Connor Flanagan âge. Trente-deux ans. date et lieu de naissance. Un trente décembre à Chicago, Illinois. nationalité. Américaine. (avec des origines Irlandaises. Mesdemoiselles ! Calmez-vous, voyons.) votre forme animale. Lycan. type de métamorphe. Pur sang. état civil. Veuf. Célibataire depuis la mort de sa femme (les relations sexuelles qu'il a entretenues avec des filles inconnues lorsqu'il était bien éméché ne comptent pas et, de toute façon, ne compteront jamais) lieu d'habitation. Un petit appartement basé à Southampton ; je vous rassure, les pièces sont bien crasseuses et sa chambre ressemble plus à une cave à vin qu'à autre chose. métier. Serveur au Lunatic Cafe. Cependant ce travail n’apporte rien de très excitant. En désespoir de cause, Connor offre ses services de protection à un vampire. En plus d’afficher toute la journée des sourires niais et abrutis en servant des cocktails, C. doit jouer le baby-sitter. étiquette qui vous est collé. L’alcoolique de service. Il fut un temps où Connor, après le massacre de sa famille, passait de bars en bars de sorte à pouvoir tranquillement savourer ses descentes de shooters. Inutile de préciser que cette réputation de bonhomme ivre mort lui est restée. Néanmoins, les bonnes paroles clament qu’il est juste un Lycan qui tente, tant bien que mal, de trouver sa voie. En bref, vous avez le choix.

traits de caractère.
« Il est dingue ce mec. » « Charles ! » la femme fronce les sourcils et pose délicatement un plateau de cookies sur la table basse qui se trouve en face de vous « S’il te plaît ! » souffle-t-elle, excédée tandis que votre précieux cameraman, le fils du grand patron, qui ne sait même pas cadrer correctement se penche en avant afin de rafler un gâteau. « Il n’est pas… » un flash aveuglant la coupe dans ses réflexions «RAAAAAH, PUTAIN. Jérôme ! C’était pas le moment de photographier la brave petite madame ! » beuglez-vous tandis que le-fils-du-patron mastique son cookie avec application, totalement indifférent à ce qu’il se passe autour de lui. Pourquoi est-ce qu’il est là d’ailleurs ? vous demandez-vous en reportant toute votre attention – visuelle, parce que votre esprit vagabonde entre les devoirs non faits de votre petite dernière et le dernier épisode de votre série préférée qui a été reporté la semaine prochaine à cause d’un match de football américain – sur le couple. « Il n’est pas dingue, donc. Il buvait juste un peu trop... Mais maintenant, il va beaucoup mieux. » vous hochez la tête en dessinant un petit chien reniflant une bouteille de Jack Daniels qui a été barrée par vos bons soins « Il est très gentil ! Il m’a aidée à porter mes courses, une fois. » que c’est palpitant, le-fils-du-patron et Jérôme hochent la tête. Vous faites de même. Vous n’avez pas le choix de toute façon. « GENTIL ? » beugle Charles en ricanant. Vous sursautez et bousculez accidentellement le chat qui était posé sur vos genoux. Il vous enfonce ses griffes dans vos cuisses et vous montre son derrière avant de prendre la fuite. Le vieux schmouk reprend, l’air de rien « Il est cinglé ! » eeeeeeeeeeeeeeet ? « et c’est tout. » Vous arquez un sourcil. Les gens ne devraient pas être aussi imprécis.

« N’écoutez pas mon mari ! » réplique durement Garance en tendant une serviette au fils-du-patron sous vos yeux exorbités ; vous vous retenez de ne pas lui exploser une assiette en pleine tronche à ce sale petit gnome dégoûtant « Il est charmant, volontaire, dynamique. Intelligent aussi ! » ouais bon, s’il était crétin, elle l’aurait pas dit non plus. Vous continuez votre petit pictionnary, la langue dépassant légèrement entre vos lèvres entrouvertes. Jérôme vous fait remarquer qu’un peu de bave coule le long de votre menton. Garance vous tend une serviette. « Obstiné, optimiste… » continue-t-elle comme si elle récitait une litanie. Vous préférez l’interrompre maintenant après avoir rapidement essuyé ce qui avait foutu en l’air votre dignité de journaliste « Je.. je vois. » commentez-vous avec ardeur – ça se sent ! – avant de continuer sur votre lancée « Et.. hm, il a des défauts, non ? » Offusquée, Garance croise les bras, la moue boudeuse. Bien. Vous lancez un regard piteux à son mari mais celui-ci préfère déclarer sauvagement « Il est fouuuuuu ! » Vous demandez à Jérôme de vous donner une bonne gifle. Il s’exécute avec plaisir.

« Bon, il est parfois un peu lourd. » vous bayez aux corneilles « Il est très bavard. » rah, un lycan bavard. Incroyable mais vrai. « IL NOUS CASSE LES COUILLES OUAIS ! » vous hurlez à la mort en bousculant Jérôme qui s’écrase sur le gnome-puant. Ce dernier tombe au ralenti. Vous avez la larme à l’œil. C’est si beau.

occupation diurne.
« Mis à part faire chier son monde, je vois pas, non. » Châââârles ! Vous êtes au bord de la dépression nerveuse. Jérôme n'en a fichtrement rien à cirer de ce Connor Machin-truc, il ne passe même pas à la télé et n'a jamais fréquenté Michael Jackson ! Quant à l'autre gremlin, c'est à peine s'il arrive à filmer ce qu'il se passe tant il est attiré par le grand verre de thé glacé qui se trémousse le popotin devant ses yeux lumineux. « Faire chier son monde peut être aussi une occupation nocturne. » lâchez-vous avec mauvaise humeur. L’homme vous regarde avec des yeux ronds, médusé. « Je suppose qu’il aime aussi le sexe. » Vous écarquillez les yeux. Vous n’êtes pas la seule personne dans cette pièce qui a un air sacrément ahuri. Jérôme s’est immobilisé. Le gnome, non… bon, il ne compte pas pour une personne. Garance donne un coup sur la nuque de son cher et tendre.

Vous supposez que Connor aime ce que tout le monde aime ; aller au cinéma, se gaver de bouffe grasse dans un fast food, s’abrutir devant la télévision l’œil éteint, ne rien faire, se laisser vivre. Vous soupirez et demandez un autre verre de thé glacé. Garance s’exécute immédiatement. Vous vous demandez si la femme de Connor était aussi soumise aux ordres de son mari ou de ses convives. Quelle pensée idiote. Vous réprimez une grimace agacée en avalant votre boisson désaltérante. « Je vois. En gros, ce monsieur Flanagan n’est qu’un sale porc obsédé du cul. » vous vous levez et toisez froidement l’homme qui vous fait face et qui sait pertinemment qu’il se trouve en terrain miné. Il tente de se reprendre « Non, non. Enfin oui… Et puis merde ! Vous me posez des questions, je réponds ! » Calmement, Garance vous intime l’ordre de vous rasseoir, ce que vous faites de mauvaise grâce « Je vais vous répondre, moi. Je ne sais pas exactement ce que fait Connor de ses journées, tout comme je ne sais pas ce que vous faites des vôtres. Néanmoins, il me semble qu’il passe la plupart de son temps libre au cimetière. » Vous accueillez cette nouvelle avec une moue horrifiée. Jérôme baisse la tête et se gratte la nuque, mal à l’aise. Le fils-du-patron baisse religieusement sa caméra. La route de l’Enfer est pavée de bonnes intentions.

En fait, c’est totalement faux mais vous ne le savez pas. Connor ne s’effondre pas sur les pierres tombales de ses proches. Il évite même d’y aller, ne voulant pas replonger dans la spirale infernale de l’alcool, du vice et des pleurs incessants. Non, il passe son temps libre à courir après une vampirette aux « tendances psychopathes » d’après ses propres mots. Il a bien vite appris qu’il devait la protéger à ses dépends mais aussi protéger ceux qui avaient le malheur de lui tenir tête. Mais vous, vous restez dans l’ignorance et alors que votre crayon touche le papier, une larme roule sur votre joue. C’est pas une vie.
Et c’est le cas de le dire. Merci bien.

manie, habitudes & goût.
Dès que Connor a un petit moment pour lui, il n’hésite pas à plonger devant la télé afin de regarder Law & Order en se gavant de chips.
Fan inconditionnel des Guns N’Roses, le jeune homme n’hésite pas à beugler ses chansons préférées à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit.
« AND PLEAAAASE REMEMBER THAT I NEVEEEER LIED... »
Les dessins animés, sa plus grosse passion secrète. On reste dans la confidence, vous et moi.
Il ne peut s’empêcher de baver lorsqu’il croise une grosse cylindrée. Mais comme on dit, grosse moto, petite… main.
« AND PLEAAAASE REMEMBER HOW I FELT INSIDE NOW HONEY... »

transformation.
« C’est un Lycan. C'est dans le sang, je présume. » Vous hochez tranquillement la tête en sirotant un verre d’eau pétillante, l’appareil photo se met enfin en route et le ronronnement que provoque la caméra vous apaise. « Il est plutôt solitaire depuis la mort de sa femme. » Vous haussez les épaules en demandant d’un ton neutre « En quoi ça concerne les meutes ? » Charles pose son regard brillant sur la télévision allumée, pousse un long soupir avant de l’éteindre d’un coup de télécommande. Sa femme joint ses doigts comme si elle priait et répond d’une voix vibrante « Connor faisait parti d’une meute, avant le massacre des siens. Et puis, il l’a quittée, persuadé qu’un de ses amis avait… » Vous portez votre verre à vos lèvres mais vous vous arrêtez net en entendant ces mots. Jérôme vous regarde, attendant une réaction de votre part et le gnome commence à ouvrir la bouche, prêt à poser une question gênante. Vous imaginez la scène. Comment ses enfants ont été lacérés ? Pourquoi ? Comment d’hectolitres de sang dans la pièce ? Il referme la bouche. Vous soupirez et griffonnez quelques mots sur votre calepin. « Il aime cette liberté. Lorsqu'il se transforme, s'entend. » assure Charles, passant du coq à l’âne avec habilité.

conviction.
« Ouuuuh, bah ça. J’en sais rien. » Charles lance un regard interrogateur à Garance qui tord sa bouche en une grimace indécise. Elle non plus ne sait rien. C’est votre jour de chance. Cependant, la femme décroche le téléphone, compose un numéro et vous tend le combiné. Vous le plaquez contre votre oreille « Oui, bonjour monsieur Flanagan… Oui, je suis journaliste et je voudrais vous poser quelques questions si vous me le permettez. Oui.. oui. Parfait ! Merci ! »
« Il m’a dit que les humains étaient tous plus chtarbés les uns que les autres mais qu’il les aimait quand même. La révélation est importante, dans un sens. On sait maintenant aux côtés de quelles personnes on vit. » Vous placez sous silence les autres confidences. Pourquoi s’enquiquiner ? Alors que tous les gens présents dans cette pièce ne s’intéressent pas à Connor. Sauf Garance, et encore ça reste à prouver. Vous lui donnez le bénéfice du doute grâce à ses succulents cookies. Vous soupirez en vous massant les tempes ; Connor n'est pas prudent, son " secret " n'en est plus un depuis longtemps. Le Lycan qu'il est s'est révélé aux yeux de tous. Il n'arrive pas à savoir si c'est une bonne chose ou une mauvaise.
Et puis merde. Ignorons-le.
C'est ça.

signes particuliers.
Rien à signaler au bataillon.

histoire.

I say I don't wanna try,

I'd rather sit here all night.
my standard break from life, alkaline trio.

Le cimetière était désert, le ciel couvert. Assis en tailleur devant la tombe de sa femme, entre celles de ses deux enfants, mal rasé et l’œil hagard, Connor marmonnait. Il marmonnait des paroles incompréhensibles pour le commun des mortels ; les mots s’entrechoquaient, il les crachouillait avec peine et fracas. Personne n’était présent afin de profiter de ce spectacle démentiel, personne n’était là pour assister à sa chute. Sortant un paquet de cigarettes d’une poche de son blouson en cuir, allumant le cadeau empoisonné d’un coup de briquet, il aspira avec plaisir une longue bouffée de nicotine. Il se pourrissait la santé. Tant mieux. Qu’il crève, ça lui fera des vacances. Son bâton, l’égal même de la pomme du jardin d’Eden, se consumait lentement entre l’index et le majeur de sa main gauche, le coude posé sur sa cuisse et les yeux rivés vers les mots qui ornaient la pierre tombale qui lui faisait face. Tout était tellement incertain. Le souvenir de sa famille semblait encore si présent, même après cinq mois d’absence. Le jeune homme de vingt-huit ans « Tu.. enfin, vous me manquez. » Connor se gratta la nuque, mal à l’aise. Le bruissement paisible des feuilles mortes lui donnait mal au cœur, ses tempes tambourinaient, il allait tourner de l’œil s’il continuait à rester planté là. Comme un con, pensa-t-il. Il se releva brusquement, jetant son mégot à terre et le piétinant avec rage. Il étouffa d’un petit grognement avant de faire les cent pas.

« Je ne sais pas qui vous a tués. J’EN SAIS RIEN. » beugla-t-il plus fort en donnant un petit coup de pied dans la pelouse parfaitement entretenue. Les seules personnes qu’il aimait avaient disparu. S’étaient envolées. Les laissant seuls, lui et ses sombres pensées qui le tourmentaient sans arrêt. Anja, sa fille, six ans. Morgan, son fils, trois ans. Sa femme, Demi, qui attendait leur troisième enfant. Un enfant qui aurait comblé toutes les espérances et qui aurait chassé tous les doutes. Toute la vie de Connor se résumait en trois tombes. Les géniteurs du Lycan n'étaient plus aptes à intégrer sa vie désormais. Ses parents, qui avaient toujours été là pour lui, l’avaient tout bonnement répudié à sa plus grande surprise lorsqu'il prit la décision d'épouser Demi. Des années de querelles incessantes pour en arriver à une coupure nette des relations tumultueuses qu'ils entretenaient. La mort aurait pu les réunir une nouvelle fois mais ils n’étaient pas venus à l’enterrement de leur belle-fille, ni même à celui de leurs petits-enfants célébré le même jour. Un coup de téléphone, des « Ah ! » attristés et va te baigner seul dans ta propre merde, mon fils. Connor avait affronté cette tristesse avec courage mais sans panache. Comme tout le monde. Il avançait à tâtons, effondré. Préférant boire, boire, boire jusqu’à en oublier son propre nom. Boire pour se sentir mieux, se sentir exister. Même si cela impliquait, non sans grand étonnement, un mal de crâne incroyable au réveil et des souvenirs flous de la veille.

« J'aurais dû vous protéger. » finit-il par psalmodier inlassablement en croisant les bras tandis qu'un toussotement le fit sursauter. Il n'était plus seul. Il haussa les épaules et se tourna vers un homme qui l’observait, mi-figue mi-raisin. Connor arqua un sourcil et tourna les talons. Il devait sortir de ce cimetière. Il allait devenir fou. FOU. Il l’était peut-être déjà… fou. Fou. FOU. L’allure de Connor devint effrénée et il se mit à courir, comme s’il cherchait à fuir quelqu’un. Il avait juste besoin de sentir l’adrénaline lui parcourir les veines, le transpercer de parts en parts. Lui donner une putain de raison de vivre. Ses pieds martelaient le sol avec violence, son souffle calme devint haletant. Un de ses « frères » avait tué sa famille. Une personne de sa meute l’avait détruit par la même occasion ; cependant il n’en était pas certain. Lorsque C. avait découvert les corps mutilés et déchiquetés de sa femme et de ses enfants, aucune odeur pestilentielle n’avait chatouillé ses narines. Rien que celles des lycans, du sang et de la mort.

Fall upon my knees,

Find a way to lie.
superman, five for fighting.

« Un autre. » le barman secoua la tête « On va fermer. » expliqua-t-il doucement en montrant la sortie du menton. Morose, Connor hocha la tête, descendit de son tabouret et tituba vers la porte. Une main se posa lourdement sur son épaule, intrigué le jeune homme se retourna et toisa le gérant de l’établissement d’un œil brillant « Tu as oublié de payer, C. » grogna-t-il avant de se taire. Il soupira longuement avant de reprendre « Et, à l’avenir, essaie d’affronter tes problèmes au lieu de te bourrer la gueule. » Quel bon conseil.
Connor s’adossa à un réverbère et s’alluma une cigarette d’un geste nonchalant. Le goût de l’alcool qui s’était diffusé dans sa bouche se mélangea avec une bonne bouffée de nicotine ; il exhala de la fumée et sourit de contentement. Il avait assez bu, il se sentait apaisé. Totalement serein quoique légèrement hagard. Cet état était une transition normale entre le deuil et la renaissance. Le jeune homme secoua la tête, amusé, jeta son mégot à terre et l'écrasa de la pointe de sa chaussure.
Transition banale.
Ouais. Banale.

I'm a new soul,

I came to this strange world.
new soul, yael naim.

« Connor. » l’interpellé se redressa, une odeur particulièrement nauséabonde lui chatouillant les narines. « Dracula ? » tenta-t-il, l’œil brillant. Son cerveau était noyé sous une bonne grosse couche de Jack Daniels ; ses sens s’étaient éteints paisiblement, le laissant patauger dans une torpeur agréablement destructrice. Il avait oublié la souffrance qui serrait habituellement son cœur, se contentant de se délecter de liquides qui lui brûlaient la langue. Connor entendit Draculetto ricaner, ce rire sonnait faux ; rien à foutre. Qu’il aille se faire voir, ce con de vampire merdique. « Hilarant. » merci bien, amour. Les pieds du tabouret raclèrent bruyamment le sol. Connor lança un petit regard interrogatif à celui qui l’avait rejoint, « On se connaît ? » lâcha-t-il enfin en passant l’index de sa main gauche sur le contour du verre à moitié rempli qui lui faisait face. Second rire. Oh, un vampire avec un sens de l’humour poussé. Il faisait un bon public, C. ne s’en plaignait absolument pas. « Lucien Gauthier, déclara posément le vampire en tendant la main gauche au lycan qui l’observait avec un ahurissement non dissimulé, Nous nous connaissons désormais. » Connor eut un bref instant d’hésitation mais il serra la main de Lucien de la pointe de ses doigts fébriles. Il bafouilla une brève parole incompréhensible, du genre « Je suis absôôôlument enchanté de vous rencontrer, nan, vraiment, j’vous jure. » mais les mots s’étaient mélangés et l’entrain n’y était pas.

« Votre femme et vos enfants vous manquent. » wahoo, quelle déduction. Le lycan vida son verre d’une traite et en commanda un autre. Il ne prit même pas la peine de casser la gueule à ce Lucien Machin-Truc pour avoir osé évoquer le sujet qu’il ne fallait surtout pas aborder. « Vous vous soûlez tous les soirs. » putain. Connor n’avait pas besoin qu’on lui fasse sa biographie, il savait parfaitement que sa vie était la belle équivalence d’une grosse merde fumante. (que l’image est belle) Du coin de l’œil, il s’aperçut que Lulu était sur le point d’en rajouter une couche alors C. lui coupa violemment la parole en demandant d’un ton sec « Vous me voulez quoi, au juste ? » le vampire leva les yeux au ciel, consterné. Bouh, pauvre petite Lucien. Il était quasiment impossible de faire la conversation à un Lycan à moitié cuit. « Vous allez être payé, bien entendu. » Connor s’accouda au comptoir, la tête légèrement tournée vers son interlocuteur. Oh. Du pognon, du cash. Pour quel genre de travail ? La question ne lui avait même pas traversé l’esprit. « C’est pour une petite mission de, hm… protection. »

« De protection… » répéta Connor, interloqué. Le fantôme d’un sourire s’insinuant doucement sur ses lèvres, il retenait clairement un éclat de rire. Les vampires étaient-ils tous aussi comiques ? « Je ne suis pas l’homme – enfin, le lycan – qu’il vous faut. » et c’était bien vrai. Lucien haussa les épaules et tapota le comptoir de ses deux index comme s’il cherchait ses mots. Le lycan arqua un sourcil, attendant patiemment que le vampire daigne lâcher ce qu’il avait à dire pour ensuite, et enfin, se barrer. Loin de Connor, cela va sans dire. « Au contraire, mon cher. Comprenez… vous n’avez plus rien à perdre. » le verre que Connor tenait dans sa main droite éclata sous la force de sa poigne. Le barman, qui était aussi le gérant, grogna et s’empressa de nettoyer les « conneries-font-chier-les-cons-de-clients-de-merde » du Lycan. Le vampire sourit en se craquant les doigts « Intéressé ? » C. s'ébouriffa les cheveux en fixant une serveuse qui passait près d'eux. Si seulement elle pouvait l'aider. Et non, et non. Personne ne pouvait plus rien faire pour lui.

Il ne pouvait décemment pas accepter cette proposition. Quoi qu’un vampire ne pourrait pas lui faire plus de mal qu’un de ses frères lui en avait fait. Un lycan avait tué les siens, Connor en était intimement convaincu. Il n’avait plus rien à perdre. Merde. Il devait protéger quoi, au juste ? Un diamant ? Une superstar internationale ? Une vampirette de luxe ? « C’est bien payé ? » Lucien grogna « Raah, c’est bon, cool ma biche. J’accepte, j’accepte. Mais, faut… faut que je protège qui ? Ou quoi.. »
Mon pauvre chou, si tu savais.
Depuis trois ans, suivre Mahala comme son ombre permet à Connor d'arrondir ses fins de mois. C'est toujours plus intéressant que de vendre son corps à des femmes nymphomanes. Quoi que ces femmes-là sont sans doute moins agressives que cette très chère M.

test rp.

Poursuivre Mahala. Toujours la poursuivre.
Mais c’est qu’elle court vite, la chiennasse.
Haletant, Connor tomba de son lit et s’écrasa sur le sol avec une rare violence. Il avait entamé une course poursuite effrénée dans ses draps et son matelas n’avait pas apprécié. Le jeune homme se frotta le menton et tenta d’allumer sa lampe de chevet à tâtons. Ce ne fut pas chose aisée et il lança quelques jurons à l’intention de la mère d’on ne sait qui, avant que ses doigts n’effleurent avec brusquerie l’interrupteur. Grommelant des paroles obscènes, il poussa un sifflement rageur en s’apercevant qu’il était tôt. Beaucoup trop tôt. Deux heures du matin. Connor se mit debout tant bien que mal et massa ses genoux endoloris. Il tituba ensuite vers la porte de sa chambre qu’il ouvrit violemment, clairement de mauvaise humeur. Il ne jeta pas un seul coup d’œil aux photos qui ornaient ses meubles, des photos familiales principalement, il n’y pensait plus depuis un bon moment. C’est complètement groggy qu’il passa sous la douche, enfilant ensuite un jean délavé et un t-shirt rayé rouge et noir à la volée. Inutile de se mettre sur son 31, seuls les clodos vagabondaient dans les rues la nuit. Les clochards et les vampires. Ou les métamorphes. Voire même des humains suicidaires. S’il attirait des regards condescendants ou s’il ressemblait à Freddy Krueger, tant mieux pour lui. Il s’intégrerait mille fois mieux dans la foule de badauds insomniaques qui errait sans arrêt dans la ville.

Le vent frais fouetta son visage. Le Lycan secoua la main en direction d’une jeune femme totalement cuite qui titubait sur le trottoir qui lui faisait face. Il fut tenté d’aller l’aider mais elle ignora totalement son geste « Mademoiselle ? » La « Mademoiselle » commença à chanter un air démodé à tue-tête. Connor leva les yeux au ciel, clairement excédé et tourna les talons de mauvaise grâce. Il y aura une autre fille morte à ajouter au Palmarès le lendemain matin. (pas forcément bouffée par les vampires ou déchiquetée par une créature pas très nette ! Qu’on se le dise, les accidents qui impliquent des montgolfières, des cyclistes et des jeunes femmes ivres mortes sont très fréquents de nos jours) S’arrêtant au détour d’une ruelle, Connor sortit le paquet de cigarettes flanqué dans une poche de son jean, sortit son « péché » et l’alluma. Il aurait bien aimé gagner sa vie à fumer clopes sur clopes, à coup sûr il aurait été milliardaire au bout du cinquième jour de travail. Désinvolte, il s’adossa à un réverbère, laissant son bâton se consumer entre son majeur et son index. La fumée lui donnait des vertiges. Il aurait fait damner père et mère afin que cet instant de plénitude dure à en plus finir. Quoi que. Il lança un petit coup d'œil inquiet aux alentours ; son instant magique était nocturne donc pas totalement rassurant.

Il lança son mégot à terre et l’écrasa pour la forme. Une petite cigarette dans une rue déserte après un réveil qui aurait fait péter les plombs à n’importe quel psychopathe digne de ce nom (Freddy, si tu m’entends…) ; rasséréné, Connor entama enfin une marche lente. Ses pieds foulaient le sol avec lassitude. Un petit bruit indistinct attira son attention. Ses sourcils se froncèrent tandis qu’il plaquait son dos contre le mur d’une maisonnette délabrée. Il se chantonnait la musique de James Bond afin de se donner du courage ; inutile de préciser qu’il était mort de fatigue donc pas vraiment sûr de ses faits et gestes. D'ailleurs, le lycan arborait une délicieuse moue qui s’approchait dangereusement de celle du cabillaud fraîchement pêché. Étouffant un bâillement, il tourna les talons, reconnaissant des petits cris qui signifiaient clairement que deux jeunes gens prenaient leur pied. Mon Dieu, que c’est palpitant. La révélation n'avait rien changé à sa vie et c'était sans doute mieux comme ça : il croisait toujours quelques exhibitionnistes qui n'en avaient strictement rien à cirer des dangers qui courraient les rues. Ils faisaient ce qu'ils voulaient, en somme. Quelle belle bande d'abrutis ; aussi cons que dans les films d'horreur. Connor réprima un fou rire (sans doute à l'idée que les deux jeunes gens dans la ruelle se fassent déchiqueter ; il a quand même un sens de l'humour particulier) et repartit en direction de son appartement.

famille.
▬ Axel Flanagan, père, cinquante-huit ans.
▬ Helena Flanagan, mère, cinquante-six ans.
▬ Demi Flanagan, femme, décédée.
▬ Anja Flanagan, fille, décédée.
▬ Morgan Flanagan, fils, décédé.

pseudonyme. Ophée, Black Lahcà.
âge. Dix-sept.
code du règlement. Et bien, il ne manque plus que le thème musical de Dracula, prince des ténèbres, et je crois qu'on pourra commencer.
avis général à propos du forum. :73: :73: Azegaga !
avatar utilisé. James Marsden .

Connor Flanagan a écrit:

Merci à tous et à toutes !

Bibiche, ouais, style-genre même pas tu me trouves hot. :010/:
Avec plaisir, Alejandra. :93:

Connor Flanagan a écrit:

Pas une femme facile ? En es-tu bien sûre bibiche ?

Merci vous deux !

Mahala Kendi a écrit:

Kil < Je te remercie pour le compliment, le vava est de moi

Mahala Kendi a écrit:

Kil < Je te remercie pour le compliment, le vava est de moi