[MULTI SPECIAL NOËL] En attendant minuit (ouvert à tous)

Le serveur au regard vide la rejoint, tenant une chaise que Dillon ne trouve pas des plus confortables, mais que pouvait-on demander de plus à ces raclures de la BRIS et de la BC ? Rien. Elle s'était transformée en Chewbacca, avait dû supporter que Cinead la prenne pour sa sœur et prenne cette catin pour sa mère. Catin qui venait d'embrasser langoureusement un agent de la BRIS. Cette fille n'en a donc jamais assez … Elle finit par voir Cinead sortir des toilettes alors que Sunlight s'accrocher à son cou. Des mots furent échangés et Dillon resta là, en observant la scène. Son Sire finit par se diriger vers le trio de la catin tatouée, de l'agent et d'une inconnue. Tout cela l'ennuyait et elle allait détourner le regard quand elle intercepte le regard et surtout l'ordre de Cinead. Haussant un sourcil, elle tourne lentement la tête vers Rhys qui vient d'entrer dans les toilettes puis fait glisser ses yeux vers la silhouette qui venait de se relever de sous la table … Un lourd soupir s'échappe des lèvres de l'Infant. Elle s'agace puis se lève soudainement. Tous les invités s'écartèrent sur son passage, lui lançant des regards apeurés, écœurés ou intrigués. Elle les ignores et garde son attention sur l'inconnu aux yeux affreusement pénétrants. Arrivée face à lui, elle ne lui laisse aucun de temps de réaction, prends son menton entre ses doigts glacés et murmura tout près de son visage :

-J'adore le jeu du chat et de la souris … On peut jouer, toi et moi, si tu veux. Je suis plus féroce qu'un chat et je mords beaucoup plus vite …  

Elle sert plus fort et sourit révélant ses crocs, elle souffle doucement contre la joue de cet inconnue dont l'haleine empestait le champagne.

-Tâche de te faire plus discret .. Je serais sinon dans le regret de t'écharper vivant. Ou peut-être que ce sera la seule chose amusante de la soirée …

Une tape presque amicale contre son torse, elle éclate de rire. Un rire fou, inattendu mais libérateur. Mordillant ses lèvres, se délectant d'avance de la réaction de cet idiot, elle se tourne et atteint les toilettes. Le chat est déjà là. Il est sa proie en cette folle minute de perdition. L'attrapant par la nuque, enfonçant sans aucune délicatesse ses ongles dans sa peau, elle l'envoie contre le mur d'une puissante poussée. Un bruit de plâtre défoncé se fait entendre mais Dillon fonce déjà vers le jeune chaton qu'elle s'imagine déjà entrain de faire décoller du sol . Voilà qu'elle avance, le visage fendu d'un sourire. Se penchant vers le métamorphe, elle déclare :

-Voilà. Tu sais .. Je n'aime pas tellement les chats et de plus je les aimes encore moins lorsqu'ils sont bruyants et excessivement … idiots. Ferme ta jolie mâchoire, par la suite. Tu risquerais de la perdre sinon.

Dillon n'attend aucunes représailles et voilà qu'elle se relève et se dirige vers un des miroir muraux pour recoiffer ses cheveux, indifférente à la présence du métamorphe juste à côté.

Résumé:

« Qui l'eut cru. » Soufflé-je à Austyn, moi-même émerveillé par mes prouesses et mon altruisme. Ce n'était pas mon genre, c'était tout sauf mon genre. Ca devait être la magie qui me faisait disjoncter. Je repense au sucre d'orge que je lui ai offert tout à l'heure. Où l'a-t-elle rangé ? Je m'apprête à lui poser la question lorsque j'aperçois, près de la porte d'entrée, l'arrivée de ma commande. Ohohoh, quand Igor exige, Igor obtient. Livrées aussi rapidement, elles n'ont sûrement pas eu le temps de refroidir dans leurs emballages. J'espère qu'Alessia offrira un joli pourboire à Giovanni ! En ce qui me concerne, j'ai hâte de passer à la dégustation.

Mais je tiens à ce que la surprise soit totale, et à ce que chacun puisse en profiter. Alors, plongeant mes yeux dans ceux de Sullivan, je m'adresse à lui et à Austyn à la fois, la tenant toujours par la taille. « Bon, il va falloir se dépêcher. La commande pour l'anniversaire du gouverneur est arrivée. Il va falloir faire un peu de place dans la salle, près du buffet, et glisser discrètement un mot à l'oreille des convives. C'est Noël pour tout le monde ! Ne posez pas de question, et faites-moi confiance. Je peux compter sur vous ? » Je les saisis chacun par un bras et les entraîne avec moi, vers la foule. Volez, mes oiseaux, volez ! Et répandez la bonne parole !

Nous nous séparons et je me glisse parmi les invités, me rapproche d'un couple de danseurs. Les Landgraf. Sans gêne, je m'accroche au bras de Barbra et tournicote un court instant avec eux en suivant le mouvement de leurs pas, juste le temps de leur glisser à l'oreille. « Préparez-vous. Ca va bientôt commencer. Joyeux Noël ! » Et je m'éloigne, repère Jordan qui feigne l'innocence un peu plus loin, avant de se faire remonter les bretelles par Dillon. Une fois la menace écartée, j'accours vers lui et lui désigne les grandes portes d'entrée d'un coup de menton. « Salut vieux frère. Aide-moi à pousser les tables, faut pas qu'on perde une miette de la dégustation. Allez, bouge-toi ! » Et, sans lui laisser le temps de répliquer, je le pousse déjà contre une table et lui intime de la saisir avec moi pour la déplacer. Histoire de tendre une carotte pour faire avancer ce benêt, je lui murmure à l'oreille. « Giovanni va ravir tes papilles, ce soir… »

Spoiler:

Yago a eu ce qu'il méritait.

Barbra tournoie en rythme avec lui, dans un coin isolé. Le regard de Jürgen reste neutre, quasiment inexpressif. Il fixe néanmoins son Infante, une question muette dans son regard. Crois-tu vraiment que je l'ai laissé s'en tirer ainsi ?

La main sur le dos de Barbra la colle un peu plus contre lui, laissant leurs corps bouger à l'unisson. Il baisse la tête pour laisser son front reposer contre le sien.

Barbra, chacune de tes larmes est une torture. Ne crois surtout pas que te voir ainsi m'indiffère.

La danse les entraîne l'un contre l'autre.

Yago s'est égaré dans les méandres de ses craintes, il m'en veut de se sentir ainsi. Il a franchi les limites aujourd'hui, je ne peux qu'être d'accord avec toi. Je te jure qu'il ne recommencera pas.

Une ombre soudain à leurs côtés, l'odeur de celui qui réveille les morts se colle à eux, tournoie comme un malotru, s'impose sans demander là où il n'est pas le bienvenu. Jürgen aurait bien envie de lui en coller une, mais se contente de sourire d'un air crispé, fouillant dans les moindres recoins ses derniers lambeaux de self-control. Ses nerfs sont mis à rude épreuve ce soir. Il regarde son Infante, l'ombre d'un sourire sur les lèvres.

Qu'est-ce qui nous a décidé à venir ici déjà..? Oh oui je sais, nous devions molester ces baltringues de la Blanche-Confrérie..

Spoiler:

Le chaos laisse place au vide, que le jeune vampire accueille avec une étonnante sérénité. La purge l'a rincé de toutes ses néfastes émotions. Aussi, lorsqu'il note enfin la présence du Baron, c'est presque avec bienveillance qu'il l'accueille, malgré son aversion pour les dyades déstabilisées. Presque, car en lui tressaille une crainte, bien vite dissipée - celle de se faire réprimander par plus puissant, plus légitime que lui. Heureusement, c'est une empathie encourageante que Cinead lui offre, ainsi que de quoi apaiser un tant soit peu la Soif.

Calmement, il écoute, fixe les pupilles pleines de sagesse - il croit même y déceler un étrange réconfort. C'est tout juste s'il tressaille lorsque Le Nom est prononcé. Un léger hochement de tête, ses prunelles n'ont pas quitté les siennes. « Vous avez raison. » Les mots sont légers et pourtant, la phrase est prononcée avec une telle fermeté qu'elle en devient porteuse d'un sens véridique. Bien sûr que Cinead avait raison. Tout comme Jürgen. Alors, il avale la coupe offerte par Cinead d'une traite. Il refuse d'être broyé.

La démarche chancelante, il sort des toilettes en compagnie de Jürgen et échoue quelque part, à l'écart des autres convives. Quelques secondes à peine durant lesquelles temps et espace se confondent, et puis il remarque une porte dérobée quelques mètres plus loin. S'emparant d'un plateau garni de quelques coupes de True Blood, il a une pensée pour l'étrange Nora avant de pousser la porte de l'épaule et de s'engouffrer à l'intérieur.

Une loge. Ou quelque chose qui s'y apparente. Ca et là sont entassés des costumes de scène, des décorations inutilisées, des affaires et du maquillage. En s'approchant de la coiffeuse, il remarque un sac à main ainsi que quelques affaires de toilette, éparpillées devant le miroir. Il fouille un peu à l'intérieur. C'est le sac d'Alessia Ghiona. L'envie de glisser quelques billets dans sa poche est grande, mais il l'endigue aussitôt. Dénichant une banquette dans le fond de la pièce, il dépose le plateau au sol, s'avachit contre le moelleux du sofa. L'arrière du crâne relâché contre l'accoudoir, il s'enfile une nouvelle coupe de sang synthétique puis s'allume une cigarette. Dans le silence, il crache les volutes de fumée blanche vers le plafond, la tête vide.

Spoiler:

En sortant du cabinet en fredonnant un air innocent, je vois pousser la porte et rentrer une magnifique créature - si tant est qu'il soit possible d'être morte et magnifique - : c'est la femme à poils. La copine du Gouverneur Pelle-à-Tarte. Son regard m'allume et elle exécute ce que je prends au début pour un appétit sexuel féroce. Ô cruelle désillusion quand elle m'envoie contre le mur et m'assène ses paroles haineuse. Une bouffée de chaleur m'envahit, elle excite le prédateur avec autant de certitude qu'un chat et un laser détruisent un appartement. Quelque chose au fond de moi grogne, tandis que je me redresse, l'adrénaline dans les veines, et qu'elle se recoiffe. Un mort dans les toilettes, ça a quelque chose de sale, de morbide, de terriblement excitant.

_ Le pâté en croûte, ça m'excite. »

Dans la glace, mon reflet est derrière le sien, un sourire aux canines pointues sur le visage et large comme un dévoreur. J'inspire l'odeur des cellules mortes de sa peau, ce froid métallique si particulier aux suceurs, la tombe qui exhale l'interdit. Proche, un peu trop proche. Un doigt insolent court sur sa nuque avec l'incertitude des intentions, à mi-chemin entre le sensuel et l'impérieux menaçant. Il suffirait de sortir une griffe, une seule... Un air de petit con triomphe sur mon visage. Moi, j'aimerais ça, mais elle, j'espère que ça l'énerve. La nuque c'est là que je tue d'habitude.

_ Morte. »

Et puis je me désintéresse, presque blasé, comme si tout ceci était normal, mais que je venais de me rendre compte de la situation. Il n'y a même pas un cœur pour battre, c'est dommage.

_ Désolé, je baise pas les vieilles quand elles sont mortes. »

Sur ce, je me pare d'un vent royal et je m'en dirige vers la sortie.

Dans la grande salle, quelque chose d'important semblait se préparer. Un groupe de musique avait fait son apparition, et les gens étaient en train de faire de la place pour... Pour quoi d'ailleurs ? Les lumières diminuèrent et une animation sembla commencer. Un type, qui tenait plus de l'allure du tueur mexicain qu'autre chose fit une annonce dans un micro. Il en avait l'accent, d'ailleurs.

_ LAAAADIIIES AND GENTLEMEEEN. Chicos y chicas. Muchachos, mujeres, hombres y... Brujos. »

Un instant de silence, pour tendre le suspense à son maximum. Le dernier mot était prononcé presque comme une insulte.

_ CE SOIR ÊTRE UN ANNIVERSAIRE TRÈS SPÉCIAL, ET ALESSIA GHIONA VOULOIR MÉMORABLE »

Une bonne douzaine de femmes habillée en tenues très courtes de Noël, bonnets rouges, bottes de cuir et bracelets à pointes assorties de chaines, sortirent des toilettes femmes et commencèrent à se répartir un peu partout dans un déhanché proprement démoniaque. Bizarrement, elles se dirigèrent vers Cinéad, qui eu tôt fait de se trouver entouré par une armée de créatures scandaleuses, aux regards de braise et invitant doucement à prendre place dans le fauteuil moelleux installé au centre, juste en face d'une petite plateforme surélevée où trônait une bouteille de Tequila. Quatre des demoiselles crachaient du feu pour l’esbroufe, à priori d'une manière magique, pour former une haie d'honneur - ce qui fit paniquer les snowmen. Machete continua son speech. Il avait même une machette à la ceinture, mais c'était pour le spectacle.

_ LA PAPESSE DE LA PERVERSIDAD, LA FEMME LA PLOU MALÉFIQUE QUI DANSE SUR TERRE. À GENOUX DEVANT... »

Un suspense sans nom résonnait dans la salle, même les flûtes l'avaient bouclée.

_ ...SANTANICO PANDEMONIUM ! »

Un fracas énorme retentit quand la double porte des coulisses du fond de la salle s'ouvrit sous l'impulsion de deux loups énormes, l'un noir et l'autre blanc, qui traînèrent brusquement un traîneau de père noël enflammé dans la salle.

Et puis le silence, complet. Dans le traineau, mystérieusement drapée dans une soie noire et finement ouvragée, Santanico Pandemonium ne laissait paraitre que sa coiffe de plumes et son regard terrible. D'un geste, elle ouvrit sa cape et laissa paraître le teint pâle de sa peau nue, avant de se redraper dedans de son autre main, après avoir fait un pas. Elle descendit comme ça du traîneau, un pas deux pas trois pas. Et, parvenu sur la petite estrade, elle fit tomber sa cape, révélant alors dans deux gerbes de flammes de ses acolytes ce qui pourtant n'était clairement pas présent l'instant d'avant : un énorme python jaune entourée autour de ses formes. Le groupe de musique se mit à jouer :