Mikhail est un homme ayant vécu tellement de choses dans sa vie, que simplement dire quel genre d'homme il pourrait être, est des plus compliqué. Suivant les périodes de sa vie, il dut être un homme toujours différent de celui d'avant, ce qui fut toujours une constante pour lui fut le fait d'être une personne solide, bien trop fier pour ne pas se battre, même quand la situation semble sans espoir. Ce n'est donc pas un idéaliste espérant que la vie lui fasse un beau cadeau.

Non lui est plus du genre à se mettre bien en face du gros monstre en étant bien décidé à en découdre, mais attention, il s'agit là de courage non pas de plaisir à vivre dans la violence, même si depuis son plus jeune âge il baigne dedans. C'est aussi et surtout un homme possédant un calme résistant à toutes épreuves, ne laissant que peu la colère prendre le dessus. Mais parlons un peu de son humour, car oui ce n'est pas un homme mauvais loin de là. Mikhail cache seulement une vie pas vraiment facile, mais en dehors de ça il reste un homme accessible qui aidera le plus possible une personne en qui il a confiance. Confiance qu'il ne donne pas facilement, voir même quasiment jamais. Alors, si jamais il vous voit comme un ami, prenez conscience de votre chance car si cette confiance est perdue elle le sera pour de bon.

Mikhail est un homme des plus intelligent. Assez pour ne pas se faire avoir trop souvent, cette intelligence s'exprime aussi pendant les affaires. Son sens de la déduction est très appréciée parmi ses collègues, pourtant personne ne le connait vraiment. Personne ne le connaitra jamais aussi parfaitement que Noah. Quand elle est proche de lui, aux yeux des gens ,rien ne semble changer en lui.

Mais ils ne savent pas comment il la regarde quand elle-même regarde ailleurs, combien son sourire devient celui de la belle tel le reflet d'un miroir ensorcelé. Il aime cette femme au-delà de tout, au-delà même de tout ce qui fut ou sera en ce monde. Alors oui il peut être jaloux, il peut avoir le coeur en ruine à la simple idée de la perdre un jour, mais comment lui en vouloir ? Comment se résigner à renoncer à la lumière pour plonger de nouveau dans un abime de haine, de sang et de solitude ?
Autre fois Mikhail était un agent de la Bris, un homme d'action luttant contre les créatures immortelles. C'était un boulot à risque, ou l'intelligence se mêlait au courage mais cela fait un moment qu'il a tourné le dos à cette vie. Aujourd'hui il passe son temps dans une cuisine à faire cuire de la nourriture, à s'occuper des clients, à faire le compte à la fermeture du restaurant, rien de bien palpitant n'est-ce pas ?
Mikhail adore fumer une marque de clope, qui insupporte la plupart des gens autour de lui tellement l'odeur est étrange mais surtout pas très agréable à sentir. On va dire que cela fait son charme. Il en fume toujours une avant un combat, c'est un petit rituel. Il peut devenir très irritable avec son adversaire si par exemple le combat démarre par surprise.
Maitrise de l'air : il s'agit d'un pouvoir demandant un total contrôle de sois si l'on veut qu'il soit précis, il est obligatoire d'avoir une personnalité plutôt posée pour utiliser les nombreuses possibilités d'un tel pouvoir que voici :

- Je peux me servir du vent pour transporter des sons sur une courte distance, cela à pour but de créer la confusion, ou de transmettre un message en toute discrétion ou à l'opposer pour étouffer le son de mes pas.

- je peux dévier un coup à l'aide d'un fort courant d'air, mais cela demande beaucoup de puissance, alors je ne peux pas le faire plus de quatre fois.

- La manipulation de l'air me donne un don de télékinésie, déplaçant des objets à l'aide de l'air. Mais le poids des objets ne peut dépasser celui que je peux soulever moi même avec mes mains.
L'espèce humaine est mauvaise au fond d'elle-même, certes au départ ils viennent au monde capable du meilleur comme du pire. Avec le temps ils se disent simplement que devenir meilleur est vraiment fatiguant, alors on se contente de vivre une vie comme les autres. De temps à autre on tape sur le voisin pour avoir un peu plus, on ignore les problèmes lointains. Mais quand tout cela à commencer, ce n'était plus si lointain que ça. On pouvait croiser un vampire au coin de la rue, dans un bar ou même dans son propre immeuble, sans oublier les autres monstres de vos cauchemars.

Alors qu'a fait l'espèce humaine ? Ce qu'elle fait toujours, d'abord elle a eu peur et puis ensuite sous l'effet de la peur elle est devenue un bourreau, dénonçant, traquant et torturant des êtres qui pour certains n'étaient que de simples innocents comme les autres. Ensuite il est impossible de dire quoi préférer entre les deux. Autant être entre le marteau et l'enclume, avant les créatures dévoraient les hommes en toute discrétion, après voir les hommes devenir des bêtes sans âme, devenant des monstres tuant pour ne pas l'être avant. Non le monde d'avant ne vaut pas celui de maintenant et inversement, non il n'y a qu'un monde et il faut faire avec, ce n’est pas la joie mais c'est comme ça.

Vous avez un tatouage ? Une cicatrice ? Il possède une petite cicatrice derrière l'oreille, nul ne sait comment il a pu se la faire sauf Noah peut être. Il a aussi un tatouage en braille sur tout le long des côtes droite, ainsi qu'un autre tatouage en haut du bras à l'intérieur avec l'inscription loup en russe. Le loup était le symbole des forces armes russes, mais aussi pour la symbolique propre lier à l'animal lui-même.
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De nos jours..

Il devait être tard quand la porte de la chambre s'ouvrit, laissant un homme au visage recouvert d'une large capuche entrer dans la pièce plongée dans l'obscurité. D'un geste brusque de la main, comme pour se retenir au mur pour ne pas perdre l'équilibre, l'homme alluma la lumière criarde du plafond. Seule une bouteille de scotch et un unique verre sur une table aurait pu dévoiler que cette chambre était alors le refuge d'un être bien seul. Quelques pas plus loin, l'inconnu poussa d'une main tremblante sa capuche, laissant apparaitre un visage des plus usé, une longue barbe recouvrait alors ce dernier. Il referma la porte, en restant tout de même plusieurs secondes le regard tourné vers l'extérieur, comme si au fond de lui, l'impression de ne pas être seul se faisait des plus présentes. De la poussière vola dans l'air, alors qu'une enveloppe noire lâchée par le jeune homme vint s'écraser sur la table en bois. Lettre assez importante pour que ce dernier la fixe avec un air craintif du coin de l'œil, pourtant les gens de la ville pourraient vous le dire, leur première impression était souvent celle de croire à un homme plutôt solide, un vagabond aux yeux de soldat, de ceux ayant vu l'enfer, pour ensuite en être marqué jusque dans le cœur même de leur âme.

Alors, quelle triste ironie de se dire, qu'un bout de papier contenant a peine quelques mots aurait le don de terrifier un être comme lui. Tout en secouant la tête, un léger grognement glissa hors de ses lèvres, comme pour chasser de son esprit les échos d'un passé au poids bien trop dur a endurer. Mikhail posa ensuite sa veste sur le dossier d'une chaise, pour se débarrasser de son t-shirt qui fut un jour d'un blanc éclatant mais qui 0aujourd'hui, après tant d'heures passer dans une cuisine d'un restaurant d'une classe laissant a désirer, n'était guère plus qu'un bout de tissu grisâtre contenant les tâches d'huiles d'au moins une dizaine de plat. Piochant dans son armoire entre ouverte, il enfila une chemise a carreaux ne prenant pas la peine de la boutonner.

Tournant en rond, Mikhail ne cessa de triturer l'anneau de métal noir entourant son doigt quand enfin, son regard se posa sur ce bijou. Mikhail sembla devenir plus calme, esquissant presque un sourire. D'un pied il poussa la chaise pour y prendre place. Après avoir versé une bonne dose d'alcool dans le verre non loin de là, le jeune homme prit en main l'enveloppe qu'il ouvrit presque aussitôt, au fur et à mesure qu’il lisait le bout de papier, son visage sembla se fermer. " Sale bande d'enfoirés !" lança t-il, en poussant avec rage la table qui bascula pour s'effondrer sur le sol., entrainant dans sa chute la bouteille et le verre, qui s'écrasèrent en plusieurs éclats sur le sol.

Depuis sa fausse mort, le bureau de la BRIS n'avait eu de cesse de lui offrir de nouvelles affaires mais c'était sans compter sur l'importance qu'avait pu avoir Noah dans sa vie, combien la perdre lui avait brisé le cœur. Pour vivre une vie sans elle, Mikhail avait dû devenir autre chose : un autre homme n'ayant rien a voir avec celui dont il avait laissé le souvenir. Il y avait dans cette enveloppe, des papiers très particuliers, qui lui furent remit par un homme du passé. Un homme entré plus tôt dans la journée dans le restaurant, pas bien difficile à reconnaitre. Les gens de la ville qui se pensent supérieurs aux habitants des petites bourgades, ils avaient toujours cette démarche de cow-boy, n'ayant rien à craindre de la part des bouseux du coin…

Il était arrivé pour prendre ensuite place à une table en bout de restaurant, ne commandant guère plus qu'un café et une part de tarte. Mikhail avait tout de suite su que l'homme n'était pas un client comme les autres, mettons cela sur le compte du sens de l'observation ou peut-être tout simplement l'habitude des hommes de la BRIS. Les heures passèrent, et l'inconnu resta à la même table, ne posant jamais un regard sur Mikhail. Ce ne fut qu'après plusieurs heures que le jeune homme se décida enfin à rejoindre l'autre assit avec l'air songeur depuis un long moment.

" Tu n'es pas le premier à venir, je n'ai plus aucune dette envers vous. Alors dégage ou je te brise les doigts ! "

" Il s'agit d'une mission.. Une mission importante, mais elle n'est pas pour vous.. Voyez ça comme une marque de gratitude de la part du bureau, passez une bonne soirée.."

Puis ce dernier se leva, pour quitter avec une démarche sereine le restaurant. Laissant un Mikhail bien seul au monde. Puis presque comme une prière à peine audible il murmura un prénom. Son prénom.

"Noah…"

Sa main serrant alors l'enveloppe, il y eut comme un sourire sur son visage. Le seul fait de dire son prénom l'avait fait sourire, mais il savait que des hommes du bureau devaient avoir l'oeil sur lui. Aussi glissa-t-il l'enveloppe dans sa poche arrière, pour ensuite repartir au boulot dans la cuisine. Pourtant, même s'il avait renié au plus profond de lui sa véritable nature, savoir Noah en danger était une chose si affreuse, si impensable qu'il n'avait pu contenir sa rage. Après plusieurs minutes, il retrouva un rythme cardiaque normal. Mikhail prit la direction de la salle de bain, ôta chacun de ses habits pour se glisser sous une douche brulante.

Alors que ses mains parcouraient son corps, des flashs lui revenaient en tête. : des moments avec Noah, une foule de souvenirs d'une époque où il croyait encore que la vie ne serait pas une éternelle chienne avec lui. Mais cela n'était rien de plus qu'une vulgaire habitude pour lui, ressentir parfois si violemment l'absence cruelle de la peau de son ancienne fiancée contre la sienne même si à chaque fois il repoussait de tout son être ces idées= qui ne lui apportaient que de la peine.

C’est le corps luisant qu'il sortie de la douche, pour se placer juste devant le miroir couvert de buée. Du bout du doigt il commença à formere des lettres sur la glace, petit a petit on pu voir apparaitre. " Nikolai", car pour lui repartir en mission serait le signe d'un retour. Du retour de tout ce qu'il aurait cru perdu a jamais. Y aller, cela voulait également dire accepter de souffrir, de la revoir tout en sachant qu'elle n'aura aucune conscience de sa présence, la voir rire, se battre, tout simplement la voir vivante sans lui.

D'une main Mikhail effaça la buée de la glace, laissant apparaitre un visage bien moins sale. Pour ensuite saisir un rasoir, le bruit des lames tranchant les poils était véritablement le seul son dans toute la chambre. Par moment on pouvait entendre Mikhail tapotant a quelques reprise le rasoir contre la bordure de l'évier. Après plusieurs minutes, c'est sur un visage à la peau lisse que glissa sa main. Il quitta la sale de bain d’un pas décidé, enfilant tour a tour pantalon et chemise sombre attachant chaque boutons avec un calme absolu, comme un homme sur de ce qu'il s'apprête a faire.

Ne laisser aucune place au « peut être », pas dans une mission où la vie de la femme de son passé serait en jeu. Pour finir, Mikhail enfila une veste de cuir, comme celle qu'il eut dans le temps, puis s'en même se retourner quitta la chambre. Le froid mordant l'obligea à remonter le col de sa veste, pour ensuite le voir disparaitre dans la nuit.

C'est d'une ruelle sombre qu'il observa la maison où devrait venir Noah. Mikhail immobile et caché dans la pénombre, avait tout le loisir d'attendre aussi longtemps qu'il serait nécessaire. Il n'y avait guère qu'une faible lueur orangé pour trahir sa position, au moment ou il aperçut la silhouette de son amour perdu. Il coupa sa respiration et un sourire s'afficha durant quelques instants sur son visage. Son âme lui hurlait de courir vers elle, de lui prendre la main et fuir avec elle. Mais son corps figé, résistait de toutes ses fibres pour ne pas céder. Lorsqu'elle entra dans la maison, Mikhail commença à marcher lentement vers cette dernière. Le regard droit devant, il traversa la rue déserte, et avant de gravir les marches notre homme déposa le mégots de cigarette, droit sur sa base sur le toit d'une voiture. D'une main douce, il tourna la poignée et entra à son tour dans la demeure.

Il y a 25 ans..

C'est un regard intrigué que portait le jeune garçon sur la femme tenant fermement sa main. De l'autre, l'enfant s'accrochait autant que possible à la longue barre soudée à la paroie du bus qui allait remuer dans tous les sens. Il faut dire que ce merdier n'était pas des plus récent. Entre quelques grincements métalliques, le garçon pouvait entendre sa mère parler une langue qui n'avait rien à voir avec celle dont il pouvait avoir l'habitude. Il semblait bien difficile pour elle de ne pas hurler. La personne au bout du fil n'avait pas l'air d'être patiente, Mikhail regardait sa maman, pensant qu'elle était triste de voir que le bus n'était pas assez rapide pour satisfaire l'homme au téléphone.

Il se disait aussi que la surprise allait être des plus magiques comme elle lui avait promit. Sa maman sentait bon, un peu comme les soirs de noel. Elle offrait la promesse d'une nuit forte en émotion, certes Mikhail était bien trop jeune pour avoir l'un d'entre eux pourtant tout son corps savait le message partagé par cette fragrance. Finalement sa mère finit par raccrocher son téléphone pour pousser un bouton, qui produisit alors un son de cloche.

Le bus s'arrêta quelques mètres plus loin. Mikhail sentit alors une main dans son dos le pousser vers la sortie. Il fit un bond de géant pour parvenir sur le trottoir, du moins il le pensa, à son âge tout nous semble plus grand. Par la suite l'enfant essaya de suivre le rythme de sa mère mais cette dernière toujours plus pressée, finit par le soulever pour le prendre dans ses bras. Elle fixait parfois son fils affichant un sourire rassurant, pour ensuite regarder partout autour d'elle comme-ci à une seconde prêt tout serait fichu. Quand finalement la pluie commença à tomber sur eux, elle courut légèrement; baissant le visage, comme si cela aurait pu vraiment la protéger.

Mikhail de sa petite main, tenait la boutonnière de la veste rouge de sa maman. Finalement, elle poussa une lourd portail en grille, pour ensuite entrer dans une grande cour d'honneur où elle finit par trouver refuge sous le porche de l'immense porte de bois du bâtiment. Elle déposa son enfant en douceur puis posa un genou a terre. " On y est mon poussin, c'est ici la surprise. Mais tu vas devoir t'asseoir et attendre sagement qu'on ouvre la porte. Il y a un grand gâteau pour toi à l'intérieur, mais tu comprends il n'est pas encore prêt.." Elle glissa alors une main dans les cheveux bruns du garçon, avant de reculer, de le regarder tendrement et de repartir en vitesse vers la rue.

Mikhail suivit donc les ordres de sa maman. Il fixa pendant un long moment la rue devant lui, osant de temps à autres un regard vers la porte en bois. Après tout un super grand gâteau l'y attendait ! La pluie ne cessa que lorsque la nuit vint enfin, il n'y avait guère plus que quelques gouttelettes tombant encore le long des murs. Cela devait faire plusieurs heures que le petit attendait devant la porte en tremblant de froid, quand finalement un bruissement de feuille dans les buissons le poussa à se lever pour taper à la porte. Il n'avait surtout pas envie de se faire manger par un troll ou un truc pire genre un animal diabolique.

Finalement la porte s'ouvrit, sur un homme d'une taille immense, qui fut assez surpris de tomber sur un enfant aussi jeune au beau milieu de la nuit. Mikhail fit quelques pas en arrière, sa mère lui avait toujours dit de ne pas parler à un inconnu. Finalement en tripatouillant ses mains il parvint enfin à dire quelques mots. " Pardon monsieur, mais j'ai faim et froid. Ma maman a dit que le gâteau serait bientôt prêt, mais ça fait longtemps que j'attends sagement.."

Il y a 8 ans..

"Viktor, est-ce qu'il te reste un peu de boeuf dans ta ration ?" chuchota un soldat à l'un de ses compagnons de lutte. En effet un petit groupe de soldat se trouvait dans une maison abandonnée, au coeur d'un village lui-même en ruine. La plus part des hommes présents étaient pour la plupart dans un sale état physique, il faut dire que l'armée russe avait plus l'habitude d'être vu comme un groupe de mercenaire que comme une armée digne de ce nom. Officiellement il s'agissait d'une mission de paix dans un pays en guerre, mais en vérité ce n'était rien de plus qu'une guerre approuvée par les grandes nations du monde, alors il sembla très vite évident que la Russie ferait office de boucher silencieux, mais ce que ne savait pas les grandes puissances, c'est que tous les soldats de cette grande armée, n'étaient pas des barbare sans coeur. Mikhail faisait partie de ceux là, c'était par conviction qu'il entra dans l'armée. Avec cet espoir dingue de changer les choses, et d'être utile. De plus, les hommes de son unité n'étaient certes pas les plus grands poètes de leur temps, mais en revanche, c'étaient des types bien, cela ne faisait aucun doute.

Leur capitaine était mort au début du conflit, laissant la charge à Mikhail de conduire les hommes à la bataille. Il n'y eut quasiment aucune perte depuis des jours, Mikhail avait à coeur de garder ses hommes en vie, n'hésitant pas à contredire un ordre qui aurait pu envoyer ses hommes vers une mort certaine. C'est pour cela que cette nuit là, au coeur de l'hiver, les hommes mangeaient et dormaient entre quatre murs, plutôt que de traquer des insurgés dans les collines. Un peu de repos après tellement de coup de feu tirer pour ces frères d'armes. Mikhail peu bavard comme à son habitude, était à l'étage au-dessus adossé contre un mur, le regard porter au loin, oscillant entre un ciel si clair et une plaine des plus calme.
De la fumée sortait de ses lèvres à chaque respiration tant l'air ambiant était des plus glacial. Son repas de la soirée fut une simple barre de chocolat durcit par le froid, mais même avec autant de mauvaises choses dans son quotidien, l'homme était heureux, il était sur le front. Au-delà d'un simple front de guerre, c'était un front d'idées, celle qu'un homme bien pouvait changer le cours de l'histoire, sans oublier qu'il était entouré d'hommes de confiance ce qui était le plus grand luxe du monde à ses yeux.

La guerre continua, apportant son lot de pertes. Contrairement à bien des hommes, la guerre ne changea pas son regard sur la vie, sur les hommes ou la société, cela ne fit que le conforter dans l'idée que le monde entier était une cause belle et bien perdue, pourtant même en pensant cela, le jeune homme ne cessa jamais de protéger les autres, comme si au-delà de toute raison, son coeur avait comme idéale que cela soit faux, que les choses puissent devenir meilleures, que les gens trouvent la foi et le courage de changer.
On le mit finalement à la porte de l'armée, il n'était pas un bon soldat pour ses supérieurs : jugé comme bien trop préoccupé par les vies humaines, bien plus que par les missions. Ce n'était pas la première fois qu'on lui faisait comprendre qu'il n'était pas assez bien, qu'il n'était pas vraiment souhaité dans le paysage. Sa vie ne fut jamais rien de plus qu'un immense recommencement encore et encore, trouvant le courage de croire en cette vie.

Il construisait un quotidien, des rêves ainsi que des espoirs et pourquoi ? On dit souvent que dieu à un plan pour chacun de nous, pour chacun ? Pas si sur à vrai dire, parfois sur le bord de la route il laissait simplement tomber une personne, oubliant même jusqu'à son existence. Mais une chose disait aussi, que l'histoire de Mikhail ne prendrait pas encore fin, il restait à cet homme encore quelques aventures à vivre avant le tomber de rideau..