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 Mahala Kendi ¤ Touching me makes you die inside

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Mahala Kendi ¤  Touching me makes you die inside Empty
MessageSujet: Mahala Kendi ¤ Touching me makes you die inside   Mahala Kendi ¤  Touching me makes you die inside Icon_minitime27/6/2010, 15:09

Mahala Kendi
âge. 22 ans en apparence et 490 ans environ en réalité
date et lieu de naissance. en 1520 au Sénégal, dans la ville aujourd'hui connue sous le nom de Thiès
nationalité. Américaine
nom du sire. Lucien Gauthier
date de l'étreinte. Dans les années 1542
statut. Maître
discipline. Augure
état civil. célibataire
lieu d'habitation. Midtown, Olive St
métier. Une place quelconque au croquemitaine étant donné que beaucoup de choses sont réservées aux humains, c'est compliqué :)
étiquette qui vous est collé. Il est difficile d'ignorer Mahala autant à cause de son charisme animal que de la cruauté dont elle fait preuve lorsqu'on dépasse les limites qu'elle a fixées. Elle est intraitable et n'excuse jamais rien, ayant l'âme d'une guerrière et surtout d'une chef, tout le monde connait son ambition ultime, celle de régner un jour sur le continent, pour l'instant, elle reste dans l'ombre et se montre patiente, profitant des avantages de son immortalité.
Mahala Kendi ¤  Touching me makes you die inside 2v00und

Why don't you love me ?
"I got beauty, I got class, I got style and I got ass"


traits de caractère. La fierté est sans doute le maître mot chez Mahala et tout ça est sans doute la conséquence de son passé douloureux. Elle ne se gêne pas pour marcher la tête haute et avec dignité, elle ne veut plus avoir honte d’être ce qu’elle est, vivre dans la peur et la perpétuelle tristesse ce n’est pas pour elle, curieusement pour une morte, elle aime bien trop la vie pour se morfondre. Si la compagnie des humains l’ennuie profondément, elle n’est jamais contre rencontrer de nouvelles personnes et la différence a tendance à aiguiser son intérêt et sa curiosité. Mais méfiez vous, sous ses airs de gentille fille se cache une véritable panthère prête à bondir à la première provocation. Elle est très attachée au respect et à d’autres valeurs très chères aux vampires les plus anciens, ce qui ne l’empêche pas d’enfreindre toutes les règles lorsqu’elle est prise de folie. Ses colères sont désormais mythiques et on évite de l’attaquer de face si on veut rester en vie suffisamment longtemps pour avoir des enfants et des petits enfants. Elle ne recule devant rien pour obtenir satisfaction et écrase tous ceux qui ont le malheur de se trouver sur son chemin, la pitié est un terme qui ne lui est pas vraiment familier même si parfois, elle sait faire preuve « d’humanité » et parvient, à travers l’opaque nuage de son courroux, à entendre sa raison et même à l’écouter. Cet emportement quasi systématique lui a souvent causé bon nombre de soucis avec les siens et aujourd’hui, elle tente de faire un travail sur elle pour ne plus exploser en société et en faire subir les conséquences à de malheureux innocents, il n’y aurait pas pire que d’être déchue de ses avantages à cause d’une prise de bec anodine. Si elle fait des efforts, elle n’est pourtant pas prête à se laisser marcher sur les pieds et à se laisser passer une laisse autour du cou, elle a toujours aimé le pouvoir et le contrôle sur tout ce qui l’entoure et elle peine souvent à lâcher prise. Bien entendu, ça la rend souvent malheureuse puisque dans un monde tel que celui-ci, il n’y a rien de plus complexe que de tout contrôler et maîtriser lorsqu’on est un vampire. Son amour du changement et son sale caractère ont creusé une sorte de fossé entre elle et le reste du monde et la solitude lui pèse souvent, elle n’a encore jamais trouvé quelqu’un avec qui partagé autre chose qu’une relation maître/esclave et elle déplore. Le plus grand drame de sa vie est de ne pouvoir enfanter et c’est sans doute la raison pour laquelle elle tente de fonder son propre clan, se transformant ainsi en une maman poule pour une bande de vampires égarés, comblant ainsi un peu sa solitude. Si elle aime prétendre que rien ne l’effraie, au fond de son cœur, elle conserve les traces d’une jeunesse passée en tant qu’esclave et sa plus grosse crainte et de se retrouver une nouvelle fois au service de quelqu’un, contrainte d’exhausser le moindre de ses désirs sans avoir le choix de refuser. Même s’il n’y a rien de moins probable, elle ne peut s’empêcher d’y penser et de le craindre. Comme beaucoup d’immortels, aussi bizarre que cela puisse paraitre, elle est effrayée par l’idée de disparaitre et de mourir et se préserve un maximum de toutes ces choses qui pourraient lui coûter la vie, l’argent, les pieux et autres rayons du soleil. Néanmoins, par amour de la contradiction et de la provocation, elle arbore constamment un chapelet autour de son cou. Malgré le respect qu’elle doit aux plus anciens, elle ne peut s’empêcher de leur tenir tête lorsqu’elle n’est pas d’accord avec une décision qui a été prise et son incapacité à se taire et à calmer sa trop grande franchise a failli la faire bannir plusieurs fois. Elle est sur la sellette mais aime se dire qu’elle est bien trop indispensable pour qu’on se débarrasse d’elle. Une bonne punition ne lui ferait peut-être pas de mal, si bien sûr elle accepte de la subir … Tête brûlée me dites vous ? Sans aucun doute. Il n’y a que très peu de vampires qu’elle respecte et malheureusement cela influe sur son comportement dédaigneux vis-à-vis des autres.

occupation nocturne. Ayant accumulé une petite fortune au cours des siècles, elle tenta d’acquérir un endroit sympathique en ville dès son arrivée mais fut mise au courant qu’il existait déjà un lieu réservé aux vampires et on lui déconseilla fortement d’y faire concurrence. Son côté borné pris bien entendu le dessus et elle se mit à la recherche d’un lieu pour ouvrir son repère de suceurs de sang mais curieusement, les portes se fermèrent une à une et elle fut contrainte de trouver une toute autre solution pour se mêler à la vie de ses congénères : travailler au coquemitaine. On ne peut pas dire qu’être une simple employée la transporte de joie mais c’est une manière comme une autre d’occuper ses soirées lorsqu’elle ne fait pas des fêtes gigantesques dans son appartement ou bien qu’elle n’est pas en train de participer à l’un des nombreux cours auxquels elle s’est inscrite. Curieuse d’apprendre énormément de choses, elle suit plusieurs cours et s’entraîne consciencieusement aux différentes langues qu’elle tente d’apprendre et à ces arts martiaux qu’elle connait plutôt bien. Au fond tout est bon à prendre pour éviter de penser et de se retrouver seule avec soi-même.

manie, habitudes & goût. La danse est quelque chose qu’elle a dans le sang et qui la détend lorsqu’elle se sent sous pression. Ses racines africaines jouent probablement beaucoup dans le fait qu’elle arrive à faire vivre la musique à travers son corps et le sang démoniaque qui coule dans ses veines ne lui confère que plus de sensualité lorsqu’elle exécute ces mouvements pour lesquels beaucoup d’humains se damneraient. Curieuse de nature, elle s’intéresse à tout ce qui peut se dire sur les créatures surnaturelles existantes, elle ne sait pas grand-chose hormis ce qu’elle a pu lire dans des livres écrits par des humains mais elle tente de découvrir cette face cachée qui l’attire plus que de raison et pourquoi pas se faire des alliés, qui sait ce qui peut arriver demain. Si elle n’aime pas vraiment les humains hormis pour leur sang délicieux, c’est une véritable fan de football américain et elle ne manque jamais un seul match de la saison, elle se débrouille toujours pour assister au match du superbowl ce qui fait beaucoup rire les gens qu’elle côtoie, elle est probablement la seule vampire à aimer se mêler aux vapeurs de hot dog, de sueur et de sang et surtout aux humains pendant un tel événement sportif. Personne ne comprend d’ailleurs quel plaisir elle peut tirer de ça, pour être sincère, elle non plus, elle sait juste qu’elle adore ça et ne veut pas se priver d’un plaisir aussi simple. Etant une femme, elle ne peut qu’aimer les habits de lumière et les choses incroyablement chères, elle ne se prive de rien et la révélation lui permet désormais de faire son shopping elle-même dans les magasins les plus huppés du pays, bien sûr, elle tente de rester toujours aussi originale et de ne pas trop s’éloigner de ce style sauvage et un peu primitif qu’elle arbore constamment. Les imprimés zébrés ou léopards sont souvent de mise.
Elle ne peut passer une seule journée sans jeter un œil à ses e-mails, surveillant ainsi des quelconques nouvelles qu’elle pourrait recevoir de celui qui a faite d’elle ce qu’elle est aujourd’hui et qui vagabonde aux quatre coins du monde sans lui donner la moindre nouvelle.
Elle se rend au moins une fois par semaine en boîte de nuit et profite de la chance que le hasard lui a offerte et elle ne peut nier qu’elle adore être le centre de l’attention et pourquoi pas ramener un humain chez elle. Paradoxalement, ce genre de comportement lui permet de se sentir réellement vivante même si elle se rend très vite compte que son humanité l’a complètement déserté, principalement quand les humains ont le malheur de l’approcher de trop près et qu’elle n’a pas pris la peine de se nourrir.
Ses ongles sont toujours parfaitement vernis et elle ne sort jamais sans maquillage, c’est une règle d’or, d’abord pour ne pas effrayer les humains et surtout par excès de coquetterie, elle aime se sentir belle et estime que la beauté surnaturelle ne fait pas tout. Si elle est l’abri du temps, elle ne compte pas pour autant se laisser aller.
Il n’est pas rare de la voir marcher pieds nus ou bien perchée sur d’immense talons aiguilles, avec elle c’est souvent tout ou rien.
Elle est fan de vieux Blues reprenant les chansons des esclaves, tout comme elle adore le rock’n’roll, rien de mieux qu’Elvis pour vous mettre de bonne humeur et vous donner la pêche. Elle adore les styles beaucoup plus extrêmes et peut écouter de tout à partir du moment où elle se sent bien dans un endroit.
La littérature est une manière pour elle de s’évader et si elle ne se trouve aucun talent d’écriture, elle aime beaucoup lire et admire celui des autres.
Son rêve serait de pouvoir manger un énorme banana split et même si elle en est incapable, elle tente toujours de gaver ses victimes avant de boire leur sang, espérant sans doute retrouver des saveurs qu’elle a perdu en prenant la décision de devenir immortelle.
Son appartement n’est jamais vide et elle met un point d’honneur à toujours organiser des événements même si elle n’y vient pas, ne serait-ce que pour ne pas se sentir seule.
Ses rapports avec les hommes, immortels ou non, ont toujours été faussés et elle peine à les laisser approcher de trop près, on ne peut pas vraiment lui en vouloir de toute façon.


régime alimentaire. Mahala est une carnivore assumée et ne s’en cache pas, elle aime le sang humain et ne peut se résoudre à se limiter à du sang synthétique. Ce n’est pas faute d’avoir essayé mais après deux semaines de test, elle était si exécrable et insupportable que tous l’ont prié de se remettre au bon vieux sang humain et depuis, elle n’a pas réitéré l’expérience. Quoi de plus délicieux qu’un bon gueuleton après une chasse mouvementée, certes les lois sont très strictes quant à l’alimentation qu’un vampire doit avoir mais cela n’empêche pas la jeune femme de faire quelques entorses à ce règlement de temps à autre, jusqu’à présent elle n’a eu aucun problème mais elle sait qu’elle pourrait tout perdre bêtement et tente de calmer ses ardeurs. Mais comment résister à un magnifique jeune homme fringuant ou même à un criminel endurci, encore euphorique d’avoir ôté la vie à quelqu’un ? C’est trop lui en demander et puis après tout, elle ne fait que débarrasser l’humanité de ses rebus … Ils devraient lui ériger une statue pour la remercier. Bien sûr, lorsqu’elle se déplace chez quelques uns de ses amis végétariens, elle veille à s’adapter à leur régime alimentaire, par politesse mais elle ne s’éternise jamais, sauf cas de force majeure.

conviction. Selon elle, la révélation n’est que le premier pas vers une domination de la race des vampires et si elle admet volontiers être séduite par cette idée, Mahala imagine mal comment l’humanité pourrait être asservie sans que cela ne finisse par poser un problème crucial : le sang. Si lors des premières années de son existence vampirique, elle resta très proche de son ancienne condition d’être humaine, elle dut se faire une raison et accepter son immortalité, aujourd’hui elle observe leur monde grouillant de vie avec détachement et quelques fois beaucoup de mépris. Elle ne comprend pas qu’il faille leur montrer autant de respect alors qu’ils n’en ont aucun pour les membres de leur propre race. Par conséquent, elle est plutôt partagée sur la question, aimant à la fois l’idée d’être sous le feu des projecteurs, pouvant être qui elle est sans avoir à se cacher et à vivre en reclus et d’un autre côté, l’idée d’être une proie pour des humains avides de sensations fortes et de ne plus pouvoir agir dans le secret le plus total, à savoir tuer sans que cela ne fasse les gros titres et ait des répercutions sur ses congénères, l’exaspère et ne fait qu’accentuer son mépris pour la fragilité des êtres humains. Réprimer sa nature pour protéger des humains est une des conséquences directes de la révélation et elle le déplore, elle reste convaincue que le problème ne vient pas seulement des humains mais également des dirigeants vampires, trop mous pour faire ce qui doit être fait et elle trépigne d’impatience à l’idée de pouvoir remettre de l’ordre dans tout ça et enfin tourner cette révélation à l’avantage des vampires pour qu’ils ne soient plus considérés comme des bêtes de foire. Selon elle, les choses ont été très mal faites et le terrain aurait dû être préparé davantage, c’est une faute de débutant qu’elle ne pardonne pas.

signes particuliers. A l’époque où elle était encore humaine, les tatouages n’étaient pas encore une mode et ne concernaient que les vieux loups de mer, par conséquent, elle n’en possède aucun, elle se souvient vaguement de peintures que réalisaient sa tribu lorsqu’elle était enfant et il lui arrive parfois de redessiner ces motifs sans même y penser. Néanmoins, en tant qu’ancienne esclave, elle a le corps couvert de quelques cicatrices plus ou moins voyantes qu’elle attribue à d’abracadabrantes batailles contre des sauvages, s’abstenant d’avouer ce que tout le monde sait déjà, qu’autrefois, elle n’était rien d’autre qu’un objet parmi tant d’autres. La plus impressionnantes de ces blessures est certainement celle qui zèbre son dos, un coup de fouet un peu trop violent qui la cloua au lit pendant des jours et lui fit perdre un sacré paquet de sang. De ce tragique épisode elle garde une marque indélébile qui la pousse à vouloir plus de contrôle pour ne jamais plus se retrouver dans une telle position de faiblesse. Mais ce qui la différencie le plus de tous les vampires lambdas qui se battent pour se faire une place dans ce bas monde c’est certainement son don incroyable pour voir l’avenir ou même le passé. Elle ne contrôle pas ses visions et celles-ci sont souvent désorganisées et incroyablement floues mais lui offre un avantage certain car elle sait toujours ce qu’il adviendra, bien sûr il lui faut souvent enquêter par elle-même et un peu de temps pour comprendre le sens de ce qu’elle voit mais cela finit toujours par se tourner à son avantage. Enfin presque.


More. Grande, élancée, le regard aussi noir que ses cheveux, elle n’a rien de l’américaine type, ce qui ne l’empêche aucunement d’être magnifique. La nature semble s’être penchée sur son berceau et avoir passé un temps fou à régler chaque détail avec minutie, faisant d’elle un tout harmonieux. Son teint caramel rend folles de jalousie toutes les femmes accros aux UV et ses grands yeux expressifs ont mis un paquet d’hommes à genou. Son visage contraste fortement avec l’expression de dureté qu’elle arbore sans arrêt. En effet, ses traits sont fins et inspirent la douceur, ses lèvres sont à elles seules, une véritable tentation à laquelle il est difficile de résister et c’est sans doute pire lorsqu’elle vous offre un sourire plein de sincérité et de sensualité. Mais ce serait presque supportable si elle n’avait que le minois de mignon mais comme je le disais plus tôt, elle a tout pour elle. En plus d’avoir un visage agréable, son corps semble avoir été sculpté par les dieux, faisant d’elle un modèle pour toutes les femmes du monde, possédant des mensurations parfaites. Ni trop peu, ni pas assez. Des formes rebondies où il le faut qu’elle ne manque jamais de mettre en valeur, emprisonnant sa poitrine dans des hauts scandaleusement moulant ou ses fesses rebondies de danseuse dans un pantalon incroyablement serré. C’est sa façon d’être femme et d’assumer cette part d’elle, chose peu aisée quand on connait son passé et toutes les difficultés que son physique avantageux a pu lui causer. Pour compléter la panoplie, elle possède une chevelure de miel qui lui arrive en bas du dos et qui cascade magnifiquement sur ses épaules, ondulant de ci de là. Petite précaution, évitez de les lui toucher, elle risquerait fort de vous botter le cul pour avoir osé.





Datura
âge. 20 ans
code du règlement. Et bien, il ne manque plus que le thème musical de Dracula, prince des ténèbres, et je crois qu'on pourra commencer.
avis général à propos du forum. Je ne m'inscris sur aucun forum depuis ma dernière déception en date et quand j'ai vu le travail qui avait été fourni pour celui-ci et le fait qu'il colle à ma vision des choses, je n'ai pas pu résister, j'espère que ce ne sera pas une autre déception et qu'il sera à la hauteur de mes espérances Wink
avatar utilisé. Beyonce Knowles (histoire de varier un peu :D)


Dernière édition par Mahala Kendi le 28/6/2010, 12:15, édité 8 fois
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Mahala Kendi ¤  Touching me makes you die inside Empty
MessageSujet: Re: Mahala Kendi ¤ Touching me makes you die inside   Mahala Kendi ¤  Touching me makes you die inside Icon_minitime27/6/2010, 15:10

So close no matter how far
My world is an ashtray, I burn and coil like cigarettes


histoire.

« Où est-ce qu’ils nous emmènent Zina ? »
« Je ne sais pas. »

Dans son malheur, la petite fille avait eu la chance de se retrouver dans la cale, enchaînée à une femme de son village et se sentait par conséquent, un peu plus rassurée que si elle avait été seule. Trop jeune pour vraiment réaliser l’ampleur du massacre ainsi que ce qui était arrivé à ses parents, elle ne comprenait pas ce qu’elle faisait ici et encore moins les raisons qui avaient poussé ces hommes étranges à venir les chercher, à les enfermer dans leur bateau qui avait tout d’un monstre. Qu’est-ce qu’on pouvait vouloir à des gens comme eux ? Certains murmuraient qu’il s’agissait d’une punition des dieux parce qu’il n’y avait pas eu assez de sacrifices, d’autres que ces hommes blancs étaient en réalité des démons et que tôt ou tard, ils viendraient les chercher pour leur dévorer le cœur. Ce que croyait Mahala ? Rien du tout, elle sentait juste le froid la dévorer et transpercer sa peau puis ses os, la douleur la faire plier comme un vulgaire brin d’herbe et la soif ainsi que la faim, lui voler ses dernières forces et l’obliger à rester allonger alors qu’elle se sentait secouée dans tous les sens. Dans le noir, elle n’avait aucune notion des jours et se contentait d’observer qu’au fil du temps, la cale se vidait, les siens mourraient et il commençait à y avoir davantage de place. Pourtant, cette odeur immonde ne partait pas, mélange de maladie, de mort et d’excréments particulièrement désagréable mais qui constituait son quotidien. Tant et si bien qu’on finissait par ne plus la sentir du tout.

***


L’avantage de faire partie de la première vague d’esclaves, si tant est qu’il y en eut vraiment un, c’est qu’ils ne connurent pas cette humiliation d’être exposés sur une place et vendus comme de vulgaires meubles. On les répartissait selon les familles et le nombre de membres dans chacune d’entre elles. Mahala, rebaptisée Marie, nom chrétien et moins sauvage selon les blancs, se retrouva chez les Mac Allister, une famille de cinq personnes, les parents et les trois enfants chez qui elle fut reçue comme une princesse après les mois qu’elle avait passé enfermée dans ce bateau à souffrir de la faim, de la soif et de toutes sortes de maladies. Elle dormait dans une petite cabane aménagée et se satisfaisait du peu qu’elle possédait, consciente qu’elle ne pouvait trop en demander. Avec elle vivait trois autres esclaves, deux hommes et une vieille femme qui la prit sous son aile et lui apprit tout ce qu’il y avait à savoir sur leurs coutumes, leur langue et la manière de ne pas se faire remarquer pour éviter les coups de fouets. Tout un tas de règles plus stupides les unes que les autres avaient été crées afin d’obliger ces « sauvages » à respecter le rang que leur avait attribué les européens. Si lors des premières années passées sur le continent américain, Mahala fit de son mieux pour respecter tout ça à la lettre, elle finit par tout envoyer en l’air lorsque l’adolescence frappa à sa porte et qu’un vent de rébellion souffla dans la colonie. De plus en plus d’esclaves arrivaient chaque jour et les règlements les concernant se durcissaient, comme si les blancs craignaient plus que tout d’être submergés et tentaient d’enrayer une hypothétique révolte qui ne pouvait clairement pas arriver. Comment des gens nés dans la servitude, habitués à celle-ci, pouvaient désirer autre chose ? Ils avaient bien trop peur pour oser s’élever contre leurs maîtres, ils savaient que trop bien ce qui arrivait aux fugitifs et aux rebelles…

Tous sauf elle, cette indomptable jeune fille qui, malgré toute la tendresse qu’elle pouvait avoir pour les Mac Allister, ne comprenait pas pourquoi on réduisait les noirs à n’être que de simples serviteurs. Elle voulait être leur égale, avoir les mêmes droits, aller à l’école et pourquoi pas même se marier avec l’un d’entre eux. Après tout, on l’avait bien obligé à apprendre leur culture et à adhérer à leur religion, pourquoi ne feraient-ils pas l’effort de les comprendre et de faire un pas en leur direction ? Certes, la conversion au christianisme n’avait pas si bien marché que ça, le vaudou était encore très courant chez les esclaves et il ne se passait pas un mois sans qu’un poulet ne soit sacrifié au nom de dieux dont on n’avait plus besoin de prononcer les noms, ou peut-être était-ce tout simplement parce que tout le monde les avait oubliés. Alors ils passaient des nuits et des nuits à danser sans que les maîtres n’osent venir se mêler à tout ça, persuadé qu’en les interrompant, ils risquaient leur vie. On entrait en transe et communiquait avec l’au-delà, demandant conseil aux anciens et tentant de trouver une réponse satisfaisante aux raisons de l’esclavage. Ce cérémonial avait toujours plu à la jeune femme qui ne se faisait jamais prier pour chanter et danser avec les autres, faisant fi de leurs guenilles, tous unis sous la même bannière. Cette période d’insouciance et de semi bonheur ne dura pas longtemps, alors qu’elle n’avait que seize ans, Joséphine, la vieille femme qui l’avait recueilli quand elle n’était qu’une enfant et qui fut sa mère de substitution, rendit l’âme. Sans aucun point de repère et seule au monde, Mahala multiplia les coups d’éclats jusqu’à ce qu’elle dépasse les bornes.

Dans la grange des Mac Allister, des rires résonnait tandis que de la paille tombait de la réserve, cela aurait pu passer inaperçu s’il n’était pas onze heures du soir et que tout le monde n’était pas supposé dormir. Dans le foin, la jeune femme batifolait avec le fils de la famille, ayant grandi ensemble, ils furent avant tout amis puis les hormones s’y mettant, ils avaient fini par partager bien plus qu’une relation platoniquement amicale. Complètement nue, elle se tenait serrée contre son corps adolescent et pourtant musclé par les travaux de la ferme. Ici et près de lui, elle avait presque l’impression d’être normale et à sa place, il n’y avait pas de rang, seulement deux personnes qui partageaient quelque chose et s’entendaient à merveille.

« Tu sais, quand la ferme sera à moi, je t’épouserai, on sera le premier couple mixte du nouveau monde. » dit-il avec un sourire béat
« Qui a dit que je voudrais me marier avec toi ? Tu rêves John, je suis trop bien pour toi. » Répliqua-t-elle pour le taquiner alors qu’il venait chercher ses lèvres pour se rassurer

Personne d’assez saint d’esprit n’aurait voulu célébrer le mariage d’une négresse et d’un blanc, c’était comme leur demander d’abolir immédiatement l’esclavage. Pour eux, les noirs devaient rester à leur place et entre eux, il n’y avait pas de place pour eux dans la société que les occidentaux étaient en train de construire et on ne voulait certainement pas de mélange des races.

« Qu’est-ce qui te prend ? » fit-elle en le repoussant doucement « D’habitude tu me répliques un truc méchant et là rien ?! »

Son sourire s’affadit rapidement lorsqu’elle croisa son regard incroyablement bouleversé, il se passait quelque chose et visiblement, ça la concernait également.

« Mon père m’a parlé de la fille Hamilton aujourd’hui, je suppose que c’est parce qu’il a discuté d’un mariage avec son père, j’ai bientôt 18 ans et il doit penser qu’il est temps pour moi de me marier ! »
« QUOI ?! »
« Ne te fâche pas s’il te plait Marie. »
« Mahala ! Je m’appelle Mahala ! »
« Tu sais très bien que ce n’est pas facile d’aller contre la loi et tu es … »
« Noire, c’est ça ? Oui je suis noire et je suis supposée être ton esclave tout le reste de ma foutue vie, est-ce que tu trouves ça juste ? »
« Il a été démontré que les hommes de couleurs sont bien moins intelligents que les blancs et je pense que ça se défend, sinon pourquoi accepteraient-ils si facilement d’être nos esclaves ?! »

Là c’était littéralement le pompon. Cherchant frénétiquement ses affaires dans la paille, elle essayait de ne pas penser à la manière dont elle pourrait le tuer et gardait le regard fixé sur l’endroit où ses guenilles se trouvaient avant de se lever et d’aller les enfiler, histoire de récupérer un peu de dignité, même si elle n’en avait pas tant que ça.

« J’en reviens pas que tu penses comme ça, on a été élevés ensemble, on a grandi ensemble, est-ce que tu estimes que je suis moins intelligente que toi ? »
« Je n’ai pas parlé de toi, tu es différente des autres nègres et c’est pour ça que je t’aime autant. »

Il tenta une approche mais se fit rabrouer avec violence alors qu’une voix retentit :

« Qui est là ? »

John fit signe à sa partenaire de se taire mais elle savait qu’elle tenait là sa vengeance et se pencha par-dessus le rebord de la réserve et lança à son maître :

« Moi monsieur Mac Allister, moi et votre fils John. »
« John ? » fit l’homme en fronçant les sourcils

Son fils n’eut d’autre choix que de se montrer et ce fut alors la foire aux questions. Consciente de ce qu’elle risquait, elle ne se gêna cependant pas pour dire la vérité sur les rapports qu’elle entretenait avec le fils aîné de la famille. Le père Mac Allister n’avait jamais violenté un seul de ses esclaves, il les traitait même avec gentillesse et respect, ce qui n’était pas le cas des autres familles européennes, si Mahala reçut des coups de fouet à de nombreuses reprises, ce ne fut pas la faute de son maître mais plutôt de ceux qui voulaient appliquer ces lois stupides et qui ne se gênaient pas pour rendre justice sur n’importe qui et pour n’importe quoi.

« Je ne veux causer aucun tort à votre famille et c’est pourquoi, j’accepte votre proposition. Je vous avais dit que je réfléchirais mais je crois désormais que c’est la meilleure chose à faire. »
« Je pense aussi que c’est le mieux pour tout le monde. »
« De quoi vous parlez ? »
« Marie fera partie des esclaves libres et pourra travailler pour son propre compte. »
« Comment ça libre ? Et nous, on a besoin d’elle ici ! » tenta-t-il, s’enfonçant davantage
« Pour prendre du bon temps dans la réserve de foin ? Je ne crois pas ! J’espère pour toi que l’histoire ne s’ébruitera pas sinon tu pourras dire adieu à ton mariage ! Marie, je veux que tu prennes tes affaires maintenant et que tu partes. Prends ça, c’est la déclaration selon laquelle tu es libre. »
« Très bien monsieur. » répondit-elle en quittant la grange, sans un au revoir, sans un regard pour ces gens qui constituèrent son seul quotidien durant les huit dernières années, n’ayant pour seule preuve de sa liberté, qu’un bout de papier signé et daté par son maître.

La liberté avait un curieux goût d’inachevé et de tristesse, ce qui ne s’arrangea pas avec le temps. Quelques mois plus tard, elle apprit le mariage de John et ce fut le coup de massue qui termina de l’achever et la conduisit directement à la maison close.

***


Etre noir et libre était presque pire qu’être esclave, personne n’avait encore accepté le fait que même eux devaient être payés pour un service rendu et on refusa à Mahala l’accès à de nombreuses familles, tout simplement parce qu’elle refusait de reprendre ses chaînes et d’être à la merci de ces lois injustifiées. Elle erra plusieurs semaines, marchant des heures et des heures jusqu’à tomber d’épuisement, tout ça pour se rendre au premier port du continent et trouver un petit boulot, peu importait la rudesse de celui-ci, tant qu’elle pouvait gagner de quoi subsister. Quand enfin elle atteignit cette immense ville qui n’en était pas vraiment une, elle fut à la fois surprise de l’animation qui y régnait et également terrifiée par celle-ci. Comment une jeune femme comme elle pouvait trouver sa place dans un endroit aussi animé et qui vivait très bien sans elle ? La réponse, elle l’obtint en serpentant dans les petites rues étroites de la ville. Dans la plus sombre et la plus retirée d’entre elles, elle entendit des rires et des verres tinter, il semblait régner dans cet endroit une ambiance festive et conviviale qui agit sur la jeune fille comme la lumière sur les insectes. Quand elle réalisa que cela pouvait être dangereux, elle poussait déjà la porte, entraînée par une troupe de marins impatients de pouvoir serrer des femmes contre eux après des mois en mer. Elle avait vaguement entendu parler de ces endroits de la perdition, là où des femmes, à l’image de Marie Madeleine, s’adonnait à des choses répréhensibles et qui sont sévèrement punies par la Bible mais tout ce qui sauta aux yeux de la brunette fut que tout le monde semblait prendre beaucoup de plaisir à être ici et à pécher. Les mots du pasteur lui revinrent en mémoire et un sourire se grava sur le visage caramel de la jeune femme : « Le péché semble toujours plus simple et plaisant que la droiture mais ce n’est qu’une ruse du démon. » Peut-être était-ce une ruse du diable pour l’attraper dans ses filets mais elle qui avait passée les premières années de sa vie dans le respect des lois et la droiture la plus totale n’avait retiré aucun plaisir, aucun privilège grâce à ce comportement irréprochable, juste des coups et de la maltraitance ainsi qu’énormément de mépris. Il était grand temps de voir ce que l’autre côté avait à lui offrir ! Elle n’avait ni famille, ni amis, étant libre comme l’air, la pression morale était bien moins forte et ce fut probablement ce qui lui facilita les choses.

Elle revint plusieurs soirs de suite, non pas pour travailler et encore moins par voyeurisme mais pour repérer les lieux et être certaine que c’était bel et bien ce qu’elle désirait comme avenir. Ce n’était pas toujours rose dans ce genre d’endroit et elle devait prendre conscience des dangers, des avantages et de tous les inconvénients qu’une vie de débauche impliquaient. Assise dans un coin sombre de la maison close, elle sirotait une bière ou bien ce qui s’en approchait le plus et observait le comportement des femmes. Certaines n’étaient que de simples putains et passaient d’un homme à l’autre sans avoir la possibilité de choisir tandis que d’autres semblaient au-dessus de ça et pouvaient choisir ou bien étaient tout bonnement réservées à un seul homme. Une sorte de petite scène avait été improvisée à l’autre bout de la pièce et certaines d’entre elles dansaient et chantaient et surtout, se vendaient. Une chose était désormais claire dans l’esprit de la sénégalaise, elle voulait faire partie des favorisées et pouvoir choisir ceux qu’elle mettrait dans son lit et bien sûr, ce serait les plus offrant. D’après ce qu’elle avait pu voir, elle serait certainement la seule femme de couleur dans cet endroit et si ça pouvait en rebuter beaucoup, elle était sûre que ça en attirerait tout autant.

« Qu’est-ce que je peux faire pour toi ma chérie ? »

Sans qu’elle ne la voie arriver, cette énorme femme s’était installée en face d’elle, une choppe à la main et le visage plein de maquillage, comme cela devait se faire à la cour, bien entendu, ses vêtements n’avaient rien à voir avec ceux d’une princesse ou d’une reine même s’ils étaient fort élégants et scintillaient de mille feux. Elle n’en restait pas moins grasse et curieusement affreuse. C’était sans doute le péché qui avait fini par l’abîmer ou peut-être que la nature ne l’avait tout bonnement pas gâté du tout.

« Est-ce que je pourrais rencontrer le gérant de cet endroit, s’il vous plait madame ? »
« Eh bien tu es une sacrée veinarde car tu l’as devant toi. Madame De Lenfent, pour te servir. »
« Enchantée ! Je me demandais si vous auriez une place pour une jeune esclave tout juste libérée. »
« Tu fais partie des « free blacks » c’est ça ? Tu as ton papier qui le prouve. »

Avec précaution, Mahala sortit le bout de papier d’une petite besace et le déplia avec soin avant de le montrer à l’énorme femme qui se leva un peu de son banc pour s’assurer que tout était en règle et qu’elle n’engageait pas une femme noire en fuite. Immédiatement, la jeune femme rangea la preuve de sa liberté et referma sa petite pochette, elle savait parfaitement que le perdre était dangereux. C’était son passe droit et il fallait être fou pour ne pas en prendre soin, elle le gardait constamment sur elle et n’autorisait personne d’autre qu’elle-même à y toucher. Question de sécurité, elle était peut-être une ancienne esclave mais n’était pas stupide pour autant.

« Je vois et qu’est-ce que tu voudrais faire ici ? Tu n’es pas un peu jeune pour t’adonner à ce genre de pratiques ? Est-ce que tu es vierge ? »
« Non et je pense que j’apporterais un plus à votre affaire. Un peu d’exotisme ! Combien de maîtres rêvent de pouvoir s’adonner aux plaisirs de la chaire avec une de leurs esclaves, c’est l’occasion rêvée pour eux de le faire. »

La mère maquerelle sembla plus que séduite par l’idée, sans doute parce que sur son visage de requin se dessina un immense sourire édenté.

« Tu n’as pas tort. Je te prends à l’essai pendant une semaine et on verra si tu es si exceptionnelle que tu le prétends. »
« J’ai juste quelques conditions à poser, vous allez voir, ce n’est quasiment rien. » crut-elle bon d’ajouter en voyant l’air méfiant de sa future patronne
« Je veux choisir les clients les plus offrants, il en va de votre réputation et puis étant la seule touche d’exotisme, ce serait dommage de m’abîmer non ? Et je veux pouvoir danser, comme ces filles sur ces planches là-bas. »
« Parfait mais sache que je perçois les trois quarts de ce que tu gagnes, pour payer tes vêtements, ta nourriture et le fait que tu loges ici, tu n’as le droit à aucun congé et si tu tombes en cloque, tu dois te débarrasser du marmot, suis-je claire ? »
« Oui. »
« Tu commences demain soir ! »

***


Les premiers jours furent …compliqués. Il fallait s’habituer à offrir du sexe pour le sexe, sans sentiment, sans entente préalable, sans même aucun lien nous rattachant avec la personne pénétrant notre intimité et c’était le plus difficile à supporter. Puis au fil du temps, elle avait fini par se faire à l’idée et avait pris ça comme un travail parmi tant d’autres. Elle avait la sécurité de l’emploi, avait un endroit où loger, où dormir à l’abri du froid et de la faim, elle ne pouvait rêver mieux. Son petit numéro de danseuse exotique au rythme des tamtams africains ravissait chaque soir toute l’assistance et fit d’elle le phénomène de la maison close, des hommes venus du vieux continent se bousculaient pour la voir tout en espérant avoir la chance de passer une nuit torride avec elle. A elle seule, elle était parvenue à faire tripler le chiffre d’affaire de sa patronne en exigeant des sommes astronomiques pour réaliser les fantasmes les plus fous de ses clients et ils étaient prêts à vendre femme et enfant pour une seule minute en sa compagnie. C’était délirant et presque effrayant. Ici, elle était adulée alors qu’il lui suffisait de mettre un pied dehors pour n’être qu’une vulgaire noire.

Ce soir là, elle était attendue sur scène, comme chaque soir depuis près de quatre ans maintenant. Toujours aussi resplendissante que lorsqu’elle était arrivée, seules ses formes rebondies trahissaient le fait qu’elle n’était plus une adolescente mais bel et bien une vraie femme. Son regard pétillant ensorcelait alors que son corps rendait fou les plus sensés des clients de Lenfent. Enfin elle parut, parée de bijoux de pacotille peinturluré couleur or, deux accrochés à ses bras potelés tandis qu’un bracelet de grelots avait été fermement attaché à chacune de ses chevilles. Une longue jupe faite sur mesure cachait à peine ses longues jambes félines tant elle était échancrée et transparente et pour tout corset, elle avait une sorte de bouclier doré cachant tout juste ce qu’il fallait. Ses longs cheveux cascadaient bien que retenus par une couronne d’os d’animaux. Elle était une lointaine reine barbare faite prisonnière par les européens en Afrique, pour d’autres elle était une descendante directe des amazones, chacun avait sa petite histoire sur son compte, voyageant par la pensée dans les contrées les plus reculées et ce grâce à elle. D’un mouvement de bassin, elle subjugua la foule et leur imposa le silence, seul le bruit profond des tamtams retentissaient et brisait le silence presque religieux qui s’était installé. Elle fit brutalement volte face, jetant un regard belliqueux au public, pliant les genoux et montrant les dents avant que le rythme ne s’accélère et qu’elle ne se redresse pour danser frénétiquement. Alors qu’elle se déhanchait comme une damnée, il courrait une rumeur selon laquelle elle aurait vendu son âme au diable contre la capacité de danser et d’ensorceler les hommes grâce à cela, son regard parcourait la foule et s’arrêta sur un curieux personnage qu’elle voyait pour la première fois. Il était vêtu de la même façon que les autres mais dans sa posture il y avait quelque chose de différent, de noble presque. Son regard de braise la troubla quelques instants avant qu’elle ne fronce les sourcils et ne porte toute son attention sur lui et rien que lui, tant et si bien qu’elle finit par danser que pour qu’il ne cesse de la fixer.

Le bruit cessa et elle resta prostrée dans cette position inconfortable, la jambe tendue en l’air, maintenue par sa main tandis qu’elle tentait de reprendre son souffle après cette danse effrénée sous le feu des applaudissements de son public, conquis. Mais alors qu’elle chercha cet homme mystérieux, elle ne le trouva nulle part et c’est déçue qu’elle descendit de scène. Les soirs suivants, il s’installa juste devant la scène, face à Mahala et disparaissait toujours à la fin de sa représentation jusqu’à ce fameux jour où elle fut appelée juste après pour rejoindre un client qui s’était montré bien plus que généreux. Une petite voix intérieure lui disait qu’il s’agissait de cet inconnu, qu’à force de l’avoir vu danser avec tant de grâce et de puissance, il avait sûrement envie d’en savoir plus et cette petite voix ne mentit pas. Lorsqu’elle entrouvrit le rideau qui donnait sur sa chambre, ce fut son visage blafard qu’elle vit et lui offrit un sourire.

« Bonsoir. » dit-elle

Il se leva, la dominant de plusieurs têtes et s’inclina, lui faisant une sorte de révérence comme si elle avait été une princesse. Lentement, il approcha et se saisit de sa main pour y déposer ses lèvres glacées avant de se redresser, de lui accorder un regard mutin et de retourner s’asseoir sagement sur la banquette qu’il occupait quelques minutes plus tôt.

« Il n’est pas facile de vous approcher, voilà des jours que je parlemente avec la tenancière pour obtenir une nuit entière en votre compagnie et une chose est certaine, elle est dure en affaire. »
« Je suis son bijou, elle tente d’en tirer le plus de profit possible. » répondit-elle avec naturel tout en se défaisant de ses artifices et surtout de cette couronne ridicule
« Vous êtes vraiment impressionnante lorsque vous dansez, vous dégagez tant d’animalité et de force, vous me faites penser à ces guerrières d’autrefois, à l’époque où les sociétés ne tournaient qu’autour des femmes et où elles dirigeaient tout. »
« Je n’ai pas le souvenir d’avoir entendu parler de telles choses mais je peux bien être tout ce qui vous sierra. »

Avait-elle réellement le choix ? On payait pour l’avoir et elle était ensuite, à la merci de ses clients et devait, par conséquent, se coller à l’image qu’ils pouvaient avoir d’elle, indomptable ou bien féroce, elle faisait de son mieux pour les satisfaire et autant dire qu’ils en avaient très souvent pour leur argent.

« Je préfère que vous soyez vous-même, comme vous l’êtes lorsque vous dansez. »
« Moi-même ? » répéta-t-elle un peu troublée

Au fil des années, elle s’était enfermée dans cette routine et ce constant numéro d’actrice, tant et si bien qu’elle avait presque totalement oublié qui elle avait été avant ça, elle ignorait où était passée cette femme de caractère et impétueuse qui rêvait de liberté et de parcourir le monde.

« Je ne suis pas certaine que vous aimeriez la personne que je suis vraiment, je l’ai moi-même oublié. »
« C’est une terrible erreur, tout comme le fait de vous enfermer ici, vous méritez tellement mieux. »
« Inutile de me flatter, vous avez déjà acheté mes faveurs. » répliqua-t-elle sur la défensive

Il répondit à cela par un simple rire qui carillonna un bon moment dans la pièce. Aucune insulte, pas de mépris ou d’air choqué, il était seulement amusé par la spontanéité de la jeune femme qui lui faisait face et qui ne semblait pas effrayée le moins du monde.

« Justement, je n’ai acheté que votre proxénète, pas vous et c’est là mon plus grand plaisir. Malgré ce que vous pensez, vous êtes libre. De plus je n’ai payé que pour avoir la joie de partager une nuit en votre compagnie à discuter et non à forniquer, si vous n’êtes pas une prostituée banale, je ne suis pas non plus un homme ordinaire, je peux penser avec ma tête et non avec ma ceinture. Ca parait incroyable et c’est pourtant bien vrai. Si vous acceptez de vous asseoir à mes côtés et de discuter avec moi, j’en serais ravi, vraiment. » Affirma l’homme en tapotant la place libre à ses côtés

Il était bien plus facile de coucher avec ces hommes que de parler avec eux, la proximité finissait par rendre les choses plus compliquées et leur donnait des idées sur la véritable nature de leur relation avec les filles d’ici. Généralement, la patronne se débrouillait pour que ce genre de situation n’arrive jamais, sauf si bien sûr, on agitait un joli paquet d’argent sous son nez, alors elle ne pouvait rien refuser à qui que ce soit, même s’il s’agissait du pire scélérat qui soit. Incroyablement mal à l’aise face à tant de bonnes manières, elle finit par se laisser convaincre et s’installa à ses côtés. Les premières minutes furent longues et pénibles, il lui demandait d’ouvrir une porte directe à la vraie Mahala et il n’y avait rien de plus dur, l’entrée était verrouillée depuis si longtemps. Puis il parvint à ouvrir une brèche et à la mettre en confiance et plus les heures s’égrenaient, plus elle se sentait à son aise avec cet homme qui n’attendait rien d’elle que ce qu’elle voulait bien lui offrir. La nuit passa un peu trop vite à son goût et ce fut avec une certaine déception qu’elle le vit se lever et lui annoncer qu’il devait partir mais qu’il reviendrait le soir suivant. Et c’est ce qu’il fit durant les deux mois suivants.

***

« Ecoute, il faut que tu saches que je vais m’absenter pendant une semaine ou deux. »
« Comment ça ? »

Depuis leur rencontre, elle lui était purement et simplement réservée, personne d’autre n’avait le droit de passer une nuit avec elle et les autres clients devaient se contenter de la regarder danser et laisser faire leur imagination. Lucien l’avait monopolisé, faisant grimper les enchères en flèche mais Lenfent refusait toujours de céder, visiblement, il était bien plus riche que tous les nobles du coin. Habituée à ne plus être une véritable putain, elle se complaisait à croire que peut-être il finirait par l’emmener loin d’ici et qu’elle pourrait s’accommoder à sa vie nocturne. Mais elle déchanta immédiatement, au fond il ne valait pas mieux que John.

« Je ne te quitte pas, je dois juste rendre visite à un vieil ami pour lui demander une faveur, je serai de retour rapidement et je paierai pour que tu n’aies pas à te prostituer pendant ce temps. »
« Inutile de me mentir, je sais très bien ce que tu es en train de faire, tu veux te débarrasser de moi. Ne tourne pas autour du pot et dis le clairement, tu ne m’as jamais rien promis. »
« Voyons Mahala chérie, ne sois pas si emportée et têtue et écoute moi … » tenta-t-il avec douceur

« Je t’ai assez écouté comme ça. Je n’arrive pas à croire qu’après tant d’hommes passés dans mes draps, j’ai pu croire que tu étais vraiment différent. Je veux que tu partes Lucien et je ne veux plus te revoir. »

« Tu ne comprends pas, si je pars c’est pour pouvoir te faire le plus beau des cadeau. Tu es l’humaine la plus extraordinaire que j’ai rencontré depuis des lustres et je ne compte pas laisser passer cette chance que j’ai de partager l’immortalité avec toi. »

Les yeux de la brunette s’écarquillèrent de stupeur avant qu’elle n’éclate littéralement de rire. Il était devenu complètement dingue. Sans doute était-ce l’alcool ou tout simplement la fièvre qui touchait gravement la population locale. Visiblement décontenancé par l’attitude de son amie, il ne sut pas très bien comment réagir, il venait de se livrer à elle plus sincèrement qu’il ne l’avait jamais et elle riait de lui, tout ça n’était que la conséquence de son incompréhension et du fait qu’il ressemblait à un fou furieux, le regard allumé d’une flamme effrayante et dévorante. La seule solution qu’il lui restait était simple. Sans qu’elle ne le voie venir- comment aurait-elle pu, elle, simple humaine ? – il bondit sur elle alors qu’il se trouvait à l’autre bout de la pièce une seconde plus tôt et avec une force colossale il la plaqua sur le lit couvert de draps de soie. Alors elle comprit pourquoi son animalité l’avait tant séduit, c’était là une caractéristique qu’ils partageaient tous les deux. Ses deux lèvres se retroussèrent sur des crocs acérés et le visage de la jeune femme se décomposa.

« Ne crie pas s’il-te-plait. » la pria-t-il avec tendresse tandis qu’il rétractait ses crocs « Je ne te veux aucun mal, je veux juste te faire partager mon monde. »

La poitrine de Mahala se soulevait à une rapidité inquiétante, elle était effrayée autant qu’intriguée et elle ne savait à quel sentiment s’abandonner. De vieilles légendes africaines parlaient de ces créatures ni mortes, ni vivantes et elles étaient considérées comme des monstres sanas cœur et sans humanité, décimant les peuples et les villages sans se préoccuper des vies détruites, juste pour leur simple plaisir et pourtant, lui semblait différent. Doucement, il finit par la libérer et de sa prise et elle se redressa sur le lit, remettant sa robe en place, le regard vitreux et se sentant presque trahie.

« Tu veux me tuer ? » l’interrogea-t-elle sans poser ses grands yeux noirs sur lui
« Non, je veux t’offrir une autre vie, celle que tu mérites. Une vie où la mort n’est plus une inquiétude. »
« Une vie de damné … Je ne crois en rien mais je sais que je ne veux pas vivre comme ça Lucien. Tu t’es trompé sur moi, je ne suis pas celle qu’il te faut. » Lui dit-elle avec un calme inquiétant
« Non … Tu ne pe-…TRES BIEN ! » hurla-t-il avant de ramasser ses affaires et de disparaitre, hors de lui

Il ne reparut plus après ce jour, du moins pas en visite officielle.


***


Il ne lui restait que quelques jours à vivre … Voilà, elle avait atteint la fin du parcours et ne devait plus se soucier de rien, la syphilis la rongeait et elle était trop fiévreuse pour penser à quoi que ce soit de réel et concret. Elle ne cessait de revoir sa famille, ses parents et ses anciens maîtres, ressassant le passé comme s’il était une réalité tangible, comme si elle revivait tout ça. Il était très tard et ses gardes malades l’avaient laissé en paix une demi-heure auparavant, la fenêtre s’ouvrit sans qu’elle y prête attention, perdue dans les souvenirs d’un passé chaotique. Tout ce dont elle se souvient c’est qu’il se tenait là, à ses côtés, le visage couvert de sang de toutes les larmes qu’il avait versé. Il n’avait pu se résoudre à totalement l’abandonner et de loin, il avait veillé sur son humaine jusqu’à ce qu’il apprenne ce qui la rongeait et qu’il ne décide de venir lui proposer son idée folle.

« Mahala … » chuchota-t-il alors qu’elle chantonnait une vieille comptine

Elle leva les yeux, sourire aux lèvres.

« Lucien, je suis désolée mais ce soir j’ai trop de clients pour m’occuper de toi, tu devras revenir demain. »

Elle ressemblait fort à une démente, elle perdait la tête et c’était un miracle en soit qu’elle parvienne à le reconnaître, perdue entre passé et présent. Il se saisit de sa main et le contact froid de sa peau donna un coup de fouet à la jeune femme qui parvint à émerger quelques minutes du brouillard de ses souvenirs.

« Est-ce que tu veux vivre ? » demanda-t-il avec sérieux
« Bien sûr mais pas comme un monstre. » lui glissa-t-elle
« Laisse moi t’aider, je t’en prie laisse moi le faire. »
« J’aurais bientôt la paix éternelle, je ne demande rien de plus… »
« Je refuse de te laisser partir, reste avec moi. »
« Qu’est-ce que tu as à m’offrir de si exceptionnel ? »
« Tout mon amour. »

Cela semblait plutôt léger comme argumentation mais cela la convainquit. Ce fut la nuit où sa nouvelle vie commença, dans la clandestinité et l’immortalité, dans l’amour et la passion et dans la quête perpétuelle du savoir et du pouvoir.


test rp.



Elle voulut aller en Afrique et ils s’y rendirent sur les traces de sa famille, de ses racines, à ses côtés, elle apprit ce qu’était réellement l’immortalité et les sacrifices qu’elle avait fait, contre son gré, pour le suivre sur cette route sans fin. Pourtant, elle ne regrettait pas son choix, bien au contraire, plus les nuits passaient et plus elle prenait conscience de son pouvoir sans limite, de ce qu’elle serait bientôt capable de faire et d’entreprendre et puis elle l’aimait, aveuglément et désespérément, sans doute trop pour que ce soit réellement sain mais n’étaient-ils pas eux-mêmes des erreurs de la nature, des sortes de monstres ? Il semblait donc logique qu’ils n’aiment et ne haïssent pas de la même façon que les humains, ils n’étaient plus des leurs et devaient tout réapprendre. Lucien s’improvisa professeur et inculqua toutes les règles essentielles aux vampires, apprenant à sa jeune élève que le pouvoir ne permettait pas tout et que même dans ce monde ci, il y avait des lois et ceux qui les appliquaient. Pourtant, ils ne se mélangèrent que rarement à leurs congénères et elle soupçonnait son amant de vouloir la garder rien que pour lui. Elle, dans toute sa candeur et sa jeunesse ne rêvait que d’apprendre, de parcourir le monde, de découvrir tout ce qu’elle n’avait pu faire durant sa vie humaine et lui la rabrouer constamment, la ramenait sur terre avec grand peine, même si ce côté rêveur et fantasque lui plaisait toujours autant.

Au fil du temps, celui-ci s’égrenant d’une façon tout à fait propre aux vampires, elle finit par se sentir prisonnière de cette relation, de lui et de ses sentiments. Pourtant, rien ne l’effrayait plus que la solitude, qui pouvait rêver d’affronter l’éternité dans la solitude la plus totale ? N’était-ce pas la raison même de sa création ? Il en avait eu assez de parcourir le monde sans personne à qui se confier, sans quelqu’un pour partager ses états d’âme et avait fini par tomber sur l’être le plus improbable et incertain qui soit et dès le premier regard, il se mit à l’aimer, plus fort qu’elle n’avait jamais été aimé pour finalement l’étouffer. Il lui coupait les ailes et s’en rendait bien compte. Leurs rapports se détériorèrent d’ailleurs, lui s’enferma dans un mutisme sans nom tandis que de son côté, elle tentait de le comprendre, de se confronter à lui, de provoquer une dispute pour percer l’abcès mais il évitait soigneusement tout contact avec elle et ils passèrent les cinquante dernières années de leur relation sans vraiment se parler, ni même se regarder. Au milieu de tout ça s’insinua la révélation qui mit un point final à leur histoire d’amour et à leur histoire tout court.

« Je vais en Louisiane, j’ai entendu dire qu’il cherchait des anciens pour gérer l’affluence de nos congénères et surtout pour contenir leur enthousiasme. »

Ils avaient posé leurs valises à Dublin depuis quelques années maintenant et pour être sincère, elle commençait à s’ennuyer plus que de raison, les livres ne l’intéressaient plus, elle n’avait plus le désir d’assister à des représentations théâtrales. Ses seuls divertissements étaient ses humains de compagnie et les concerts auxquels elle assistait de temps à autres, se mêlant à cette jeunesse fourmillante et à cet élan de vie qui lui manquait tant depuis des années.

« Ne va pas te mêler à ça Mahala je t’en prie, ce n’est qu’une énorme connerie cette histoire. »

Il était rare de l’entendre employer ce genre de vocabulaire grossier, lui l’amoureux de la langue anglaise et française ne jurait quasiment jamais et employait un langage soutenu en toute circonstance et surtout lorsqu’il s’adressait à elle avec son ton impérieux et son foutu air supérieur. C’était d’ailleurs la première fois qu’il lui parlait directement depuis plusieurs années et le choc passé, elle sentit une colère sourde monter en elle.

« Tu n’as pas d’ordre à me donner, je vis comme un fantôme ici depuis des années, je ne compte pas continuer à errer de par le monde en attendant que celui-ci ait besoin de moi. Je veux ma part du gâteau, je veux être heureuse et ne plus me morfondre, prisonnière de ce que je ressens pour toi et de ce que tu ne peux plus me donner. »
« JE SUIS TON CREATEUR ! » brailla-t-il en se levant, la dominant de plusieurs tête et la fixant avec défi
« Je ne suis pas ta chose Lucien, tu m’avais promis de me libérer de mes chaînes mais tu n’as fait que m’en offrir d’autres. Je ne continuerais pas à vivre de cette façon, tu n’as que deux solutions, me laisser partir ou me tuer, à toi de voir ce que tu préfères ! »
« C’est vraiment ce que tu veux ? Me quitter et ne plus jamais me revoir ? »
« Je n’ai pas dit ça. »
« Pourtant c’est bien ce que tu veux n’est-ce pas ? »
« La vie ici est devenue un enfer, j’ai besoin de vivre autre chose, je veux profiter de cette chance qui m’est donné. Tu sais que j’ai toujours détesté vivre cachée et j’aime la proximité avec ceux de notre race. »

Il baissa la tête et se réinstalla dans son fauteuil, de prenant le visage entre ses longues mains élégantes.

« Je savais que ce jour arriverait, je savais que l’un d’entre eux finirait par venir te ravir sous mes yeux mais je croyais que je pourrais faire quelque chose alors que je suis démuni. »
« Ce n’est pas tout à fait ta faute, t’auto flageller ne changera rien et tes larmes n’ont plus aucun effet sur moi. » mentit-elle en détournant le regard et en passant sa cape d’un pourpre magnifique « Tu vas me manquer. »

Ces mots voletèrent dans l’atmosphère ou bien seulement dans son esprit alors qu’elle était en route pour l’aéroport. On la fit embarquer dans un cercueil spécial et lui promit que toutes ses affaires seraient livrées à La Nouvelle Orléans en Louisiane, là où on semblait avoir besoin de son concours, là où la vie grouillait et où elle pourrait se reconstruire. Elle voyagea beaucoup jusqu’à atterrir à Shreveport par le plus grand des hasards et bizarrement, elle s’y plait assez.





famille. Il n’y a pas grand-chose à dire sur sa véritable famille, elle est morte il y a de ça des siècles et même si elle en garde un souvenir vivace, elle fait de son mieux pour ne pas y penser. Récupérer par les blancs à l’âge de 8 ans, elle vit son père et sa mère se faire massacrer et ses frères et sœurs embarquer, traînés comme de vulgaires animaux dans d’immenses filets. Le voyage jusqu’en Amérique est toujours aussi flou dans sa mémoire, elle se souvient seulement des morts jetés par-dessus bord, de la puanteur de la cale et bien entendu de l’étroitesse de l’endroit. Voilà comment s’est terminé l’histoire de sa famille, elle ne sait pas ce qu’il a pu advenir de sa fratrie mais elle n’a jamais voulu le savoir, à quoi bon remuer le couteau dans la plaie ? La seule chose qu’elle n’a jamais oublié c’est sa véritable identité qu’on lui retira à son arrivée sur le sol Américain et qu’elle récupéra des années plus tard. Très bien intégrée dans la famille de colons qui l’employait, elle se trouva une seconde famille jusqu’à ce qu’on lui offre une seconde chance en même temps que sa liberté. Ne sachant que faire de toute cette liberté qu’elle n’avait jamais eu, ce fut presque naturellement qu’elle troqua ses chaînes pour d’autres en se faisant engager dans une maison close. Les prostituées du port furent une autre famille pour la jeune femme jusqu’à ce que son créateur devienne le centre de son univers et lui apprenne le sens du mot famille et ce que pouvait être l’amour et la tendresse. Elle lui doit tout et quand on lui demande de parler de ses proches, de sa famille, elle n’a que son prénom sur le bout des lèvres et certainement pas ces pauvres gens assassinés sur leur propre terre pour le simple fait d’être noirs.



Dernière édition par Mahala Kendi le 28/6/2010, 18:13, édité 7 fois
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MessageSujet: Re: Mahala Kendi ¤ Touching me makes you die inside   Mahala Kendi ¤  Touching me makes you die inside Icon_minitime27/6/2010, 15:10

One more baby :020/:
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MessageSujet: Re: Mahala Kendi ¤ Touching me makes you die inside   Mahala Kendi ¤  Touching me makes you die inside Icon_minitime27/6/2010, 15:32

Bienvenue toi !

Heureuse de te voir créer ta fiche aussi rapidement !
Bon courage en tout cas ! :006/:
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MessageSujet: Re: Mahala Kendi ¤ Touching me makes you die inside   Mahala Kendi ¤  Touching me makes you die inside Icon_minitime27/6/2010, 15:38

Bienvenue, future employée :89: Bon courage pour ta fiche !
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MessageSujet: Re: Mahala Kendi ¤ Touching me makes you die inside   Mahala Kendi ¤  Touching me makes you die inside Icon_minitime27/6/2010, 16:01

bienvenue :-)
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MessageSujet: Re: Mahala Kendi ¤ Touching me makes you die inside   Mahala Kendi ¤  Touching me makes you die inside Icon_minitime27/6/2010, 18:15

Merci à tous :) Je suis motivée alors c'est toujours plus évident quand ça se passe comme ça Wink
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MessageSujet: Re: Mahala Kendi ¤ Touching me makes you die inside   Mahala Kendi ¤  Touching me makes you die inside Icon_minitime27/6/2010, 18:58




Bienvenue :D Joli avatar ;-)
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MessageSujet: Re: Mahala Kendi ¤ Touching me makes you die inside   Mahala Kendi ¤  Touching me makes you die inside Icon_minitime27/6/2010, 23:10

Bienvenue à toi !
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MessageSujet: Re: Mahala Kendi ¤ Touching me makes you die inside   Mahala Kendi ¤  Touching me makes you die inside Icon_minitime28/6/2010, 01:03

Beyoncé !!!!!!!! C'est rare de la voir je suis contente !!!!!
Bienvenue miss ! :018/:
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Lucian A. Corleone
 
SECRET DE CONFESSION
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SIGNALEMENT : le démon qui gouverne les ombres de cette ville.
HABILITIES : Thaumaturgie - La main de destruction ; capacité à voir le monde des esprits, sentir la mort.
OFFICE : Chef de la mafia Italienne avec sa soeur jumelle.
SERENADE : I'm Shipping Up To Boston - Dropkick Murphys

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INFORMATIONS CONFIDENTIELLES
SOBRIQUET : Eden Memories ; Flan coco ; Pâte à choux ; La drag-queen
MISSIVES : 8449
ACTE DE PROPRIETE : Eden Memoires; tumblr

I’m gonna make him an offer he can’t refuse. LE PARRAIN
 
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BIG BAD BOSS Ϟ Je suis... La Drag-Queen.


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MessageSujet: Re: Mahala Kendi ¤ Touching me makes you die inside   Mahala Kendi ¤  Touching me makes you die inside Icon_minitime28/6/2010, 01:50

Bienvenue heart
C'est un début de fiche très prometteur que voilà.
Bon courage pour ta fiche.
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MessageSujet: Re: Mahala Kendi ¤ Touching me makes you die inside   Mahala Kendi ¤  Touching me makes you die inside Icon_minitime28/6/2010, 17:06

Merci à tous :)
J'ai longtemps hésité entre ma favorite à savoir Rosario Dawson et Beyonce mais je me suis dis que ça changerait :)

Je pense avoir terminé ma fiche, j'espère que ça ira Wink
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MessageSujet: Re: Mahala Kendi ¤ Touching me makes you die inside   Mahala Kendi ¤  Touching me makes you die inside Icon_minitime28/6/2010, 17:40

Welcome
JE SUIS LA POUR TE GUIDER

Tout d'abord, je te souhaites la bienvenue sur Drag me to Hell de la part de toute l'équipe administrative.
Ensuite, maintenant que ta fiche est achevée, je viens la modéré pour la validation.


Que dire à part WOW. J'avais quelques a priori sur le personnage (un maitre vampire aussi jeune) mais j'ai juste adoré ta préso.L'histoire, ton style. Rien a redire je suis juste fan et je veux, j'exige un lien. Donc voila, j'ai le grand plaisir de te valider et surtout Bravo, Félicitations.... j'adore <3
Ah si juste une chose, le superbowl a lieu de jour non, donc Mahal ne peut y assister non?

Mahala Kendi ¤  Touching me makes you die inside 20j09sn
J'ai le bonheur de t'annoncer que tu es validé!
Toutes mes félicitations!

Avant toute chose, laisse-moi un peu te guider pour faire tes premiers pas sur le forum en tant que membre validé! youhou! Première chose à faire, si tu ne l'as pas encore faite, c'est de finir de remplir correctement ton profil, et ta feuille de personnage même si tu n'as pas encore de relations, de toute façon, il te faudra sans doute l'éditer dans les temps futurs. Ce n'est pas grand chose, mais d'un c'est plus joli et de deux, on cerne plus vite ton personnage ainsi. Ensuite tant que tu es sur ton profil, pense à mettre dans ta signature un lien vers ta fiche de présentation. Comme ça c'est plus facile pour les autres joueurs de savoir à qui ils ont affaires! Deuxième étape et pas la moindre: remplir ta fiche de relations. C'est la manière la plus rapide pour t'intégrer complètement au forum, et bien évidemment cela va te permettre d'avoir un panel de joueurs avec qui faire un rp tout simplement. La suite logique étant de répertorier tes rp en cours ainsi que tes futurs rp ici, tu pourra bien évidement faire des demandes de rp via les topics des autres joueurs. Nous te conseillons vivement d'aller à A.N.P.E. pour bloquer le boulot de ton personnage, tu pourra aussi créer ta propre boîte si tu le désire. Ensuite, fort de ton salaire, tu pourras demander un logement, n'oublie pas que la colocation est aussi une bonne option!
Quand tu auras fait tout cela, tu pourras aller jouer avec tes petits camarades. Pour mettre un peu de piment dans ton jeu n'hésite pas à faire un tour du côté des challanges ou bien dans l'animation. Et puis, en attendant une réponse d'un joueur, tu peux toujours aller flooder avec nous jusqu'au bout de la nuit!

Il ne me reste plus qu'à te souhaiter un bon jeu sur Drag me to Hell.
Amuse-toi bien, et rappelle toi, que si tu as la moindre question nous serons toujours là pour y répondre.
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MessageSujet: Re: Mahala Kendi ¤ Touching me makes you die inside   Mahala Kendi ¤  Touching me makes you die inside Icon_minitime28/6/2010, 17:42

Une fan de TB en vue de ta citation !

Bienvenue et c'est vrai que Beyoncé n'est pas souvent utilisée c'est un bon choix !
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MessageSujet: Re: Mahala Kendi ¤ Touching me makes you die inside   Mahala Kendi ¤  Touching me makes you die inside Icon_minitime28/6/2010, 18:19

Merci beaucoup Camille :)
Je sais que je suis arrivée comme une fleur en imposant plus ou moins mes idées et j'en suis sincèrement désolée, j'espère que ça ne vous donne pas une mauvaise opinion de moi :)
Tes compliments me touchent vraiment, j'avais l'impression de m'égarer avec cette fiche mais finalement pas tant que ça, j'accepte avec plaisir un lien avec toi mouahaha :018/:

Le superbowl a lieu si je ne me trompe pas, en soirée ,vers 20 heures aux USA, c'est un programme très regardé, en fait tout dépend de l 'endroit où on se trouve mais même si elle ne peut pas y aller je pense qu'elle l'enregistre :D La technologie a parfois du bon mdr
Allez go je vais ouvrir tout ce qu'il me reste à ouvrir :D

Mack > Une grosse fan oui :D J'adore Godric *-*
Même si selon moi Eric est au-dessus niveau puissance XD
Merci en tout cas :015/:


Dernière édition par Mahala Kendi le 28/6/2010, 18:34, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Mahala Kendi ¤ Touching me makes you die inside   Mahala Kendi ¤  Touching me makes you die inside Icon_minitime28/6/2010, 18:21

Lol non t'inquiètes pas.^^

Mouarf je suis sincère. Hé hé hé je vais réfléchir à notre futur lien alors.

Ah oki alors, autant pour moi. ^^
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MessageSujet: Re: Mahala Kendi ¤ Touching me makes you die inside   Mahala Kendi ¤  Touching me makes you die inside Icon_minitime28/6/2010, 19:15

Félicitations!
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MessageSujet: Re: Mahala Kendi ¤ Touching me makes you die inside   Mahala Kendi ¤  Touching me makes you die inside Icon_minitime28/6/2010, 19:44

Ca roule tiens moi au courant :)

Merci beaucoup Alessandro heart
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MessageSujet: Re: Mahala Kendi ¤ Touching me makes you die inside   Mahala Kendi ¤  Touching me makes you die inside Icon_minitime

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