7/2015, 11:21

"Non j'suis l'pape, j'attends ma soeur" :11:
*file avant d'se faire taper*
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MessageSujet: Re: [Terminé] "T'es pas né, t'es pas mort" disait le poisson - Balther   [Terminé] "T'es pas né, t'es pas mort" disait le poisson - Balther Icon_minitime3/7/2015, 13:55

barbra > Merci *-* J'essaie d'en profiter à écrire n'imp, je pense que le perso sera moins fun en vrai :/

Vinz > Bah, en fait, j'ai eu l'envie de faire ce perso et je me suis dit qu'il n'y avait que DMTH qui pourrait lui laisser ses chances. Puis, en plus, bah voilà quoi What a Face
Mais j'suis rouillé quand même -->

Lorna > C'EST PAS MOI PROMIS !
(J'ai juste roté)

Laughlin > ♥️♥️♥️
Ilestoùmmonmp ? :D

Maya > Merci

Yulia > Merci ! Mais si je fais long (chose que je vais éviter, hein, j'ai presque fini d'ailleurs. Je m'épuise avec mes fiches kilométriques), il faudra plutôt souhaiter courage au staff coucou

Jürgen >

Vinzent G. Henkermann a écrit:
"Non j'suis l'pape, j'attends ma soeur" :11:
*file avant d'se faire taper*

(peux pas mieux dire)
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MessageSujet: Re: [Terminé] "T'es pas né, t'es pas mort" disait le poisson - Balther   [Terminé] "T'es pas né, t'es pas mort" disait le poisson - Balther Icon_minitime3/7/2015, 14:42

Mais t'es un ancien ? ** ancienne ... Ancien hum wesh vuala qua.
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MessageSujet: Re: [Terminé] "T'es pas né, t'es pas mort" disait le poisson - Balther   [Terminé] "T'es pas né, t'es pas mort" disait le poisson - Balther Icon_minitime3/7/2015, 16:04

Ouaip Cool
Même que mon perso est aujourd'hui un PNJ (bon, c'était un predef à la base mais osef) coucou
ET TOC -->
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Jürgen Landgraf
 
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OFFICE : Chercheur et maître de conférence à l'université de Shreveport
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MessageSujet: Re: [Terminé] "T'es pas né, t'es pas mort" disait le poisson - Balther   [Terminé] "T'es pas né, t'es pas mort" disait le poisson - Balther Icon_minitime3/7/2015, 17:14

Dar

Dar

:toutmou:

Tu fais un méta carpe en plus trop cool. *__*

*lui fait un câlin*
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MessageSujet: Re: [Terminé] "T'es pas né, t'es pas mort" disait le poisson - Balther   [Terminé] "T'es pas né, t'es pas mort" disait le poisson - Balther Icon_minitime3/7/2015, 17:36

*__*

Mais les marmottes ça mangent pas des poissons ? *a peur du câlin, mais l'accepte quand même*
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Bill Gisborne
 

Do not go gentle
into that good night.


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SIGNALEMENT : Apôtre de la pensée sauvage. Fabuliste des temps modernes.
SERENADE : My Violent Heart – N.I.N. || Bad Moon Rising – Mourning Ritual || Evil Ways – Blues Saraceno || No Comment – Gainsbourg || Nevermind – Leonard Cohen.

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Rage, rage against
the dying of the light.

SOBRIQUET : Pathos.
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« He in his madness prays for storms, and dreams that storms will bring him peace. » L. Tolstoy.
 
Bill Gisborne
ALIAS ; Billoute-le-Cravacheur,
il fait Führer !


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MessageSujet: Re: [Terminé] "T'es pas né, t'es pas mort" disait le poisson - Balther   [Terminé] "T'es pas né, t'es pas mort" disait le poisson - Balther Icon_minitime4/7/2015, 10:18

Ah putain.
DarDar.
(ici feu Toto, mais osef)
Rebienvenue vieille branche. coucou
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Aslaug Sørensen
 
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væmmelig

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OFFICE : Nettoyeur pour l'Essaim. Assassin du Conseil.
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SOBRIQUET : La larve. (Babine)
MISSIVES : 1049
ACTE DE PROPRIETE : Avatar_pathos ; gifs_pathos ; sign_tumblr ; musique_criminal by Fiona Apple.

How long is forever ? Sometimes, just one second.
 
Aslaug Sørensen
ADMIN ▬ La muqueuse fripée, autrement nommée la grosse-MST.


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MessageSujet: Re: [Terminé] "T'es pas né, t'es pas mort" disait le poisson - Balther   [Terminé] "T'es pas né, t'es pas mort" disait le poisson - Balther Icon_minitime4/7/2015, 10:32

DARDARRRRR !!!! /lui saute dessus et le papouille partout/
Comment je pensais trop pas te revoir ! Franchement super surprise. *__*
J'suis happyyyyyy (ici Nimuqueuse) ; manque plus que ramener Yaya et c'est bon, on peut reconstruire la dreamteam :/ *sort*

:60:
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MessageSujet: Re: [Terminé] "T'es pas né, t'es pas mort" disait le poisson - Balther   [Terminé] "T'es pas né, t'es pas mort" disait le poisson - Balther Icon_minitime4/7/2015, 14:51

God
Il y a vraiment tout le monde, ou presque. Faut refaire la dreamteam XD
C'est trop bien *_*

*tombe sous le poids de la larve*
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Chaton à apprivoiser

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Les chats tout comme les roses ne griffent que ceux qui ne savent pas les prendre. # Inconnu
 
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MessageSujet: Re: [Terminé] "T'es pas né, t'es pas mort" disait le poisson - Balther   [Terminé] "T'es pas né, t'es pas mort" disait le poisson - Balther Icon_minitime4/7/2015, 19:23

Balther John a écrit:
Yulia  > Merci ! Mais si je fais long (chose que je vais éviter, hein, j'ai presque fini d'ailleurs. Je m'épuise avec mes fiches kilométriques), il faudra plutôt souhaiter courage au staff coucou

Oh j'ai quelques bons souvenirs de longues fiches à valider ici... dans une autre vie lol
mais il faut les ménager t'as raison!
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MessageSujet: Re: [Terminé] "T'es pas né, t'es pas mort" disait le poisson - Balther   [Terminé] "T'es pas né, t'es pas mort" disait le poisson - Balther Icon_minitime

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