➽ Date et lieu de naissance Deux Décembre 1981 à Londres ➽ nationalité. américaine ➽ forme animale louve à la robe ivoire, qui tire sur le marron ➽ date de la transformation 3 mai 2013 ➽ type de métamorphe. hybride ➽ camp. vu la date de sa première transformation, elle n'est encore que cabot ➽ état civil. Veuve ➽ lieu d'habitation. Coven Garden ➽ métier. Ex-sénatrice de Louisiane - à présent démise de ses fonctions ➽ étiquette qui vous est collé. Mme Durden, c'était ce sens de la parole, cette rhétorique, cette manière de couper court à une discussion en quelques mots bien choisis. C'était cette assurance qui transparaissait dans son regard, et cette élégance, cette belle incarnation de la Louisiane. On ne pouvait ne pas connaitre la sénatrice de l'Etat, et c'est ainsi que tout le monde su ce qui lui était arrivé. Sa déchéance a été rapide, et les raisons ont pour la plupart variées d'un journal à l'autre. Une affaire de plus d'étouffée. Personne ne sait réellement ce qui est arrivé à la politicienne, aussitôt remplacée au Sénat par son adversaire. En tout cas à Shreveport, elle fait tout pour ne pas se faire connaitre et pour l'instant, fait profil bas.

Roxanne a peur. Elle est terrorisée. Roxanne est loin d'être la femme que les médias, que le Louisiane, que l'Amérique connaissait. Roxanne n'est même plus elle-même. Ce n'est plus une femme, ce n'est même plus une mère. C'est juste une pauvre folle qui, recroquevillée sur elle-même, se répéte tout bas "Je suis un montre, je suis un monstre."

La flamboyante blonde a des crises de folie pure. Elle rit, elle rit aux éclats, avant de sombrer dans un profond mutisme. Puis des larmes coulent lentement sur ses joues, comme des cris refoulés qui là, sur sa peau, se matérialise, en un fragile appel au secours. Elle se prend la tête dans les mains, agrippe ses cheveux. Ses beaux cheveux, eux qui étaient soigneusement entretenus auparavant. Cette masse informe, à moitié décolorée, hésitant entre sa couleur naturelle qui est le châtain et un blond doux et soyeux - comme matérialisant la déchirure profonde qui se produisait à chaque seconde dans l'esprit de la femme qui ne l'est plus - elle la secoue, elle l'arrache. Ou du moins elle tente avec douleur d'extraire quelques mèches de son cuir chevelu. Elle ne reconnait plus ce qui fait partie de son corps, et lorsqu'elle tient ces brins de cheveux entre ses doigts soigneusement manucurés il fut un temps, elle hésite entre sourire de victoire ou pleurer de douleur. Alors elle ne fait aucun des deux. Elle tourne en rond, une fois, deux fois, une journée parfois plus. Elle cherche sans arrêt un nouveau moyen de se faire mal. Elle se mord, parfois, les bras, les mains, les doigts. Elle essaye de se manger comme l'animal qu'elle est devenue mais qu'elle refuse d'admettre.

Roxanne, c'est cette étrange femme qui vit recluse dans son appartement, qui casse les meubles, qui hurle à s'en péter la trachée, à s'en exploser les poumons. C'est cette violence qu'elle peine à cacher une fois sortie de chez elle. Ses gestes sont saccadés, pas sûrs d'eux-même, oscillants constamment entre deux attitudes qui pourtant, de l'extérieur, paraissent brutaux et impulsifs. Elle tremble, souvent, tout le temps, car elle ne se sent même pas en sécurité avec elle-même. Parfois, elle entend comme un grognement sourd au fond d'elle, un bruit qui s'amplifie au fil des secondes, d'interminables secondes, jusqu'à ce qu'elle n'en puisse plus et sorte de son appartement, comme une envie qui se devait d'être assouvie. Elle oublie ce qu'elle fait parfois, une fois dehors - mais souvent elle se retrouve avec du sang sur les mains. Perdue, c'est avec un instinct salvateur qu'elle retrouve son chemin. Vidé. Epuisée. Elle se haït, elle se déteste. Des coupures sur son ventre on été infligées d'elle-mêmes comme une punition à cette personne qu'elle ne connaissait plus. Même dans son propre corps, sous sa propre peau, Roxanne ne sait plus qui elle est.

Si, elle sait. Comme un fragment oublié, des lambeaux de ce qu'elle était autrefois réapparaissent et lui procurent l'effet de mille couteau s'infiltrant sournoisement dans sa chair. Depuis sa première transformation, inconsciemment, elle sait ce qu'elle est devenue même si elle refuse de l'admettre. La brillante sénatrice est devenue une vulgaire bête, un monstre que l'on chassait avec des pics et des flambeaux. Elle est une lycane, elle le sait, et elle se déteste. Et elle hurle. Que ce soit à la lune ou seule dans cet appartement qui, même grand, lui semble ridiculement minuscule. On ne peut pas dire qu'elle est à fleur de peau, non, elle ne sait juste pas maitriser toute cette haine engendrée par ce brutal retournement de situation. Ce changement de vie, ce besoin perpétuel de se défouler tout en voulant se retenir. Elle n'est pas à fleur de peau, elle est perdue, et elle le sait.
Lorsqu'elle sort, c'est rapidement, sans but, sans intention. Elle ne se rappelle pas de ce qu'elle fait, elle ne se rappelle même pas ce à quoi elle pensait. Elle marche dans un cauchemar ambulant. Comme une funambule qui attendrait désespérément sa chute pour enfin se reposer.
Elle s'arrache les cheveux. Elle se ronge les ongles. Elle se coupe. Elle hurle, pleure, et se calme pour rien. Elle a une forte attirance pour la viande crue et saignante, mais essaye malgré elle de ne manger que des fruits. Alors, elle a aussi pris l'habitude de croquer les meubles, pour palier à cette envie de plus en plus dévorante. Elle grogne, sans se maitriser. Elle sort impulsivement dehors, recherche un espace vert. Elle déteste les sons qu'elle semble percevoir à une puissance inimaginable.
Ses transformations ? Elle ne se transforme pas. Roxanne n'est pas un monstre, elle est destinée à briller, éternellement. Elle a une carrière - et non un pelage. Elle n'a donc pas de meute. De meute ? Quelle stupide idée. Elle n'est pas une bête. Elle a juste une bête en elle. Elle la transforme, contre son gré, parfois, la nuit, et pas forcément lors des pleines Lunes. Car Roxanne s'enferme, ou du moins essaye de rester à l'intérieur à chaque fin de cycle.
Elle ne se souvient pas d'avoir jamais été dans la peau d'un loup, car sa conscience refuse d'y croire. Sa mémoire se retrouve comme vidée à chaque virée qu'elle fait, contre sa propre volonté. Elle ne sait donc pas à quoi elle peut ressembler, elle ne veut pas le savoir. Dans son esprit elle est toujours cette femme qui passe aux informations, resplendissante, belle, mariée. Peu sont les personnes qui ont vu cette louve au pelage ivoire qui au ventre et au bout des pattes a tendance à tirer sur des couleurs brunes, très légères ; car généralement, lorsqu'elle est sous cette forme, ce n'est qu'une boule de violence, de nerfs, de crocs - et de faim.
Mme Durden en avait fait le point central de sa campagne de Sénatrice - mais il est difficile de démêler la vérité de simples promesses dans la bouche d'une politicienne. La Louisiane et le Sénat se souviendront en tout cas qu'elle n'a jamais promulgué des mesures strictes contre les vampires. La sénatrice partait du principe que si cette race avait fait suffisamment d'effort pour produire et consommer du sang synthétique, il ne fallait pas les rejeter. Une possible intégration active allait commencer à se mettre en place, comme une sensibilisation dans les écoles ainsi que dans les commerces, sans pour autant faire croire à la population que les vampires sont inoffensifs. Quand aux CESS, notamment les lycans, elle avait remis au goût du jour le DADT, le fameux "Don't ask don't tell". A défaut de vraiment connaitre les limites et ce dont était capable la communauté mi-homme mi-bête, Roxanne n'a jamais fait de traques ou autres sympathies du genre envers la race comme dans d'autres Etats — mais chaque personne qui était identifiée comme telle devait se faire accompagner par des médecins, et sa vie était mise sous surveillance. Par pure crainte, ceux repérés officiellement par la BRIS étaient totalement exclus de la Société, bien que de nombreuses corruptions peuvent avoir été commises pour rendre la liberté à ce qui était après tout, un homme.
Trois longues griffures qui partent du milieu de sa cage thoracique jusqu'à son bas-ventre, ainsi qu'une imposante morsure à son avant-bras droit. Ces blessures, récentes, n'ont même pas encore cicatrisé, et ne sont à présent que d'épaisses croûtes rouges et douloureuses. Plusieurs traces de scarifications sont également à noter sur son bras mais surtout son ventre - comme cherchant à maudire ce qui avait fait d'elle une chose pareille.

- Non, espèce de conasse, je ne te laisserai pas faire de mon frère sa chose juste parce qu’il est trop con pour voir ce que tu es.

La Sénatrice s’était redressée dans le fauteuil de cuir, comme sur un plateau télévisé, le regard planté dans celui de la femme qui n’avait pu retenir un gloussement moqueur en entendant cela. Reprenant une gorgée dans son verre, elle se reconcentra légèrement, juste assez pour montrer qu’elle n’allait pas lâcher prise, mais aussi pour prouver que l’humaine était bien inférieure à elle. Ce n’était pas aujourd’hui qu’elle allait se laisser faire par une vulgaire politicienne – c’était ce que son regard criait à la blonde qui ne cillait pas, patiente.

- C’est bien aimable pour Alexander.. Heureusement qu’il est suffisamment sage pour comprendre que ce que tu dis ne sont, une fois de plus, que des paroles en l’air.
- S’il le faut, une brigade de la BRIS viendra avec un mandat d’arrêt t’interrompre dans une dégustation de mon petit frère.
- Abus de pouvoir ? Hmm.. J’aime ça.
- Sort d’ici. Sort de ma maison, SORT DE SA VIE.
- STOP !

D’un seul mouvement, les deux femmes s’étaient levée et en même temps, elles tournèrent légèrement la tête vers un Alexander qui venait à peine de se manifester. La conversation tournait autour de lui, la visite de son amante n’avait été arrangée que sur sa demande, et la haine qui liait la vampire à sa sœur était provoquée par sa faute. Et pourtant, il venait pour la première fois d’ouvrir la bouche. D’émettre un son, après une heure de discussion tendue, de faire autre chose que d’hocher platement la tête, le regard fuyant. Quelques secondes s’écoulent, et il n’ose rien dire. La vampire passe sa langue sur ses dents d’un blanc éclatant, visiblement agacée, et retourne son visage vers Roxanne avec une moue haineuse.

- Je pourrais vous arracher la tête, mais je préfère voir la tienne lorsqu’Alexander sera en manque.

Le blond lève les yeux vers elle, vers celle qui tourne les talons, gracieuse, froide beauté qui l’a repêché au fin fond d’un bar alors qu’il quémandait sa dose de V. Elle sort, quitte la pièce en claquant la porte de bois massif. Un silence s’installe. Il attend que sa sœur dise quelque chose. Qu’elle le réconforte, qu’elle l’engueule. Mais elle ne fit rien de plus que de se resservir un fond de bourbon, et de lâcher un méprisant.

- Tu n’es qu’un perdant, petit frère.

Ç’avait toujours été comme ça. Roxanne avait été la fille attendue, chérie, aimée – lui celui dans son ombre, écrasé par la présence de sa sœur, invisible par le manque d’amour de ses parents. Ironiquement, Alexander avait réussit a être un jumeau non attendu de la part de ses parents pratiquants qui n’avaient fait d’échographie. Ils n’étaient pas riches, et le jeune homme représentait une bouche en plus, une bouche en trop, un gosse dont ils se seraient bien passé. Moyen là ou sa sœur était brillante, la belle Roxanne sortit du lycée avec la promesse de faire de grandes études grâce à des géniteurs qui étaient prêts à emprunter pour pouvoir les lui payer ; alors que lui finit difficilement l’année sans la retaper, à la traine, sans but ni idée du futur. C’est à leurs dix-huit ans que le fossé devint un gouffre entre eux deux. Tandis qu’elle faisait des études de droit à Yale, lui trainait de petits boulots en petits boulots. Les seules fois ou ils se voyaient étaient pour les fêtes et lorsqu’il venait lui demander l’argent que leurs parents ne voudraient pas lui donner, en période creuse. Mais avec Alexander, c’était toujours une période creuse. De là naquit le dégoût que Roxanne éprouvait en voyant à chaque fois ce chien battu de frère, avec son air à la fois de toxico et de repenti, mais elle continuait tout de même de l’aider, presque avec pitié.

Peu à peu, son traine-savatte de frère regarda les débats télévisés ou sa sœur apparaissait, populaire et destinée selon les sondages à faire une grande carrière. Il les regardait souvent shooté à la Clairvoyance, dans un appartement que Roxanne lui avait cédé pour éviter de se déplacer un matin, loupant une interview, afin d’identifier le cadavre de son frère, au fond du caniveau. C’était ce qu’elle lui avait clairement dit, et c’était ce qu’il se ressassait. Il n’était rien, elle était tout. Tout jusqu’à en décider même qui devrait être son amante, quitte à la menacer.
Comme ce qu’elle venait de faire, sous ses yeux.
Mais ce soir là, il jeta son verre contre un tableau au mur, et quitta les appartements de la Sénatrice, sans un mot. Laissant un parfum de rage derrière lui, et une sœur interdite. Semblant découvrir que son petit frère avait finalement une once de personnalité.



Alexander était devenu le grand frère. Celui qui dirige, celui qui protège. Comme elle l’avait fait avec lui, il avait débarrassé sa sœur d’un mari et d’un bambin qu’il n’aimait pas. Pas assez bien pour elle, pas assez bien pour lui. Une sénatrice se doit d’avoir tout perdu, pour finir ses jours aigrie, et concentrée sur l’avenir de son pays. De rage, il avait déchiré toutes les peintures, brisé tous les cadres, saccagé les photos, ne gardant que sa tête et celle de sa précieuse sœur d’intacte. C’était un gâchis, cet appartement démoli, cette richesse en lambeaux.

- Pourquoi..

Le lycan se tourna vers la femme à la voix rauque, presque inaudible. Dans des draps de sang, seuls ses yeux pouvaient bouger, mais ils restaient fixes. Rivés vers la chose qui était son frère. Elle n’avait rien vu venir. Elle n’avait rien planifié. Ses calculs, ses prévisions avaient été faussées, et là voilà maintenant au seuil de la mort. Des larmes aux yeux. Prenant sur elle et le peu de forces qui lui restaient pour poser une simple question. Ou un pardon déguisé. Ni l’un ni l’autre ne le savaient.
Et il se jeta à son épaule, une gueule de fer l’agrippant comme un étau.

- Armé ?
- Non.
- Accompagné ?
- Non.
- Animal ?

Roxanne tourna la tête sur son oreiller d’hopital. Dire que son frère était un monstre n’était pas bon pour une Sénatrice. Comment était-il devenu comme ça ? Ce n’était pas sa faute. Il n’était qu’un déchet de la société, il a finit par en devenir la pire incarnation. Elle n’avait rien à se reprocher. Alexander avait toujours été puéril, il avait simplement voulu prendre sa revanche sur la vie. Cela n’allait pas plus loin, et c’était ce qu’elle allait dire à sa prochaine conférence de presse, tout en camouflant sont lien fraternel.

- Ecoutez, je sais que c’est dur, mais comprennez que si c’était bel et bien un lycan comme l’a indiqué l’expertise médico-légale, il se peut que vous soyez contaminée.

Le besoin d’inspirer la pris, comme pour ne pas tomber une fois de plus dans le coma.

- Impossible, pas à moi. C’est impossible, je ne..
- Vous avez été mordue et griffée Mlle Wayne
- Durden. Mme Durden.

Ses yeux se fermèrent douloureusement. Trop d’informations lui venaient. Ce n’était pas comme en campagne électorale ou le monde semblait tourner trop vite, non. C’était comme lors du jugement dernier. Elle qui n’avait jamais été particulièrement croyante accueillait tout ce qui s’était passé comme la récolte de ce qu’elle avait semé. Son mari, Taylor Durden n’avait pas survécu à l’attaque de son frère. Sa fille, Minnie Durden n’avait pas survécu à l’attaque de son frère. Son père, sa mère, et apparemment d’autres voisins non plus n’étaient pas restés en vie. Peut-être est-ce qu’il l’avait laissée vivante juste pour pouvoir souffrir.

-- Je.. Je vais vous laisser. Merci d’avoir répondu à mes questions, un collègue du FBI passera vous voir avec, je l’espère, un résultat négatif au test.
- Laïka.. C’est ce qu’il avait écrit, au mur.
- Oui.

Et elle souffrait. Et elle voyait sa vie se briser entre les mains de ce frère qui n’avait toujours été qu’un étranger. Son dernier message lui était dédié. Seul lui l’appelait Laïka, lorsqu’ils étaient petits, encore soudés comme le sont les enfants. Il lui avait transmis la maladie. Ils étaient revenus sur le même pied d’égalité.

Une main se tendis vers elle, pour finalement se rétracter. Même le commissaire n’osait pas lui donner l’espérance que les jours seront meilleurs.



Elle court. Pieds nus, des restes de vêtements sur son corps. Il fait nuit noire, mais si certains passant capables de percer l’obscurité auraient vu sa nudité, ils auraient surtout vu l’amas de sang qui faisait comme une grande toile de son corps. Des bouts de chair qui n’étaient pas à elle étaient collés à sa peau. Aux coins de ses lèvres. Roxanne pouvait encore en sentir le goût infâme dans sa bouche. Non loin, elle entend les sirènes de police. Elle courre plus vite, se fait mal aux pieds, se les érafle, se les coupe sur un bitume irrégulier. Elle tente de respirer, au lieu de suffoquer de peur et de terreur. Au lieu de se retenir de vomir ce qu’elle avait ingurgité sans le vouloir.
Mais elle arrive chez elle, et s’y réfugie par la porte qu’elle avait défoncé en sortant. Le bois était entaillé, gratté, mordu. Elle détourna ses yeux, les cheveux plaqués sur son visage par la sueur. Roxanne porte la main à sa bouche. Des larmes perlent de nouveau à ses yeux, tandis qu’elle vomit dans un vase Ming. Un long râle à peine humain envahit les lieux dévastés depuis longtemps. Ils appartenaient jusqu’alors à son mari, qui l’avait acheté sur un coup de tête. Il pouvait se le permettre, avec son compte en banque. Et elle pouvait encore se cacher longtemps, avec ce monstre à l’intérieur.

Elle se réveille, étendue au sol. Une heure devait s’être écoulée pendant sa perte de conscience. Elle y était habituée. Silencieusement, elle se releva tant bien que mal, encore tremblante, encore sanglante. Les cheveux devant les yeux, elle espère une fois de plus que ce n’est qu’un cauchemar. Soudainement, sa tête se redresse et fixa la porte. Non. Alexander ne viendra pas ce soir. Elle se mord alors frénétiquement le bras, comme pour se défouler une fois de plus sur autre chose que sur son frère, que sur son maudit frère. A petits pas, elle se dirige vers la cuisine et ses murs couverts d’articles parlant d’elle. Ses dents plongent un peu plus profondément dans son avant bras et son visage se tord en une expression de douleur. Qu’elle ressente sa propre morsure ou qu’elle parcoure des yeux tout ces écrits de journalistes spéculant sur sa disparition, la déchue a le même sentiment. Celui de s’étouffer dans son propre malheur, de se noyer, là, peu à peu, seule, dans cette cuisine glacée. Elle desserre ses dents pour porter ses mains à son cou, à son visage, jusqu’à ce qu’elle ne touche des bouts de chair. Qu’elle frémisse, qu’elle vomisse une fois de plus avant de les prendre et de les jeter au fin fond de l’évier chromé.

➽ pseudonyme. Shae ➽ âge. 19 ans ➽ code du règlement. "Et bien, il ne manque plus que le thème musical de Dracula, prince des ténèbres, et je crois qu'on pourra commencer." ➽ avis général à propos du forum. sweet ➽ avatar utilisé. Katie fucking Cassidy