Traits de caractères Couleurs, j'éclabousse de couleurs contre vos yeux trop ternes ; je le sais, ils sont monotones, j'aimerais tant que ma rétine me laisse souffler moi aussi mais l'encéphale tambourine. Des visions grandioses, entre magie et idéalisme, coincées entre l'endoctrinement à un optimisme corrompu et la cruelle lucidité. On dit d'ailleurs que la lucidité est la blessure la plus proche du soleil. Je dois être de ces hommes ; porté par ses ailes d'Icare, j'ai vue plongeante sur le monde que j'accable de mon étrange philanthropie, mais je brûle au contact d'échos que je ne maîtrise pas. Je suis écartelé par mon euphorie et mon dynamisme survolté ; asphyxié par une sagesse oppressante qui descend des cieux vers moi — elle prend naissance dans ce monde de l'invisible, l'univers inconsistant des flux magiques. Perché, ils disent que je suis perché mais sur quoi, alors ? Sur un arbre ? Je respecte la Nature et sa dynastie. Tout comme je suis d'une tolérance exacerbée lorsqu'il s'agit du Royaume des Hommes. Courageux, ou peut-être inconscient, je protège ce que j'estime juste et bon. L'Equilibre doit demeurer. Alors je déborde de ces couleurs trop vives pour le préserver, et parfois elles vous agaceront ; il faut dire que je suis désagréablement sociable et curieux, je me nourris de rencontres et d'apprentissages comme un vampire vous sucerait jusqu'à la moelle. L'énergie projetée par ma personne est tantôt harassante, tantôt bienfaitrice. Tout mon être clapote contre le vôtre et j'ai toujours un sourire pour chacun, infatigable euphorique. Démesure. Devant vous j'apparaîtrai toujours comme ce grand excentrique, ce garçon qui parle fort et occupe tout l'espace. Un extraverti, un gars perché, à l'imagination intarissable. Mais en vérité je suis écrasé par les extrêmes, pris au piège de paradoxes émotionnels. C'est toujours trop. Trop de joie ou trop de colère, trop de désir ou trop de dégoût. J'avance, je recule, je capitule ; comme les eaux je suis tantôt silence mortuaire, tantôt tempête foudroyante, ou formidable spectacle.



Occupation diurne Mon cabaret absorbe une grande partie de mon énergie ; amoureux du spectacle, je passe beaucoup de temps à les préparer, j'aime m'occuper des décors, des mises en scène et des costumes. Mais surtout, j'aime repérer les talents en devenir ou les artistes méconnus, ceux que la Chance n'a pas encore remarqué. Je les approche, je leur propose de venir à La Luz de la Noche ; je suis amoureux du Beau et du Bizarre. L'originalité dans toutes ses formes me fascine, et je la traque obstinément, pour pouvoir ensuite la faire éclater aux yeux des autres. Je travaille, mais j'ai également une mission. La Blanche Confrérie me l'a confié. C'est à cause de mon Don. Je vois la couleur, à l'intérieur des hommes. Alors je suis un très bon informateur pour eux. Mais parfois je me perds, les teintes sont si éblouissantes ou si noires… Et le temps s'égraine et file entre mes doigts. J'enchante des objets, beaucoup, et puis je les offre, souvent à ces artistes itinérants qui passent dans mon cabaret. Et lorsque enfin je m'accorde un peu de temps libre, je m'adonne aux sports extrêmes, je me ressource dans la nature, ou j'invente des trucs farfelus. J'aurais adoré être inventeur. Je le suis déjà un peu, je créé des spectacles mais c'est vrai que j'adore animer les objets et offrir de la nouveauté. Il m'arrive également d'écrire des poèmes ou d'inventer des mandalas. J'en offre à Tommy généralement — c'est qu'il est nerveux, et du genre bougon… Je suis du genre fêtard, également ; fidèle à mes origines mexicaines, je les transporte souvent avec moi. Instruments, chants, danse, vêtements ; folklore mexicain… j'aime les fêtes traditionnelles tout comme l'ambiance états-unienne.



Manies, habitudes & goûts Je ne tiens jamais en place, généralement j'ai toujours un objet quelconque dans les mains, lorsque je ne suis pas absorbé par mon activité. — Je ris beaucoup, et très fort. Je crois que les gens n'aiment pas trop. — Je suis épicurien, gourmang et croquang, un peu trop épicé en revanche. — J'ai un look extravagant, j'adore arborer des textures et des couleurs surprenantes et jouer avec les reliefs. — Je bois pas mal de café, mais je pense pas que ce soit à cause de ça que je suis tout le temps surexcité. — J'aime bien exagérer mon accent latino pour énerver Tommy. En réalité, je suis tout à fait capable de parler normalement. — J'adore acheter de la décoration et feuilleter les catalogues. La mode et la déco, même combat. — J'ai abandonné l'idée de me brosser dignement les cheveux un jour, ils ont réclamé leur indépendance il y a déjà trop longtemps. — Je chantonne souvent, ou alors je siffle. Ca dépend des jours. — Je dors mal la nuit, j'ai des tendances prononcées à l'insomnie. — Je n'aime pas la gastronomie états-unienne. Elle est fade. J'épice toujours énormément mes plats. Par contre, je raffole des Kit Kat. — Je ne sais absolument pas gérer un budget. — Je transporte toujours plein de trucs, la plupart du temps mes poches et mon sac sont plein de babioles inimaginables. — J'ai quelques phobies bizarres (j'ai peur des trous et des champignons par exemple), d'autres plus existentielles (je crains plus que tout d'étouffer, et je suis pas très à l'aise avec les objets pointus en général). — J'aime découvrir de nouvelles cultures et des talents inouïs et insoupçonnés. — Avant de m'endormir, je parie toujours dans ma tête sur la météo du lendemain. (Dans l'ensemble, je suis pas trop mauvais.)



Magie utilisée

Atomnium : Mi padre a le don de Clairvoyance y mi madre est versée dans les illusions. Vous voyez le mélange des deux ? A peu près ? Une jolie bouille de couleurs et de sensations indescriptibles, voilà. J'aimerais pouvoir vous affirmer que je contrôle ce don mais il est tellement instable qu'il faudrait plus d'une vie pour pouvoir espérer le maîtriser. Je perçois des flux, des flux dont les autres n'ont pas conscience. J'ai des révélations. Des visions du passé, du futur, ou peut-être d'une réalité parallèle ? L'aura des autres est colorée étrangement. Parfois j'en apprends sur eux sans le vouloir, le Bien ou le Mal, la Vérité décharnée, j'essaye de contrôler l'activation de ce pouvoir mais il éclate souvent, alors j'apprends des choses que j'aurais préféré ne pas savoir. Pour repérer les CESS égarés ou les individus dangereux pour la communauté, c'est on ne peut plus utile. C'est pour cela que la Blanche Confrérie a besoin de moi. Je sais identifier les potentiels magiques, des prémonitions parfois me traversent, elles sont des impressions tenaces ou des rêves étranges, manifestations d'un au-delà imperceptible. J'ai tendance à dire que je suis traversé par des sillons, ils me sabrent le corps et transpercent mon esprit. Oh, ce n'est pas douloureux. Je suis même capable de créer des illusions. Ou parfois, elles prennent vie seules, sans que je ne les impulse, mais je tente à tout prix de les retenir. Psychiquement, cette capacité est éreintante. Je suis sans cesse parcouru par des sensations qui ne sont pas les miennes, j'erre entre différentes strates de réalité, suis percuté par des bribes de vérité auxquelles je ne devrais pas avoir accès. Je suis très lunatique, parfois absent, toujours très extrême dans mes humeurs ; il m'arrive d'avoir des vertiges, je suis insomniaque, je fais des cauchemars et dans les pires des cas, j'ai des crises de tétanie voire je perds connaissance. Ernest dit que je suis un portail, à la croisée des chemins, ou quelque chose de ce genre. Il dit que c'est un don du ciel, mais je crois que j'aurais préféré être juste un gars normal parce que je n'en peux plus d'avoir malgré moi les yeux collés sur les secrets des autres.

Concernant la magie blanche, je me passionne pour l'enchantement d'objets. Envoûter, désenvoûter, chasser les mauvais esprits, protéger un lieu ou une personne, c'est ma came. J'ai déjà participé à quelques exorcismes, je dois être comme un néon à mauvais esprits parce qu'ils m'adorent, et en ma présence il est plus facile de les extirper. Pour le reste, mes compétences sont relativement basiques : sortilèges, potions, cristaux et autres joyeusetés ne sont pas mon quotidien mais j'en connais le minimum syndical.



Convictions Je suis partisan de l'égalité, ainsi que de l'épanouissement individuel et communautaire — je serais tout à fait le genre de gars à écrire des bouquins sur le développement personnel, Devenez ce que vous êtes, ce genre de trucs (mais écrire requiert trop de concentration, du coup j'ai abandonné l'idée). Alors forcément, la Révélation m'a enchanté, et j'y ai vu une ouverture, enfin ! Né de parents sorciers, la magie a toujours fait partie de ma vie et je n'ai jamais supporté de devoir me cacher, ou de scinder l'humanité en catégories, selon les pouvoirs de chacun, ou absence de pouvoirs. La Révélation m'a permis de trouver ma voie, d'être pleinement ce que j'étais déjà. Moi, moi tout entier. Pas seulement des morceaux à droite à gauche, parce qu'il faut s'adapter à son interlocuteur. Moi, je sais pas me fractionner. La Révélation est enfin la chance pour que chacun puisse sortir de l'ombre, et être en harmonie avec lui-même. Elle est l'Equilibre. Les flux déferlent plus librement depuis. Les forces gonflent, obscures comme lumineuses. Depuis que l'existence des CESS n'est plus un secret pour personne, j'ai poursuivi mon initiation au sein de la Blanche Confrérie, après notre arrivée à Shreveport. Et à présent, j'en suis un membre investi. Spectateur et acteur des changements de direction des arabesques, de ces cercles qui se resserrent, des angles qui s'affaissent et emportent avec eux des bâtisses de savoir erroné.

Signes particuliers J'ai un style vestimentaire pour le moins original, quelques tatouages. Et un cancer dans le poumon gauche.

× 1 Juillet 1986 ♦ Pablo & Carmen sont heureux. Désireux d'épouser à leur tour le rêve américain, ils ont tout quitté et sont partis du Mexique pour rejoindre New York dans un van coloré. La naissance de leur premier et unique enfant les comble. En ville on les remarque, Pablo & Carmen sont un couple étrange ; un cliché peut-être, ils ressemblent à l'image que l'on se fait des Mexicains extravertis, ceux qui chantent fort et qui débordent d'une joie communicative. Les premiers temps sont durs mais les voisins les apprécient, ils sont des gens charmants, volontaires, curieux et ambitieux. Pablo est musicien, il joue dans le métro pour se faire un peu d'argent. Plus tard, il gagnera en notoriété et jouera davantage dans les bars, les pubs, parfois même sur scène. Carmen est plus rationnelle ; passionnée de mode, elle est couturière et si créer sa propre collection de vêtements est un doux rêve dont elle se berce chaque soir, pour l'instant elle se contente de reprendre et de raccommoder les textiles que les voisins, et les amis des voisins lui confient. Elle le sait, mieux vaut être patient et se contenter de peu. Chaque chose en son temps.

× 1990 ♦ Joaquín vibre d'un potentiel magique délicieux. Quoi de plus étonnant avec deux parents sorciers ? L'enfant est envoyé à l'école, on lui apprend à ne pas parler de magie devant les autres ; aussi, c'est à la maison en compagnie de ses parents que s'effectuent les prémisses de son initiation. Pour Joaquín, la magie est une chose naturelle ; il est né dans un alcôve de flux colorés et de vibrations hypersensibles, et a toujours baigné dans des discussions surnaturelles sans qu'elles ne paraissent relever d'une quelconque anormalité pour lui. Il savait simplement qu'il ne fallait pas en parler aux autres. Pas encore.

× 1993 ♦ Pablo, Carmen et leur fils déménagent ; de condition modeste, ils commencent toutefois à s'habituer à la vie new-yorkaise et à économiser un peu d'argent. Ils louent un appartement sans prétention dans le Bronx. Ils aimeraient beaucoup avoir un deuxième enfant, mais après avoir accouché d'un mort-né cette année-là, Carmen abandonne l'idée de donner la vie une seconde fois. Même Joaquín ne réclame plus de petit frère. Pablo commence à se faire connaître, on le prend pour un mariachi et il a beau tenter d'expliquer que sa musique est plus subtile que ça, c'est l'étiquette qu'on lui colle mais il ne s'en plaint pas tant que ça. Carmen redouble d'efforts et s'intéresse aux nouvelles technologies, elle n'a pas oublié son rêve et envisage de devenir free lance. Joaquín, lui, a repéré le fils des voisins. Il s'appelle Tommy, et il le sait, Tommy est différent.

× 1995 ♦ Pablo & Carmen se sont également intéressés au jeune Tommy. C'est un médium à n'en point douter, et les cloisons entre leurs deux logis sont si fines qu'ils comprennent que le don de l'enfant ravage le noyau familial. Avec prudence, ils ont noué quelques liens avec les Jenkins, ont cerné le problème. C'est une évidence : les parents ne sont pas capables de faire face au potentiel magique de leur fils. De fil en aiguille la décision est prise, à l'unanimité : il sera adopté par les Mexicains. Joaquín est ravi, et ne rechigne absolument pas à l'idée de partager sa chambre avec Tommy ; il le suit partout, le questionne, le harcèle pour jouer avec lui et lui faire découvrir sa culture. Heureusement, l'école et l'initiation magique canalisent quelque peu le dynamisme survolté de Joaquín. Ses parents lui font comprendre que Tommy aura besoin de temps pour s'habituer à sa nouvelle famille, mais Joaquín a bien du mal à ne pas tourner autour de son frère adoptif.

× De 1995 à 2007 ♦ Les Jenkins ont déménagé, et Pablo & Carmen ne tarderont pas à en faire autant, pour que les garçons aient chacun leur chambre. Bien sûr, cela n'empêchera pas les expéditions nocturnes de Joaquín pour rejoindre son frère, mais les parents estimaient que Tommy avait besoin de son propre espace, de quoi se construire doucement, se retrouver avec lui-même quand il en ressentirait le besoin. Les années suivantes s'écoulent régulièrement, bercées par la houle de deux enfants parfois turbulents qui grandissent l'un contre l'autre. Joaquín a hérité de l'extravagance artistique de son père, et du sens des affaires de sa mère. C'est dans les Arts et Spectacles qu'il décidera d'étudier. Il aime beaucoup inventer toute sorte de choses, écrire des scénarios ou des pièces de théâtre, imaginer des costumes avec sa mère — il a déjà dessiné quelques croquis pour elle. L'Equilibre structure son existence.

× 2007 ♦ L'atmosphère est au beau fixe lorsque éclate la Révélation. Pablo avait prédit cet événement — par conviction délirante ou réelle sagesse, nul ne le saura jamais. Les parents sont fascinés et attirés par tout le potentiel magique de Shreveport, qu'ils considèrent comme une véritable fourmilière surnaturelle. La décision est prise rapidement : ils quittent New York pour la Louisiane. Joaquín est enthousiaste, il a hâte de pouvoir parler librement de magie et d'exister pleinement, tout entier ; secrètement, il espère que la mise en lumière du monde surnaturel aidera Tommy à se sentir mieux dans sa peau. Shreveport plaît beaucoup à Joaquín, elle lui rappelle New York sans toutefois l'assourdir autant, ici tout est chamboulé et tous se mélangent avec exaltation. Alors il adopte très vite Shreveport et y ondule comme un poisson dans l'eau. Bien vite, par son don irradiant, il est repéré par la Blanche Confrérie. Une chance. Comblé par cette nouvelle vie, il rejoint les rangs de l'organisation et son initiation est confiée à Ernest, un sorcier serein au caractère sage et posé. De quoi canaliser le trop-plein d'énergie de Joaquín, et son pouvoir de plus en plus manifeste.

× 2008 ♦ Joaquín a vingt-deux ans et malgré un amour familial qui n'est plus à prouver, il manifeste l'envie de prendre son indépendance. Désormais à l'abri du besoin, Pablo & Carmen décident de louer un appartement commun pour leurs deux fils. Dans un premier temps enchanté par cette cohabitation, Joaquín déchante vite et les disputes se multiplient. Bancale, la colocation ne durera que quelques mois avant que les deux frères ne prennent leur envol chacun de leur côté. Désireux d'être indépendant financièrement, Joaquín se met à la recherche d'un emploi. Quelques semaines plus tard, il occupe le poste de guichetier au Strand Theatre.

× 2010 ♦ Enfin, ses études s'achèvent ! Non pas qu'étudier lui déplaise, mais la théorie a tendance à l'ennuyer et bien souvent, il l'abandonne pour le dynamisme du terrain. Diplômé en Arts et Spectacles, c'est tout naturellement qu'il sera engagé par Karl, l'un de ses anciens professeurs, pour travailler dans son cabaret de spectacles et de magie. Joaquín est polyvalent : il aide à tenir les finances, épaule les artistes, organise les spectacles, s'occupe de l'entretien de la salle... Passionné, il croque la vie à pleines dents ; il mène une existence relativement simple malgré quelques excentricités prononcées. Il rend fréquemment visite à ses parents, mais les relations avec Tommy demeurent encore un peu tendues.

× 2013 ♦ Karl décède mystérieusement. Si Joaquín était plus méfiant, il soupçonnerait peut-être le groupuscule terroriste d'avoir souhaité mettre un terme à la vie du sorcier, mais il préfère éviter de se poser la question et croire à une brutale attaque cardiaque. Puisque tel était le souhait du défunt, Joaquín reprend le cabaret, en devient le propriétaire et le rebaptise La Luz de la Noche.

× Fin 2014 ♦ Ernest est fier de son élève. Bien qu'encore foncièrement imparfait, il estime lui avoir apporté l'enseignement basique nécessaire pour que le plus jeune puisse prendre son envol. Joaquín n'est pas de cet avis, mais lorsque la Blanche Confrérie lui propose d'avoir un œil attentif sur les CESS qu'il sera à même de rencontrer au quotidien, il accepte de se délester de son statut d'apprenti. Il demeure néanmoins en contact régulier avec Ernest, tout en surveillant toute cette magie qui bourdonne autour de lui. Il repère les âmes errantes, avertit des dangers potentiels. En lui, il stocke des informations, de plus en plus, des bonnes, des mauvaises, des choses qui ne lui appartiennent pas. Son esprit flanche de temps à autre, la réalité glisse mais il s'accroche. Il veut bien faire, pour protéger les citoyens et permettre à chacun d'être en harmonie avec lui-même. Loin d'être sanguinaire, il a toutefois dénoncé à la Blanche Confrérie quelques personnes dont l'aura débordait de noirceur, et il a sur la conscience leur exécution ou leur étrange disparition. Mais pour l'heure, le devoir l'anime davantage que la culpabilité.

× Mars 2016 ♦ Je tousse. Des pointes sous ma chair, quelque part dans la poitrine. Une gêne, des essoufflements anormaux pour mon jeune âge. Je ne consulte pas tout de suite, néglige ma santé. Un peu par hasard, je me retrouve chez le médecin pour une raison anodine. Par sécurité, on me prescrit des examens plus poussés. Le verdict tombe. C'est un cancer du poumon, et c'est ce qui me tuera. Quelques mois, quelques années, ils n'en savent rien. Alors je décide de n'en informer personne. C'est toujours la même vie que je mène, c'est juste que le destin y a collé un morbide compte à rebours.

× Avril 2016 ♦ Début de l'action irp.