Elle avait l'impression de marcher sur des oeufs, que chaque geste pouvait être une erreur. C'était une sensation qu'elle avait déjà connu. Quand elle avait été adoptée. Puis quand elle était sortie de sa désintox'. La première, pas celle-ci. Pour autant, même si c'était déjà la troisième fois qu'elle avait l'impression que chaque mouvement pouvait la jeter dans le gouffre, ça ne voulait pas dire qu'elle y était habituée. A chaque fois, elle se sentait démunie comme un nouveau né. Comme si, en un claquement de doigts, elle avait brusquement oublié comment vivre en société. Au milieu des gens normaux. Ou peut-être que c'était tout simplement parce qu'eux étaient trop bizarres pour elle ? Tellement qu'au final, perdue dans la foule, elle se sentait seule et déglinguée.

Puis, finalement, elle croisa Valentin, un visage familier, même si ce n'était pas vraiment un de ses familiers. Sa moue boudeuse la fit sourire doucement, contente de retrouver quelque chose qu'elle connaissait d'avant. ▬ Cela fait longtemps, comment allez vous ? ▬ Elle n'eut pas le temps de répondre qu'un cadavre tomba littéralement à leurs pieds. Elle écarquilla les yeux, ouvrit la bouche mais fut incapable de lâcher un mot, et la referma. Son regard lui rappelait celui de cette gamine morte, pendant la Semaine Sanglante. DIfficilement, elle déglutit et acquiesça à la suggestion du nécromant, enviant la cigarette et rêvant de poudre blanche. Etait-elle née pour sauter de massacres en désastres ?

▬ Vous devriez rentrer chez vous. Quelque chose est en train de se passer. ▬ J'ai senti. ▬ L'informa-t-elle, encore perturbée par la vision. Mais contrairement à lui, si la vague de pouvoir l'avait fait frissonner, elle ne parvenait pas à en trouver l'origine et, petite, les mouvements paniqués de la foule ne l'aidaient pas le moins du monde. Soudain, son regard accrocha la silhouette d'Enzo. L'inquiétude étreignit son coeur alors lorsque Valentin se tourna vers elle, elle l'écouta patiemment. ▬ Je dois y aller, mais j'aimerais que vous rentriez chez vous. Je m'inquiète pour vous. ▬ Mais elle ne put s'empêcher de répondre, décidée et butée au possible. ▬ C'est gentil. Mais je ne partirai pas sans mes amis. ▬ Et d'un mouvement du menton, elle désigna le groupe de vampires auquel le russe venait de se joindre.

Elle allait attendre la remarque de Valentin lorsqu'elle vit la psychopathe qui l'avait presque tuée le rejoindre. Nom d'un... Par automatisme, elle attrapa la main du nécromant, ne voulant pas l'abandonner seul au milieu de ce massacre d'hommes, et se précipita à la rencontre de Lorenzo. Le temps d'arriver le russe avait disparu mais la folle névrotique était encore là. D'un hochement de la tête, elle signala à Lorenzo que tout allait bien, avant de jeter un regard brillant de mépris sur la fille au crâne. ▬ C'est le crâne de qui celui-ci ? Celui de la gamine de la dernière fois ? C'est tellement cliché. ▬ Lâcha-t-elle avec méfiance. Son ton agressif dissimulait mal la rancoeur qui lui étreignait le coeur. Césarie était quasiment sûre que ses cauchemars à répétition venaient de cette soirée désastreuse. En revanche, ça cachait plus que bien la peur bleue que la jeune fille, pourtant aussi frêle qu'elle, inspirait à chaque fibre de son être.

▬ Bonjour à tous. Je sais que vous ressentez à cet instant de la peur, mais tous les changements engendre ce genre de sentiment. Je ne suis pas revenue pour détruire ce monde, mais le rendre meilleur. J'ai écouté l'humanité pendant des siècles alors que je dormais, et tout ce que j'entendais c'était de la souffrance, de la douleur, un profond sentiment d'injustice. Je veux changer tout cela. Et c'est cela que je suis venue vous apporter: un monde nouveau, un monde sans violence, un monde sans guerre, un monde où chacun peut être heureux. ▬ Crève ou meurs, c'est ça son idée ? ▬ Lâcha-t-elle, blasée et perplexe. C'est de la foutaise tout ça. Cette pétasse vient, tue tout le monde - ok, la blonde exagère, mais à peine - et annonce sans sourciller qu'elle veut la paix dans le monde. Comme si ça pouvait exister. Bisounours land, c'est bon qu'on a eu une enfance. Ou de la purée à la place du cerveau comme ces abruties qui geignent en l'appelant Déesse. De la connerie oui.

▬ Mes chers amis, je dois vous poser une question. M'aiderez vous à construire ce monde meilleur ou serez vous mes ennemis ? Toute résistance est vaine. ▬ Et Césarie se tourne vers Lorenzo, Ariel, Adam et Evan. Dans son regard, une seule question : On attend quoi pour lui dire d'aller se faire foutre ?

Dire que Lucy avait peur serait comme affirmer que la situation n'était pas trop grave: L'euphémisme du siècle. En réalité, ses deux personnalités se disputaient. Aislinn voulait s'en aller en courant pour échapper à toute cette magie et au sentiment étrange, incompréhensible, qui lui étreignait le coeur. Lucy, quant à elle, n'arrivait pas à bouger. Elle voulait s'en aller sans vraiment le vouloir. Elle regarda les hommes tombés sur le sol et serra sa main autour du bras de Raziel. Elle craignait qu'il ne tombe bientôt, lui aussi, et elle savait qu'elle ne pourrait pas le supporter. Il était d'accord pour s'en aller, et essaya de se frayer un chemin dans la foule quand quelqu'un leurs barra soudain le passage. « On a besoin de toi. Tout de suite. » Quand il tendit le bras pour l'entraîner, ce fut Lucy qui prit le pas sur Aislinn. « J'ai pas d'ordres à recevoir de toi! Je me casse d'ici. On se casse d'ici. » Elle se sentait invinscible dans les bras de Raziel. Le vampire montra des crocs, et elle se rendit copte qu'il riait. Mais pas de joie. « Pour aller où? Tu crois qu'elle s'arrêtera à Shreveport? Tu as assez d'une traque, petite chose. » Elle ne répondit pas, figée. « Je viens pas te proposer un contrat, je viens parce qu'on a besoin de ton énergie, pour aider à arrêter ce massacre. Si t'a pas envie que ton petit copain soit le prochain... » Il n'avait même pas accordé un regard au dit copain. « Ok..Mais je veux qu'on me foute la paix après. » Elle était en train d'étouffer sous le coup d'un sentiment d'urgence qu'elle ne comprenait pas. Une voix en elle lui disait de ne pas faire ça, mais en même temps, pourrait-elle vraiment attendre que Raziel rejoigne le rang des victimes? La réponse était clairement non. Alors elle suivit Aleksandr, sans lâcher la main de Raziel. Elle aurait besoin d'un ancrage dans ce monde, quand le dragon sur sa poitrine ouvrirait sa gueule, et cracherait le feu. « Ne me lâche pas... » lui murmura-t-elle alors qu'ils rejoignaient le groupe des vampires et autres créatures bizarres dans le coin de la salle. Pendant ce temps, la femme magnifique -et terriblement flippante- était montée sur scène et parlait. J'ai déjà entendu le même genre de discours. A croire que tous les mégalos veulent remodeler le monde à leur image. Elle n'avait pas envie de penser à Godric pour le moment, encore moins dans les bras de Raziel.

Bluenn avait regardé Aleksandr disparaître avec une pensée de compassion pour la pauvre fille qu'il allait ramener. Il y avait d'autres sorciers dans la salle, des médiums aussi, et chaque vampire semblait en repérer un pour le ramener auprès d'eux. Elle se taisait, en attendant que les forces en puissance soient assez nombreuses. Elle caressait le crâne du bout des doigts, Sevastian était quasiment plaqué dans son dos. Il n'aimait pas ça du tout, et n'avait pas besoin d'ouvrir la bouche pour qu'elle le sente. Ca va aller, promis... Si Cahan affirmait qu'elle pouvait y arriver, alors pourquoi pas? « C'est le crâne de qui celui-ci ? Celui de la gamine de la dernière fois ? C'est tellement cliché. » Bluenn se retourna. La voix de la femme ne lui était pas inconnue, mais elle ne parvenait pas à remettre le doigt dessus. Sa remarque lui fit penser qu'elle avait sans doute du croiser Raphaël. Le plus remarquable était de constater qu'elle vivait toujours pour s'en souvenir. L'élémentale de feu ne répondit pas, et posa sa main sur le bras de Sevastian, qui lançait des regards noirs à la nouvelle venue. Elle regardait par dessus l'épaule de la blonde, et vit Valentin approcher. Son coeur se serra, une tristesse infinie prit place dans son regard, mais elle évita de lui adresser la moindre parole. Elle savait qu'un simple "bonjour" pouvait le condamner au pire, même s'il était le marqué de Lorenzo désormais. C'était plus facile...
Ou pas.
Aleksandr revint avec la jeune fille et un loup-garou quand la déesse se mit à parler, confirmant les soupçons de Cahan à son égard. Un vampire tenta de lui arracher la gorge, et elle lui arracha la tête en moins d'une seconde. Tous ceux qui tentaient quelque chose de néfaste étaient tués. Prions pour que Raphaël soit plus fort. Il l'avait maintenue en vie envers et contre tout, ce n'était pas pour perdre son corps de choix maintenant. « Mes chers amis, je dois vous poser une question. M'aiderez vous à construire ce monde meilleur ou serez vous mes ennemis ? Toute résistance est vaine. » C'est alors que le meneur des vrais décida d'ajouter son grain de sel à l'histoire. « C'est par le meurtre de masse que vous comptez changer les choses? J'ai essayé la technique, ça ne fonctionne pas. Plus vous tuez, plus les gens ont peur, et la peur ne créé par l'idéal. La peur ne créé que les problèmes pour le meneur. » Il jeta un regard rapide à l'élémentale, et Bluenn comprit le message. Il l'occupe pour que je puisse lancer le sort.
Il ne faut pas qu'on m'approche pendant que je lance le sort dit-elle à Sevastian par la pensée, espérant qu'il le répeterait. Que personne ne la touche, sauf son familier. Elle aurait besoin de l'énergie des autres pour la suite du programme. Ca risque de le faire venir le prévint-elle également, mais pas immédiatement. Quand tout serait fini, à n'en pas douter. « Imposer ce qu'on veut aux autres.. Ca vous suffit? Ces quatre la ne sont pas avec vous de leur plein gré. Le petit Maycroft aime trop sa femme pour en rejoindre une autre, le loup-garou est une mauviette, quant à la fille, c'est mon copain qu'elle aime trop. Vous les contrôlez tous.. Quand on contrôle tout, on est vite lassé. Pourquoi est-ce que vous vous êtes endormie, la dernière fois exactement? La vraie raison...Ca avait perdu de sa saveur, non? » En temps normal, Bluenn aurait adoré entendre ce petit discours, mais elle avait fermé les yeux et était en train de se concentrer, de rassembler toute la puissance conférée par son pacte démoniaque. Elle conjurait en même temps l'énergie de Cahan, si bien qu'elle se mit à psalmodier dans une langue qu'elle n'avait jamais parlé, en chœur avec son familier enfermé dans la relique magique. La magie se mit à saturer la pièce, sans qu'elle ne s'arrête pourtant.

HJ - Le sort est compliqué donc prendra du temps à être lancé. Les sorciers vont sentir de la magie et tout, mais rien n'est bloqué, n'hésitez pas à intervenir pour détourner l'attention de la déesse ou pour quoi que ce soit! Et évitez de mourir =O

Le tueur sentit la présence du vampire à peine quelques secondes avant qu’il ne mette sa main froide sur son poignet, autrement dit, trop tard pour réagir. C’était ça qui l’excitait au boulot, que sa cible puisse réagir à temps, mais là, il n’aimait pas ça du tout. La manière dont le vampire lui saisit sa manche en cuir nuir avait de quoi l’énerver, déjà qu’il venait de perdre sa cible, et maintenant il fallait qu’il tombe sur le vampire le plus perturbé de la ville ou pas loin. « Toi tu viens avec moi. » Kassian cherche immédiatement une arme de sa main libre mais le vampire plus rapide, lui saisit l’autre poignet et le lui tord dans le dos. Le tueur sait comment se dégager de ce genre de prise, mais il se dit que là le vampire est parfaitement concentré sur lui, hors il se passait des choses autour d’eux, il valait mieux attendre que quelque chose attire l’attention du malade mental. Le vampire le poussa devant lui, le traînant presque jusqu’à un endroit plus éloigné de la scène où se tenait d’autres vampires. Il avait plus ou moins l’impression d’être tombé dans la gueule du loup. Il reconnu de vue la vampire qui l’avait surpris alors qu’il venait de buter un mec, et le moins qu’on puisse dire c’est qu’il ne se sentait pas rassurer. Sur ses gardes, il n’attendait qu’une chose : une diversion qui lui permettrait de se tirer de ce mauvais pas. Et c’est à cet instant qu’une femme montée sur la scène commença un pitch des plus inquiétants. Kassian se reconnaissait parfaitement dans ceux qu’elle éliminerait en premier. Son arme dans sa poche le démangeait. Il ignorait si elle y serait sensible, mais tirer sur tout ce qui bouge c’était presque aussi naturel pour lui que respirer. Les vampires se sentirent viser aussi apparemment puisqu’ils commencèrent à disserter sur la chose. L’un des vampires s’avança vers la scène pour affronter la femme surpuissante, quelque chose disait à Kassian que c’était un mauvais plan de l’affronter de face. « Entre chef, on s’file un coup de main. » fit un blondinet qui avait tout sauf l’air mignon. A sa réplique et son aura, le tueur en déduisit que c’était un lycan. Il n’était pas encore très assuré à utilisé ses facultés qu’il avait passé toute sa vie à ignorer, mais son boulot l’y contraignait de plus en plus. « J’fais quoi ? » Kassian crut comprendre que le vampire ne l’avait pas amener ici pour servir de garde manger mais il demeurait méfiant et ne voyait absolument aucune raison de les aider. « Je vous préviens, si vous voulez mon aide faudra allonger la monaie. » fit-il remarqué en fixant Lorenzo puis les autres vampires et les lycans.

— Bonjour à tous. Je sais que vous ressentez à cet instant de la peur, mais tous les changements engendre ce genre de sentiment. Je ne suis pas revenue pour détruire ce monde, mais le rendre meilleur. J'ai écouté l'humanité pendant des siècles alors que je dormais.... — Raziel n'écoutait que d'une oreille les propos de la femme qui était montée sur scène. Il n'en avait que faire, tout ce qu'il sentait, c'était la peur de Lucy, qui se cramponnait à son bras comme s'il était sa bouée dans cet océan déchaîné qu'était la foule, la pièce. Il commença alors à fendre cette foule mais il ne parvint pas à aller bien loin. Il se heurta à un vampire. Presque aussitôt, le jeune loup sentit un grognement sourd monter dans sa gorge et le faire vibrer tout entier. Le plus important était de mettre Lucy à l'abri. Et s'il devait passer sur le corps de ce mort-vivant, il le ferait. Cependant, l'intrus n'avait d'yeux que pour Lucy. Ils se connaissaient sûrement. — On a besoin de toi. Tout de suite. — Le vampire voulut s'emparer du bras de Lucy et Raziel s'interposa. Cette fois, il grogna vraiment et ses prunelles étaient dangereusement proches de leur couleur lupine. — J'ai pas d'ordres à recevoir de toi! Je me casse d'ici. On se casse d'ici. — Raziel tenait toujours fermement la main de Lucy et surveillait le vampire qui se mit à rire. Le loup tapit à l'intérieur de l'étudiant avait le poil hérissé et montrait les crocs. Seul le grondement qui s'échappait d'entre les lèvres de sa forme humaine renseignait sur sa présence. — Pour aller où? Tu crois qu'elle s'arrêtera à Shreveport? Tu as assez d'une traque, petite chose. Je viens pas te proposer un contrat, je viens parce qu'on a besoin de ton énergie, pour aider à arrêter ce massacre. Si t'a pas envie que ton petit copain soit le prochain... — Ainsi, le vampire était au courant pour ce qui traquait Lucy. Ça ne fit que renforcer l'antipathie de Raziel à son égard. Il sentait toujours la peur de Lucy, mais également son doute, son questionnement intérieur. Elle finit par s'élancer à la poursuite du vampire. D'un côté, Raziel aurait voulu la mettre en sécurité en premier lieu, ne pas risquer de la perdre... mais tout comme elle, il savait que cette menace ne se cantonnerait pas à Shreveport si elle remportait cette bataille. Enserrant les doigts de Lucy, il ne la quittait pas d'une semelle. — Ne me lâche pas... — Jamais. — répondit-il dans le même murmure. Et ils arrivèrent là où les autres vampires s'étaient réunis. Raziel ne se sentait guère à l'aise, le grondement toujours sur les bouts des lèvres. Mais en voyant Liam parmi eux, qu'il salua d'un hochement de tête, il se calma un peu, cependant pas tout à fait.

« Ne me laisse pas seule… » fit Candice de sa voix effrayée. Il jeta un coup d’œil à la jeune femme qui se voulait rassurant. Comment pourrait-il l’abandonner maintenant ? Il aurait aimé pouvoir l’emmener loin de tout cela. Ce n’était pas seulement parce qu’il craignait pour sa vie, mais aussi parce qu’il ne voulait pas qu’elle voit tous ces cadavres. Lui était habitué à la mort, mais Candice demeurait sensible. Trop fragile à ses yeux pour devoir supporter tout cela. « Je ne compte pas bouger, mais s’il se passe quoi que ce soit, je veux que tu t’en aille, que tu aille à mon appartement et que tu t’y enferme, d’accord ? » Il prit le visage de la jeune femme entre ses mains et l’embrassa. En arrière plan il entendait la sorcière travaillant pour Aleksandr expliquer un sortilège ou quelque chose dans le genre. Il détestait cette femme. De tels pouvoirs l’effrayaient. Même du temps où il était l’amant du russe, il la craignait déjà. Mais visiblement c’était la seule qui semblait savoir quoi faire. Rompant le baiser il se tourna vers le groupe. Son infante fit une remarque des plus utiles qui lui arracha néanmoins un sourire, et Lorenzo ramena un mortel. Alessandro lui jeta un regard interrogateur. A cet instant, la créature infernale entama un discourt. Il était question de monde nouveau, comme si elle pouvait vraiment rendre ce monde différent, elle se prenait pour qui ? Il tiqua surtout à la fin, même si elle parlait de paix, ça sonnait comme le discourt d’un tyran. Il fut rassuré et à la fois inquiet de voir Césarie. Que la jeune femme venait-elle faire ici ? Pourquoi bon dieu fallait-il qu’elle soit venue ? Il n’imaginait pas qu’elle soit intéressé par la politique. Elle était accompagné du nécromant si insupportable que son frère avait choisit comme marqué. Ignorant délibérément le nécromant, il fit un clin d’œil à Césarie. Et la voix du russe éclata. Alessandro ouvra des yeux ronds. Comment ? Le russe lui semblait très suicidaire d’un seul coup. Il savait que Aleksandr n’était pas du genre à reculer devant le danger mais il n’agissait rarement sans plans voire jamais. Ca ne lui ressemblait pas d’agir ainsi. « Mais qu’est-ce qu’il fout ? Il veut se faire tuer ? » demanda-t-il en regardant Bluenn. Il n’aimait pas la sorcière mais à priori si quelqu’un savait ce que faisait Aleksandr c’était bien elle. Liam proposa son aide, non sans montrer sa réticence à s’allier avec des vampires, mais qu’importe, Alessandro lui en était reconnaissant. Et soudainement le mortel qu’avait amené Lorenzo ouvrit la bouche pour proposer son aide contre une petite aide financière. Décidément son double avait le chic pour choisir ses alliés. Et pour couronner le tout, l’un des hommes accompagnant la déesse se transforma en loup. Secouant la tête, Alessandro fixait Aleksandr. Il allait se faire tuer, ce con. Et même si au final Alessandro n’était pas contre cette idée, il sentait cette énergie de groupe dans ses veines, ses anciennes rancoeurs s’effaçaient contre la menace présente. Se tournant vers Ariel il la concerta. « Je peux pas le laisser se faire déchiqueté même s’il le mérite. » Il haussa les épaules puis regarda Candice. « Toutes les deux, vous me promettez de vous en aller si ça tourne mal, d’accord ? » Son ton était autoritaire au possible. Perdre son infante ou Candice lui serait insupportable. Il s’avança ensuite vers son frère. « Ecoute, ils vont avoir besoin de quelqu’un pour diriger tout ça, reste ici je vais aller empêcher ce con de russe de finir en chaire à pâté. » Disant cela, il utilisa ses pouvoirs pour rejoindre plus vite le russe.

HJ: Ne t'en fais pas Morgane ce sera justement utile au moment de lancer le sort ^^ Tu as bien fais!

Dans son dos, le russe entendait les gens s'agiter. Les murmures de Bluenn en une langue qu'il n'avait jamais entendue, la magie qui courait sur sa peau, comme un souvenir...La mage était ce qu'il aurait pu être lui-même s'il ne s'était pas tourné vers l'immortalité. Son sang magique combiné à sa condition de vampire faisait d'Aleksandr un être étrange, et sensible à toute forme de manifestation magique. Il savait où en était le sortilège de Bluenn, à peu de choses près. Elle avait encore besoin de temps...Et du temps, les acolytes de la déesse lui en donnait. Surtout le misérable petit loup, avec lequel il s'était amusé durant sa période noire. Lorenzo lui manquait atrocement, la séparation l'avait fais régresser. Etais-ce possible que les sévices aient changé son comportement, son caractère à ce point? Non. Il l'avait laissé brisé dans une ruelle nauséabonde. Il n'avait pas pu se reconstruire si vite. Pourtant, il se plaça devant la déesse et lui grogna dessus. En une seconde, il s'était transformé en loup, ce qui stupéfia Aleksandr. Il ne connaissait qu'une seule lignée de loup capable de cela, et ils vivaient coupés du monde dans les Carpates. Les originels. Anton n'en était pas un, mais avait pourtant considérablement gagné en puissance.. Elle leurs a donné son sang. A tous. Pour un loup ou un vampire, les conséquences devaient être gérable. Ce qui l'inquiétait, c'était la médium...Pourtant il gardait un visage fermé, ne laissait rien transparaître. « Moi aussi je le connais ce tour-là, petit loup. Tu veux encore jouer? Tu as déjà perdu deux fois... » Il songeait sérieusement à se transformer, mais quelque chose l’interrompit. Quelque chose, ou plutôt quelqu'un, qu'il n'attendait absolument pas.
Alessandro.
Et il venait de se matérialiser juste à côté de lui.
Alek masqua sa surprise assez habilement, mais pas son irritation. Il ne voulait pas du jumeau dans les pattes, il n'avait pas envie que ça dégénère. Pas plus que déjà. Et avec Alessandro, ça dégénérait toujours. « Retourne avec Lorenzo. » gronda-t-il à son encontre. Si Alessandro se mettait en première ligne, son jumeau allait le suivre, et il était hors de questions que son amoureux prenne un coup à sa place.

« Toute résistance est vaine. » Je grimaçais en voyant le coeur du vampire dans la main d'Aaliyah. Quelle horreur. Il y avait d'autre façon de faire, des façons plus propres. Mais c'est sûr, ça impressionnait. « C'est par le meurtre de masse que vous comptez changer les choses? » Je n'avais pas besoin de chercher des yeux l'origine de la voix pour savoir de qui il s'agissait. Jamais je ne pourrais oublier ce ton arrogant et perfide. La peur accélérait la cadence de mon coeur et toute la haine que je portais à l'égard du vampire se mêla à l'angoisse. « J'ai essayé la technique, ça ne fonctionne pas. » Je levai les yeux au ciel. Bah voyons. « Plus vous tuez, plus les gens ont peur, et la peur ne créé par l'idéal. La peur ne créé que les problèmes pour le meneur…Imposer ce qu'on veut aux autres… Ca vous suffit? Ces quatre la ne sont pas avec vous de leur plein gré. Le petit Maycroft aime trop sa femme pour en rejoindre une autre, le loup-garou est une mauviette, quant à la fille, c'est mon copain qu'elle aime trop. » Nan mais il en était encore là ? Il n'en démordait pas cet abruti. Il ne m'avait toujours pas fait payer le lien que j'entretenais avec Lorenzo. Et le moment que je redoutais le plus semblait s'approcher. « Vous les contrôlez tous.. Quand on contrôle tout, on est vite lassé. Pourquoi est-ce que vous vous êtes endormie, la dernière fois exactement? La vraie raison...Ca avait perdu de sa saveur, non? » Contrôler ? Moi ? Mais n'importe quoi ! Et personnellement, je ne me lassais jamais de contrôler les gens. Il ne savait vraiment pas de quoi il parlait. Le rire d'Anton éclata non loin de moi. Je reportais mon intention sur lui et je fus stupéfaite de le retrouver sous sa forme louve. Aleksandr faisait sortir de ses gonds n'importe qui avec son arrogance. Anton une mauviette ? En quoi ça le concernait si c'était le cas ? J'avançais vers Aaliyah pour me reposter à ses côtés. La crainte et la rancoeur m'animait toujours. « Faudrait le faire taire celui-là. C'est le pire des crétins. » Je pouvais m'en charger. Je voulais m'en charger. Mais je ne savais pas très bien où en était Lorenzo avec le russe. Et je ne voulais surtout pas interférer dans ses histoires. Les risques de répercutions sur mon lien avec mon vampire étaient trop présentes. Mais l'envie de faire payer Alek était tellement forte.

Nombreuses personnes avaient rejoins leur groupe depuis l’humain qu’avait rameuté Lorenzo, un humain qui, d’après ses dires, n’agirait en leur faveur à la condition seule d’une petite rémunération. Ariel soupira. L’argent toujours l’argent. Un lycanthrope se joignit également à eux, et leur proposa son aide. Aleksandr revint lui aussi avec la sorcière dont Bluenn avait parlé, accompagné d’un loup-garou également. Leur petite troupe gonflait mais était-ce réellement efficace puisque chacun semblait agir seul.
À commencer par Aleksandr, même si cela n’étonnait guère la jeune femme, qui répondit de manière plus éloquente et drôlement culotée – pour ne pas dire totalement suicidaire ; en dans ce domaine, Ariel savait que quoi elle parlait – il s’avança et attira la lumière à lui, cherchant sans nul doute à faire diversion. « C'est par le meurtre de masse que vous comptez changer les choses? J'ai essayé la technique, ça ne fonctionne pas. Plus vous tuez, plus les gens ont peur, et la peur ne créé par l'idéal. La peur ne créé que les problèmes pour le meneur. » Ariel eut une moue étonnée. Sans déconner…C’était bien Aleksandr qui disait cela ? Il avouait sa faiblesse en publique, son échec. C’était sans nul doute à marqué dans les annales. « Imposer ce qu'on veut aux autres.. Ca vous suffit? Ces quatre la ne sont pas avec vous de leur plein gré. Le petit Maycroft aime trop sa femme pour en rejoindre une autre, le loup-garou est une mauviette, quant à la fille, c'est mon copain qu'elle aime trop. Vous les contrôlez tous.. Quand on contrôle tout, on est vite lassé. Pourquoi est-ce que vous vous êtes endormie, la dernière fois exactement? La vraie raison...Ca avait perdu de sa saveur, non ? » Bon dieu, mais il était dingue ! Il voulait mourir l’idiot ?! En réponse à l’arrogance d’Aleksandr, le loup qui accompagnait la sorcière se transforma à la vitesse de l’éclair. Ariel sursauta, puis, brusquement, tourna la tête vers son sire qui venait d’ouvrir la bouche. « Mais qu’est-ce qu’il fout ? Il veut se faire tuer ? » Ariel sentit la peur lui contracter l’estomac, mais ce n’était absolument pas le moment de flancher. Son sire se tourna vers elle et tenta de la rassurer d’un regard. Cela ne fonctionna qu’à moitié. « Je peux pas le laisser se faire déchiqueté même s’il le mérite. » Ariel hocha la tête, même si l’idée de voir ses deux sires exposer au danger de la destruction l’angoissait plus que ce qu’elle n’oserait l’avouer. Elle avait envie de se jeter dans les bras d’Alessandro et de le serrer fort contre elle, mais n’en fit rien. Candice était présente, et bien que sa relation avec Alessandro soit purement fraternelle, elle trouvait indécent de lui témoigner de la tendresse devant sa petite amie. « Toutes les deux, vous me promettez de vous en aller si ça tourne mal, d’accord ? » Ariel fit oui de la tête « Je ferais attention à elle, je te le promets. » Elle savait combien Alessandro tenait à elle, et Ariel, elle-même, appréciait la petite blonde. Elle la protègerait autant qu’elle pourrait. Alessandro n’avait pas à s’inquiéter. Celui qui serait plus difficile à contenir serait son frère, qui n’accepterait probablement pas de laisser sa moitié – ses deux moitiés – s’exposer de la sorte. Prenant Candice par le bras, Ariel l’emmena doucement au sein du groupe pour mieux la préserver, puis se rapprocha d’Evan. Il semblait être le seul qui pourrait calmer l’angoisse atroce qu’elle éprouvait. Ses deux sires se mettaient en danger, elle éprouvait l’étrange impression d’être orpheline. Discrètement, elle effleura ses doigts, cherchant du réconfort.

Spoiler:

Tout les sens de l'ancienne étaient en alerte, tandis que leur petit groupe grossissait à vu d'oeil. S'allier contre cette femme semblait l'idée, et bien que le fait de combattre au côté de vampires ennemis et de lycans qui plus est ne la réjouissait pas outre mesure, il semblait que ce soit la meilleur solution, pour être la seule envisageable en face de la déesse. Pourtant, lorsque Lorenzo s'approche de son maître, elle se raidit, parfaitement immobile mais prête à bondir si Alek lui faisait le moindre signe. Mais rien, il se laisse faire, alors elle aussi ne fait rien, elle reste là, un peu en retrait, dans sa contemplation. Lorenzo semble donc prendre les chose en main. « Pas de bain de sang. C’est contre elle que nous allons agir. » Pourtant, elle, elle n'obéïrait qu'à Alek. Sevastian avait ramené Bluenn, et elle et son horrible crâne expliquait donc la situation et le déroulement du rituel destiner à arrêter la déesse tyrannique. Et il faut de l'énergie pour ça, beaucoup d'énergie. Des sorciers et des médiums. Alors c'est tout naturellement que la démi-infante d'Alek se propose. « Peut-être pourrais-je regrouper ces sorciers…le sortilège n’atteint visiblement que les hommes, je ne prendrais aucun risque. Je pourrais aider… » Oui, il était assez nombreux pour trouver les sorciers de la salle en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, et pourtant, Alek grogna à cette même idée. « Et si jamais il se met à agir sur les femmes? Reste à l'écart. » Elle perçoit son mouvement vers elle. Elle gardera l'oeil sur Ariel sans broncher. Pourtant, elle préférerais être d'une plus grande utilité, mais elle obéira tout de même. Pourtant, lorsqu'elle voit disparaître Alek, elle est nerveuse de nouveau, le cherche du regard, comme une enfant perdue dans la foule. Lorenzo disparu lui aussi quels instants dans la masse humaine, mais il revient sensiblement au même instant d'Alek, l'un accompagné d'une jeune sorcier et d'un loup, et l'autre d'un tueur qu'elle avait déjà croisé un soir, ayant surpris l'un de ses meurtres. Rassérénée par la présence du chef des vrais, elle reporta son attention sur son environnement proche. Mais Lana pivote presque aussitôt vers la déesse qui commence son petit discour. « Bonjour à tous. Je sais que vous ressentez à cet instant de la peur, mais tous les changements engendre ce genre de sentiment. Je ne suis pas revenue pour détruire ce monde, mais le rendre meilleur. J'ai écouté l'humanité pendant des siècles alors que je dormais, et tout ce que j'entendais c'était de la souffrance, de la douleur, un profond sentiment d'injustice. Je veux changer tout cela. Et c'est cela que je suis venue vous apporter: un monde nouveau, un monde sans violence, un monde sans guerre, un monde où chacun peut être heureux. Un monde où un frère ne tue pas sa soeur, un monde où aucun parent ne maltraiteront ses enfants. » Une remarque parvint à ses oreilles, sans qu'elle en identifie vraiment l'auteur. « Crève ou meurs, c'est ça son idée ? » Oui, c'était ça l'idée. « Mes chers amis, je dois vous poser une question. M'aiderez vous à construire ce monde meilleur ou serez vous mes ennemis? » Un de ses semblables sembla ressentir l'utilité de se jeté sur cette femme, mais elle lui extirpa le coeur de la poitrine, le portant à ses lèvres et croquant à pleine dent dans l'organe encore chaud et dégoulinant de sang. « Toute résistance est vaine. » Surement pas. Elle préférerait crever plutôt de voir un jour les projets de cette femme se réaliser. Tout chaos étaient préférable à une paix fictive. La petite élémentale était déjà entrain de psalmodier avec vigueur. Alek se plaça au devant du groupe, répliquant, avec tout le cinglant dont il était capable. « C'est par le meurtre de masse que vous comptez changer les choses? J'ai essayé la technique, ça ne fonctionne pas. Plus vous tuez, plus les gens ont peur, et la peur ne créé par l'idéal. La peur ne créé que les problèmes pour le meneur. Imposer ce qu'on veut aux autres.. Ca vous suffit? Ces quatre la ne sont pas avec vous de leur plein gré. Le petit Maycroft aime trop sa femme pour en rejoindre une autre, le loup-garou est une mauviette, quant à la fille, c'est mon copain qu'elle aime trop. Vous les contrôlez tous.. Quand on contrôle tout, on est vite lassé. Pourquoi est-ce que vous vous êtes endormie, la dernière fois exactement? La vraie raison...Ca avait perdu de sa saveur, non? » Elle sourit froidement. Quel beau discours. Maintenant, toute l'attention de la déesse devait ce trouver sur le vampire, mais malgré le danger, elle lui faisait confiance, et pour l'instant, elle se cantonnerait à surveiller les faits et gestes d'Ariel, puisqu'il lui avait implicitement ordonné. Pourtant, lorsque l'un des sbires se transforma en loup, à une vitesse si fulgurante, un frisson d’appréhension lui parcouru l'échine. Pourtant, la réflexion de l'homme de l'autre nuit la distrait quelques secondes de sa concentration. « Je vous préviens, si vous voulez mon aide faudra allonger la monaie. » Elle détourna le regard vers lui, et, ayant un petit rire glacé, rattacha tout de suite son attention sur Alek. « Bien sûr, monsieur le tueur à gage, mais il me semble que l'instant est mal venu pour signer un petit chèque. » Elle était plus préoccupée par Alek et surtout par le loup qui montrait des crocs sur la scène, et elle ne semblait pas être la seule. « Mais qu’est-ce qu’il fout ? Il veut se faire tuer ? » Alessandro. Ça la surprend. Même si c'était le cas, qu'est-ce que ça pouvait bien lui faire ? Ce n'était pas son souhait depuis si longtemps ? La vraie faisait confiance à Alek, malgré l’angoisse, elle ne pouvait douter de ses agissements. « Je peux pas le laisser se faire déchiqueté même s’il le mérite. » Son étonnement redouble. Alors, ils sont vraiment tous prêt à s’entre-aider ? L'enfant n'est pas habituée à ça, donc elle peine à le concevoir. Pourtant, cet esprit de groupe, ça la pousse à renoncer à tout ses principes de vampire sanglant et solitaire. Il est vrai que ce n'était pas le moment de faire la fine bouche sur le choix des alliés, la situation était assez critique comme ça. Elle aperçoit vaguement Valentin qui arrive. Elle ne l'a pas revu depuis la visite qu'elle lui avait rendu dans la cave d'Alek, et elle a envi de lui sourire, mais quelque chose d'autre attire son attention, ou plutôt quelqu'un. La belle rousse qui sert de chérif à Lorenzo. Mais elle n'est pas vraiment dans son état normal. Contrôlée visiblement. Elle demande de l'aide à Lorenzo. Mais bientôt, la chose qui agit sur elle semble la pousser à faire volte-face, et l’entraîne à s'éloigner d'eux. Alors Lana agit sans vraiment réfléchir. Elle empoigne le poignet de la rousse, la tire de toute ses forces vers le groupe. Tout le corps de la vampire semble vouloir se diriger vers la sortie, indépendamment à sa volonté, alors l'ancienne ressert son emprise, va jusqu'à enlacer le corps de la rousse de toute ses forces pour l’empêcher de bouger. « Lorenzo, si tu pouvais faire quelque chose, essais de le faire vite s'il-te-plait. » Si elle pouvait seulement aider un peu, avec toute sa bonne volonté d'enfant, peut-être que ce soir, le pire pouvait encore être évité.

Candice était accrochée au bras de son petit ami, elle ne voulait pas le lâcher, elle avait tellement peur de le perdre à nouveau. Cette soirée avait un étrange goût de déjà vu… Elle ne pouvait s’empêcher de repenser à l’attentat du Croquemitaine, c’est ce qui avait déclenché leur séparation. Quelle naïveté d’avoir cru qu’un tel rassemblement pourrait se passer sans encombre ! « Je ne compte pas bouger, mais s’il se passe quoi que ce soit, je veux que tu t’en aille, que tu aille à mon appartement et que tu t’y enferme, d’accord ? ». Son regard était rassurant, et quelque part, il parvînt à calmer un tant soit peu son angoisse. Elle hocha la tête, lui lançant même un petit sourire. « Je te le promets. ». Il prit alors son visage entre ses mains pour l’embrasser, comme elle l’aimait, faisant battre son cœur encore plus vite qu’il ne battait déjà à cause de la peur initialement. Ici, elle savait maintenant qu’elle était en sécurité, avec son vampire… Autour d’eux, la troupe qui s’était formé parlé de tout ce qui se passait, cherchant un plan. Au même moment, la drôle de femme qui était vraisemblablement venait de prendre la parole et se lancer dans un discours des moins rassurants. Elle annonçait pouvoir faire la paix dans le monde, mais parler en même temps de guerre pour y arriver. Et justement, dans la foule, de nouvelles têtes tombèrent. La jeune femme serra le bras d’Alessandro contre elle.

Candice regardait en silence le déroulement des choses, arrivant tant bien que mal à mettre un nom sur le visage des personnes l’entourant. Alessandro lui en avait parlé, elle en avait peut être vu quelques-uns de temps en temps. Mais un visage, un nom se détacha du reste, celui d’un fameux Aleksandr. Candice était au courant de leur histoire d’amour tumultueuse, elle savait aussi le mal qu’il avait fait à Alessandro.
« Toutes les deux, vous me promettez de vous en aller si ça tourne mal, d’accord ? ». Il allait se mêler à cette histoire, et ça ne lui plaisait pas beaucoup. Mais elle savait qu’elle ne pourrait pas l’en empêcher. « Fais attention… » Murmura-t-elle en baissant les yeux. En quelques secondes, il avait disparu de ses côtés pour rejoindre l’autre vampire. Candice sourit doucement à Ariel. Elle savait qu’elle pouvait avoir confiance en la vampire. La jeune femme l’aimait beaucoup, elle s’était souvent confiée à elle, lui confiant ses doutes et ses peurs concernant sa relation avec Alessandro. Ariel l’entraina dans le groupe, et Candice se laissait faire. Elle savait que c’était sa seule chance de sortir indemne ce soir, il fallait qu’elle suive le groupe, et qu’elle se fasse discrète. Discrètement, elle tentait d’apercevoir son vampire. Elle essayait tant bien que mal de contenir sa peur, parce qu’elle savait qu’il la ressentait, et elle ne voulait pas l’inquiéter et le déconcentrer.

Aleksandr est parti. Il sait pourquoi. Mais refuse d’accepter. La réalité se distord, au plus son compagnon s’approche de la déesse. Et Lorenzo en oublie son rôle de maître, il oublie tout ce qui se déroule alentours. La vision est obstruée. Les sens déraillent. Ses instincts de prédateur remontent, le besoin de protéger son unique.. Ses deux billes bleues scrutent avec angoisse, la scène qui se joue devant lui. Il devine aisément qu’au moindre signe inquiétant, ses bonnes résolutions vont voler en éclats. Il ne peut pas le perdre, c’est aussi simple que ça.
Alessandro se met dans son champ de vision, le faisant redescendre un bref instant sur Terre. Lorenzo baisse les yeux sur la bouche de son identique. Les lèvres bougent.
... reste ici je vais aller empêcher...
Sa poitrine lui fait mal, autant que ses tripes qui se tordent. Il n’entend pas ce que lui dit son jumeau, mais il lit les mouvements des deux morceaux de chairs onctueux. Lorenzo est étrangement défaillant.
A présent, il peut contempler l’un de ses plus sombres cauchemars débuter.
Lorenzo n‘est plus. Ses prunelles myosotis sont fixées sur ses deux essentiels. Loin, et en position de danger. Une colère froide palpite en lui. Elle l’enveloppe aussi violemment que la terreur. Et c’est lorsque son prénom est crié par deux fois, qu‘il réagit. Une crinière rousse qui se balance et ondule, semblable à un feu guerrier. Ses sourcils se froncent et son aura de maître sature l’air ambiant. Personne ne bouge, si il ne l’y a pas autorisé. Alors pourquoi veut t’elle s’échapper ? Il caresse du bout des doigts sa douloureuse démence. Mina. Il ressent les sentiments de la vampire, les fluctuations de sa conscience. Il ne le supporte pas. « Tu restes ici. Tu m’obéis à moi seul. » Crache t’il quasiment, sa voix gronde. Un grognement de fauve. Se glissant tout prêt de son Sherif. Lorenzo lui saisit de ses phalanges, la mandibule. Il plonge son regard dans le sien, et la soumet.
Son influence de maître écrasant quasiment l‘esprit de la belle, tant il peine à se modérer. Lorenzo relâche la pression, ainsi que son emprise. Il détourne de nouveau son attention sur son tourment personnel, et réussit ainsi à ne pas faire de la bouillie, du cerveau de Willemina. Bluenn. « Bluenn a besoin de corps pour faire fonctionner sa magie. Ainsi, restez auprès d'elle quoi qu'il arrive. »Le vampire pivote aussitôt dans sa direction. Si la mignonne petite brune ne se dépêche pas. Il n’est pas certain de pouvoir tenir en place très longtemps. Et le réel massacre débutera. « Et si quelque chose dérape, dégagez d’ici sans vous retourner. » Énonce t’il calmement d’un ton dur et glaçant. Lorenzo accorde un pâle sourire à l’Alpha de la meute locale ; Liam. Et ajoute en sa faveur. « Toi y compris. Ta fille. » Il n’en dit pas plus. Lorenzo éprouve de plus en plus de difficulté à articuler des mots. Reviens. Reviens moi immédiatement. Laisse cette salope continuer son endoctrinement Supplie t’il à Aleksandr, son subconscient l'y aidant. Alessandro, ne lâchera pas le morceau. Supplice.

« C'est gentil. Mais je ne partirai pas sans mes amis. » Valentin aurait préféré que la jeune femme rentre chez elle, mais elle le suivit et finalement il se senti étrangement soulagé qu’elle vienne avec lui. Ayan rejoint le groupe, le regard du nécromant croisa celui de la belle vampire qui hantait son esprit depuis qu’elle lui avait rendu visite dans sa cellule durant son mois d’enfermement. Il ne l’avait pas revu depuis et même s’il savait que c’était mieux ainsi, il ne pouvait empêcher les battements de son cœur lui révéler une autre vérité. La présence de Lana ne le laissait certainement pas indifférent. Se mordant la lèvre, il toucha l’épaule de Césarie et commença à nettoyer une tache que lui seul voyait sur la veste de la jeune femme. Nerveux au possible, il laissait ses tics nerveux reprendre le dessus. « Il y a… c’est sale. » fit-il lorsqu’il senti la jeune femme réagir à son geste continuant à frotter. Mais cet acte ne le libérait aucunement de son angoisse. En réalité, elle grimpait en flèche depuis la fin du discourt de la déesse. Aleksandr s’était pourtant éloigné de lui, il affrontait carrément la déesse, et par cet acte là risquait fortement d’y passer, le fait que le jumeau turbulent le rejoigne aurait dû le rendre heureux, il n’aimait ni l’un ni l’autre, mais voilà, Bluenn était là et il entendait sa voix en arrière plan même s’il refusait de la regarder dans les yeux, Sevastian était là, juste à côté d’elle. Il aurait aimé se loger dans les bras de Césarie, ignorant d’où lui venait cette soudaine sensation de sécurité avec elle, comme s’il la connaissait déjà. Et l’angoisse augmentait. Elle montait encore. Il réalisa à un moment que c’était aussi en grande partie dû à Lorenzo, et jetant un regard au vampire il comprit que Lorenzo était lui aussi très nerveux mais qu’à l’inverse de lui, ça le rendait capable de tout et surtout du pire. Calme-toi, tu m’empêche de réfléchir ! lança-t-il à Lorenzo à travers le lien. Ton frère a besoin que tu reste maître de toi. J’en ai besoin aussi à vrai dire. Continua-t-il dans l’espoir qu’évoquer Alessandro et sa situation des plus dangereuses fasse réagir le vampire. Il craignait que Lorenzo se mette à danger à son tour. Or, ils avaient tous besoin de lui. Valentin n’avait aucune amitié d’aucune sorte pour les vampires réunis ici, peut-être pour Ariel qu’il commençait à apprécier depuis qu’il vivait avec elle, mais le reste ? Il se fichait de leur sort comme de l’an quarante, non, c’était faux, il ne voulait pas que Lana périsse, que Lorenzo meurt car ça entrainerait sa propre mort, et même s’il le niait farouchement, il ne voulait qu’aucun mal soit fait à Bluenn, et bien sûr, à Césarie dont il avait commencé à serrer le bras, en se collant à elle, comme un gamin au bras de sa mère. « Bluenn a besoin de corps pour faire fonctionner sa magie. Ainsi, restez auprès d'elle quoi qu'il arrive. » Valentin senti la douleur se réanimer en songeant à la sorcière. Il déglutit pour finalement réaliser que peu importait ce qu’il ressentait ou pas, son instinct de survie était bien plus fort que ses ressentiments, il voulait survivre à cette nuit, à ce cauchemar, il lui fallait donc faire avec. Se tournant vers Bluenn, il lui demanda : « De quoi as-tu besoin ? » Il le savait au fond, qu’il lui tienne la main et mette sa magie au service du rituel mais sa fierté reprenait toujours le dessus même dans cette situation d’urgence. Lorenzo, reprends toi. Insista-t-il à nouveau après s’être prit une nouvelle slave d’angoisse à l’autre bout du lien, il sentait le vampire vaciller, et savait ce qu’il pouvait se passer dans ce genre de situation.

La déesse termina son discourt en dévorant le cœur du vampire qui avait osé se jeter sur elle. De quel droit avait-il agit ainsi ? Bien sûr, ce n’était qu’une créature au comportement animal sans la moindre capacité de réflexion. Son acte avait eut l’avantage de donner plus de poids à ses paroles. Maintenant tout le monde savait de quoi elle était capable. Elle regarda ces femmes se jetant à ses pieds, en position d’adoration et un sourire éblouissant naquis sur ses lèvres. Tout le monde ne comprenait pas encore ce qu’il était en train de se passer, mais certaines étaient déjà prêtes pour le changement. « C'est par le meurtre de masse que vous comptez changer les choses? J'ai essayé la technique, ça ne fonctionne pas. Plus vous tuez, plus les gens ont peur, et la peur ne créé par l'idéal. La peur ne créé que les problèmes pour le meneur. » Le regard de la déesse se posa sur l’impertinent qui s’avançait vers elle, se dressait sur son chemin et osait lui parler comme s’il la connaissait. Elle se souvint de lui, c’était lui qui avait si généreusement permit son retour parmi les vivants. Fronçant les sourcils, elle dû se contrôler pour ne pas le faire partir en fumée dans l’instant. « Imposer ce qu'on veut aux autres.. Ca vous suffit? Ces quatre la ne sont pas avec vous de leur plein gré. Le petit Maycroft aime trop sa femme pour en rejoindre une autre, le loup-garou est une mauviette, quant à la fille, c'est mon copain qu'elle aime trop. Vous les contrôlez tous.. Quand on contrôle tout, on est vite lassé. Pourquoi est-ce que vous vous êtes endormie, la dernière fois exactement? La vraie raison...Ca avait perdu de sa saveur, non? » Il marquait peut-être un point, elle se souvenait vaguement de ce qu’il s’était passé. Les mortels ne l’adoraient plus comme avant, ses enfants, les vampires et les lycans ne voyaient plus en elle la mère mais celle dont le sang donnait tant de puissance. Elle était lasse de tous ces vampires faisant la queue pour goutter à son sang sans même comprendre véritablement qui elle était, lasse de ces lycans agissant comme des animaux sauvages, s’entretuant. Elle perçut de la magie, quelque chose comme une brume qui l’entourait. Elle voulait s’en dégager. Anton, son chevalier servant se transforma en loup. Elle savait qu’il serait capable de tuer cet impertinent pour elle. Pressant ses doigts contre son front, elle luttait contre la magie qui opérait sans parvenir à en trouver la source. Il y avait tant de sorciers ici et ils n’étaient pas liés à sa magie, les dénicher n’était pas dans ses capacités. « Faudrait le faire taire celui-là. C'est le pire des crétins. » fit remarqué sa chère sœur. Aaliyah rouvrit les yeux. Elle était furieuse. Contrariée que son plan ne fonctionne pas comme sur des roulettes, en colère que les vampires osent se lever contre elle, furieuse qu’on use de magie sur elle. « Comment ose-tu me parler ainsi ? Oublie-tu ce que tu me dois ? C’est toi qui m’a éveillé, et parce que je t’en suis reconnaissante je suis prête à te laisser encore en vie, mais insiste et tu connaîtra un sort bien pire encore que celui que je réserve à la sorcière qui ose me contrarier. » fit-elle sachant qu’elle ne pourrait pas dénicher la sorcière, elle s’adressa à voix haute pensant que la peur de la représailles serait suffisante pour stopper la magie.

Elle avait les yeux grand ouvert mais ne voyait pas ce qui se passait autour d'elle. Le monde avait basculé dans des ténèbres, et s'éclairait par des lumières colorées représentants les gens. Celle de la déesse était d'une teinte indéfinissable, et le pouvoir de Bluenn se concentrait sur elle. Des deux mains, elle tenait son familier, qui psalmodiait avec elle. Elle n'avait jamais été conscience de connaître ce sortilège, et peut-être ne le connaissait-elle pas vraiment. C'était trop compliqué.. La chaleur de l'Enfer dont elle tirait ses pouvoirs perdus montait au fur et à mesure..Et soudain elle vacilla. La déesse lutait pour ne pas se laisser enfermer, et la mage avait beau être puissante, elle savait qu'elle aurait besoin du restant de son énergie pour le second rituel. Et qu'elle ne pouvait faire appel à la totalité de sa puissance, au risque d'imploser littéralement, et d'emporter une partie des personnes présentes avec elle. Ou de faire revenir Raphaël. Elle le sentait trop proche à son goût. « De quoi as-tu besoin ? » La voix lui parvint vaguement, et un sentiment douloureux avec elle. Valentin. Elle avait mal au coeur tout d'un coup, mal...Et sa magie vacillait de plus en plus.La voix de la déesse lui parvenait vaguement, mais elle n'entendait rien. Dis lui de mettre sa main sur la mienne, Sevastian. Et touche moi aussi. Et elle sentit alors une main se poser sur la sienne. Une main qui véhiculait une magie inconnue, une magie étrange, qui lui donnait le tournis. Bluenn parvint à retrouver sa concentration, et elle acheva le rituel. Quand la magie explosa et toucha la déesse, elle sentit les cordes invisibles empêcher ses pouvoirs de fonctionner correctement. « Merci.. » murmura-t-elle à la fille qui tenait encore sa main. « C'est pas encore fini. Ils vont pouvoir l'approcher, mais pour l'emprisonner il va falloir qu'on s'y mette tous. » Bluenn acquiesça, et reprit pied. Elle n'avait pas remarqué que les bras de Sevastian l'avaient entourée. Elle avait manqué de perdre pied..« Les vampires, mettez vous derrière votre marqué et touchez les. Les autres, donnez vous tous la main, même les loups-garous! Je vais puiser dans vos énergies, ne luttez pas...Plus personne ne mourra ce soir. » Elle était la seule à risquer encore quelque chose, puisqu'elle servirait de focus à tout un tas d'énergie différente. Elle posa le crâne à ses pieds, et pris la main de la sorcière, qu'un loup-garou tenait fermement. Elle prit également celle de Valentin, alors que Sevastian lui serrait les épaules un peu trop fort. « Ca devient une habitude, de réparer leurs bêtises.. » lui murmura-t-elle, en souriant tristement. Elle aurait voulu que les choses soient différentes, vraiment...Différentes. Et elle aurait voulu le lui dire. Mais il y a un temps pour tout..

HJ: Comme dis précédemment par le MJ, la déesse ne peut plus tuer qu'une personne à la fois et cela lui prendra plus de temps. Vous pouvez donc vous y attaquer.. Mais elle reste impossible à tuer de façon conventionnelle, et dangereuse quoi qu'il en soit, donc faites attention.

Alessandro est à ses côtés, et la panique envahit Aleksandr. Il sait que ce n'est pas sa peur, ses sentiments, mais que Lorenzo commence à perdre pied de les voir se mettre en danger. Aleksandr aime cette idée, Aleksandr a envie que son amoureux s'inquiète, cela lui prouve qu'il l'aime. Mais il ne veut pas le voir débarquer, se mettre inutilement en danger. Lorenzo lui demande de revenir, d'arrêter. Tout va bien se passer.. répond le plus calmement possible le vampire, sans pour autant y croire totalement. Il est en réalité peu probable que tout se passe bien.. Mais il ne veut pas que Lorenzo intervienne, il ne veut pas que tout dégénère. « Comment ose-tu me parler ainsi ? Oublie-tu ce que tu me dois ? C’est toi qui m’a éveillé, et parce que je t’en suis reconnaissante je suis prête à te laisser encore en vie, mais insiste et tu connaîtra un sort bien pire encore que celui que je réserve à la sorcière qui ose me contrarier. » Le vampire revient sur terre. Il a entendu la déesse, et ricane franchement. « Ce que je te dois? Des cauchemars, rien de plus. » Au même moment, quelque chose explose dans la pièce. Une énergie magique puissante, qui se mêle à celle de Bluenn et ensemble, elles terminent le sortilège. Aleksandr voit que la déesse a sentit son effet également. « Je crois que les forces s'équilibrent désormais. Liam, tu serais un ange de bien vouloir t'occuper du chien aux pieds de sa maîtresse. Mina, si tu veux bien te donner la peine d'aller chercher ton mari, ça nous rendrait service. Quant à l'agaçante médium.. Elle est à qui sera tenté. Pour les autres...Je crois que c'est l'heure de souper. » Un sourire carnassier prend naissance sur ses lèvres. Il se sent fort, étrangement, presque enivré par le pouvoir dont il s'investit. Il sent le sang de la déesse bouillonner dans ses veines et compte bien se servir de cet avantage. Il se tourne alors vers Alessandro: « Ca te dirait de revoir la lumière du jour? » Temporairement, il oublie qu'il le déteste. Il oublie tout, qui est ami, qui est ennemi. Ils sont tous ligués dans un même but. « Qui m'aime...Et me déteste d'ailleurs, me suive. » Il avait regardé Ariel, Lana, Evan, Lorenzo. Il leurs avait fais comprendre que le pouvoir était la, à portée de main. Pour celui ou celle qui s'avancerait, comme lui, pour aller s'en emparer à la source.

Valentin s'était proposé pour aider Bluenn, mais uniquement parce que la situation l'exigeait. Il n'aurait jamais, enfin... la jeune femme l'avait ignoré pendant qu'il était dans sa cellule, pendant un mois, pas une visite, même pas un mot, rien. Il supposait qu'elle avait dû faire une croix sur lui, l'oublier définitivement. Il pensait qu'au moins elle aurait pu en souvenir de leur nuit passée ensemble le soutenir juste un tout petit peu, mais non. Elle l'avait abandonné définitivement. Il le savait. Mais l'accepter était encore difficile pour lui. Le nécromant était néanmoins convaincu que s'il n'y mettait pas un petit peu du sien, la jeune femme ne parviendrait pas à lancer son sort, ça faisait quelques minutes qu'elle se concentrait sans grand résultat. Il rejoignit donc le cercle mais Bluenn ne lui répondit rien. Sevastian le poussa gentiment, ce qui lui valut un regard haineux de la part du nécromant. Que les choses soient clairs, il faisait ça pour éviter à tous ces pauvres gens de mourir, et aussi pour sauver sa peau. Mettre sa main dans celle de Bluenn était douloureux, mais ce fut efficace. La magie explosa hors du cercle et atteignit en plein fouet la déesse. Lui même pouvait le sentir, sa magie n'était plus si efficace ni si redoutable. « C'est pas encore fini. Ils vont pouvoir l'approcher, mais pour l'emprisonner il va falloir qu'on s'y mette tous. » fit une jeune inconnue de Valentin. Le nécromant savait qu'elle avait raison, ils n'avaient fait que l'entraver et ça risquait juste de l'énerver au final. Bluenn s'adressa aux autres présents autour d'eux pour leur donner les instructions. Valentin restait muet, il lança un regard désespéré à Césarie, sonda son esprit pour vérifier si Lorenzo n'était pas en train de devenir dingue, il fallait absolument éviter une crise maintenant, puis il senti la main froide de Bluenn se glisser à nouveau dans la sienne. « Ca devient une habitude, de réparer leurs bêtises.. » Valentin leva les yeux au ciel. « Tu veux dire de les servir gentiment sans rien dire?. » répliqua-t-il moqueur. Puis il regarda Césarie en lui tendant la main, comme pour changer de sujet, et oublier la présence de Bluenn qui évaillait trop de choses douloureuses en lui. « Je crois qu'on va avoir besoin de toi. »

Alessandro devait avouer qu'il aimait mieux être ici en première ligne plutôt qu'à l'arrière en train de réfléchir à comment la tuer. Rejoindre Aleksandr, il l'avait fait sur un coup de tête. Six mois avant il aurait plutôt profiter de la situation pour tuer le russe en toute impunité, mais sa colère était moins forte, et surtout il y avait trop de personnes à qui il tenait pour privilégié sa vengeance au risque de tous les faire tuer. « Retourne avec Lorenzo. » fit Aleksandr en le voyant débarqué à ses côtés. « Sympa l'accueil. » répliqua Alessandro avec un sourire provocateur aux lèvres. Moqueur jusqu'au bout, l'humour avait toujours été son arme préféré dans les pires situations. La déesse s'adressa ensuite à Aleksandr sous le regard étonné d'Alessandro. Ainsi c'était lui qui était la cause de tout ça? Pas étonnant qu'il joue les suicidaires et se place en première ligne, encore un de ses fameux plans qui avait foiré. Les explications seraient pour plus tard, il se doutait que cette information était capitale, mais dans l'instant la priorité était de tuer cette déesse. Il senti la vague de magie, qui lui arracha un frisson. « Je crois que les forces s'équilibrent désormais. Liam, tu serais un ange de bien vouloir t'occuper du chien aux pieds de sa maîtresse. Mina, si tu veux bien te donner la peine d'aller chercher ton mari, ça nous rendrait service. Quant à l'agaçante médium.. Elle est à qui sera tenté. Pour les autres...Je crois que c'est l'heure de souper. » Alessandro comprit le message même s'il était baigné de l'arrogance habituelle du russe, curieux comme ce détail qui l'attirait tant chez le vampire était devenu énervant aujourd'hui. La déesse était affaiblie. Il ignorait comment mais ça avait probablement un rapport avec la sorcière manipulant le feu. « Ca te dirait de revoir la lumière du jour? » lui lance Aleksandr avec un ton si joyeux, qui lui rappelle le bon temps, lorsqu'ils s'amusaient ensemble, bien souvent en laissant une marre de sang derrière eux et un cadavre pas joli à voir. Arquant un sourcil, Alessandro cherche à comprendre. Revoir la lumière du jour? Bien sûr, c'est l'un de ses rêves les plus fous, mais... « Qui m'aime...Et me déteste d'ailleurs, me suive. » lance-t-il sur un ton tout aussi joyeux. Alessandro ne capte pas tout, mais ça promet d'être une bonne nuit de rigolade. « A l'attaque! » lance-t-il à son tour en s'élançant lui aussi vers la déesse tout en observant les gestes de Aleksandr, le mieux était qu'ils la cernent de toute part, et attaquent en même temps. Diantha se matérialisa à leurs côtés, elle tenait une énorme épée entre ses mains, et un sourire étincelant. Alessandro lui montra du regard les quatre entourant la déesse, elle comprit le message, si l'un d'eux tentaient quoi que ce soit contre lui ou Aleksandr, elle s'en chargerait.

La tronche du Lycan en dit long sur son état d’âme. En fait, il se fout royalement de ce qui se passe ici, pour dire vrai il trouve même franchement ridicule de voir autant de bouts de chairs se disputer la première place pour fuir la salle. Les humains le poussent, criant dans ses oreilles ou tombant comme des mouches et lui, il reste là, blasé plus que jamais. « Hum, Liam ? ». « Quoi ? ». Pas d’humeur à ce qu’on le rappel à l’ordre, il grogne légèrement et fixe Konstantinov plus loin, un vampire russe qui fait beaucoup trop parler de lui. L’un de loup, celui l’a interpelé baisse la tête un peu boudeur en se mordant les lèvres. « Les humains ? ». Il hausse les épaules, lui montrant bien qu’il n’en a rien à cirer. « Et si quelque chose dérape, dégagez d’ici sans vous retourner. ». Qu’il compte sur lui pour sauver sa meute. « Toi y compris. Ta fille. » Liam fronce les sourcils, se demandant si le vampire ne songe pas à autre chose avant de voir qu’il n’a pas l’air très bien. Mais ça aussi, il s’en fout. Là, y a rien qui l’intéresse alors, il claque des doigts pour que les autres loups le suivent se tournant vers Aleksandr et Alessandro. « Je crois que les forces s'équilibrent désormais. Liam, tu serais un ange de bien vouloir t'occuper du chien aux pieds de sa maîtresse. Mina, si tu veux bien te donner la peine d'aller chercher ton mari, ça nous rendrait service. Quant à l'agaçante médium.. Elle est à qui sera tenté. Pour les autres...Je crois que c'est l'heure de souper. ». Le ton et plutôt polie, le loup acquiesce, acceptant de se charger du petit bébé loup. « Qui m'aime...Et me déteste d'ailleurs, me suive. » Le pauvre gamin pourra crier, courir ou tenter de se battre, il va finir au tapis. « C’est quand vous voulez. ». Il se joint aux vampires, préparant une posture d’attaque. Prêt à bondir et à lâcher tout ce qu’il a. Ses loups forment un cercle discret, au cas où l’un d’eux perdrait le contrôle. « Ma reine, restez derrière-moi ! ». Un vampire à l’air ahuris se place devant la garce, ses cheveux bouclés et son apparence lui refile une drôle de dégaine. Mais il se méfie, un truc cloche chez lui. « MAYCROFT JE TE JURE QUE T’ES UN HOMME MORT ! JE ME CHARGERAI DE TOI ! ». La rousse volcanique non loin d’eux hurle, complètement furieuse. Tiens, ce ne serait pas le petit Niegel ? La rousse est déjà à côté de lui, préparant une posture féline. « Allez quoi chérie, vient voir maman ! Viens jouer ! ». Il voit bien que le vampire hésite, ses yeux rétrécissent quand il pose son regard sur elle, prenant soudain une allure bien moins assurée. « Vas-y, si t’es un homme ! ». Elle continue, vilaine tentatrice et vicieuse comme pas permis. « Je m’occupe de lui. ». Elle murmure pour eux, avant de bondir sur lui et le balancer à l’autre bout de la pièce. « Baptême de vol plané ! ». Un coup de vent et la rousse est déjà au fond de la pièce.