➽ date et lieu de naissance. Née, le 5 juin 1767 au Mexique➽ nationalité. Mexicaine ➽ nom du sire. Peut-être qu’un jour elle dévoilera ce nom mais pas pour le moment ➽ date de l'étreinte. Elle avait 23 ans ➽ statut. Ancillas. ➽ discipline. Thaumaturgie (Télékinésie - niveau 3)➽ camp. Je suis dévouée à Lorenzo ➽ état civil. célibataire ➽ lieu d'habitation. Un peu à l'extérieur de Shreveport, une villa ancienne que j'ai restaurée au fil des années. Parfois, au Maoir auprès de Lorenzo. ➽ métier. Conseillère du Maitre ➽ étiquette qui vous est collé. Si je suis à l'écoute des autres vampires. Si je sers de lien entre eux et le Maitre, j'ai aussi acquis le respect de mes semblables. Bien que je sois une femme, il vaut mieux pour vous de m'éviter si jamais vous oser vous en prendre à Lorenzo, défier son autorité. Peu l'ont fait... Ils n'ont pas survécu. .

Que puis-je vous dire sur moi pour que vous comprenez qu’elle créature je suis aujourd’hui. Je ne pense pas que quelques lignes et quelques mots sur moi pourront vous dévoiler la vampire que je suis devenue, ni la femme que j’ai été. Malgré cela, je vais tenter de vous conduire sur le chemin de mon caractère. De ma vie humaine, j’ai gardé ce côté sensible et réfléchi que j’ai toujours eu avec mes parents et mes frères. L’ombre a étendu ses ailes sur ma vie pourtant j’ai appris à contrôler ma nature de créature de la nuit, me reposant sur les bases de cette personnalité que j’ai toujours eu en moi. Je ne commets pas d’acte à la légère bien que beaucoup me voient comme une Vampire lunatique. Mais savent-ils vraiment mon passé ? Que connaissent-ils de moi ? Rien …sauf ce que je veux bien leur dévoiler.

Mes jours sont hantés par des crises violentes et cette peur qui revient sans cesse, souvenirs terribles qui me renvoient à la mort de ma fille. Jamais, je ne pourrai me pardonner cet acte même si je sais que je n’en suis pas vraiment responsable. J’ai tué ma propre chair, damnée pour être une morte-vivante, damnée de subir ces scènes horribles chaque jour.

Peu de personnes savent ce que j’en dur, et je préfère ainsi. Je me dissimule derrière mes failles, ayant façonné un masque, celle d’une vampire à l’écoute, attentive à ceux qui me sont chers. Je peux me targuais d’être loyale, et ne vous avisez pas à me poignarder dans le dos. Je n’oublie jamais..


De mes nuits, je garde un œil sur le clan de mon maitre. Je possède le statut de conseillère, et personne ne pourra me le retirer. J'évolue dans les ténèbres, en silence, observatrice de ce monde qui est devenu le mien, ayant l'entière confiance de Lorenzo. Je suis derrière chaque vampire, faisant disparaitre chaque détail qui pourrait nous nuire. Et je suis aussi une tueuse, une chasseresse, et comme mes comparses, je m’abreuve de mes victimes,


Mes manies/ mes habitudes :
Mes jours, qui devraient m'être bénéfiques pour mon repos, sont loin de l'être. Ainsi, lorsque la nuit arrive, j'ai besoin d'un long moment pour reprendre mes esprits, restant dans mes appartements privés. Même une vampire a besoin de se prélasser dans un bain ou sous une bonne douche chaude.
Je porte un médaillon à l'intérieur duquel se trouve la photo de ma fille. Une habitude de le caresser entre mes doigts quand il m'arrive de douter.

Ce que j'aime faire :
Tuer ...
Chasser ...
J'aime aussi les petits plaisirs qu'on les femmes. J'en suis restée une. Parfum, délicatesse des tissus sur la peau. J'aime envouter.

Ce que je ne supporte pas :
La colère et l'arrogance, et par dessus- tout l'infidélité en amitié.


Comme, je l'ai déjà précisé plus haut : le sang est mon énergie vitale. Je chasse avec beaucoup de minutie, ne me jetant pas sur les premiers humains que je croise au coin d'une ruelle. Non.
Je suis Prédatrice et j'aime acculer mes proies lentement jusqu'à les faire tomber dans un tourbillon infernal. Mon gibier favoris, sont ces parents qui s'occupent très mal de leurs enfants, qui les violentent. A mon tour de le faire subir le même sort durant des heures entières. Les entendre crier, me supplier est un vrai régal.
Mais, les humains ne sont pas toujours mes victimes. Il m'arrive d'avoir recourt au true blood ou au true tablet



Je possède le pouvoir de télékinésie (niveau 3). Je peux pas simple concentration de ma part faire bouger les objets par la pensée, comme je peux aussi faire bouger une personne, la faire vaciller, la faire tomber en lui envoyant une rafale télékinétique.

Que pensez-vous de la révélation ?
La révélation, j'y ai cru, longtemps. Cela nous offrait enfin un véritable statut. Nous avions des droits, nous pouvions enfin vivre sans nous cacher. Les humains furent fascinés par notre présence. C'était étrangement dérangeant. Une ère de paix qui semblait nous apaiser tous. Et puis les années ont amenées avec elles, les massacres, les attentats et les doutes sur nous qui n'ont fait que se décupler. Aujourd'hui, nous ne pouvons plus faire machine arrière.
Je ne la regrette pas, cette révélation. Je me dis seulement que le monde n'était pas encore prêt pour tout cela.


Je possède un tatouage discret, petit, au creux du poignet droit en forme de phœnix. L'oiseau légendaire de la renaissance.

*Chapitre 1 : L'enfant des bidonvilles:
Il y a des souvenirs qui restent qui marquent malgré le temps et les années qui filent sans qu’on puisse les freiner. Ma mémoire est toujours aussi vive, aussi présente, me rappelant de chaque détail comme s’ils étaient ancrés en moi, à tout jamais. Je suis née, il y a 245 ans, exactement un 5 juin 1767, dans l’un des bidonvilles proche de la ville de Sao Polo. Je n’ai connu que cette vie durant toute mon enfance : l’air chaud et aride de mes terres natales, ce manque de besoin, d’eau, de nourriture que je pouvais observer, même gamine, autour de moi. Mes parents ont toujours travaillé pour rapporter de quoi faire vivre notre famille nombreuse. J'étais la dernière d’une fratrie de 4 enfants. Ma mère était peu souvent dans notre petite baraque. Elle effectuait des ménages dans la grande ville pour ramener quelques pièces de monnaies comme mon père qui partait plusieurs jours pour éviter les allers et retours et gaspiller le moins possible. Une même vie que toute cette population entassée dans ces quartiers pauvres. Les plus âgés offraient au plus jeunes une basse dans le savoir : écriture, lecture.

Les années passèrent, et j’ai commencé, moi aussi à vouloir aider nos parents. Même étant la dernière de la famille, j’avais ce besoin de servir à quelque chose. J’avais tout juste 16 ans (1783) quand je trouvai un tout premier petit boulot en tant que serveuse. J’étais fière de moi. Je pouvais enfin aider ma famille. Mes frères ne cessaient de me répéter que j’étais très jolie. J’avais toujours cru qu’ils n’étaient pas assez objectifs. J’étais leur petite sœur, ils savaient me complimenter pour me faire plaisir. Pourtant, le reflet de mon image dans le petit miroir de la salle d’eau ne mentait pas. Je voyais et je m’apercevais de plus en plus des regards sur moi. Les clients que je servais, avaient toujours de très beaux sourires et certaines mains baladeuses le long de ma cuisse ou dans le creux de mes reins. Je n’avais aucune expérience avec les hommes, quelques flirtes mais rien de très prononcé. J’étais sauvage, farouche avec la gente masculine. Une façon de me protéger contre la violence des hommes. Une amie avec qui j’avais grandi depuis toute petite avait subi un viol terrible de la part de deux hommes blancs. Elle s’en était sortie vivante mais elle ne serait plus jamais la même…

* Chapitre 2 : Il n'existe pas de contes de fées
Très vite, je fis la connaissance d’un homme « blanc et riche », Alejandro De Lavilla comme on les appelait chez moi. C’était un client de l’établissement dans lequel je travaillais. Il était très gentil, très doux, m’offrant à chaque fois des pourboires généreux. Il ne voulait que moi pour le servir, et lorsque j’avais mes pauses, il m’invitait à venir le rejoindre à sa table pour discuter de tout, aussi bien de lui que de moi. Pendant un an, il m’a séduite, me laissant amener dans des restaurants avec lui pour profiter de la vie, comme il disait si bien. Il m'inondait de cadeaux onéreux. Je n'avais qu'un seul mot à dire, et j'avais tout ce que je désirai. Mes parents avaient une certaine méfiance au début mais ils voyaient que j’étais heureuse alors ils laissèrent faire l’évolution de cette relation. Il m’épousa alors que je venais de fêter mes 17 ans la veille, le 6 juin 1784. Ma nuit de noces fut magnifique. Alejandro était un époux attentionné et délicat. Mais malheureusement tout conte de fées a une fin.

Quelques jours après, je connus une descente en enfer dès plus horrible. Je ne pensais pas qu’on pouvait passer du pur bonheur à cette folie. Mon époux souffrait d’un dédoublement de personnalité. Il pouvait passer d’un moment calme, à une colère incontrôlable. Je fus battue plusieurs fois mais je l’aimais si fort que je me croyais capable de le raisonner et de le soigner. Nos moments d’intimité étaient fabuleux mais de moins en moins présents. Lorsqu’Alejandro devenait violent, je subissais sa perversité et sa force auxquelles je ne pouvais rien faire. Je tombais enceinte bien vite. Le fait de voir mon vendre s’arrondir au fil des mois, limita les excès de crise de mon époux. Jamais mes parents et ma famille ne surent tout ce que je vivais. C’était une chose horrible à raconter aux siens. Je ne pouvais pas.

Le 22 juillet 1785 naquit notre fille, ma fille : Eva De Lavilla. Une bouffée de bonheur, de joie dans cette spirale infernale. J’avais espéré que mon mari se calmerait devant l’arrivée de notre petit joyau. Ce fut le cas au tout début. Je faisais en sorte de ne pas attiser la moindre dispute, que tout se passe bien à la maison, qu’il ne soit pas déranger par les pleurs de notre bébé. Les années défilèrent prenant soin de protéger ma fille. Moi j’encaissais les coups, et d’ailleurs avec le recul, je ne sais toujours pas comment j’ai pu y survivre aussi longtemps. Le deuxième fait marquant de ma vie se passa le 18 mars 1791. Ma fille était alors âgée de six ans, à peine. La dispute avait commencé très tôt dans la journée, ne faisant que s’accentuer au fil des heures. Mon époux s’en était pris à Eva plusieurs fois de suite. A chaque fois j’intervenais mais le coup de trop et la raison, me firent choisir la fuite de notre demeure avec elle. Une fuite qui aurait dû être mon salut… ma renaissance, ma survie. Il n’en fut rien. J’avais pu intercepter une calèche dans la ruelle, en pleine nuit, y faisant grimper Eva et le sac que j’avais fait pour nous deux. Mais durant le voyage, à mi-chemin, les chevaux furent arrêtés dans leur course. Le cri du cocher me glaça le sang, ne comprenant pas ce qui pouvait se passer. Même aujourd’hui, je ne serai pas capable de vous décrire avec précision ce que j’ai vécu. Tout se précipita en quelques instants. La portière de la calèche s’ouvrit avec violence, et ma fille et moi furent sorties avec force sur le chemin. Je me souviens de cette douleur qui m’étreignit, de cette mort qui m’enveloppa avec puissance, incapable d’agir, incapable de me défendre. Ma fille pleurait non loin de moi, à sanglots. J’essayais de me débattre mais impossible. Cette morsure dans le creux de mon cou, ma vie que je sentais s’éloigner. S’en était terminé pour moi. Du moins c’était ce que je pensais. Dernière étincelle de vie, mes yeux se refermèrent sur l’image de ma fille…

*Chapitre 3 : Il ne reste que poussières
Je me réveillais en monstre sanguinaire, incontrôlable, une soif de sang qui me dévorait. Mon sire m’ordonna de tuer ma propre enfant que je ne reconnus pas sur le moment. Je n’entendais pas ses cris, ni ses supplications. Seule ma faim me guidait. Mais une fois rassasiée, son petit corps mort entre mes bras, je compris l’affreuse vérité, tombant à genoux. J’étais faible, et je dû vivre avec ce poids d’avoir tué ma fille et ma vie. Incapable sur l’instant de me révolter, je suivis mon sire de villes en villes, traversant des contrées différentes, laissant derrière moi ma famille. J’apprenais à contrôler la bête en moi tout comme ce que j’étais devenue, alors que je n’oubliai pas que celui qui m’avait transformée, était celui qui m’avait obligée à tuer mon enfant. Ainsi, j’étais une créature de la nuit, un vampire, un buveur de sang. Mon sire n’était étrangement pas aussi ancien que je pouvais le penser. J’exploitais tout ce que je pouvais emmagasiner, tout ce qu'il m'expliquait pour mieux me comprendre ainsi que lui, me forçant à tuer le moins possible tout en gardant une puissance sur laquelle je prenais doucement le contrôle : maitriser ma faim, maitriser mes pulsions, observer mon sire, détailler sa façon d’évoluer. Mes jours étaient peuplés de cauchemars, revivant sans cesse la mort de ma fille. Ma vengeance était ce qui me faisait tenir, et je comptais bien aller jusqu’au bout.

* Chapitre 4 : Quand l’infante commet l’acte le plus horrible envers son sire (1791-1801)
Dix ans d’existence auprès de mon sire. J’avais je ne revis mes parents, mes frères ainsi que celui qui avait été mon époux. Jamais je ne remis les pieds au Mexique. Si on dit qu’il existe un lien très particulier entre son sire et son infant, je ne pouvais nier entre lui et moi, c’est ma vengeance qui me poussait à continuer mes voyages avec lui. Si le « nouveau monde » avait été conquis par les miens –les vampires- mon sire préféra l’Europe, et nous passâmes ces dix ans en Espagne, en Andalousie. Toujours dans l’ombre, je me familiarisé avec la soif de mon sire, toujours à l’affut de nouvelles proies alors que je me tenais en retrait, tuant le moins possible. Dix ans à parfaire mon plan, à m’assurer une confiance et une force, à deviner ses faiblesses et à commettre l’acte le plus impardonnable : le tuer !
Le feu fut cette nuit-là mon allié, utilisant ma télékinésie pour le maintenir tout autour du cercle que j’avais allumé, déplaçant sur lui, des boules de feu, il hurla, il me supplia même mais la vision de la mort de ma petite fille me donna ce courage de le voir se désintégrer sous mes yeux. Mais ses hurlements furent entendus par le voisinage. Nous vivions dans une jolie demeure, sur les hauteurs de Malaga. Tout autour de nous, il y avait d’autres vampires, les mêmes qui s’aperçurent trop tard de la mort de mon sire. Je ne pouvais rester plus longtemps. Avant qu’on tente de me tuer à mon tour, je m’échappais avec quelques affaires, quittant définitivement l'Espagne.

* Chapitre 5 : « La vérité est solitude. L'agonie est solitude » (Le 19 ème siècle)
Si je pensais m’en tirer si bien, je me trompais à tous les niveaux. Longtemps, plusieurs années, je fus pourchassée par les connaissances de mon sire J’étais devenue la bête à tuer, à torturer pour avoir osé enfreindre la loi entre sire et infant. Même en quittant l’Espagne, j’avais cette sensation que chacun de mes gestes et de mes déplacements étaient épiés. J’ai changé très souvent de pays, de villes, ne trouvant pas le temps de m’adapter aux us et coutumes locales. Ma seule priorité était de survivre. La mort de celui qui m’avait fait basculer dans l’enfer n’avait rien arrangé à ma folie diurne et à mes cauchemars. Je tentais de vivre avec bien qu’ils m’épuisaient parfois lorsque les crises devenaient plus puissantes, plus terribles. Bien souvent à m’a crue folle, complètement dérangée, incontrôlable, suicidaire. Ils n’ont peut-être pas torts …
Au tout début, j’avais même changé d’identité, me faisant appeler Nina Estéban. J’avais bien trop peur de me retrouver face à face avec ceux qui voulaient me punir. Mettre le plus d’écarts possible entre eux et moi, franchir un nouveau pays, me fondre dans la masse, me faire oublier de tous. Voilà comme j’ai vécu durant tout ce siècle.
L'Italie puis la Grèce ainsi que le Péloponnèse furent mes principales destinations jusqu’à ce que l’envie de revenir aux États Unis se fasse de plus en plus ressentir. Vendant ma demeure à Argos, je voyageais durant des jours et des nuits sur un même bateau, en direction de mes origines. Non, je ne remettrai pas les pieds au Mexique mais durant le voyage, le bateau l’avait longé durant la nuit. Souvenirs toujours aussi palpables malgré les années.

* Chapitre 6 : « Ne jamais oublier mais se donner une chance d’avancer » (Le 20 ème siècle)
Le monde changeait en ce début du 20 ème siècle. Il était fascinant de voir comment les humains avaient u faire des progrès à tous les niveaux : le développement de la radiodiffusion, les premières voitures, les premiers cinémas, la télévision. Sans occulter les guerres qui ont jalonnées cette époque. Plus les années passées, plus je rencontrai des créatures différentes de moi, des clans, des haines, des jalousies. Je repris mon véritable nom lorsque je posais mes valises en Caroline du Nord, exactement dans la ville de Charlotte. J’aimais la devise de cet état : «Esse quam videri » (« Être plutôt que sembler »). J’y ai passé quinze ans de ma vie, respectant les clans et les autres vampires mais évitant comme à chaque fois à trop me dévoiler. Chaque ville avait son maitre, respectueuse de la hiérarchie, je me tenais toute fois dans l’ombre.
La guerre de 1914-18, toucha principale l’Europa mais les Etats-Unis rejoignirent la coalition en 1917. Les humains, les hommes se faisaient de plus en plus rares, et les humanes devenaient les victimes des miens et des autres créatures.
C’est aussi à cette époque que je changeais de lieu, m’installant en Géorgie, vers le début de 1920 dans la ville de Savannah, et comme à chaque fois, la ville était gouvernée par un intendant depuis que les vampires avaient découpés les Etats Unis en trois zones bien distinctes. Les années passèrent longues, interminables comme l’être Immortelle que je suis. Et dès que je ne trouvais plus aucune passion, je déménageais de nouveau.

* Chapitre 7 : Il était une fois Shreveport.
La Louisiane. C’était l’un des rares états de l’Amérique que je n’avais pas encore visité. Il était temps pour moi de changer d’endroits. Non pas que le Tennessee m’ennuyait mais j’avais posé mes valises, il y avait plus de vingt ans de ça, et c’était en cherchant une nouvelle destination que j’étais tombée amoureuse de cet état qui portait le nom d’un roi de France et de son épouse. J’arrivée à Shreveport en ce début du 21 ème siècle, précisément le 11 janvier 2000, en pleine nuit. J’avais tout planifiée pour mon arrivée ici, achetant une ancienne villa. Shreveport, une jolie petite ville, à l’abri de tout, en retrait de tout. C’était ce que je pensais…
Petit à petit, je glissais parmi les créatures, me faisant connaitre des autres vampires jusqu’à ce que j’approche le maitre de la ville : Lorenzo.
Comme tout début, il y a eu un temps de compréhension, un tant d’observation, un temps pour ériger les bases d’un lien qui au fil des années allait se renforcer malgré tous les obstacles et l’histoire de la ville. J’ai appris à connaitre Lorenzo, et c’est avec un certain trouble que j’ai su qu’il vivait avec le même mal que moi : subissant des crises plus ou moins violentes. Terrible reflet de moi-même quand je pose mes yeux sur lui. Plus le temps passa, et plus notre relation devint forte. Il me nomma rapidement sa « Conseillère ». J’étais dévouée à Lorenzo, loyale envers lui, et je le suis encore aujourd’hui. Jamais je ne pourrai le trahir ni encore moins le décevoir.
Si l’année 2007 est synonyme de « Révélation » aux yeux du monde entier, Shreveport se gangrène malheureusement. Face à Lorenzo, un autre vampire, celui du clan des « vrais » comme il aime se nommer. Aleksandr, un vampire qui m’horripile au plus au point.
L’attentat de Philadelphie en 2011 marque la fin de l’ère de paix et cela permet à Aleksandr de prendre l’avantage sur Lorenzo. Je n’ai jamais lâché le maitre de la ville, toujours présente pour lui quelle que soit la situation, le moment. Tout comme, un lien particulier me lie à son frère Alessandro.
Le sang, les corps jonchant les ruelles de la petite ville, l’odeur de cadavre : il n’y avait plus de limite à la folie de certains et le maitre des « vrais » prenait de plus en plus de pouvoirs.
L’année 2012 marqua un autre tournant avec l’arrivée d’une prophétie qui pourrait donner le pouvoir exclusif soit aux vampires, soit aux Lycans : une seule race sera gagnante. La soif du pouvoir parvient à son apogée, et une vampire, ancienne, du nom de Suzanne est tuée par ce même Aleksander. Une Déesse libérée par un vieux sortilège plonge Shreveport dans l’Abysse la plus sombre de son existence. Finalement, toutes les forces qui s’opposaient firent une trêve pour s’opposer à la plus grande menace : vampires, Lycans, sorciers se rassemblèrent pour abattre la Déesse. Lorenzo pu enfin reconquérir la ville et s’imposer de nouveau comme le Maitre.
Shreveport redevait paisible en cette fin d’année mais d’autres menacent se profiler …

Flash Back : 22 novembre 2011

Dans l’ombre, je reste impassible. La nuit a maintenant étendu ses ailes depuis plusieurs heures sur la petite ville de Shreveport, une ville qui aurait dû rester calme mais ce n’est plus le cas depuis l’attentat à Philadelphie. Le monde semble avoir basculé dans l’Apocalypse. Je me sens totalement impuissante. Le clan des « vrais » a profité de cette faille pour contre attaquer la position du maitre de la ville. Comment peut-on rallier un être tel que lui, qui ne veut que la destruction de cette population ? Je sais que Lorenzo souffre en silence, qu’il se démène pour garder la tête hors de l’eau autant qu’il le peut. Hors de question de baisser les bras maintenant : Aleksandr et ses sbires ne seraient que trop contents de nous voir aussi affaiblis.

Mes yeux ambrés se reposent sur les silhouettes qui s’activent devant moi. Les vampires de l’autre clan ne cessent de laisser leurs victimes sur l’asphalte. Je ne peux rester passive devant cela : j’ai le devoir de nettoyer la ville, l’image même de Lorenzo repose aussi sur mes épaules. Je fais signe aux trois hommes de s’occuper des carcasses vidées de leur sang, l’une à tête entièrement tranchée. Combien de temps devront nous supporter tout cela.

- Jamais, nous n’aurions dû suivre Lorenzo et accepter que cette Révélation soit permise !

Le vampire a tout juste le temps de se redresser que beaucoup plus rapide que lui, ma main enserre sa gorge, le plaquant violement contre le mur d’une vieille bâtisse. Je suis plus âgée que lui. Il le sait, et je n’hésiterai pas à le tuer. Personne ne parle de Lorenzo de la sorte devant moi.

- Pauvre crétin. Pauvre petite créature stupide !

- Ka..ya…lâche-moi…Tu…m’étou…ffes…

- Te lâcher ? Tu as le sens de l’humour Vaughen.

Mes phalanges laiteuses intensifient lentement leur pression autour de la gorge. Ho, je sais très bien qu’il ne mourra pas ainsi, je veux juste voir sa peur dans son regard car je suis capable de tout. Il le sait. Tous le savent. Les deux autres vampires qui nous accompagnent veulent finir le nettoyage de la ville assez rapidement. Ils ont faim. Moi aussi.

- Fais attention que la prochaine fois, je ne te plante pas une lame en argent en plein cœur lorsque tu te réveilleras. Lorenzo a toujours tout fait pour que les vampires et les humains cohabitent en harmonie dans cette ville. Il a toujours été exigeant sur les traditions et les lois.
La révélation a été une bonne chose mais le pouvoir engendre la folie. Tu en as la preuve avec les « vrais ».

Je libère le vampire, le poussant d’un geste violent à terre, auprès des cadavres. La faim commence à envahir mes sens.

- Je vous laisse. Je ne suis pas loin d’un appartement. J’ai rendez-vous avec un père peu respectueux de son fils de douze ans. Et j’ai envie de m’amuser un peu.

Sans attendre une réponse, je tourne les talons, replaçant la capuche de ma longue cape noire sur mes cheveux châtains. Un sourire de chasseresse se dessine sur mes lèvres vermeilles. Je déteste qu’on frappe un enfant. Il mourra ce soir, en me suppliant …



Mon père se nommait Antonio : c’était un homme usé par la vie. Je ne l’ai jamais vu sourire une seule fois même le jour de mon mariage. Même quand il savait qu’il pourrait enfin souffler grâce à la richesse de mon époux.

Ma mère s’appelait Gabriela : une femme à la carrure petite et tout frêle. Je voyais sa fatigue, son épuisement, et pourtant, au contraire de mon père, elle avait toujours le sourire et les mots rassurants et doux. Je me souviens de ses chansons et comptines qu’elle nous chantait pour nous endormir.

Mes 3 frères : Enzo, l’ainé de la tribu. Il aidait ma mère. Il nous gardait quand nos parents n’étaient pas présents à la maison. Il avait le même regard que notre mère mais jamais je ne l’ai vu courber l’échine.
Julio, mon second frère. Il avait deux ans de moins qu’Enzo. C’était le trublion de la famille. J’entends encore mon père le sermonnait à chaque fois qu’il faisait des bêtises, qu’il volait pour la famille, ramenant quelques fruits ou légumes.
Evan : le dernier de mes frères. Nous avions juste 15 mois de différences. Il était comme mon double, une autre partie de moi. Nous aurions même pu être des jumeaux tant on se ressemblait dans le caractère que dans le physique.

➽ pseudonyme. Appelez moi Xinia ➽ âge. plus de 18 ans ! ➽ code du règlement. [Et bien, il ne manque plus que le thème musical de Dracula, Prince des Ténèbres, et je crois qu'on pourra commencer.] ➽ avis général à propos du forum. Il est GENIAL ➽ avatar utilisé. Eva Mendès